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Nouveaux programmes

Sciences de a vie et de a terre

Ed-2o22 l Année
secondaire
Section : Sciences Expérimentales
L'essentiel des connaissances
Exercices et corrigés

Ayed ELAYADI - Inspecteur

Ahlem JLALIA KCHAOU - Professeur


Collection Coccinelle

Sciences de la vie et
de la Terre
Année Secondaire
Section : Sciences Expérimentales

Ayed ELAYADI

Inspecteur

Ahlem JLALIA KCHAOU

Professeur principal

Med Ali EDITIONS


Collection : Coccinelle
Titre : Sciences de la vie et de la terre - 4ème Année secondaire
Section : Sciences expérimentales
Auteur s : Ayed ELAYADI - Ahlem JLALIA KCHAOU
Edition 2022

©Tous Droits réservés

C A E U Med Ali Editions ©

Rue Med Chaabouni Imm Zarka Yamama


3027 Sfax
Tél : +216/74407440/Fax : +216/74407441

Email : edition.medali@tunet.tn
Site Web : www.edition-medali.tn
N°Editeur : 289-211/07
ISBN : 978-9973-33-189-2
ISSN : 1737/6181
Impression : La Maghrébine pour l'impression (MIP) - Charguia II- Tunis
PREFACE

Ce livre est élaboré en adéquation avec le nouveau programme de la


4eme année de l'enseignement secondaire : section sciences
expérimentales.
Il est conçu pour aider les élèves des classes terminales à préparer
efficacement l'épreuve de sciences de la vie et de la terre au
baccalauréat.
Son contenu est subdivisé en 5 thèmes. Chaque thème comporte un
ou plusieurs chapitre (s). Chaque chapitre est structuré en deux parties :
- Une première partie comportant :
• L'essentiel des connaissances : présenté sous forme d'un
résumé, court et bien structuré, des connaissances indispensables
relatives à chaque chapitre. Un schéma de synthèse placé en fin de
chapitre regroupe les notions scientifiques les plus importantes.
• Des exercices recouvrant l'intégralité du programme. Ces
exercices permettent de tester la capacité des élèves à la restitution
organisée des connaissances, à la compréhension, à l'analyse, à la
réflexion et à la synthèse.

- Une seconde partie comportant les corrigés qui sont rédigés de façon
détaillée et conforme à ce que l'on attend du candidat à l'examen du
baccalauréat.
Les auteurs souhaitent que ce livre réponde aux attentes des élèves et
contribue à développer leurs différentes capacités.
Les auteurs
Chapitre 1
Fonction reproductrice chez CHomme

1 — L’APPAREIL GÉNITAL DE L’HOMME COMPREND :

1- Les glandes génitales ou gonades : ce sont les deux testicules, logés chacun dans une
bourse appelée scrotum, et qui produisent les cellules sexuelles mâles ou spermatozoïdes
et l'hormone sexuelle mâle ou testostérone.
2 - Les glandes annexes : ce sont les vésicules séminales, la prostate et les glandes de
Cowper qui sécrètent le liquide séminal qui sert à la nutrition et au transport des
spermatozoïdes.
3-Les voies génitales : ces voies qui assurent le transport et l'émission des spermatozoïdes
commencent par les deux épididymes. Chaque épididyme se prolonge par un canal fin
appelé canal déférent ou spermiducte. Les deux spermiductes convergent vers un canal
mixte uro-génital appelé urètre logé dans la verge ou pénis (organe copulateur).
II - LE TESTICULE :

1 - Sa structure :
Le testicule est divisé en lobules pyramidaux (environ 250 par testicule). Chaque lobule
renferme 1 à 4 tubes séminifères.
2 - Sa structure histologique :
Une coupe microscopique de testicule montre la présence de nombreuses sections de tubes
séminifères qui baignent dans un tissu interstitiel.
a - Le tube séminifère : Chaque tube est formé d'une paroi et d'une lumière. La paroi
comporte deux types d'éléments cellulaires :
Les cellules germinales : ce sont les cellules qui vont évoluer en spermatozoïdes. De
l'extérieur vers la lumière du tube on peut reconnaître :
- Les spermatogonies : nombreuses à noyau ovale
- Les spermatocytes I : plus volumineux
- Les spermatocytes II : deux fois plus petits que les précédents.
- Les spermatides : de taille très réduite, situées près de la lumière du tube.
- Les spermatozoïdes : bien reconnaissables par leurs flagelles.
Les cellules de Sertoli : ce sont des cellules à noyau polygonal qui s'étendent de la
membrane basale jusqu'à la lumière du tube. Ces cellules considérées comme nourricières
des cellules germinales accomplissent d'autres fonctions : le soutien du tube, la
participation à la formation des spermatozoïdes...
6 Coccinelle 4 :

b - Le tissu interstitiel : c'est un tissu conjonctif qui occupe l'espace entre les tubes
séminifères et qui renferme des cellules isolées ou regroupées en amas : ce sont les cellules
de Leydig qui sont en contact étroit avec des capillaires sanguins.
3 - La fonction exocrine du testicule :
L'examen d'une coupe microscopique de la paroi d'un tube séminifère au fort
grossissement montre divers stades cellulaires, essentiellement des cellules en division, ce
qui montre une évolution des cellules germinales aboutissant à la formation des
spermatozoïdes.
a- Le spermatozoïde : c'est une cellule spécialisée car il comporte les constituants adaptées
à ses fonctions essentielles :
Un cytoplasme réduit ce qui lui confère une masse réduite.
Un acrosome renfermant des enzymes nécessaires pour la pénétration du spermatozoïde
dans la cellule sexuelle femelle lors de la fécondation.
Un flagelle animé de mouvement permettant le déplacement pour atteindre la cellule
sexuelle femelle dans les voies génitales féminines.
Un noyau haploïde pour participer pour moitié à l'information génétique du futur être
vivant.
b - La spermatogenèse :
Elle comporte 4 étapes :

La phase de multiplication des spermatogonies : Elle commence dès la vie fœtale par
multiplication (mitose) des spermatogonies ( cellules souches à 2n chromosomes).
La phase d'accroissement : A partir de la puberté, certaines spermatogonies augmentent
de taille et deviennent des spermatocytes I à 2n chromosomes.
La phase de maturation (la méiose) : Chaque spermatocyte I donne, par division
réductionnelle, deux spermatocytes II, chacun à n chromosomes dupliqués. Chaque
spermatocyte II donne, par division équationnelle, deux spermatides chacune à n
chromosomes simples.
La phase de différenciation ou spermiogenèse: Les spermatides se transforment en
spermatozoïdes par l'élimination du cytoplasme, la fusion des vésicules golgiennes pour
former l'acrosome et par une nouvelle répartition des mitochondries dans la pièce
intermédiaire.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 7

N.B : - La spermatogenèse commence dès la vie fœtale, par la phase de multiplication des
spermatogonies qui sont les seules cellules germinales présentes dans les tubes séminifères
d'un enfant impubère. Les phases d'accroissement, de maturation et de différenciation ne
commencent qu'à partir de la puberté où la spermatogenèse devient très active (environ
200 millions de spermatozoïdes fabriqués par jour), continue et se poursuit jusqu'à la
vieillesse.
- La maturation des spermatozoïdes s'achève dans le canal de l'épididyme.______________
Le tube séminifère, par sa production continue de spermatozoïdes, assure la fertilité de
l'individu.
4 - La fonction endocrine du testicule :
En plus de la spermatogenèse, les testicules assurent une action masculinisante par la
testostérone : hormone sexuelle mâle sécrétée par les cellules de Leydig.
La testostérone sécrétée pendant l'âge fœtal, détermine l'apparition des caractères sexuels
primaires (apparition des vésicules séminales, des canaux déférents ...).
Non sécrétée pendant l'enfance, la sécrétion de la testostérone reprend, à partir de la
puberté, de façon importante et continue ; ce qui détermine l'apparition des caractères
sexuels secondaires (pilosité, changement du timbre de la voix ...) et leur maintien chez
l'adulte.___________________________________________________________________________
Le tissu interstitiel, par sa production continue de testostérone, assure la virilité de
l'individu
III - CONTRÔLE ET RÉGULATION DE L’ACTIVITÉ DES TESTICULES :

1 - Rôle de l'hypophyse :
L'activité des testicules est commandée par des hormones libérées par l'antéhypophyse.
Ces hormones appelées gonadostimulines sont la FSH (follicle stimulating hormon) et la
LH (luteinizing hormon) appelée également ICSH (interstitial cell stimulating hormon).
La FSH agit directement sur la multiplication des spermatogonies ce qui assure le
développement des tubes séminifères.
La LH agit essentiellement sur les cellules de Leydig en stimulant la sécrétion de
testostérone.
N.B : Le bon déroulement de la spermatogenèse est assuré par les deux gonadostimulines
hypophysaires à la fois ; la testostérone, en synergie avec l'APB (Androgen Protein
Binding : protéine produite par les cellules de Sertoli en réponse à une stimulation par la
FSH), assure la poursuite de la spermatogenèse (maturation et différenciation).
8 Coccinelle 4 :

2- Rôle de l'hypothalamus :
Les cellules hypophysaires sécrétrices de FSH et de LH sont stimulées par une
neurohormone appelée Gn RH (gonadotrophin releasing hormon) sécrétée par
l'hypothalamus.
La sécrétion de GnRH se produit sous forme de puises d'amplitude et de fréquence
constantes (toutes les deux heures).
En conclusion : ce sont les puises de GnRH qui entraînent les puises de LH qui entraînent
à leur tour les puises de testostérone.
3 - Le rétrocontrôle testiculaire :
Le testicule agit à deux niveaux :
a- sur l'hypophyse :
- Les testicules exercent, par la testostérone, une action régulatrice de la sécrétion des
gonadostimulines hypophysaires :
L'absence ou la baisse du taux de testostérone provoque une élévation du taux de LH.
Dès que la testostérone atteint un taux sanguin suffisant, la sécrétion de LH est freinée :
ce mécanisme de régulation est appelé feed back ou rétrocontrôle : étant donné que le
taux croissant de testostérone freine la sécrétion hypophysaire, on parle de rétrocontrôle
négatif.
Un mécanisme de rétrocontrôle négatif existe également pour la régulation de la
sécrétion de FSH qui est freinée par l'inhibine (hormone) produite par les cellules de
Sertoli.
b- sur l'hypothalamus :
La testostérone exerce un rétrocontrôle négatif sur l'hypothalamus ce qui réduit
l'amplitude des puises de GnRH et par suite la baisse du taux de LH.

4 - Rôle du système nerveux :


L'activité de l'hypothalamus est soumise à l'influence de l'environnement :
L'hypothalamus, sensible aux modifications du milieu intérieur, reçoit également les
informations en provenance des différents appareils sensoriels (informations auditives,
visuelles...) et exerce une action modulatrice sur l'activité sexuelle de l'individu.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 9

Schéma récapitulatiffonctionnel de la fonction reproductrice chez l'homme

Inhibine
Testostérone

- : inhibition
+: stimulation
10 Coccinelle 4 :

(Ejçercices
Exercice 1 :
Pour chacune des propositions suivantes, il peut y avoir une ou plusieurs réponses
correctes.
Choisir la proposition correspondant à la (ou aux) réponse(s) correcte(s).
1- L'inhibine produite par les cellules de Sertoli freine :
a- la sécrétion hypophysaire de FSH.
b- la sécrétion hypophysaire de LH.
c- la spermatogénèse.
d- la sécrétion de la testostérone.
2- Un taux sanguin croissant de testostérone :
a- inhibe la sécrétion de LH.
b- stimule la sécrétion de LH.
c- inhibe la sécrétion de FSH.
d- stimule la sécrétion de FSH.
3- Chez l'homme la spermatogénèse est stimulée directement par :
a- la LH.
b- la FSH.
c- la testostérone associée à l'APB.
d- l'inhibine.
4- La testostérone est une hormone secrétée par :
a- les cellules de Sertoli.
b- les cellules de Leydig.
c- les cellules hypohysaires.
d- les cellules germinales.
5 - La spermatogenèse se fait dans :
a- l'épididyme.
b- le spermiducte.
c- le tube séminifère.
d- le tissu interstitiel.
6- Parmi les cellules suivantes, celles qui sont haploïdes ( à n chromosomes) sont :
a- les spermatogonies.
b- les spermatocytes I.
c- les spermatocytes IL
d- les spermatides.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 11

7- La tête du spermatozoïde permet:


a- la mobilité du gamète mâle.
b- la sécrétion de l'hormone sexuelle mâle.
c- la pénétration dans l'ovocyte lors de la fécondation.
d- la formation du pronucléus mâle.
8- Le spermatocyte II contient:
a- n chromosomes simples.
b- n chromosomes dupliqués.
c- 2n chromosomes simples.
d- 2n chromosomes dupliqués.
Exercice 2 :
Le document 1 représente une portion de tubes séminifères d'un testicule humain vue au
microscope au fort grossissement.____________________________________

Document 1 : Schéma d'une coupe transversale de tubes séminifères


1- Annoter ce document.
2- Montrer en quoi la cellule désignée par le N°7 est une cellule spécialisée.
3- Au cours des observations des cellules figurées sur le document 1, on a pu observer les
12 Coccinelle 4 :

a- Identifier les étapes illustrées par le document 2 et classer les dans l'ordre
chronologique.
b- Faire correspondre les schémas a, b, c et d aux cellules correspondantes du document 1.
c- Indiquer le nombre de chromosomes de la cellule initiale et des cellules filles obtenues
à la fin de la méiose dont certaines étapes ont été figurées selon le document 2.
Exercice 3 :
On sélectionne 3 lots de rats mâles, de même âge et de même poids. On procède à
l'ablation des testicules sur les rats de 2 lots. Aussitôt après la castration, un des deux lots
de rats castrés reçoit une injection intramusculaire de testostérone. 10 j après l'opération,
les rats sont sacrifiés. On prélève les vésicules séminales et on les pèse. Les résultats sont
les suivants :
Poids des vésicules séminales de rats de 275g environ
Rats normaux Rats castrés Rats castrés ayant reçu
1.5mg de testostérone
1.50g 0.22g 1.75g
1.65g 0.41g 1.63g
__________ l-62g __________ 0-27g 1.95g
1- Formuler une hypothèse sur l'origine et le mode d'action de la testostérone.
2- Donner alors la définition de la testostérone et déduire la fonction du testicule qui est
mise en évidence.
Exercice 4 :
Pour comprendre le fonctionnement du testicule, on réalise la série d'expériences
suivantes.
Expérience 1 : Chez le rat adulte, la castration provoque la régression des caractères
sexuels secondaires, ainsi que l'atrophie des vésicules séminales et de la prostate.
Expérience 2 : La ligature des spermiductes entraîne la stérilité chez le rat adulte mais
n'influe pas sur les caractères sexuels secondaires.
1- Interpréter chacune de ces deux expériences et indiquer quelle est la zone du
testicule responsable du maintien des caractères sexuels secondaires.
2- Proposer d'autres expériences ou observations médicales, permettent de mettre en
évidence les rôles respectifs des tubes séminifères et des cellules de Leydig.
3- Proposer des méthodes permettant de corriger les troubles observés chez un
animal castré ?
Exercice 5 :
Pour préciser les relations entre l'hypothalamus, l'hypophyse et le testicule, on réalise la
série d'expériences suivantes:
Expérience 1 : aucune opération ni aucun traitement. (Courbe 1)
Expérience 2 : après hypophysectomie. (Courbe 2)
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 13

Expérience 3 : après lésion de l'hypothalamus, hypophyse intacte. (Courbe 3)


Expérience 4 : après une hypophysectomie et greffe d'une hypophyse au contact de la tige
pituitaire. (Courbe 4)
Expérience 5 : après hypophysectomie et greffe d'une hypophyse dans la chambre
antérieur de l'œil. (Courbe 5)

Rats témoins Rats castrés, perfusés


Rats castrés
par de la testostérone

Fréquence moyenne des puises Fréquence moyenne des puises Fréquence moyenne des puises
- I puise de LH toutes -1 puise de LH toutes - 1 puise de LH toutes
les 3 heures les heures les 3 heures

Document 2 ; Variation de la concentration plasmatique de LH chez le rat.


1/ Analyser les résultats apportés par les documents 2 et 3 afin d'établir le déterminisme
de la sécrétion de LH.
2/ Construire un schéma fonctionnel récapitulant les seules conclusions apportées par ces
documents.
14 Coccinelle 4 :

Chapitre2
Ponction reproductrice chez [afemme

1 - L’APPAREIL GÉNITAL DE LA FEMME COMPREND :

1- Les glandes génitales ou gonades:


Ce sont les deux ovaires qui produisent, à partir de la puberté, les cellules sexuelles
femelles.
2 - Les voies génitales :
Au voisinage de chaque ovaire se trouve un pavillon qui se prolonge par l'oviducte ou
trompe de Fallope.
Les deux trompes convergent vers l'utérus (muscle creux) qui se prolonge par le vagin
(Organe de copulation) qui s'ouvre par la vulve (ensemble d'organes génitaux externes).
Il - L’ovaire
1 - Structure histologique de l'ovaire :
L'ovaire est formé d'une zone médullaire richement vascularisée et d'une zone corticale
renfermant des structures arrondies de différentes tailles : les follicules ovariens.
Chaque follicule est formé d'une grosse cellule centrale : l'ovocyte entouré de cellules de
taille plus petite : les cellules folliculaires.
La différence de taille des différents follicules montre qu'ils sont à des stades différents de
leur croissance. Cette croissance est appelée folliculogenèse.
2 - La folliculogenèse :
Elle comporte les stades suivants :
- Les follicules primordiaux : ce sont les follicules les plus petits, les plus nombreux et
situés à la périphérie de l'ovaire.
- Les follicules primaires : l'ovocyte, plus gros, est entouré d'une couche régulière de
cellules folliculaires.
- Les follicules secondaires : L'ovocyte, encore plus gros, est entouré de quelques couches
de cellules folliculaires formant la granulosa.
- Les follicules cavitaires : La granulosa est creusée de cavités contenant un liquide
folliculaire et les deux thèques (enveloppes) sont bien différenciées : une thèque externe
formée de cellules aplaties et de fibres conjonctives et une thèque interne formée de
cellules glandulaires richement vascularisée.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 15

- Le follicule mûr ou de De Graaf: l'essentiel du follicule est occupé par une grande cavité
appelée antrum. L'ovocyte et les cellules folliculaires qui l'entourent forment le cumulus
oophorus qui finit par se détacher de la granulosa, et flotte dans le liquide folliculaire.
3 - L'ovocyte :
L'ovocyte, est une cellule immobile, de grande taille, spécialisée car elle comporte tous les
constituants adaptés à ses fonctions essentielles :
- Une grande taille et un cytoplasme riche en substances de réserve qui vont assurer les
premiers stades du développement de l'embryon en cas de fécondation.
- Un noyau haploïde (à n chromosomes) pour participer par moitié à l'information
génétique du nouvel être vivant.
4 - L'ovogenèse :
L'ovogenèse est la formation des ovules. Elle comporte les mêmes étapes que la
spermatogenèse avec quelques différences.

avant la naissance après la puberté

- La phase de multiplication des ovogonies (par mitose) commence dès la vie fœtale mais
s'arrête définitivement avant la naissance.
Les ovogonies augmentent de taille (début d'accroissement) et deviennent des ovocytes I
qui entament leur première division de méiose et se bloquent en prophase I. une longue
phase de repos commence et dure de 12 à 13 ans en moyenne pour les premiers ovocytes
susceptibles d'être fécondés à la puberté et environ 50 ans pour les derniers ovocytes
susceptibles d'être fécondés avant la ménopause. Une grande partie de ces ovocytes
dégénèrent au cours de la vie.
- La phase d'accroissement et de maturation : à partir de la puberté, l'ovogenèse reprend
d'une manière cyclique jusqu'à la ménopause, un ovocyte I augmente de taille et environ
24 heures avant l'ovulation, il termine sa première division de méiose qui aboutit à la
formation de deux cellules de tailles très inégales : l'ovocyte I émet un premier globule
16 Coccinelle 4 :

polaire à n chromosomes et devient un ovocyte II qui entame la deuxième division et se


bloque en métaphase IL
En cas de fécondation, l'ovocyte II achève sa méiose : il expulse un deuxième globule
polaire et devient un ovotide (ovule).
En absence de fécondation, l'ovocyte II bloqué en métaphase II dégénère 24 à 36
heures après l'ovulation.
- La phase de différenciation est presque inexistante.
III — LE CYCLE SEXUEL CHEZ LA FEMME :

1- Le cycle ovarien
Le cycle ovarien comprend 3 phases :
a- La phase folliculaire ou préovulatoire dure 14 jours en moyenne et au cours de
laquelle des follicules cavitaires font une croissance simultanée. Généralement un seul
follicule (dominant) atteint, en 14 jours, le stade de follicule mûr ou follicule de De Graaf,
les autres dégénèrent, c'est l'atrésie folliculaire.
b- L'ovulation : elle correspond à la libération de l'ovocyte II qui se produit le 14ème jour
dans l'un des deux ovaires par rupture du follicule mûr.
c- La phase lutéinique ou post-ovulatoire dure généralement 14 jours: après l'ovulation,
le follicule rompu se transforme en corps jaune, ses cellules augmentent de taille et de
nombre et se chargent d'un pigment jaune : la lutéine.
- En absence de fécondation, le corps jaune, qui s'est développé pendant 7 jours, finit
par régresser, il perd sa couleur, et se transforme en corps fibreux appelé corps blanc. Un
tel corps jaune qui régresse enfin du cycle est appelé un corps jaune cyclique ou corps
jaune progestatif.
- En cas de fécondation, le corps jaune persiste et se maintient développé pendant les
premiers mois de la grossesse : c'est un corps jaune gestatif ou de grossesse.
2 - Le cycle utérin
L'utérus est le siège de modifications cycliques. Ces modifications concernent l'endomètre
et le myomètre.
a- Modifications cycliques de l'endomètre :
- Pendant les 4 premiers jours, c'est-à-dire pendant la phase menstruelle, l'endomètre est
peu épais.
- Les jours qui suivent la menstruation (du 4ème au 14ème jour) représentent la phase
post- menstruelle qui est marquée par la prolifération et l'augmentation de l'épaisseur de
l'endomètre qui se creuse de glandes en tube entre lesquelles s'insinuent des vaisseaux
sanguins.
- La partie du cycle qui précède les menstruations (15ème au 28ème jour) est appelée
phase pré- menstruelle qui est caractérisée par :
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 17

Spiralisation des vaisseaux sanguins.


Développement important des glandes en tube qui deviennent tortueuses et profondes
formant ce qu'on appelle la dentelle utérine ou dentelle endométrale. Ces glandes
sécrètent de façon importante du glycogène et du mucus.
L'endomètre ainsi préparé est favorable à l'implantation et à la nutrition de l'embryon en
cas de fécondation.
En absence de fécondation, il se produit à la fin du cycle un décapage de la majeure partie
de l'endomètre accompagnée d'hémorragie par rupture des vaisseaux sanguins.
L'élimination à l'extérieur des débris de muqueuse mêlés de sang constitue les règles ou
menstruations.
b - Le cycle du myomètre :
Au niveau du myomètre il n'y a pas de modifications structurales visibles, cependant, le
myomètre se contracte de façon rythmique durant les 14 premiers jours du cycle et cesse
de se contracter pendant la phase lutéinique : c'est le silence utérin favorable à
l'implantation de l'œuf en cas de fécondation.
N.B : La température corporelle est légèrement inférieure à 37°c pendant la phase
folliculaire.
A partir de l'ovulation, elle s'élève de quelques dixièmes de degrés au dessus de 37°c et se
maintient jusqu'à la fin du cycle où elle chute de nouveau
3 - Le cycle hormonal :
a- La commande du cycle sexuel par les ovaires :
Le fonctionnement de l'utérus est commandé par les ovaires.
Cette commande se fait par voie sanguine grâce à des hormones.
Les hormones ovariennes : ce sont :
- Les oestrogènes principalement l'oestradiol.
- Les hormones progestatives principalement la progestérone.
Origines des hormones ovariennes :
- Les oestrogènes sont produites par les cellules glandulaires de la thèque interne pendant
la phase folliculaire, et par les cellules thécales situées à la périphérie du corps jaune
pendant la phase lutéinique.
- La progestérone, presque nulle pendant la phase folliculaire, est sécrétée par les cellules
lutéiniques du corps jaune.
Les effets physiologiques des hormones ovariennes :
- Les oestrogènes stimulent la prolifération de l'endomètre (augmentation de l'épaisseur,
formation des glandes en tube...). Elles stimulent également les contractions du myomètre
et maintiennent la température corporelle constante et légèrement inférieure à 37°c.
18 Coccinelle 4 :

- La progestérone accentue les modifications de l'endomètre déjà stimulé par les


oestrogènes permettant ainsi le développement de la dentelle utérine. Elles inhibent les
contractions du myomètre et provoquent une légère élévation de la température du corps
de quelques dixièmes de degrés au dessus de 37°c.
NB : A la fin du cycle, et en absence de fécondation, la régression du corps jaune entraîne
la chute des taux des hormones ovariennes. L'endomètre n'est plus stimulé, ce qui
entraîne les menstruations.
b- La régulation de la sécrétion des hormones ovariennes :
Le fonctionnement des ovaires n'est pas autonome mais commandé par d'autres organes.
Rôle de l'hypophyse :
L'hypophyse commande le fonctionnement des ovaires, et par son intermédiaire, le
fonctionnement de l'utérus.
Cette commande se fait par voie sanguine grâce aux gonadostimulines FSH et LH.
- La FSH : sa sécrétion au début du cycle stimule la croissance des follicules. En synergie
avec la LH, elle stimule également la production des oestrogènes par les cellules thécales
du follicule.
La diminution de son taux à la fin de la phase folliculaire accélère l'atrésie folliculaire.
L'augmentation de son taux à la fin du cycle stimule la croissance folliculaire du cycle
suivant.
- La LH : Elle stimule la sécrétion de l'œstrogène par les cellules thécales du follicule et la
sécrétion de progestérone et d'oestrogène par le corps jaune.
La décharge brutale ou pic de LH et la production augmentée de FSH, déclenche
l'ovulation et transforme le follicule rompu en corps jaune.
Rôle de l'hypothalamus :
Comme chez l'homme, l'hypothalamus contrôle l'activité reproductrice féminine par
l'intermédiaire de l'hypophyse grâce à une neurohormone la GnRH qui stimule les
cellules hypophysaires sécrétrices de FSH et de LH.
La GnRH est libérée sous forme de puises dont la fréquence varie selon les phases du cycle
de la manière suivante :
Un puise toutes les 90 minutes en phase folliculaire.
Un puise toutes les 50 minutes en phase pré ovulatoire.
Un puise toutes les 2 à 4 heures en phase lutéinique.
c- Le rétrocontrôle ovarien :
Les oestrogènes agissent sur l'hypophyse :
- La sécrétion des gonadostimulines hypophysaires est stimulé par un taux faible
d'oestrogènes, et freinée lorsque le taux des oestrogènes s'élève : c'est le rétrocontrôle
négatif qui se produit dans les conditions physiologiques normales au début du cycle.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 19

- Par contre un taux croissant d'oestradiol stimule de façon importante la sécrétion de LH :


c'est le rétrocontrôle positif qui se produit dans les conditions physiologiques normales
juste avant l'ovulation.
Les hormones ovariennes agissent également sur l'hypothalamus :
- En phase préovulatoire, les oestrogènes exercent un rétrocontrôle positif sur
l'hypothalamus qui se manifeste par l'accélération de la fréquence des puises de GnRH.
- En phase lutéinique, les hormones ovariennes ( essentiellement la progestérone) exercent
un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire.
d- Rôle du système nerveux :
Comme chez l'homme, les facteurs de l'environnement (lumière, température...) et les
modifications du milieu intérieur, détectés par les appareils sensoriels, ont une influence
sur l'activité de l'hypothalamus et par son intermédiaire, sur la fonction reproductrice
féminine.
Schéma récapitulatiffonctionnel de la fonction reproductrice chez la femme

RC: rétrocontrôle
- : inhibition
+: stimulation
20 Coccinelle 4 :

Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) affirmation(s) correcte(s).
1- Au cours de la phase folliculaire d'un cycle sexuel, les œstrogènes :
a- sont sécrétées par les cellules folliculaires
b- sont sécrétées par les cellules lutéiniques.
c- stimulent la motricité du myomètre.
d- inhibent la motricité du myomètre.
2- L'ovariectomie bilatérale provoque :
a- une atrophie de l'utérus.
b- une atrophie de l'hypophyse.
c- une élévation des taux des gonadostimulines hypophysaires.
d- une diminution des taux des gonadostimulines hypophysaires.
3- Les menstruations se produisent suite à :
a- la fécondation.
b- l'ovulation.
c- la chute des taux des hormones ovariennes.
d- l'augmentation des taux des hormones ovariennes.
4- A la naissance de la fille, les gamètes femelles sont des :
a- ovogonies.
b- ovocytes I.
c- ovocytes II.
d- ovules
5- Lors de l'ovulation, le gamète femelle est :
a- un ovocyte II bloqué en métaphase IL
b- un ovocyte I bloqué en métaphase I.
c- un ovocyte I bloqué en métaphase IL
d- un ovocyte II bloqué en métaphase I.
6- Le gamète femelle de l'espèce humaine comporte :
a- 23 chromosomes simples.
b- 23 chromosomes dupliqués.
c- 23 chromatides.
d- 46 chromosomes simples.
7- La sécrétion importante d'oestradiol par le follicule dominant :
a- inhibe la sécrétion de LH.
b- stimule la sécrétion de LH.
c- exerce un rétrocontrôle négatif sur l'hypophyse.
d- exerce un rétrocontrôle positif sur l'hypophyse.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 21

8- Chez la femme, l'ovogenèse :


a- débute avant la naissance.
b- débute à partir de la puberté.
c- se déroule de façon continue.
d- se déroule de façon cyclique
Exercice 2 :
Le document ci-dessous représente trois structures A- B et C que l'on peut observer dans
l'ovaire d'une femme à différentes périodes d'un cycle ovarien de 28 jours.

1- Nommer et annoter ces structures.


2- Classer ces trois structures selon l'ordre chronologique d'un cycle ovarien.
3- Quel est le devenir de la structure C ?
* en cas de fécondation
* en absence de fécondation.
4- La figure suivante représente une étape de
l'ovogenèse :
a- Préciser cette étape. Justifier.
b- A quel endroit précis (ovaire ou trompe), cette
étape se déroule-1- elle ? Justifier.
5 - La structure B résulte de l'évolution d'un follicule
primordial.
Compléter le tableau suivant qui récapitule les étapes conduisant à la formation de la
structure B.
Nom du follicule Caractéristiques
Follicule primordial
Follicule primaire
Follicule secondaire
Follicule tertiaire
Structure B : Follicule de DEGRAAF
22 Coccinelle 4 :

Exercice 3 :
Les graphes ci-après représentent la quantité d'hormone LH (exprimée en mU pour 2ml
d'urine) :
- éliminée au cours d'un cycle normal chez une femme (graphe A).
- éliminée par une femme après la ménopause (graphe B), femme qui de ce fait, ne
présente plus de cycles sexuels._____________________

1- Comparer ces graphes.


2- Proposer des hypothèses sur les relations entre l'activité de l'hypophyse et celle de
l'ovaire ?
3- Les figures suivantes 1 et 2 montrent deux états de l'utérus en coupe transversale.

Figurel Figure 2
a- Comparer ces deux états.
b- En vous référant au graphe A, préciser à quel(s) moment(s) on peut observer de
telles structures chez la femme dont le cycle est normal.
Exercice 4 :
La guenon possède un cycle sexuel identique à celui de la femme, avec une structure
ovarienne et des quantités d'hormones comparables.
Le document 1 suivant représente la variation du taux de LH produit par l'hypophyse et
du taux d'œstradiol produit par les follicules ovariens chez une guenon normale.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé

Le document 2 représente les variations moyennes du taux sanguin de LH chez une


guenon normale et soumise à des injections rapprochées de fortes doses d'œstradiol du
7ème au 10ème jour du cycle sexuel

Document 1 Document 2
A partir de l'exploitation de ces documents montrer que le signal à l'origine de l'ovulation
est donné par le follicule ovarien.
Exercice 5
Afin de préciser la manière avec laquelle l'hypothalamus commande l'activité sexuelle de
la femme, on procède à l'expérimentation suivante :
Chez la femelle de singe dont l'activité reproductrice est analogue à celle de la femme, on
pratique, dans un premier temps une ablation de l'hypothalamus, puis, on injecte dans la
tige pituitaire de cette femelle une neurohormone hypothalamique (la Gn-RH), et on suit
les effets de ces traitements sur le taux de LH.
Les documents 1 et 2 ci-dessous traduisent les résultats obtenus.

Document 1 Document 2

Analyser ces résultats afin de préciser la commande de l'activité reproductrice féminine


par l'hypothalamus.
24 Coccinelle 4 :

Exercice 6 :
Pour préciser les relations entre les ovaires, l'utérus et l'hypophyse, on réalise les
expériences suivantes sur des femelles de singe dont le cycle est analogue à celui de la
femme.
1-L'ablation de l'utérus n'a aucun effet sur le cycle ovarien ; alors que l'ablation des
ovaires, chez une autre femelle de singe, entraîne l'atrophie de l'utérus.
a- Quelles conclusions pouvez-vous tirer de ces expériences ?
b- Proposer deux expériences montrant la relation hormonale qui existe entre
ovaires et utérus.
2 - La destruction de l'hypophyse chez une femelle de singe provoque l'arrêt du cycle
ovarien ; alors que l'ovariectomie d'une autre femelle de singe entraîne une hypersécrétion
des gonadostimulines hypophysaires. Que pouvez-vous conclure à partir de ces résultats?
3 - A partir des conclusions tirées et en utilisant vos connaissances, représentez un
schéma fonctionnel montrant les types de relations fonctionnelles entre l'hypophyse, les
ovaires et l'utérus.
Exercice 7 :
Le médecin a prescrit à Madame D des dosages d'hormones ovariennes.
La figure ci-après représente les variations du taux sanguin de ces hormones en fonction
du temps.
La date du 16 avril correspond aux dernières règles.
Le médecin annonce à madame D qu'elle est enceinte.

1- Sur quels arguments s'est-il fondé pour établir son diagnostic ?


2- A quelle date approximative la fécondation a-t-elle eu lieu ? Justifier votre réponse.
3- Quelle aurait été l'évolution des taux hormonaux s'il n'y avait pas eu de grossesse ?
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 25

Chapitre!
La procréation
I- Les conditions et les étapes de la fécondation :
1- Les conditions de la fécondation :
La rencontre et la fusion du gamète mâle et du gamète femelle nécessite:
• Un sperme normal : pH convenable, nombre, qualité et mobilité des
spermatozoïdes.
• Des spermatozoïdes présents dans les voies génitales féminines au moment de
l'ovulation
• Un ovocyte vivant présent
• Une perméabilité des trompes et l'absence d'infection
• Une glaire cervicale de bonne viscosité et à pH alcalin.
2- Les étapes de la fécondation :
La fécondation se déroule dans une zone appelée ampoule située dans le tiers supérieur de
la trompe du côté de l'ovaire ayant libéré l'ovocyte IL
Elle comporte les étapes suivantes :
• La rencontre des spermatozoïdes et de l'ovocyte :
Les spermatozoïdes qui remontent la trompe sont piégés par la masse visqueuse qui
entoure l'ovocyte. La rétraction des cellules folliculaires met les spermatozoïdes en contact
avec la zone pellucide qui présente des récepteurs spécifiques pour ces spermatozoïdes. La
fixation du spermatozoïde sur ce récepteur est suivi par la réaction acrosomique : les
enzymes libérées par l'acrosome vont dégrader partiellement la zone pellucide ce qui
permet au premier spermatozoïde de pénétrer dans l'ovocyte.
• La pénétration du spermatozoïde entraîne l'activation de l'ovocyte
Cette activation se manifeste par :
- La réaction corticale : suite à la pénétration du spermatozoïde dans l'ovocyte, les
granules corticaux libèrent leur contenu riche en enzymes dans l'espace péri
ovocytaire. Ces enzymes vont modifier ou dégrader les récepteurs spécifiques situés
sur la zone pellucide qui ne fixent plus alors de spermatozoïdes cette réaction ainsi que
le changement brutal de la polarité empêchent la pénétration d'autres spermatozoïdes.
- L'achèvement de la deuxième division de méiose : l'ovocyte II émet un deuxième
globule polaire et devient un ovotide (ou ovule).
- Reprise de l'activité métabolique de l'ovule (synthèses)
26 Coccinelle 4 :

• La formation et la fusion des deux pronucléi :


Le noyau du spermatozoïde et celui de l'ovule augmentent de taille par hydratation et
deviennent des pronucléi. Ceux-ci commencent une longue migration (20 heures) l'un vers
l'autre au cours de laquelle il se produit, dans chaque pronucléus, une synthèse d'ADN et
finissent par fusionner : c'est la caryogamie (Fusion des membranes des deux pronucléi
permettant de rétablir la diploïdie par mélange des deux lots chromosomiques paternels et
maternels dédoublés). La fécondation est ainsi achevée, l'ovule est devenu un œuf (ou
zygote) qui va entamer sa première mitose.
11 - La nidation et le rôle du placenta :
1 - La nidation :
Le zygote, en subissant des mitoses successives, va migrer dans la trompe en direction de
l'utérus : c'est la vie libre qui dure environ 6 à 7 jours.
Au cours de cette vie libre, le zygote devenu embryon, se nourrit grâce aux sécrétions
nutritives de la trompe et de la muqueuse utérine.
Vers le 7ème jour, les cellules périphériques formant le trophoblaste (future placenta)
sécrètent des enzymes qui creusent en partie la muqueuse utérine ce qui permet la
pénétration et l'implantation de l'embryon : c'est la nidation.
A partir de ce moment, l'embryon se développe progressivement en établissant des liens
très étroits, par le placenta, avec l'organisme maternel.
2 - Rôles du placenta :
• Rôle nutritif :
le placenta assure les échanges de diverses substances entre le sang maternel et le sang
fœtal :
- Les matériaux indispensables au développement du fœtus (nutriments, oxygène)
contenus dans le sang maternel traversent le placenta pour arriver dans la circulation
sanguine fœtale.
- Les déchets du métabolisme du fœtus (co2, urée...) traversent le placenta pour
passer dans la circulation sanguine maternelle.
• Rôle protecteur :
Le placenta laisse passer de nombreux anticorps maternels de la mère au fœtus ce qui lui
protège pour plusieurs mois. Au contraire, il s'oppose au passage, de la mère au fœtus, de
certaines substances ou organismes (ions métalliques et métalloïdes, la plupart des
médicaments à l'exception des antibiotiques et des sulfamides, les microbes à l'exception
des virus, les parasites).
• Rôle hormonal :
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 27

- Les cellules du trophoblaste (ébauche du placenta) sécrètent dès les premiers jours
de grossesse la HCG (hormone gonadotrophique chorionique) d'action voisine de la
LH hypophysaire qui passe dans le sang maternel et qui empêche la régression du
corps jaune qui continue à produire davantage les oestrogènes et la progestérone,
indispensables au bon déroulement de la grossesse.
A partir de la 114™ semaine, le placenta assure seul la production des oestrogènes et la
progestérone en quantités considérables.
III — LA MAÎTRISE DE LA PROCRÉATION :

1 - La contraception hormonale :
La contraception est l'infécondité volontaire et temporaire provoquée par l'emploi de
méthodes contraceptives afin d'espacer ou d'éviter les naissances. Parmi ces méthodes on
peut citer la contraception hormonale, c'est-à-dire la contraception basée sur l'utilisation
de pilules.
• Composition et mode d'utilisation de la pilule combinée :
Les pilules combinées se présentent sous forme de plaquettes de 21 ou 22
comprimés, tous identiques, formés d'œstrogène et de progestatifs de synthèse.
La femme qui pratique cette méthode avale un comprimé par jour à partir du
premier jour du cycle avec un arrêt de 6 à 7 jours après chaque plaquette. Cet arrêt
entraîne une hémorragie de privation semblable à celle des règles.
• Mode d'action de la pilule combinée normo dosée :
La pilule combinée agit à deux niveaux :
- Au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire : les oestro-progestatifs de
synthèse freinent la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires FSH et LH ce qui
entraîne l'arrêt de la folliculogénèse et par suite l'absence d'ovulation.
- Au niveau de l'utérus : les oestro-progestatifs de synthèse ont une action anti-
nidatoire ; c'est - à -dire qu'ils agissent sur l'endomètre en le rendant impropre à la
nidation en raison de la présence, dès le début du cycle, d'un progestatif qui empêche
l'œstrogène de stimuler normalement le développement de l'endomètre.
2 - La procréation médicalement assistée :
La procréation médicalement assistée est un ensemble de techniques permettant de pallier
(corriger) à la stérilité d'un ou des deux partenaires d'un couple.
Parmi ces techniques on peut citer :
• L'insémination artificielle (IA) : pratiquée pour corriger une stérilité chez le mari,
elle consiste à déposer artificiellement du sperme dans le vagin, quelquefois même
dans l'utérus, à la date de l'ovulation, dans le but d'obtenir une fécondation qui n'est
pas possible par d'autres moyens
Selon les indications, on effectue :
28 Coccinelle 4 :

- l'insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC) : elle est pratiquée dans le
cas d'un mari dont le sperme contient un nombre insuffisant de spermatozoïdes ou
lorsque le rapport sexuel est impossible.
- l'insémination artificielle avec sperme de donneur (IAD) : elle est pratiquée dans le
cas d'une stérilité incurable du mari ou dans le cas d'une incompatibilité sanguine des
deux partenaires du couple.
• La fécondation in vitro et le transfert d'embryon (FIVETE) : La fécondation in
vitro est une fécondation qui se fait hors du corps féminin. Elle réalise « in vitro » ce
qui se déroule normalement à l'intérieur de la trompe. L'embryon qui en résulte est
transféré dans l'utérus d'une femme disponible pour la nidation : c'est la FIVETE.
Cette technique est appliquée dans les cas suivants :
- Stérilité due à une obstruction des trompes suite à une inflammation ou une
malformation ce qui rend impossible la rencontre des gamètes.
- Une infertilité masculine avec oligospermie
- Une stérilité immunologique (présence d'anticorps anti-spermatozoïdes).
La FIVETE se pratique en plusieurs étapes :
- Induction de l'ovulation chez une patiente par injection de substances analogues à
la FSH ou à la GnRH (RH-LH) afin d'obtenir un grand nombre d'ovocytes à partir des
follicules mûrs, (super ovulation!)
- Prélèvement des ovocytes par ponction des follicules sous contrôle échographique
ou par coelioscopie.
- Traitement du sperme prélevé en vue de réaliser la capacitation et la sélection des
spermatozoïdes.
- Mise en contact des gamètes dans un milieu de culture à 37°c.
- Maintien en culture des œufs fécondés pendant 48 heures.
- Sélection des embryons ayant atteints les stades 2 et 4 cellules.
- Transfert de (ou des) l'embryon(s), à l'aide d'un cathéter, dans la cavité utérine de
la femme disponible pour la nidation.
IV - L’hygiène de la procréation

1 - Le placenta est perméable à des substances toxiques et à certains microorganismes:


- Les substances chimiques potentiellement les plus dangereuses sont celles qui sont
liposolubles et traversent donc librement la barrière foeto-placentaire en raison de la
nature essentiellement lipidique des membranes plasmiques. Il s'agit essentiellement de la
nicotine, de l'éthanol, de la caféine et de la morphine. Ces substances ne sont dangereuses
que si elles sont présentes dans le sang maternel .Elles peuvent traverser le placenta et
nuire à la croissance de l'embryon et du fœtus .Les bébés risquent de naître plus petits et
avec diverses anomalies (problèmes digestifs, respiratoires...)
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 29

- Certains virus (tels ceux causant le sida, la rubéole, la varicelle, la rougeole, l'hépatite B),
parasites (le protozoaire agent de la toxoplasmose) et bactéries (le tréponème agent de la
syphilis) peuvent traverser le placenta et se trouver dans la circulation sanguine fœtale.
Ces agents peuvent provoquer des maladies congénitales déclarées ou potentielles à la
naissance (des infections du fœtus, des troubles de développement de certains organes).
2 - Les moyens de prévention : les mesures à prendre
Avant la grossesse :
- Soigner la mère avant qu'une grossesse puisse être envisagée (syphilis ...)
- Déconseiller une grossesse dans le cas d'une infection par le VIH .
- Vacciner avant la grossesse une femme non immunisée au préalable (rubéole ...)
Pendant la grossesse :
- Conseiller une hygiène de vie permettant d'éviter une infection telle qu'éviter de
consommer des viandes mal cuites et limiter les contacts avec les chats pour éviter la
toxoplasmose.
- Surveiller la survenue d'une infection.
- Prendre des habitudes de vie particulièrement strictes et qui sont utiles pendant la
grossesse telles qu'éviter la consommation des substances toxiques (le tabac, l'alcool et les
drogues ...).
30 Coccinelle 4 :

(Ejçercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) proposition(s) correcte(s)
1- Au moment de la fécondation, il se produit les évènements suivants :
a- l'ovocyte II termine la division réductionnelle.
b- l'ovocyte II achève la division équationnelle.
c- les granules corticaux libèrent leur contenu dans le cytoplasme ovocytaire.
d- l'ovocyte II émet son 2ème globule polaire.
2- En cas de fécondation, les cycles sexuels s'arrêtent car :
a- le taux de progestérone augmente.
b- le taux de progestérone diminue.
c- le taux de FSH diminue.
d- le taux de FSH augmente.
3- Après la fécondation :
a- la cellule œuf s'implante immédiatement au niveau de la muqueuse utérine.
b- la cellule œuf diploïde se divise par mitoses successives.
c- le corps jaune est maintenu durant toute la grossesse.
d- le corps jaune dégénère après les 2 premiers mois de la grossesse.
4- La prise de pilule combinée pendant 21 jours :
a- inhibe la croissance des follicules ovariens.
b- stimule la croissance des follicules ovariens.
c- inhibe la sécrétion des gonadostimulines.
d- stimule la sécrétion des gonadostimulines
5- La HCG (l'hormone gonadotrophique chorionique) est secrétée par :
a- l'hypophyse.
b- les ovaires.
c- le trophoblaste.
d- les cellules de l'endomètre.
6- La FIVETTE est appliquée dans les cas suivants :
a- Stérilité due à une obstruction des trompes.
b- Une infertilité masculine avec oligospermie.
c- Une stérilité immunologique.
d- Stérilité due à l'atrophie des ovaires.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 31

Exercice 2 :
Le document suivant représente quelques étapes de la fécondation.

1- Identifier les éléments désignés par des numéros.


2- Donner un titre à chacune des 4 étapes, et placer les dans l'ordre chronologique du
déroulement de la fécondation.
3- Indiquer le nombre de chromosomes des éléments : 1,2,5, 6, 7, 8.
4- Indiquer les principales transformations ayant permis le passage de la formation B
à la formation C.
Exercice 3 :
La figure ci-contre représente une étape de la fécondation.
1- Donner une légende et un titre à cette figure.
2- Donner des arguments qui permettent
d'affirmer que cette figure se rapporte bien à une
étape de la fécondation.
3- Cette structure finit, après évolution par
s'implanter dans l'endomètre ; il se forme alors
une structure particulière nécessaire au bon
déroulement de la grossesse.
a- De quelle structure s'agit-il ?
b- En préciser les rôles.
Exercice 4 : •
I - Les figures a et b du document 1 correspondent à des formations prélevées dans les
oviductes de guenons à deux instants différents.
1- A partir des données des figures, identifier la cellule o dans chaque cas, justifier.
2- Relater les transformations cytologiques et nucléaires subies par la cellule o aux
cours des évènements qui se déroulent entre les stades a et b. Illustrer votre réponse
par des schémas.
32 Coccinelle 4 :

Document 1
II- Des expériences de fécondation in vitro, ont montré que les spermatozoïdes sont
incapables de se fixer sur la zone pellucide d'un ovocyte si celle-ci a été préalablement
traitée par des enzymes.
1- A partir de cette expérience, et de vos connaissances, expliquez le rôle des granules
corticaux au cours de la fécondation.
2- On a isolé de la zone pellucide d'un ovocyte de souris une molécule de glycoprotéine
appeléeZP3. Des ZP3 sont marquées par un isotope radioactif et mises en présence de
Spermatozoïdes de souris. Ceux-ci sont auto radiographiés, on constate que la
radioactivité se trouve localisée à la surface de la tète des spermatozoïdes.
a- Proposer une hypothèse expliquant le rôle de ZP3 au cours de la fécondation.
b- Quel pourrait être alors le mode d'action des granules corticaux chez la souris ?
3- On a réalisé les expériences schématisées sur le document 2 ci dessous :
Les résultats sont-ils en accord avec les hypothèses proposées en 2 ? Argumenter.

Document 2
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 33

Exercice 5 :
On dose dans le plasma d'une femelle de singe Macaque :
- la quantité d'une hormone d'origine placentaire : la MCG.
- la quantité de progestérone.
Le document suivant donne les résultats de ces dosages.

1- Indiquer à quelle date :


a- a eu lieu la nidation.
b- commence la régression du corps jaune. Justifier la réponse.
2- Sur des lots de guenons en gestation, on réalise les interventions suivantes :
Nature de l'intervention Date après la fécondation
Ablation de l'hypophyse 17ème jour 25ème jour
Ablation des ovaires 17ème jour 25ème jour
a- Préciser dans chaque cas, les conséquences de l'intervention sur le déroulement de la
gestation.
b- Retrouver l'origine de la progestérone au cours des différentes périodes de la gestation.
Exercice 6 :
On se propose de préciser la succession des mécanismes hormonaux à l'origine de
l'absence des menstruations lors de la grossesse chez la femme.
1/ Le document 1 représente les résultats de dosage des deux hormones ovariennes
rejetées sous forme de phénolstéroïdes et de prégnandiol dans les urines d'une guenon
(femelle de singe dont le cycle est analogue à celui de la femme) durant 73jours.
34 Coccinelle 4 :

a- Attribuer à chaque substance éliminée l'hormone ovarienne correspondante. Justifier


votre réponse.
b- Combien y a t-il d'ovulation(s) produite(s) durant les 73 jours? En préciser la ou les
dates approximatives.
c- A partir de l'exploitation du document 1, donner une explication de l'absence des
règles lors de la grossesse.
2/ Le document 2 représente les taux plasmatiques des gonadostimulines hypophysaires
chez cette femelles au cours des 73 jours.

Document 2
a- Analyser ce document.
b- Déduire la relation qui existe entre les ovaires et l'hypophyse durant la grossesse.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 35

3/ Le document 3 représente la concentration d'une hormone H détectée dans le sang

D'après ce document, donner l'origine possible de cette hormone H.


4/ Pour préciser le rôle et le niveau d'action de cette hormone, on réalise les expériences
suivantes :
Expériencel : l'injection de l'hormone H à une guenon non gestante enfin de la phase
lutéale provoque une augmentation transitoire de la production des substances dosées
enl/ document 1, le maintien du corps jaune et l'allongement du cycle menstruel.
Expérience! : l'injection d'une hormone H à une guenon castrée n'a pas d'effet sur
l'endomètre.
A partir de l'exploitation de ces résultats, que peut-on déduire quant au rôle et au niveau
d'action de l'hormone H ?
5/ d'après les déductions précédentes, établir un schéma montant le lien fonctionnel entre
les différents organes mis en jeu et qui explique l'absence des règles au début de la
grossesse chez la femme.
Exercice 7:
Le document 1 ci-dessous présente le taux de progestérone et la masse du placenta chez
une femelle de macaque au cours de la gestation ainsi que les conséquences de certaines
expériences d'ablation.
36 Coccinelle 4 :

Texte :
* L'ablation des ovaires pratiquée avant la 8èmesemaine (flèche noire sur le
document) entraîne la perte du fœtus par avortement alors que la gestation se
poursuit normalement si l'ovariectomie est pratiquée après la 8ème semaine.
* L'hypophysectomie pratiquée sur une femelle en état de gestation ne
modifie en rien la sécrétion hormonale de la progestérone.

Document 1
Montrer que les informations fournies par le document 1, permettent de préciser les
origines possibles de la progestérone au cours de la grossesse.
2- L'injection d'extraits de jeune placenta de cinq semaines à des macaques non gestantes
enfin de la phase lutéale entraîne un allongement de leurs cycles sexuels et l'absence de
menstruations durant la période du traitement.
Cette injection est sans effet sur l'utérus, si ces femelles ont été, au préalable,
biovariectomisées.
Qu'apportent de nouveau ces informations quant à l'origine de la sécrétion de la
progestérone entre la lère et la 8ème semaine du document 1.
3- A partir des informations dégagées précédemment, établir en utilisant des flèches et
des signes, les interactions hormonales entre l'hypophyse, les ovaires, l'utérus et le
placenta dans les trois situations suivantes :
a- de l'ovulation à l'implantation.
Thème 1 : Reproduction humaine et santé 37

b- de l'implantation à la 8ème semaine de gestation.


c- au de la de la 8ème semaine.

Exercice 8 :
Diverses hormones interviennent dans la régulation de la fonction reproductrice humaine.
1- Définir une hormone.
2- Remplir le tableau suivant :

Hormone HCG Testostérone Inhibine


Cellules
sécrétrices
Cellules cibles

Effets

Exercice 9 :
1- Une femme absorbe chaque jour et pendant 21jours une pilule combinée contraceptive,
elle arrête la prise de pilule pendant 7 jours au cours de la quelle les règle surviennent.
Le document suivant montre l'évolution des taux des hormones ovariennes et de la LH.

a- À partir de l'analyse de ces résultats, déduire l'effet de la pilule combinée sur


l'hypophyse.
b- Comment expliquer l'apparition des règles suite à l'arrêt de la prise de la pilule ?
2- Grâce à la technique de la FIVETE (fécondation in vitro et transfert d'embryons), de
nombreux couples sont parvenus à pallier leur stérilité.
a- Indiquer les cas de stérilité où on peut pratiquer cette technique.
b- Résumer sous forme d’un schéma les étapes de cette technique.
38 Coccinelle 4 :

Exercice 10 :
Les trois documents ci joints, correspondant chacun à une femme différente, indiquent
l'évolution des taux d'oestrogènes et de progestérone ainsi que les variations de la
température corporelle.
L'un de ces documents se rapporte au cycle normal d'une femme de trente ans.
Pour les deux autres documents, l'un se rapporte à une femme enceinte, l'autre à une
femme utilisant un contraceptif (pilule combinée) pendant les 21 premiers jours du cycle

| Document 2

Analyser comparativement ces documents afin de faire correspondre à chacune de ces


trois femmes le document qui lui convient.
Chapitre 1
Ce brassage Ce Cinformation génétique
k- La méiose et ses conséquences génétiques
1/ Les caractéristiques de la méiose
La méiose est l'ensemble de deux divisions successives: une division réductionnelle et une
division équationnelle, chaque division comporte quatre étapes (voir schéma).
Les chromosomes homologues
Appariment des se mettent au niveau
chromosomes homologues de la plaque équatoriale
\ Séparation des
• chromosomes
homologues

Métaphase I Anaphase I

Division reductionnelle

Première division
cytoplasmique

Division équationnelle

Rangement des
chromosomes au
niveau de la
plaque équatoriale

Télophase II Anaphase II Métaphase TI


Deuxième division Séparation des
cytoplasmique chrotnatldes soeurs

Les étapes de la méiose


Les étapes Prophase I Anaphase I Anaphase II Télophase II
Appariement Séparation des Division des Formation de 4
des chromosomes centromères et cellules à n
Les chromosomes homologues, séparation des chromosomes
caractéristiques homologues migration de chromatides simples
(n) soeurs
chromosomes
dupliqués vers
chaque pôle
40 Coccinelle 4 :

2/ Les conséquences génétiques de la méiose


1- Le brassage interchromosomique
2-
A l'anaphase I, la migration vers les pôles de l'un ou l'autre des chromosomes
homologues se fait au hasard indépendamment de son origine paternelle ou maternelle.
Cette répartition au hasard peut amener à un mélange des chromosomes et à la
constitution de lot chromosomique recombiné : c'est le brassage interchromosomique qui
assure la diversité génétique des gamètes.
Le brassage interchromosomique est d'autant plus important que le nombre de
chromosomes est grand.
[Quelques soit n, on a 2n types de gamètes différents!
2- Le brassage intrachromosomique
Au cours de la prophase I, deux chromatides non sœur peuvent se croiser au niveau d'un
chiasma et échanger des fragments c'est le crossing-over.
Le crossing-over assure une nouvelle distribution du matériel génétique. Cette
redistribution qui met côte à côte à l'intérieur de la même chromatide du matériel
génétique d'origine paternelle avec du matériel génétique d'origine maternelle est appelée
brassage intrachromosomique.
Le brassage intrachromosomique se superpose au brassage interchromosomique ce qui
augmente encore la diversité génétique des gamètes.__________________________________
Le brassage intrachromosomique est d'autant plus important que le chromosome est long.
NB:
La fécondation réunit au hasard un gamète mâle parmi les 2n possibles avec un gamète
femelle également parmi les 2n possibles ce qui donne 2n. 2n soit 22n zygotes possibles
différents, ce qui explique la diversité génétique des individus.
Thème 2 : Génétique 41

(E%ercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) proposition(s) correcte(s)
1- Au cours de la prophase I de méiose, chaque tétrade est formée de :
a- deux chromatides.
b- une chromatide.
c- quatre chromatides.
d- deux chromosomes homologues.
2- Le Crossing over est un échange entre :
a- les deux chromatides du chromosome dédoublé.
b- les chromosomes des deux paires différentes.
c- deux chromosomes homologues non dédoublés.
d- deux chromatides de deux chromosomes homologues.
3- Le brassage interchromosomique est :
a. le résultat d'échange de fragments de chromosomes à la prophase I.
b. l'un des mécanismes de la diversité génétique.
c. d'autant plus grand que le nombre de chromosomes est petit.
d. le résultat de la séparation aléatoire des chromosomes de chaque paire.
4-
Le brassage intra chromosomique:
a- permet de séparer deux allèles liés.
b- se produit au cours de l'anaphase équationnelle.
c- permet l'obtention de gamètes à chromatides recombinées.
d- augmente la diversité des gamètes.
5- Deux chromosomes homologues :
a- portent les mêmes gènes et les mêmes allèles.
b- portent les mêmes gènes mais pas forcément les mêmes allèles.
c- ne portent pas les mêmes gènes car ils ne proviennent pas du même
individu.
d- s'unissent au moment de la fécondation et se séparent lors de la méiose.
42 Coccinelle 4 :

6- Le document ci-contre montre une cellule en prophase de première division de


méiose chez un individu:
a- Cet individu peut produire des gamètes renfermant les
allèles a, B, d.
b- L'individu a reçu les allèles A, a, D de l'un de ses parents et
les allèles B, b, d de l'autre.
c- Il peut y avoir recombinaison intrachromosomique entre les
gènes (A, a) et (D, d).
d- Les allèles D et d ne se séparent qu'à l'anaphase IL

7- En fin de méiose le nombre de combinaisons possibles des n chromosomes dans les


gamètes est :
a- 2n. 2.
c- n1
b- 2n. d-n.
8- Le nombre de combinaisons possibles de la cellule œuf humaine est :
a- 232 c- 462
b- 223 d-246
Exercice 2 :
Des parents aux descendants, la reproduction sexuée assure un brassage génétique à
travers la méiose et la fécondation.
Les figures 1, 2 et 3 représentent des cellules germinales qui se rapportent respectivement
à un père, à une mère et à l'un de leurs enfants.
Pour simplifier on n'a représenté qu'une paire d'autosomes et la paire de chromosomes
sexuels.
(A, a) et (B, b) représentent respectivement les allèles respectifs de deux gènes situés sur la
paire d'autosomes.

1- En tenant compte uniquement du brassage interchromosomique :


a- Représenter les spermatocytes I chez le père en anaphase de première division de
méiose et les spermatocytes II correspondants en anaphase II.
Thème 2 : Génétique 43

b- Représenter les différents types de gamètes pouvant être produit d'une part par le père
et d'autre part par la mère.
2- Les types de gamètes établis dans la question 1 ne permettent pas d'expliquer la
combinaison allélique observée chez l'enfant.
a- Expliquer, schéma à l'appui, le mécanisme qui s'est produit, et qui a conduit à la
combinaison allélique observée chez l'enfant (figure 3).
b- Dégager, dans un tableau, les différents types de cellules œufs que peut engendrer ce
couple.
Exercice 3 :
Le document 1 représente l'équipement chromosomique simplifié d'un spermatocyte I et
d'un ovocyte I d'une espèce donnée._______________________________

Document 1
1 - Représenter l'équipement chromosomique (en respectant le nombre et la forme des
chromosomes) des divers types de cellules présentées dans le document 2 (figure a- b- c).

Document 2
44 Coccinelle 4 :

2 - Nommer et expliquer le phénomène qui conduit à l'obtention de tels types de cellules.


3 - En vous basant sur la réponse à la question 1, donner le nombre de cellules œufs possibles.
4 - Représenter sur le document 2 (figure d) la garniture chromosomique d'une de ces
cellules œufs.
5 - La figure ci-dessous est une représentation simplifiée de deux chromosomes
homologues observés dans les gamètes d'un autre individu de la même espèce.
Expliquer, schémas à l'appui, le phénomène qui a conduit à l'obtention de tels gamètes à
partir du spermatocyte I.

6 - En conclusion, indiquer l'importance génétique des phénomènes évoqués en 2,3 et 5


Exercice 4 :
La figure ci-dessous représente une étape de la fécondation :

1- En considérant une paire d'autosomes et la paire de chromosomes sexuels, représenter


l'aspect des chromosomes des éléments (l)-(2)-(3) et (4).
2- On considère deux gènes A et B qui se présentent chacun sous deux formes alléliques
Aiet A2, Bi et B2.
a- Quelles sont les catégories de l'élément (3) que peut donner une femme de
génotype Ai/ / Ai B1//B2 ?
b- Quelles sont les catégories de l'élément (4) que peut donner un homme de génotype
A1//A2B1//B2?
c- Donner alors les génotypes possibles nouveaux du zygote issu de cette fécondation.
Thème 2 : Génétique 45

B- Génétique des diploïdes


Transmission des deuycoupCes daCCeCes chez Ces dipCoïdes : Ce dihybridisme

Le dihybridisme est le croisement d'individus qui appartiennent à deux races ou deux


variétés différents par deux caractères.
1/ Transmission des deux couples d'allèles indépendants
Si les 2 gènes sont portés par 2 paires de chromosomes différents, on dit qu'ils sont
indépendants et la 3ème loi de Mendel est applicable : ségrégation indépendante des
couples d'allèles au moment de la formation des gamètes de la F2. Les phénotypes
recombinés résultent d'un brassage interchromosomique qui se produit lors de la
formation des gamètes des hybrides Fi.
- La répartition théorique caractéristique de la F2 est :
* 9/16; 3/16; 3/16; 1/16 dans le cas de dominance absolue pour les deux couples
d'allèles.
* 3/16; 6/16; 3/16; 1/16; 2/16; 1/16 dans le cas de codominance pour l'un des 2
couples d'allèles.
- Le test cross (croisement entre un individu hybride pour les 2 caractères et un individu
double récessif) donne 4 phénotypes dans les mêmes proportions (25% pour chaque)
y Transmission des deux couples d'allèles liés :
* Si les 2 gènes sont portés par la même paire de chromosomes homologues, on dit qu'ils
sont liés. Dans ce cas, les deux gènes restent associés et migrent en bloc vers un même pôle
cellulaire lors de la première division méiotique de telle sorte que l'hybride Fl ne produise
que deux types de gamètes (de type parental) et la fécondation engendre uniquement
deux phénotypes parentaux : c'est le cas d'un linkage absolu.
* Dans le cas d'un linkage partiel, en plus des phénotypes parentaux, il y a apparition de
phénotypes recombinés et qui ne peuvent provenir que suite à un brassage
intrachromosomique dû au crossing-over et qui se produit lors de la formation des
gamètes chez l'hybride double hétérozygote : à la fin de la méiose avec et sans crossing-
over, on obtient des gamètes recombinés avec un pourcentage faible (inférieur à 50%).
Distance entre les gènes et carte génétique :
Le pourcentage des gamètes recombinés donne une estimation sur la distance entre les
gènes.
Nombre de descendants de phénotype recombiné
* Distance (gènel-gène2) = x 100 (CM)
Nombre total des descendants
* La carte génétique indique l'emplacement des gènes les uns par rapport aux autres sur le
chromosome
46 Coccinelle 4 :

Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) proposition(s) correcte(s)
1- Les gamètes recombinés produits par un individu de génotype AB//ab sont :
a- AB et ab c- Aa et Bb
b- Ab et aB d- A,b,a,et b
2- Pour deux gènes liés Ab//aB distant de 10 centimorgan, la fréquence des gamètes ab
est de:
a- 45% c- 5%
b-10% d- 90%
3- Soit deux gènes A et B se présentant chacun sous deux formes alléliques (Al, A2) et
(Bl, B2) On réalise le croisement suivant : individul de phénotype [A1B1] X individu2
de phénotype [A2B2]. Ce croisement a donné la descendance suivante :
- 45 individus de phénotype [A1B2]
-45 individus de phénotype [A2B1]
- 5 individus de phénotype [A1B1]
- 5 individus de phénotype [A2B2]
Sachant que l'individu 2 est de génotype homozygote pour les deux gènes,on peut
déduire que :
a- les allèles Al et Bl sont dominants
b- c'est un dihybridisme à dominance intermédiaire
c- les allèles Al et B2 sont dominants
d- le croisement réalisé est un test -cross.
e- l'individul est hétérozygote pour les deux gènes.
f- l'individul est homozygote pour les deux gènes.
g- l'individul est hétérozygote pour le gène A et homozygote pour le gène B
h- l'individul est homozygote pour le gène A et hétérozygote pour le gène B
i- les gènes A et B sont indépendants
j- les gènes A et B sont liés
k- les descendants de phénotypes nouveaux résultent d'un brassage intrachromosomique
1- La distance séparant les deux gènes est de 10 centimorgan.
4- Le tableau suivant indique des croisements réalisés chez le pois et les résultats
statistiques obtenus suite à ces croisements.____________________________________
Croisementl AlBlx A2B2 Croisement2 BIClx B2 C2
Résultat de la Fl 100% A1B1 100% B1C2
Résultat du test cross 503 A1B1 799 B1C1
(Fl x double récessif) 498 A1B2 198 B1C2
499 A2B1 199 B2C1
500 A2B2 804 B2C2
Thème 2 : Génétique 47

a- les gènes A et C sont indépendants


b- les individus A1B2 et A2B1 sont obtenus suite à un brassage interchromosomique.
c- les individus B1C1 et B2C2 sont obtenus suite à un brassage intrachromosomique
d- les parents croisés sont de lignées pures.
Exercice 2 :
Dans une région, on cultive deux variétés de tomates :
- l'une « A », à gros fruit,
- l'autre « B », à petits fruits.
Les plants de la catégorie « A » se sont révélés sensibles à un champignon parasite : Le
Fusarium, qui entraine une baisse importante de production, en revanche les plants de la
variété « B » sont résistants à ce champignon.
On demande à des agronomes de créer une nouvelle variété de plants de tomates donnant
de gros fruits et résistant au Fusarium. Ils réalisent une série de croisements entre les deux
variétés de plants de tomates « A » et « B ».
A la première génération Fl, ils n'obtiennent que des plants de tomates résistants au
Fusarium et qui produisent des petits fruits.
Les chercheurs réalisent alors un autre croisement d'individus de la génération Fl avec
des plants de la variété «A».
Ils obtiennent dans ces conditions à la deuxième génération F2 les résultats suivants pour
1000 plants :
- 234 plants à petits fruits et sensible au Fusarium.
- 270 plants à gros fruits et résistants au Fusarium.
- 245 plants à gros fruits et sensibles au Fusarium.
- 251 petits fruits et résistants au Fusarium.
1- Que peut-on conclure à partir du résultat du premier croisement.
2- En exploitant les résultats du deuxième croisement, préciser si les deux gènes en
question sont indépendants ou liés.
3- Interpréter génotypiquement les résultats de ces croisements.
Donner les phénotypes attendus et leurs proportions dans la descendance d'un croisement
entre des individus de la Fl. Expliquer votre démarche à l'aide d'un échiquier de
croisement.
Exercice 3 :
Il existe des pois de senteur à fleurs colorées dont le grand pétale (l'étendard) est dressé,
d'autres également colorées dont l'étendard est enroulé.
1- On croise deux races pures de ces Pois de senteur : l'une à fleurs rouges et étendard
dressé, l'autre à fleurs bleues dont l'étendard est enroulé.
Les pois ainsi obtenus (Fl) donnent l'année suivante des fleurs bleues dont l'étendard est
dressé. Conclure.
48 Coccinelle 4 :

2- Les Pois issus de ces fleurs de première génération sont semés. A la floraison, on obtient
en F2:
-160 pieds à fleurs bleues et étendard enroulé.
-153 pieds à fleurs rouges et étendard dressé.
-317 pieds à fleurs bleues et étendard dressé.
Expliquer ces résultats en précisant si les deux gènes sont indépendants ou liés.
Exercice 4 :
On croise deux drosophiles sauvages mâles à ailes longues et yeux rouges de race pure
avec des drosophiles femelles aux ailes atrophiés (vestigial :vg ) et au yeux bruns.
Les descendants de la première génération (Fl) sont tous de types sauvages.
Si on croise des mâles de la Fl avec des femelles aux ailes vestigiales et aux yeux bruns,
on obtient deux sortes de mouches :
495 drosophiles de type sauvage,
508 drosophiles aux ailes vestigiales et aux yeux bruns.
Si on croise des femelles de la F 1 avec des mâles aux ailes vestigiales et aux yeux bruns,
on obtient 4 sortes de mouches :
712 drosophiles de type sauvage.
298 drosophiles aux ailes normales et aux yeux bruns,
300 drosophiles aux ailes vestigiales et aux yeux normaux,
699 drosophiles aux ailes vestigiales et aux yeux bruns.
1- Interpréter ces résultats. Quelle est la localisation relative des gènes étudiés.
2- Expliquer, en faisant des schémas, les phénomènes qui ont permis l'obtention des
drosophiles des types minoritaires.
3- Indiquer quelle serait la composition de la descendance obtenue en croisant les
individus de la Fl entre eux.
4- Etablir la carte factorielle.
Exercice 5 :
Chez les rosiers, un horticulteur s'intéresse à deux caractères :
- Le caractère « nombre de floraisons » : les rosiers peuvent être remontants (capable de
fleurir plusieurs fois par ans) ou non remontants (ils ne fleurissent qu'une fois par ans).
- Le caractère « couleur des fleurs » : les rosiers peuvent être à fleur rouges, blanches ou
roses.
On admet que chacun de ces caractères est contrôlé par un seul gène.
L'horticulteur dispose de deux variétés de rosiers :
- La variété PI est non remontante et à fleurs rouges.
- La variété P2 est remontante et à fleurs blanches.
L'horticulteur réalise une autopollinisation sur des plantes de PI, il n'obtient que des
rosiers non remontants et à fleurs rouges.
Thème 2 : Génétique 49

De même, il réalise une autopollinisation sur des plantes de P2, il n'obtient que des rosiers
remontants à fleurs blanches.
L'horticulteur réalise une pollinisation croisé entre PI et P2 : il dispose du pollen de rosiers
PI sur des carpelles de rosiers P2, il obtient une génération de rosiers Fl tous non
remontants et à fleurs roses.
L'horticulteur réalise ensuite une pollinisation croisé entre Fl et P2 : il dépose du pollen de
rosiers Fl sur les carpelles de rosiers P2.
Il obtient les rosiers suivants (générations F2) :
- 248 rosiers non remontants à fleurs blanches.
- 254 rosiers non remontants à fleurs roses.
- 249 rosiers remontants à fleurs blanches.
- 250 rosiers remontants à fleurs roses.
A partir de l'analyse de ces croisements, indiquer si l'horticulteur peut créer une variété de
rosier « remontant à fleurs roses » qui conserve ce phénotype d'une génération à l'autre
lorsqu'elle se reproduit de façon naturelle
Exercice 6 :
On croise deux souches de drosophiles de races pures qui diffèrent entre elles par deux
caractères :
- la taille de la soie : normale c+ ou courte c.
- la couleur du corps : gris n+ ou noir n.
Des femelles Fl sont croisées avec des mâles de race pure à soie courte et à corps noir.
La génération obtenue comporte :
- 29 mouches à soie courte et à corps noir.
- 31 mouches à soie normale et à corps gris.
- 222 mouches à soie normale et à corps noir.
- 218 mouches à soie courte et à corps gris.
1- Ecrire les génotypes et les phénotypes des souches parentales et des individus Fl.
Justifier votre réponse en précisant s'il y a ou non une dominance pour les caractères en
question.
2- Préciser la position relative des deux gènes.
3- Faire une interprétation chromosomique des résultats du deuxième croisement.
4- Donner les différents phénotypes (et leurs proportions) que l'on s'attend à trouver si on
croise les individus Fl entre eux.
5- Le gène responsable de l'aspect des yeux (et qui se présente sous deux formes alléliques
lisse noté r+ ou rugueux noté r avec r+ domine r) est situé à 32 centimorgan du gène
contrôlant la taille de la soie.
a- Ce résultat joint au précédent (question 2) vous permet-il de préciser la place relative
du gène r par rapport aux deux autres ? Discuter.
50 Coccinelle 4 :

b- Au cas où il y a une ambiguïté, proposer une expérience d'hybridation permettant


d'éliminer cette ambiguïté et donner les proportions phénotypiques que l'on s'attend
à trouver dans chaque situation.
N.B : Chez le mâle de drosophile le linkage est absolu
Exercice 7 :
1- Le croisement d'une souris à pelage uni et persistant avec une souris à pelage tacheté et
caduque fournit une descendance Fl à pelage uni et persistant.
Que peut-on déduire à partir de ce résultat ?
2- Le croisement d'une souris A à pelage uni et persistant (non issue du croisement
précédent) avec une souris B à pelage tacheté et caduque fournit en plusieurs portées :
10 souris à pelage uni et persistant
8 souris à pelage tacheté et caduque
80 souris à pelage uni et caduque
82 souris à pelage tacheté et persistant
Interpréter ces résultats tout en précisant les génotypes des parents et de leurs
descendants et en expliquant, schéma à l'appui) le mécanisme génétique à l'origine de la
diversité de la descendance obtenue.
3- Prévoir la répartition théorique de 400 souris issues du croisement d'une souris de la Fl
avec une souris double récessive.
Exercice 8 :
On dispose de deux variétés de plante ornementale : une variété A, à fleurs rouges et fruits
épineux ; une variété B, à fleurs blanches et fruits lisses.
1- On sème les grains issues du croisement entre les deux variétés A et B. Toutes les
plantes obtenues ont donné des fleurs roses et des fruits épineux.
Quelles conclusions peut-on en tirer ?
2- La germination des graines de la Fl a donné lieu à une F2 composée de :
- 605 plantes à fleurs roses et fruits épineux,
- 304 plantes à fleurs blanches et fruits épineux,
- 103 plantes à fleurs blanches et fruits lisses,
- 306 plantes à fleurs rouges et fruits épineux,
- 199 plantes à fleurs roses et fruits lisses,
- 99 plantes à fleurs rouges et fruits lisses.
Interpréter ces résultats.
Exercice 9 :
Lors d'un croisement entre deux drosophiles à ailes longues et à corps gris, on a obtenu
une génération constituée de mouches à ailes longues et à corps gris.
On réalise des tests cross en croisant individuellement les mouches de cette génération par
des mouches à ailes vestigiales et à corps ébène.
Thème 2 : Génétique 51

On obtient les résultats suivants :


a- 14 des tests cross donnent une descendance 100% [ailes longues, corps gris].
b- 14 des tests cross donnent quatre phénotypes dans les mêmes proportions : [ailes
longues, corps gris], [ailes vestigiales, corps gris], [ailes longues, corps ébène], [ailes
vestigiales, corps ébènes].
c- 14 des tests cross donnent : 1/2 [ailes longues, corps gris], 1/2 [ailes vestigiales, corps
gris],
d- 14 des tests cross donnent : 1/2 [ailes longues, ébène], 1/2 [ailes longues, corps gris],
1- Déterminer les génotypes des individus de la génération avec lesquels on a réalisé les
tests cross.
2- Quels sont les génotypes possibles des parents de cette génération.
Exercice 10 :
On croise deux souches de drosophiles de races pures, l'une de type sauvage (corps gris et
ailes vestigiales), l'autre de type mutant (corps ébène et ailes enroulés).
Tous les individus de la Fl sont de phénotype sauvage.
On croise ensuite les individus de la Fl, on obtient une F2 composée de :
288 drosophiles de type sauvage.
- 12 drosophiles corps gris et ailes enroulées.
- 12 drosophiles corps ébène et ailes normales.
■ - 88 drosophiles de type mutant.
1- Quels sont les allèles récessifs et les allèles dominants ? Justifier votre réponse.
2- Interpréter les résultats de la deuxième génération et établir la carte factorielle.
3- Prévoir la répartition théorique de 1000 drosophiles issues d'un croisement d'une
femelle de Fl avec un mâle de type mutant.
Exercice 1 1 (synthèse) :
Le brassage génétique caractéristique de la reproduction sexuée peut être dégagé de
l'affirmation de André Langaney : « qui fait un œuf fait du neuf »
1- En suivant le comportement de deux couples d'allèles (al, a2) et (bl, b2) portés par deux
paires de chromosomes différents, montrer :
a- que la méiose conduit à la production de gamètes génétiquement différents.
La réponse comportera des schémas des phases les plus caractéristiques de la méiose en
représentant les chromosomes par des figurés sur lesquels seront localisés les allèles,
b- que la fécondation entre gamètes issus de deux individus de même génotype al//a2
bl//b2 aboutit à la formation de génotypes nouveaux dont on précisera les proportions.
2- On envisage maintenant le cas où les deux couples d'allèles sont liés et séparés par une
distance de 7 centiMorgan.
52 Coccinelle 4 :

a- Quels sont les différents types de gamètes obtenus en fin de méiose et dans quelles
proportions ?
b- Obtiendra-t-on les mêmes résultats que précédemment si l'on suppose que al et b2 se
trouvent sur un chromosome et a2 et bl se trouvent sur le chromosome homologue.
Justifier.
Exercice 12 (synthèse):
On se propose d'étudier le comportement des chromosomes au cours de la méiose.
Les schémas suivants montrent les chromosomes homologues appariés au début de cette
division.
1- Suivant les emplacements relatifs du gène que l'on considère sur ce chromosome,
du chiasma et du centromère, on peut distinguer deux cas :
Cas 1 : On considère les deux allèles A et a d'un même gène (schéma 1).

a- A quel stade de la méiose les allèles A et a de ce gène se séparent-ils ? Justifier.


Cas 2 : On considère les allèles B et b d'un autre gène (schéma 2).

b- A quel stade de la méiose ces allèles seront-ils séparés ? Justifier.


Thème 2 : Génétique 53^

2- On envisage maintenant le cas de deux gènes chacun se présentant sous deux


formes alléliques : gène 1 : (E, e) et gène 2 :(D, d). L'un des chromosomes porte les
allèles e et D, l'autre les allèles E et d (schéma 3).

a- Représenter schématiquement l'anaphase 1 et l'anaphase 2 en utilisant deux


couleurs différentes.
b- Quelle est la répartition des allèles étudiés dans les différentes cellules obtenues
enfin de la méiose ?
c- Sachant que la distance séparant ces deux gènes est de 12 CM ; déduire les
proportions des différents types de gamètes obtenus.
54 Coccinelle 4 :

Chapitre 2
La génétique humaine
INTRODUCTION :

Pour l'espèce humaine, la faible fécondité, la réduction du nombre de descendants par


couple, la durée assez longue des générations, l'incapacité de diriger à volonté les
mariages...constituent des difficultés pour étudier la génétique humaine.
L'objectif de la génétique humaine d'aujourd'hui est l'étude des maladies héréditaires et
des anomalies chromosomiques en se basant sur l'analyse de caryotypes, l'analyse de
pedigrees (arbres généalogiques) et sur l'étude des gènes.
I- LES caractéristiques du caryotype humain normal

Le caryotype humain normal comprend 23 paires de chromosomes homologues


- 22 paires d'autosomes + une paire de chromosomes sexuels XX chez la femme
- 22 paires d'autosomes + une paire de chromosomes sexuels XY chez l'homme
II- Etude de la transmission de quelques caractères et
MALADIES HÉRÉDITAIRES

1/ Transmission d'un caractère autosomal


- Dans le cas où l'allèle de la maladie est récessif autosomal :
* L'anomalie affecte indifféremment les deux sexes.
* Deux parents sains de phénotypes normaux peuvent engendrer des enfants atteints.
* Deux parents l'un atteint et l'autre normal peuvent engendrer un enfant atteint ; il suffit
que parent normal soit hétérozygote.
- Dans le cas où l'allèle de la maladie est dominant autosomal :
* Tout individu atteint à au moins l'un des parents atteints ce qui a comme conséquence
l'apparition de la maladie dans chaque génération.
* L'allèle de la maladie s'exprime chez tous les individus qui les portent même à l'état
hétérozygote.
2J Transmission d'un caractère lié au sexe
- Dans le cas où l'allèle de la maladie est récessif porté par X :
* Toute fille malade provient obligatoirement d'un père malade.
* Une mère atteinte aura tous ses fils atteints.
* Deux parents sains peuvent donner des fils atteints, il suffit que la mère soit hétérozygote
ce qui explique que l'anomalie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.
Thème 2 : Génétique 55

- Dans le cas où l'allèle de la maladie est dominant porté par X :


* Un père atteint (et une mère saine) transmet la maladie à toutes ses filles et à aucun de
ses fils.
* Une mère hétérozygote donc atteinte transmet théoriquement l'anomalie à la moitié de
sa descendance (aussi bien les filles que les garçons).
- L'anomalie portée par la partie spécifique de Y se transmet de père en fils.
3/Le risque de la consanguinité : le mariage consanguin (entre cousins) est déconseillé
chaque fois qu'une tare récessive existe dans une famille, car il augment le risque de
l'apparition de la maladie chez les descendants.
V Les techniques du diagnostic prénatal
- L'amniocentèse : prélèvement d'une petite quantité du liquide amniotique vers 17ème
semaine de grossesse.
- Le prélèvement du sang fœtal : prélèvement d'une petite quantité du sang fœtal vers la
20ème semaine de la grossesse.
- Le prélèvement des villosités choriales/ prélèvement de quelques villosités choriales
(tissu fœtal) vers la 10ème semaine de grossesse.
4-1-Le diagnostic des anomalies chromosomiques : la réalisation de caryotype permet de
rechercher les éventuelles anomalies affectant le nombre de chromosomes. Exemple la
trisomie 21 :
L'analyse d'un caryotype d'un trisomique 21 montre la présence du chromosome 21 en
trois exemplaires.
L'anomalie affecte le déroulement de la méiose lors de la formation des gamètes, soit lors
de la division réductionnelle, soit lors de la division équationnelle de méiose.
Le trisomique 21 est né de la fécondation d'un gamète normal avec un gamète porteur de
deux exemplaires du chromosome 21.
Ce diagnostic est proposé aux femmes enceintes âgées de 38 ans et plus et pour les couples
à risque (antécédents familiaux atteints).
4-2- Le diagnostic des anomalies géniques : ce diagnostic se fait soit par l'analyse
biochimique des protéines ou des enzymes qui sont les produits de l'expression des gènes,
soit par l'analyse directe du gène lui-même (analyse de l'ADN).
* Analyse biochimique : On réalise une électrophorèse de la protéine en question, ce qui
nous permet d'obtenir un protéinogramme qui nous permet de détecter une éventuelle
anomalie en le comparant avec un protéinogramme normal.
* Analyse de l'ADN fœtal : la sonde moléculaire :
- prélèvement des cellules fœtales par amniocentèse ou par biopsie des villosités choriales.
- extraction de l'ADN et sa fragmentation par des enzymes de restriction.
- dépôt des fragments sur un gel soumis à un champ électrique : électrophorèse : les
fragments d'ADN seront séparer selon leur taille.
56 Coccinelle 4 :

- transfert des fragments ainsi séparés sur un filtre de nitrocellulose.


- Incubation du filtre avec une sonde moléculaire radioactive (séquence nucléotidique
capable de s'hybrider avec des fragments d'ADN)
- Lavage puis autoradiographie : le couple formé par le fragment du gène et la sonde qui
le reconnaît devient lui-même radioactif.
- Comparaison du profil génétique du fœtus avec celui d'un individu normal ; ce qui nous
permet de détecter le gène recherché et de déduire le caractère normal ou pathologique du
fœtus.
Thème 2 : Génétique 57

(Ejçercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) proposition(s) correcte(s)
1- Les difficultés de la génétique humaine sont :
a- la durée des générations est longue.
b- les croisements dirigés sont possibles.
c- la garniture chromosomique est complexe.
d- la fécondité est faible.
2- Le mariage consanguin :
a- est un mariage entre deux individus de même groupe sanguin,
b- est une union entre deux cousins germains.
c- augmente le risque d'apparition des anomalies récessives,
d- est déconseillé dans le cas d'une anomalie dominante.
3- Le caryotype humain ci-contre est réalisé à partir
d'un: f H n
a- zygote. K 3 X X

b- spermatocyte II » l l
c- ovocyte I. » I A

d- spermatozoïde. X X Jt
X X
4- Deux parents sains peuvent donner des enfants
malades dans le cas d'une maladie :
* *L
a- dominante liée à X.
b- dominante autosomale.
c- récessive liée à X.
d- récessive autosomale.
5- La trisomie 21 est une anomalie qui se produit lors de :
a- la mitose.
b- la méiose.
c- la fécondation.
d- l'accouchement prématuré.
6- L'amniocentèse consiste à prélever:
a- une petite quantité du sang du cordon ombilical.
b- quelques cellules fœtales des villosités choriales.
c- une petite quantité du liquide amniotique.
d- quelques cellules du fœtus.
58 Coccinelle 4 :

7- Dans le cas d'une maladie récessive liée à x :


a- toute mère saine est homozygote.
b- un garçon malade n'hérite la maladie que de sa mère.
c- un couple normal ne donne jamais de descendants malades.
d- une fille malade doit avoir un père malade.
8- Pour détecter les anomalies géniques chez un embryon humain, on réalise :
a- le caryotype de l'embryon.
b- une analyse de son ADN.
c- une étude biochimique de ses protéines.
d- une écographie.
9- Le pedigree suivant est celui d'une famille dont certains membres sont atteints de la
maladie de Marfan( affection héréditaire rare )

15 16

[llonnnc- sain ^fepemme malade

Ql-emim-salue

9- - l'allèle de cette maladie peut être :


1
a- dominant lié au sexe
b- récessif lié au sexe
c- dominant autosomal
d- récessif autosomal
Soit m ou M l'allèle responsable de la maladie et s ou S l'allèle normal.
9- 2 - Le génotype de III-12 est:
a-Xm/Y ; b-XM/Y; c-M//s; d-M//M
9- 3 - Le génotype de II-8 est:
a-Xs//Xs ;b-XS//Xm ;c-S//S ; d-S//m
Thème 2 : Génétique 59

Exercice 2 :
On se propose d'étudier le mode de transmission d'une maladie héréditaire. Le document
1 suivant présente l'arbre généalogique d'une famille dont certains individus sont atteints
par cette maladie.
F
* iÇ] «Çj
m<[5 *0 '■
TV 115 Foetus

| | Q Individus sains | £ Individus atteints

-Document 1-
Individus II 12 III III3 Foetus
ADN + - + + -
normal
ADN muté + + - + +
(+) : présence (-) : absence -Document 2-
Grâce aux techniques de biologie moléculaires on peut distinguer l'ADN normal de l'ADN
muté responsable de la maladie.
L'analyse de l'ADN effectuée chez certains sujets figure dans le document 2.
1- En utilisant les données des documents 1 et 2, discuter les affirmations suivantes.
a- L'allèle de la maladie est dominant et porté par X.
b- L'allèle de la maladie est dominant et porté par les autosomes.
c- L'allèle de la maladie est récessif et porté par X.
d- L'allèle de la maladie est récessif et porté par les autosomes.
2- Donner les génotypes des individus II, 12,112,116, IV1, en justifiant votre réponse.
60 Coccinelle 4 :

Exercice 3 :
L'arbre généalogique représenté ci dessous présente une famille dont certains individus
sont atteints par une maladie héréditaire.

1- Dans le but de rechercher le mode de transmission de cette maladie, discuter chacune


des hypothèses suivantes :
- Hypothèse 1 : La maladie est déterminée par un allèle récessif situé sur un chromosome
sexuel X.
- Hypothèse 2 : La maladie est déterminée par un allèle dominant situé au niveau du
chromosome sexuel X.
- Hypothèse 3 : La maladie est déterminée par un allèle dominant autosomal.
- Hypothèse 4 : La maladie est déterminée par un allèle récessif autosomal.
2- Des études basées sur l'analyse de l'ADN ont montrées que l'individu III4 ne porte pas
l'allèle de la maladie, à partir de l'exploitation de cette information, dire quelle est
l'hypothèse confirmée? Argumenter.
3- Donner alors les génotypes des individus 12, III4, IV2 et IV3.
Exercice 4 :
La chorée est une maladie héréditaire rare contrôlée par un gène qu'on symbolisera par
(A,a)
L'arbre généalogique suivant est celui d'une famille dont certains membres sont atteints
de cette maladie.
Thème 2 : Génétique 61

iv ïj
| | Q Individus sains H 0 Individus atteints
Montrer à partir de ces informations que :
1- l'allèle de la chorée est le plus probable dominant par rapport à l'allèle normal
2- le gène en question est autosomal
3- la fille III3 peut espérer avoir un enfant sain dans le cas où elle épouse un homme
atteint par la maladie.
Exercice 5 :
Les deux pedigrees de la figure 1 se rapportent à deux familles dont certains figurés en
noir sont atteints d'une même maladie héréditaire : le rachitisme vitamino-résistant.
Figure 1

(2) Individus sains H Individus atteints

1- Envisager et discuter chacune des hypothèses suivantes :


a- L'allèle responsable de la maladie est dominant
b- L'allèle responsable de la maladie est récessif.
2- Sachant que l'individu 5 est homozygote, quelle hypothèse se trouve valable ?
Argumenter.
3- Le gène, dont l'allèle gouverne cette maladie, est -il lié au sexe (porté par X ou Y) ou
autosomal ?
62 Coccinelle 4 :

Envisager et discuter chaque cas.


4- Le tableau suivant montre la descendance de pères rachitiques (atteints) mariés à des
femmes saines.
- Père rachitique
Parents - Mère saine (non atteinte)
Nombre de couples 24
Nombre de filles saines 0
Nombre de filles atteintes 29
Nombre de garçons atteints 0
Nombre de garçons sains 25
a- Quelle hypothèse concernant la localisation chromosomique du gène se trouve
confirmée ?
b- Préciser les génotypes des individus 16,17,18 et 20.
Exercice 6 :
Madame A est issue d'une famille dont certains membres sont atteints d'une maladie i
héréditaire grave qui cause une paralysie et qui provoque généralement la mort avant la
puberté.
Le document 1 représente l'arbre généalogique de cette famille.

1- L'allèle responsable de cette maladie est-il dominant ou récessif ? Justifier.


2- Discuter la localisation chromosomique du gène en question en envisageant le cas
d'hérédité liée au sexe et le cas d'hérédité autosomale.
3- Sachant que le sujet III6 n'est pas porteur de l'allèle de la maladie :
a- Quelle hypothèse parmi celles discutées précédemment se trouve confirmée,
argumenter.
b- Ecrire alors les génotypes des individus 12-112-114 et III3.
Thème 2 : Génétique 63

c- Pourquoi il est très peu probable de trouver une fille atteinte par cette maladie dans la
population.
4- Le couple III5-III6 a eu deux fois des jumeaux :
a- Peut-on affirmer, dans chaque cas, s'il s'agit de vrais ou de faux jumeaux ? Argumenter.
b- Donner les génotypes des jumeaux 5 et 6.
5- Madame A est enceinte, elle craint que l'enfant à naître soit atteint par la maladie.
Ses craintes sont-elles justifiées ? Argumenter.
6- Pour rassurer madame A, on réalise le caryotype de l'enfant à naître. (document2)

K
K U

2 3 . 4 s

I! n

7
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H H 10
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11 12 13

U n il U
16 17 IS

X* «*
19 2D 21 22

Document 2
a- A quel stade de la vie cellulaire a-t-on réalisé ce caryotype ? Justifier.
b- A partir de l'analyse de ce caryotype, peut-on rassurer madame A ? Justifier.
Exercice 7 :
Mr. et Mme D (13 et 14) présentent au médecin M leur dernier né René (20), âgé de deux
semaines et qui est atteint de mucoviscidose (maladie héréditaire caractérisée par un
étouffement respiratoire et un rejet de mucus bronchique). Le couple est d'autant plus
inquiet que, Pascal (18), leur deuxième enfant, est décédé à l'âge de deux mois à la suite
des mêmes symptômes.
Le médecin M interroge les époux sur leurs antécédents, ce qui lui a permis de tracer la
généalogie suivante :
64 Coccinelle 4 :

1- Indiquer, tout en le justifiant, le mode de transmission de cette maladie (dominante ou


récessive).
2- Julien M, étudiant en biologie, aperçoit l'arbre généalogique de Mr. Et Mme D sur le
bureau de son père : « Tiens, dit-il je ne savais pas que la transmission de la mucoviscidose
est liée au sexe ».
- Pourquoi Julien fait-il cette réflexion ?
3- En effet, il est précisé que dans la deuxième génération, la femme 7 est issue d'une
famille n'ayant jamais présenté cette maladie, et que par une technique d'analyse du gène,
on a montré que cette femme ne possède pas l'allèle de la mucoviscidose.
- Utiliser cette information pour confirmer ou infirmer la réflexion de Julien.
4- Donner alors les génotypes des individus 3,4, 6,13,14 et 19.
5- Quelle descendance théorique aurait du avoir attendu le couple (Mr. Et Mme D),
Justifier.
6- Préciser alors ce qui a motivé la fréquence de la maladie chez les enfants de Mr. Et Mme D.

Exercice 8 :
Monsieur et Madame X ont une fille atteinte de drépanocytose. Cette maladie héréditaire,
qui se transmet selon le mode autosomal récessif, se caractérise à l'échelle moléculaire par
la présence d'une B-globuline anormale, provoquant une déformation des hématies.
Madame X est enceinte, et le couple demande un diagnostic prénatal pour savoir si leur
deuxième enfant sera atteint de drépanocytose.
Thème 2 : Génétique 65

A partir de l'ADN fœtal recueilli par prélèvement de villosités choriales, ainsi que l'ADN
prélevé de M. et Mme X et leur fille, l'électrophorèse montre le résultat suivant :

1- À partir des documents fournis, indiquer s'il y a vraiment un risque pour l'enfant à
naître.
2- Montrer comment le diagnostic prénatal permet d'apporter une réponse au problème
posé par les parents.
Exercice 9 :
Le pedigree suivant se rapporte à une famille dont certains membres sont atteints d'une
maladie héréditaire.

L'allèle responsable de cette maladie est -il :


1-
a- dominant lié au chromosome sexuel X ?
b- dominant autosomal ?
c- récessif lié au chromosome sexuel X ?
d- récessif autosomal ?
66 Coccinelle 4 :

Discuter chacune des hypothèses.


2- La femme enceinte, craint que l'enfant à naître (le fœtus) soit atteint.
Ses craintes sont-elles justifiées ? Argumenter.
3- Pour se rassurer sur l'état de santé de son futur enfant, la femme 7 a recours au
diagnostic prénatal basé sur l'analyse de l'ADN.
Les résultats de ce diagnostic effectué sur l'ADN du père (6), de la mère (7) et du fœtus

a- A partir de l'exploitation de ces résultats , quelle(s) hypothèse(s) parmi celles proposées


en 1 se trouve(nt) confirmée(s) ?
b- Le couple en question est-il rassuré sur l'état de santé de son futur enfant ? Justifier.
c- Donner, en les justifiant, les génotypes des individus 2-3-5et 13.
Exercice 10:
Le pedigree suivant représente la transmission d'une maladie héréditaire chez une famille
sur trois générations.

1- Discuter chacune des hypothèses suivantes :


* L'allèle responsable de la maladie est dominant.
* L'allèle responsable de la maladie est récessif.
2- Sachant que la fille IL ne possède pas l'allèle responsable de la maladie, préciser en le
justifiant, l'hypothèse à retenir.
3- A partir des données précédentes et de l'arbre généalogique, discuter la localisation
chromosomique du gène : autosomal, lié au sexe porté par X.
4- On a pu déterminer la nature et le nombre des allèles chez les individus II3, II4 et IL à
partir de l'analyse de leurs ADN.
Thème 2 : Génétique 67

Les résultats sont indiqués dans le tableau ci-dessous :

Individus II3 II4 Hé


Nombre d'allèles normaux 2 0 1
Nombre d'allèles mutés responsables de la maladie 0 1 0

a- En tenant compte de ces résultats, préciser la localisation chromosomique de l'allèle


responsable de cette maladie.
b- Ecrire alors les génotypes des individus I2, II4, III2 et III3.
I -La phylogénie des espèces

Les arguments qui témoignent de la phylogénie des espèces sont de deux types :
1- Des arguments tirés de l'étude des fossiles (cf. programme 3ème sc. expérimentales).
2- Des arguments tirés de l'étude comparée des formes vivantes actuelles à l'échelle des
organismes, des organes et de la molécule.
a- Les preuves embryologiques : les embryons de tous les vertébrés se ressemblent
surtout dans les premiers stades de leurs développement par la forme générale du corps,
la disposition des organes et par la présence de fentes branchiales.
Cette ressemblance semble être l'indice d'un lien de parenté et plaide en faveur de
l'existence d'un ancêtre commun pour tous les vertébrés.
b- Les données de l'anatomie comparée : l'anatomie comparée recherche les homologies
entre les organes. L'unité du plan d'organisation du squelette du membre antérieur des
vertébrés est un autre argument qui plaide en faveur de l'existence d'un ancêtre commun.
c- Les données de la biologie moléculaire : la biologie moléculaire recherche les
homologies entre les molécules informatives (ADN, protéines). La ressemblance de la
séquence des aminoacides de la plupart des protéines chez les différentes classes de
vertébrés est l'indice de l'existence d'un lien de parenté (parenté moléculaire) et que toutes
ces molécules semblent dériver de l'expression d'un gène ancestral.
Les différences expliquent la diversité suite à des modifications (mutations) qui ont affecté
le gène ancestral.
Le nombre de différences traduit le degré de parenté : plus le nombre de différences entre
deux espèces est grand plus le degré de parenté est faible et par suite plus l'ancêtre
commun de ces espèces est éloigné dans le temps ( et inversement), ce qui permet d'établir
des arbres phylogénétiques.
II- Les mécanismes de l’évolution et la spéciation :
1- Les mutations :
Les mutations constituent une source de variabilité et font que l'espèce n'est pas
immuable au cours du temps.
- Les mutations géniques : ce sont des mutations ponctuelles qui consistent en
l'addition, la soustraction ou la substitution d'une paire de nucléotides par une
autre. Les mutations géniques entraînent l'apparition de nouveaux allèles ce qui
expliquent la variation des caractères au sein de l'espèce
- Les mutations chromosomiques : ce sont des accidents qui peuvent affecter :
'thème 3 : Evolution biologique 69

* soit la structure des chromosomes par inversion d'un segment de chromosome,


par translocation (transfert d'un fragment d'un chromosome sur un autre) ou par
délétion (perte d'un fragment de chromosome).
* soit le nombre de chromosomes (modification du caryotype) par fusion ou
multiplication instantanée du nombre de chromosomes.
* soit le nombre de gènes par amplification génique (duplication et mutation).
2- La sélection naturelle :
C'est le choix opéré par le milieu sur les différentes espèces. En favorisant la survie
des formes les mieux adaptées à ce milieu et en éliminant les formes fragiles, la
sélection naturelle oriente l'évolution des êtres vivants vers des formes de mieux en
mieux adaptées aux nouvelles conditions changeantes de l'environnement.
3- Le mécanisme de la spéciation
La spéciation est la fragmentation (l'éclatement) d'une espèce originelle mère en deux
ou plusieurs espèces distinctes. Elle implique par définition un isolement reproductif
entre les populations dont les causes sont multiples.
- Spéciation par isolement géographique ou spéciation allopatrique : lorsque deux
populations appartenant à une même espèce sont isolées géographiquement suite à
une barrière (exp : montagne, ouverture d'un océan, glaciation...), il n'y a plus
d'échange entre elles. Les groupes isolés s'adaptent à leurs conditions du milieu et
le patrimoine génétique de chaque groupe évolue de façon progressive et
indépendante ce qui garantie l'isolement reproductif.
- Spéciation sympatrique : quand l'isolement reproductif se produit entre 2 groupes
occupant le même territoire, on parle de spéciation sympatrique, dans ce cas
l'isolement reproductif résulte de l'installation d'une barrière biologique
(mécaniques, génétiques, comportementales, écologiques...)
70 Coccinelle 4 :

Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s)
1- La multiplication du nombre de paires de chromosomes par polyploïdie entraîne :
a- une modification du caryotype qui peut expliquer la spéciation.
b- une variation du nombre de chromosomes qui ne sont plus répartis par paires.
c- une variation du patrimoine génétique qui justifie l'idée de l'évolution.
d- le maintien d'une répartition des chromosomes par paires avec variation du
caryotype
2- La sélection naturelle :
a- consiste à éliminer les espèces chez lesquelles survient une mutation.
b- effectue un tri des génotypes les plus adaptés à un environnement donné.
c- est un mécanisme fondamental de l'évolution.
d- permet de modifier l'information génétique et tend à transformer l'espèce au cours
du temps.
3- La spéciation est :
a- accompagnée de la conservation du patrimoine génétique.
b- un processus aléatoire et non orienté.
c- la naissance d'espèces nouvelles à partir d'une espèce mère.
d- obtenue après un isolement géographique de populations..
4- Les mutations ponctuelles :
a- représentent toujours un désavantage pour les individus qui les portent.
b- sont indépendantes les unes des autres.
c- sont toujours transmises au cours des générations.
d- sont une source de variabilité intra spécifique.
5- Une famille multi génique est un ensemble de gènes :
a- provenant d'un seul gène ancestral
b- susceptibles de s'associer pour former un nouveau gène.
c- présentant de grandes similitudes de séquences nucléotidiques.
d- évoluant de façon rigoureusement identique.
Exercice 2 :
1 - Karl Von Baer a écrit en 1828 : « J'ai deux petits embryons conservés dans l'alcool sur
lesquels j'ai oublié de mettre des étiquettes. Je suis maintenant incapable de déterminer les
genres auxquels ils appartiennent : ce sont peut être des lézards, des oiseaux ou même des
mammifères ».
- A partir de l'exploitation de ce texte, quelle idée en rapport avec la théorie de l'évolution,
qu'on énoncera, peut-on dégager ?
Thème 3 : Evolution biologique 71

2-Le tableau ci-dessous montre le nombre d'acides aminés différents détectés dans la
chaîne a (qui comporte 146 acides aminés) de l'hémoglobine chez trois espèces de
vertébrés prises deux à deux .________________________
Souris Coq
Souris 0 39
Salamandre 63 63
- Dresser, tout en expliquant la démarche, l'arbre phylogénétique de ces trois espèces.
Exercice 3
1- Les vertébrés ont conquis le milieu terrestre grâce, entre autre, à l'acquisition du
membre chiridien dont on a représenté un exemplaire chez l'homme (a), le cheval (b) et
l'oiseau (c).

- A partir de la comparaison de ces membres, quelle information peut-on dégager ?


2- Le tableau ci-dessus représente la séquence des 15 premiers acides aminés de la
myoglobine chez les trois espèces.
La myoglobine de l'homme est prise comme référence ; seuls les acides aminés différents
sont représentés pour les deux autres espèces.
Homme Gly Glu Try Gin Leu Val Leu Asp Val Try Gly Lys Val Glu Ala
Cheval Gin
Oiseau Gin Gin Thr Ile
a- Comparer ces trois séquences. Quelle idée peut-on dégager ?
b- Comment expliquer les différences constatées ?
3- En tenant compte des informations tirées des deux questions 1 et 2, dresser l'arbre
phylogénétique de ces trois espèces.
72 Coccinelle 4 :

Exercice 4 :
A- L'hypophyse postérieure des vertébrés libère diverses hormones dont certaines sont
des nano peptides.
Le tableau 1 indique la séquence en acides aminés de quelques-unes de ces hormones :
vasotocine (AVT), ocytocine (OT), hormone antidiurétique (ADH).
On indique par ailleurs, dans le tableau 2 les codons d'ARN messager désignant certains
acides aminés.
Acides Ile Phe Arg Leu
Séquences d'acides aminés
aminés
AVT Cys Tyr Ile Gin Asp Cys Pro Arg Gly
AUU uuu AGA UUA
OT Cys Tyr Ile Gin Asp Cys Pro Leu Gly AUC uuc AGG UUG
ADH Cys Tyr Phe Gin Asp Cys Pro Arg Gly Codons AUA AUU
Tableau 1 AUC
AUA
AUG

Tableau 2
1- Comparer la séquence des trois hormones.
Quelle hypothèse peut-on proposer pour rendre compte des ressemblances constatées ?
2- En utilisant le tableau 2, formuler une hypothèse permettant d'expliquer les différences
constatées entre ces séquences comparées deux à deux.
3- En quoi la comparaison de séquences de nucléotides est- elle plus précise que la
comparaison de séquences des acides aminés ?
B - Le tableau 3 donne la répartition de ces hormones chez différents groupes de
vertébrés, ainsi que l'âge des plus anciens représentants fossiles des groupes étudiés.

Groupes Hormones Ages des plus


anciens fossiles
connus en
millions d'années

Poissons osseux A branchies seules AVT 420

A branchie et AVT, OT 380


poumons
amphibiens AVT, OT 360

Réptiles AVT, OT 300

Mammifères AVT, OT, ADH 190

Tableau 3
Thème 3 : Evolution biologique 73

1- Expliquer , à partir des informations apportées par le tableau 3 et en utilisant les


conclusions dégagées en A, les mécanismes que subit les gènes codant pour ces hormones
et qui peuvent conduire à l'apparition d'espèces nouvelles au cours des temps géologiques
2- Faire un schéma résumant l'histoire évolutive de cet ensemble de gènes.
Exercice 5 :
Depuis le XIXème siècle jusqu'à nos jours, différents scientifiques ont proposés deux
hypothèses :
Hypothèse 1 : ce sont les crocodiliens qui sont les plus proches parents des oiseaux.
- Hypothèse 2 : ce sont les mammifères qui sont les plus proches parents des oiseaux.
Poissons Crocodiiliens Poissons Mammifères

Mammifères Oiseaux Crocodiiliens Oiseaux

Hypothèse 1 Hypothèse 2
Les documents 1 à 3 présentent quelques données permettent d'argumenter ces
hypothèses et de dater l'histoire de ces groupes.
Les poisons, mentionnés dans ces documents, représentent un groupe de vertébrés de
référence.
Document 1 : âge des plus anciens fossiles connus (en millions d'années)
Poissons à nageoires rayonnées 410
Crocodiliens 200
Mammifères 200
Oiseaux 150
Document 2 : Présence (+) ou absence de certains caractères anatomiques évolués chez 4
groupes de Vertébrés
Poissons Crocodiliens Oiseaux Mammifères
1- Vertèbres + + + +
2- Amnios - + + +
protégeant
l'embryon
3- Membre - + + +
pairs des
tétrapodes
74 Coccinelle 4 :

4- 2 fosses - + + -

temporales
5- Poche - + + -
musculeuse de
l'estomac
6- Poumons - + + +
7- Ailes - - + -
8- - - - +
Homéothérmie
9- Allaitement - - - +
Document 3 : Nombre de différence en acides aminés de la globuline alpha chez 4 espèces
de vertébrés (sur 153 acides aminés)_______________ _______________________________
Carpe Homme Coq Crocodile
Carpe commune 0
Homme 74 0
Coq domestique 75 42 0
Crocodile du nil 73 44 34 0
1- Montrer que ces données permettent d'appuyer l'une ou l'autre des hypothèses.
2- Reconstituer un scénario possible de l'évolution des vertébrés en ce qui concerne les
quatre groupes étudiés.
Exercice 6 :
1- On a pu observer la naissance d'îles volcaniques en plein océan. Leur peuplement
s'effectue progressivement par l'apport naturel d'échantillon de la faune et de la flore des
continents voisins (ou des îles voisines plus anciennes).
2- Dans les îles les plus anciennes, on note la présence actuelle d'un nombre important
d'espèces endémiques(caractéristiques du lieu) voisines d'espèces des îles ou des
continents voisins, comme par exemple le Raton laveur de Guadeloupe. Ces espèces
animales endémiques sont systématiquement sédentaires.
3- En revanche, en Guadeloupe, les crabes de terre sont identiques à ceux de toute la
Caraïbe et des côtes tropicales américaines. Ces crustacés ont tous une vie larvaire
planctonique marine.
A partir de l'exploitation de ce texte, expliquer les facteurs à l'origine de l'apparition des
espèces nouvelles.
Ce tissu nerveujQ
1- Les constituants du tissu nerveux
- Le système nerveux est le support anatomique de toutes nos réactions comportementales.
11 est formé par les centres nerveux (encéphale et moelle épinière) et par les nerfs.
- Les centres nerveux présentent deux substances : une substance grise (externe dans
l'encéphale et interne dans la moelle épinière ) formée de corps cellulaires et une substance
blanche formée de fibres nerveuses.
- Les expériences de dégénérescence wallérienne, de la culture de tissu embryonnaire ainsi
que l'observation médicale (la poliomyélite) prouvent qu'il y une continuité entre corps
cellulaire et fibre nerveuse.
L'ensemble forme une seule unité structurale qui est la cellule nerveuse ou neurone.
- Le tissu nerveux est constitué de cellules nerveuses dont les corps cellulaires baignent
dans un tissu particulier formé de nombreuses cellules gliales qui jouent un rôle de
soutien, d'isolant et de défense.

- Il existe plusieurs types de neurones :


• Les neurones multipolaires : le corps cellulaire est de forme multipolaire( substance
grise de la moelle épinière)
• les neurones pyramidaux : le corps cellulaire est de forme pyramidale( cortex
cérébral)
• les neurones bipolaires : le corps cellulaire possède deux pôles ( rétine)
• les neurones unipolaires : ( les cellules en T du ganglion spinal)

2- Notion de synapse
La synapse est la zone de contact entre la terminaison axonique d'un neurone et un
neurone voisin.
Il existe trois types de synapses :
- synapse axo-dendritique
- synapse axo-somatique
- synapse axo-axonique.
76 Coccinelle 4 :

(Exercices
Exercice 1 :
Les structures A, B et C sont prélevées de trois parties différentes du tissu nerveux.

A B C
1/ a- Annoter ces structures en précisant pour chaque numéro le nom correspondant.
b- Indiquer, dans un tableau, à quelle partie du système nerveux appartient chacune de
ces structures. Justifier, à chaque fois votre réponse.
2/ Ces différentes structures A, B et C appartiennent à une même cellule qui représente
l'unité structurale du tissu nerveux.
a- Décrire, schémas à l'appui, des expériences et des observations permettant de
mettre en évidence la continuité entre ces structures.
b- Nommer et représenter, à l'aide d'un
schéma clair, la cellule en question.
Exercice2:
Le document suivant représente un schéma réalisé
à partir d'observations d'électronographie de tissu
nerveux.
1- Mettre un titre à ce document ainsi qu'une
légende précise.
2- Repérer par des figurés (rectangle par exemple)
deux synapses de type différent.
Cfcapitre2
Le réfCejçe myotatique
Le réflexe myotatique (réflexe rotulien, réflexe achilléen...) est la contraction musculaire
involontaire en réponse à l'étirement de ce même muscle.
1- Les éléments histologiques mobilisés au cours du réflexe myotatique
- Un récepteur sensoriel : FNM (fuseau neuromusculaire), au niveau duquel naît un
message nerveux suite à son étirement.
- Un conducteur afférent : les fibres la conduisant un message nerveux sensitif.
- Un centre nerveux : la moelle épinière.
- Un conducteur efférent : les fibres des motoneurones alpha, conduisant un message
nerveux moteur.
- Un effecteur : le muscle strié squelettique qui se contracte.
2- Le message nerveux
1- Le potentiel de repos : PR
2-
Le potentiel de repos est la ddp qui existe entre la surface externe d'une cellule chargée
positivement et son intérieur chargé négativement. Elle est de l'ordre de -70 mv.
Cette ddp est due à la différence de concentrations, notamment le Na+ et le K+ entre le
milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire. En effet, le liquide extracellulaire (LEC)
est plus concentré en Na+, alors que le liquide intracellulaire (LIC) est plus concentré en
K+.
Cette ddp s'explique par :
- La perméabilité sélective de la membrane aux ions : les ions Na+ et K+ diffusent à
travers des canaux de fuite (ouverts en permanence) selon leur gradient de concentration
(transport passif).
- Le transport actif des ions Na+ et K+ contre leur gradient de concentration assuré par la
pompe ionique Na+/ K+.
2- Le potentiel d'action : PA
C'est la variation brusque et passagère du potentiel de repos suite à une stimulation
efficace portée sur la fibre nerveuse. Ce potentiel d'amplitude lOOmv et de durée 1ms,
comporte une phase de dépolarisation (ascendante), une phase de repolarisation
(descendante) suivie d'une phase d'hyperpolarisation.
- La phase de dépolarisation est due à une entrée massive des ions Na+ à travers les
canaux Na+ voltage dépendant CVD NA+.
- La phase de repolarisation est due à une sortie des ions K+ à travers les canaux K+
voltage dépendant CVD K+ ;
78 Coccinelle 4

- La phase d'hyperpolarisation consécutive à un PA est due au faite que la sortie de


K+ persiste quelques millisecondes après la fin du PA

Remarque :
* Les CVD sont fermés au repos ; les CVD Na+ s'ouvrent lorsque le potentiel
membranaire atteint -50mv ; les CVD K+ s'ouvrent lorsque le potentiel atteint
+30mv.
* Après avoir donné naissance à un PA, la fibre reste insensible (inexcitable)
pendant quelques millisecondes (c'est la période réfractaire).
C'est la pompe ionique Na+/ K+ qui se charge par la suite de rétablir la
composition intra et extra cellulaire du départ.

2-
3- La transduction sensorielle :
- Le FNM est un récepteur sensoriel sensible à l'étirement.
- Le corpuscule de Pacini est un récepteur sensible à la variation de la pression
mécanique.
Le récepteur sensoriel convertit l'énergie du stimulus en une énergie électrique
(potentiel de récepteur, potentiel d'action) : c'est la transduction sensorielle.
- Le message nerveux envoyé par le récepteur sensoriel vers le centre nerveux est
constitué de signaux électriques (PA) d'amplitude constante. La fréquence des ces PA
est d'autant plus importante que l'intensité du stimulus appliqué sur le récepteur est
plus grande : Le message est codé en modulation de fréquence.
4- La propagation du message nerveux
2-
* Détermination de la vitesse de l'influx nerveux :
- On stimule la fibre nerveuse en S1S2. on enregistre le PA en deux points distincts
PI et P2.
- Vitesse = distance séparant les deux points PI et P2 / le temps mis par le message
nerveux pour parcourir la distance P1P2. (en m.s1).
- La vitesse varie selon l'espèce, le diamètre de la fibre, la présence ou non de
myéline : plus le diamètre de la fibre est grand, plus la vitesse est grande. A
diamètre égal, la vitesse est plus grande pour une fibre myélinisée que pour une
fibre amyélinique.
- Dans tous les cas, la vitesse augmente avec l'augmentation de la température.
Thème 4 : Neurophysiologie 79

* Le mode de propagation du message nerveux


La conduction de l'influx nerveux dans une fibre nerveuse se fait par des courants
locaux.
En effet, il y attraction des charges positives intracellulaires de la zone dépolarisée par
les charges négatives intracellulaire de la zone voisine et cela a comme conséquence la
dépolarisation de la membrane en y déclanchant l'ouverture des canaux Na+ voltage
dépendants.
- Dans le cas d'une fibre myélinisée la propagation est saltatoire d'un nœud de Ranvier
à un autre.
- Dans le cas d'une fibre amyélinisée la propagation se fait de proche en proche.
RflJ______________________________________________________________ ___ _________
Un PA ne peut pas déclencher un nouveau PA dans la région voisine qu'il vient de
parcourir, la conduction ne se fait que dans un seul sens imposé par la zone réfractaire.

2- La transmission synaptique
5-
Le message nerveux se transmet d'un neurone (neurone présynaptique) à un autre
(neurone postsynaptique) à travers les synapses.

1- L'arrivée d'un PA au niveau de la terminaison présynaptique déclenche :


2- Entrée des ions Ca++ dans le bouton synaptique par ouverture des canaux voltage
dépendant Ca++.
3- Libération du neurotransmetteur dans la fente synaptique par exocytose.
4- Fixation du neurotransmetteur sur les récepteurs spécifiques,
80 Coccinelle 4 :

5- Ouverture des canaux ioniques chimio dépendants qui entraîne une modification
de la polarisation de la membrane postsynaptique ; soit une dépolarisation et dans
ce cas la synapse est dite excitatrice, soit une hyperpolarisation et dans ce cas la
synapse est dite inhibitrice.
6- Le neurotransmetteur est récapturé ou dégradé par son enzyme spécifique.________
La synapse ne se laisse franchir que dans un seul sens : de l'élément
présynaptique vers l'élément postsynaptique.
a- Synapses excitatrices et synapses inhibitrices
- Synapse excitatrice :
La fixation du neurotransmetteur (acétylcholine) sur les récepteurs spécifiques de la
membrane post déclenche l'ouverture des canaux ioniques chimio dépendants Na+.
L'entrée de Na+ provoque une légère dépolarisation de la membrane
postsynaptique appelée PPSE (Potentiel Post Synaptique Excitateur).
- Synapse inhibitrice :
La fixation du neurotransmetteur (GABA) sur les récepteurs spécifiques de la membrane
post déclenche l'ouverture des canaux ioniques chimio dépendants K+ (et /ou a Cl ). La
sortie de K+ (et / ou l'entrée de CL) provoque une légère hyperpolarisation de la
membrane postsynaptique appelée PPSI (Potentiel Post Synaptique Inhibiteur).
b- L'intégration post synaptique :
- La sommation spatiale des PPSE : lorsque plusieurs boutons excitateurs exerçant leur
effet sur un même neurone sont activés en même temps, les PPSE individuels
s'additionnent et donnent un PPSE global. Si ce PPSE atteint le seuil, il déclenche un PA
au niveau du cône axonique.
- La sommation temporelle :
Lorsque un seul bouton excitateur est stimulé de façon répétitive avec un intervalle de
temps inférieur à la durée d'un PPS, les PPSE successifs vont s'additionner et donnent un
PPSE global. Si ce PPSE atteint le seuil au niveau du cône axonique, il déclenche un PA.
- Interaction entre synapses excitatrices et synapses inhibitrices :
Lorsque les deux types de synapses sont activés en même temps, les PPSE et les PPSI
s'additionnent algébriquement, la résultante globale peut être un PPSE, un PPSI ou nulle.
Un ou plusieurs PA sont émis par le neurone postsynaptique seulement si la résultante est
un PPSE qui atteint le seuil.
6- Les caractéristiques du réflexe myotatique
2-
- Circuit monosynaptique : ceci assure une rapidité de la réaction et un réajustement
musculaire instantané.
- l'innervation réciproque : la contraction du muscle extenseur s'accompagne par le
relâchement de son antagoniste (fléchisseur) grâce à l'activation de l'interneurone
Thème 4 : Neurophysiologie 81

inhibiteur, ce qui permet la coordination de la réaction observée lors du réflexe


myotatique.
7- Schéma de synthèse récapitulatif du réflexe myotatique
2-
82 Coccinelle 4 :

fàçercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s)
1- Le potentiel d'action :
a- est une modification brusque du potentiel de repos.
b- a une amplitude qui décroît le long de la fibre nerveuse excitée
c- ne se propage que dans un seul sens le long d'une fibre nerveuse isolée
d- fait intervenir des canaux voltage- dépendant.
2- Les canaux de fuite :
a - nécessitent l'arrivée d'un potentiel d'action pour être activés.
b - sont ouverts en permanence
c - se trouvent uniquement sur la membrane post-synaptique
d- assurent l'échange des ions Na+ et K+ selon leurs gradients de concentration.
3- La pompe ionique Na+/K+ de la membrane cellulaire assure :
a- simultanément l'entrée de K+ et la sortie de Na+.
b- le transfert de ces ions contre leurs gradients de concentration
c- un rôle enzymatique consommateur d'énergie
d- à elle seule, le maintien du potentiel de repos membranaire.
4- La période réfractaire :
a - est la durée de temps pendant laquelle la fibre est excitable
b - est la durée de temps pendant laquelle la fibre est inexcitable
c - impose le sens de propagation du message nerveux le long de la fibre nerveuse.
d- rend les canaux de fuite inactivés.
5- Un récepteur sensoriel :
a - est une terminaison dendritique spécialisée.
b - est une terminaison axonique spécialisée.
c - est le lieu de transduction.
d- transmet un message nerveux efférent
6- La transduction sensorielle au niveau du corpuscule de PACINI est la conversion :
a- de l'énergie électrique en énergie chimique.
b- du potentiel de récepteur en PA.
c- de l'énergie du stimulus en PA.
d- du message nerveux sensitif en un message nerveux moteur.
Thème 4 : Neurophysiologie 83

7- Les caractéristiques d'une fibre nerveuse ultra rapide sont :


a- présence d'une myéline épaisse.
b- une température élevée.
c- un diamètre important.
d- une longueur importante
8- Une synapse neuro-neuronique :
1- est une jonction entre deux dendrites.
2- est une jonction entre une dendrite et un axone
3- est activée suite à l'arrivée d'un PA dans l'élément pré synaptique.
4- est excitatrice ou inhibitrice selon la nature du neurotransmetteur.
9- Un neurotransmetteur est :
a- libéré par une dendrite.
b- libéré par une terminaison axonique.
c- un messager intra-cellulaire.
d- rapidement dégradé par une enzyme spécifique.
10- Le potentiel post-synaptique (PPS) :
a - est codé en modulation de fréquence.
b - résulte de l'action d'un neurotransmetteur.
c - est propageable sur une longue distance en conservant la même amplitude.
d- fait intervenir des canaux chimio- dépendants.
11- Un neurone est une cellule spécialisée qui :
a- intègre les PPSE et les PPSI
b- émet des PA dès que des PPSE apparaissent au niveau du corps cellulaire.
c- libère par ses terminaisons axoniques le même neurotransmetteur.
d- possède des canaux voltage- dépendant à Ca++.
12- Le réflexe myotatique est un réflexe :
a- inné.
b- monosynaptique.
c- polysynaptique.
d- à point de départ cutané.
Exercice 2 :
Les molécules de la famille des benzodiazépines ont, entre autres effets, celui de
provoquer la relaxation musculaire.
1- On étudie le fonctionnement d'une synapse utilisant le GABA comme
neurotransmetteur. La micropipette permet l'apport de substances (GABA,
benzodiazépine) au niveau de la fente synaptique. La microélectrode implantée dans le
84 Coccinelle 4 :

corps cellulaire du neurone post synaptique du document 1 permet de mesurer la


variation de polarisation de celui-ci.

Les graphes du document 2 présentent les résultats obtenus.

seuil du potentiel

BABA

GABA + benzodiazépine

—s-------------
|. 5 miUiVolts
injection par la
micropipette 1 seconde

Résultats obtenus sur l'oscilloscope


Document 2
Analyser la courbe qui traduit le mode d'action du GABA seul.
a- Analyser la courbe qui traduit le mode d'action du GABA et de la benzodiazépine,
b- Que peut-on déduire ?
Thème 4 : Neurophysiologie 85

2- Le document 3 suivant représente la structure d'un récepteur membranaire


postsynaptique, lorsque le GABA se positionne sur son site de fixation, le canal chlore
s'ouvre.

Benzodiazépine
Site de fixation 1 1 site de fixation du GABA
izodiazépme . \ /S A /

phospholipides

I--------------------- • Milieu intracellulaire


Document 3

La concentration ionique de part et d'autre de la membrane d'un neurone au repos est


résumée dans le tableau suivant :

Concentration ionique
(millimoles L-1) au repos Milieu extracellulaire Milieu intracellulaire
ddp repos= -70mv (neurone)
Na+ 440 49
K+ 22 410
Cl- 560 40
Exploiter les données du document 3 et du tableau pour expliquer l'enregistrement
obtenu dans le document 2.
3- Le graphe du document 4 présente les résultats obtenus quant à la fixation du
GABA sur ses récepteurs lors de l'injection de la benzodiazépine dans l'espace
synaptique.
86 Coccinelle 4 :

Fixation du GABA ( % de la valeur en


l'absence de benzodiazépine )

150

IttO-

130-

120-
Quantité de benzodiazépine
W' injectée dans la synapse ( en nanomoles)

10 iôo 1 000

Document 4
Analyser ce document afin de déduire le mode d'action de la benzodiazépine.

Exercice 3 :
1- On enregistre les modifications de polarité d'un motoneurone de la corne antérieure de
la moelle épinière d'un mammifère grâce à une microélectrode intracellulaire placée au
niveau du cône axonique.
Cette microélectrode est reliée à un oscilloscope Ol.
Un deuxième oscilloscope 02 permet d'enregistrer l'activité électrique au niveau de
l'axone du motoneurone.
Le motoneurone est en relation avec des fibres nerveuses sensitives provenant du muscle
même dont il provoque la contraction. Un stimulateur permet de porter des stimulations
d'intensité variable sur ces fibres nerveuses sensitives.
Enregistrements obtenus sur Ol
- Expériences 1,2 et 3 : A, B, C indiquent des stimulations d'intensité croissante A
inférieure à B inférieure à C.
- Expérience 4 et 5 : stimulations d'intensité B portées avec un délai variable.
Enregistrements obtenus sur l'oscilloscope 02 (non présentés)
On n'observe de potentiel d'action que lors des expériences 3 et 5.
Thème 4 : Neurophysiologie H7

Analyser chaque enregistrement correspondant à chacune de ces expériences et


déduire la propriété du corps cellulaire du motoneurone.

2-On considère les deux muscles antagonistes du bras, le biceps (fléchisseur) et le


triceps (extenseur).
Des fibres sensitives autres que celles observées dans la question précédente sont en
relation avec les motoneurones qui innervent le biceps, par l'intermédiaire de neurones
d'association. Elles viennent des récepteurs situés dans le muscle triceps.
Sur le schéma, on a présenté une seule de ces fibres.
88 Coccinelle 4 :

On stimule ces fibres provenant du triceps par des stimulations A, B, C, D et E


d'intensité croissante et l'on recueille les modifications de polarité au niveau du cône
axonique à l'aide de l'oscilloscope Ol.

Analyser chaque enregistrement correspondant à chacune de ces expériences et


déduire la propriété du corps cellulaire du motoneurone.
Thème 4 : Neurophysiologie 8! )

Exercice 4:
Dans le cadre de l'étude d'un réflexe myotatique, on cherche à comprendre les
mécanismes nerveux de la commande des deux muscles : le semi tendineux et le
quadriceps, respectivement fléchisseur et extenseur de la jambe. Pour étudier la
commande de ces deux muscles antagonistes, on réalise chez l'animal dont la moelle est
séparée de l'encéphale des expériences d'étirement des muscles, les voies nerveuses étant
ou non maintenues intactes.
Première expérience: On conserve l'innervation des deux muscles. On étire le muscle semi
tendineux seul, puis au bout de 3 secondes on étire ,en plus, le muscle quadriceps. Les
réponses de contraction et de relâchement du muscle semi tendineux se traduisent par une
variation de tension dont les valeurs sont mesurables dans le document suivant :

tension en kg
Q
4 .
3 -
2 - / \
1 .
----- 1--------- !--------- 1--------- 1--------------- - temps en secondes
0 12 3
♦-------------------------------------------- - étirement du semi-tendineux
---------------- ► étirement du quadriceps

Réponse du muscle semi tendineux à l'étirement


Deuxième expérience : La section de la racine dorsale du nerf innervant le muscle semi
tendineux abolit la réponse contractile de ce muscle à l'étirement.
Le nerf innervant le muscle semi tendineux étant préservé, la section du nerf innervant le
muscle quadriceps abolit le relâchement semi tendineux observé en Q.
1- En vous appuyant sur les résultats expérimentaux et vos connaissances sur le
réflexe myotatique, expliquez les mécanismes nerveux de la commande du semi
tendineux et du quadriceps en tant que muscles antagonistes.
2- Afin d'apporter des précisions sur le mécanisme nerveux de l'inhibition du muscle
semi tendineux par le quadriceps, on enregistre l'activité d'un motoneurone du
semi tendineux à l'aide d'une microélectrode reliée à un oscilloscope.
On soumet à une stimulation efficace la voie sensitive du semi tendineux (a) ou du
quadriceps b) et on enregistre la réponse du motoneurone.
90 Coccinelle 4 ;

Dispositif de stimulation et d'enregistrement : enregistrement des réponses d'un


motoneurone du muscle semi tendineux

A partir de l'étude des résultats, dites en quoi les résultats obtenus précisent la nature de
l'inhibition du semi tendineux par le quadriceps.

Exercice 5 :
Afin de comprendre les caractéristiques de l'élaboration du message nerveux au niveau
des jonctions neuro-neuronales, on réalise le dispositif expérimental indiqué par le
document 1 :

électrique S2
E : électrodes d'enregistrement du potentiel de membrane
Document 1
Dans ce but on porte des stimulations efficaces et isolées en SI et en S2. Les valeurs des
potentiels enregistrés sont indiquées dans le tableau suivant :
Thème 4 : Neurophysiologie 91

Electrode ddp en (mv) Electrode ddp en (mv)


d'enregistrement enregistrée d'enregistrement enregistrée
après la après la
stimulation SI stimulation S2
El -60 El' -75
E2 -63 E2 -72
E3 -70 E3 -70
NB : La ddp en El et en E'1 avant toute stimulation et de -70mv.
1- A partir de l'exploitation de ces résultats :
a- Expliquer la différence qui existe entre les potentiels enregistrés en El à la suite de
la stimulation SI et en E'1 à la suite de la stimulation S2.
b- Expliquer la variation des potentiels enregistrés en E2 et en E3 à la suite des
stimulations SI et S2.
c- Tracer l'enregistrement que l'on peut obtenir en E2 si on porte simultanément les
deux stimulations SI et S2.Argumenter votre réponse.
d- Représenter avec précision ce que l'on peut observer sur les écrans des oscilloscopes
E2 et E3 en portant trois stimulations SI très rapprochées. Justifier votre réponse.
2- Certaines personnes souffrent d'une anxiété (contractions musculaires soutenues).
Il est aujourd'hui établi que le Valium a une action tranquillisante et permet de lutter
contre l'anxiété.
A partir de l'étude du document 2, justifier par un raisonnement rigoureux et argumenté
le mode d'action du Valium ainsi que son rôle tranquillisant.
Dans la fente Caractéristiques des canaux
synaptique A-C aux chlorures
Enregistrement de l'activité du
motoneurone en El Durée Nombre
d'ouverture en d'ouverture par
ms seconde

Application de 23 48
GABA
15 millivolts
|1 seconde

Application de 29 92
GABA + Valium

Document 2
92 Coccinelle 4 :

Exercice 6:
On stimule la fibre nerveuse N provenant d'un fuseau neuromusculaire situé dans un
muscle extenseur, N est reliée à deux motoneurones N2 et N3. Suite à une stimulation de
N, l'état électrique des neurones N2 et N3 est modifié.___________________________

1- Analyser ces enregistrements.


2- Sachant que l'excitation d'un fuseau neuromusculaire déclenche la contraction du
muscle contenant ce fuseau, précisez quel motoneurone N2 ou N3 est relié au
muscle extenseur.
3- A l'aide de micropipettes, on dispose des substances variées au niveau des
synapses N-N2 ou I-N3. lorsque des réponses sont enregistrées en N2 ou N3, elles
sont comparables à celles enregistrées précédemment.______________________
Substances Aspartate GABA Acide Picrotoxine
valproïque
Réponse
- enN2 Oui Non Non Non
- en N3 Non Oui Non Non
Réponse après stimulation de N
- enN2 Non Oui
- enN3 Oui Non
Thème 4 : Neurophysiologie 93

Quels rôles physiologiques pourraient jouer l'aspartate et le GABA (substances


effectivement présentes dans l'organisme) ?
4- Quelles hypothèses pouvez vous formuler pour expliquer le mode d'action de
l'acide valproïque et de la picrotoxine ?

Exercice 7 :
Au niveau de nombreuses synapses, la transmission du message nerveux se fait par
l'intermédiaire de neurotransmetteurs qui se fixent sur des récepteurs membranaires et
modifient la valeur du potentiel de la membrane postsynaptique, ce qui peut entraîner la
genèse d'un potentiel d'action (PA).
On étire de plus en plus fortement un fuseau neuromusculaire et on enregistre les effets au
niveau de la fibre nerveuse sensorielle correspondante (enregistrement A) et du corps
cellulaire du motoneurones (enregistrement B). Les tracés montrent la différence de
potentiel qui existe entre la microélectrode intracellulaire et une électrode de référence

A chaque enregistrement du message nerveux correspond une électronographie de l'état


de la synapse.
94 Coccinelle 4 :

Document 2 : Electronographie de la synapse


Analyser les enregistrements du document 1 et montrer en quoi le document 2 apporte
des arguments permettant de justifier le mécanisme décrit dans le document 1

Exercice 8 :
A niveau des neurones, différents types de potentiels trans-membranaires sont impliqués
dans la communication nerveuse, tel que le potentiel de repos(PR), le potentiel d'action
(PA), le potentiel post-synaptique soit excitateur (PPSE) soit inhibiteur (PPSI).
Dégager les caractéristiques de chaque type de potentiel en complétant le tableau suivant :
PR PA PPSE PPSI
Niveau d'apparition
Canaux ioniques mis
en jeu
Sens de mouvement
des ions impliqués
Propriétés
Thème 4 : Neurophysiologie 9.5

EXERCICE 9 :
Soit les relations neuroniques suivantes : trois synapses A, B et C appartenant à trois
axones différents sont en contacte avec un neurone D. les trois axones sont reliés chacun à
un stimulateur qui permet de les exciter séparément. Une microélectrode est enfoncée
dans le neurone post synaptique D tan disque la seconde est simplement plongée dans le
liquide environnant. Les deux électrodes sont reliées à un dispositif d'enregistrement des
phénomènes électriques, l'intensité de stimulation étant la même pendant toute
l'expérience.

Dites si les affirmations suivantes sont exactes, en justifiant si c'est nécessaire :


1- La synapse est fonctionnellement polarisée dans le sens de A vers D car les
récepteurs aux neurotransmetteurs ne sont présents qu'au niveau de la membrane
de D.
2- La variation de potentiel de D (2), après la stimulation simultanée de A et C,
provient d'une sommation spatiale de potentiels post synaptiques observables dans
(1).
3- La variation de potentiel citée en (2) est une hyperpolarisation de D.
4- La stimulation simultanée de A et B (3) déclenche une variation de potentiel de D
qui témoigne d'une sommation spatiale.
96 Coccinelle 4 :

Exercice 10 :
-Afin de rechercher les conditions et les caractéristiques de l'élaboration d'un message
Post synaptique, on réalise les expériences suivantes sur les jonctions neuro-neuronales
illustrées dans le document ci-dessous.

Sa, Sb, Sc, et Sd : stimulations électriques portées sur des terminaisons présynaptiques
Oi, O2,03, O4,0 5 et 06 : oscilloscopes (sachant que Oô est situé à 50cm du corps cellulaire)
Expérience 1
On stimule en Sa on recueille respectivement en Oi et en O5 les tracés ai et a2 figurant en(
a) du document 2.
Expérience 2
On stimule en Sb on recueille respectivement en O3 et en O5 les tracés bi et b2 figurant en
(b) du document 2.
Expérience 3
On stimule en Sc on recueille respectivement en O2 et en O5 les tracés ci et C2 figurant en( c)
du document 2.
Expérience 4
On stimule en Sd on recueille respectivement en O4 et en O5 les tracés di et d2 figurant en
(d) du document 2.
1- Identifier les .réponses ai, bi, ci et di. Justifier.
2- Comparer deux à deux les réponses ai et a2, bi et b2, ci et C2, di et d2.
Interpréter les différences observées.
3- On porte trois stimulations efficaces très rapprochées en Sc. Représenter sur papier
millimétré l'enregistrement obtenu en O5. Justifier.
4- On porte simultanément deux stimulations efficaces en Sa et Sb. Représenter sur papier
millimétré l'enregistrement obtenu en O5. Justifier.
Thème 4 : Neurophysiologie 97

5- On porte simultanément des stimulations efficaces en Sa, Sb, Sc et Sd. Représenter sur
papier millimétré l'enregistrement obtenu en Os- Justifier.
6- a- Dans quelle condition observe-t-on une réponse en Oô ? De quelle réponse s'agit-il ?
Justifier
b- La réponse obtenue en Oô est appelée (e) .Présenter sous forme d'un tableau les
différences de propriétés entre la réponse de type(e) et les réponses de type (ai).

Document 2
98 Coccinelle 4 :

Exercice 11 :
Chez l'homme, un coup sec appliqué à l'arrière de la cheville au niveau du tendon
d'Achille provoque toujours l'extension du pied par contraction du triceps sural Ml (voir
documentl).
Stimulus

Document 1
1- Identifier, en le justifiant, le type de la réaction observée.
2- Le document 2 représente une structure X située au niveau de Ml et qui intervient dans
la réaction de l'extension du pied. Le documents récapitule les phénomènes électriques
enregistrés au niveau de la fibre NI suite à différents étirements de Ml.____________
Poca>nent3

Décharges nerveuses enregistrées


Etirement faible I I I I I I I I I

Etirement moyen iiiiinii.Hii

Etirement tort IMUM

a- analyser les résultats présentés dans le documents.


b- identifier la structure X et préciser son rôle.
3- représenter par un schéma légendé et commenté les structures histologiques mises en
jeu depuis la percussion du tendon d'Achille jusqu'à la réponse coordonnée des deux
muscles Ml et M2.
Thème 4 : Neurophysiologie 99

Exercice 12 :
Il existe dans les muscles squelettiques des récepteurs étudiés de la façon suivante : on
enregistre, à l'aide d'un oscilloscope le message nerveux parcourant une fibre nerveuse
issue de l'un de ces récepteurs. On travaille sur une préparation « nerf-muscle » qui a été
isolée du reste de l'organisme. Le muscle est alors relâché. Une masse est accrochée au
tendon sectionné de façon à provoquer un étirement du muscle. L'une des électrodes du
montage est maintenue à un potentiel fixe (électrode de référence), l'autre est une
microélectrode posée directement sur une fibre nerveuse issue d'un récepteur.

Dispositif expérimental

Stimulus ( début de l'étirement du muscle)

1- A la suite d'une analyse des résultats, indiquer comment le message nerveux


parcourant la fibre nerveuse issue d'un récepteur traduit les caractéristiques d'un
stimulus.

2- Expliquer les résultats expérimentaux du tracé M en tenant compte uniquement des


données expérimentales ci après.
100 Coccinelle 4 :

Certaines expériences historiques de Shérrington (1925) permettent de comprendre


comment se comportent les muscles antagonistes lors du mouvement de la jambe par
rapport à la cuisse.

Sur un animal spinal (dont la moelle osseuse a été sectionnée de l'encéphale), on sectionne
le tendon qui fixe le muscle extenseur sous la route. L'extrémité coupée est reliée à un
système d'enregistrement de la tension du muscle, l'autre extrémité restant reliée
normalement à son insertion osseuse au niveau de la hanche. On conserve intacte
l'innervation de ce muscle.

a : Fixation mobile.
quadriceps
crural
b : Manette d’abaissement
ou d’élévation de la table
sur laquelle repose le chat

c : Système fixé au support


permettant d’enregistrer
Fémur et patte
la tension développée par
Corps le muscle.

Dispositif expérimental
Thème 4 : Neurophysiologie 101

Au temps t=0, on étire ce muscle extenseur. Il est maintenu étiré durant toute la durée de
l'expérience. En S on étire le muscle fléchisseur ; il ,est maintenu étiré jusqu'à la fin de
l'enregistrement.

t Moment où l'on abaisse la table

Variation de la tension du muscle extenseur au cours des différentes étapes

3- Indiquer, à partir d'un exemple, quels mécanismes nerveux intervenant au niveau du


centre permettent la mise en jeu coordonné des organes effecteurs.
102 Coccinelle 4 :

Chapitre!
Vn effecteur moteur
Ce musck squeCettique
1- transmission neuromusculaire
La
- La plaque motrice ou jonction neuromusculaire est formée par la terminaison nerveuse
d'un motoneurone qui est en contact avec une fibre musculaire striée.
- On appelle unité motrice l'ensemble constitué par les fibres musculaires et le
motoneurone qui les innerve.
- La transmission du message nerveux à travers la jonction neuromusculaire se fait selon
les étapes suivantes : ________________________
1 terminaison 1
1 11
1
kX
.
y
|

I
molécules de
neurotransmetteur
(Ach : acétylcholine»
vésicule de
f stockage
©C'a r\©

y (
^jj©
f "N
r"«bro 1 I

I musculaire 1 |

0*,

UUWPUU
nwftn;
—* *
1- Arrivée d'un potentiel d'action dans le bouton synaptique.
2- Entrée des ions Ca++ dans le bouton synaptique par ouverture des canaux voltage
dépendant Ca++.
3- Libération du neurotransmetteur acétylcholine dans la fente synaptique par exocytose.
4- Fixation de l'acétylcholine sur les récepteurs spécifiques de la membrane
postsynaptique musculaire.
5- Ouverture des canaux chimio dépendants Na+ et entrée des ions Na+ qui provoquent
une dépolarisation (PPSE).
6- Le PPSE atteint le seuil et déclenche la naissance d'un PA musculaire.
7- Hydrolyse de l'acétylcholine.
8- Recapture de la choline par la terminaison présynaptique.
Thème 4 : Neurophysiologie 103

2-Le mécanisme de la contraction musculaire :


a- Le sarcomère, unité fonctionnelle du muscle : la fibre musculaire est formée de
myofibrilles disposées parallèlement, ce qui explique la striation longitudinale.
Chaque myofibrille est formée d'une alternance de disques sombres ( ou disques A) et de
disques claires ( ou disques I). Ces disques sont au même niveau d'une myofibrille à
l'autre, ce qui explique la striation transversale de la fibre musculaire.
L'électronographie des myofibrilles montre des unités appelées sarcomères (portions
limitées par 2 stries Z successives). Chaque sarcomère est formé d'un disque sombre
(filaments d'actine et de myosine) et de deux demi -disques claires (filaments d'actine).
Lorsque le muscle est contracté, il y a raccourcissement des disques clairs alors que les
disques sombres gardent leur longueur constante, ceci montre que la contraction
musculaire est due à un glissement des molécules d'actine entre les molécules de myosine.
b- Les sources de l'énergie musculaire
Le muscle tire l'énergie nécessaire à sa contraction à partir de l'hydrolyse de l'ATP qui se
fait selon l'équation suivante :
ATP + H2O___________ ► ADP + Pi + énergie
Une partie de cette énergie détermine la contraction musculaire, l'autre partie se dissipe en
chaleur( chaleur initiale de contraction )
Les voies de régénération de l'ATP sont :
- Les voies rapides (anaérobies)
ADP + ACP (acide créatine phosphate)----------------- > ATP + créatine + chaleur
(chaleur initiale de relâchement)
Myokinase
ADP + ADP----------------- ► ATP + AMP
- Les voies lentes (anaérobie et aérobie)
+ 02
Glycogène —> Glucose —> Acide pyruvique + ATP —» CO2 + H2O + énergie
Une partie de cette énergie sert à la régénération de l'ATP, l'autre partie sera dissipée
en chaleur (chaleur retardée)
-02
Glycogène —> Glucose —> Acide pyruvique + ATP —» Acide lactique + ATP
(anaérobie)
N.B : une partie de l'acide lactique s'oxyde, la majeure partie est transportée par voie
sanguine vers le foie où l'acide lactique est transformé en glycogène. Un retard dans
l'évacuation de l'acide lactique provoque la fatigue musculaire.
104 Coccinelle 4 :

c-La conversion de l'énergie chimique en énergie mécanique


Les sarcomères se raccourcissent pendant la contraction musculaire suite aux
événements suivants :
- La PA musculaire se propage le long de la fibre musculaire et atteint la profondeur
grâce aux invaginations du sarcolemme, ce qui modifie la perméabilité des citernes
à Ca++.
- Libération de Ca++ à partir des citernes.
- Sites démasqués et formation d'un complexe acto-myosine.
- Hydrolyse de l'ATP et libération d'énergie.
- Pivotement des têtes de myosine.
- Glissement des filaments d'actine et raccourcissement des sarcomères.
- Détachement de l'actine grâce de l'ATP.
- Réabsorption du Ca++ et relâchement de la fibre.

Un phénomène électrique (PA) déclenche un phénomène chimique qui déclenche le


phénomène mécanique (contraction) qui s'accompagne par un dégagement de chaleur.
Thème 4 : Neurophysiologie 105

Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s)
1- Au cours de la contraction musculaire il se produit:
a- un raccourcissement des disques sombres.
b- un raccourcissement des disques clairs.
c- un rétrécissement de la bande H.
d- un glissement des filaments de myosine.
2- Le(s) médiateur(s) chimique(s) de la plaque motrice est (sont):
a- La noradrénaline.
b- le GABA.
c- l'adrénaline.
d- l'acétylcholine.
3- La régénération rapide de l'ATP se fait à partir de (d') :
a- la glycolyse aérobie.
b- la glycolyse anaérobie.
c- un transfert d'un groupement phosphate d'une molécule d'AMP sur une
molécule d'ADP.
d- un transfert d'un groupement phosphate de la phosphocréatine sur une
molécule d'ADP.
4- La chaleur initiale est la chaleur libérée:
a- pendant la phase de latence.
b- pendant la phase de contraction du muscle.
c- pendant la phase de relâchement du muscle.
d- après la phase de relâchement du muscle.
5- Les ions Ca++, libérés suite à l'arrivée d'un potentiel musculaire, assurent :
a- la libération de l'acétylcholine.
b- la fixation de l'acétylcholine sur les sites récepteurs post-synaptiques
c- la formation du complexe acto-myosine
d- la fixation de l'ATP sur les têtes de myosine
106 Coccinelle 4 :

Exercice 2 :
La figure ci- dessous représente deux électronographies a et b à la même échelle d'une
portion de tissu musculaire à deux instants différents.

1-Faire deux schémas légendés d'interprétation de la zone X, l'un correspondant à l'état


(a), l'autre à l'état (b).
2- Indiquer pourquoi les structures représentées sont dites striées.
3- La cellule musculaire est un véritable « moteur mécano-chimique ».
Expliquer ce qui autorise cette expression, en indiquant dans quelles conditions et
comment l'énergie chimique est utilisée pour permettre le passage de l'état (a) à l'état (b).
Illustrer votre réponse par un schéma.
Exercice 3 :
Le document 1 ci-dessous représente une vue
partielle schématique de deux structures en
contact et intervenant dans la contraction
musculaire.
1 - Identifier ces deux structures et annoter ce
document.
2 - La naissance d'une dépolarisation au
niveau de la membrane n° 2 provoque
l'augmentation de la concentration des ions
Ca++ dans la zone n°4 ce qui conduit à la
contraction de l'élément n°9.
a - Expliquer, schéma à l'appui, l'augmentation de la concentration des ions Ca++ dans la
zone n°4 suite à la dépolarisation de la membrane n°2.
b - Exposer l'effet des ions Ca++ sur la contraction et la relaxation de l'élément n°9.
Thème 4 : Neurophysiologie 107

3 - En absence d'oxygène ou suite à l'utilisation d'un poison métabolique, l'activité de


l'organite n°3 est bloquée ce qui empêche la contraction de l'élément n°9.
Expliquer pourquoi, tout en précisant l'importance de l'oxygène et de l'organite n°3 dans
l'activité de l'élément n°9.
EXERCICE4 :

On se propose de rechercher les conditions et les caractéristiques de la transmission


synaptique.
A- Dans le but de préciser les causes de la paralysie musculaire observée à la suite d'une
morsure par un serpent on réalise les expériences suivantes sur la zone de contact entre
une partie d'une fibre nerveuse et une fibre musculaire qui est représentée par le
document A.

Document A
1- On porte une stimulation sur le nerf moteur qui commande le muscle auquel appartient
cette structure, on constate que la fibre musculaire se contracte. Mais si on fait agir, au
préalable, sur la structure représentée de l'alpha bungarotoxine (substance extraite du
venin du serpent), ou de la toxine botulinique ( poison ), on constate que la fibre
musculaire devient incapable de se contracter .
- Emettre des hypothèses en ce qui concerne les niveaux d'action de ces deux substances ?
2- Pour valider certaines de ces hypothèses, on procède de la façon suivante :
On injecte, avec une micropipette, la même quantité d'acétylcholine dans la zone F
(documentA) après avoir traité la structure avec de l'alpha bungarotoxine ou avec de la
toxine botulinique, et on ne porte pas de stimulation sur le nerf correspondant.
-Dans le cas où on utilise, la toxine botulinique, l'oscilloscope indique l'enregistrement
suivant (document 1):
108 Coccinelle 4 :

-Dans le cas ou on utilise, l'alpha bungarotoxine, l'oscilloscope indique


l'enregistrement suivant (document 2):__________________________
mv

+40 -
+26 -
0 -
-20 -
-40 -
-ôu :
-80 -
-100 -

Document 2

* Ces résultats confirment-ils certaines hypothèses formulées précédemment ? Justifier.


B- Le document 3 suivant présente une chaîne nerveuse incomplètement schématisée.

Document 3
- Les lieux de stimulation sont en A, B, et C.
- Les enregistrements sont réalisés par les oscilloscopes O1 et 02.
- Les résultats des stimulations sont consignés dans le tableau suivant :
Thème 4 : Neurophysiologie 109

Lieu de stimulation Nombre de chocs En 01 En 02


A 3 stimuli 3 PA 1PA
B 3 stimuli 3 PA Rien
C 3 stimuli Rien 3 PA
A et B 3 stimuli 3 PA + 3 PA Rien
PA : potentiel d'action
1- Les stimulations portées en A, B, et C sont-elles efficaces ? Dire pourquoi.
2- A partir d'une étude rigoureuse du tableau ci- dessus,reproduire le documents
en complétant les structures qui composent cette chaîne.
C- Synthèse :
Dégager, dans un tableau comparatif, les différences de propriétés fonctionnelles entre
la jonction neuromusculaire étudiée dans la première partie A et la structure nerveuse
envisagée en B.
Exercice 5:
Le tableau ci-dessous résume des mesures réalisées au niveau d'un muscle au repos et en
activité.
En 1 heure par Kg de muscle Muscle au repos Muscle en activité
Volume de sang traversant le muscle en 1 12.220 56.325
Oxygène utilisé en 1 0.307 5.207
Dioxyde de carbone rejeté en 1 0.220 5.950
Glucose utilisé 2.042 g 8.432 g
Protides et lipides utilisés _______ 1g_______ ________ Og________
1- Analyser ces résultats et en déduire la source d'énergie mobilisée par le muscle
pour la réalisation de son travail.
2- En vous aidant de vos connaissances, proposer une hypothèse relative à la source
d'énergie utilisée pour produire le travail mécanique.
Exercice 6 :
Trois expériences A, B et C sont réalisées sur des muscles de grenouille afin de préciser les
sources de l'énergie d'un muscle en activité.
A chaque expérience, le muscle est soumis à des stimulations électriques intenses et de
même durée.
A- Muscle n'ayant subit aucun traitement.
B- Muscle traité par une substance bloquant la glycolyse.
C- Muscle traité de façon à bloquer l'utilisation de phosphocréatine et la glycolyse
(Les contractions cessent à un certain moment).
110 Coccinelle 4 :

Le tableau ci-dessous résume les observations et les dosages au cours des 3 expériences :

Constituants moléculaires Avant la Expérience Expérience Expérience


contraction A B C
Après la contraction
En g/Kg de Glycogène 1.08 0.8 1.08 1.08
muscle Acide lactique 1 1.3 1 1
frais
En mmole ATP 4à6 4à6 4à6 0
Phosphcréatine 15 à 17 15 à 17 3à4 15 à 17
Exploiter ces résultats afin de préciser la source énergétique immédiate de la contraction
musculaire.
Thème 4 : Neurophysiologie 111

Chapitre 4
(Régulation de Ca pression artériede
I- Notion de pression artérielle
La pression artérielle est un paramètre qui résulte de la poussée du sang par le cœur et
de la résistance des vaisseau à l'écoulement du sang.
Certains facteurs (l'effort, stress, hémorragie...) peuvent faire varier la pression
artérielle ; cependant cette pression artérielle (PA) est relativement constante ce qui
montre l'entrée en jeu de mécanismes régulateurs.
II- LA RÉGULATION NERVEUSE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE

1■ L’innervation cardiovasculaire : ( voir schéma de la page


1 15)
- Les nerfs de Héring et de Cyon sont des nerfs dépresseurs, ils forment une voie
afférente sensitive.
- Les nerfs X (pneumogastriques) représentent la voie efférente motrice : ce sont des nerfs
cardiomodérateurs (ralentisseurs, inhibiteurs).
- Les nerfs sympathiques représentent une voie efférente motrice, ce sont des nerfs
cardioaccélérateurs.
2 - LES MÉCANISMES NERVEUX CORRECTEURS DE LA VARIATION DE
LA PRESSION ARTÉRIELLE

LE CONTRÔLE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE S’EFFECTUE PAR UN MÉCANISME


DE TYPE RÉFLEXE.

1
2- Réflexe correcteur de l'hypertension : Le réflexe cardiomodérateur
Dans le cas d'une augmentation de la pression artérielle (à la suite d'un effort par
exemple) on constate après un certain temps un ralentissement du rythme cardiaque et un
retour de la pression artérielle à la normale. Expliquons cette régulation.
Dés que la pression artérielle dépasse le seuil de la stimulation des barorécepteurs (qui
sont les terminaisons nerveuses des nerfs de Héring et des nerfs de Cyon situés
respectivement dans le sinus carotidien et dans la crosse aortique) il y a naissance de
potentiels d'action qui sont transmis par les nerfs dépresseurs vers le centre bulbaire
dont ils stimulent le fonctionnement ; il en résulte une inhibition des neurones du
centre vasomoteur par activation de l'interneurone inhibiteur et une activation du noyau
du nerf X d'où la décharge de potentiels d'action le long des nerfs X qui ont un effet
112 Coccinelle 4 :

cardiomodérateurs en libérant par les terminaisons nerveuses de l'acétylcholine d'où le


ralentissement du rythme et la baisse de la pression artérielle.
2-
2 Réflexe correcteur de l'hypotension : Le réflexe cardioaccélérateur
Dans le cas d'une baisse de la pression artérielle à la suite d'une hémorragie par exemple,
les potentiels d'action parcourant les nerfs dépresseurs deviennent imperceptibles
(faibles). Les neurones du centre vasomoteur ne seront plus inhibés et exercent alors leur
action vasoconstrictrice en resserrant les vaisseaux et leur action cardio-accélératice par
les fibres sympathique cardiaques qui libèrent par leur terminaisons nerveuses de la
noradrénaline.
Le centre vasomoteur agit également par l'intermédiaire des nerfs splanchniques qui
agissent sur la médullosurrénale. Cette glande libère ainsi dans le sang une hormone
(l'adrénaline) qui exerce également un effet vasoconstricteur sur les artérioles et un effet
accélérateur sur le cœur : c'est une régulation neuro-humorale.

N.B : En plus de l'adrénaline, qui constitue une régulation hormonale à court terme,
d'autres systèmes hormonaux interviennent dans la régulation de la pression artérielle
mais à moyen et à long terme.
III- LA RÉGULATION HORMONALE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE

En plus de la régulation nerveuse, plusieurs hormones interviennent dans la régulation de


la pression artérielle en agissant à deux niveaux : soit en modifiant le diamètre des
vaisseaux sanguins, soit en modifiant la volémie( volume du sang). Parmi ces hormones :
1- Le système rénine-angiotensine :
- La rénine est une enzyme sécrétée par les reins et qui transforme l'angiotensinogène (
protéine plasmatique sécrétée par le foie ) qui est une forme inactive en angiotensine qui
agit sur la vasomotricité des vaisseaux entraînant leur vasoconstriction donc
l'augmentation de la pression artérielle.
- De plus, l'angiotensine stimule la sécrétion d'aldostérone par les corticosurrénales. Or,
cette hormone agit au niveau des reins en augmentant la réabsorption du sodium au
niveau du tube contourné proximal, ce qui entraîne un accroissement de la volémie et par
suite une élévation de la pression artérielle.
Thème 4 : Neurophysiologie 113
anglotensinogène

2- L'ADH : hormone antidiurétique ou vasopressine :


Sécrétée par les terminaisons nerveuses de certains neurones hypothalamiques au niveau
de la posthypophyse, l'ADH agit au niveau des reins en augmentant la réabsorption de
l'eau au niveau du tube contourné distal, ce qui entraîne un accroissement de la volémie
et par conséquent une élévation de la pression artérielle.

Schéma de synthèse récapitulatif de la régulation neuro-hormonale de la


PRESSION ARTÉRIELLE
114 Coccinelle 4 :

IV- Les maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine, artérite,


ramollissement cérébral, anévrisme, ...) sont dues à un dérèglement du fonctionnement
cardiaque et au rétrécissement des artères.
1- Les facteurs de risques
Le stress, l'obésité, L'âge, l'intoxication tabagique, l'hypertension artérielle...sont les
principaux facteurs favorisant les maladies cardiovasculaires
2- La prévention des maladies cardiovasculaires
- Pratiquer régulièrement une activité physique.
- Gérer son stress et apaiser ses tensions.
-Adopter de bonnes habitudes alimentaires.
- Eradiquer le tabagisme.
Thème 4 : Neurophysiologie 115

(Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s)
1- La régulation de la pression artérielle fait intervenir :
a- des barorécepteurs
b- des photorécepteurs
c- des neurotransmetteurs
d- des hormones
2- Le réflexe correcteur de l'hypertension artérielle fait intervenir:
a- le centre bulbaire cardiomodérateur
b- le centre médullaire cardioaccélérateur
c- les fibres sympathiques
d- le nerf X
3- Une baisse de la pression artérielle au niveau du sinus carotidien entraîne :
a- une augmentation de la fréquence des potentiels d'action parcourant les nerfs X.
b- une augmentation de la fréquence des potentiels d'action parcourant les nerfs
sympathiques cardiaques.
c- une vasodilatation
d- une vasoconstriction
4- La section des fibres afférentes issues des barorécepteurs aortiques et carotidiens
entraîne :
a- une diminution du taux d'adrénaline secrétée par la médullosurrénale.
b- une augmentation du taux d'adrénaline secrétée par la médullosurrénale.
c- une diminution de la fréquence des potentiels d'action parcourant les nerfs X.
d- une augmentation de la fréquence des potentiels d'action parcourant les nerfs X.
5- Le réflexe correcteur de l'hypotension artérielle fait intervenir :
a- le centre cardiomodérateur
b- le centre cardioaccélérateur
c- le nerf pneumogastrique (X)
d- les fibres sympathiques cardiaques
6- Parmi les hormones suivantes, celles qui sont impliquées dans la régulation de la
pression artérielle sont :
a- le cortisol
b- la GnRH
c- l'angiotensine
d- l'inhibine
116 Coccinelle 4 :

Exercice 2 :
Deux récepteurs sensoriels sont étudiés, ils interviennent dans les réflexes innés de
l'organisme : le premier dans un réflexe cardiaque (le réflexe cardiomodérateur ou
cardioaccélérateur) et le deuxième dans un réflexe myotatique.
1/ Donner l'intérêt de chacun de ces réflexes.
2/ Compléter le tableau ci-dessous par les éléments anatomiques qui entrent en jeu dans
chaque type de réflexe._________ _____________ ___________ _____________ ____________
Stimulus et Conducteur Centre Conducteur Effecteur
récepteur afférent nerveux efférent
Réflexe
myotatique
Réflexe
cardiomodérateur
Réflexe
cardioaccélérateur
3/ Dans ces réflexes interviennent des interneurones inhibiteurs.
- Représenter un schéma du circuit nerveux relatif à chaque réflexe.
- Montrer l'importance de l'interneurone inhibiteur dans chaque cas.
Exercice 3 :
Chez les mammifères la pression artérielle se maintient à un niveau suffisant pour assurer
l'irrigation des différents tissus.
Les différentes observations et expérimentations suivantes permettent de préciser certains
mécanismes régulateurs.
1- Chez un chien normal, au repos, la fréquence des battements cardiaques est de 80 à la
minute, si on sectionne les deux nerfs pneumogastriques, la fréquence augmente et
passe à 135. Si on sectionne les deux nerfs pneumogastriques et les filets nerveux
orthosympathiques, la fréquence ne monte qu'à 120.
- Que peut-on conclure ?
2- La section des nerfs de Héring et de Cyon entraîne une accélération du cœur.
L'excitation de leur bout périphérique est sans effet sur le rythme cardiaque, mais
l'excitation de leur bout central entraîne un ralentissement du cœur, toute fois, ce
ralentissement est supprimé si les nerfs pneumogastriques sont sectionnés.
- Quels renseignements rapporte chacun de ces faits expérimentaux ?
3- Le document 1 représente l'enregistrement des potentiels d'action recueillis sur une
fibre de nerf de Héring en fonction de pression artérielle régnant dans le sinus
carotidien que l'on a isolé et l'on perfuse au moyen d'une pompe permettant de faire
varier la pression du liquide de perfusion.
- Analyser ce document et tirer des conclusions.
Thème 4 : Neurophysiologie 117

varition de l'activité électrique du nerf de Héring


après l'injection de liquide physiologique sous pression
dans le sinus carotidien d'un animal
Pression du Activité électrique enregistrée
liquide injecté sur le nerf de Héring

100mm Hg ^uiiiiiiiLiiimuij
140 mm H g
MllWIll^
IBOmmHg

t.................. ..r
1 seconde
Simultanément on observe une baisse de la pression artérielle
générale au fur et à mesure que la pression du liquide injecté augmente

Documentl
4- Le document 2 résume la variation de l'activité cardiaque et celle de la pression
artérielle) avant, pendant et après une hémorragie.

5- A partir de l'ensemble de ces résultats ainsi que de vos connaissances, représenter un


schéma fonctionnel qui explique les conséquences d'une hémorragie sur le
fonctionnement cardiaque et sur la pression artérielle.

Exercice 4 :
Le document suivant représente des structures intervenant dans la régulation de la
pression artérielle.
118 Coccinelle 4 :

2- Décrire deux types d'expériences montrant les rôles des nerfs 1 et 3 dans la
régulation de la pression artérielle.
3- Expliquer le mécanisme correcteur de l'hypotension suite à une hémorragie.
Exercice 5 :
La transmission de l'information dans l'organisme est assurée par deux types de
communication, l'une nerveux et l'autre humorale.
1- Définir les termes suivants : hormone, neurohormone, neurotransmetteur.
2- Quelles sont les analogies et les différences entre ces deux systèmes de
communication ?
Exercice 6:
Certains cas d'hypertension ont une origine hormonale ; leur étude met en évidence un
mécanisme régulateur.
A- Une tumeur des glandes corticosurrénales entraîne une forte hypertension liée à
une accumulation excessive de Na+ dans l'organisme. Cette maladie se traite par
l'ablation de la tumeur.
B- Un malade est atteint d'hypertension rénovasculaire, on observe que son artère
rénale gauche est obstruée. Ceci provoque une forte baisse de la pression sanguine
dans le rein gauche et une augmentation de cette pression dans le rein droit. On a
évalué chez ce malade le taux de rénine (enzyme produite par les rein) dans les
sangs afférant et efférent aux deux reins. Les résultats sont comparés à ceux à ceux
obtenus sur un rein normal.
Rein droit du Rein gauche du Rein normal
malade malade
Artère 6 6 4
veine 6 12 5
Thème 4 : Neurophysiologie 119

C- La rénine agit sur une protéine, l'angiotensinogène, sécrétée dans le sang par le foie,
et la transforme en un peptide de 10 acides aminés, l'angiotensine. Les graphes
indiquent quelques résultats obtenus après injection d'angiotensine chez un sujet
normal.

1- D'après les observations mentionnées en A, indiquer brièvement comment une


hypertension peut être obtenue par excès d'aldostérone.
2- Compte tenu des observations B, quelle(s) hypothèse(s) peut-on émettre sur
l'origine de l'hypertension rénovasculaire ?
Les précisions apportées en C vérifient- elles vos hypothèses ?
3- Récapituler l'ensemble des événements qui font suite à une hypersécrétion continue
de rénine par les reins.
4- Résumer dans un schéma comment le système rénine angiotensine aldostérone fait
intervenir une régulation.
120 Coccinelle 4 :
Exercice 7:
Toute variation de la pression artérielle consécutive à un changement de volémie (volume
sanguin) met en jeu divers mécanismes régulateurs. On étudie un aspect de régulations
hormonales impliquées dans une telle situation.
Expérience 1 : On mesure la concentration plasmatique d'ADH (neurohormone d'origine
hypothalamique) pour différentes valeurs du volume sanguin, les résultats sont observés
dans le document suivant :

1- Exploiter ce document pour montrer comment varie la sécrétion d'ADH en fonction de


la variation du volume sanguin.
Expérience 2 : On mesure la diurèse (volume d'urine émis par unité de temps) et on dose
l'ADH dans les urines chez un adulte mis en surcharge hydrique par perfusion continue
de liquide physiologique. Le document suivant résume ces variations.
Thème 4 : Neurophysiologie 121

2- Analyser ces courbes et donner une conclusion.

Expérience 3 : La diurèse est mesurée chez un chien auquel on a injecté de l'ADH par voie
intraveineuse. La flèche indique le moment de l'injection.
122 Coccinelle 4 :
3- Comment varie la diurèse avant et après l'injection de l'ADH.
- Déduire la mode d'action de l'ADH.
Expérience 4 : Des fibres nerveuses issues de récepteurs cardiaques (oreillette gauche)
établissent des contacts avec les neurones hypothalamiques sécréteurs d'ADH. On
enregistre les potentiels d'action sur l'une de ces fibres, lors d'une variation de pression
dans l'oreillette gauche (la pression moyenne y est comprise entre 6 et 8mm de mercure).

P = 2 mm de mercure

IJ1LUILUJU1 i P = 6 mm de mercure

m ii ii iiiii il iiiii P = 9 mm de mercure

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiii P = 12 mm de mercure

| Durée = 1 s [

4- Interpréter ces résultats.


5- A partie des expériences précédentes, résumer dans un schéma bilan fonctionnel
comment l'ADH (hormone antidiurétique) contribue à régler la pression artérielle.
Thème 4 : Neurophysiologie 123

Cfcapitre5
Hygiène du système nerveux
En plus d'une alimentation saine, de la pratique du sport, du sommeil suffisant, de la
modération dans le travail et l'effort, l'hygiène du système nerveux consiste aussi à éviter
de consommer toute source de drogue y compris le tabac, l'alcool et l'usage abusif des
médicaments.
D'autre part, il faut savoir lutter contre le stress, éviter l'angoisse et affronter les soucis de
la vie avec espoir et optimisme.
1- Les drogues et leurs effets nocifs sur le système nerveux
- Le mot "drogue" désigne "toute substance naturelle ou de synthèse dont la
consommation provoque un état modifié de la conscience.
- La drogue modifie le fonctionnement du cerveau donnant pendant un certain temps des
sensations d'euphorie et de plaisir avec déconnexion de la réalité. Quand on consomme
une drogue de manière répétée, on devient toxicomane.
- La toxicomanie conduit à la tolérance ou accoutumance (tendance à augmenter la dose
pour retrouver le même plaisir) et à la dépendance physique ou psychique (troubles de
privation tels que agitation, anxiété, malaise, dépression..).
- Les drogues agissent en général au niveau des synapses et dérèglent leur fonctionnement
normal. La dopamine, par exemple inhibe le captage du neurotransmetteur de la fente
synaptique prolongeant ainsi son effet excitateur au niveau du neurone post synaptique ;
ce qui favorise une cascade de réactions biochimiques augmentant la sensation de plaisir.

a- en absence de cocaïne b- action de la cocaïne


Mode d'action de la dopamine
124 Coccinelle 4 :

Libération de la dopamine.
Fixation de la dopamine sur les récepteurs de la membrane postsynaptique.
Dépolarisation de la membrane postsynaptique.
Recapture de la dopamine par les transporteurs à dopamine.
Fixation de la cocaïne sur les transporteurs de la dopamine qui empêche la
recapture de cette dernière provoquant une accumulation de la dopamine
dans la fente synaptique.
Cascade de réactions biochimiques augmentant la sensation de plaisir.

2- Le stress : causes et effets

Le stress est la réaction de l'organisme aux agressions causées par certains agents
physiques (chaleur, bruit...) ou psychologiques (émotion, drame...).
Dans l'évolution d'un état stressant on distingue trois phases :

- La phase d'alarme : Dans un premier temps, les informations stressantes captées par les
organes de sens arrivent sous forme de PA au cortex puis à l'hypothalamus et au système
limbique (centre des émotions). Ce système agit sur le système neurovégétatif
orthosympathique qui active les organes internes (cœur, poumons...) par libération de la
noradrénaline.

- La phase d'adaptation ( ou de résistance) : caractérisée par l'augmentation du taux


sanguin de certaines hormones(adrénaline, cortisol, thyroxine ...), du glucose et de
l'augmentation des rythmes respiratoire et cardiaque : c'est donc une phase de
mobilisation totale des ressources de l'organisme pour s'adapter à la situation.

- La phase d'épuisement : Si la situation stressante continue, la phase d'adaptation est


suivie de la phase d'épuisement caractérisée par l'apparition de maladies
psychosomatiques: (troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle, constipations,
ulcère gastro-intestinaux...) et des troubles de comportements (irritabilité, dépression...)
Le stress affaiblit le système immunitaire les sujets stressés sont plus exposés aux
infections.
Thème 4 : Neurophysiologie 125

Schéma de synthèse :

3- les mesures de protection du système nerveux :


Les règles assurant une bonne hygiène du système nerveux sont:
- Eviter la consommation des drogues
- Lutter contre les effets du stress.
- Assurer une bonne oxygénation et une alimentation saine.
- Pratiquer régulièrement des activités sportives.
- Contrôler régulièrement sa pression artérielle.
- travailler régulièrement et avec modération afin d'éviter le surmenage.
126 Coccinelle 4 :

fàçercices
Exercice 1 :

Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s) :

1- Dans le cas de stress :


a- Le rythme cardiaque augmente.
b- Le rythme cardiaque diminue.
c- La circulation du sang augmente dans la peau.
d- La circulation du sang diminue dans la peau.
2- Au cours d'un état de tension aigue de l'organisme en réaction à des situations de
pressions physiques ou psychologiques, le taux sanguin de certaines hormones
commence à augmenter au cours de la phase :
a- d'alarme.
b- de résistance.
c- d'adaptation.
d- d'épuisement.
3- Au cours d'une situation stressante prolongée, les hormones secrétées en réponse à
cette situation sont :
a- adrénaline et noradrénaline.
b- thyroxine.
c- cortisol.
d- l'aldostérone.
4- Quand le toxicomane prend toujours la même dose de drogue:
a- le plaisir recherché diminue.
b- le plaisir recherché augmente.
c- la tendance à consommer d'avantage les drogues augmente pour retrouver le même
plaisir.
d- la tendance à consommer davantage les drogues diminue pour retrouver le même
plaisir.
5- La cocaïne donne une sensation de plaisir et d'euphorie en:
a- agissant sur les récepteurs de la dopamine de la membrane postsynaptique.
b- agissant sur les récepteurs de la dopamine de la membrane présynaptique.
c- empêchant la récapture de la dopamine.
d- favorisant la récapture de la dopamine.
Thème 4 : Neurophysiologie 127

6- L'hygiène du système nerveux consiste à :


a- pratiquer du sport régulièrement.
b- éviter la consommation du tabac, de l'alcool et des drogues.
c- travailler régulièrement et avec modération.
d- dormir 4 heures par jour.
7- Le cortisol est une hormone secrétée par:
a- la thyroïde.
b- l'hypophyse.
c- les médullosurrénales.
d- les corticosurrénales.

8- L'ACTH est une hormone secrétée par:


a- l'hypophyse.
b- l'hypothalamus.
c- les médullosurrénales.
d- les corticosurrénales.

9- Les trois manifestations du stress sont respectivement:


a- la phase d'alarme, de résistance et d'épuisement.
b- la phase d'alarme, d'épuisement et de résistance.
c- la phase d'épuisement, d'alarme et de résistance.
b- la phase d'épuisement, de résistance et d'alarme.

10- Le stress est une réaction de l'organisme suite :


a- aux contraintes exercées sur lui.
b- aux pressions physiques ou psychologiques exercé sur lui.
c- à un état de tension aigue de l'organisme.
d- à un état de relaxation de l'organisme.

Exercice 2 :

A- La destruction de l'antéhypophyse entraîne une diminution de volume des


corticosurrénales et la baisse du taux de cortisol sanguin.
B- La greffe de la partie enlevée rétablit les conditions initiales, à condition qu'elle soit
pratiquée au voisinage de l'hypothalamus.
C- L'injection dans le sang d'une substance extraite de l'antéhypophyse, l'ACTH, a les
mêmes effets sur les surrénales que la greffe. Si cette substance est « marquée » à
l'aide d'un isotope radioactif, la radioactivité peut être décelée au niveau de
certaines protéines constitutives de la membrane des cellules du cortex surrénalien.
128 Coccinelle 4 :
D- Certains neurones de l'hypothalamus secrétent une substance, CRH, qui, injectée
dans le sang, active la sécrétion d'ACTH.
Une ligature pratiquée entre l'hypothalamus et l'hypophyse arrête cette sécrétion.

E- L'ablation des corticosurrénales entraîne une hypersécrétion de CRH et d'ACTH


accompagné d'une hypertrophie de l'antéhypophyse. L'injection de cortisol rétablit
les conditions normales.
F- Des chats mis en présence de chiens aboyant présentent des réactions de stress,
accompagnées entre autre d'une augmentation de la sécrétion de cortisol. Celle-ci
baisse après disparition des chiens. Les mêmes effets peuvent être produits par
stimulation électrique de certaines zones de l'hypothalamus.
1- Analyser successivement les expériences A,B, C,D et E dans le but de préciser :
- le rôle de l'antéhypophyse dans le contrôle de l'activité des corticosurrénales,
- la relation entre l'hypothalamus et l'antéhypophyse.
- l'existence d'une régulation.

2- Etablir un schéma de synthèse montrant le fonctionnement de ce système lorsque


les chats sont mis en présence des chiens (Expérience F).
SOI non sot
1- Notion d'antigène :
- Le soi est l'ensemble des éléments qui appartiennent à l'organisme.
- Le non soi est tout corps n'appartenant pas à l'organisme ou un soi modifié et qui
déclenche une réaction immunitaire.
- L'antigène est toute particule ou motif moléculaire susceptible d'être reconnu par le
système immunitaire grâce à une séquence glucidique ou protidique qui constitue ce
qu'on appelle le déterminant antigénique ou épitope.
- L'organisme est capable de distinguer le soi du non soi grâce à des marqueurs
biologiques situés sur les membranes cellulaires.

2-Les antigènes marqueurs de soi : les principaux marqueurs du soi sont :

a- Les antigènes CMH (ou antigènes HLA): ce sont des protéines membranaires codées
par un ensemble de quatre gènes codominants polyalléliques situés sur le chromosome 6
humain. Ce grand nombre d'allèles explique la difficulté de trouver deux individus non
apparentés et qui sont histocompatibles (cas des allogreffes et des xénogreffes) .On
distingue deux classes d'antigènes CMH :
* Les antigènes CMH I : situés en surface de toutes les cellules nucléées de l'organisme : ce
sont les marqueurs de l'identité tissulaire de chaque individu.
* Les antigènes CMH II : situés en surface des cellules de l'immunité.

b- Les marqueurs des hématies: les hématies (cellules sans noyau) ne possèdent donc pas
d'antigènes CMH ; leurs marqueurs de soi sont les antigènes du système ABO ainsi que les
antigènes d'autres systèmes (système Rhésus...).
* Le système ABO : tout sujet possède dans son sérum des agglutinines (anticorps)
dirigées contre l'agglutinogène (antigène) qu'il ne possède pas ; ce qui explique les
transfusions iso groupes. Lors d'une transfusion sanguine, il faut s'assurer que les
agglutinines contenues dans le sérum du receveur n'agglutinent pas les agglutinogènes
portés par les hématies du donneur. Compte tenu de ce principe les seules transfusions
possibles entre les différents groupes sanguins sont représentées par le schéma
suivant :
130 Coccinelle 4 :

* Le système Rhésus :
contrairement au système ABO où on a naturellement des anti-A et des anti-B, il n'y a
jamais d'anti-RH naturels , ils n'apparaissent qu'après immunisation : un sujet RH+ peut
recevoir du sang de RH+ et RH-, (Le système ABO étant respecté sous entendu). Un sujet
RH- ne peut recevoir du sang que d'un sujet RH-.
La maladie hémolytique du nouveau né est due au fait que des hématies fœtales RH+
sont passées accidentellement dans la circulation sanguine maternelle d'une mère RH- ;
ceci provoque l'immunisation de la mère (formation d'anticorps anti-RH).
Les anticorps anti-RH provoquent la lyse des hématies du fœtus .
Actuellement, et pour empêcher l'immunisation d'une mère RH- ayant donné naissance à
un enfant RH+, on injecte à cette mère au maximum dans les 72h qui suivent
l'accouchement, des anticorps anti-RH qui vont neutraliser les éventuelles hématies
fœtales RH+ qui se trouvent dans la circulation maternelle.
Thème 5: L’immunité de l’organisme 131

Chapitre 2
L'immunité fcumorafe et Cimmunité cettutaire
1- Propriétés de la réponse immunitaire spécifique
-La mémoire immunologique : un 1er contact avec un antigène déclenche une réponse
immunitaire primaire lente et peu durable alors qu'un 2ème contact avec ce même antigène
déclenche immédiatement une réponse secondaire plus rapide, plus efficace et durable
grâce à la mémoire immunitaire acquise lors du premier contact.
-La spécificité : un animal immunisé contre une maladie ne peut être protégé que contre
cette maladie.
-La diversité : le système immunitaire est capable de lutter contre des antigènes très divers
de manière spécifique et indépendante.
-La transférabilité : l'immunité est transférable soit par le sérum soit par les cellules
(lymphocytes) à un sujet qui n'est pas immunisé.
2-Les deux types de la réponse immunitaire spécifique :
La RIMH : réponse immunitaire à médiation humorale faisant intervenir comme
effecteurs des anticorps spécifiques.
La RIMC : réponse immunitaire à médiation cellulaire faisant intervenir comme
effecteurs des cellules : les lymphocytes.
3- Les organes et les cellules de l'immunité :
-La moelle osseuse et le thymus représentent les organes lymphoïdes primaires ou
centraux.
-Toutes les cellules de l'immunité naissent dans la moelle osseuse.
-Les lymphocytes B deviennent mûrs (immunocompétents) dans la moelle osseuse.
-Les lymphocytes T deviennent mûrs (immunocompétents) dans le thymus.
-Après maturation les lymphocytes migrent vers les organes lymphoïdes périphériques ou
secondaires (rate, amygdales, ganglions lymphatiques) qui sont des organes de stockage et
qui représentent les lieux de rencontre des cellules immunocompétentes avec les antigènes
étrangers.
-L'immunocompétence consiste en l'acquisition des récepteurs qui permettent de
reconnaître et de fixer de façon spécifique les antigènes.
-Les récepteurs des lymphocytes T ou TCR ne peuvent reconnaître un antigène que s'il est
présenté à la surface d'une cellule ( CPA ) en association avec les antigènes CMH de soi :
Le TCR est donc doué d'une double spécificité de reconnaissance.
-Les lymphocytes B peuvent reconnaître l'antigène même sous forme libre . Cette
reconnaissance est assurée par un récepteur membranaire ( des immunoglobulines ) dont
132 Coccinelle 4 :

la structure est la même que celle des molécules d'anticorps qui seront sécrétées par la
suite contre ce même antigène.
-La structure de la molécule d'anticorps en rapport avec sa fonction :

zone à
séquence
variable

zone à
séquence
plus
ou moins
constante
Thème 5 : L'immunité de l’organisme 133

Chapitre 3
Les étapes de [a réponse immunitaire
spécifique
Chaque étape nécessite une coopération entre les cellules de l'immunité (entre
macrophages et lymphocytes et entre lymphocytes eux mêmes) qui se fait par contact
cellulaire et par l'intermédiaire de médiateurs solubles (les interleukines).
1- La phase d'induction : la reconnaissance de l'antigène
Généralement ce sont les macrophages qui jouent le rôle de cellules présentatrices
d'antigènes ( CPA ) : le macrophage rencontre l'antigène, l'absorbe, le digère et le
présente à sa surface en fragments associés aux antigènes CMH.
En réponse à cette stimulation antigénique, le macrophage libère l'ILl qui stimule les
lymphocytes T qui deviennent activés.
- Les LT4 (LT auxiliaires) sensibilisés par le contact avec l'antigène et par IL1
reconnaissent, par leur TCR, l'antigène associé aux antigènes CMHII.
- Les LT8 (LT cytotoxiques) sensibilisés par le contact avec l'antigène et par IL1
reconnaissent, par leur TCR, l'antigène associé aux antigènes CMHI.
- Les LB reconnaissent l'antigène même sous forme soluble grâce à leur récepteur (Ig de
surface).
N.B. Les LB peuvent jouer le rôle d'APC.
2- La phase d'amplification et de différenciation des lymphocytes :
Les LB et / ou LT sensibilisés par le contact avec l'antigène vont être activés ; il en résulte
une amplification (multiplication) et une différenciation
- La multiplication des lymphocytes (par mitoses) entraîne la formation d'un clone
(ensemble de cellules génétiquement identiques) : c'est l'antigène qui sélectionne le clone
lymphocytaire qui est capable de se lier, de manière spécifique, avec lui : on parle de
sélection clonale.
- Au cours de la phase de différenciation, une partie des cellules amplifiées donnera les
lymphocytes B et/ ou T mémoires, l'autre partie se différencie en cellules effectrices :
• les LB deviennent des plasmocytes sécréteurs d'anticorps.
• les LT8 se transforment en lymphocytes T cytotoxiques.
134 Coccinelle 4 :

3- La phase effectrice : la neutralisation et l'élimination de l'antigène


- Dans le cas d'une RIMH : les anticorps libérés par les plasmocytes se fixent sur
l'antigène formant un complexe immun qui neutralise l'antigène mais sans le détruire. La
lyse de l'antigène se fait suite à l'intervention du complément ( ensemble de protéines ).
Lorsque l'antigène est recouvert par des anticorps, les macrophages les avalent pour les
phagocyter : c'est l'opsonisation.
- Dans le cas d'une RIMC : Les LT cytotoxiques se mettent en contact avec la cellule
infectée, grâce à leur TCR, et libèrent des protéines lytiques ( des perforines ) qui
provoquent la lyse des cellules infectées par un virus et des cellules dont le soi est modifié.
4- La régulation de la réponse immunitaire :
- Les LT4, sensibilisés par ILI libérée par le macrophage, libèrent l'interleukinell (ILII) qui
va stimuler la prolifération et la différenciation des LTc.
- Les LB dirigés contre certains antigènes (antigènes thymodépendants) nécessitent l'aide
des LT4 : l'ILII libérée par les LT4 stimule l'amplification et le différenciation de ces LB en
plasmocytes producteurs d'anticorps.
- Une autre sous population de lymphocytes T, les LTs (LT suppresseurs) régulent
négativement la réponse : ils freinent ou arrêtent la réponse immunitaire en sécrétant des
substances immunosuppressives.
Thème 5: L’immunité de l’organisme 135
136 Coccinelle 4 :

Chapitre 4
Ce dysfonctionnement du système
immunitaire
1- Les allergies :
a- Définition : les allergies sont des réactions immunitaires exagérées, contraires à la
protection, dirigées contre des antigènes appelés allergènes pour la plupart inoffensifs
exemple : pollen, poussière...
b- Les caractères des réactions allergiques :
Les réactions allergiques ont des manifestations très variées (rougeur, œdème, boutons,
contractions spasmodiques de l'asthme, vomissement, frisson, éternuements, grattage...),
mais possèdent des caractères communs : l'individu sensibilisé lors du premier contact
avec l'allergène réagit lors du deuxième contact d'une façon brusque et plus ou moins
violente.
c- Le mécanisme d'une réaction allergique :
* Sensibilisation des mastocytes (cellules du tissu conjonctif et des muqueuses dont le
cytoplasme contient de nombreux granules renfermant de l'histamine) : Lors du premier
contact avec l'allergène, les lymphocytes B impliqués dans la réaction se transforment en
plasmocytes qui sécrètent des IgE. Ces IgE se fixent sur les récepteurs membranaires des
mastocytes qui deviennent ainsi sensibilisés.
* Activation des mastocytes et réaction allergique : Lors du deuxième contact avec
l'allergène, ce dernier établit un contact avec 2 IgE voisines portées par les mastocytes. La
fixation de plusieurs molécules crée une modification de la perméabilité des mastocytes : il
se produit immédiatement une libération d'histamines provoquant une réaction allergique
pouvant aller jusqu'au choc anaphylactique si l'allergène pénètre dans la circulation
sanguine.
2- Le SIDA : Syndrome de l'immunodéficience acquise, est une maladie causée par un
virus à ARN : le VIH.
a- Les voies de transmission : le VIH se transmet par 3 voies :
* par les rapports sexuels avec un porteur,
* par le sang,
* de la mère porteuse à son fœtus.
b- Les moyens de prévention : la prévention se fait en :
* utilisant des préservatifs au cours des rapports sexuels,
* utilisant des seringues stérilisées,
Thème 5 : L'immunité de l’organisme 137

* contrôlant le sang à transfuser,


* évitant l'échange d'objets d'hygiène avec autrui (brosse à dent, rasoir...)
c- Le mode d'action du VIH :
Lorsque le VIH est introduit dans l'organisme, les LB réagissent contre certains
déterminants antigéniques du VIH et produisent des anticorps anti-VIH : le sujet est dit
séropositif. Ces anti-VIH sont incapables de neutraliser toute la quantité du virus qui se
trouve déjà à l'intérieur des cellules cibles (LT4 et macrophages qui possèdent des
récepteurs spécifiques CD4).
Le VIH s'attache aux récepteurs des LT4 et introduit son ARN dans le cytoplasme.
Grâce à la transcriptase reverse l'ARN se transforme en ADN qui s'intégre à l'ADN des
LT4 ; deux cas peuvent se présenter :
* Le virus reste à l'état latent, le sujet est dit porteur sain ou asymptomatique ;
* Le virus se reproduit par réplication virale, synthèse des protéines virales et production
de nouvelles particules qui quittent le LT4 par bourgeonnement, ce qui provoque
progressivement la lyse des cellules infectées d'où la diminution du nombre de LT4.
Les réactions immunitaires ne sont plus alors stimulées ; l'organisme devient alors exposé
aux microbes opportunistes.
138 Coccinelle 4 :

Exercices
Exercice 1 :
Repérer pour chaque item la (ou les) réponse(s) exacte(s)
1- Le CMH est:
a- identique chez tous les individus de la même famille.
b- identique chez toutes les cellules du même individu.
c- le marqueur membranaire spécifique des hématies.
d- le marqueur membranaire spécifique des leucocytes.
2- Le BCG est :
a- un vaccin.
b- une anatoxine.
c- une toxine.
d- un bacille atténué.
3- Les organes lymphoïdes primaires sont :
a- le thymus.
b- les ganglions lymphatiques.
c- la moelle osseuse.
d- la rate.
4- A la surface des lymphocytes B on trouve :
a- des antigènes CMH I.
b- des antigènes CMH IL
c- des anticorps de surface.
d- des agglutinogènes B.
5- Au cours du déroulement de la réponse immunitaire spécifique, le macrophage
intervient directement au cours de la phase:
a- d'induction.
b- d'amplification des lymphocytes.
c- d'élimination de l'antigène.
d- de différenciation des lymphocytes.
6- La vaccination permet :
a- le déclenchement d'une réponse immunitaire primaire lors du 1er contact avec
l'antigène.
b- la formation de cellules à mémoire.
c- le transfert de l'immunité d'un individu à un autre.
d- la protection contre tout antigène virulent.
Thème 5 : L'immunité de l’organisme 139

7- On prélève à un individu du groupe sanguin inconnu une goutte du sang qu'on


mélange avec une goutte du sérum anti B, on observe une agglutination, cet individu
peut-être du groupe sanguin :
a- A.
b- B.
c- AB.
d-O.
8- Les hématies portent à leur surface :
a- des agglutinines.
b- des agglutinogènes.
c- des antigènes CMH.
d- des immunoglobulines de surface.
9- Dans le système immunitaire, les immunoglobulines ont pour fonction :
a- la reconnaissance de l'antigène.
b- la neutralisation de l'antigène.
c- la lyse des cellules infectées.
d- l'activation des LT4.
10- Les lymphocytes T cytotoxiques (Te) sont des cellules qui:
a- provoquent la lyse des cellules infectées ou greffées.
b- se différencient dans la moelle osseuse.
c- secrétent des anticorps.
d- secrétent l'interleukine 2.
11- Le lymphocyte T auxiliaire (Ta) :
a- comporte des récepteurs à IL1.
b- secrète l'ILl.
c- comporte des récepteurs à IL2.
d- stimule les macrophages par IL2.
12- La réaction de rejet d'un greffon chez un receveur :
a- se produit lorsque le donneur et le receveur sont de même CMH.
b- se produit lorsque le donneur et le receveur sont de CMH différents.
c- fait intervenir les lymphocytes T.
d- fait intervenir les lymphocytes B.
13- Les cellules cibles du VIH sont :
a- les LT4.
b- les LT8.
c- les LB.
d- les macrophages
140 Coccinelle 4 :

14- La formation de l'ADN proviral du VIH nécessite:


a- une ARN polymérase.
b- une ADN polymérase
c- une protéase
d- une transcriptase reverse.
Exercice 2 :
Sur une lame blanche et lisse, on dépose 3 gouttes (a), (b) et (c) de sang d'un sujet X.
On ajoute :
• à la goutte (a) du sérum anti-A.
• à la goutte (b) du sérum anti-B.
• à la goutte (c) du sérum anti-A+anti-B
On observe tout de suite après, les résultats présentés sur le document ci-dessous :

goutte (a) goutte (b) goutte (c)


+ antlA +antiB +ântl A+antiB

1- Expliquer les résultats observés et en déduire le groupe sanguin de Mr X.


2- Etait-il nécessaire d'utiliser 3 gouttes de sang ? Justifier.
3- Faire un schéma d'interprétation du phénomène observé en c.
Exercice 3 :
Lorsque l'antigène n'est pas éliminé par la voie naturelle non spécifique, il se développe
dans l'organisme une immunité acquise. Dans les réactions de l'immunité acquise
interviennent les cellules à action non spécifique, d'autres à action spécifique, des
récepteurs et des effecteurs.
1- Préciser ces différents acteurs en remplissant le tableau suivant :

Types de réaction Cellules à action Cellules à action Récepteurs Effecteurs


immunitaire non spécifique spécifique
spécifique
Thème 5: L’immunité de l’organisme 141

2- Montrer, à partir de la description d'expériences, que l'immunité acquise peut être


transférée soit par le sérum soit par les lymphocytes.
Illustrer la réponse par des schémas.
3- Expliquer, schéma à l'appui, le rapport entre la structure de la molécule d'anticorps
et les fonctions que cette molécule accomplisse.
Exercice 4:
A fin de savoir comment un organisme réagit à deux injections successives d'un même
antigène ou à deux injections consécutives de deux antigènes différents, on dispose des
résultats expérimentaux suivants :
Expérience 1 : on injecte par voie intraveineuse, chez des souris A, une dose convenable
d'un antigène, la sérum albumine bovine. Cette injection provoque l'apparition d'un
anticorps capable de fixer et d'agglutiner l'antigène. On dose, en fonction du temps, les
anticorps apparus après une première et une seconde injection de l'antigène (courbe 1 et
2).
Expérience 2 ; On pratique chez des souris B, identiques à celle de l'expérience précédente,
les injections suivantes :
Première injection : sérum-albumine bovine (même dose que celle utilisée pour les
souris A). Les résultats obtenus ont les mêmes caractéristiques que ceux observés dans
l'expérience l(courbe 1).
Deuxième injection : un antigène G différent de la sérum albumine bovine, mais injecté à
142 Coccinelle 4 :

En vous limitant aux informations tirées de ces expériences, dégager une conclusion à
propos de la réponse immunitaire suite à deux injections consécutives d'un antigène.
Exercice 5:
Le bacille de Koch (BK) est la bactérie responsable de la tuberculose. Le bacille de Calmette
et Guérin (BCG) est le bacille de Koch atténué, c'est-à-dire rendu non pathogène.
Le document suivant représente des expériences réalisées avec des souris A, B, C, D, E et F
de même souche.

Meurt de tuberculose Survit Meurt de tuberculose

A partir des informations extraites de ce document :


1- Déterminer la cause de la mort ou de la survie des souris A, B, C, D, E et F.
2- Indiquer comment la vaccination par le BCG a modifié le phénotype immunitaire de la
souris B.
Exercice 6:
On étudie la défense d'un organisme sain contre des cellules tumorales.
On sensibilise une souris à des cellules tumorales étrangères, puis on réalise les
expériences suivantes du document 1 :
Thème 5 : L'immunité de l’organisme 143

De plus, l'observation au microscope électronique du milieu 1 au temps tl et t2 montre les


associations cellulaires du document 2 ci-dessous :

Document 2
1- Expliquer comment on sensibilise une souris à des cellules tumorales étrangères.
2- Analyser et interprétez ces résultats.
3- Déduire le‘type de l'immunité développé contre les cellules tumorales.
4- Décrire, en utilisant vos connaissances, le mode d'action des lymphocytes illustré par
le document 2 (schéma à l'appui).
Exercice 7 :
Lors d'une vaccination contre la diphtérie, le sujet reçoit de l'anatoxine diphtérique :
toxine diphtérique ayant perdu son pouvoir pathogène mais conservant son pouvoir
immunogène. Il développe alors en quelques jours une immunité par la production
d'anticorps. Ces anticorps, libérés dans le milieu intérieur, neutralisent la toxine
diphtérique.
Des expériences sont réalisées pour déterminer le mode d'action des anticorps au cours de
cette neutralisation, le document ci après présente ces expériences et leurs résultats.
144 Coccinelle 4 :

Sirum prélevé sur un cobaye ayant


reçu 1SJ plutôt une Injection
d'anatoxine diphtérique

A partir de document fourni, montrer que la neutralisation de la toxine diphtérique résulte


de la formation d'un complexe immun spécifique.
Exercice 8:
On étudie les mécanismes intervenant dans la défense immunitaire antivirale.
Pour ceci, on utilise différentes souris infectées par un virus et ayant subi, au préalable,
différents traitements.
Les différents traitements et les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau ci-
dessous. (On rappelle que l'irradiation tue toutes les cellules immunitaires).________
Expériences Etat des souris Présence d'anticorps Résultats
1 Normal (organes + Pas de prolifération
lymphoïdes intacts) virale
2 Irradiation de la moelle 0 Prolifération virale
osseuse
Irradiation de la moelle
3 osseuse + injection de + Pas de prolifération
sérum de souris virale
immunisée contre le
virus
4 Moelle osseuse intacte 0 Prolifération virale
Ablation du thymus
1- Analyser ces expériences.
2- Préciser, en complétant par vos connaissances, les différents organes lymphoïdes et
leurs rôles.
3- Expliquer le rôle du thymus dans la défense immunitaire antivirale.
Thème 5: L’immunité de l’organisme 145

Exercice 9 :
On se propose d'identifier les acteurs intervenant dans certaines réactions immunitaires
spécifiques.
1- A une souris SI, on injecte des globules rouges du mouton (GRM). 15 jours plus tard, on
effectue une électrophorèse des protéines du sérum prélevé sur cette souris SI ainsi que
sur une souris S normale non traitée. Les résultats sont indiqués dans le document ci-
dessous (figures 1 et 2)
A partir de la comparaison des deux figures, déduire le type d'immunité mise en

2- Pour préciser les conditions nécessaires à la production d'anticorps, on réalise les


expériences dont les principes et es résultats figurent dans le tableau 1 ci-dessous.
Loti Lot 2 Lot 3 Lot 4
Début de Aucun traitement Irradiation totale entraînant la destruction de tous les
l'expérience (TO) lymphocytes.
Macrophages préservés.
2 heures après Aucun traitement Injection de Injection de moelle Injection de
(TO + 2h) cellules du thymus osseuse cellules de
thymus et de la
moelle osseuse
24 heures après Injection de GRM (globules rouge de mouton)
(TO +24h)
8 jours plus tard Prélèvement de sérum de chacun des 4 lots
Expériences Sérum du lot 1 Sérum du lot 2 Sérum du lot 3 Sérum du lot 4
+ GRM + GRM + GRM + GRM
Résultats Agglutination Pas Pas Agglutination
d'agglutination d'agglutination
Tableau 2
146 Coccinelle 4 :

a- Analyser chaque expérience.


b- Déduire une conclusion concernant le mode de communication entre les cellules
immunitaires.
3- En utilisant les données et les informations apportées par les expériences précédentes, et
en vous aidant de vos connaissances, élaborer un schéma de synthèse illustrant le type de
réaction immunitaire étudié ici.
Exercice 10 :
Les figures 1 et 2 ci -dessous représentent, schématiquement, deux phases différentes
d'une réponse immunitaire développée contre un antigène donné A.

1- Identifier chaque phase.


2- Annoter chaque figure.
3- Préciser le type de la réponse immunitaire mise en jeu contre cet antigène.
Relever deux arguments qui justifient la réponse.
4- Expliquer la coopération entre le macrophage, les LT et les LB en mettant en
évidence le rôle de chaque cellule.
Exercice 11 :
Les mécanismes de l'immunité font intervenir plusieurs types de réponses immunitaires,
comportant chacune différentes étapes.
A- 1- Dans la rate d'une souris non immunisée contre les antigènes Agi, Ag2 et Ag3,
on effectue un prélèvement pour extraire plusieurs millions de lymphocytes.
Ces lymphocytes sont placés sur un milieu contenant de nombreuses molécules d'un
antigène Agi, fixés sur gélatine. Environ 0.01% des lymphocytes se fixent sur ce milieu
Les autres sont éliminés par rinçage.
Les lymphocytes retenus sont cultivés individuellement, en présence d'interleukines,
dans des micro chambres où sont introduites des molécules d'antigènes Agi, Ag2, Ag3
respectivement dans les micro chambres 1, 2,3 comme le montre le schéma ci-dessous.
Thème 5 : L'immunité de l’organisme 147

Après quelques jours, ces cultures montrent les résultats suivants :


Cultures 1 2 3
Résultats Très nombreuses Aucun changement Aucun changement
cellules
a- Analyser ces résultats et conclure.
b- déduire la nature de réaction immunitaire développée.

2-
Pour un test complémentaire, un prélèvement est effectué dans la microchambre 1.
Après filtration, le filtrat est mis en présence de molécules de l'antigène Agi et une
observation en microscopie électronique permet de repérer les figures suivantes :

Une molécule
de l'antigène
Agi

50 nm

a- Faire un schéma légendé de cette observation.


b- Décrire les étapes du déroulement de la réponse immunitaire mise en évidence par cette
observation réalisée.
148 Coccinelle 4 :

B- 1-
Observations : Si on injecte des globules rouges de mouton (GRM) et de poule (GRP) à un
lot de souris normales, au bout de quelques jours, ces souris sécrètent des anticorps anti-
GRM et anti-GRP.
D'autres souris subissent un traitement immunosuppresseurs, ce qui donne un lot de
souris immunodéficientes (Si). Quand les souris Si reçoivent des GRM et des GRP, elles ne
sécrètent jamais d'anticorps.
Comment expliquer l'apparition des anticorps anti-GRM et anti-GRP ?

2/ Une expérience est réalisée avec diverses souris histocompatibles, qui n'ont jamais reçu
d'injection de GRM ni de GRP au préalable._________________________________________
Thème 5 :L'immunité de l’organisme 149

Première étape : On prélève des lymphocytes sur une souris normale (Sn).
Ces lymphocytes sont répartis dans deux milieux de composition identique, mais
contenant des GRM pour l'un et des GRP pour l'autre. Une très faible proportion (de
l'ordre de 10-5 à 10-4) de ces lymphocytes de souris s'associe aux globules rouges (GRL ou
GRP), ce qui forme des figures appelées (rosettes ».
Deuxième étape : Le liquide de chaque milieu est centrifugé, de manière à séparer les
rosettes qui sédimentent et les lymphocytes libres qui surnagent.
Troisième étape : On utilise maintenant trois souris immunodéficientes (Sil, Si2 et Si3) :
- Sil reçoit des lymphocytes prélevés directement sur Sn ;
Si2 et Si3 reçoivent des lymphocytes libres issus de la centrifugation de la deuxième
étape.
- Puis on leur injecte des GRM et des GRP, et on observe la sécrétion d'anticorps
après quelques jours.
Analyser cette expérience et déduire une conclusion.
3/ Une autre expérience est réalisée sur 2 lignées de souris qui diffèrent par un antigène
d'histocompatibilité : Souris H2-K et H2-d, et qui n'ont jamais été en contact avec les virus
A et B avant 1

Fibroblastes Fibroblastes Fibroblastes


Première de souris H2-k de souris H2-k de souris H2-d
étape infectés par infectés par infectés par
un virus A un virus B un virus A
Culture 1 Culture 2 Culture 3

Deuxième
étape

Troisième 7 jours plus tard, prélèvement des lymphocytes


étape
de H2-k et introduction dans les cultures

Culture 1 Culture 2 Culture 3

Lyse des fibroblastes Pas de cytolyse Pas de cytolyse

Première étape :
On réalise trois cultures de fibroblastes (cellule de la peau) de souris H2-K ou H2-d, que
l'on infecte par un virus : soit le virus A, soit le virus B, selon les modalités figurées ci
avant.
Deuxième étape :
On inocule le virus A à une souris H2-k.
150 Coccinelle 4 :

Troisième étape :
On prélève, 7 jours après l'inoculation du virus A, les lymphocytes T de cette souris H2-k
et in les introduit dans les trois cultures qui ont été précédemment réalisées. On observe
les résultats au niveau des cellules présentes dans ces cultures.
Que peut-on déduire de cette expérience.

Exercice 12 :
A- On effectue chez un cobaye une première injection d'ovalbumine (O.lmg) ; deux
semaines plus tard, une injection identique déclenche immédiatement toux,
écoulement nasale et lacrymal, dyspnée. Non traité, l'animal meurt d'asphyxie en
quelques minutes par contraction généralisée des muscles bronchiques. Le traitement
consiste en injections de substances antihistaminiques et anti-inflammatoires.
B- Chez certains poulets, des anticorps antithyroïdiens apparaissent spontanément et
le poulet devient « obèse ». les oiseaux possèdent un organe, la bourse de Fabricius,
qui joue pour les lymphocyte B le même rôle que le thymus pour les lymphocytes T.
l'ablation de cet organe réduit considérablement les troubles.
1- Nommer le phénomène présenté dans l'expérience A. Quel est le rôle de
l'ovalbumine ? par quels mécanismes aboutit-on aux symptômes décrits ?
2- Comment appel-t-on le dysfonctionnement présenté en B ? Interpréter les résultats
de l'ablation de la bourse de Fabricius.
Exercice 13 :
Un patient consulte son médecin pour une rhinite saisonnière se manifestant au
printemps.
1- Le médecin procède à l'analyse du sang du patient. Les résultats d'analyses
sont représentés dans le tableau suivant :___
' ______ Dosages des IgE totales 2640 unités/ml
des IgE spécifiques : taux ( unités / ml)
Allergènes ~ .
Acariens 0,53
Poils de Hamster 0,05
Pollen de bouleau 2,4
Pollen de graminées 16,7
Pollen de blé 9,3
Pollen d'Armoise 2,5
N.B : un taux normal des IgE totales doit être inférieur à 200 unités/ml.
Que peut-on déduire à partir de ces résultats d'analyses ?
2- Le médecin prescrit à ce patient un médicament qui est un anti-histamique.
Justifier ce traitement.
Thème .5 : L'immunité de l’organisme 151

3- Ce patient ayant une allergie importante ; une désensibilisation spécifique


est entreprise l'hiver suivant : elle consiste en des injections répétées de
petites quantités des allergènes en cause qui doivent provoquer la synthèse
d'anticorps spécifiques de classe IgG, qui sont dits anticorps bloquants
permettant d'empêcher l'apparition des réactions allergiques au printemps
suivant.
En se basant sur le schéma ci-dessous, expliquer pourquoi ce traitement peut
être efficace.

Exercice 14 :
Le VIH est un virus responsable, chez les séropositifs, d'une maladie mortelle : le sida.
1- Quelles sont les particularités structurales de ce virus ?
2- Que veut dire un individu séropositif ?
3- Quel doit être l'évolution du rapport T4/ T8 chez un séropositif au cours du temps?
Justifier.
N.B : T4 = nombre de lymphocytes T auxiliaires.
T8 = nombre de lymphocytes T cytotoxiques.
4 - Représenter à l'aide d'un schéma clair et bien annoté le mode d'action du VIH, depuis
l'infection de la cellule cible jusqu'à la production de nouvelles particules virales.
5- En déduire l'effet du VIH sur le système immunitaire.
6- Citer les moyens de la transmission du VIH, et en déduire pour chaque cas, les moyens permettant
d’éviter la contamination par ce virus.
Exercice 15:
Etant donné que l'observation directe du virus VIH est difficile, on détecte indirectement
la présence d'un tel virus chez les personnes ayant un risque de contamination. Pour cela
on produit de façon artificielle, par génie génétique, des protéines virales qui sont
disposées sur une bandelette. Ces protéines lorsqu'elles sont reconnues de façon
spécifique par des molécules contenues dans le sérum de l'individu à tester forment une
réaction caractéristique qui permet de les repérer ;
152 Coccinelle 4 :

i-------------------------- r
i i
i i

Emplacement d'une Emplacement d'une


protéine spécifique protéine NON spécifique
du VIH du VIH

Du sérum de l'individu à tester est déposé sur la bandelette ;


Le test est effectué chez deux individus A et B. les résultats obtenus sont donnés ci-
dessous :

I I— Sujet A

Sujet B

1- Que cherche t-on dans le sérum de l'individu à l'aide de ce test ? Expliquer la nature de
la réaction observée.
2- Tirer une conclusion concernant les individus A et B.
3- Dans le cadre d'un dépistage de l'infection, quand peut-on réaliser avec fiabilité les
tests les plus précoces ? Justifier votre réponse.
co<$Rig<Es
154 Coccinelle 4 :

Chapitre 1
‘Fonction reproductrice chez Chomme
Exercice 1 :

1 2 3 4 5 6 7 8
a a b-c b C c-d c-d b
Exercice 2 :
V
1- Cellule de Leydig (2n chr)
2- Spermatocyte I (2n chr)
3- Cellule de Sertoli
4- Spermatogonie (2n chr)
5- Spermatocyte II (n chr)
6- Spermatide (n chr)
7- Spermatozoïde (n chr)
8- Section d'un tube séminifère
9- Membrane du tube séminifère
10- Capillaire sanguin
2/ Le spermatozoïde est une cellule spécialisée, il présente les particularités cytologiques et
chromosomiques suivantes :
* Les particularités cytologiques : cellule de petite taille, à cytoplasme réduit et mobile. Elle
présente une tête renfermant un noyau et un acrosome qui sert à la fécondation. La pièce
intermédiaire renferme des mitochondries fournissant l'énergie nécessaire au mouvement du
flagelle qui sert à la mobilité du spermatozoïde.
* Les particularités chromosomiques : c'est une cellule qui renferme un noyau contenant la moitié
du matériel génétique paternel n = 23 ch.
3/ a- (a) : début de l'anaphase I puisqu'on a un début de séparation des chromosomes homologues
fissurés vers chaque pôle de la cellule.
(b) : prophase I : appariement des chromosomes homologues.
(c) : Anaphase II : division du centromère et séparation des chromatides sœurs (n simples dans
chaque pôle).
(d) : Métaphase II : n chromosomes dupliqués au niveau du plan équatorial.
Ordre chronologique : b- a- d- c
b- (a): Spermatocyte I en anaphase I.
(b) : Spermatocyte I en prophase I.
(c) : Spermatocyte II en anaphase IL
(d) : Spermatocyte II en métaphase IL
c- Cellule initiale: spermatocyte I (2n = 6).
Cellules filles : spermatides (n = 3 chr. simples)
Exercice 3 :
1- Chez les rats castrés, les vésicules séminales perdent leurs poids et s'atrophient, donc la
croissance et le développement des vésicules séminales dépendent des testicules.
Corrigés 155

- L'injection de testostérone à ces rats castrés entraîne une reprise de la croissance des vésicules
séminales. Donc la testostérone est responsable de la croissance des vésicules séminales.
L'injection de la testostérone a les mêmes effets sur la croissance des vésicules séminales que la
présence des testicules. Donc la testostérone est produite par les testicules et plus précisément par
les cellules de Leydig qui sont en contact étroit avec les capillaires sanguins. La testostérone assure
la croissance des vésicules séminales en activant les mitoses au niveau de leurs cellules.
2- La testostérone est une hormone produite par les cellules de Leydig, agit à distance c'est-à-dire
par voie sanguine sur plusieurs organes cibles parmi lesquels les vésicules séminales.
C'est donc la fonction endocrine du testicule qui est mise en évidence.
Exercice 4 :
1- La castration d'un rat adulte provoque la régression des caractères sexuels secondaires ♦ Ces
résultats prouvent que les testicules sont responsables du maintien des caractères sexuels
secondaires.
La ligature des spermiductes entraîne la stérilité de l'animal mais n'à aucune action sur les
caractères sexuels secondaires les tubes séminifères constituent le lieu de production des
spermatozoïdes et ne sont pas responsables de la fonction endocrine du testicule.
■=> Les structures présentes dans le testicule à côté des tubes séminifères sont les cellules
interstitielles qui sont responsables de la sécrétion de l'hormone mâle : la testostérone.
2- * Observations médicales : Cas de Cryptorchidie : lorsque les testicules ne descendent pas dans
les bourses, les tubes séminifères restent atrophiés, alors que les caractères sexuels secondaires se
développent normalement ♦ Les cellules interstitielles sont intactes.
=> La testostérone provient des cellules interstitielles.
* Expériences : Irradiation importante par les rayons X des testicules d'un animal pubère : les tubes
séminifères se vident de leur contenu et l'animal devient stérile, alors que les cellules interstitielles
restent développées.
3- Pour corriger les troubles observés chez un animal castré, on peut pratiquer :
- une greffe d'un testicule.
- une injection régulière de la testostérone.
- une parabiose avec un animal normal.
Exercice 5 :
1/ * Analyse du document 1 : Les graphes présentent l'évolution de la concentration de LH après
différentes expériences réalisées chez des rats adultes.
- Expérience 1 : le rat ne subit aucun traitement, ni aucune opération -* Le taux de LH est constant
et égale environ 3 ng^ml-» cette expérience est une expérience témoin.
- Expérience 2 : le rat subit une ablation de l'hypophyse (hypophysectomie) -»Le taux de LH chute
de 2.9ng/ml à 0.26ng/ml en 20 j après l'ablation -» l'hypophyse intervient dans la sécrétion de la
LH et apparaît indispensable à cette sécrétion.
- Expérience 3 : le rat subit une lésion de l'hypothalamus mais l'hypophyse est intact -» on obtient
presque les mêmes résultats que l'expérience 2 avec une chute du taux de LH à 0.33 ng/ml au
20èmé jour -» donc une sécrétion normale de LH nécessite l'intégrité de l'hypothalamus.
- Expérience 4 : le rat subit une ablation de l'hypophyse, puis une greffe d'une hypophyse au
contacte de la tige pituitaire-* légère chute du taux de LH de 2.9ng/ml à 2.33ng/ml jusqu'au 5ème
156 Coccinelle 4 :

jour, puis on note un retour au taux initial vers le 10ème jour suite à la greffe qui est au contact de
la tige pituitaire.
- Expérience 5 : le rat subit une ablation de l'hypophyse, puis une greffe d'une hypophyse dans un
endroit différent de son emplacement d'origine -* On constate une chute du taux de LH comme
dans l'expérience 2.
-» La greffe de l'hypophyse dans la chambre antérieur de l'œil ne permet pas le retour au taux
initial de LH.
-» Il existe donc une information circulant par voie sanguine reliant l'hypothalamus à
l'hypophyse permettant la sécrétion de LH par l'hypophyse c'est la GnRh.
* Analyse du document 2 :
- Pour les rats témoins : on observe un puise de LH toutes les 3 heures avec des pics de puises à
environ 8ng/ml -» La sécrétion est pulsatile.
- Pour les rats castrés (ablation des testicules), on observe une augmentation de la fréquence des
puises par rapport au témoin-» un puise par heure, on note aussi l'augmentation de la sécrétion
de LH avec des variations d'environ 20 à 45 ng/ml-» les testicules diminuent le taux de LH
plasmatique et la fréquence des puises.
- Pour les rats castrés puis perfusés par de la testostérone, on observe que le taux de la sécrétion
de LH et la fréquence des puises sont identiques à ceux du rat témoin-» la testostérone exerce un
frein sur la sécrétion de LH-» c'est le rétrocontrôle négatif.
Conclusion : la LH est une hormone secrétée par l'hypophyse de façon pulsatile sous le contrôle
d'une substance libérée par l'hypothalamus (GnRH) dans la circulation sanguine de la tige
pituitaire.
La testostérone sécrétée par les testicules exerce un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de la
LH.
2/ Bilan
Corrigés 157

Chapitre2
Fonction reproductrice chez (dfemme
Exercice 1 :
1 2 3 4 5 6 7 8
a-c a-c C b a b b-d a-d
Exercice 2 :
1- A : Follicule rompu
B : Follicule mûr
C : Corps jaune
1- Thèques 4- Antrum ( cavité)
2- Granulosa 5- Cellules lutéiniques
3- Ovocyte I
2- Ordre chronologique: B - A - C
3- *En cas de fécondation : le corps jaune se maintient développé pendant les premiers mois de la
grossesse.
*En absence de fécondation, le corps jaune régresse, perd sa couleur et se transforme en corps
fibreux qui finit par dégénérer.
4- a- Phase de maturation et précisément l'anaphase de la division réductionnelle car il y a
émission de n chromosomes dupliqués au niveau du premier globule polaire.
b- Cette étape se déroule dans l'ovaire et précisément dans le follicule mûr, car l'émission du 1er
globule polaire se produit quelques heures avant l'ovulation.
5- ________________
Nom du follicule Caractéristiques
Follicule primordial Ovocyte I entouré de quelques cellules folliculaires.
Follicule primaire - Ovocyte I
- Une seule couche de cellules folliculaires
Follicule secondaire Ovocyte I plus volumineux, limité par une membrane
épaisse appelée zone pellucide elle même entourée de
quelques couches de cellules folliculaires formant la
granulosa.
Follicule tertiaire - Ovocyte I encore plus gros.
- Différenciation des thèques.
- Apparition de cavités contenant du liquide
folliculaire.
Structure B : Follicule de DEGRAAF - Taille plus importante (maximale).
- Présence d'une seule grande cavité (Antrum) dans
laquelle l'ovocyte I flotte dans le liquide avant de se
transformer en ovocyte IL
158 Coccinelle 4 :
Exercice 3 :
Graphe A . le taux de LH est faible et constant (environ 20 mil /2ml) durant tout le cycle avec un
pic vers le 14ème jour.
- Graphe B : le taux de LH se maintient élevé et constant (environ 60 mU /2ml) avec absence de
pic.
2- Pour la femme ayant un cycle normal (graphe A) :
- En dehors de la période ovulatoire, le faible taux de LH peut être expliqué par une rétroaction
négative qu'exerce les ovaires sur les cellules hypophysaires sécrétrices de LH.
- Au moment de l'ovulation, le taux augmenté de LH (le pic) peut être expliqué par le rétrocontrôle
positif qu'exerce les ovaires sur les cellules hypophysaires sécrétrices de LH.
Pour la femme ménopausée (graphe B) : l'élévation du taux de LH peut être expliquée par la levée
de l'inhibition qu'exerce normalement les ovaires sur l'hypophyse.
3- a- La figurel montre l'apparition de glandes en tube au niveau de l'endomètre, alors que la figure 2
montre que ces glandes sont plus profondes et plus tortueuses.
b- La figure 1 peut être observée pendant la phase post menstruelle (5ème au 10ème jour).
- La figure 2peut être observée pendant la phase prémenstruelle (20ème au 25ème jour).
Exercice 4 :On constate chez une guenon normale que le taux de LH produit par l'hypophyse et le taux
d'oestradiol produit par les follicules ovariens sont relativement constants au cours de la phase
folliculaire (LH = 5 ng /ml ; oestradiol : 100 pg/ml), quelques jours avant l'ovulation. En effet, le taux
d'œstradiol augmente brutalement au 12è™ jour du cycle pour atteindre une valeur de 300 pg/ml (pic
d'œstradiol), celui de la LH augmente très fortement au 13ème jour du cycle pour atteindre une valeur
de 16ng/ml (pic de LH). L'ovulation se produit un jour après le pic de LH.On constate également chez
une guenon normale que, suite à des injections rapprochées de fortes doses d'œstradiol du 7ème au
10ème jour du cycle sexuel, le pic de LH apparaît plus précocement (vers le llème jour du cycle). De plus
l'ovulation est elle-même avancée au 12*™ jour du cycle.La forte concentration d'œstradiol, apparue
plutôt dans le cycle, a provoqué une ovulation plus précoce. L'ovulation serait donc liée à la
production d'œstradiol par le follicule ovarien. En effet, si l'ovulation était indépendante de la
concentration d'œstradiol dans le cycle, cette dernière aurait eu lieu au 14ème jour du cycle dans la
dernière expérience.L'œstradiol agit donc sur l'ovulation mais de façon indirecte. En effet, il agit sur la
production de LH par l'hypophyse : on parle de rétrocontrôle positif. On constate en effet que de
fortes concentrations d'œstradiol entraînent, 24h plus tard, un pic de LH qui lui-même est à l'origine
de 1 ovulation 12 à 24h après.Ainsi, le signal à l'origine de l'ovulation est donné par le follicule ovarien
mais de façon indirecte : ce signal transite vers l'hypophyse en direction des ovaires.
Exercice 5 :
Document 1 : Avant la lésion de l'hypothalamus, le taux de LH est d'environ 25 à 30 ng/ml. Deux
jours après la lésion, le taux de LH chute à une valeur nulle.
On peut déduire que 1 hypothalamus commande l'activité sexuelle de la femme de manière indirecte
en agissant directement sur l'hypophyse.
Document 2 : L'injection de la GnRH de façon discontinue entraîne la reprise de la sécrétion de LH,
alors que si l'injection est appliquée de façon continue, elle n'a pas d'effet sur la sécrétion de LH : Donc
on peut déduire que l'hypothalamus commande le fonctionnement de l'hypophyse par voie sanguine
grâce à la GnRH qui est libérée sous forme de puises (en discontinu) et que c'est par l'intermédiaire de
1 hypophyse que la fonction reproductrice féminine est commandée.
Corrigés 159

Exercice 6:
1- a- Les ovaires ont une action stimulatrice sur l'utérus et commandent son fonctionnement alors
que l'utérus n'a aucune action sur les ovaires.
b- Expériences :
- L'injection d'extrait ovarien à une femelle ovariectomisée entraîne la reprise du cycle utérin avec
prolifération de l'endomètre pendant la durée du traitement.
- L'expérience de parabiose : deux femelles, l'une ovariectomisée et l'autre normale sont réunis par
une suture latérale de la peau permettant le passage du sang d'une souris à l'autre, on constate que
l'utérus de la femelle ovariectomisée reprend son aspect normal avec développement cyclique de
l'endomètre.
- L'expérience de greffe : la greffe sous-cutanée d'un fragment d'ovaire à une femelle
ovariectomisée entraîne la reprise du cycle utérin.
2- l'hypophyse commande le fonctionnement des ovaires.
-Les ovaires agissent en retour sur l'hypophyse en freinant la sécrétion des gonadostimulines
hypophysaires puisqu'on leur absence il y a augmentation du taux de ces gonadostimulines.
3-

- : inhibition
+ : stimulation
RC : rétrocontrôle

Exercice 7 ;
1- Les arguments :
Absence des règles qui normalement doivent se produire vers le 14 à 16 Mai.
Les oestrogènes et la progestérone sont maintenues à des taux élevés
2- La fécondation a eu lieu vers le 30 Avril (+ ou - 1 jour) car l'ovulation se produit quelques
heures après le pic des oestrogènes qui a eu lieu vers le 29 Avril.
3- En absence de fécondation, du 16 Avril jusqu'au 12 Mai le profil des sécrétions est le même,
après le 12 Mai, les taux des hormones ovariennes vont chuter suite à la régression du
corps jaune.
160 Coccinelle 4 :

Chapitre!
La procréation
Exercice 1 : ____________________ __________ _______________________________
1 2 3 4 5 6
a-d a-c b-d a-c C a-b-c
Exercice 2 :
1- 1 : Cellule folliculaire
2 : 1er globule polaire
3 : Matériel nucléaire en métaphase II
4 : Cytoplasme
5 : Spermatozoïde
6 : 2ème globule polaire
7 : Pronucléus femelle
8 : Pronucléus mâle
2- A : Caryogamie
B : Pénétration du spermatozoïde
C : Formation des pronucléï
D : Rencontre de l'ovocyte et des spermatozoïdes
Ordre chronologique : D —►B —kC —► A
3-
L'élément 1 2 5 6 7 8
Nombre de 2n = 46 n = 23 n = 23 n = 23 n = 23 n = 23
chromosomes
4- Phénomènes cytologiques et nucléaires permettant le passage de l'étape B à l'étape C:
-La réaction acrosomique: en se fixant sur la zone pellucide,le spermatozoïde libère les enzymes
contenues dans l'acrosome . Ces enzymes vont détruire partiellement la zone pellucide ce qui
permet au spermatozoïde de franchir cette zone et venir en contact avec la membrane de l'ovocyte.
- La réaction corticale: les granules corticaux libèrent leur contenu riche en enzymes dans l'espace
périovocytaire. Ces enzymes vont dégrader ou modifier les récepteurs spécifiques des
spermatozoïdes situés à la surface de la zone pellucide.
- Achèvement de la 2ème division de méiose: l'ovocyte II émet un 2ème globule polaire et devient un
ovotide (ovule).
- Formation des 2 pronucléi: l'ovotide contient à présent 2 noyaux qui vont devenir gonflés par
hydratation, ce sont les 2 pronucléi de la figure C.
Exercice 3 :
1- 1: 1er globule polaire
2: 2ème globule polaire
3 : pronucléus femelle
4 : pronucléus mâle
Titre : Formation des deux pronucléi
2- Les arguments sont : présence des deux globules polaires 1 et 2, présence des pronucléi 3 et 4 et
disparition des granules corticaux.
3- a- Le placenta.
Corrigés 161
b- Rôles du placenta :
* Rôle nutritif : le placenta assure les échanges de diverses substances entre le sang maternel et le
sang fœtal : les nutriments et l'oxygène passent du sang maternel au sang foetal, les déchets et les
CO2 passent en sens inverse.
* Rôle protecteur : Le placenta laisse passer de nombreux anticorps maternels ce qui protège le
foetus. Au contraire, il s'oppose au passage certaines substances ou organismes (la plupart des
médicaments à l'exception des antibiotiques et des sulfamides, les microbes à l'exception des virus,
les parasites...).
* Rôle hormonal : Les cellules du trophoblaste (ébauche du placenta) sécrètent dès les premiers
jours de grossesse la HCG (hormone gonadotrophique chorionique) d'action voisine de la LH
hypophysaire qui passe dans le sang maternel et qui empêche la régression du corps jaune qui
continue à produire davantage les oestrogènes et la progestérone, indispensables au bon
déroulement de la grossesse.
A partir de la ll&me semaine, le placenta assure seul la production des oestrogènes et la
progestérone en quantités considérables.
Exercice 4 :
I -1- La cellule « o » de la figure a est un ovocyte II car il y a présence d'un matériel nucléaire en
métaphase II et d'un seul globule polaire
- La cellule « o » de la figure b est un zygote en métaphase de première division car il y a deux
globules polaires et absence des granules corticaux.
2- Au cours de son passage de l'état a à l'état b la cellule « o » subit, après la pénétration du
spermatozoïde, les transformations suivantes :
-Réaction corticale : les granules corticaux déversent leur contenu riche en enzymes dans l'espace
périovocytaire : ces enzymes vont dégrader ou démasquer les sites récepteurs des spermatozoïdes
situés sur le zone pellucide qui ne fixent plus alors de spermatozoïdes ce qui évite la polyspermie.
- L'ovocyte II émet un deuxième globule polaire à n chromosomes simples et devient un ovotide
ou ovule fécondé également à n chromosomes simples.
- Les deux noyaux mâle et femelle deviennent gonflés (pronucléï), se rapprochent l'un de l'autre
puis finissent par fusionner : c'est la caryogamie qui va donner un œuf ou zygote (figure b).
II-
1- Les granules corticaux déversent leur contenu riche en enzymes dans l'espace péri ovocytaire :
ces enzymes vont dégrader ou démasquer les sites récepteurs des spermatozoïdes situés sur le
zone pellucide qui ne fixent plus alors de spermatozoïdes ce qui évite la polyspermie.
2-
a- Les molécules ZP3 semblent être les récepteurs spécifiques des spermatozoïdes
b- Les enzymes des granules corticaux vont dégrader ou modifier les molécules ZP3 qui ne fixent
plus alors de spermatozoïdes.
3- L'expériencel est une expérience témoin : dans les conditions normales le spermatozoïde se fixe
sur les molécules ZP3, pénètre dans l'ovocyte et a un pouvoir fécondant.
- Dans l'expérience 2, les extraits de zone pellucide renferment des molécules ZP3 qui vont se
fixer sur les têtes des spermatozoïdes , ces derniers ne peuvent plus réaliser la réaction
acrosomique et par suite ils n'ont plus de pouvoir fécondant ce qui explique l'absence de
fécondation au temps t2.
- Dans l'expérience 3, les extraits de zone pellucide d'œuf ne renferment plus de molécules ZP3
qui sont dégradées ou modifiées par les enzymes des granules corticaux au cours de la fécondation
162 Coccinelle 4 :
de ces ovocytes, et par suite les spermatozoïdes ne perdent pas leur pouvoir fécondant ce qui
explique la fécondation observée au temps t2.
- Ces résultats sont donc en accord avec l'hypothèse formulée précédemment : ZP3 sont les
récepteurs spécifiques des spermatozoïdes.
Exercice 5 :
1-a- D'après le document, la nidation commence le 9ème jour après la fécondation puisqu'il y a
début de sécrétion de la MCG par le trophoblaste (futur placenta)
b- La MCG stimule le maintien et le fonctionnement du corps jaune pendant la grossesse (
gestation). La chute du taux de MCG vers le 18ème jour après la fécondation sera donc suivie par la
régression du corps jaune.
2- Durant la gestation, la sécrétion des oestrogènes et surtout de la progestérone est importante.
Par rétrocontrôle négatif l'hypophyse est alors mise au repos et l'hypophysectomie pratiquée à
n'importe quelle date après la fécondation est sans effets.
- D'après le document, au 17ème jour le taux de MCG est élevé, ceci montre que le corps jaune est
encore indispensable pour produire les oestrogènes et la progestérone : donc une ablation des
ovaires provoque l'avortement (arrêt de la gestation).
- A partir du 25èlne jour, la MCG n'est plus sécrétée, son taux commence à chuter, ce qui entraîne la
régression du corps jaune, par suite l'ablation des deux ovaires à partir du 25ème jour est sans effet
sur le déroulement de la gestation.
- A partir de fécondation jusqu'au 18ème jour la progestérone est secrétée par le corps jaune et à
partir du 25éme jour, elle sera secrétée par le placenta.
Exercice 6 :
1/ a- Les phénolstéroïdes correspondent aux œstrogènes car elles sont éliminées à partir des
règles, il y la présence de 2 pics : 14j après le début du cycle et 24j après.
Le prégnandiol correspond à la progestérone non éliminée au début du cycle.
b- 2 ovulations : la lère vers 14/ 09 et la 2ème vers le 18/10.
c- Le maintien des hormones ovariennes à des taux élevés stimule l'endomètre qui reste
développé et ne subit pas de desquamation.
2/ a- Analyse : variations cycliques des taux de FSH et de LH avec des maximums (pics) dans les
conditions physiologiques normales (en absence de grossesse).
En cas de grossesse, les taux se maintiennent à des valeurs constantes et faibles.
b-Durant la grossesse, les taux élevés des hormones ovariennes freinent donc la sécrétion des
gonadostimulines hypophysaires : c'est le rétrocontrôle négatif.
3/ H est produite par l'embryon (trophoblaste ou placenta), car elle commence à être secrétée à
partir de l'implantation de l'embryon.
4/ L'analyse des deux expériences montre que H n'agit pas directement sur l'endomètre mais sur
le corps jaune et par son intermédiaire sur l'endomètre. Elle stimule le développement du corps
jaune qui produit de plus en plus des œstrogènes et de la progestérone Hypophyse
indispensables pour la poursuite de la grossesse.
5/ RC-

- : inhibition
+ : stimulation
RC : rétrocontrôle
Corrigés 163

Exercice 7 :
1- * Avant la 8ème semaine, le placenta n'est pas encore bien différencié alors que le taux de la
progestérone est appréciable. On peut alors déduire que la progestérone est sécrétée par le corps
jaune, et c'est la raison pour laquelle il y a avortement si on pratique l'ablation des deux ovaires
avant la 8ème semaine.
* A partir de la 8ème semaine, le taux de progestérone augmente régulièrement avec l'augmentation
de la masse du placenta ; ceci laisse supposer que la progestérone est sécrétée par le placenta à
partir de la 8ème semaine.
* Cette hypothèse est confirmée par le fait que l'ablation des deux ovaires après la 8ème semaine de
grossesse ne provoque pas d'avortement.
En état de gestation, l'hypophyse est mise au repos par le rétrocontrôle négatif exercé par la
progestérone. D'où une sécrétion normale de progestérone suite à l'ablation de l'hypophyse.
2- Les extraits de jeune placenta renferment une hormone, la MCG.
* L'injection de ces extraits à une femelle non gestante stimule le corps jaune qui continue à
sécréter davantage des oestrogènes et de la progestérone qui se maintiennent à des taux élevés
durant la période des injections. Etant donné que les menstruations n'apparaissent que lorsque les
taux des hormones ovariennes chutent, ceci explique l'absence des menstruations suite à
l'allongement des cycles durant le traitement.
* L'expérience 2 confirme les conclusions précédentes : la MCG n'a pas une action directe sur
l'utérus.

1- Une hormone est une substance secrétée par une glande endocrine (organe ou cellule), libérée
dans le sang et qui agit sur des cellules cibles en modifiant leur activité.
2-
Hormone HCG Testostérone Inhibine
Cellules sécrétrices Cellules du Cellules de Leydig Cellules de Sertoli
trophoblaste
Cellules cibles Corps jaune Tubes séminifères et Cellules à FSH :
caractères sexuels hypophyse
secondaires
164 Coccinelle 4 :
Effets Empêche la régression Spermatogenèse et Inhibition de la
du corps jaune maintien des caractères sécrétion de FSH
sexuels secondaires
Exercice 9 :
1- a- Sous l'action de la pilule combinée, le taux plasmatique des oestrogènes ovariens reste faible
et constant tout le long du cycle (pas de variation cyclique), alors que la progestérone n'est plus
secrétée. En effet, le taux constant des oestrogènes de synthèse agit par rétrocontrôle négatif sur
l'hypophyse antérieur qui sécrète un taux constant de LH (il n'y a plus de pic de LH) et par
conséquent plus d'ovulation.
b- L'arrêt de la prise de la pilule le 21ème jour provoque une chute brutale des hormones ovariennes
qui déclenche une hémorragie de privation semblable aux menstruations.
2- a- La FIVETE est un programme adapté aux stérilités dues à une malformation congénitale ou
acquise des trompes, ce qui empêche la rencontre des gamètes ou la migration de l'embryon.
b- Étape 1 : Prélèvement des gamètes
Prélèvement du sperme : Un traitement est nécessaire pour rendre les spermatozoïdes
fécondants.
Prélèvement d'ovocytes : On stimule la folliculogénèse par injection de substances analogues à
la FSH ou à la GnRH afin d'obtenir un grand nombre d'ovocytes , 2H avant l'ovulation, on prélève
au moins 4 ovocytes IL
Etape 2 : Fécondation in vitro
Les ovocytes II et les spermatozoïdes sont mis dans un milieu convenable à 37°C
La réussite de la fécondation est contrôlée au microscope.
Etape 3 : Obtention d'embryons à 8 cellules.
Etape 4 : Transfert de ces embryons dans la cavité utérine.
Etape 5 : Contrôle de la nidation (l'utérus doit être bien préparé à recevoir l'embryon).
Corrigés 165

Exercice 10 :
Du 1er jour au 14ème jour Du 14ème jour au 34ème jour
La sécrétion de l'oestradiol A partir du 14ème jour, la sécrétion de
augmente régulièrement et progestérone augmente régulièrement et se
atteint son maximum vers le maintient à un taux élevé même au delà du j 34.
jour 13 alors que la sécrétion Après une baisse après le 14ème jour la sécrétion
Document 1 de la progestérone est faible. de l'oestradiol reprend et se maintient également
La température corporelle est à un taux élevé même au delà du jour 34.
maintenue constante La température corporelle s'élève de quelques
légèrement inférieure à 37°C. dixièmes de degré le jour 14 par rapport à 37°C
et se maintient même au delà du jour 34.
—►Déduction : Les évènements décrits ci-dessus se rapportent à une femme en état de grossesse.
La progestérone atteint un maximum vers le
21ème jour puis son taux ainsi que celui de
Les variations sont les mêmes l'oestradiol chute vers le 28ème jour.
Document 2 que celles décrites dans le La température corporelle s'élève de quelques
document 1. dixièmes de degré le jour 14 par rapport à 37°C
et se maintient jusqu'au jour 28 où elle chute et
devient inférieure à 37°C.
—►Déduction : Ce sont les variations observables chez une femme dont le cycle est normal.
Du 1er jour au 28ème jour, le taux de progestérone est presque nul, celui de
Document 3 l'oestradiol est faible et La température corporelle est maintenue constante
légèrement inférieure à 37°C.
—►Déduction : Ces observations se rapportent à la femme utilisant un contraceptif.
166 Coccinelle 4 :

Chapitre 1
Le brassage de Cinformation génétique
A- La méiose et ses conséquences génétiques
Exercice 1 :
1 2 3 4 5 6 7 8
c-d d b-d a-c- d b-d a b d
Exercice 2 :
1-a-

■»
A

1 * x 1 oU { *
AXZ/ /

E1
1 ;... ;

/^\k /A / X 'y* a

V y)
\xZ" z
Gr

b-

2-a-le brassage intrachromosomique est l'échange de fragments de chromosomes entre les


chromatides non sœurs de deux chromosomes homologues.
Corrigés 167

SpcrmitoQlc I Crossing over


( Début prophase I)

La fécondation :

Figure b : 4 types d'ovocytes II (n chromosomes dupliqués chacun) : A2X2, A2X'2, A'2X2 et


A'2X'2.
Figues c : 4 types de spermatozoïdes (n chromosomes simples chacun) : A1X1, A1Y, A'IXl et
A'IY.
2- Le phénomène qui conduit à la formation de tels types de gamètes est le brassage
interchromosomique : à l'anaphase I, la séparation des chromosomes homologues de chaque paire
se fait au hasard indépendamment de leur origine paternelle ou maternelle de tel sorte qu'in se
produit un mélange des chromosomes d'origine différente dans chaque gamète.
3- Le nombre de cellules œufs est : 4 X 4 = 16 cellules œufs.
168 Coccinelle 4 :

5- A la prophase I, deux chromatides non sœurs de deux chromosomes homologues peuvent se


croiser au niveau d'un chiasma et échanger des fragments (crossing over). Ce mélange de matériel
génétique d'origine paternelle et maternelle dans le même chromosome est appelé brassage
intrachromosomique qui conduit à l'obtention de gamètes à chromatides recombinées.

6- Le Brassage interchromosomique explique la diversité génétique des gamètes, le brassage intra


chromosomique se superpose au brassage interchromosomique et augmente encore la diversité
des gamètes.
La fécondation réunit au hasard un gamète mâle et un gamète femelle parmi des innombrables
types ce qui explique que chaque
individu est originel. l:Premier globule polaire
2:2*“ globule 3: Pronucléus 4: Pronucléus male
polaire femelle
Exercice 4 :
1- XX
2- a- 2 Types de gamètes : Al Bl
et Al B2
b- Types de gamètes : Al Bl - Al
B2 - A2 Bl et A2 B2.
c- Les génotypes nouveaux : A |
A X A X Y
Al Bl Al B2 A2 Bl A2B2
Al Bl Al//Al B1//B1 A1//A2 B1//B1
Al B2 Al//Al B2//B2 A1//A2 B2//B2
Corrigés 169

B- Génétique des diploïdes


Transmission des deur^ couples d’allèles chez les diploïdes : le dihybridisme
Exercice 1 :_________ ____________________ _______________
1 2 3 4
b C a-b-d

1
1
Exercice 2 :
1- Les deux parents diffèrent par 2 caractères : la taille du fruit et la résistance au champignon-^ Il
s'agit d'un dihybridisme.
- Fl est homogène : la première loi de Mendel est vérifiée : uniformité de la première génération
Fl, les parents sont donc de races pures.
- Les individus de la Fl présentent tous les caractères « petits fruits » et « résistance au fusarium »
rappelant l'un des deux parents ■> Il s'agit donc d'un cas de dominance absolue pour les deux
caractères.
- Soit les couples d'allèles :
* (F, f) avec F : petits fruits, f : gros fruits et F domine f.
* (R, r) avec R : résistance au fusarium, r : sensible au fusarium et R domine r.
2- Le 2ème croisement est un croisement entre individu Fl avec « A » qui est double récessif -> c'est
un test cross, les proportions obtenus sont Vi, Vi, Vt, Vi, et c'est le résultat du test cross d'un
dihybridisme dans le cas de deux gènes indépendant -> Les deux gènes sont indépendants.
3- Premier croisement
P A x B
Phénotypes [fr] [FR]
Génotypes f//f r//r F//F R//R
Gamètes fr FR
Fl F//fR//r [FR] 100% hybrides
Deuxième croisement : test cross
IndFl x A
Phénotype [ FR] [fr]
Génotypes F//fR//r f//fr//r
Gamètes FR, Fr, fR, fr fr

Gamètes FR 1/4 Fr 1/4 fR 1/4 fr 1/4


fr 1 F//fR//r 1/4 F//fr//r 1/4 f//fR//r 1/4 f//fr//r 1/4

Phénotypes [FR] [Fr] [fR] [fr] Total


Résultats 250 250 250 250 1000
théoriques
Résultats 251 234 270 245 1000
pratiques

Conclusion : les résultats pratiques et les résultats théoriques sont conformes, l'hypothèse est
vérifiée -> les deux gènes sont indépendants.
170 Coccinelle 4 :
ind Fl x ind Fl
Phénotypes [ FR] [ FR]
Génotypes F//fR//r F//fR//r
Gametes FR, Fr, fR, fr FR, Fr, fR, fr
Gamètes FR 1/4 Fr 1/4 fR 1/4 fr 1/4
FR F//F R//R[FR] F//FR//r[FR] F//fR//r [FR] F//fR//r [FR]
Fr V4 F//FR//r[FR] F//fr//r [Fr] F//fR//R[FR] F//fr//r [Fr]
fR V4 F//fR//R[FR] F//fR//r [FR] f//fR//R [fR] f//fR//r [fR]
fr V4 F//fR//r [FR] F//fr//r[Fr] f//fR//r [fR] f//fr//r [fr]
Sur 1000, on obtient:
[ FR] = 9/16 = 1000 x 9 /16 = 562.5
[ Fr] = 3/16 = 1000 x 3 /16 = 187.5
[fR] =3/16 = 1000x3/16 =187.5
[fr] =1/16 = 1000x1/16 =62.5
Exercice 3 :
1- * Dans ce croisement, on s'intéresse à deux caractères : la couleur de la fleur et la forme de
l'étendard : il s'agit d'un dihybridisme.
* Fl est homogène ce qui vérifie la première loi de Mendel : les parents sont de races pures.
* A la Fl, il apparaît un phénotype qui ressemble l'un des deux parents pour chaque caractère : il
s'agit d'une dominance absolue.
* Soit les deux couples d'allèles :
(B, r) avec l'allèle B correspond à la couleur bleu et l'allèle r correspond à la couleur rouge et B
domine r.
(D, e) avec l'allèle D correspond à la forme dressé et l'allèle e correspond à la forme enroulé et D
domine e.
2- Si les deux gènes sont indépendants, le croisement entre deux hybrides en F2 donne une
répartition au 1/16 soit 9/16, 3/16, 3/16 et 1/16 ; or ce n'est pas le cas, les résultats expérimentaux
ont donné 14,14 et 14 qui est le résultat d'un monohybridisme : les deux gènes ne sont pas donc
indépendants, ils sont liés.
Vérification :
Premier croisement :
Parents de race pures : PI X P2
Phénotypes [rD] [Be]
Génotypes rD// rD Be// Be
Gamètes rD Be
Fl rD// Be
Phénotype : [BD] 100% hybrides double hétérozygote
Corrigés 171

Deuxième croisement :
Hybride de Fl X Hybride de Fl
Phénotypes : [BD] [BD]
Génotypes r D // B e r D // B e
Gamètes__________1/2 rD 1/2 B e 1/2 rD 1/2 B e
Gamètes mâle rD Ÿ2 Be ¥2
Femelle
rD Ÿ2 rD// rD ¥4 [rD] rD// Be Ÿ4 [BD]
Be Ÿ2 rD//Be ¥4 [BD] Be// Be ¥4 [Be]
¥« [Be]
Ÿ2 [BP]
¥4 [rP]

Conclusion : les résultats théoriques sont conformes avec les résultats pratiques, les deux gènes
sont liés avec absence de crossing-over à la méiose : c'est un linkage absolu.
Exercice 4 :
1- Les parents diffèrent par deux caractères qui sont la forme des ailes et la couleur des yeux : c'est
un dihybridisme.
- La Fl est homogène, les parents sont donc de races pures.
A la Fl, il y a apparition des phénotypes longs et rouges de l'un des deux parents ; il s'agit d'un
cas de dominance absolue pour les deux caractères.
Soit le premier couple d'allèle (L, vg) avec L : l'allèle contrôlant la les ailes longues, vg : l'allèle qui
contrôle les ailes vestigiales, avec L domine vg.
Soit le deuxième couple d'allèle (R,b) avec R : l'allèle contrôlant la couleur rouge, b contrôlant la
couleur blanche, avec R domine b.
Si les deux gènes sont indépendants, le test cross donne la répartition 1/4,1/4,1/4,1/4, or
ce n'est pas le cas dans ce croisement qui donne les proportions de 1/2,1/2 avec présence
seulement des phénotypes parentaux, les deux gènes ne sont pas indépendants, ils sont
donc liés.
Vérification par l'échiquier :
Premier croisement :
Parents de races pures : PI X P2
Phénotypes : [LR] [vgb]
Génotypes LR//LR vg b//vgb
Gamètes LR vgb
Fl LR// vg b
Phénotype : [LR] 100% hybrides double hétérozygote
Deuxième croisement : c'est un test cross
Mâle hybride de Fl X femelle de race pure double homozygote
Phénotypes : [LR] [vgb]
Génotypes LR//vgb vgb//vgb
Gamètes 1/2 LR 1/2vgb 1 vgb
174 Coccinelle 4 :

Pour savoir si cette nouvelle variété de rosiers obtenue [remontant à fleur rose] peut se conserver
d'une génération à une autre par reproduction naturelle (autopollinisation), il faut réaliser un
tableau de croisement entre deux variétés F2 remontants à fleurs roses :
Gamètes rm R rm B
rm R rm//rm R//R rm//rm R//B
rm B rm//rm R//B rm//rm B//B
On constate que le caractère remontant peut se conserver d'une génération en génération. En effet,
la génération F2 est homozygote pour ce gêne. En revanche, à chaque génération seulement la
moitié des rosiers obtenus présente la couleur rose, ce qui s'explique par l'hétérozygotie des rosiers
F2 pour le gène de la couleur.
Conclusion : L'horticulteur peut donc créer une variété de rosiers «remontants à fleurs roses, ces
rosiers sont des hybrides ou hétérozygotes qui peuvent par autofécondation conserver le
phénotype recherché d'une génération à une autre mais dans des proportions réduites.
Exercice 6 :
1- * Les femelles Fl sont doubles hétérozygotes puisqu'elles sont issues du croisement de 2 races
pures. Les mâles étant de race pure ; s'ils portent les caractères dominants, ce croisement donnerait
un seul phénotype, ce qui n'est pas le cas donc les allèles c et n sont récessifs ; et le croisement en
question est un test cross.
* Ce test fournit 4 phénotypes mais qui ne sont pas dans les proportions de 25% pour chaque (et
qui sont caractéristiques de la transmission de 2 gènes indépendants) ; donc les deux gènes sont
liés (portés par la même paire de chromosomes).
* L'apparition de phénotypes recombinés en proportions minoritaires (29 et 31) ne s'explique que
si l'on admet la réalisation d'un crossing-over lors de la formation des gamètes des femelles Fl.
Phénotypes Génotypes
Fl [c+ n+] c+n//cn+
PI [c+ n] c+n//c+n
P2 [c n+] cn//cn+
2- distance (c-n)= 29 + 31/ 500 = 12%
c/c+ n/n+
---- 1---------------------- 1----
<-------------
12 CM
>
3- La femelle de Fl fournit les 4 types de gamètes suivants :

c+ n+
c n+ g |------ip/2 6%
Crossing-over au cours y
de la prophase I
C n
Le mâle fournit un seul type de gamète : 100%------- •----------1----------
A la fécondation les possibilités de rencontre des gamètes sont données par l'échiquier suivant :
Corrigés 175

Gamètes (1 - P)/2 (1 - P)/2 P/2 P/2


c+ n c n+ c n c+ n+
X. mâle " ■ ■------- 1------
44% 44% 6% 6%
Femelæx
c n c+ n c n+ c n c+ n+
—H1------- 11—
------- 1----------1—
c n -----c1--------n1---- c n c n
1 ----- 1-------- 1----- 1 1 1 |------
44% [c n+] 6% [c n] 6% [c+ n+]
44%[c+ n]
4- La femelle Fl fournit 4 types de gamètes comme indiqué précédemment.
Le mâle Fl fournit 2 types de gamètes en proportion égale vu que le linkage est absolu :
., c+ n ., c n+
1/2---- •-------1---- et Vi----- •------- •—
Le croisement Fl par Fl donne les résultats suivants : _____
Gamètes (l-P)/2 (l-P)/2 P/2 P/2
c+ n c n+ c n c+ n+
X. femelle Fl ------ 1 ... 1-----

mâle Fl\
¥2 X c+ n c n+ c n c+ n+
' 1 1....... I1—■
c+ n c+ n c+ n c+ n c+ n
; 1 1 ■
(1 - P)/4 [c+ n] (1 - P)/4 [c+ n+] P/4 [c+ n] P/4 [c+ n+]
c+ n c n+ C n c+ n+
¥2 1. 1 <■■■'1—
___ ;_____ ïi_ c n+ c n+ c n+ ----- c1 —|----- n+
1 ■" 1
(1 - P)/4 [c+ n+] (1 - P)/4 [c n+] P/4 [c n+] P/4 [c+ n+]
- [c+ n+] = 2.(1 - p)/4 + 2.p/4 = 1/2
-[c+n] = (1 - p)/4 + p/4 = 1/4
- [c n+] = (1 - p)/4 + p/4 = 1/4
5- a- Distance ( r-c) = 32%
Les deux résultats ne permettent pas de préciser la place du gène r. il peut être du coté de c et donc
distant de n de 32 +12 = 44% ou du côté de n et donc distant de n de 32 -12 = 20%.
r/r+ c/c+ n/n+
1er cas H----------------------------------------------------- •--------------------- 1—
<---------------------------------------- ------------------- >
32CM 12 CM
ou bien

c/c+ n/n+ r/r+


2^mc cas 1 ■ • ' - | ■
12 CM 20CM
b- Expérience : femelle [ n+ r+] double hétérozygote X mâle [n r]
Génotypes n+ r// n r+ n r// n r
* Si le croisement donne 22% [ n+ r+]
22% [ n r]
28% [ n+ r]
28% [ n r+]
176 Coccinelle 4 :
Alors r est du côté de c.( 1er cas)
* Si le croisement donne : 10% [ n+ r+]
10% [ n r ]
40% [ n+ r ]
40% [ n r+]
Alors r est du côté de de n. (2ème cas)
Rq : la femelle Fl peut être de génotypes n+ r+// n r ; les résultats sont les mêmes mais il faut
inverser les phénotypes parentaux et les phénotypes recombinés.
Exercice 7 :
1- Fl est homogène donc les parents sont de races pures.
Les parents diffèrent par 2 caractères : il s'agit d'un dihybridisme.
Les individus Fl présentent le phénotype de l'un des deux parents : il s'agit d'un cas de dominance
absolue pour les deux caractères.
Aspect du pelage contrôlé par un couple d'allèle (U, t) avec U domine t.
Etat du pelage contrôlé par un couple d'allèle (P, c) avec P domine c.
2- Le croisement réalisé est un test cross : croisement entre un individu à phénotype dominant avec
un double homozygote récessif (testeur).
Le testeur ne fournit qu'un seul type de gamètes. L'apparition de 4 phénotypes dans la
descendance montre que l'individu à tester A est double hétérozygote.
Ce croisement test fournit 4 phénotypes mais qui ne sont pas dans les proportions 25%, 25%, 25%
et 25% caractéristiques de la transmission de deux gènes indépendants, donc les deux gènes sont
liés.
L'apparition de phénotypes recombinés qui sont les moins fréquents (10 [UP] et 8[t c]) montre qu'il
s'est produit un crossing-over lors de la formation des gamètes de A.
Génotypes A : Uc//tP__________ B : te//te

Œ ç
n

n+
1
•—
T 1-p

i 1-p
44%
> Gamètes parentaux
44%
♦ 2
c n
------ 1——1— 6%
Πc+ nf
> Gamètes recombinés
■ . 4 —t — .1 P/2 6%
Crossing-over au cours
de la prophase I

Gamètes Uc tP UP te
te Uc//tc[Uc] t P // t c [ t P] U P // t c[ U P] tc//tc[tc]
Résultats 80/180 82/180 10/180 8/180
expérimentaux
P = 18/180 = 10% d (t -c)= 10 CM
3- souris Fl X mâle [ te]
UP// te te//te
90% gamètes parentaux 100% t c
+10% gamètes recombinés
Corrigés 177

Gamètes Uc tP UP tc
tc Uc//tc[Uc] tP// te [ tP] U P // t c[ U P] tc//tc[tc]
5% 5% 45% 45%
Sur 400 20 20 180 180
descendants
Exercice 8 :
1- Fl est homogène : la première loi de Mendel est vérifiée, donc A et B sont de races pures et Fl
est hybride.
- Fl a hérité un caractère de chaque parent, l'apparition de la couleur rose est due à une
codominance entre la couleur rouge et blanche.
- La forme de fruit ressemble à l'un des deux parents, on parle d'une dominance absolue pour ce
caractère.
Soit les couples d'allèles
• (R, B) avec R qui correspond à la couleur rouge et B qui correspond à la couleur blanche et R = B.
• (E, 1) avec E qui correspond à la forme épineuse et 1 qui correspond à la forme lisse et E domine 1.
2/ Le croisement des individus de la Fl entre eux donne une F2 de proportion : 6/16, 3/16, 3/16,
2/16,1/16 et 1/16 : il s'agit de deux caractères indépendants.
Vérification du premier croisement :
Phénotypes [R E] X [B 1]
Génotypes R//RE//E B//B1//1
Gamètes RE B 1
Fl R//B E//1
Phénotypes [RB E] 100%
Vérification du deuxième croisement :
Fl X Fl
Phénotypes [RB E] [RB E]
Génotypes R//B E//1 R//B E//1
Gamètes RE RI BE B1 RE RI BE B1
Tableau de croisement :
RE V4 RI V4 BE V4 Bl V4
RE V4 R//R E//E R//R E//1 R//B E//E B//R E//1
1/16 1/16 1/16 1/16
RI V4 R//R E// 1 R//R 1//1 R//B E//1 R//B 1//1
1/16 1/16 1/16 1/16
BE V4 R//B E//E R//B E//1 B//B E//E B//B E//1
1/16 1/16 1/16 1/16
Bl V4 R//B E//1 R//B 1/./1 B//B E//1 B//B 1// 1
1/16 1/16 1/16 1/16
[RE] = 1/16 + 1/16 + 1/16 = 3/16
[RB E] = 1/16 + 1/16 +1/16 + 1/16 + 1/16 + 1/16 = 6/16
[RB 1] = 1/16 + 1/16 = 2/16
[RI] = 1/16
[B E] = 1/16 +1/16 + 1/16 = 3/16
[Bl] = 1/16
178 Coccinelle 4 :

Exercice 9 :
- Croisement a :
* Dans ce croisement, on s'intéresse à deux caractères : la longueur des ailes et la couleur du corps :
il s'agit d'un dihybridisme.
* A la Fl, il apparaît un phénotype qui ressemble l'un des deux parents pour chaque caractère : il
s'agit d'une dominance absolue.
* Soit les deux couples d'allèles :
(L, vg) avec l'allèle L correspond aux ailes longues et l'allèle vg correspond au ailes courtes et L
domine vg.
(G, e) avec l'allèle G correspond à la couleur gris et l'allèle e correspond à la couleur ébène et G
domine e.
* Fl est homogène ce qui vérifie la première loi de Mendel de l'uniformité des hybrides et les
parents sont de races pures L//L G//G.
- Croisement b :
Les résultats expérimentaux obtenus sont aux proportions de Vi, 14, 14 et 14 qui est le résultat d'un
test cross de dihybridisme à caractères indépendants d'où les [LG] hybrides de génotype L//vg
G//e.
- Croisement c :
Les résultats expérimentaux obtenus sont aux proportions de 14[LG], 14[vgG] et on remarque la
présence de l'allèle vg dans la descendance, donc les deux parents possèdent l'allèle vg et l'absence
de caractère ébène d'où [LG] est de génotype L//vg G//G.
- Croisement d :
Les résultats expérimentaux obtenus sont aux proportions de Mt[Le], V2[LG] et on remarque la
présence de l'allèle e dans la descendance et l'absence de vg, donc les deux parents portent l'allèle
e et d'où [LG] est de génotype L//L G/ /e.
2-[LG] X [LG] —» [LG] qui peut être de génotype L//vg, G//e ou L//vg, G//G ou L//L
G//e ou L//L, G//G
Alors PI de génotype L//vg G//e ou L//vg G//G
Et P2 de génotype L//LG//e ou L//LG//G
Exercice 10:
1- * Dans ce croisement, on s'intéresse à deux caractères : la longueur des ailes et la couleur du
corps : il s'agit d'un dihybridisme.
* Fl est homogène ce qui vérifie la première loi de Mendel de l'uniformité des hybrides et les
parents sont de races pures. *
* A la Fl, il apparaît un phénotype qui ressemble à l'un des deux parents pour chaque caractère : il
s'agit d'une dominance absolue.
* Soit les deux couples d'allèles :
(vg+, vg) avec l'allèle vg correspond aux ailes enroulés et l'allèle vg+ correspond aux ailes
vestigiales et vg+ domine vg.
(g+, g) avec l'allèle g+ correspond à la couleur gris et l'allèle g correspond à la couleur ébène et g+
domine e.
2- Analyse de F2 :
Corrigés 179

La F2 présente 4 phénotypes : 2 phénotypes parentaux et 2 phénotypes recombinés —> Les


proportions de ces phénotypes sont différentes des proportions caractéristiques de deux gènes
indépendants ( 9/16,3/16,3/16 et 3/16), les deux gènes sont donc liés.
L'obtention de phénotypes recombinés montre l'existence d'un brassage intrachromosomique par
crossing-over : il s'agit donc d'un cas de linkage partiel.
Vérification :
Parents de race pures : PI X P2
Phénotypes [g+ vg+] [g vg]
Génotypes g+ vg+ // g+ vg+ gvg// gvg
Gamètes g+ vg+ gvg
Fl g+ vg+// g vg
Phénotype : [g+ vg+] 100% hybrides double hétérozygotes
Deuxième croisement :
hybride femelle de Fl X hybride de Fl
Phénotypes : [g+ vg+] [g+ vg+]
Génotypes g+ vg+// g vg g+ vg+// gvg
Gamètes g+vg+; g+vg; g+vg;gvg 1/2 g+ vg+, 1/2 g vg
Soit p le pourcentage de phénotype recombinés et (1- P) représente le pourcentage des phénotypes

Gamètes
femelle (l-P)/2 g+vg+ (1 - P)/2 gvg P/2 g+ vg P/2 gvg+

mâle
g+vg+//g+vg+ g+vg+//gvg g+vg+//g+vg g+vg+//g vg+
g+ vg+ 1/2 (l-P)/4 (l-P)/4 P/4 P/4
[g+vg+1 [g+ vg+] [g+ vg+] [g+ vg+]
g+vg+//gvg gvg//gvg g+Vg//gvg gvg//gvg+
g vg 1/2 (l-P)/4 (l-P)/4 P/4 P/4
_____ [g+ vg+]_____ ______ [g vg]__________ [g+ vg]____ ____ [g vg+l____
[g+vg+]= 3.(1 - P)/4 + 2.P/4 = (3 - P) /4
[g vg] = (1 - P)/4
[g+ Vg] = P/4
[g vg+] = P/4
On tire P :
[g+ vg] = P/4 = 12.100/400 = 3% -> P = 12%
Distance (g+/g ;vg+/vg) = P = 12 CM
Carte factorielle :
vg+/vg__________________________ g+/g
<-------------------------------------- >
12CM

3- Le croisement est un test cross : la femelle produit 4 types de gamètes et le mâle en produit un
seul.
180 Coccinelle 4 :
Sachant que P = 12%, sur 1000 drosophiles, ce croisement donne 4 phénotypes selon les
proportions suivantes :
[g+vg+]= (1 - P)/2 = 440
[g vg] = (1 - P)/2 = 440
[g+ vg] = P/2 = 60
[g vg+] = P/2 = 60
Exercice 11 : Synthèse
1- a-

b- Dans ce croisement les deux parents portent le même génotype, chaque parent produira 4 types
de gamètes équiprobables :
Parents al//a2 bl//b2 X al//a2 bl//b2
Gamètes al bl ; al b2 ; a2 bl ; a2 b2 al bl ; al b2 ; a2 bl ; a2 b2
La rencontre de ces gamètes dorme, selon l'échiquier suivant 16 combinaisons génotypiques,
possibles de même fréquence 1/16.
Gametes al bl 1/4 al b2 1/4 a2 bl 1/4 a2b2
al bl 1/4 al//al bl//bl al//al bl//b2 al//a2 bl//bl
al b2 1/4 al//al bl//b2 al//al b2//b2 al//a2 b2//b2
a2 bl 1/4 al//a2 bl//bl a2//a2 bl//bl a2//a2 bl//b2
a2 b2 1/4 al//a2 b2//b2 a2//a2 bl//b2 a2//a2 b2//b2
■ Génotypes parentaux
Génotypes Proportions Génotypes Proportions
al//al bl//bl 1/16 al//a2 b2//b2 2/16
al//al bl//b2 2/16 a2//a2 bl//bl 1/16
al//a2 bl//bl 2/16 a2//a2 bl//b2 2/16
al//al b2//b2 1/16 a2//a2 b2//b2 1/16
Corrigés 181

2- a- La distance entre les gènes est directement liée au pourcentage de recombinaison, donc au
pourcentage des gamètes recombinés, issus de méiose impliquant des crossing-over entre les
couples d'allèles considérés (brassage intrachromosomique).
Dans ce cas la distance entre les 2 couples d'allèles étant de 7 CM, il y a 7 % de gamètes recombinés
et 100 - 7 = 93% de gamètes parentaux, répartis comme suit :
* Gamètes parentaux : al bl = 46.5%
a2b2 = 46.5%
* Gamètes recombinés : al b2 = 3.5%
a2 bl = 3.5%
b- Lorsqu'on permute un couple (bl, b2) sur les chromosomes homologues, les génotypes et les
proportions des gamètes obtenus sont inversés :
* Gamètes parentaux : al b2 = 46.5%
a2 bl = 46.5%
* Gamètes recombinés : al bl = 3.5%
a2 b2 = 3.5%
En effet les allèles (bl, b2) permutés occupent toujours les mêmes loci et sont respectivement
séparés des allèles (al, a2) par la même distance, 7 CM. La fréquence de recombinaison entre les
deux couples d'allèles restera constante, ainsi que la fréquence des gamètes recombinés, mais on
observera un changement dans les génotypes de ces gamètes, résultant de cette permutation.
Exercice 12 :
1-a- Les allèles A et a se séparent à
l'anaphase I car le crossing-over
ne s'est pas produit entre les loci
des deux allèles et les centromères.
b- les allèles B et b se séparent lors
de l'anaphase II ( clivage et
séparation des chromatides sœurs
dont l'une est recombinée) suite au
crossing-over qui s'est produit.
2- a-

b- Les différents types de gamètes :


c- d(E/e, D/d)= 12CM
Le pourcentage des gamètes
recombinés = 12%
Le pourcentage des gamètes
recombinés = 88% d'où
Gamètes de types e D : 44%
Gamètes de types E d : 44%
Gamètes de types e d : 6%
Gamètes de types E D : 6%
182 Coccinelle 4 :

Chapitre 2
La génétique humaine
Exercice 1 :
1 2 3 4 5 6 7 8 9-1 9-2 9-3
a-c-d b-c b c-d b c-d b-d b-c c-d c d
Exercice 2 :
V
a- L'allèle de la maladie est dominant et porté par X : L'individu 113 : XA/Y doit hériter Y de
son père et XA de sa mère qui doit être malade puisque la maladie est dominante, or ce n'est pas
le cas d'après le pedigree.
Ou encore : d'après le tableau, III3 possède un allèle normal et un allèle muté : XA//Xa, son
phénotype est malade et d'après le pedigree, il est sain L'hypothèse à rejeter.
b- L'allèle de la maladie est dominant porté par les autosomes : Le fœtus présente dans le
tableau un allèle muté, donc il est malade, il doit hériter la maladie de ses parents, or ses parents
sont sains
L'hypothèse à rejeter.
c- L'allèle de la maladie est récessif porté par X : La mère II est atteinte de génotype
Xm//Xm, elle donne Xm à tous ses fils qui doivent être atteints, or ce n'est pas le cas d'après le
pedigree III4 est sain donc cette hypothèse est à exclure.
d- L'allèle de la maladie est récessif autosomal : III5 de génotype m//m, hérite m de sa mère
m//m et m de son père S//m ce qui est le cas, d'où l'hypothèse est vérifiée.
2/ Il:S//m I2:m//m II2:S//m II6:S//m IV1: S//m ou S//S
Exercice 3 :
1- ‘Hypothèse 1 : La maladie est déterminée par un allèle récessif situé sur X
Soit le couple d'allèle (S,m) avec S : l'allèle sain dominant et m : l'allèle malade récessif.
La mère 112 est homozygote malade doit transmettre la maladie à tout ses fils qui doivent être
malades (Xm/Y) or le garçon III2 est sain.
Conclusion : l'hypothèse est à rejeter.
‘Hypothèse 2 : L'allèle de la maladie est dominant situé sur X
soit le couple d'allèle (M,s) avec M : l'allèle malade dominant et s : l'allèle sain récessif.
Le garçon IV3 est malade, hérite Y de son père et XM de sa mère qui doit être malade
or ce n'est pas le cas. Conclusion : L'hypothèse est à rejeter.
‘Hypothèse 3 : L'allèle de la maladie est dominant autosomal
soit le couple d'allèle (M,s) avec M : l'allèle malade dominant et s : l'allèle sain récessif.
Le garçon 114 est malade, hérite M de sa mère et s de son père ce qui est le cas.
Conclusion : L'hypothèse est a retenir.
‘Hypothèse 4 : La maladie est déterminée par un allèle récessif autosomal
soit le couple d'allèle (S,m) avec S : l'allèle sain dominant et m : l'allèle malade récessif.
Le garçon 114 est malade, hérite m de sa mère et m de son père ce qui est le cas.
Conclusion : L'hypothèse est a retenir.
2- III4 ne porte pas l'allèle de la maladie, elle est homozygote saine.
Corrigés 183

- Si la maladie est récessive, elle est de génotype S//S, tous ses enfants doivent être sains, or ce
n'est pas le cas d'où l'hypothèse est rejetée.
- Si la maladie est dominante, elle est de génotype s//s, elle peut avoir des enfants sains et
malades puisque III3 est [M],
Conclusion : L'hypothèse est à retenir.
3-
Individu 12 III4 IV2 IV4
Génotype M//s s//s s//s M//s
Exercice 4 :
1- L'allèle de la maladie est le plus probable dominant car :
- Tout sujet atteint a au moins l'un des parents atteint ce qui est en accord avec le pedigree.
- Si l'allèle de la maladie était récessif, cela implique nécessairement que les parents 12,114 et III1,
apparemment normaux, soient hétérozygotes ; ce qui est très peu probable vu que la maladie est
rare
2- Le gène est autosomal car :
- Il n'est pas porté par la partie propre au chromosome sexuel Y vu que le fils III2 atteint provient
d'un père 114 sain et que de plus le gène s'exprime chez le sexe féminin.
- Le gène n'est pas porté par la partie propre au chromosome sexuel X ; car si c'était le cas, le fils
IV1 atteint devrait avoir sa mère III1, atteinte ce qui n'est pas le cas .
3- La fille III3 est saine, elle est obligatoirement de génotype a//a
Le mari est atteint, il peut avoir comme génotype A// A ou A//a du fait que la maladie est
dominante. Donc la fille en question peut espérer avoir un enfant non atteint dans le cas où son
mari est hétérozygote.
Exercice 5 :
1- a- L'allèle responsable de maladie est dominant : dans ce cas tout sujet atteint a au moins l'un
des parents atteints ; ce qui est en accord avec les deux pedigrees. Hypothèse possible.
b- L'allèle responsable de maladie est récessif : Dans ce cas deux parents l'un atteint et l'autre
normal peuvent engendrer des enfants atteints, il suffit que le parent sain soit hétérozygote ; ce qui
est possible pour les individus 2,3,5 de la famille A et 12,15 et 17 pour la famille B : donc cette
hypothèse est également possible.
2- La femme 5 est homozygote : comme elle est saine, elle ne peut transmettre à sa fille 9 que
l'allèle normal ; or cette fille est atteinte (elle a hérité l'allèle de la maladie de son père 6) ; donc
l'hypothèse d'un allèle récessif est à rejeter : l'hypothèse d'un allèle responsable de maladie
dominant se trouve confirmée.
3- L'allèle de la maladie étant dominant :
* Si le gène est porté par X : dans ce cas un père atteint transmet la maladie à toutes ses filles et à
aucun de ses fils ; ce qui est le cas pour les deux familles ; les pères 1 et 16, atteints, n'ont pas de
fille saine et de fils atteints ; donc hypothèse à retenir.
* Le gène n'est pas porté par Y vu qu'il s'exprime chez le sexe féminin.
* Si le gène est autosomal : dans ce cas, deux parents, l'un atteint et l'autre sain, peuvent
engendrer des enfants atteints à condition que le parent atteint soit hétérozygote ; ce qui est
possible pour ces deux familles : donc hypothèse possible.
184 Coccinelle 4 :

4- a- Si le gène était porté par un autosome, il n'y a aucune raison de ne pas trouver des fils atteints
et des filles saines.
L'hypothèse d'un gène porté par X est alors confirmée.
b- Génotypes :
Soit M : allèle de la maladie
M : allèle normal
Individus 16 17 18 20
Génotypes XM//Y X™//X™ XM//X” Xm//Y
Exercice 6 :
1- L'allèle de la maladie est récessif

Justification : la maladie apparaît chez les enfants 113 et 117 dont les parents II et 12 sont sains ; ce
qui veut dire que l'allèle de la maladie existe au moins chez l'un des deux parents mais il est
masqué par l'allèle normal.

On pose N : allèle normal


N allèle de la maladie

2- Gène porté par y : cette hypothèse est à rejeter car il y a présence de filles atteintes.
- Gène porté par X : dans ce cas deux parents normaux peuvent engendrer des fils atteints à
condition que la mère soit hétérozygote (conductrice) comme le montre l'échiquier suivant

Mère XN// Xn Père XN//Y

Gamètes XN Xn
XN Fille saine Fille saine

Y Garçon sain Garçon malade


Les résultats sont conformes avec le pedigree, l'hypothèse est à retenir.

- Gène autosomal : dans ce cas, deux parents sains peuvent donner des enfants atteints, il suffit
que les deux parents soient hétérozygotes

Mère N// n Père N//n

Gamètes N n
N N//N N//n
n N//n n//n atteint
Les résultats sont conformes avec le pedigree, l'hypothèse est à retenir.
3- Si le gène était autosomal, l'individu III6 sain devrait être hétérozygote ; comme il n'est pas
a-
porteur de l'allèle de la maladie, seul le cas d'un gène porté par X convient.
Corrigés 185

b- Génotypes :

Individus 12 112 114 III3

Génotypes XN//Xn XN//Xn XN//XN ou N//Xn XN//XN ou XN//Xn

c- pour avoir une fille atteinte il faut que le père soit atteint vu qu'il s'agit d'une maladie récessive
portée par x, or un tel père n'a pas de chance réelle d'exister du fait que la maladie provoque la
mort généralement avant la puberté.
4- a- Pour les jumeaux 5 et 6 ce sont des faux jumeaux car ils sont de phénotypes différents
- Pour les jumelles 8 et 9 toutes deux saines, en se basant uniquement sur la transmission de
cette maladie, on ne peut pas affirmer qu'elles sont de vraies ou de fausses jumelles.
b- Pour les jumeaux 5 et 6 :
* 5 malade donc de génotype Xn//Y
* 6 est sain de génotype XN//Y.
5- Les craintes de madame A sont justifiées vu qu'elle a un frère atteint, donc elle risque d'hériter
l'allèle de la maladie de sa mère III2 qui est saine mais conductrice.
6- a- Le caryotype est réalisé lorsque les cellules sont en métaphase de mitose car c'est à ce stade
que les chromosomes sont dupliqués.
b- Le caryotype est normal car il comporte 23 paires de chromosomes homologues.
La 23ème paire est formée de deux chromosomes morphologiquement identiques : ce sont les deux
chromosomes sexuels X : c'est le caryotype d'une fille.
Etant donné que son père est sain, la fille va recevoir l'allèle normal de son père et elle sera bien
portante, madame A est donc bien rassurée.
Exercice 7 :
1- L'allèle de la maladie est récessif puisque la maladie apparaît chez les enfants 8 et 10 dont les
parents sont sains. On note m l'allèle responsable de la maladie et M l'allèle normal.
2- La réflexion de Julien M. est basée sur le fait que la maladie se manifeste uniquement chez le
sexe masculin (seuls les hommes et les garçons sont atteints).
3- * Le gène n'est pas porté par Y puisqu'on a des fils atteints dont les pères sont sains.
* Si le gène était porté par X : Mme.D devrait être de génotype XM// Xm puisqu'elle a des fils
atteints et son mari Mr.D est sain donc de génotype XM/ Y: elle devrait hériter l'allèle m de
son père 6 ( puisque sa mère 7 n'est pas porteuse de l'allèle de la maladie : c'est la donnée), Le
père devrait être de génotype Xm/Y, c'est-à-dire atteint, ce qui n'est pas le cas. Donc le gène n'est
pas porté par X, et par suite c'est un gène autosomal, ce qui infirme la réflexion de Julien.
4- Génotypes :
-20 est de génotype m//m
-19 M//mouM//M
-13 et 14 sont de génotype M//m.
- 3 M//m ou M//M et 4 M//M ou M//m à condition qu'au moins l'un d'entre eux est
hétérozygote pour pouvoir transmettre l'allèle m à Mr. D.
5- M//m x M//m_______ ____________________________________________________
Gamètes 1/2 M 1/2 m
1/2 M M//M M//m
1/2 m M//m m//m
186 Coccinelle 4 :
Théoriquement, ce couple attend % d'enfants sains et 14 de malades
6-Mr. et Mme. D sont des cousins, c'est le mariage consanguin qui a donc augmenté la fréquence
de la maladie chez ce couple.
Exercice 8 :
1- L'énoncé indique que la maladie se transmet selon le mode autosomal récessif, ce qui signifie
que le gène de la B-globuline est sur un autosome, et que l'allèle muté, entraînant la synthèse d'une
molécule anormale, est récessif : une personne qui porte un allèle muté est saine.
Soit le couple d'allèle (N, m) avec N : l'allèle normal dominant, et m : l'allèle malade récessif.
Madame X a une fille malade de génotype m/ /m, donc monsieur et madame X sont de génotype
N//m.
Tableau de croisement est :

Gamètes N m
N N// N N // m
m N//m m//m
D'après le tableau de croisement, on voit que l'enfant à naître a une chance sur quatre d'être
porteur de l'allèle muté.
L'analyse de l'ADN des 4 membres de la famille montre que chez chacun des deux parents, on
peut voir les deux allèles ce qui confirme qu'ils sont hétérozygotes : N//m.
Chez la fille, on ne peut visualiser qu'une seule tâche qui corresponde à l'allèle muté, m, ce qui
confirme qu'elle a pour génotype m//m.
L'ADN du fœtus ne permet de visualiser qu'une seule tâche qui corresponde à l'allèle normal N.
Le foetus est donc sain de génotype N//N.
2- Ainsi l'analyse de L'ADN permet d'apporter une réponse plus fiable que le seul examen de
l'arbre généalogique d'une famille. Par ailleurs, cette technique est plus fiable car elle présente
l'avantage de détecter l'allèle recherché.
Exercice 9 :
1-a- Allèle de la maladie dominant porté par X : Dans ce cas, tout sujet atteint a au moins l'un des
parents atteint et un père atteint transmet la maladie à toutes ses filles et à aucun de ses fils ; ce qui
n'est pas en contradiction avec le pedigree : le père 4 atteint a engendré une fille atteinte et un fils
sain : donc cette hypothèse est à retenir.
b- Allèle de la maladie dominant autosomal : Dans ce cas, tout sujet atteint a au moins l'un des
parents atteint ce qui fait que la maladie ne saute pas de génération ; ce qui n'est en contradiction
avec le pedigree : donc hypothèse possible.
c- Allèle de la maladie récessif porté par X : Dans ce cas, une fille malade devrait avoir un père
malade et toute mère malade (le père étant sain) devrait avoir tous ses fils atteints, ce qui est le cas
dans notre exemple : La fille 10 malade provient d'un père 4 malade et la mère 10 malade a tous
ses fils 12 et 14 malades : donc hypothèse possible.
d- Allèle de la maladie récessif autosomal : dans ce cas deux parents l'un normal et l'autre atteint
peuvent engendre des enfants sains, il suffit que le parent malade soit hétérozygote ; ce qui n'est
pas en contradiction avec le pedigree : la mère 5 saine a transmis l'allèle de la maladie à sa fille 10
et le père 5 sain a transmis l'allèle de la maladie à ses deux fils 12 et 14 : donc cette hypothèse est
également possible.
Corrigés 187

2- Les craintes de la femme 7 d'avoir son foetus atteint sont justifiées puisqu'elle a un oncle (4)
atteint, donc sa mère 2 peut être conductrice si le gène est récessif porté par X
3- a- La femme 7 possède les deux formes du gène ; elle est donc hétérozygote. Et puisqu'elle est
saine, on peut conclure que l'allèle de la maladie est récessif.
- Si le gène était autosomal, l'homme 6 devrait posséder deux exemplaires du gène, or il n'en
possède qu'un seul ; donc l'allèle de la maladie est récessif porté par X : l'hypothèse c/ se trouve
alors confirmée.
b- Le père est normal, donc le fragment 1 d'ADN correspond à l'allèle normal.
Le futur enfant ne possède que le fragment 2 d'ADN et qui correspond à l'allèle de la maladie;
l'enfant à naître (garçon) sera donc atteint.
c- Soit : A : allèle normal dominant
a : allèle de la maladie
Individus 2 3 5 13
Génotypes XA//Xa XA//Xa ou XA//Xa Xa//Xa
XA//XA

Exercice 10 :
1- * L'allèle responsable de la maladie est dominant : hypothèse possible puisque chaque fois
qu'on a un individu malade, on a au mois l'un des parents malade : c'est le cas des individus IIIi,
II2, II4 et II5
* L'allèle responsable de la maladie est récessif : hypothèse possible puisque deux parents, l'un
malade et l'autre sain, peuvent donner naissance à un enfant atteint, il suffit que le parent sain soit
hétérozygote : c'est le cas des individus IIIi, II2, II4 et Ils dont les parents sains sont hétérozygotes.
2- La fille II3 phénotypiquement saine est obligatoirement homozygote (puisqu'elle ne porte pas
l'allèle de la maladie) : elle a hérité un allèle normal de son père II phénotypiquement sain et
l'autre allèle normal de sa mère 12 qui est atteinte par la maladie —> donc l'allèle responsable de la
maladie est dominant.
3- * L'allèle responsable de la maladie est dominant autosomal : Dans ce cas, tout parent malade
peut engendrer un ou des enfants sains, il suffit que ce parent soit hétérozygote : ce qui est le cas
dans notre exemple : 112 atteint possède l'allèle normal qu'il a transmis à son enfant III2. Cette
hypothèse est donc possible.
* L'allèle responsable de la maladie est dominant porté par X : Dans ce cas, un père atteint
transmet la maladie à toutes ses filles et à aucun de ses fils. C'est le cas du père 112. Le pedigree ne
montre pas de contre exemple; donc cette hypothèse est également possible.
4- Si l'allèle responsable de la maladie est dominant autosomal, tout individu doit posséder deux
allèles identiques ou différents ; ce qui n'est pas le cas pour les individus 114 et 116 d'après les
résultats des analyses —► donc l'allèle responsable de la maladie n'est pas autosomal mais porté par
X.
5- On pose : a : allèle muté
A : allèle normal (avec A domine a)
Individus I2 II4 III2 III3
Génotypes XA//X’ XA//Y ____ *’/A____ xy/x-
188 Coccinelle 4 :

C 'évolution biologique
Exercice 1 :_____________________________________________
1 2 3 4 5
a- c- d b-c c- d b-d a- c
Exercice 2:
1- Le fait de faire une confusion entre les embryons de vertébrés montre que ces derniers
présentent une grande ressemblance du point de vue forme générale du corps, disposition des
organes.
Cette ressemblance est l'indice d'un lien de parenté et plaide en faveur de la théorie de l'évolution :
les êtres vivants dérivent les uns des autres, en se diversifiant, à partir d'un même ancêtre
commun.
2- En comparant les séquences en aminoacides de la chaîne a chez les trois espèces, on note une
ressemblance : au maximum 63 acides aminés sur 146 sont différents ; ce qui veut dire que 83 sont
les mêmes chez les trois espèces. Cette ressemblance laisse supposer que ces espèces sont
apparentées (Parenté moléculaire) et que les trois chaînes semblent dériver de l'expression d'un
même gène ancestral ayant subi des modifications (des mutations) au cours du temps.
Les différences expliquent la diversité à partir de l'ancêtre commun et donnent une idée sur le
degré de parenté entre ces espèces : plus le nombre de différence entre deux espèces est grand,
plus le degré de parenté est faible et par suite plus l'ancêtre commun de ces deux espèces est
éloigné dans le temps.
En se basant sur ce principe, on peut établir l'arbre phylogénétique suivant :
Actuel
Souris Coq Salamandre
iw

Passé AO
Al: Ancêtre commun du coq et la souris
AO: Ancêtre commun des trois espèces
Exercice 3:
1- Le membre chiridien montre une grande ressemblance chez les trois espèces ( on observe les
mêmes organes : humérus,cubitus,radius ). Cette ressemblance laisse penser que ces espèces sont
apparentées et semblent dériver d'un même ancêtre commun.
Les différences constatées au niveau de certains organes expliquent la diversité
2- a/ De nombreuses séquences en acides aminés sont communes aux myoglobines des trois
espèces : au maximum on 4 acides aminés qui sont différents entre l'homme et l'oiseau ; ce qui
veut dire qu'au moins 11 acides aminés sont les mêmes chez les trois espèces. Cette homologie
moléculaire plaide en faveur de l'existence d'une filiation ( lien de parenté) entre ces espèces .
b/ Les différences constatées résultent de l'effet des mutations ayant affecté le gène ancestral au
cours du temps .
Corrigés 189

3- Le nombre de différences traduit le degré de parenté : Plus le nombre de différences entre deux
espèces est grand plus le degré de parenté est faible et par suite plus l'ancêtre commun de ces deux
espèces est éloigné dans le temps. C'est ainsi que le membre chiridien de l'homme montre plus de
différences anatomiques avec celui des oiseaux qu'avec celui du cheval. Cette constatation est
également confirmée à l'échelle moléculaire : La myoglobine de l'homme montre plus de
différences en acides aminés avec celle des oiseaux qu'avec celle du cheval.
En se basant sur ce principe,
je, on peut dresser 1l'arbre suivant :
arbre phylogénétique suiva
Actuel

AO: Ancêtre commun des 3 espèces


Al: Ancêtre commun du cheval et de l’homme
Exercice 4
A-1/ L'étude comparée des trois séquences montre que les trois hormones sont constituées par les
mêmes acides aminés à l'exception des acides en position 3 et 8 :
AVT/OT : une différence en position 8
AVT/ADH : une différence en position 3
OT/ ADH : deux différences en position 3 et 8.
Hypothèse : cette grande ressemblance laisse supposer que ces 3 molécules sont homologues et
semblent dériver d'un même gène ancestral.
2- A partir du tableau 2 et en respectant la règle de complémentarité des bases azotées, on peut
établir les séquences des gènes codant pour ces trois hormones.
AVT/OT :_____________________________________________________________________
acide aminé ARNm ADN
AVT Arg________ AGA TCT
OT Leu AUA TAT
AVT/ADH :
acide aminé ARNm ADN
AVT Ile AUU TAA
ADH Phe UUU AAA
Hypothèse : une mutation par substitution de C par A dans le gène codant pour AVT en position 8
peut expliquer l'obtention de OT à partir de l'AVT.
Il en est de même pour l'obtention de ADH à partir de AVT : mutation ponctuelle en positions (T
remplacée par A).
190 Coccinelle 4 :
3- Toute modification d'un acide aminé d'une protéine correspond à la modification de la
séquence des nucléotides du gène alors que l'inverse n'est pas obligatoirement vrai, vu que le code
génétique est dégénéré ; ce qui justifie l'étude des séquences de nucléotides qui indique plus
d'information sur les modifications que subit le gène au cours du temps.
B- 1/ Le gène AVT est présent chez tous les vertébrés : c'est le gène ancestral qui persiste,
fonctionnel, chez tous les vertébrés actuels et qui existait déjà chez les poissons du primaire (à
branchies seules) qui est l'ancêtre commun à tous les vertébrés.
Chez l'ancêtre commun aux poissons osseux avec poumons et branchies et aux autres vertébrés
(Amphibiens, Reptiles), le gène AVT subit une duplication qui donne, dans un premier temps,
deux exemplaires identiques de ce gène. Les deux duplicata vont ensuite évoluer de manière
indépendante : l'un continue à coder pour l'AVT , l'autre subit une mutation qui aboutit au
remplacement, dans le peptide synthétisé, de l'arginine( Arg) située en position 8 , par la leucine(
Leu) donnant une hormone aux propriétés nouvelles : l'ocytocine(OT).
Les espèces possédant les deux hormones AVT et OT, soumises à la pression sélective du milieu,
ont survécu et les deux gènes se sont transmis de génération en génération au cours de l'évolution,
ce qui explique qu'ils soient présents chez tous les vertébrés à l'exception des poissons à branchies.
Chez l'ancêtre commun à tous les mammifères, une deuxième duplication du gène AVT se
produit, donnant un duplicata qui continue à coder pour l'AVT ; l'autre subit une mutation au
niveau 3 entraînant le remplacement de Ile par Phe donnant ainsi l'ADH aux propriétés
différentes de l'AVT.
L'apparition de nouvelles molécules homologues, de façon successive au cours des temps
géologiques, est due à la duplication du gène ancestral de l'AVT suivies de mutation ponctuelle
dans la nouvelle copie du gène.
2-

L'histoire évolutive de la famille multigénique


Exercice 5 :
1- Les deux hypothèses peuvent être testées par l'analyse des documents 2 et 3.
* Sur le document 2, on voit que les caractères 1, 2,3 et 6 sont présents chez les trois groupes
Corrigés 191

(Crocodiliens, oiseaux et mammifères)


Le caractère 7 n'est présent que chez les oiseaux, le caractère 9 que chez les mammifères, en en
déduit que seul les caractères 4, 5 et 8 présents chez deux des trois groupes, permettent de discuter
la parenté.
Dans l'hypothèse 1, les caractères 4 et 6 présents chez les crocodiliens et les oiseaux ont été hérités
d'un ancêtre commun exclusif. Le caractère 8 (homéothermie) apparaît alors de façon
indépendante chez les mammifères et les oiseaux.
Dans l'hypothèse 2, seul le caractère 8 présent chez les mammifères et les oiseaux a hérité d'un
ancêtre commun exclusif. Les caractères 4 et 5 (fosses temporelles et poche de l'estomac) doivent
alors apparaître l'un et l'autre de façon indépendante chez les crocodiliens et les oiseaux, ce qui est
peu probable. L'hypothèse 1, qui rend compte d'un plus grand nombre de caractères hérités d'un
ancêtre commun exclusifs aux crocodiliens et aux oiseaux, est documentée par les données
anatomiques.
* Le document 3 : Les 80 à 120 ressemblances entre les séquences d'acides aminés montrent que ces
globines sont des molécules homologues, les gènes correspondants sont issus d'un gène ancestral.
Les différences entre les séquences permettent de qualifier le degré de parenté.
Le plus petit nombre de différence (34) entre crocodile et coq montre une plus grande parenté
entre ces deux espèces selon l'hypothèse 1, qu'entre le coq et l'homme (42).
Ce plus faible nombre de différences traduit un plus faible nombre de mutations indépendantes
depuis la divergence des oiseaux et de crocodiliens. Cette divergence est plus récente selon
l'hypothèse 1. le nombre de différence plus important entre le coq et l'homme (42), et entre la carpe
et les autres vertébrés ( de 73 à 75) indique des divergences de plus en plus anciennes selon
l'hypothèse 1.
* Le document 1 : Le plus ancien crocodilien à 200 Ma : la divergence avec les oiseaux est donc plus
ancienne que 200Ma.
2- On peut compléter l'arbre phylogénétique selon l'hypothèsel, en y faisant figurer quelques
arguments et repères chronologiques tirés des trois documents

AO: Ancêtre commun des quatre espèces


Al: Ancêtre commun des mammifères, crocodiliens et oiseaux
A2: Ancêtre commun des crocodiliens et oiseaux
192 Coccinelle 4 :

Exercice 6
Des îles volcaniques, nouvellement créées, donc désertes, permettent à une population d'une
espèce, parfois très réduite (un couple, une femelle gestante...), de s'implanter. Deux cas sont alors
possibles.
1- Le cas de Raton laveur : les individus descendent de la population fondatrice, incapables de
quitter l'île qu'ils ont colonisée, n'ont plus aucun échange génétique avec les autres populations de
la même espèce vivant sur le continent ou d'autres îles : ils sont géographiquement isolés et les
échanges génétiques ne peuvent se faire qu'au sein de la population de l'île.
2- Dans cette population, des variations génétiques aléatoires sont introduites par
duplications géniques, mutations et sont brassées par la reproduction sexuée, si les caractéristiques
écologiques sont différentes de celles qui existent sur le continent, la population est soumise à une
pression sélective où on observe une divergence phénotypique et génotypique de la même espèce
de départ dont elle est isolée. Au bout d'un certain temps, la divergence entre ces populations
permet l'apparition de mécanisme d'isolement reproductif, elles reviennent à nouveau en contact,
aucun croisement n'est possible, elles sont devenues des nouvelles espèces, la population
originelle de l'île est devenue une espèce endémique ; ce type de spéciation est une spéciation
géographique
3- Le cas des Crabes de terre : les échanges génétiques généralement des populations adultes
isolées persistent, car les larves vivant sur une île, transportées par les courants marins de la mer
jusqu'aux îles ou au continent plus ou moins loin deviennent des adultes qui se mêlent aux
populations autonomes, les échangent génétiques entre populations séparées de la même espèce.
Ainsi il ne peut donc y avoir une barrière d'isolement reproductif, donc pas de spéciation (pas de
création d'espèce).
Corrigés 193

Chapitre 1
Ce tissu nerveux
Exercice 1
1/a-
1- Corps cellulaire
2- Dendrite
3- Noyau
4- Cône axonique
5- Axone
6- Gaine de myéline
7- Nœud de Ranvier
8- Noyau de la cellule de Schwann
9- Gaine de Schwann
10- Cellule de Schwann
b-
Structure Localisation dans le système Justification
nerveux
A Substance grise Présence d'un corps cellulaire
B Nerf Présence de la gaine de myéline, de
la gaine de Schwann et des nœuds
de R.
C Substance blanche Présence de la gaine de myéline
seulement
2/ a- * Expérience de la dégénérescence wallérienne :
La section d'un nerf rachidien entraîne au bout de quelques jours :
Une dégénérescence de toutes les fibres nerveuses du bout périphérique (séparé de la
moelle épinière) ; la gaine de Schwann persiste alors que l'axone et la gaine de myéline se
fragmentent et finissent par disparaître : on parle de la dégénérescence wallérienne.
- Dans le bout central (en liaison avec la moelle épinière), la fibre reste intacte et au bout d'un
certain temps, les axones commencent à repousser, si les deux extrémités du nerf sont
restées en place, les axones lors de leur repoussés s'enfilent dans la gaine de Schwann et la
myéline se reconstitue.
* Expérience de Mérotomie :
Un cytoplasme sans noyau dégénère : le noyau est indispensable à la survie de la cellule.
* Observation clinique : la Poliomyélite
Au cours de certaine maladie (rage, poliomyélite), une paralysie s'installe dans certaines parties du
corps, l'observation histologique révèle que les virus responsables de ces maladies ont détruit les
péricaryons de la substance grise médullaire. De plus, il y a dégénérescence des fibres nerveuses
correspondant aux territoires médullaires atteints.
*Mise en culture des cellules embryonnaires :
Dans une culture de cellules embryonnaires, on peut assister à la différenciation des cellules : la
jeune cellule émet de nombreux prolongements qui se ramifient (les dendrites), l'un des
prolongements évolue progressivement en un axone très long qui ne se ramifie qu' à son extrémité
b- La cellule en question est le neurone.
194 Coccinelle 4 :

Schéma d'un neurone


A : Substance grise 1- Dendrite 5- Gaine de myéline
B : Substance blanche 2- Corps cellulaire 6- Nœud de Ranvier
C : Nerf 3- Axone 7- Gaine de Schwann
D : Arborisation terminale 4- Cellule gliale 8- Bouton synaptique
Exercice 2
1-

2- SI : synapse axo-dendritique S2 : synapse axo-somatique


Corrigés 195

Chapitre 2
Ce réflexe myotatique
Exercice 1 :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
a-d b-d b-c b-c a-c C a-c b-c-d b-d b-d a-c-d a-b
Exercice 2 :
1- a- L'injection de GABA seul dans la fente synaptique provoque une hyperpolarisation (un PPSI)
du motoneurone dont la valeur du potentiel membranaire passe de -70 à -76mv : les synapse à
GABA sont des synapses inhibitrices.
b- L'injection simultanée de GABA et de benzodiazépine provoque un hyperpolarisation plus
accentuée de l'ordre de -lOmv, le potentiel de membrane passe de -70 à -80mv.
c- La benzodiazépine renforce donc les effets du GABA, neurotransmetteur naturel, en accentuant
l'hyperpolarisation du motoneurone qui devient ainsi beaucoup moins excitable, son potentiel de
membrane se trouvant plus éloigné du seuil de naissance du PA.
2- Le document 3 indique qu'il existe des protéines membranaires « récepteurs-canal » à Cb qui
possèdent un site de fixation des molécules de benzodiazépine ; la fixation d'une molécule de
GABA sur son site provoquant l'ouverture du canal chlore.
Le tableau de la variation des concentrations ionique montre que les ions Cl- sont, au repos,
beaucoup plus concentrés (560 mmoles/L) à l'extérieur de la cellule qu'à l'intérieur (40
mmoles/L).
L'ouverture d'un canal chlore à la suite de la fixation de GABA provoque le passage d'ions Cl-,
suivant leur gradient de concentration, du milieu extracellulaire au milieu intracellulaire : ces
anions augmentent l'excès de charges négatives à l'intérieur de la cellule, provoquant ainsi
l'hyperpolarisation observée dans le document 2.
3- La courbe indique que la fixation de GABA sur ses récepteurs post-synaptiques augmente
d'une façon directement proportionnelle aux quantités de benzodiazépine injectée dans la synapse
pour atteindre un maximum (lorsque tous les récepteur au GABA sont occupés) pour des
quantités de benzodiazépine de l'ordre de 400 nano moles.
En se liant à des récepteurs spécifiques des canaux chlore, la benzodiazépine active la fixation du
GABA sur ses propres récepteurs spécifiques et l'ouverture de ces canaux. Cette ouverture plus
importante est à l'origine d'une augmentation de l'amplitude de l'hyperpolarisation du
motoneurone : la benzodiazépine a donc un effet calmant en rendant le neurone moteur
difficilement excitable.
Exercice 3 :
1- Analyse des expériences 1, 2, et 3 : les enregistrements obtenus en O1 (cône axonique) résultent
de la stimulation de fibres afférentes, issues du muscle dont le motoneurone provoque la
contraction, par des courant d'intensité croissante.
* Expérience 3 : la stimulation d'intensité C, la plus forte durant ces expériences, donne naissance à
un PA caractérisé par une phase de dépolarisation puis de repolarisation ; ce PA propageable sera
enregistré en 02.
* Expérience 1 et 2 : les stimulations A et B, d'intensité inférieur à C, ne donnent pas naissance à
un PA mais à une dépolarisation d'amplitude d'autant plus importante (B) que l'intensité de
stimulation est forte : il s'agit d'un PPSE global qui résulte de la somme des PPSE élémentaires dus
à l'activité de chacune des fibres afférentes stimulées.
196 Coccinelle 4 :
L'amplitude de ce PPSE global n'atteint pas le seuil de dépolarisation dans les expériences 1 et 2 et
ne peut déclencher de PA donc non propageable le long de l'axone d'où rien n'est enregistré en
02.
Dans l'expérience 3 le PPSE global a atteint une amplitude suffisante pour déclencher un PA.
Conclusion : les synapses mises en jeu entre les fibres afférentes présynaptiques et le motoneurone
sont des synapses excitatrices.
Une stimulation électrique d'intensité suffisante provoque, sur une fibre afférente, la naissance
d'un PA présynaptique, qui se traduit, au niveau de la synapse, par la libération d'une quantité
déterminée de neuromédiateur excitateur. C'est ce dernier qui est responsable de la naissance d'un
PPSE élémentaire dans la région postsynaptique.
-Analyse des expériences 4 et 5 :
Expérience 4 : deux stimulations rapprochées, d'intensité B, permettent d'enregistrer en Ol deux
PPSE n'atteignant pas le seuil de dépolarisation, ce qui confirme les conclusion précédentes : le
nombre de fibres mobilisées pour chaque stimulation est suffisant pour obtenir un PPSE global
ayant l'amplitude nécessaire au déclenchement d'un PA.
Expérience 5 : le nombre de fibre mobilisées est toujours le même (intensité B mais cette fois les
stimulations se succèdent très rapidement ; le PPSE global ainsi crée a une amplitude suffisante
pour donner naissance à un PA.
Conclusion : dans l'expérience 5, le PPSE né en réponse à la première stimulation n'est pas
entièrement dissipé quand survient le deuxième PA afférent. Un deuxième PPSE se greffe sur le
premier et la résultante à une amplitude plus grande, suffisante pour atteindre le seuil et
déclencher un PA postsynaptique propageable qui sera enregistrer en 02 : il y a eu dans ce cas une
sommation temporelle.
Bilan : les expériences étudiées nous ont permis de mettre en évidence les propriétés intégratrices
du neurone qui se traduisent par sa capacité à sommer spatialement et temporellement les
informations qui lui parviennent.
2- La stimulation des fibres issues du muscle antagoniste se traduit par une hyperpolarisation de la
membrane de la membrane du neurone du neurone moteur d'amplitude d'autant plus grand que
la stimulation est forte pour les intensités A,B,C et D.
Comme pour les expériences décrites dans la première question, il s'agit de PPS globaux mais qui
sont ici inhibiteurs (PPSI).
Pour une faible stimulation A, le nombre de fibres afférents mobilisées est faible, elles donnent
naissance, au niveau du neurone d'association, à un PPSE global (sommation spatiale)
d'amplitude faible qui se traduit par un message dont la fréquence des PA est relativement faible,
ce qui provoque une faible libération de neurotransmetteur inhibiteur au niveau du motoneurone
et donc un PPSI d'amplitude réduite (lmv).
L'augmentation de l'intensité de stimulation provoque la mobilisation d'un nombre de fibres
afférentes de plus en plus grand et par sommation spatiale, conduit à la naissance au niveau de
l'intemeurone d'un PPSE d'amplitude de plus en plus importante qui est à l'origine d'un message
nerveux dont la fréquence est de plus en plus élevée ; la quantité du neurotransmetteur augmente
et les PPSI élémentaires s'additionnent donnant ainsi naissance à un PPSI global dont l'amplitude
augmente : il y a sommation temporelle.
L'amplitude du PPSI global augmente (A, B, C et D) jusqu'au moment où toutes les fibres issues
du muscle extenseur sont mobilisées (D) ; à partir de cette valeur de l'intensité de stimulation,
l'amplitude du PPSI global n'augmente plus, quelle que soit l'intensité de la stimulation
Econclusion : le motoneurone est capable, au niveau de son corps cellulaire, de sommer tous les
Corrigés 197

PPSE et tous les 1’1'SI élémentaires provenant des neurones présynaptiques. Le PPS global
(excitateur ou inhibiteur) intègre à tout instant les information qui parviennent au motoneurone :
ce dernier constitue donc une unité de traitement de l'information afférente.
Exercice 4 :
1- Lorsqu'on étire le muscle semi tendineux seul, on constate que la tension augmente fortement
pendant la première seconde, ce qui signifie que le muscle se contracte immédiatement après
l'étirement. Le muscle réagi au stimulus de l'étirement par une contraction, qui est caractéristique
du réflexe myotatique.
La tension diminue ensuite légèrement ; le muscle est donc en train de se relâcher.
Lorsqu'on étire également le muscle quadriceps, la tension du semi tendineux diminue très
rapidement : il y a donc relâchement du semi tendineux en réponse à l'étirement du quadriceps.
Cela met en évidence la deuxième caractéristique du réflexe, qui est le relâchement du muscle
antagoniste du muscle étiré.
2- Lorsqu'on stimule la voie sensitive du muscle du muscle semi tendineux, on enregistre au
niveau du corps cellulaire du motoneurone semi tendineux une dépolarisation à -65mv. Cette
dépolarisation constitue un potentiel postsynaptique excitateur. Il est donc très probable qu'un
potentiel d'action soit crée dans la fibre du motoneurone. Par conséquent la stimulation de la voie
sensitive du semi tendineux stimule la voie motrice de ce même muscle, qui peut alors se
contracter.
Lorsqu'on stimule la voie sensitive du quadriceps, on enregistre une hyperpolarisation dans le
corps cellulaire du motoneurone semi tendineux, à -75 mv. Cette hyperpolarisation correspond à
un PPSI. Aucun PA ne pourra être créé sur ce motoneurone. Par conséquent, la stimulation de la
voie sensitive du quadriceps inhibe la voie motrice du semi tendineux, qui se relâche alors.
L'inhibition du semi tendineux par le quadriceps est due à l'existence de synapses inhibitrices
dans la moelle épinière.
Exercice 5 :
a- Au niveau de El, on enregistre une diminution de la négativité interne (-70*-60mv), c'est une
légère dépolarisation (-10mv) qui tend à rapprocher le potentiel de la membrane à la valeur seuil et
la rendre plus excitable : c'est un PPSE.
- An niveau de E'1, on enregistre une augmentation de la négativité interne (-70*-75mv), c'est une
hyperpolarisation transitoire (5mv) qui tend à éloigner le potentiel de la membrane de la valeur
seuil et la rendre moins excitable, c'est un PPSI.
b- * Suite à la stimulation SI en E2, on a un PPSE d'amplitude +7mv
Suite à la stimulation SI en E3, on a un PR d'amplitude -70mv
Le PPSE est un potentiel local non propageable.
* Suite à la stimulation S2 en E2, on a un PPSI d'amplitude -2mv
Suite à la stimulation S2 en E3, on a un PR d'amplitude -70mv
+■ Comme le PPSE, le PPSI est non propageable.
c- Au niveau du cône axonique, on a une sommation algébrique de 2 PPS crées simultanément : un
PPSE d'amplitude 7mv et un PPSI d'amplitude 2mv. La résultante donne un PPSE globale
d'amplitude 7-2 = 5mv
Le neurone postsynaptique effectue une sommation spatiale.
198 Coccinelle 4 :

d- Au niveau du cône axonique, on a une sommation algébrique de 3PPSE crées successivement :


le PPSE individuel étant d'amplitude 7mv, la résultante est un PPSE globale d'amplitude 21mv
qui atteint le seuil déclenchant un PA propageable.
Schéma d'un potentiel d'action avec ses différentes phases.

Le neurone postsynaptique a effectué une sommation temporelle.


2- Suite à l'application du Valium, en plus de GABA, dans la fente synaptique F, on constate que le
nombre de canaux à CF ouverts a augmenté de façon importante (presque le double), de plus, la
durée d'ouverture de ces canaux a également augmenté.
Quant à l'amplitude du PPSI, elle devient plus importante et dure plus longtemps.
Le Valium a donc renforcé le rôle de GABA en favorisant l'ouverture des canaux à CF et en les
maintenant sous cet état, prolongeant ainsi l'effet inhibiteur de GABA.
-Le motoneurone M se trouve ainsi de moins en moins stimulé, la décharge de PA partant de ce
motoneurone devient très faible ce qui explique le rôle tranquillisant du Valium (les contractions
musculaires cessent).
Exercice 6 :
1- L'enregistrement présente l'état électrique du corps cellulaire des neurones N2 et N3. on
voit que la stimulation de N provoque une dépolarisation dans le neurone N2 et une
hyperpolarisation dans le neurone N3.
2- La contraction d'un muscle est déclenchée par l'arrivée d'un PA dans les fibres du
motoneurones. Or on sait que les PA sont crées lorsqu'une dépolarisation d'amplitude suffisante
arrive au segment initial de l'axone. Par conséquent, seul le neurone N2 peut être le siège d'un PA
dans le cas étudié, puisque N3 présente une hyperpolarisation en réponse à la stimulation de N. on
en déduit que c'est le motoneurone N2 qui est relié au muscle extenseur, et qui provoque la
contraction de ce muscle.
Corrigés 199

3- Si l'application d'une substance au niveau des synapses provoque une réponse des
neurones post-synaptiques, on peut dire que ces substances miment l'effet des neurotransmetteurs
de cette synapse. On voit que l'aspartate a un effet sur N2 et que le GABA a un effet sur N3. Etant
donné que se sont deux substances existant dans l'organisme, on peut penser que l'aspartate est le
neurotransmetteur excitateur de la synapse entre N et N2 et que le GABA est le neurotransmetteur
inhibiteur de la synapse entre I et N3.
4- L'acide valproïque et la picrotoxine n'ont aucun effet tels quels sur N2 et N3 ;par contre,
après stimulation de N, les résultats sont différents. Alors qu'on a dans le cas normal une réponse
de N2, ce n'est pas e cas avec l'acide valproique. On peut donc supposer que cette molécule bloque
la transmission synaptique entre N et N2.
De même, la picrotoxine supprime la réponse de N3, qui a lieu dans le cas normal.
On peut supposer que cette molécule bloque la transmission synaptique entre I et N3.
Exercice 7 :
Lorsque le fuseau est étiré faiblement (cas 1), aucun message nerveux n'apparaît sur les
enregistrements. La photo montre une synapse au repos, c'est-à-dire avec des vésicules
nombreuses et non fusionnées avec la membrane.

Schéma légende de SI
Lorsque le fuseau est étiré davantage (cas 2), il apparaît deux potentiels d'action le long de la fibre
sensorielle, et une dépolarisation dans le corps cellulaire du motoneurone, appelée PPS. Le nombre
de PA et l'amplitude de la dépolarisation sont plus importants que le fuseau est davantage étiré
(cas 3).
On observe sur les électronographies S2 et S3 que les vésicules sont plus rapproches de la
membrane synaptique, et que certaines ont fusionné avec la membrane, ce qui a pour conséquence
une diminution de leur nombre.

vésicule de
neurotransmett
200 Coccinelle 4 :
On peut donc supposer que l'arrivée des PA dans la fibre sensorielle provoque l'exocytose des
molécules de neurotransmetteurs contenues dans les vésicules, et que cette libération génère un
PPSdans le corps cellulaire du motoneurone.
Exercice 8 :___________________________________________________________
PR PA PPSE PPSI
Niveau Le long de la * Nœud de Membrane Membrane
d'apparition membrane de la Ranvier postsynaptique du postsynaptique
fibre nerveuse * La long de la corps cellulaire du corps
fibre nerveuse cellulaire
Canaux Canaux de fuite * CVD Na+ Canaux chimio Canaux chimio
ioniques mis en de Na+ et de K+ * CVD K+ dépendant Na+ dépendant K+
jeu et/ ou à Cl-
selon leur selon leur selon leur selon leur
gradient de gradient de gradient de gradient de
concentration : concentration : concentration : concentration :
Sens de Na+ : du milieu Na+ : du milieu Na+ : du milieu K+ : du milieu
mouvement des extracellulaire au extracellulaire au extracellulaire au intracellulaire au
ions impliqués milieu milieu milieu milieu
intracellulaire. intracellulaire. intracellulaire. extracellulaire.
K+ : du milieu K+ : du milieu
intracellulaire au intracellulaire au
milieu milieu
extracellulaire. extracellulaire.
* ddp = -70mv * Non graduable * Sommation * Sommation
* Stable +• Obéit à la loi spatiale. spatiale.
Propriétés du tout ou rien. * Sommation * Sommation
* Propageable. temporelle. temporelle.
* Exige un seuil. * Graduable. * Graduable.
* Non sommable. ‘Non * Non
propageable. propageable.
Exercice 9 :
1- Vrai.
2- Vrai. Les PPS provoqués par la stimulation de A ou C sont de légères dépolarisation,
insuffisantes à elles seules pour créer un PA. La sommation spatiale des PPSE provoquées
par la stimulation conjointe de A et C crée une dépolarisation suffisante pour générer un
PA.
3- Faux. Il s'agit d'une dépolarisation, plus précisément d'un PPSE sur lequel se greffe un PA.
4- Vrai. Comme pour la question 2, il y a une sommation spatiale d'un PPSE créé par la
stimulation de A et d'un PPSI créé par la stimulation de B. Noter que l'amplitude de la
tension résultante est inférieur à celle obtenue lors de la stimulation de A seule.
Exercice 10 :
1-
1
* Les réponses al, cl et dl sont des PPSE car il s'agit, dans chaque cas, de dépolarisation qui
rapproche le potentiel de membrane du seuil du PA (-50mv)
*La réponse bl est un PPSI, car il s'agit d'une hyperpolarisation qui éloigne le potentiel de
membrane du seuil du PA.
Corrigés 201

2- La comparaison entre al et a2, bl et b2, cl et c2, dl et d2 montre que l'amplitude des


potentiels post synaptiques, en se propageant vers le cône axonique, diminue.
3- La réponse attendue est un PPSE dont l'amplitude est de 15 mV
Justification : Sc isolée donne un PPSE d'amplitude 5mV au niveau du cône axonique.
3 Sc donnent au niveau du cône axonique un PPSE global d'amplitude 15mV car il y a
sommation algébrique temporelle des 3PPSE.
4- LA réponse attendue est un PPSE d'amplitude 7mV.
Justification :
SA isolée donne un PPSE d'amplitude lOmV au niveau du cône axonique.
SB isolée donne un PPSI d'amplitude -3mV au niveau du cône axonique.
Deux stimulations portées simultanément SA et SB donnent un PPSE global d'amplitude
7mV car il y a sommation algébrique spatiale des 2PPS.
5- la réponse attendue est un PA précédé d'un PPSE d'amplitude 22mV ou 21mV
(l'amplitude du PA est de lOOmV environ).
Justification :
- SA isolée donne un PPSE d'amplitude lOmV au niveau du cône axonique.
- SB isolée donne un PPSI d'amplitude -3mV au niveau du cône axonique.
- SC isolée donne un PPSE d'amplitude 5mV au niveau du cône axonique.
- SD isolée donne un PPSE d'amplitude lOmV au niveau du cône axonique.
Stimulations portées simultanément sur SA, SB, SC et SD donnent un PPSE global de
22mV ou 21mV car il y a sommation algébrique spatiale des 4PPS, cette ddp est suffisante
pour déclencher l'ouverture des canaux Na+ voltage dépendants situés dans le cône
axonique.
6- a- Condition : seuil atteint au niveau du cône axonique Os étant situé à 50 cm du corps
cellulaire,on n'enregistre dans ces conditions que des PA, car seul le PA est propogeable
sur une longue distance.
b- Comparaison PPSE et PA.
PPSE type (ai) PA type (e)
Réponse graduelle : l'amplitude Réponse de type tout ou rien : amplitude constante
varie
Possibilité de sommation Pas de sommation
Ne dépend pas d'un seuil Un seuil de dépolarisation est indisponible à sa
genèse
Absence de période réfractaire Existence d'une période réfractaire
Fait intervenir des canaux CCD Fait intervenir des canaux voltage dépendants
à Na+K+
Propagation sur faible distance Propagation sur une grande distance avec une
avec une diminution d'amplitude amplitude constante.
Dépolarisation de faible amplitude Dépolarisation qui inverse le potentiel de membrane.
Exercice 11 :
1- la réaction observée est un réflexe inné myotatique.
- c'est un réflexe inné puisqu'elle se produit chaque fois qu'on percute le tendon d'Achille.
- C'est un réflexe myotatique puisque c'est le muscle qui se contracte suite à son propre
étirement.
202 Coccinelle 4 :
2 -a- Suite à l'étirement de Ml il y a décharge de potentiels d'action le long de la fibre NI. Ces
PA sont d'amplitude constante mais dont la fréquence augmente avec l'intensité de
l'étirement.
b- X est le fuseau neuromusculaire (FNM). C'est un mécanorécepteur qui traduit l'intensité de
l'étirement en fréquence de PA.
3- Schéma de synthèse

Exercice 12:
1- Selon la valeur de la masse accrochée au tendon, le message nerveux qui circule le long de
la fibre nerveuse varie : plus la masse est importante, plus la fréquence des PA est élevée. Cette
observation est vraie sur toute la durée de l'expérience : en effet, même si la fréquence diminue
avec le temps (de 160 à 100 pour une masse de 200g), elle reste toujours supérieure aux valeurs
obtenues avec des masses plus faibles. On déduit que l'intensité du stimulus est traduite par le
récepteur en modulation de fréquence de PA.
2- Lorsqu'on étire le muscle en abaissant la table au temps 0, on observe que la tension
développée par le muscle extenseur augmente rapidement et fortement pour atteindre quasiment 2
Kg force en 0.5ms. Cela est du à une contraction du muscle extenseur. Puis la tension diminue
légèrement et se stabilise à 1.5 kg force environ.
Lorsque le muscle fléchisseur est étiré, la tension du muscle extenseur diminue à
1kg force et se stabilise. Il y donc un ajustement de la contraction du muscle
extenseur en réponse à l'étirement du fléchisseur : le muscle extenseur est moins contracté.
3- Le centre nerveux sollicité dans l'exemple est la moelle épinière; elle assure une
coordination musculaire permettant le développement du réflexe rotulien. Cette coordination
consiste en une contraction du muscle extenseur et un relâchement du muscle fléchisseur en
réponse à l'extension du fléchisseur.
Corrigés 203

L'exemple du réflexe rotulien s'applique à tous les muscles antagonistes et permet d'expliquer le
réflexe de posture. Dans le cadre d'une posture donnée, chacun des muscles, mis en jeu, a un état
de tension qui lui est propre et qui active le circuit de neurones du réflexe myotatique. La réponse
consiste en un maintien de l'état de tension de ce muscle et donc le maintien de la posture.
204 Coccinelle 4 :

Chapitre3
ïJn effecteur moteur
Ce muscle squelettique
Exercice 1 :

1 2 3 4 5
b-c d d b-c C

Exercice 2 :
1-

2-Le muscle possède 2 striations :


- Une striation longitudinale due au faite que les myofibrilles sont disposées parallèlement.
- Une striation transversale due à l'alternance des disques clairs et des disques sombres le
long des myofibrilles._____________________________________________

• Arrivée du potentiel d'action.


• Libération des ions Ca++ à partir des citernes.
• Le Ca++ démasque les sites de fixation de la myosine situés sur l'actine ce qui
permet la formation du complexe acto-myosine.
Corrigés 205

• L'hydrolyse de l'ATP portée par les têtes de myosine libère l'énergie pemettant le
pivotement des têtes de myosine, d'où le glissement des filaments d'actine et le
raccourcissement des sarcomères.
Exercice 3 :
1 - Structurel: terminaison pré-synaptique nerveuse
Structure2: fibre musculaire.
1-vésicules synaptiques
2- membrane post-synaptique musculaire
3- mitochondrie
4- sarcoplasme
5- réticulum endoplasmique : (RE)
6- strie Z
7- disque A
8- bande H
9-myofibrille
10- demi-disque I
2 - a- Le potentiel d'action (PA) se propage le long de la fibre musculaire et atteint sa profondeur
grâce au système T (tubules transverses). Il provoque ainsi la dépolarisation des citernes du RE ce
qui entraîne la libération des ions Ca++ dans le cytoplasme et par suite l'augmentation du taux de
cet ion dans la zone 4.

b- *Au repos, une molécule d'ATP est fixée sur la tête de la molécule de myosine, les sites
d'attachement actine-myosine sont masqués par une protéine.
*Le Ca*‘ libéré dans le sarcoplasme, suite à l'arrivée du PA, va démasquer les sites en
déplaçant la protéine ce qui permet aux têtes de myosine de se fixer sur l'actine.
* Le complexe acto-myosine formé est doué d'activité ATPasique : L'hydrolyse de l'ATP
libère de l'énergie : ATP + H2O----------- ► ADP + P + Energie
*L'énergie libérée permet le pivotement des têtes de myosine ce qui entraîne le glissement
des filaments fins d'actine entre les filaments épais de myosine : c'est la contraction du sarcomère
donc de la myofibrille(N° 9).
206 Coccinelle 4 :

* La fixation d'une nouvelle molécule d'ATP provoque le détachement du complexe acto-myosine


et le retour des ions Ca++ dans les citernes : c'est la relaxation de la
myofibrille.
3 - En absence d'oxygène, l'activité des mitochondries est bloquée. Pour tirer l'énergie nécessaire à
son activité, la myofibrille a recours à la glycolyse anaérobie qui a un rendement énergétique très
faible et qui s'accompagne par la production et l'accumulation d'acide lactique au niveau de la
myofibrille ce qui provoque sa fatigue et empêche par suite sa contraction.
Glucose----------- > acide pyruvique----------- > acide lactique + faible quantité d'ATP

Dans le sarcoplasme
- En présence d'oxygène, les mitochondries très nombreuses dans la fibre musculaire, sont très
actives.
La myofibrille tire l'énergie nécessaire à son activité à partir de la glycolyse aérobie qui a un
rendement énergétique très important et qui se produit dans les mitochondries.
Glucose acide pyruvique + 602----------- ► 6 CO2 + 6H2O + quantité importante d'ATP.

Dans le sarcoplasme Dans les mitochondries


Exercice 4 :
A- 1- Les deux substances agissent au niveau :
Hypothèse 1 : du bouton synaptique (terminaison axonique) en empêchant l'exocytose.
Hypothèse 2 : de la fente synaptique en dégradent le neurotransmetteur (ACH).
Hypothèse 3 : de la membrane postsynaptique en modifiant ou en occupant les sites récepteurs de
l'ACH
Hypothèse 4 : de la fibre musculaire en bloquant le phénomène chimique ou mécanique de la
contraction.
2- pour la toxine botulinique :
- l'apparition d'un PA musculaire nous permet d'éliminer les hypothèses 2 et 3.
- si la fibre se contracte, H1 se trouve confirmée.
- si non, les hypothèses 1 et 4 restent valables.
Pour l'alpha bungarotoxine : l'absence du PA confirme l'une des 2 hypothèses 2 et/ou 3.
B-1- les stimulations portées en A, B et C sont efficaces, car chacune a engendré un PA.
2- Etude du tableau :
- Les trois stimulations portés en A ont engendré 3 PA engendrés en O1 / Les PA se propagent en
gardant une amplitude et une fréquence constante ; l'obtention d'un seul PA en 02 montre que la
fibre A et la fibre C sont en synapse au niveau du gonglion et que les neurone A est un neurone
excitateur : les 3 PA ont engendrés chacun un PPSE, le PPSE global a atteint le seuil et a déclenché
un PA au niveau du cône axonique et qui s'est propagé.
- les trois stimulations n'ont rien provoqué en 02 : ou bien que le seuil n'est pas atteint au niveau
du cône axonique, ou bien que B a un effet inhibiteur.
- la stimulation simultanée de A et B n'a rien provoqué en 02/ ce résultat confirme que B a un effet
inhibiteur et que la somme algébrique spatiale de 3 PPSE et de 3 PPSI a donné une résultante qui
n'atteint pas le seuil au niveau du corps cellulaire de C( au niveau du cône axonique)
Corrigés 207

-Les trois stimulations n'ont rien provoqué en Ol car la synapse est unidirectionnelle : elle
transmet le message de l'élément présynaptique à l'élément post synaptique.

C-
Synapse neuromusculaire Synapse neuroneuronique
Phénomène électrique converti en Phénomène électrique engendre le
phénomène chimique ( PA) et enfin mécanique. phénomène chimique ce qui engendre le
- synapse toujours excitatrice (fait phénomène électrique.
intervenir toujours le même neurotransmetteur - Synapses qui peuvent être excitatrices
qui est l'ACH). ou inhibitrices selon la nature du
- La réponse est d'emblée un PA car la neurotransmetteur libéré.
quantité d'un d'ACH libérée est importante. - PPSE ou / et PPSI.
Pas de propriétés intégratrices, - Propriétés intégratrices (sommation
fonctionnement au coup par coup. spatiale et/ ou temporelles algébriques des
PPS).
Exercice 5 :
1- D'après le tableau, le taux de glucose et d'oxygène utilisé et de dioxyde de carbone rejeté
est beaucoup plus élevé pour un muscle en activité que pour un muscle au repos, donc la source
d'énergie mobilisé par le muscle pour réaliser son travail est l'oxydation du glucose.
C6H12O6 + 6 02 ------------------ ► 6CO2 + 6H2O + Energie
2- Le muscle tire son énergie de l'oxydation des nutriments notamment le glucose.
Hypothèse : La source d'énergie directe et immédiate utilisé pour produire le travail mécanique est
l'hydrolyse de l'ATP.
Exercice 6 :
Expérience A : Le muscle A, a utilisé le glycogène qui est une forme de réserve de glucose,
parallèlement la quantité d'acide lactique augment mais celle de l'ATP et de phosphocréatine reste
constante : d'où le glycogène est hydrolysé en glucose lequel subit la dégradation lactique lorsque
la consommation d'oxygène devient limitée .
Expérience B : en bloquant la glycolyse, les quantités de glycogène, d'acide lactique et d'ATP
restent constantes mais le taux de phosphocréatine diminue, dans ce cas le muscle utilise la
phosphocréatine comme source d'énergie.
Quand le muscle se contracte, il y a dépense d'énergie par hydrolyse d'ATP en ADP, la
phosphocréatine régénère l'ATP hydrolysé.
Phophocréatine + ADP--------------------- ►ATP + créatine
Expérience C : le taux d'ATP s'annule, les autres constituant ne changent pas si la glycolyse et
l'intervention de la Phophocréatine sont bloquées
Conclusion : l'ATP constitue la source primaire et immédiate de la contraction musculaire
208 Coccinelle 4 :

Chapitre 4
(Réputation de (a pression artérielle
Exercice 1 :

1 2 3 4 5 6
a-c-d a-d b-d b-c b-d a-c

Exercice 2 :
1- Intérêt du réflexe myotatique : le maintien de la station verticale du corps et la maintien de la
posture au repos et au cours de toutes les activités.
- Intérêt du réflexe cardiomodérateur : il permet la régulation de la pression artérielle chaque fois
qu'il y hypertension.
- Intérêt du réflexe cardioaccélérateur : il permet la régulation de la pression artérielle chaque fois
qu'il y a une hypotension.
2-
Stimulus Récepteur Conducteur Centre Conducteur Effecteur
afférent nerveux efférent
Réflexe Fibres Moelle Fibre motrice
myotatique Etirement FNM sensitives épinière alfa Muscle
la
Réflexe cardio­ Augmentation de la Nerfs de
modérateur pression artérielle Baro­ Héring et Centre Nerfs X Muscle
récepteurs nerfs de bulbaire
Cyon
Réflexe cardio­ Diminution de la Nerfs de
accélérateur pression artérielle Baro­ Héring et Centre Nerfs Muscle
récepteurs nerfs de bulbaire sympatiques
Cyon

a- Cas du réflexe myotatique : L'arrivée de l'influx nerveux à la moelle épinière met en jeu les
deux types de synapses : les intemeurones inhibiteurs activés font une inhibition des
motoneurones alfa du muscle antagoniste pour faire le relâchement de ce muscle pendant
que l'autre se contracte. La mise en jeu des intemeurones inhibiteurs permet la
coordination de l'activité du muscle antagoniste pour l'adaptation de la réaction.
Corrigés 209
neurone

Réflexe myotatique et innervation réciproque

- Cas du réflexe cardiomodérateur : l'arrivée de l'influx nerveux avec haute fréquence à la zone
bulbaire active l'intemeurone pour l'augmentation de l'inhibition qui s'exerce sur le centre
vasomoteur, les décharges qui passent au centre médullaire diminuent, l'effet des fibres
orthosympathiques diminue, le cœur reste alors soumis seulement à l'effet du parasympathique

Cas du réflexe cardioaccélérateur : l'arrivée de l'influx nerveux avec une faible fréquence à
la zone bulbaire arrête l'activité de l'interneurone pour la diminution de l'inhibition qui s'exerce
sur le centre vasomoteur, les décharges qui passent au centre médullaire augmentent, l'effet des
fibres orthosympathiques augmente, le cœur reste alors soumis seulement à l'effet de
Coccinelle 4 :
210
l'orthosympathique d'où une accélération du rythme cardiaque pour augmenter la pression
artérielle.

Exercice 3 :
* La section du nerf pneumogastrique entraîne l'élévation du rythme cardiaque. le nerf ;
1-
pneumogastrique est un nerf cardiomodérateur.
* La section des nerfs orthosympathiques, en plus de la section des nerfs X , entraîne la
diminution du rythme cardiaque qui passe de 135 à 120 ♦ Dans les conditions normales les
nerfs orthosympathiques ont un effet cardioaccélérateur.
* Le cœur dénervé est sous l'action du tissu nodal puisqu'il continu à battre à un rythme de
120 bat/mn, le tissu nodal impose son rythme : c'est l'automatisme cardiaque.
Le rythme cardiaque normal est du à l'action combinée du tissu nodal et des nerfs
végétatif avec prédominance du parasympathique sur l'orthosympathique.
* La section des nerfs de Héring et de Cyon entraîne l'accélération du cœur *■ Dans les
2-
conditions normales ces nerfs ont un effet cardiomodérateur.
* L'excitation du bout périphérique est sans effet ♦ Dans les conditions normales l'influx
nerveux n'est pas centrifuge.
* L'excitation du bout central entraîne un ralentissement du rythme cardiaque Dans les
conditions normales le nerf de Héring forme une voie afférente d'un réflexe
cardiomodérateur.
* Ce ralentissement est supprimé si les pneumogastriques sont sectionnés +■ Le nerf de
Héring a un effet modérateur par l'intermédiaire du pneumogastrique.
Les fibres de nerfs de Héring sont parcourues par un train d'onde de potentiel d'action
3-
variable :
* de fréquence 14 potentiels d'action par seconde pour une pression de lOOmmHg au niveau
du sinus carotidien.
Corrigés 211

* de fréquence 27 potentiels d'action par seconde pour une pression de 140mmHg au niveau
du sinus carotidien.
* de fréquence très élevée de potentiels d'action par seconde pour une pression de 180mmHg
au niveau du sinus carotidien.
* Les nerfs de Héring sont des nerfs sensitifs qui captent les informations des barorécepteurs
du sinus carotidien.
La variation de potentiel d'action est codée en modulation de fréquence.
4- Suite à une hémorragie (perte du sang) on remarque que la pression artérielle diminue et la
fréquence cardiaque n'est par encore modifiée 5mn après, la pression artérielle augmente et
se rétablit suite à l'augmentation de l'activité cardiaque Le cœur a donc réagit à cette
baisse de la pression artérielle en accélérant son rythme ce qui a pour conséquence de
ramener la pression artérielle à la valeur normale.
5- Schéma de la régulation de la PA (cas d'hypotension) : voir correction exercice 2.
Exercice 4 :
1- 1 : Nerf de Héring
2 : Nerf de Cyon
3 : Nerf X ou pneumogastrique
4 : Centre médullaire
2- Expériences montrant le rôle dépresseurs des nerfs 1 et 2 :
- Expérience de stimulation : la stimulation des nerfs 1 et 2 entraîne une diminution du rythme
cardiaque et une baisse de la pression artérielle.
- Expériences de section : la section des nerfs 1 et 2 entraîne une accélération du rythme cardiaque
et une augmentation de la pression artérielle.
- Expérience montrant que les nerfs 1 et 2 constituent la voie afférente (sensitive) du réflexe
régulateur de la pression artérielle : après section des nerfs 1 et 2 :
La stimulation du bout périphérique de chaque nerf est sans effet.
La stimulation du bout central de chaque nerf entraîne le ralentissement du rythme cardiaque et la
diminution de la pression artérielle.
3-Mécanisme correcteur de l'hypotension suite à une hémorragie :
Hémorragie------ ». Hypotension------ ► barorécepteurs moins stimulés ------» diminution de la
fréquence des potentiels d'action eu niveau des nerfs de Héring et de Cyon ___ » levée de
l'inhibition du centre vasomoteur ------► stimulation des fibres sympathiques
vasoconstriction et augmentation du rythme cardiaque ------ ► augmentation de 1g pression
artérielle.
212 Coccinelle 4 :

Exercice 5
1-
- Hormone: substance chimique élaborée par une glande endocrine (cellules endocrines), déversée
dans le sang et qui agit sur des cellules cibles (possédant des récepteurs spécifiques) en modifiant
leur activité.
- Neurohormone : hormone libérée par des neurones endocriniens
- Neurotransmetteur : substance chimique, libérée par les terminaisons axoniques d'un neurone
activé, déversée dans l'espace synaptique et qui se fixe sur des récepteurs spécifiques de la
membrane postsynaptique modifiant ainsi son état de polarisation
2-Les analogies : les deux systèmes possèdent en commun les points suivants :
Ils font intervenir des messagers chimiques libérés par des cellules sécrétrices
Ces messagers agissent sur des cellules cibles possédant des récepteurs spécifiques
Les différences portent sur la nature, les voies de communication et le codage du message comme
le montre le tableau suivant :
Type de communication Communication nerveuse Communication humorale
Cellules émettrices du neurone Cellule endocrine et cellule
message neuroendocrine
Nature du messager, support Mixte : Messager chimique :
de l'information -Electrique: potentiel d'action Hormone et neurohormone
Chimique:neurotransmetteur
En fréquence des en amplitude du taux de
Codage du message En amplitude de sécrétion du sécrétion de l'hormone
neurotransmetteur
Voie de communication Membrane de l'axone Sang et liquide interstitiel
Espace synaptique
Plus large, à toute cellule cible
Localisée à la synapse menue de récepteurs
Distribution du message spécifique spécifiques

Temps de latence entre Très bref Plus long


l'émission du message et les (communication rapide) (communication plus lente)
réponses des cellules cibles
Persistance du message émis Très bref (neurotransmetteur Plus ou moins longue (minutes,
rapidement inactivé) heures)
Interaction entre le Interaction entre hormone et
neurotransmetteur et les récepteurs spécifiques
récepteurs spécifiques post- membranaires ou
Réception du message et synaptiques cytoplasmiques des cellules
réponse de la cellule effectrice Modification de l'activité cibles
électrique de la cellule cible Stimulation de la synthèse ou
post-synaptique de l'activité de protéines
enzymatiques
Corrigés 213

Exercice 6
1- D'après A, un excès d'aldostérone, libérée par les glandes corticosurrénales, stimule de façon
importante, la réabsorption du Na+ au niveau du tube contourné proximal du néphron, : le sodium
ne sera pas alors excrété ce qui entraîne une accumulation du sodium dans l'organisme ; ceci
provoque une élévation de la volémie, d'où l'augmentation de la pression artérielle.
- L'ablation des glandes corticosurrénales rétablit alors cette hypertension.
2-* Chez l'individu normal, le taux de la rénine sortant du rein (5) est légèrement supérieur au
taux entrant (4)
* Chez l'individu malade :
- le taux de la rénine sortant du rein droit est égal au taux entrant mais ce taux ( 6 ) est légèrement
supérieur à celui de l'individu normal.
- le taux de la rénine sortant du rein gauche est très élevé (12) par rapport au taux entrant (6).
Hypothèse : la rénine est à l'origine de l'hypertension rénovasculaire.
* Les informations apportées par C sont en accord avec cette hypothèse :
- la rénine est une enzyme qui catalyse la transformation de l'angiotensinogène (précurseur inactif)
en angiotensine (molécule active) qui est responsable de l'hypertension artérielle.
- l'élévation du taux d'angiotensine ( injection ) entraîne, après un certain temps ,une élévation de
la pression artérielle par augmentation de la sécrétion d'aldostérone qui stimule la réabsorption du
sodium au niveau des reins ce qui entraîne la diminution de la quantité de sodium excrété dans
l'urine.
3- Déterminisme de la sécrétion de la rénine :
D'après les données, la pression sanguine dans le rein gauche est faible. Cette baisse de la
pression artérielle entraîne dans ce rein une production importante de rénine.
4 - Schéma de synthèse :

Baisse de la pression artérielle dans le rein

l
Production de la rénine
216 Coccinelle 4 :

Chapitre 5
Hygiène du système nerveux

Exercice 1 :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
a-d c-d a-b-c a-c b-c a-b-c d a a a-b-c

Exercice 2 :

1- L'expérience A montre que l'antéhypophyse contrôle le fonctionnement des corticosurrénales


responsables de la sécrétion du cortisol.
- L'expérience B montre que ce contrôle se fait par voie sanguine et nécessite un contact direct avec
l'hypothalamus.
- L'expérience C montre que ce contrôle se fait grâce à une hormone : l'ACTH qui agit sur les
cellules du cortex surrénalien.
- L'expérience D : montre que la sécrétion de l'ACTH est commandée par l'hypothalamus grâce à
une hormone la CRH véhiculée par la tige hypothalamohypophysaire (tige pituitaire).

- L'expérience E montre que les sécrétions de l'ACTH et de la CRH sont régulées par le taux
sanguin de cortisol : un taux élevé de cortisol freine ces sécrétions ; au contraire un taux faible
(nul) de cortisol stimule de façon importante la sécrétion d'ACTH et de CRH : on parle de
rétroaction négative.
Corrigés 217

'Thème 5
L'immunité <£e Corganisme
Exercice 1 :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
b-d a-d a-c a,b,c a-c a-b b-c b a-b a a-c b-c a-d b-d
Exercice 2 :
1- * Lorsqu'on met du sérum anti A sur la goutte (a) on observe une agglutination -> Formation du
complexe immun Ag-Ac, d'où il y a présence de l'Ag A.
* Lorsqu'on met le sérum anti B sur la goutte (b) on remarque qu'il n'y a pas une agglutination ->
Pas de formation du complexe immun-) Absence d'Ag B
■> Les hématies du sujet X portent seulement l'Ag A ; le sujet est donc de groupe A.
2- Il n'est pas nécessaire d'utiliser la 3ème goutte car on a testé la présence de l'Ag A au niveau de la
goutte (a) et l'absence de l'Ag B au niveau de la goutte (b).
3-

Exercice 3 :
1-
Types de réaction Cellules à action Cellules à action Récepteurs Effecteurs
immunitaire non spécifique spécifique
spécifique
RIMH Macrophage LB Ig de surface Anticorps
LT4 (LTh ou LTa) TCR
RIMC Macrophage LT 4 (LTh ou LTa) TCR LTc
LT8 (LTc) TCR (cellule tueuse)
2- * La RIMH -> transfert par le sérum :____________
Toxine tétanique

et des gonglions lymphocytes


218 Coccinelle 4 :
Explication : L'immunité contre la toxine tétanique est transférée vers B par le sérum prélevé de A ;
c'est-à-dire sous forme de substances chimiques appelées anticorps antitétaniques. Ces anticorps
neutralisent chez B l'effet de la toxine tétanique d'où la survie de B.
* La RIMC -> le transfert se fait par les lymphocytes :

quelques jours

et des ganglion» lymphocytes

Explication : l'immunité contre le BK n'est pas transférée par le sérum de A au cobaye Bl, ce qui
explique sa mort.
La survie de B2 montre que ce sont les lymphocytes prélevés de A qui sont les effecteurs de la
protection contre le BK.
3- schéma de la molécule d'anticorps (voir essentiel des connaissances)
Cette molécule possède deux parties : une partie constante et une partie variable : la partie variable
à deux sites antigénique et la partie constante possède un site de fixation sur une cellule de
l'immunité : macrophages et lymphocytes.
La complémentarité de structure entre les sites antigéniques et les déterminants antigéniques
permet la reconnaissance et la fixation de l'antigène lors de la phase d'induction ; elle permet la
neutralisation ou l'agglutination de l'antigène lors de la phase effectrice de RIMH.
La fixation de la molécule d'anticorps par sa partie constante sur le macrophage permet
l'opsonisation (l'aide à la phagocytose).
Corrigés 219

Exercice 4 :
Les expériences proposées nous permettent de découvrir comment un organisme réagit à deux
injections successives d'un même antigène ou à deux injections successives de deux antigènes
différents.
Expérience 1 : La première injection a provoquée l'augmentation de la production d'anticorps
plasmatiques une semaine après l'injection et qui atteint son maximum en trois semaines .
La concentration initiale, voisine de zéro, est retrouvée 7 semaines après l'injection.
Lors de la deuxième injection, la concentration d'anticorps augmente dès la première semaine et
atteint son maximum en une semaine, elle est 20 fois plus élevée.
Sept semaines après l'injection, la concentration est encore plus élevée que le maximum obtenu
lors de la première injection.
La réponse à une deuxième injection d'un même antigène est plus rapide et plus intense. Le
système immunitaire a donc gardé en mémoire l'antigène lors du premier contact.
Expérience 2 : Chez la souris B, on pratique une première injection de sérum albumine bovin et on
obtient la même réponse immunitaire qu'avec la souris A, ces souris sont identiques et réagissent
de la même façon à une première injection de sérum albumine.
La deuxième injection est celle d'un antigène G, différent du sérum albumine. L'augmentation de
la concentration d'anticorps rappelle celle consécutive à la première injection de sérum albumine.
La concentration d'anticorps augmente seulement au bout d'une semaine, atteint son maximum en
trois semaines, puis, elle chute rapidement.
Une première rencontre de l'antigène avec le système immunitaire n'a aucune influence sur la
réponse immunitaire à un autre antigène. La mémoire ne porte que sur un antigène précis. On dit
que la mémoire immunitaire est spécifique.
Conclusion :
La réponse immunitaire à une deuxième injection d'un même antigène est plus rapide et plus
importante qualitativement que la réponse à une première injection, elle est donc beaucoup plus
efficace. Une deuxième injection d'un antigène différent produit une réponse similaire à celle
d'une première injection.
Tout se passe comme si le système immunitaire était capable de mémoriser un antigène qu'il a
déjà combattu. Cela permet une réponse immunitaire spécifique beaucoup plus efficace.
Exercices :
1-
* La souris A, qui a subi une injection de bacille de Koch, meurt Sa mort est due à l'injection du
microbe responsable de la tuberculose (maladie mortelle).
* La souris B a reçu une injection de bacille de koch, mais elle survit. Ceci est du au fait que 15j
avant elle a reçu une injection du bacille de Koch atténué (BCG) Le BCG a immunisé la souris
contre le bacille de koch virulent. C'est le principe de la vaccination.
* La souris C a reçu des anticorps de la souris B vacciné, puis elle reçoit le bacille de koch mais ne
survit pas. > L'immunité contre le bacille de koch virulent ne fait pas intervenir des anticorps.
* La souris D a reçu une injection des lymphocytes de la souris B vaccinée, puis elle reçoit le bacille
de Koch et elle survit L'immunité contre le bacille de Koch virulent fait intervenir des
lymphocytes.
220 Coccinelle 4 :
* La souris E a reçu une injection des lymphocytes B de la souris B vaccinée, puis elle reçoit le
bacille de koch, mais elle ne survit pas Les lymphocytes B seuls ne suffisent pas pour protéger
contre le BK.
* La souris F a reçu une injection de lymphocytes T de la souris B vaccinée, puis elle reçoit le bacille
de Koch et elle survit L'immunité contre le bacille de Koch virulent fait intervenir des LT.
2- La survie de la souris infectée par le bacille de Koch dépend de la présence de lymphocytes T
anti-bacille de Koch. Cette immunité peut-être acquise par la vaccination qui modifie le phénotype
immunitaire en faisant acquérir à l'individu vacciné des lymphocytes capables de lutter contre
l'antigène pathogène.
Exercice6 :
1- L'injection de cellules tumorales entraîne une réaction immunitaire caractérisée par la
formation d'un stocke de lymphocytes mémoires qui vont réagir immédiatement à la suite
d'un deuxième contact avec l'antigène.
2- * Les lymphocytes LT8 seuls n'entraînent pas la destruction des cellules tumorales.
* Le sérum seul n'entraîne pas également la destruction des cellules tumorales -> Les anticorps
n'interviennent pas dans cette réaction : La disparition du virus ne fait pas intervenir la voie
humorale.
* ->La destruction nécessite la présence de LT4 et LT8.En effet, les LT4 sensibilisés stimulent les
LT8 qui se différencient en cellules effectrices ( LTc)
3- Il s'agit donc d'une RIMC.
4- Les LTc se fixent sur les cellules cancéreuses par leur TCR ; cette fixation déclenche la
sécrétion de perforines par LTC qui provoquent la lyse de la cellule cancéreuse.

perforines
Cellule cible LTc
lysées

lyse de la cellule
cible
Exercice 7 :
On a prélevé du sérum du cobaye immunisé contre la diphtérie, en injectant un antigène :
l'anatoxine diphtérique qui a perdu son pouvoir pathogène mais pas sa faculté d'engendrer une
réponse immunitaire. Ceci conduit l'individu qui a subit cette injection d'antigène à produire des
anticorps neutralisant la toxine diphtérique.
On cherche à trouver le mode d'action des anticorps et notamment qu'ils neutralisent ici la toxine
diphtérique en formant un complexe immun spécifique.
* La comparaison des manipulations pour les cobayes 1 et 2 montre que :
Corrigés 221

- Le cobaye 1 survit après injection du sérum du cobaye vacciné et de la toxine diphtérique. Le


sérum contient donc des anticorps antidiphtériques et il confère une immunité contre la toxine
diphtérique, c'est l'expérience témoin.
- Le cobaye 2 ne survit pas après l'injection d'un filtrat du sérum du cobaye vacciné et de la toxine
diphtérique, donc il n'y a pas de neutralisation de la toxine. Il n'y a donc pas d'anticorps
antidiphtériques dans le filtrat.
* La comparaison des manipulations pour les cobayes 2 et 3 montre que :
- Le cobaye 2 ne survit pas : il n'y a pas d'anticorps antidiphtériques dans le filtrat.
- Le cobaye 3 survit après l'injection d'un filtrat du sérum du cobaye vacciné et de la toxine
diphtérique. Dans ce cas il y a neutralisation de la toxine diphtérique, donc présence d'anticorps
antidiphtériques dans le filtrat.
Ceci est dû à une différence dans le protocole de préparation des filtrats. On note en effet l'absence
d'anatoxine diphtérique sur les particules de poudre dans la colonne de filtration du cobaye 3. ce
n'était pas le cas pour le cobaye 2.
On peut donc dire que pour le cobaye 2 l'anatoxine diphtérique fixée sur les particules de poudre
de la colonne de filtration a retenu les anticorps antidiphtériques contenus dans le sérum de
l'animal vacciné, ce qui n'a pas conféré une immunité à ce cobaye 2.
* La comparaison des manipulations pour les cobayes 2 et 4 montre que :
- Le cobaye 2 ne survit pas car il n'a pas reçu les anticorps antidiphtériques restés fixés sur la
colonne.
- Le cobaye 4 survit après l'injection d'un filtrat du sérum du cobaye vacciné et de la toxine
diphtérique. Dans ce cas il y a eu neutralisation de la toxine diphtérique donc les anticorps
antidiphtériques étaient présents dans ce filtrat.
Les résultats sont dus à une différence dans le protocole de préparation des filtrats, on a remplacé
sur les particules de poudre l'anatoxine diphtérique (cobaye 2) par de l'anatoxine tétanique
(cobaye 4) ;
—> On peut donc dire que l'anatoxine tétanique ne joue pas le même rôle que l'anatoxine
diphtérique : les anticorps antidiphtériques sont spécifiques de l'antigène donné (anatoxine
diphtérique) et sont incapables de se fixer sur un autre antigène (anatoxine tétanique).
Conclusion
Pour le cobaye 2, les anticorps antidiphtériques sont retenus par les molécules d'anatoxines
diphtériques fixées sur la poudre du système de filtration, il y a eu formation de multiples liaisons
spécifiques entre anticorps et antigènes, d'où la formation d'un complexe immun, d'où l'absence
dans le filtrat d'anticorps antidiphtériques et la mort du cobaye qui n'a pas été immunisé.
Pour les cobayes 1, 3 et 4, il y a eu formation d'un complexe immun chez les individus, donc les
anticorps antidiphtériques ont neutralisés spécifiquement la toxine diphtérique qui na pas pu agir.
Exercice 8:
1-
* Expérience 1 (témoin) : à l'état normal : organes lymphoïdes intacts (Moelle osseuse et thymus),
il y a présence d'anticorps qui empêchent la prolifération virale -> Les organes lymphoïdes
contribuent à la protection contre le virus par la production d'anticorps.
222 Coccinelle 4 :

* Expérience 2 : L'irradiation de la moelle osseuse -> Absence de la moelle osseuse entraîne


l'absence d'anticorps -^Prolifération de virus Les anticorps empêchent la prolifération des
virus.
■=> La production d'anticorps nécessite la présence de la moelle osseuse.
* Expérience 3: Le sérum renferme des substances circulantes qui empêchent la prolifération
virale : il s'agit des anticorps. L'immunité est transférable par le sérum ■=> RIMH.
* Expérience 4 : En absence de thymus, il n y a pas production d'anticorps La production
d'anticorps nécessite la présence de lymphocytes T. En effet, ce sont les LT4 qui activent, grâce à
l'IL2 , la différenciation des LB en plasmocytes sécréteurs d'anticorps pour certains antigènes dits
« antigènes thymodépendants ».
2-
Rôles
Organes lymphoïdes primaires : la moelle osseuse * Production des LB et LT
* Maturation des LB
le thymus Maturation des LT
Organes lymphoïdes secondaires : les amygdales, la * Lieu d'accumulation des lymphocytes.
rate, les ganglions lymphatiques,... * Lieu de rencontre des lymphocytes avec l'antigène.
3- Le thymus est le lieu de maturation des LT. En effet, ce sont les LT4 qui activent, grâce à l'IL2, la
différenciation des LB en plasmocytes sécréteurs d'anticorps pour certains antigènes dits
« antigènes thymodépendants ».
=> Il s'agit de la coopération cellulaire entre les lymphocytes.
Exercice 9 :
1/ Comparaison : Les 2 électrophorèses sont presque identiques pour toutes les protéines sériques
chez les deux souris, à l'exception de la fraction gammaglobuline qui est présente en grande
quantité ,chez SI, après traitement par les globules rouges de mouton qui jouent le rôle
d'antigènes.
Déductions :
- Les globulines gamma sont des anticorps anti-globules rouges de mouton.
- Il s'agit d'une RIMH.
2/ L'exploitation des expériences :
Lot 1 : Témoin, il y a eu agglutination -> réponse immunitaire de type Ac-Ag (complexe
immun) -> Présence d'anticorps anti-GRM dans le sérum.
Lot 2 : Pas d'agglutination -> Absence d'anticorps anti-GRM par absence des LB -> Les LT
seuls sont insuffisants pour faire la réaction immunitaire mais les LB sont nécessaires.
Lot 3 : Pas d'agglutination malgré la présence de LB -> les LB sont nécessaires mais
insuffisants.
Lot 4 : il y eu agglutination Présence d'anticorps anti-GRM dû à la présence simultanée
des LB et des LT avec les macrophages.
Déduction : c'est une RIMH qui nécessite la présence simultanée des LB, LT et des macrophages :
on parle d'une coopération cellulaire : le macrophage joue le rôle de CPAg pour les LT .
3/ a- La rate de souris nude ne contient que des LB :
• Culture 1 : où il y a absence de surnageant de culture de cellules normales -> Pas de
production d'anticorps anti GRM.
Corrigés 223

• Culture 2 : Le surnageant suffit pour que les LB de souris nude produisent des anticorps
anti GRM.
b- Le surnageant contient des substances nécessaires à l'activation et à la différenciation des LB en,
plasmocytes sécréteurs d'anticorps.
-> La communication entre LB et LT est de type humoral : elle met en jeu des interleukines ( IL2 )
qui existe dans le surnageant.
4/ Schéma de synthèse de RIMH

Réaction à médiation
humorale

Exercice 10 :
1- Figurel : phase d'induction : présentation et reconnaissance de l'antigène
Figure 2 : phase effectrice : élimination de l'antigène par opsonisation
2- Figure 1 :
1) Epitope - 2) CMH- 3) antigène - 4) antigène phagocyté -5) TCR
6) interleukine I 7) interleukine II
Figure 2 :
1) Déterminant antigénique - 2) Antigène- 3) Anticorps- 4) Complexe immun - 5) Phagocyte
3- Il s'agit d'une RIMH
Arguments :
• Antigène fixé par un lymphocyte B (figure 1)
• Formation d'un complexe immun prêt à être phagocyté (figure 2)
4- Le macrophage capte l'antigène, le digère et le présente en fragments associés aux antigènes
CMH ; puis il libère l'interleukine 1 qui va activer les lymphocytes T4 . Ces derniers, une fois
224 Coccinelle 4 :

activés vont libérer une autre interleukine (l'interleukine 2) qui va activer la multiplication des
lymphocytes B et leur différenciation en plasmocytes.
Exercice 11
A-l-a- Les résultats obtenus nous montre que 0.01% des lymphocytes prélevés se fixent sur le
support contenant des molécules de l'antigène Agi ; cela implique que 99.99% des lymphocytes ne
se fixent pas sur ce support.
Nous savons qu'un antigène déterminé peut-être reconnu par des lymphocytes B appartenant à un
clone caractérisé par des anticorps membranaires spécifiques.
Cette reconnaissance se fait par liaison entre anticorps membranaire et antigène et constitue le
premier signal indispensable à la sélection d'un (ou plusieurs) clone(s) de lymphocytes B
spécifiques de l'Agl qui sont fixés par le milieu ; les autres, non spécifiques de cet antigène, étant
éliminés car non fixés.
La culture 1 montre que les lymphocytes retenus se multiplient activement en présence d'Agl et
d'interleukine, alors que les cultures 2 et 3 contenant des antigènes différents ne présentent aucun
changement.
Nous avons vu que les lymphocytes retenus sont sélectionnés en présence d'Agl (premier signal) ;
ils sont alors activés (deuxième signal) par les interleukines qui sont ici fournies alors que, dans les
conditions naturelles, elles sont secrétées par des lymphocytes T4 activés eux même par la
reconnaissance de l'antigène présenté par les molécules HLA des macrophages.
Ces lymphocytes B spécifiques de l'Agl subissent alors une expansion clonale et une
différenciation en plasmocytes sécréteurs d'anticorps.
Mise en présence d'Ag2 ou d'Ag3, ces lymphocytes spécifiques des Agi ne les reconnaissent pas
et, en l'absence de premier signal, malgré le présence d'interleukines, ils ne sont pas activés
(culture 2 et 3).
b- c'est une RIMH qui fait intervenir comme effecteurs les anticorps.
2-a-

b- Le document nous permet de distinguer des anticorps fixés sur les molécules d'antigènes : il
s'agit d'un complexe antigène-anticorps (complexe immun).
Le filtrat (privé de cellule) contenait donc des anticorps circulant sécrétés par les plasmocytes nés
de l'activation des LB spécifiques de l'Agl. Ces anticorps, semblables aux anticorps membranaires
Corrigés 225

des lymphocytes d'origine, sont capable de reconnaître spécifiquement les Agi, de se lier à eux et
ainsi, de les neutraliser.
A- 1- L'apparition des anticorps anti-GRM et anti-GRP traduit le déroulement d'une réaction à
médiation humorale chez les souris traitées.
2- * Première étape : un certain nombre de lymphocytes de souris normale (Sn) s'associe aux GRM
ou aux GRP.
* Deuxième étape : les lymphocytes non liés aux globules rouges sont sélectionnés.
* Troisième étape :
- les souris Sil privées de défenses immunitaires par le traitement immunodépresseur, reçoivent
tous les lymphocytes de souris Sn : il en résulte une production d'anticorps anti-GRM et anti-GRP.
- Les souris Si2 ne réagissent pas à la présence de GRM, elles n'ont donc par reçu des lymphocytes
spécifiques des antigènes GRM. Ces derniers avaient donc été fixés lors de la première étape et
éliminés avec les corps en rosette.
Conclusion : nous savons que, lors d'une réaction immunitaire à médiation humorale, les
lymphocytes B spécifiques de l'antigène considérés sont mobilisés par un premier signal : la
reconnaissance de l'antigène (ici les GRM ou les GRP) auxquels ils se lient par l'intermédiaire de
leurs anticorps membranaire (corps en rosette). Complété par un deuxième signal (sécrétion
d'interleukines par les LT4 fournis qui reconnaissent l'antigène présenté par les molécules HLA de
macrophage toujours présent chez les souris Si ou apportés avec les lymphocytes), ces LB subissent
une expansion clonale et une différenciation en plasmocytes sécréteurs d'anticorps spécifique anti-
GRM ou/est anti-GRP.
Les souris SI2, privées de lymphocytes anti-GRM fixés dans les corps en rosette, ne peuvent
fabriquer que de l'anti-GRM grâce LB et T4 reçus et, pour des raisons comparables, les souris Si3
ne peuvent pas fabriquer que des anti-GRM.
3- Les lymphocytes prélevés chez les souris H2-k infectées par le virus A, sont :
- capables de détruire des cellules H2-K infectées par ce même virus A (culture 1) ; s'il s'agit donc
de LT cytotoxique effecteurs d'une réaction immunitaire à médiation humorale ;
- incapables de détruire les cellules de types H2-k (culture 2) infectées par le virus B, ces LTc sont
spécifiques des déterminants antigéniques du virus A et non du ceux du virus B ;
- incapables de détruire les cellules H2-d pourtant infectées par le virus A (culture 3).
Conclusion :
Les LTc fabriqués par les souris possédant une protéine HLA de types H2-k et infectées par le
virus A sont spécifiques des déterminants antigéniques.
226 Coccinelle 4 :

Exercice 12
1- Le phénomène décrit en A se rapporte à une réaction allergique, car il se produit suite à un
deuxième contact avec le même allergène, se manifeste par des réactions désagréables et
peut être traité par injection de produits antihistamiques.
L'ovalbumine joue ici le rôle de l'allergène.
Les mécanismes qui ont conduits aux symptômes indiqués :
• Lors du premier contact avec l'ovalbumine, certains LB reconnaissent cet allergène et
seront activés ; ces LB se différencient en plasmocytes qui vont sécréter des IgE . Ces IgE
vont se fixer sur des mastocytes (globules blancs de la peau et des muqueuses) qui seront
alors sensibilisés.
• Lors du deuxième contact avec le même allergène, ce dernier sera fixé par deux IgE
voisines portées par les mastocytes ; il se produit alors une activation des mastocytes qui se
manifeste par une libération des histamines qui sont responsables des symptômes décrits.

2- Pour en savoir davantage : Le dysfonctionnement présenté en B se rapporte au cas de


maladie auto-immune : Dans certains cas, le système immunitaire fabrique des anticorps
(ici des anti-thyroïdiens ) dirigés contre son propre organisme. Ces anticorps sont fabriqués
par des plasmocytes issus de la différenciation des LB
Chez les oiseaux, les LB naissent et mûrissent dans la bourse de Fabricius ; c'est pourquoi
lorsqu'on fait l'ablation de cet organe, les troubles observés (obésité) seront réduits.
Exercice 13 :
1- Le taux des IgE totales est très supérieur à la valeur normale.
De plus le taux des IgE spécifiques est plus élevé pour le pollen que pour les acariens et les
poils de Hamster.
Déduction : Le taux élevé d'IgE montre que la rhinite est une forme d'allergie et que c'est
essentiellement le pollen des graminées qui joue, ici, le rôle d'allergène
2- La rhinite est une réaction allergique qui se manifeste suite à une libération d'histamine
par les mastocytes déjà sensibilisés ; le médicament à base d'anti-histamique va donc
neutraliser immédiatement l'effet de l'histamine en se liant à elle (complexe immun)
3- Le traitement peut être efficace car les IgG fabriquées vont fixer l'allergène (le pollen) et le
neutraliser permettant ainsi d'éviter sa fixation sur les LB et par suite éviter la
sensibilisation des mastocytes.
Exercice 14 :
1- Les particularités structurales du VIH :
- virus dont le matériel génétique est l'ARN et non l'ADN
- présence de deux molécules de transcriptase reverse
- des protéines virales à sa surface.
2- Un individu séropositif est un individu qui possède dans son sérum des anticorps anti-VIH.
3- Ce rapport diminue vu que seules les LT4 sont des cellules cibles du VIH qu'il finit par infecter
et détruire.
Corrigés 227

4- schéma :

5- Le VIH détruit les LT4. Les réactions immunitaires à médiation humorale et cellulaire ne seront
plus alors stimulées, ce qui favorise le développement des maladies opportunistes chez les sidéens.
6- Le VIH se transmet par :
- les rapports sexuels avec un porteur
- le sang
- de la mère porteuse à son fœtus
Les moyens de prévention :
- Utiliser des préservatifs pour les gens à partenaire sexuel multiple
Contrôler le sang à transfuser et éviter l'échange de seringues entre toxicomanes
Eviter les grossesses pour les femmes séropositives.
Exercice 15 :
1- On cherche dans le sérum la présence d'anticorps anti-VIH qui sont spécifiques des protéines
virales déposées sur la bandelette. Cette spécificité se produit par une fixation de l'anticorps sur la
protéine virale, grâce aux sites de fixation spécifiques de l'anticorps.
2- Seul l'individu A présente la bande de gauche traduisant la fixation d'anticorps anti-VIH sur la
bandelette (individu séropositif). La présence de ces anticorps dans le sérum indique que
l'individu A a été contaminé par le virus VIH qui a donné naissance à ces anticorps. L'individu B
ne possède pas les anticorps, soit il n'est pas contaminé, soit il est contaminé depuis peu de temps
puisque les anticorps anti-VIH n'apparaissent que plusieurs mois après la contamination.
3- Les tests les plus précoces doivent être effectués dès l'apparition des anticorps : environ 3 à 4
mois après la contamination éventuelle.
SOMMAIRE

Fages
Thèmes Chapitres L'essentiel des Exercices Corrigés
connaissances
1- La fonction reproductrice 5 10 154
1 chez l'homme
Reproduction 2- La fonction reproductrice 14 20 157
humaine et santé chez la femme
3- La procréation 25 30 160
1- A- Le brassage génétique 39 41 166
2 au cours de la méiose
Génétique 1- B- La génétique des 45 46 169
diploïdes
2- La génétique humaine 54 57 182

3 Evolution biologique 68 70 188


Evolution
biologique
1- Le tissu nerveux 75 76 193

2- Le réflexe myotatique 77 82 195


4 3- Le fonctionnement du 102 105 204
Neurophysiologie muscle squelettique
4- La régulation de la 111 115 208
pression artérielle
5- L'hygiène du système 123 126 216
nerveux
129
1- Le soi et le non soi
5 2- L'immunité humorale et 131
L'immunité de l'immunité cellulaire
l'organisme 3- Les étapes de la réponse 133 138 217
immunitaire spécifique
4- Le dysfonctionnement du 136
système immunitaire

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