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I. Introduction.......................................................................................................................2
III. L’endométriose................................................................................................................13
III.1. Définition......................................................................................................................13
III.2. Épidémiologie...............................................................................................................14
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III.4.2. Mécanismes physiopathologiques...........................................................................................19
III.4.2.a. Facteurs génétiques............................................................................................................20
III.4.2.b. Facteurs hormonaux...........................................................................................................20
III.4.2.c. Facteurs inflammatoires......................................................................................................20
III.4.2.d. Facteurs immunitaires.........................................................................................................20
III.4.2.e. Facteurs oxydatifs...............................................................................................................20
III.4.2.f. Facteurs pro-angiogéniques................................................................................................20
III.4.2.g. Facteurs environnementaux................................................................................................20
I. Introduction
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L’appareil génital féminin comprends des organes génitaux internes (deux ovaires, deux
trompes utérines, l’utérus et le vagin) et externes (les grandes lèvres, les petites lèvres et le
clitoris, l’ensemble correspondant à la vulve).
II.1.1. L’utérus
L’utérus est l’organe destiné à contenir l’œuf fécondé pendant son développement et à
l’expulser à terme.
Pendant le cycle menstruel, l’endomètre s’épaissit et subit des modifications cycliques sous
l’influence des hormones. La desquamation périodique de l’endomètre constitue les
menstruations (ou règles). Lorsqu’il y a une fécondation, l’œuf fécondé s’implante dans
l’endomètre et il n’y a pas de desquamation de l’endomètre.
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L’endomètre :
L’endomètre est constitué d’une partie basale (tiers inférieur) qui est la partie qui subsiste en
permanence et qui est responsable de la régénération de la muqueuse et d’une partie
fonctionnelle (deux tiers supérieurs), qui se développe tous les mois et qui est éliminée lors
des règles.
Ces modifications cycliques ont pour but de créer un environnement adapté pour la nidation.
Au moment de la ménopause, l’absence d’estrogènes conduit à une involution progressive de
l’endomètre pour aboutir à un endomètre atrophique.
L’endomètre est constitué de plusieurs éléments : le stroma (ou chorion) qui est un tissu
conjonctif à nombreuses cellules, un épithélium cylindrique avec une assise de cellules
sécrétrices (qui forment également des glandes) et ciliées et des artérioles spiralées.
Les ovaires, au nombre de deux, sont les glandes sexuelles de la femme. Ils sont situés de
chaque côté de l’utérus, aux extrémités des trompes de Fallope et sont reliés à l’utérus par des
ligaments. Ils sont de forme ovoïde et mesurent environ chez l’adulte 4 cm de longueur, 2 cm
de largeur et 1 cm d’épaisseur.
Leur forme et leur taille varient au cours de la vie d’une femme. Lisses avant la puberté, ils
deviennent légèrement bosselés lors de la période d’activité génitale du fait des nombreuses
cicatrices consécutives aux ruptures de follicules ovariens. Après la ménopause, ils
redeviennent lisses et s’atrophient.
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L’ovaire est divisé en deux zones, l’une centrale, la médulla et l’autre périphérique, le cortex.
La zone médullaire livre passage aux vaisseaux sanguins, lymphatiques et aux nerfs. La zone
corticale contient les follicules ovariens à différents stades de leur développement.
Les trompes utérines ou trompes de Fallope sont des conduits musculo-membraneux, pairs et
symétriques, qui relient les ovaires à l’utérus. La trompe utérine mesure en moyenne 10 à 12
cm et présente 4 parties :
- La partie utérine, située dans le myomètre, qui s’abouche dans la cavité utérine par
l’ostium utérin
- L’isthme tubaire
- L’ampoule tubaire : lieu de la fécondation
- L’infundibulum aussi appelé pavillon. Il s’agit d’une structure ouverte en forme
d’entonnoir comportant des franges tubaires dont la plus longue, appelée frange
ovarique, atteint l’extrémité de l’ovaire.
La trompe présente une double fonction : la captation de l’ovocyte et le transit des gamètes et
de l’ovocyte fécondé. Au moment de l’ovulation, l’ovule expulsé par l’ovaire est capturé par
le pavillon de la trompe par les franges tubaires. La fécondation de l’ovule par le
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spermatozoïde se fait dans le tiers distal de la trompe puis l’œuf fécondé est transporté vers la
cavité utérine grâce aux cils qui constituent la muqueuse tubaire.
II.1.4. Le vagin
II.2.1. Généralités
Par définition, le premier jour du cycle menstruel correspond au premier jour des règles
(desquamation de l’endomètre). La croissance de l'endomètre recommence ensuite après les
règles et se poursuit pendant tout le cycle jusqu’aux prochaines règles. L’ovulation permet de
définir les phases folliculaire et lutéale.
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La connaissance du cycle menstruel est importante pour aborder l'étude des troubles de la
menstruation.
II.2.2.a. Généralités
Le cycle ovarien peut être divisé en deux phases, séparées par l’ovulation, la phase folliculaire
et la phase lutéale. Il dure en moyenne 28 jours.
La phase folliculaire s’étend du premier jour des règles (J1) jusqu’à l’ovulation (J14). Elle
correspond à la croissance et à la maturation des follicules ovariens et dont un seul d’entre
eux sera sélectionné et arrivera à maturité pour former le follicule de Graaf. Elle conduit à
l’ovulation.
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II.2.2.c. Ovulation
L’ovulation a lieu le 14ème jour. Elle fait suite au pic de LH et ne concerne que le follicule de
Graaf. Ce changement hormonal rapide provoque une tension sur le follicule ovarien. Cette
tension finit par causer la rupture du follicule ovarien et la libération de l’ovocyte vers
la trompe de Fallope.
La phase lutéale s’étend de l’ovulation (J14) jusqu’à la veille des menstruations (J28). La
durée de la phase lutéale est fixe (14 jours) mais certaines femmes peuvent avoir une phase
lutéale courte. Au cours de cette phase, le follicule se transforme en corps jaune. Celui-ci joue
un rôle très important pour l’implantation de l’embryon dans l’endomètre et le maintien de la
grossesse. Il sécrète de la progestérone et un peu d’estrogènes. En l’absence d’embryon, le
corps jaune dégénère au bout de 11 jours ce qui initiera un nouveau cycle menstruel. En
revanche, si l’ovocyte a été fécondé, le corps jaune reste actif les premières semaines de
grossesse.
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Le cycle menstruel est sous le contrôle de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Les
concentrations plasmatiques des hormones hypophysaires et ovariennes évoluent de façon
cyclique au cours du cycle menstruel.
L’hypothalamus sécrète de façon pulsatile une neurohormone, la GnRH, qui va agir au niveau
de l’hypophyse entrainant la sécrétion de LH et FSH. La LH et FSH vont agir au niveau de
l’ovaire et contrôler la libération des hormones sexuelles (oestrogènes et progestérone).
Au cours d’un cycle grâce à l’action de la FSH et de la LH, plusieurs follicules contenus dans
les ovaires vont croitre et sécréter des oestrogènes et de la progestérone. Ces hormones, en
fonction de leur concentration, vont exercer un rétrocontrôle positif ou négatif sur l’axe
hypothalamo-hypophysaire.
Pendant la phase lutéale, la progestérone augmente la température centrale en agissant sur les
centres thermorégulateurs de l’hypothalamus. Elle augmente la température du corps
d’environ 0,5°C.
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- L’hormone folliculostimulante (FSH) permet la croissance du follicule ovarien.
- L’hormone lutéinisante (LH) permet la croissance du follicule ovarien, l’ovulation et
la formation du corps jaune.
- Les estrogènes permettent la régulation de la FSH et de la LH.
- Les estrogènes et la progestérone permettent l’épaississement et le maintien de
l’endomètre.
II.2.3.a. Généralités
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Figure 6 : Cycle utérin – variation de l’endomètre
Au cours du cycle menstruel, sous l’influence des hormones sexuelles, l’endomètre subit
d’importantes modifications pour le préparer à une éventuelle implantation. Trois phases
peuvent être distinguées. Premièrement, les menstruations (règles) de J1 à J5, puis la phase
de prolifération qui s’étend de la fin des menstruations à l’ovulation (J14) et enfin la phase
sécrétrice qui s’étend de l’ovulation au début des menstruations suivantes.
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Figure 7 : Modifications cycliques de l’endomètre
Figure 8 : Endomètre durant la phase folliculaire (proliférative) et lutéale (sécrétoire) (clichés du professeur Henri Sevestre,
Service d’anatomie pathologique du Centre hospitalier universitaire d’Amiens).
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II.2.3.a. La phase menstruelle
La phase proliférative survient après les menstruations. Elle est caractérisée par un
épaississement de l’endomètre sous l’effet des oestrogènes (synthétisées par les follicules
ovariens en croissance). Après la phase menstruelle, l'endomètre se reconstitue à partir de sa
couche basale en réponse aux estrogènes. Les cellules de l'épithélium et du chorion
prolifèrent. À ce stade, les glandes sont encore rectilignes, avec une lumière étroite, et les
artères spiralées sont peu contournées. À la fin de cette phase, du glycogène apparaît dans les
cellules glandulaires.
III. L’endométriose
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III.1. Définition
L’endométriose, pathologie gynécologique complexe, est connue sur le plan clinique depuis
des millénaires mais n’est découverte histologiquement qu’en 1860 par un médecin
autrichien, Karel Rokitansky. Le terme d’endométriose apparaît en 1927 à la suite des travaux
de J.A. Sampson qui développe la première théorie explicative de la maladie (théorie du
reflux menstruel).
III.2. Épidémiologie
Chez les femmes subissant une ligature des trompes (patientes asymptomatiques chez qui
l’endométriose est découverte de façon fortuite), la prévalence est de 2 à 18% ; chez les
femmes hospitalisées pour douleurs pelviennes, elle est de 5 à 21% ; chez les femmes
infertiles, elle est de 5 à 50% ; chez les adolescentes souffrant de douleurs pelviennes
chroniques elle est de 49% et de 75% chez celles ne répondant pas aux traitements
médicamenteux.
Le délai moyen de diagnostic de l’endométriose est estimé à 7 à 10 ans après l’apparition des
premiers symptômes. Ce délai s’explique essentiellement par deux facteurs : d’une part, la
diversité des symptômes et de la banalisation de la douleur et d’autre part, la difficulté du
diagnostic, notamment la difficulté de la reconnaissance des lésions en imagerie.
Pour lutter contre l’errance diagnostique et améliorer la prise en charge des femmes
concernées, une mission a été lancée en mars 2021 et a permis de doter la France d’une
stratégie nationale de lutte contre l’endométriose.
L’endométriose est à l’origine d’une importante altération de la qualité de vie et d’un coût
majeur pour le système de santé.
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Figure 9 : Affiche de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés mais de nombreuses controverses persistent par
manque d’études et de niveaux de preuves.
- Facteurs reproductifs : le risque serait augmenté chez les nullipares. Des études
suggèrent que le risque d’endométriose diminuerait avec le nombre de grossesse mais
aucune association n’a été retrouvée avec l’âge de la première grossesse. L’allaitement
serait un facteur de protection.
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- Facteur familial : le risque de développer une endométriose pour les apparentées au
premier degré est cinq fois plus élevé que dans la population générale. Selon des
études réalisées par Simpson et Moen, il serait 8 fois plus important lorsque la mère
est atteinte d’endométriose et 6 fois plus important lorsque la sœur en est atteinte. A
considérer avec précaution étant donné que les femmes issues d’une famille où le
diagnostic d’endométriose a été posé sont plus susceptibles de reconnaitre les
symptômes et de consulter leur médecin.
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- Poids : plusieurs études ont décrit que le surpoids pourrait diminuer l’incidence de
l’endométriose. Cependant un biais ne peut être exclu étant donné que les femmes en
surpoids sont plus susceptibles de présenter une oligo-anovulation voire des
aménorrhées. De plus, un IMC faible durant l’enfance (femmes minces et grandes)
serait un facteur de risque de développement de l’endométriose.
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III.4.1. Les différentes théories sur l’étiologie de l’endométriose
La physiopathologie de l’endométriose reste mal connue. Plusieurs théories ont été proposées
pour expliquer la formation et le développement des lésions d’endométriose. Malgré les
avancées dans la connaissance de cette maladie, aucune des théories n’explique à elle seule
toutes les présentations cliniques de l’endométriose. Il n’y a pas une endométriose mais des
endométrioses.
Cette théorie, proposée par Sampson en 1927, est la plus reconnue et validée
aujourd’hui. Cette théorie est basée sur le reflux de cellules endométriales viables à travers les
trompes pendant les menstruations et s’implantant à la surface du péritoine et/ou des organes
pelviens. Ces cellules endométriales prolifèreraient pour former des masses ectopiques
d’endomètre, qui formeraient alors autant de nouveaux endomètres qu’il y aurait de foyers
disséminés dans le territoire pelvien.
Cette théorie permet donc d’expliquer les localisations dans la cavité pelvienne.
L’implantation de ces cellules endométriales prédomine dans les régions déclives,
postérieures et gauches du pelvis, rendant compte de l’importance de l’atteinte ovarienne et
du ligament utéro-sacré à gauche. Cependant, cette théorie ne permet pas d’expliquer les
localisations extra-pelviennes éloignées.
Ce reflux tubaire est physiologique chez 90 % des femmes mais seulement 10%
développent une endométriose. Normalement, les cellules endométriales sont détruites par le
système de défense immunitaire. Ceci impliquerait donc d’autres facteurs dans le
développement de ces lésions tels qu’une altération du système immunitaire, des facteurs
génétiques et/ou exogènes de type toxiques environnementaux (perturbateurs endocriniens).
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III.4.1.b. Théorie de la métaplasie coelomique
Cette théorie, décrite par Meyer en 1919, s’appuie sur le fait que l’épithélium de la
cavité péritonéale serait capable de se transformer en tissu endométrial sous l’influence de
stimuli inflammatoires et hormonaux. Cette hypothèse est basée sur l’observation que les
canaux mullériens (à l’origine de l’appareil génital de la femme), le péritoine pelvien et
l’épithélium germinal ovarien dérivent tous du même épithélium indifférencié (paroi des
cœlomes embryonnaires). Le péritoine pourrait donc contenir des cellules indifférenciées (ou
des cellules différenciées mais ayant conservé une capacité de dédifférenciation) capables de
se différencier en cellules endométriales. Cette métaplasie serait responsable de la présence de
foyers d’endométriose rétropéritonéaux.
Cette théorie permettrait d’expliquer les rares cas d’endométriose masculine, ainsi que
les cas d’endométriose chez les femmes non réglées (prépubères ou en aménorrhée) et les cas
d’endométriose extrapéritonéale.
La théorie de l’induction :
Cette théorie est une extension de la théorie de la métaplasie cœlomique. Elle est basée
sur le fait que des facteurs biochimiques et immunologiques, provenant de l’endomètre
eutopique, pourraient être impliqués dans l'initiation de cette métaplasie (différenciation
endométriale de cellules indifférenciées). Cette théorie élaborée à partir d’un modèle animal,
chez la lapine, n’a cependant jamais été confirmé chez la femme.
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Cependant, ces théories n'expliquent pas les localisations extra-pelviennes
(pleuropulmonaires, cutanées, ganglionnaires, rénale, oculaires) imposant d'évoquer la
possibilité d'une dissémination par voie hématogène et lymphatique.
Cette théorie suggère que les cellules de l’endomètre soient capables de migrer à
travers les vaisseaux. Des fragments de tissu endométrial ont été mis en évidence dans les
ganglions lymphatiques et dans les veines utérines. Les vaisseaux lymphatiques pelviens se
drainent dans le canal thoracique qui lui-même se jette dans la veine sous-clavière gauche ; la
lymphe et son contenu rejoignent alors la circulation sanguine.
Cette théorie pourrait expliquer les localisations lointaines extra-pelviennes
d’endométriose (poumon, os, cerveau...) mais également les atteintes de l’ombilic, du col
utérin, du vagin.
Des analyses génétiques chez des patientes endométriosiques ont permis de mettre en
évidence une fréquence anormalement élevée de microremaniements chez un certain nombre
de chromosomes. Ces résultats suggèrent l’existence de loci de susceptibilité et de « gènes
candidats » dans le développement de l’endométriose. De plus, une étude a montré que tous
les loci hébergent des gènes qui fonctionnent dans les voies des hormones stéroïdes sexuelles
(FN1, CCDC170, ESR1, SYNE1 et FSHB), soulignant le rôle de ces voies dans le
développement de l'endométriose.
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Chez les patientes endométriosiques, il existerait également des anomalies
épigénétiques qui induiraient des anomalies au niveau de certains gènes non mutés,
notamment au niveau du tissu endométrial.
Figure 11 : Gènes dont les produits sont exprimés de manière aberrante dans l’endomètre des femmes endométriosiques
De plus, par rapport aux cellules endométriales eutopiques, les lésions d’endométriose
présentent une perturbation du ratio entre les récepteurs aux oestrogènes α (ERα ) et β (ER β ).
L'activité principale de l'ERα est de favoriser la prolifération cellulaire, c'est le médiateur le
plus important de l'activité oestrogénique dans l'endomètre. ER-β joue un rôle antiprolifératif
en inhibant ERα. Les cellules endométriosiques contiennent des niveaux d'ERβ beaucoup plus
élevés et des niveaux d'ERα inférieurs à ceux des cellules de l'endomètre normal. Le déficit en
ERα dans l'endométriose peut être responsable de l'incapacité de E2 à induire l'expression de
la PR, contribuant ainsi au déficit secondaire en PR et à la résistance à la progestérone chez
les femmes atteintes de cette maladie.
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Figure 12 : Variation des taux d’ERα et ERβ au sein de l’endomètre et des cellules endométriosiques
Figure 13: Hypométhylation du promoteur du gène Erβ, responsable de niveaux élevés d’Erβ dans l’endométriose
Résistance à la progestérone
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Une dysrégulation génique de l’expression des deux isoformes du récepteur à la
progestérone a été observée : disparition de l’expression de PR-B et l’expression de PR-A est
nettement inférieure à celle de l’endomètre normal. Cette dysrégulation entraine une perte de
signalisation afin d’induire l’expression de la 17beta-HSD de type 2 et serait responsable
d’une transition incomplète de l’endomètre prolifératif en endomètre sécrétoire lors de la
phase lutéale et expliquerait ainsi le phénomène de résistance à la progestérone.
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