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N°d’ordre :
Série :
Devant le jury:
Année universitaire
2012/2013
1
Remerciements :
Professeur DAOUD Mohamed qui m’a orienté, aussi, pour ses conseils, ses idées
et son soutien durant l’élaboration de ce travail ainsi que pour le temps qu’il
m’a consacré.
Un grand merci aux membres de jury qui ont accepté d’évaluer mon
modeste travail.
vivement les trois enfants malentendants qui sans eux rien de tout cela n’aurait
2
Dédicace
A Houssna
3
Résumé :
En se basant sur une approche descriptive, nous avons effectué une analyse
progressive de l’articulation des sons du système phonétique français, commençant par
des phonèmes arrivant jusqu’à une phrase.
Pour arriver à des résultats positifs, des efforts doivent être fournis par les
enseignants, orthophonistes ainsi que l’implication des parents et la bonne volonté de
l’élève malentendant à vouloir améliorer et développer ses capacités langagières de
langue française.
Mots clés :
Surdité, enfants malentendants, apprentissage, langage oral, phonèmes français.
4
Summary:
The present work is a study of learning and the acquisition of spoken language of
deaf children.
Based on a descriptive approach, we conducted an analysis of the progressive
articulation of sounds of French phonetic system, beginning with phonemes
coming to a sentence.
We retained that the deformation of the hearing ear organ and the degree of
hearing loss are the main problems that can interfere with the learning of oral
language, and also the socio-economic and cultural level of the parents.
To achieve positive results, efforts must be provided by teachers, speech and
parental involvement and goodwill of the deaf student who want to improve and
develop language.
Keywords:
Hearing-impaired children, learning, oral language. French phonemes
5
:
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6
TABLE DES MATIERES
I- Remerciement
II- Résumé
III- Table des matières
Introduction générale……………………………………………....11
Conclusion….……………………………………………………..20
2-1 Historique………………………………………………………..22
2-2-Définition de la surdité………………………………………….23
Conclusion………………………………………………….……26
7
Troisièmes chapitre : le langage oral chez les enfants malentendants
Conclusion…………………………………………………………..30
3-1-1-bilan…..………………………………………………….….45
3-1-2-analyse……………..………………………………………..46
3-1-3-synthèse……………………………………………………..55
3-2-1-bilan...……………………………………………………..56
3-2-2-analyse...………………………………………………….. 56
3-2-3-synthèse………………...………………………………….64
3-3-1-bilan.………………………………………………….......65
8
3-3-2 -analyse……...………………………………………………66
3-3-3-synthèse……………………………………………………...70
Conclusion générale…………………………………………………72
-Bibliographie………………………………………………………75
- Annexes
9
« Qu'importe la surdité de l'oreille
Victor Hugo
10
Nous présentons dans ce présent mémoire une réflexion sur la surdité pour
déceler ses apports sur l’acte d’apprentissage du langage oral chez les personnes
atteintes de ce handicap.
La surdité n’est pas une maladie passagère, mais un handicap chronique, elle
consiste en une diminution de la capacité de percevoir les sons.
L’activité langagière se réalise en deux étapes, la perception des sons qui se fait
par l’oreille et l’interprétation des sons qui se réalise au niveau du cerveau, l’altération
de l’un de ces organismes entraine une mauvaise perception des sons et cela se
répercute sur l’apprentissage du langage oral.
Tous ces éléments vont influencer sur l’aptitude de l’enfant à acquérir le langage oral.
11
Les questions secondaires qui s’ajoutent à notre problématique sont les suivantes :
- Est-ce que la réalisation des phonèmes se fait seulement chez certains enfants
malentendants ?
- Est-ce que les méthodes psychologiques utilisées par les éducateurs et les
orthophonistes sont à la porté de tous les enfants malentendants ?
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Ce mémoire de recherche sera divisé en deux parties :
13
14
15
Par le biais de la voix se fait l’émission sonore et par celui de l’audition se
réalise l’interprétation des sons, c’est pourquoi une communication ne peut être rendue
possible en l’absence de l’un de ces deux composantes essentielles pour s’exprimer.
Une personne qui souffre d’une surdité aura du mal à décoder le langage et donc à
produire les sons de laa parole.
16
2- L’audition et la perception de la parole.
Toutes les deux, voix et parole émises sont présentes puisqu’elles sont perçues
par les interlocuteurs au sein d’un échange. Idem, quand une personne parle avec elle-
même, parce qu’elle peut entendre ce qu’elle dit. Cette aptitude de percevoir des sons
semble s'accomplir grâce à l'action du mécanisme auditif. La perception auditive pour
l’être humain est l’une des facultés indispensables qui lui permet l’accès au monde et
d’en avoir ainsi une vision consciente.
2-1-L’audition :
C’est l’action d’entendre, c’est l’écoute permanente qui permet de capter les
sons produit dans les alentours, elle a pour fonction la vigilance et l’alerte à l’aide
des sons perçus par l’oreille cet organe sensoriel particulièrement sensible (Parret,
2002) souligne qu’ « Il n’y aurait pas de voix sans qu’il y ait oreille. La voix, en toute
sonorité, n’est que dans la saisie par l’oreille. ».
Les cellules de l’audition sont peu nombreuses et leur nombre ne s’accroît pas en plus
de cela, elles ne se renouvellent pas.
La fonction d’une oreille saine, c’est recueillir les sons puis les transmettre
de l’oreille externe à l’oreille moyenne ensuite à l’oreille interne par un processus plus
ou moins compliqué, ces sons perçus vont stimuler les cellules de l’audition ces
dernières vont envoyer un signal électrique au cerveau qui interprète le son.
Selon Larousse l’articulation « c’est l’action d’articuler les sons d’une langue,
liaison entre les phonèmes ».
17
3-1-Le système phonétique français :
3-1-1-Les phonèmes :
Le phonème est la plus petite unité distinctive qui a un son et qui n’a pas de
sens. La permutation qui consiste a remplacé un phonème par un autre dans un terme,
nous permet d’obtenir un terme différent qui appartient ou non au lexique.
Chaque langue créé ses mots à partir d’un nombre limité de phonèmes. La langue
française renferme 36 phonèmes : seize voyelles, dix-sept consonnes et trois semi-
voyelles.
Voyelle ou vocoïde est «l’émission d’un son périodique produit par les
vibrations des cordes vocales et modulé par les résonateurs de l’appareil phonatoire
(pharynx, cavité buccale, et parfois cavité nasale) » (Peissak, Voisin, 1993).
18
Système vocalique du français (Virole, 1999)
Une voyelle dispose d’un spectre plus ou prou fixe,, une grande amplitude et une durée
moyenne environ 120 millisecondes.
3-1-1-2-Les consonnes :
Consonne
onsonne ou contoïde est «l’émission
l’émission d’un son apériodique accompagné ou
non d’un son périodique (voisement) avec une fermeture totale (occlusive, plosive) ou
partielle (constrictive, fricative) du conduit vocal » (Peissak, Voisin, 1993).
La distinction entre les consonnes se fait selon deux critères à savoir le mode
d’articulation (occlusives
occlusives ou constrictives), et lieu d’articulation (labiales, dentales-
dentales
alvéolaires, palatales-vélaires),
vélaires), la nasalisation (orales
ales ou nasales) et la sonorisation
(sonores ou non sonores), les spectres
spect et la durée des consonnes sont très variables.
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Le tableau suivant résume les différentes consonnes selon le lieu et le mode
d’articulation :
Conclusion :
La voix est le support acoustique indispensable à la transmission des messages
oraux porteurs de sens, elle est l’incarnation de la pensée de l’être humain, une
altération ou une atteinte de l’appareil phonatoire peut priver une personne de sa voix
et entrainer la mutité.
20
21
Depuis longtemps on parle de « sourd-muet » pour désigner les personnes
sourdes parce-que sans l’audition ces dernières ne peuvent arriver à parler. Ensuite,
pour être plus juste, on a nommé « malentendant » toute personne dont la capacité
auditive s'est détériorée, mais cela n’a fait que générer une grande confusion
dans la pensée des gens.
1-Historique :
Avant d’aborder la surdité il faut situer cette dernière dans l’histoire pendant
ces derniers siècles, Aristote était le premier penseur qui à abordé la question de la
formation du langage à saisir, et le lien qui existe entre la surdité et le mutisme.
À partir de 1760 il a inventé les premières classes collectives bénévoles pour les
sourds-muets.
À l’institut saint jacques à Paris le docteur Itard (1775-1830) a créé une classe
spéciale pour les enfants malentendants.
Suite aux méthodes développées à nos jours par les théoriciens sur les traces de
leurs antécédents tel Charles Michel l’Epée, cela nous a inspiré a approfondir notre
22
recherche et faire une approche descriptive afin d’analyser notre corpus et de maintenir
nos recherches dans le même sillage.
2-Définition de la surdité :
Le terme « Sourd », pour toute personne née sourde, c'est à dire qui n'a
jamais rien entendu (surdité congénitale), ou qui a perdu l'audition pendant son
enfance avant d'apprendre la langue orale.
« Devenu sourd » ce terme nous l’utilisons pour les personnes qui sont
devenues sourdes après avoir appris la langue orale.
.même les personnes atteintes d’une surdité sévère (perte auditive de 70 à 90 dB) qui
bénéficient de façon évidente de la technologie numérique par rapport à la
technique analogique1. Les personnes atteintes d’une surdité sévère sont aussi
considérées comme des malentendants.
1
http://www.audition-infos.org/. Consulté le 1/09/2005
23
3-Les causes de la surdité :
La surdité peut être due à deux facteurs principaux ; elle peut être congénitale ou
acquise :
En effet l’organisation mondiale la santé définit les différents types de surdité selon le
positionnement de l’atteinte :
24
Il existe différents types de surdité se manifestant en fonction de la
partie du mécanisme auditif atteint : surdité de transmission, de perception ou mixte.
Elle est due à une atteinte au niveau de l’oreille externe et moyenne avec une
cochlée normale. Cette surdité ne se manifeste pas de manière totale et l’audition peut
être rattrapée.
Dans la majorité des cas, la perception des fréquences aigues est altérées. Le
sujet ne s’entend pas parler, et donc cela aura un répercussion dans sa production
de la voix et de la parole. Ici, à l’aide d’une rééducation orthophonique et
prothétique la surdité sera traitée.
Alors que pour le type de surdité mixte qui est la coexistence de deux types
précités.
Conclusion :
La perte auditive éloigne le malentendant et le sourd de la société, elle lui donne une
attitude
titude d’isolement et se retire de toute participation et d’adhésion à la vie sociale.
1
http://www.cis-basse-normandie.fr/photos/niveaux_surdite.gif
normandie.fr/photos/niveaux_surdite.gif
26
27
Le langage est un système très compliqué, composé d’un ensemble de
signes verbaux, vocaux, gestuels, graphiques, tactiles, olfactifs, etc. il est pourvu,
généralement, d’un vocabulaire et d’une syntaxe. De plus, il se construit sur un
amalgame d’interactions et de capacités tacites auquel l’humain est prédisposé.
1
Lalevée, C. Vilain, A. travaux sont encore en cours sur les productions des jeunes enfants .p64 (2006).
28
l'apprentissage et la prononciation, il reste un obstacle parce que le sourd n’arrive pas
souvent à comprendre son interlocuteur surtout si ce dernier parle vite.
Certaines méthodes sont adaptées par les éducateurs pour transmettre les
messages aux enfants sourds, parmi ces dernières la méthode verbo-tonale qui est la
plus utilisée pendant l’apprentissage du langage oral :
Elle s’inscrit dans une approche pluridisciplinaire, qui s’appuie sur le rythme
corporel et musical, et qui utilise, également, des supports audiovisuels pour faire
apprendre l’oral.
C’est une méthode qui s’inspire des études en phonétique et en phonologie, et qui a
eu un écho considérable dans un grand nombre d’établissements qui prennent en
charge l’enfant malentendant. Elle à pour objectifs l’oralisassions des enfants
malentendants.
L'apprentissage c’est dire, lire et écrire, et qui est une exigence pour la
réussite scolaire.
29
La scolarisation dans ces établissements semble la plus efficace pour l’enfant
malentendant parce qu’elle met en place des programmes pédagogiques adaptées à cet
handicap, convenable à la construction du langage des enfants atteint cas par cas.
Cela n’empêche qu’il existe d’autres facteurs qui influent l’apprentissage du langage
oral de la langue française.
Conclusion :
30
31
32
Avant d’aborder nos analyses il est primordial de préciser que ce mémoire
s’inscrit dans une étude portant sur l’apprentissage du langage oral de la langue
française chez les enfants sourds ou malentendants.
Pour ce qui est de l’analyse du corpus nous adoptons une approche descriptive
pour analyser notre corpus, composé de plusieurs enregistrements audio de trois
enfants malentendants différents l’un par rapport à l’autre au niveau de degré de la
surdité (légère, moyenne et sévère).
1-1-Le corpus :
Nous avons pris quelques procédures administratives pour pouvoir effectuer notre
recherche, il a fallu avoir une autorisation pour pouvoir enregistrer les enfants, cette
étape nous a pris plusieurs jours pour finir avec.
Arrivé à l’école, nous avons entamé notre enquête, nous avons commencé par
une observation générale afin d’obtenir une idée globale sur l’école concernant les
points suivants :
Nous nous sommes entretenus avec l’orthophoniste de l’école pour avoir une
idée générale sur les différents points à savoir surdité, scolarité, niveau, méthodes
utilisés et moyens mis à la disposition des enseignants.
33
Après ce premier contact nous avons abordé avec l’aide de l’orthophoniste (T.Nora),
les trois élèves malentendant ayant le même niveau scolaire à peu prés de même âge et
surdité différente à savoir légère, moyenne et sévère.
Nous avons eu ce contact avec les élèves malentendants pour évaluer leurs différents
niveaux et faire un constat sur leurs degrés de surdité.
Les élèves scolarisés sont en nombre de 120 élèves, l’âge d’admission au centre depuis
la troisième année (3ans -19 ans) leurs niveaux sont organisés par ordre.
Les unités pédagogiques sont réparties dans cet établissement comme suit :
L’école dispose de quatorze classes, les enfants présentant une déficience auditive et
motrice sont encadrés pédagogiquement et psychologiquement par une équipe de
formation spécialisée complémentaire et pédagogique.
La prise en charge de ces enfants sourds se fait donc, à travers ce staff technique qui
veille sur l’opération de démutisation sous différents types : programme élaboré pour
la rééducation de la parole, des séances de suivie et rythme corporel, la participation
aux activités sportifs, divertissement et travaux manuels.
Les intervenants qui ont pour fonction la prise en charge les enfants sourds sont : de
psychopédagogue, psychomotricien, psychologue clinicien, l’orthophoniste,
l’assistante sociale et les enseignants spécialisés …etc.
34
2-2-Les fonctions et tâches de l’établissement:
-La prise en charge de l’enfant sourd en préscolaire, les enfants présentant une
déficience auditive selon ses trois formes (surdité légère, moyen ou profonde).
2-3-2-L’assistante sociale :
35
2-3-3- L’orthophoniste :
2-3-4-La psychopédagogue :
L’enquête proprement dite, étant donné que notre recherche est basée sur
l’apprentissage du langage oral chez les enfants malentendants, a commencé par le
dépouillement d’un questionnaire phonologique bien étudié destiné aux
orthophonistes ; composé de dix questions ouvertes à travers lequel nous avons pu
extraire les difficultés de l’apprentissage du langage oral de la langue française chez
les enfants malentendants.
36
leur contact directe avec les enfants atteints de surdité, pour pouvoir connaitre les
raisons des difficultés d’articulation de certains phonèmes, entre autre la confusion.
Nous avons réalisé une analyse du contenu du questionnaire qui est « une
technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du
contenu manifeste des communications, ayant pour but de les interpréter » (Berelson
1952).
37
3- des exercices du souffle buccal
4- la méthode partielle (du plus simple au plus complexe des phonèmes monèmes
et phrase simple)
5- la lecture labiale
6- l’éducation auditive
7- la méthode verbo-tonale.
8- la réalisation par rapport à un certain nombre de critères
9- le degré de surdité
10- le niveau socio économique
11- l’implication des parents
12- l’éducation précoce
13- dotation de l’appareillage
14- Oui le degré de surdité influe sur l’apprentissage du langage oral chez les cas
malentendants
15- Oui, il ya une atteinte organique (de l’oreille) d’où vient la surdité
16- atteinte du nerf auditif
17- cette atteinte peut se situer aux différents niveaux de l’oreille (externe,
moyenne ou interne).
18- Oui, chez certains cas malentendants qui ont un trouble neurologique,
19- trouble du comportement.
20- Oui, le niveau socio-économique
21- le niveau culturel des parents influe sur le devenir scolaire de l’enfant
malentendant.
22- les consonnes postérieures sont les plus difficiles à réaliser
23- après rééducation et un travail permanant de l’enseignant
24- La disponibilité de l’orthophoniste
25- le suivi des parents,
26- l’enfant peut arriver à réaliser la majorité des phonèmes.
27- selon le degré de surdité.
28- le développement de la perception auditive.
29- la liaison entre les lettres (consonnes et voyelles).
30- enchainement de lettres dans les mots.
38
31- Oui la réalisation des phonèmes se fait chez certains enfants malentendants et
pas chez d’autres
32- oui le degré de surdité influe sur l’apprentissage du langage oral chez les cas
malentendants
33- oui ils ont un trouble organique qui freine l’apprentissage du langage oral
34- oui certains cas malentendants ont un trouble neurologique,
35- certains enfants malentendants ont un trouble de comportement.
36- oui, il influe largement (le niveau socio économique)
37- les sons postérieurs (difficiles à réaliser)
38- les lettres orales (faciles à réaliser)
39- oui ils arrivent à bien combiner les consonnes et les voyelles (phonèmes,
monèmes et phrase)
40- difficulté de la perception des sons (Cercle auditif).
40
3-2-1-3-Tableau no 3 les difficultés liées à la famille et à l’institution
(catégorie C) :
Total 10 100 %
Nous constatons après une lecture globale des tableaux ci dessus présentés, et
ce à travers une analyse des catégories et des sous-catégories que dans le tableau no1
de la catégorie A (les techniques utilisées pendant l’apprentissage), une prédominance
des deux sous-catégories « la méthode partielle » et « lecture labiale » avec un
pourcentage de 22,22% et 2 mentions pour chacune, puis viennent les autres sous-
catégories « L’instauration de la voix », « les exercices de la motricité buco-facial »,
« des exercices du souffle buccal », « l’éducation auditive » , « la méthode verbo-
tonale » en deuxième position les cinq en parfaite égalité avec un pourcentage de
11,11% et 1 mention pour chacune.
Dans la catégorie B (tableau no2) celui des difficultés liées au sujet lui-même,
nous constatons la prédominance de la sous-catégorie « problèmes organiques » avec
57,89% et 11 mentions en première position, puis vient celle de « capacité
d’assimilation » avec 31,57% et 6 mentions, et enfin en dernière position celle de
problèmes psychiques avec un pourcentage de 10,52% et 2 mentions.
41
Pour ce qui est du tableau no3 de la catégorie C (les difficultés liées à la famille et à
l’institution ), une prédominance des deux sous-catégories qui sont « l’implication des
parents (suivi parental », « le niveau socio-économique des parents » qui viennent en
première position avec un pourcentage de 30% et 3 mentions pour chacune, ensuite en
deuxième position vient la catégorie « implication du personnel » avec un pourcentage
de 20% et 2 mentions, et enfin en troisième position nous trouvons les deux catégories
« le niveau culturel des parents », « problèmes matériels », avec un pourcentage de
10% et 1 mention pour chacune.
Conclusion
Après le questionnaire que nous avons effectué avec les deux orthophonistes
qui ont des expériences dans le domaine de la surdité et selon leur réponse nous avons
constaté que le problème principal qui entrave l’apprentissage du langage de la langue
française n’est autre que l’atteinte de l’organe sensoriel (l’oreille) qui est le principal
obstacle auquel s’ajoute le degré de surdité, a cela s’accumule d’autres facteurs tel
42
que ; le niveau socio-économique et culturel des parents, leur implication et le
problème du trouble du comportement chez certains enfants malentendants.
L’apprentissage du langage se fait selon les orthophonistes par des exercices
bien déterminés (voir questionnaire dans les annexes).
Les réponses des orthophonistes sont partagées concernant la difficulté à réaliser
les consonnes postérieures.
En associant parents, malentendants, avec les efforts des enseignants (exercices
de la motricité, l’éducation auditive, l’instauration de la voix, exercices sur le
développement de la perception auditive….etc.), cela entraine une amélioration dans
l’apprentissage du langage et développe d’avantage le sens de l’audition à travers les
répétitions.
L’utilisation du questionnaire avait pour but de situer : les difficultés liées à la
famille et à l’école, les difficultés attachées au sujet malentendant lui-même, les
techniques utilisées pendant l’apprentissage ainsi que les difficultés d’articulations et
d’expressions chez les malentendants et les raisons de la mauvaise perception auditive.
A partir des réponses des orthophonistes questionnés basées sur leurs
expériences nous avons pu déterminer les difficultés et les obstacles qui entravent
l’apprentissage chez les enfants malentendants.
N.B : il est à signaler que l’orthophoniste (Boubaker) a répondu en langue arabe (voir
les annexes), ses réponses ont été traduites en langue française à des fins analytique.
L’analyse des réponses obtenues à travers le questionnaire, nous a servi dans les
différentes étapes d’analyse.
Nous avons mis en valeur notre travail à partir de l’analyse du corpus oral, de
même nous avons développé notre recherche avec les cas précités : dans un premier
lieu nous leur avons proposés la prononciation de toute l’alphabet (juste les voyelles
orales) puis la prononciation d’une seule syllabe, exemple : [ba], [bɔ], [ma], [mi],
[pa], [po],…etc.
43
Et enfin la réalisation d’une phrase simple, [ɔəmãɔynpɔm].
Pour l’alphabet notre but était de savoir est ce qu’ils arrivent à les prononcer les
différents sons phonique de manière correcte (lorsqu’ils sont isolés)
44
Après avoir passé les donnés recueillis des enregistrements (corpus oral) de nos
trois sujets malentendants par le logiciel (PRAAT) nous avons obtenus les résultats qui
vont être présentés dans les pages qui viennent.
Nous allons dresser le bilan de chaque sujet malentendant, ensuite nous allons
procéder avec la description appuyée par les figures englobant la transcription en API
sur le logiciel « PRAAT », enfin nous allons terminer par une synthèse.
4-Analyse du corpus:
Le cas (Seif, A) âgé de dix huit ans, à l’âge de huit ans il a commencé sa scolarisation
dans une école normale ce qui a démontré son incapacité à suivre comme tous les
autres enfants entendant, il éprouve des difficultés à apercevoir les sons.
Cela s’est répercuté sur sa langue orale, les parents ont eu le doute de sa surdité, un
test a l’audiogramme est passé, a révélé sa surdité ; bien que légère, elle demeure un
handicap quant à l’apprentissage du langage.
Père de profession libérale précaire, donc une mauvaise prise en charge de l’enfant
(pas de suivi parentale).
Inscrit à l’école pour malentendants après son échec scolaire, il commence la prise en
charge avec l’orthophoniste pour améliorer son langage et a désigner les images qu’on
lui met correctement et sans difficulté.
Sa prise en charge doit être permanente et continue pour pouvoir améliorer son
insertion dans la société.
45
4-1-1-La transcription en API par le logiciel PRAAT :
Figure(01)
Notre cas (Seif), nous lui avons demandé de prononcer les différents
phonèmes de l’alphabet (lettres), l’articulation faite par notre premier sujet
malentendant se résume comme suit :
La voyelle orale [a] est prononcée correctement, cela laisse entendre que
notre sujet est habitué de la prononciation de cette dernière qui s’écoule facilement de
la bouche, de même qu’il s’inspire de sa langue maternelle (la langue arabe, car la
voyelle orale [a] se rapproche de « el-hamza » voyelle du système vocalique arabe.
Pour la consonne [b] qui est une sonore, orale, dont le lieu d’articulation est
bilabial, il l’a prononcée [ba], nous considérons que la prononciation est juste, ainsi
nous remarquons que l’élève ne présente pas des difficultés au niveau de la vibration
des cordes vocales (la consonne [b] est une sonore).
Pour la consonne « c », notre sujet malentendant l’a prononcée [k], cela est
dû probablement a un enseignement antérieur, dans lequel effectivement le «c» au
début du mot est prononcé [k] l’exemple de « camion »…..etc.
Ainsi que le «c» devant les voyelles [a], [o], [u] se prononce [k], dans ce cas nous
considérons que la prononciation de la consonne «c» en [k] correctement articulée
46
dans le cadre phonologique, cela est due probablement à un cas similaire (camion-
/k/amion).
Concernant la consonne [d], est prononcée plus ou moins correcte par notre
premier sujet malentendant, cette dernière est sonore, orale, dont le lieu d’articulation
est apico-dental.
La voyelle orale [ə] est prononcée [y], l’enfant malentendant n’arrive pas à
la prononcée de manière correcte, il éprouve des difficultés d’articulation, une voyelle
qui n’existe pas en arabe, donc notre sujet malentendant a essayé d’articuler une
voyelle plus proche qu’est la voyelle [y].
Cette voyelle fait partie des deux systèmes vocalique (français et arabe), vu sa
prononciation correcte, c’est une expression courante pour lui.
47
Pour ce qui concerne la consonne « j », qu’est une consonne constructive,
sonore, nasale, dont le lieu d’articulation est dorso-palatale, il est prononcé [ɔe], ce
que nous avons constaté qu’il a confondu entre le [ɔ] et le [ɔe]
Figure(02)
Pour la consonne [k] qui est une consonne occlusive, sourde, orale, dont le
lieu d’articulation est dorso-vélaire, notre sujet l’a prononcée correctement.
Concernant la voyelle orale [o], qui n’existe pas dans le système vocalique
arabe, auquel il se réfère, elle est prononcée [u:] qui figure dans le langage arabe.
Le [p] est prononcé [b] dans la syllabe [pi], nous constatons qu’il ya une
confusion entre le [p] et le [b] où la seule différence entre les deux consonnes est la
sonorité ([b]).
48
Il est à noter que le [p] est une occlusive, sourde, orale, dont le lieu
d’articulation est bilabiale, nous remarquons que les traits distinctifs de ces phonèmes,
le [p] et le [b] sont proches sauf la sonorité du [b], notre sujet s’est encore une fois
inspiré de sa langue maternelle (la langue arabe), la consonne [p] est prononcée [b]
qu’est la plus proche dans l’articulation.
Le [R] est une consonne liquide comme le [l], dont le lieu d’articulation est
dorso-uvulaire, l’élève l’a prononcé [Ra], ce qui est proche de la lettre [Ra] en arabe.
Figure(03)
Le [s] c’est une constructive, sourde, orale, dont le lieu d’articulation est apico-
dentale, il est prononcé [sa], ce qui laisse entendre que par la persévérance de
l’apprentissage on peut arriver à apporter des corrections dans le langage de cet élève
malentendant.
Le [t] c’est une consonne occlusive, sourde, orale, dont le lieu d’articulation est
labiodentale, il est prononcé [ta], l’élève fait toujours appel à sa langue maternelle.
Le « y », qu’est une voyelle orale, prononcée [u] par notre sujet malentendant,
nous constatons toujours qu’il se réfère à la langue arabe.
49
La consonne [v], c’est une fricative sonore nasale, dont le lieu d’articulation
est labiodental, cette dernière est prononcée [ɔv], ce que nous constatons que notre
sujet ne maitrise pas souvent l’expression avec sa langue, ce qui nous pousse à
supposer que ce n’est que seul le travail, la répétition dans les expressions pouvant
apporter un meilleur résultat dans l’expression langagière.
Certaines consonnes ont été prononcées avec un rapprochement et d’autres ont comme
référence la langue arabe, tel que le [t] = [ta], [a]= « el-hamza », [R]= [Ra]...etc.
Tout cela nous laisse supposer qu’à travers une prise en charge totale et
globale des enseignants, orthophonistes, psychologue, ainsi que le suivit parental qui
est très utile pour l’apprentissage de la langue chez l’enfant malentendant, avec un
volume de travail riche et constructif de répétitions permanentes de tests et de
corrections, en effet ce n’est que par la persévérance dans une langue que l’on arrive à
un résultat positif.
50
Vu le degré de surdité de notre premier sujet malentendant (surdité légère),
seul le travail, le sérieux et la persévérance des enseignants, ainsi qu’un programme de
travail riche, il parviendra probablement a des résultats satisfaisantes, avec bien sur
l’implication de notre sujet lequel montre une bonne volonté d’apprendre et de réussir
.
Le premier test posé est de composer les différentes syllabes et évaluer sa réussite, cela
a donné les réponses suivantes :
Figure(04)
Pour la réalisation de la syllabe [mo], l’élève n’a pas pu lier la consonne [m] et la
voyelle orale [ɔ] de manière correcte, il a prononcé [mə], ce que l’on a lu sur ses
51
lèvres lors de la réalisation de cette syllabe, c’est la raison pour laquelle nous l’avant
transcrit [mə].
Dans la seconde étape, nous lui avons demandé d’articuler deux syllabes au
même temps telles que :
Les deux syllabes [mama] sont prononcées de manière correcte par l’élève, la
même chose que les syllabes [mami].
Alors que pour les syllabes [mamo], notre sujet a prononcé la première [ma]
alors que pour la seconde, il a prononcé un [ɔ] mi-ouvert, nous pouvons dire alors
qu’il a réussi à réaliser les deux syllabes de manière correcte.
Figure(05)
Concernant La consonne [p] et la voyelle orale [ɔ], cette syllabe est prononcée
[pu], il ya toujours une confusion entre la voyelle [o] et la voyelle [ə], ainsi que la
voyelle [u], dans les cas où il n’arrive pas à délimiter la voyelle [y]. Pour cette
syllabe, il prononce [pu], il confond parfois le [ɔ] et le [u] qu’il n’arrive toujours pas à
différencier, voir, à séparer.
52
Pour les syllabes [papa] il les a prononcées [baba], nous lui avons répété [papa]
il l’a prononcée juste, ce qui nous amène à comprendre qu’il confond entre la
consonne [b] et [p].
Les syllabes [papi] ont été prononcées correctement, de même pour les syllabes
[papo].
Figure(06)
Nous lui avons fait répéter des syllabes avec la lettre [b] suivi des voyelles, il a
répète certaines, mais il confond d’autres comme le [o] qu’il le prononce [u], la
voyelle [y] qui la prononce [u], comme la voyelle [ɔ] citée en premier, le [b] avec la
voyelle [ə] il l’a prononcé [bɔ].
Après avoir fait des exemples avec les syllabes nous avons demandé à notre
sujet de répéter des mots isolés (des verbes).
53
Figure(07)
Pour le verbe [finir] il prononce [vinir] nous avons remarqué que la consone [f]
fricative sourde orale et dont le lieu d’articulation est labiodental est prononcée [v].
Concernant Le verbe
rbe sortir, il a été prononcé
pron correctement et sans difficultés.
Dans une ultime étape nous lui avons suggéré de prononcer une phrase:
phrase
« Je mange une pomme » ; [ɔəmãɔynpɔm].
Figure(08)
54
Le pronom personnel « je », est prononcé [ɔə], alors que le verbe [mãɔ] est
prononcé comme précédemment [mamjə], le pronom [yn] est prononcé [um], nous
constatons qu’il confond le [y] en [u] et le [n] en [m], d’où le [um] au lieu de [yn].
Le mot [Pɔm] est prononcé avec confusion du [p] avec le [b], alors que pour les deux
[m] du mot pomme sont prononcés successivement ([ma] [ma]), ainsi il a prononcé
[bɔmama] l’un après l’autre.
4-1-2--Synthèse du cas n 01 :
Suite à notre entretient avec le premier cas malentendant nous avons remarqué
qu’il est très éveillé, intelligent et volontaire à vouloir apprendre le langage de la
langue française, il veut parvenir à apprendre la langue, et à pouvoir s’entretenir avec
autrui, c’est une langue facile à apprendre, en comparaison avec la langue arabe qui est
très complexe, suite à sa surdité légère nous n’avons pas eu trop de difficulté à
communiquer avec lui, par ce que sa surdité est légère.
Nous avons procédé à la récitation des lettres alphabétiques sur les quelles on
peut dire qu’en général les prononciations ont été assez correctes sauf quant ‘il
éprouve des difficultés à répéter une lettre, il se réfère au rapprochement avec
l’alphabet arabe, par exemple le [t] il se réfère au [ta], le [ɔ] il le prononce [u :], le
[w] il le prononce [wa]… etc.
A noter qu’il confond entre le [b] et le [p], le [m] et le [n] dans plusieurs cas ;
quand aux voyelles [a] et [i] l’élève n’éprouve aucune difficulté à les réaliser, pour
les autres voyelles qui sont le [y], [ə] et [ɔ] il confond entre elles, et n’arrive pas à se
situer ce qui incite à dire que ce n’est que par un programme bien établi, riche et
conséquent, plein et répétitif et avec beaucoup d’abnégation, on arrive à un résultat
positif, en tenant compte du degré de la surdité qui est dans ce cas léger.
Nous espérons avoir des résultats positifs et réussir dans l’apprentissage du langage
oral de la langue française.
55
4-2-Le deuxième cas :
Le deuxième cas (Imad, B), présente une surdité moyenne héréditaire transmissible,
qui peut sauter plusieurs générations.
Dans le cas de Imad, ce dernier ne présente pas de troubles associés, il est très éveillé
issu d’un mariage consanguin il est atteint d’une surdité moyenne après le test à
l’audiogramme sa surdité était confirmée.
Il fait d’énormes progrès et une avancée est constatée dans tous les efforts qu’il
fournit.
Le manque de suivi parental et scolaire, les parents non instruits, et le peu de cours à
l’école (séance hebdomadaire) font que celui-ci voit ses efforts vains et stagnants.
Figue 01
56
La consonne [b] elle aussi a été prononcée correctement, rappeler que la
consone [b] qui est une sonore, oralement l’articulation est bilabiale, à retenir que
notre sujet n’éprouve pas de difficultés concernant les consonnes sonores ce qui laisse
croire que notre sujet n’a pas de problèmes au niveau de la habitation des cordes
vocales.
La consonne [d] qui est sonore orale dont le lieu d’articulation est Apico-
dentale elle est prononcée [da] se rapprochant du [da] en langue arabe, nous avons
tendance à croire qu’il s’inspire de l’alphabet arabe comme pour notre premier cas.
La voyelle [ə] est prononcée [ɔ], l’élève n’a pas arrivé à maitriser son
articulation, il prononce [ɔ].
La consone [f] il l’a prononcée [va], reste le problème d’articulation qui peut
être corrigé par les répétitions lors de son apprentissage pour développer les consonnes
sourdes, le [f] qui est une consone constructive fricative sourde orale dont le lieu
d’articulation est labiodental.
Figure02
57
La consone « h »est prononcée correctement, il est à rappeler que le ['] « h » est
parfois aspiré et tantôt muet.
La voyelle [i] notre sujet l’a prononcée correctement sans difficulté, qui donne
l’expression ou l’apparence du rire, tel un rictus.
La consonne [k] est une occlusive sourde-orale le lieu d’articulation est dorso-
vélaire. Il la prononce [ga] nous retrouvons toujours la même difficulté avec les
consones sourdes, nous constatons que son degré de surdité (moyenne) causé par sa
mauvaise perception, entraine une mauvaise articulation et le recours à la répétition.
La consonne [l] qui est une consonne liquide dont le lieu d’articulation est
apico-dental, il l’a prononcée correctement.
La consonne [n] qui est une occlusive, sonore-nasale dont le lieu d’articulation
est apico-dental est aussi prononcée correctement.
Donc concernant les trois consonnes précédentes à savoir le [e], le [m] et le [n],
notre sujet n’éprouve pas de difficultés à les prononcez nous remarquons que les
sonores sont faciles a réaliser par notre sujet, de même pour la consonne liquide [l].
La voyelle [o] il l’a prononcée [u], nous supposons qu’il se réfère à la langue
arabe pour exprimer le [o] comme [u].
La consonne [p] qui est une occlusive, sourde, orale, dont le lieu d’articulation
est bilabial il la prononce [bi], nous constatons que notre sujet confond entre le [p] et
le [b], avec la seule différence qui est la sonorisation (la consonne [b] est sonore), ce
qu’il est de plus facile à reproduire.
58
La consonne « q » il la prononce [gi], nous constatons que le manque de volume
d’horaires d’apprentissage qui est le problème de cette anomalie, et seulement avec la
persévérance, l’élève peut arriver à de bons résultats.
La consonne [R] qui est une consonne liquide dont le lieu d’articulation est
dorso-uvulaire il l’a prononcé correctement, s’appuyant certainement sur la consonne
de l’arabe [Ra].
Figure03
La consonne [t] qui est une occlusive, sourde, orale dont le lieu d’articulation
est apico-dentale. La consonne est dite [ta] cela en fonction de sa perception et de son
recours à la langue arabe pour reproduire [t]= [ta] d’où le chevauchement et la
similitude des lettres alphabétiques arabo-français par leurs sons.
La voyelle « u » qui est une voyelle orale tout comme le [o] et la voyelle [y],
l’élève revient à la langue arabe pour prononcer « u:» en arabe.
La consonne [z] fricative sonore nasale lieu d’articulation apico-dentale le[z] est
prononcé [va] tout comme le [v] qui était prononcé [va], nous mettons toujours en
cause la mauvaise perception auditive du sujet qui répète en fonction de ce qu’il croit
entendre.
Figure 04
La première syllabe réalisée par notre sujet malentendant est [ba], de même
pour la seconde syllabe [bɔ], l’élève répond correctement.
La syllabe /bi/ comme les précédentes, elle est prononcée correctement et sans
difficulté par notre sujet malentendant.
Dans le cas de syllabe [by]; l’élève n’arrive pas à répéter correctement la syllabe ; il dit
[bo], sans doute par mauvaise perception auditive de la voyelle orale [y], confusion
60
comme pour la réalisation de la voyelle [u], d’où la lecture de cette syllabe/bo/ au lieu
de /bu/.
La syllabe [bə] quant à elle notre sujet la reproduit telle qu’elle est, sans
difficultés.
Figure 05
La syllabe [ma] est prononcée [ma], ensuite la syllabe [mi] est prononcée [mi], ainsi
que pour la syllabe [mo] est prononcée [mɔ].
Pour la syllabe [mə], notre sujet malentendant n’arrive pas à le reproduire, il dit alors
[ɔm], il précède la voyelle avant la consonne, ce qui laisse entendre qu’il ya une
mauvaise perception d’où la male reproduction de la syllabe.
On revient encore une fois au deux syllabes : [mama] et [mami], sont reproduites
correctement, quant à la troisième elle est dite [mamu] au lieu de [mamɔ].
Nous constatons que la voyelle [ɔ]est toujours reproduite [u] que se soit à l’alphabet,
ou en composition d’une syllabe exemple : le [ɔ] il est dit [u], en syllabe avec le [m] il
61
est dit [mu], avec la consonne [b] il est dit [bu] de même qu’avec le [p] il est dit [pu] le
sujet malentendant à tendance a se référer à la langue orale, pour le traduire en [u :].
Figure 06
Pour articuler des syllabes contenant la consonne [p], notre sujet n’a pas pu l’articuler
de manière correcte, pour la syllabe [pa], l’élève a prononcé [ba], ensuite [pi] articulée
[bi], ainsi que pou la syllabe [pə] articulée [bɔ].
Dans les trois cas de figures notre sujet malentendant confond toujours entre le
[p] et la [b].
Après cela nous avons demandé à notre sujet de prononcer deux syllabes successives :
Le cas des syllabes [papa] est prononcée [baba], ensuite [papi] articulée [babi], alors
que pour les syllabes [papɔ] est prononcée [babɔ], nous constatons toujours qu’il ya
une confusion entre la [p] et le [b], cela augmente encore plus, la confusion qu’il ya
entre ces deux consonnes, cela due probablement à la surdité moyenne de notre sujet et
donc une mauvaise perception auditive pendant l’apprentissage.
62
Figure 07
Figure08
Dans une dernière étape notre sujet a réalisé deux phrases simples :
«je mange », « il parle » :
[ɔəmanje],
manje], ce qui laisse cr
croire que pour notre cas, le [ɔ]] du verbe [manɔe],
[man est
considéré comme [j] d’où l’expression je mange.
63
4-2-2-Synthèse du cas n° 02:
La conclusion que nous avons tiré de la première partie de notre série de test à
savoir faire réciter les lettres alphabétiques par notre malentendant qui est de surdité
moyenne, ce que nous pouvons dire c’est que celui-ci éprouve beaucoup de difficultés
à reproduire la majorité des lettres (consonne et voyelles) exception faite pour
quelques rares lettres telles que :
La lettre [a], les lettres [b], le [k], le [l], le [m], le [n], le [R], quant aux reste de
l’alphabet notre sujet n’a pas prononcer une seule lettre correctement.
La réalisation de syllabe (une syllabe) avec la consonne [b] notre sujet a pu lire
les trois premières syllabes correctement, excepté pour la syllabe [bɔ] il exprime [bu]
ce qui laisse supposé que le sujet à tendance a s’inspirer de la langue arabe concernant
le [o] il dit [u] comme en arabe et dont la voyelle [a] n’existe pas.
En reprenant d’autres syllabes avec la consonne [m] notre cas n’arrive pas à
prononcer le [m]
La syllabe [me] il répète juste, mi, il répète juste et [mo], il répète juste, excepté pour
[mə], il précède la voyelle avant la consonne il répète [ɔm]. Ce qui laisse supposer
que sa mauvaise perception il peut pas répéter ce que nous lui demandons.
Nous revenons encore une fois sur la composition de deux syllabes avec la
consonne [m] ex :
La confusion entre les deux phonèmes [b] et [p] revient toujours ce qui
demande une prise en charge très sérieuse.
« Je mange » celui-ci a articulé [ɔəmaje], dans ce cas le [ɔ] est prononcé [j].
Ce dernier (Nacime, B) Intégré dans une école normale, il s’est amélioré sur le
plan linguistique, mais il a marqué une stagnation sur le plan scolaire dû au manque de
perception auditive. Avec son orientation à l’école des sourds, celui-ci refuse son
intégration à cette école au début, vient s’ajouter l’inacceptation de sans handicap, plus
le divorce de ses parents aggrave encore plus son cas.
65
C’est alors qu’intervient le personnel spécialisé, a partir de là commence une nouvelle
phase. Il commence à aimer l’école et se met à suivre l’apprentissage linguistique, où
il fait des efforts.
Malgré toutes les difficultés rencontrées, otite dés la naissance, trouble psychologique,
problème neurologique facial, divorce des parents, malgré tous ces problèmes, pris
entre de bonnes mains : orthophoniste, psychologue, enseignant et autre l’enfant
répond et fait d’énormes progrès, il arrive à améliorer sa lecture labiale, fait des
progrès sur le plan orthophonique, mais reste qu’une correction auditive (prothèse)
soit faite.
Malgré tous les efforts fournis, il reste beaucoup à faire car les séances de la langue
française sont très restreintes, avec une séance hebdomadaire, il est très difficile
d’arriver à un résultat acceptable, car le plus important dans l’apprentissage c’est la
répétition, et a partir de ce moment nous arrivons à inculquer le langage oral de cet
enfant malentendant.
La voyelle [a] est prononcée correctement, alors que pour la consonne [b],
occlusive, sonore orale, bilabiale, cette dernière est prononcée [bi] cela est due
probablement à un manque de correction phonétique, c’est pourquoi l’élève n’a pas
réussi à bien s’exprimé.
La consonne [d] ; occlusive, sonore, orale, cette dernière est reproduite [d],
l’élève l’a réalisée correctement.
66
La consonne [f], constructive, sourde, orale, dont le lieu d’articulation est
labiodental, l’élève a prononcé [fa], cela laisse supposer que par l’insistance et la
répétition nous arriverons à corriger la réalisation du phonème.
La consonne [k], une occlusive, sourde orale, dont le lieu d’articulation est dorso-
vélaire, elle est prononcée [ka], donc l’élève a réussi à réaliser la consonne de manière
correcte.
La voyelle [o], elle est prononcée [e], on revient à dire que la seule solution
d’arriver à un meilleur résultat reste le travail des éducateurs.
La consonne [s], elle est dite [sa], elle est prononcée selon sa connaissance
initiale voir son apprentissage au début de sa formation.
67
La voyelle « u », il a tendance à chercher la prononciation en arabe, il dit
[u :], comme dans le système vocalique arabe.
« ba » dite [ba]
« bo » prononcée [bə]
« bi » articulée [bi]
« bu » dite [bu]
68
dans l’alphabet, et la syllabe [bə], qui est dite [bə] correctement, comme pour la lettre
[ə] dans l’alphabet.
A deux syllabes :
« babi » cette syllabe est prononcée [ba//bi] ; la prononciation est correcte avec un
léger vide entre les deux syllabes, pour les syllabes « babo » l’élève à réaliser [babə] ;
prononciation incorrecte de la voyelle [ɔ]. (figure04).
Ensuite la réalisation de :
« ma » - [ma].
« mi » - [mi].
« mo » - [mə].
A deux syllabes :
« mamo » - [mamə] incorrecte où l’on retrouve le [o] prononcé [ə], comme pour la
récitation de l’alphabet.(figure05).
A une syllabe :
« pa » est prononcée [ba], la syllabe /pi/ prononcée [bi], l’élève confond entre [b] et
[p].
69
« papi » - [pabi] – encore une confusion entre la lettre [p] et la lettre [b].
(figure06).
Verbe à l’infinitif :
« manger » - [maji]
« parler » - [barji]
« finir »- [fin]
Pour lui il est très difficiles de lire un verbe à l’infinitif on retrouve la confusion entre
le [b] et le [p]. (Voire la figure07 dans les annexes)
Beaucoup de correction reste à faire et une prise en charge sérieuse doit être
appliquée.
70
71
Les malentendants en Algérie sont très peu considérés, il semble qu’ils sont une
lourde charge pour l’état, vu les moyens mis à leurs disposition, des moyens dérisoires,
le manque d’orthophonistes, et de personnels spécialisés, ainsi que les enseignants
dont la majorité sont des bénévoles.
Nos trois sujets malentendants, auxquels nous avons fait réciter à chacun d’eux
les lettres alphabétiques et à travers lesquelles nous avons constaté que : le premier cas
peut réaliser la prononciation de certaines lettres et pas d’autres correctement pour le
deuxième cas, nous constatons qu’il à pu prononcer certaines lettres que le premier cas
(de surdité légère) n’a pas pu prononcer de même que pour le troisième cas qui à pu
réalisé certaines lettres que ses camarades de surdité légère et moyenne n’ont pas pu
réaliser, nous estimons que le degré de surdité n’a pas une grande influence sur la
production des lettres alphabétique, au deuxième lieu nous avons effectuer à chacun
d’eux un test de prononciation d’une syllabe et à travers lequel, nous avons tiré les
résultats suivants, à savoir que le malentendant de surdité sévère est arrivé à prononcer
les syllabes que son camarade de surdité légère n’a pas pu les réalisées de manière
convenable.
De même que pour leur troisième camarade de surdité moyenne, nous constatons
que soit la surdité n’a pas une grande influence sur la reproduction des syllabes, soit
que les enfants malentendants ont retenu lors de leur apprentissage de la langue
française en lisant sur les lèvres de leurs enseignants (la lecture labiale), ce qui a mis
en éveille ces derniers pour que lors de l’apprentissage du langage oral de la langue
française, ils se mettent dans une position qui ne permet pas au sujet de lire sur les
lèvres pour leurs permettre (enfants malentendant) de fournir des efforts de
concentration sur les sons et développer les capacités auditives acquises lors de
l’apprentissage afin d’arriver à réaliser les différents sons phonique du français de
manière correcte et sans aucune difficulté, et sans avoir recours à la langue arabe
pendant la réalisation des phonèmes, des monèmes et des phrases ainsi que le langage
oral du français de manière générale.
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A retenir que pour la reproduction de deux syllabes, l’élève malentendant
éprouve des difficultés et revient sur la confusion entre certaines consonnes, et de
même pour les voyelles orales.
Nous constatons que parfois l’élève malentendant de surdité sévère arrive à reformuler
certaines syllabes mieux que celui dont la surdité soit légère ou moyenne.
A partir de notre enquête nous avons remarqué que nos trois sujets
malentendants lors de la réalisation d’une phrase, le premier élève a réussi plus ou
moins à prononcer la phrase et à enchainer les consonnes et les voyelles, alors que
pour notre second sujet, celui-ci a trouvé une difficulté à lire la phrase malgré les
efforts fournis pour réussir à la réaliser, ainsi que pour le cas de notre dernier sujet,
celui-ci n’a même pas daigné faire le moindre effort pour réaliser la phrase.
Etant donné que les enseignants de la langue française dans cette école des
sourds muets sont des bénévoles, et ne prodiguent l’enseignement de la langue qu’une
fois par semaine, il est donc très difficile pour les élèves, par ce manque de séances, de
pouvoir donc apprendre le langage de la langue française convenablement, ce que nous
déplorons amèrement, aussi, c’est d’inciter les premiers responsables de mettre plus de
sérieux, et de veiller à une meilleur prise en charge de cette frange fragile de la société.
Les pouvoirs publics doivent reconsidérer sérieusement cet handicap et donner plus de
chances à ces enfants, afin de pouvoir les intégrer dans la société, les soulager de leur
handicap afin d’éviter tout rejet.
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74
Bibliographie :
Ouvrage :
Fichiers pdf :
75
4-KONOPCZYNSKI, Gabrielle, La voix mono-support ou multi support?
Universitaires de la Méditerranée, 2007, p. 33-56.pdf
Webographie :
1-http://coquelicot.asso.free.fr/personnel/surditedegre.php
2-http://www.bioniceareurope.com/UserFiles/Image/FR/ear_fr.jpg
3-http://www.cis-basse-normandie.fr/photos/niveaux_surdite.gif
5-http://www.lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP
6-http://www.lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr
7- www.http://www.sciences-du-langage.over-blog.com/.
8- http://www.aune.lpl.univ-aix.fr/
9- http://www.terre-audition.fr/profil-auditif/definition-de-la-surdite.html.
76
77
(Figure 01)
(Figure 02)
(Figure03)
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(Figure04)
(Figure05)
(Figure06)
79
(Figure07)
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