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Février 2023
BIOCHIMIE GENERALE
O. INTRODUCTION
I.LA METABOLISME
I.1.L’anabolisme
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amine (NH2). Ils sont produits dans les plantes par photosynthèse à partir d’eau et
du CO2 de l’air
II.1.1.1.Les hexoses
II.1.1.1.1. D-glucose
II.1.1.1.2. D-galactose
Le plus répandu après le glucose, il entre dans la constitution du lactose du lait des
mammifères. On le trouve combiné dans certains oligosides, hétérosides et
glycoprotéines.
II.1.1.1.3. D-mannose
II.1.1.1.4. Fructose
Il porte aussi le nom de lévulose car il est lévogyre. Il est très abondant dans les
plantes, les fruits et le saccharose. Il entre dans la composition du miel auquel il
donne sa consistance à cause de sa cristallisation difficile. Chez l’homme, il
n’existe en quantité importante que dans les sécrétions des vésicules séminales :
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c’est l’aliment de base des spermatozoïdes. La forme la plus stable du Dfructose est
la forme furanique.
II.1.1.2.2. Désoxy-2-D-ribose
II.1.2.1.1. . Lactose
C'est le sucre du lait des mammifères à une concentration d'environ 50 g/L. Une
lactase intestinale, ancrée dans la membrane des entérocytes, l'hydrolyse en
glucose et galactose qui peuvent être absorbés. Le lactose est le substrat de
fermentation en acide lactique par des lactobacilles à la base des fermentations
fromagères.
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II.1.2.1.2. Maltose
II.1.2.1.3.Cellobiose
II.1.2.2.1. Saccharose
C’est un osyl / osido-oside que l’on trouve dans les végétaux. Produit
intermédiaire de la photosynthèse, il est le vecteur glucidique dans les plantes. Il
est mis en réserve dans les tiges de la canne à sucre et dans les racines des
betteraves.
II.1.2.2.2. Tréhalose
C’est un osyl / osido-oside que l’on trouve dans les champignons, les bactéries
ou encore dans l’hémolymphe d’insectes. De nombreux organismes
l'accumulent en réponse à des chocs thermiques (froid) ou à la dessiccation.
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II.1.3. Triholosides
Deux triholosides sont trouvés à l’état naturel :
II.1.3.1. Raffinose
Il présent dans la betterave est éliminé lors du raffinage du sucre.
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II.1.3.2. Gentianose
Il est isolé à partir des racines de la gentiane.
II.1.4. Polyosides
II.1.4.1. Amidon
L’amidon est un polyoside végétal le plus abondant comme réserve glucidique.
Il est synthétisé dans les grains d'amyloplastes des cellules végétales. Son poids
moléculaire est variable selon l'espèce végétale et peut atteindre plusieurs
millions. Il est constitué d'une chaîne principale faite de glucoses unis en
(α1→4) : l’amylose et de ramifications (ou branchements) faites de glucoses
unis en (α1→6) : l’amylopectine. L’amidon est constitué de 20 % d’amylose et
de 80 % d’amylopectine.
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II.1.4.2. Glycogène
Il représente la forme de réserves chez les insectes et les mollusques et chez les
mammifères au niveau du foie et du muscle. Son poids moléculaire varie de 106
à 5×106 . Sa structure est voisine de celle de l’amylopectine ; La longueur
moyenne d’une chaine est de 10 à 15 résidus glucosyl. Le glycogène alimentaire
est dégradé comme l'amylopectine. Dans le foie et le muscle, une glycogène-
phosphorylase activée le glucagon dans le foie, ou l’adrénaline dans le muscle,
dégrade séquentiellement le glycogène en libérant un résidu α-glucose-1-
phosphate.
II.1.4.3. Cellulose
Joue un rôle structural dans les membranes végétales. C’est un polymère
linéaire de ß-D-Glucose unis par des liaisons ß(1- 4) stabilisées par des liaisons
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Rôle biologique :
- Deux acides gras polyinsaturés sont des facteurs nutritionnels essentiels car ils
ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent lui être apportés par
l’alimentation. Ce sont des acides gras indispensables : l’acide linoléique et
l’acide linoléique.
-notation :
Il possède 4 doubles liaisons en ɷ6, 9, 12, 15. C’est l’acide linoléique qui
donne naissance dans l’organisme à l’acide arachidonïque. En l’absence d’acide
linoléique dans l’alimentation, l’acide arachidonïque devient indispensable
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L’acide α-linolénique est un acide gras essentiel, c’est le principal acide gras du
groupe des oméga-3 (ω 3).
II.2.2.2. Glycéroglycolipides
Les carbones C1et C2 du glycérol sont estérifiés par des acides gras. L’alcool du
carbone C à la différence des acylglycérols n’est pas estérifié mais lié à un ose
par une liaison osidique. Ces lipides sont très rares dans le monde animal mais
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sont beaucoup plus nombreux dans le monde végétal. Ils sont également
présents chez certaines bactéries.
II .2.2.3. . Stérides
Ce sont des esters d’acides gras et d’alcool cycliques : les sterols.
Les stérols : sont des alcools saturés ou non dérivant du noyau stéroïde, produit
de la condensation de 4 cycles dont l'hydroxyle est une fonction alcool
secondaire toujours à la même position. Le plus représentatif est le cholestérol.
II.2.3.2. Sphingolipides
L’alcool est la sphingosine qui est un aminoalcool à longue chaine de carbone
(18 carbones et une double liaison)
II.2.3.3. Glycolipides
Ce sont des lipides non phosphorés, caractérisés par la présence dans leur
molécule d’un ose : monoglycolipides ou de plusieurs oses les polyglycolipides.
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II.2.3.4. Stéroïdes
Leur squelette est un carbure tétracyclique : le stérane
(cyclopentanoperhydrophénantrène), résultant de la condensation du
cyclohexane sur le phénantrène réduit.
II.2.3.4.1. Stérols
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Ils ont déjà été mentionnés dans le sous-groupe des stérides des lipides simples.
Le principal stérol est le cholestérol qui est d’origine animale. Le cholestérol :
C'est un monoalcool secondaire, polycyclique et insaturé de formule brute
C27H45OH. Il dérive du noyau stérane par substitution de groupement méthyles
(en 10 et 13), d'un hydroxyle en 3, d'une double liaison dans le cycle B en 5-6 et
enfin d'une chaîne latérale à 8 atomes de carbones en 17.
Les deux substances naturelles abondantes que l'on trouve sont la vitamine D2 ou
ergocalciférol, formée à partir de l'ergostérol (végétaux), et la vitamine D3 ou
cholécalciférol formée à partir du 7- déhydrocholestérol (huiles de poissons).
II.3.2. PEPTIDES
Un peptide est une molécule résultant de la condensation de deux ou plusieurs
acides aminés liés les uns aux autres par des liaisons peptidiques. Cette liaison
résulte de la réaction entre la fonction : –COOH du 1er AA et la fonction : –NH2
du 2ème AA avec élimination d’une molécule d’eau.
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II .2.3. PROTEINES
Les protéines sont des constituants fondamentaux des organismes vivants, ce sont
des polymères d’acides aminés (nombre d’AA < 100), de haut poids moléculaire
pouvant atteindre 1 000 000 D, (la plupart entre 25 000 D et 200 000 D). Une
protéine peut être formée d’une seule chaîne polypeptidique (monomère) ou de
plusieurs (dimère, tétramère, …)
Exemple :
autre acide, par exemple un autre phosphate, donne un anhydride. Il y a aussi des
anhydrides mixtes avec les acides carboxyliques par exemple. • Le pyrophosphate
est un ion dérivé de l’acide pyrophosphorique (P2O7H4), qui est lui-même un
anhydride d’acide phosphorique.
II.4.1. Phosphates
II.4.5.2Acide désoxyribonucléique
Exemple :
• Les transaminases qui transfèrent les radicaux aminés d’un acide aminé à un acide
cétonique accepteur. Le coenzyme est le phosphate de pyridoxal (dérivé de la
pyridoxine ou vitamine B6).
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II.5.1.3.Les hydrolases :
Elles catalysent la rupture d’une liaison avec fixation des éléments d’une molécule
d’eau. Exemples : • Les estérases qui hydrolysent les esters en acides gras et
alcool. • Les lipases qui hydrolysent les glycérides en glycérol et acides gras. • Les
osidases qui hydrolysent les osides. • Les enzymes protéolytiques qui hydrolysent
les liaisons peptidiques.
II.5.1.5.Les isomérases :
II.5.1.6:ligases
Elles catalysent la condensation de deux molécules avec consommation d’énergie
sous forme d’ATP.
II.5.2. Cofacteurs
II.5.2.1. Définition
Les cofacteurs sont des substances chimiques non protéiques qui interviennent dans
la réaction enzymatique, mais ne sont pas transformés définitivement à la fin de
cette réaction. Ils interviennent :
- pour transporter ou compléter un substrat.
- pour accepter un produit
- comme participant à la structure de l’enzyme.
II.5.2.2. Classification
Les cofacteurs peuvent être classés en deux catégories :
- Cofacteurs métalliques.
- Les coenzymes.
Représentés par des ions métalliques (Mg++, Ca++, Fe++, Zn++, Cu++) qui
peuvent jouer deux rôles possibles:
- Fixation de substrat et formation d’un complexe organométallique
- Peuvent servir de centre actif.
Exemple :
Le fer indispensable pour l’activité de la catalase. Toutes les kinases sont activées
par le Mg++. Le Zinc pour l’activité de l’anhydrase carbonique.
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• Les coenzymes sont des molécules biologiques c’est à dire que leur synthèse
naturelle ne peut être faite que par des cellules vivantes.
• Lorsque cette synthèse n’est pas inscrite dans le patrimoine génétique d’une
espèce, alors tout ou partie de la molécule du coenzyme doit être apporté à cette
espèce par son alimentation : cet aliment indispensable s’appelle une vitamine.
Les coenzymes sont des cofacteurs donc des molécules indispensables à la catalyse
enzymatique
Le terme « vitamine » vient du latin « vita » qui signifie vie, et du suffixe « amine »
; les chimistes croyant pouvoir classer ce type de substance parmi les amines, ce
qui s’avéra faux par la suite.
– Vitamine B2 ou riboflavine
– Vitamine B3 ou PP ou niacine
– Vitamine B5 ou acide pantothénique
– Vitamine B6 ou pyridoxine
– Vitamine B8 ou biotine
– Vitamine B9 ou acide folique
– Vitamine B12 ou cobalamine
II.6.1. Classification
Les vitamines sont classées en deux groupes selon leur solubilité. On oppose les
vitamines liposolubles (A, D, E et K) et les vitamines hydrosolubles (B1, B2, B3,
B5, B-, B8 B9, B12 et C). Cette différence de solubilité a des conséquences sur le
métabolisme des vitamines, en particulier sur leur absorption et leur stockage
II.6.1.1.1. Vitamine A
L'apport alimentaire en vitamine A est réalisé sous 2 formes : les esters de rétinyle
et les provitamines A
II.6.1.1.2. Vitamine D
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II.6.1.1.3. Vitamine E
Les germes des graines (céréales, farines, maïs) et les huiles végétales (soja, olive,
tournesol) constituent la principale source naturelle de tocophérols . La plupart des
margarines sont également des sources de vitamine E. On en trouve également dans
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certains fruits comme la mûre. Les amandes et les noix sont en général de bonnes
sources de vitamine E
II.6.1.1.4. Vitamine K
II.6.1.2.2.1 Vitamine B1
II.6.1.2.2.2 Vitamine B2
La vitamine B2 est synthétisée en très faible quantité par les bactéries intestinales.
L'apport alimentaire est la principale source chez l'homme. Selon l'enquête de
Guilland et al, l'apport en vitamine B2 se fait principalement sous forme de
produits laitiers (lait, yaourts, fromages). La viande, le poisson, les œufs, les
légumes et les fruits ainsi que le pain, les pommes de terre et les céréales
constituent également une source d’apport non négligeable
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II.6.1.2.2.3. Vitamine B3
La niacine est surtout d'origine alimentaire : elle existe dans tous les aliments mais
est particulièrement abondante dans les viandes, les poissons, les levures et les
champignons. Une synthèse endogène est possible à partir d'un acide aminé, le
Tryptophane, mais cette synthèse n'est pas suffisante pour subvenir aux besoins de
l'organisme.
II.6.1.2.2.4. Vitamine B5
II.6.1.2.2.5. Vitamine B6
II.6.1.2.2.6. Vitamine B8
La biotine est très répandue dans les tissus animaux et végétaux. Les principales
sources alimentaires de biotine sont, par ordre décroissant, la levure sèche, foie,
rognons, œufs, champignons, haricots, lentilles, viandes, poissons, pain complet,
laitages, fromages, légumes et fruits
II.6.1.2.2.7. Vitamine B9
Les apports en folates sont exclusivement d'origine alimentaire car l'homme ne peut
en effectuer la synthèse. La teneur en folate est très variable selon les aliments.
Parmi les aliments à très forte teneur en folates, on peut citer : les protéines
animales (les foies de bœuf et de poulet), les légumes (épinards, asperges, salade
verte, petits pois, haricots, avocats, les fruits (oranges, pamplemousses, melons), les
céréales ainsi que les fruits secs.
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II.7.4. La Calcitonine
Produite par les cellules parafolliculaires de la Thyroïde, elle abaisse le taux
sanguin de calcium, en inhibant la destruction et en stimulant la construction
osseuse. Elle est directement antagoniste de la parathormone et est surtout active
dans l'enfance.
II.7.5. La corticosurrénale
Entourant le cœur de la glande, elle synthétise, à partir du cholestérol, une trentaine
d'hormones corticoïdes
a) Minéralocorticoïdes
Le + puissant est l'Aldostérone, qui intervient dans la régulation des concentrations
des sels minéraux sanguins Sodium (ion + le plus abondant dans le milieu
extracellulaire) et Potassium. L'aldostérone réduit l'excrétion rénale, sudorale,
salivaire et digestive du sodium (ce qui entraîne une réduction de l'élimination de
l'eau), active au contraire l'élimination du potassium et régule l'équilibre acido-
basique du sang.
b) Glucocorticoïdes
Ils influent sur le métabolisme cellulaire et contribuent à la résistance au stress. Les
principaux glucocorticoïdes sont le cortisol (seul à être sécrété en quantité notable
dans l'organisme), la cortisone et la corticostérone. La régulation des
glucocorticoïdes se fait par rétro-inhibition, la CRF hypothalamique provoquant la
sécrétion d'ACTH,, qui déclenche elle-même la libération du cortisol.
c) Gonadocorticoïdes
Les surrénales synthétisent et libèrent, avant la naissance et au moment de la
puberté, des hormones sexuelles (testostérone, oestrogènes et progestérone). La
quantité sécrétée ensuite est nettement moindre que la production gonadique, mais
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II.7.6. La Médullosurrénale
Elle sécrète les catécholamines (adrénaline et Noradrénaline), substances élaborées
également par les extrémités synaptiques. Lors d'un stress, le système neuro-
sympatique provoque ↑de la glycémie, une vasoconstriction générale, une
tachycardie, une dérivation préférentielle du sang vers le cerveau, le cœur et les
muscles striés, et la sécrétion des catécholamines. Celles-ci majorent les réactions,
stimulant aussi la fréquence respiratoire et le métabolisme cellulaire. La réaction de
lutte ou de fuite est ainsi optimisée. L'action des catécholamines est très brève,
rapidement pris en relais si nécessaire par l'hypothalamus.
II.7.7 Le pancréas
C'est un organe charnu, de forme triangulaire, situé dans l'abdomen, dans le cadre
duodénal, en arrière de l'estomac. C'est une glande endocrine et exocrine
(production d'enzymes digestives déversées dans le duodénum par le canal de
Wirsung). Les cellules endocrines, regroupées dans les îlots de Langherans-
Laguesse, sont de 2 types :
II.7.7.1. Le Glucagon
C'est un polypeptide hyperglycémiant extrêmement puissant (1 molécule provoque
la libération de 100 millions de molécules de glucose dans le sang).
L'hypoglycémie provoque la sécrétion de glucagon, lequel agit sur le foie, qui
transforme ses réserves de glycogène en glucose et synthétise du glucose à partir
des triglycérides et des AA sanguins.
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II.7.7.2. L'Insuline
C'est un polypeptide hypoglycémiant, sécrétée lorsque la glycémie s'élève. Elle
provoque l'absorption du glucose circulant par les cellules (principalement
musculaires et adipeuses), ainsi que la glycogènogénèse hépatique. Au contraire,
elle inhibe la glycogénolyse, et la transformation des acides gras et aminés en
glucose.
II.7.10. Le Thymus
C'est une glande bilobée située dans le thorax, en arrière du sternum. Elle varie de
taille et d'activité selon l'âge, elle est plus volumineuse et plus active dans l'enfance,
régressant ensuite progressivement (fibro-adipose).
III.LA GLYCOLYSE
III.1. introduction
La glycolyse, voie métabolique décrite par Embden et Meyerhoff, consiste en
l’oxydation progressive d’une molécule de glucose à 6C en deux molécules de
pyruvate à 3C et la phosphorylation couplée de l’ADP en ATP. Elle a donc pour
but de transférer et de produire de l’énergie. Elle est présente dans le cytosol de
toutes les cellules. Elle n’est pas seulement la voie principale du métabolisme du
glucose, mais elle est aussi la voie du fructose et du galactose présent dans
l’alimentation. Cette voie est particulière car elle peut utiliser l’oxygène s’il est
disponible à travers la chaine respiratoire de la mitochondrie (aérobiose) ou elle
peut fonctionner totalement en absence d’oxygène (anaérobiose).
• Soit du lactate (fermentation lactique) : c’est ce système qui fournit de l’ATP aux
cellules qui ne possèdent pas de mitochondries comme les globules rouges et aux
cellules en hypoxie comme les muscles striés en contraction rapide.
Les transporteurs GLUT s’expriment plus ou moins selon les types cellulaires et se
distinguent par leur Km pour le glucose
C’est ainsi que les GLUT 1 abondants dans le GR, ont une Km voisine de 1mM,
concentration nettement inférieure à la glycémie (voisine de 5mM) ; ils favorisent
ainsi la pénétration du glucose dans le globule rouge (GR) quand la glycémie est
basse, en période de jeûne
Les GLUT 3 abondants dans le cerveau, possèdent les mêmes caractéristiques que
les GLUT 1.
Les GLUT 4 prépondérants dans les graisses corporelles (tissu adipeux) et les
muscles ont une Km voisine de 5mM ; la synthèse et l’affinité des GLUT 4 pour le
glucose, sont régulées par l’insuline.
Pour entrer dans la voie de la glycolyse, le glucose doit être phosphorylé en glucose
6 phosphate. Cette réaction est catalysée par une hexokinase. Cependant, dans les
cellules hépatiques et dans les cellules des îlots pancréatiques cette fonction est
effectuée par la glucokinase dont l’activité dans le foie est soumise aux variations
de l’état nutritionnel. L’hexokinase est inhibée de façon allostérique par le produit
direct qui est le glucose 6 phosphate. L’hexokinase rencontrée dans toutes les
cellules montre une affinité élevée (faible Km) pour son substrat, le glucose. Elle a
pour fonction d’assurer l’apport de glucose dans les tissus, même en présence de
faibles concentrations sanguines de glucose. Elle agit sur les anomères α et β du
glucose et elle catalyse aussi la phosphorylation des autres hexoses, mais à une
vitesse plus lente que celle du glucose.
Lors du clivage de fructose 1,6 biP, la réaction réversible est catalysée par une
aldolase (fructose 1,6 biphosphatealdolase). Il existe plusieurs aldolases différentes
comportant toutes quatre sous-unités. L’aldolase A existe dans la plupart des tissus
et l’aldolase B, dans le foie et le rein. Seul le glycéraldéhyde 3P est dégradé dans la
suite des réactions de la glycolyse. Le 3 phosphodihydroxyacétone est l’isomère le
plus stable, mais il ne peut pas entrer directement dans la voie de la glycolyse. Il
faut d’abord qu’une triose phosphate isomérase convertisse cette molécule en
glycéraldéhyde 3 phosphate en passant par un intermédiaire énediol pour que la
glycolyse puisse se poursuivre. Cette réaction termine la première phase de la
glycolyse.
Le 2,3 BPG est une molécule qui constitue un régulateur allostérique. Une
augmentation de sa concentration favorise la dissociation du complexe Hb-O2 par
diminution de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène. Un effet opposé est
observé en cas de diminution de la concentration en 2,3 biphosphoglycérate.
1 er point de contrôle :
75
Dans les conditions normales, le sang fournit du glucose à toutes les cellules. La
faible Km de l’hexokinase (0,1mM) signifie que même à basse concentration, le
glucose qui pénètre dans une cellule est rapidement converti en G6P, lequel
s’engage alors dans la voie de la glycolyse. A mesure que les besoins énergétiques
de la cellule se trouvent satisfaits, la concentration du G6P augmente réduisant
ainsi l’activité de l’hexokinase. Après un repas riche en glucides, la concentration
de glucose augmente car l’hexokinase est complètement saturée. Ceci va augmenter
le flux de glucose au contact de la glucokinase hépatique. Cependant celle-ci ne
peut opérer à une vitesse proche de sa V max que si les niveaux du glucose sont ≥ à
1O Mm de sa Km
Augmentée par l’ADP ou l’AMP :
Ce fructose 2,6 BIP est formé par phosphorylation du F6P grâce à la PFK2. D’autre
part, le fructose 2,6 BIP est hydrolysé en F6P par une phosphatase spécifique : la
fructose biphosphatase 2.
La PFK 2 et la fructose biphosphatase 2 sont toutes deux présentes dans une seule
et unique chaîne polypeptidique appelée enzyme en tandem.
Le F6P accélère la synthèse de F 2,6 BIP et inhibe son hydrolyse. De ce fait, une
augmentation de la disponibilité en F6P conduit à une concentration plus élevée de
F 2,6 BIP qui elle-même stimule la PFK1.
77
Quand le taux de glucose est bas, une augmentation dans le sang du glucagon
déclenche une cascade de réactions conduisant à la phosphorylation de cette
enzyme bifonctionnelle. Cette phosphorylation active la fructose biphosphatase 2 et
inhibe la PFK2 diminuant ainsi le taux de F2,6 BIP. Cela signifie que la glycolyse
est freinée.
Type L : foie
Type M : muscle et cerveau
Type A : autres tissus
Ces variétés sont appelées isoenzymes : elles ont la même structure architecturale
et le même mécanisme catalytique mais diffèrent par leur mécanisme de régulation.
78
La pyruvate kinase, enzyme allostérique, est activée par le F 1,6 BIP et le PEP. Elle
est inhibée par l’ATP, le citrate et les acides gras à longues chaines.
Quand la concentration d’ATP est basse, la PFK est activée ; elle produit le F 1,6
BIP (activateur de la pyruvate kinase) lequel est converti en un second activateur le
PEP.
La glycolyse est donc contrôlée dans toutes les cellules par ces trois enzymes. Si
des cellules se trouvent à un niveau énergétique élevé ou si le glucose y est
abondant, sous l’action de la glucokinase celui-ci est capturé par le foie où il sera
stocké sous forme de glycogène.
79
B/ Régulation hormonale :
IV.2. La β-oxydation
85
V.I.2.L’isomerisation du citrate
92
V.I.3.L’oxydation de l’isocitrate
V.I.6.L’oxydation du succinate
94
V.I.7.Hydratation du fumarate
V.I.8.L’oxydation du malate
VI. PHOSPHORYLATIONOXYDATIVE
VI.1. Introduction – localisation
En suivant la logique de la production de l’énergie à partir du glucose en présence
d’oxygène nous arrivons après l’oxydation des 6 carbones au bilan suivant :
L’énergie libérée par l’oxydation de ces cofacteurs réduits est disponible au niveau
de la cellule pour la production de l’ATP mais la cellule ne peut supporter de
brusques variations de potentiel ni d'énergie libre de telle ampleur, qui conduiraient
à sa destruction. Pour s’en protéger la cellule met en œuvre une séquence de
groupes de transporteurs. Les électrons sont alors transportés par étape à travers
98
Le transfert des électrons entre le cyt a3 et l'oxygène est inhibé par l’azide, par le
CO et par les cyanures qui constituent des poisons respiratoires violents
Le passage des électrons à chaque site crée un ΔE°’. Le ΔG°’ correspondant sera
utilisé pour la synthèse de l'ATP. Ainsi l'oxydation de NADH,H+, dont les
électrons circulent à travers les 3 sites, provoque la formation de 3 ATP; celle de
FADH2, dont les électrons entrent au niveau du site 2 provoque la formation de 2
ATP. Les électrons qui entrent au niveau du site 3 permettent la formation de 1
ATP
101
La création d'un gradient de densité de protons par le flux des électrons à travers les
3 sites de conservation de l'énergie implique que les protéines de transport de
protons fonctionnent de façon irréversible et asymétrique de telle façon que les
protons puissent être pompés du côté matriciel vers le côté cytoplasmique.
Quant à la synthèse de l'ATP on sait peu de choses. On pense que son initiation
débute grâce à l'action directe du flux de protons à travers Fo sur F1. Le Pi est
activé et, simultanément, est attaqué par l'ADP pour donner l'ATP
102
VII. GLYCOGENOLYSE
VII.1.Introdu tion
Une source constante de glucose sanguin est absolument indispensable à la vie
humaine. Le glucose est le substrat énergétique préférentiel du cerveau, ou une
source d’énergie fondamentale pour certaines cellules sans mitochondries comme
les globules rouges. Les muscles squelettiques, en contraction rapide, ont besoin
d’un approvisionnement important en glucose, qui seul, par l’intermédiaire de la
glycolyse, fournit l’énergie requise. Le glucose sanguin provient de 3 origines :
Les réserves en glycogène du foie augmentent quand les animaux sont bien nourris
et peuvent diminuer pendant le jeûne prolongé jusqu’à épuisement. Les réserves en
glycogène des muscles sont peu affectées par un jeûne prolongé, et elles peuvent
être reconstituées après une activité qui en a consommé une partie. Que ce soit dans
le foie ou dans les muscles, le glycogène est synthétisé à partir de glucose 6-è
comme précurseur. La synthèse du glycogène est la glycogénogenèse.
glycogène jusqu'à 4 résidus glycolyses sur chaque chaîne avant la liaison α(1-6). La
structure résiduelle est appelée dextrine limite, résistant à l’action plus poussée de
la phosphorylase
VII.2.1.2. Glycosyl-4,4-transférase
Enfin une α-glucosidase hydrolyse les résidus glucose reliés par la liaison a(1-6) et
libère les glucose.
Schéma du glycogénolyse
· La protéine kinase est formée de deux sous-unités dont l'une est catalytique
(active) et l'autre régulatrice. La forme inactive est l’assemblage des deux
sousunités, la sous unité régulatrice masquant le site catalytique de la sous-unité
active. L'activation de la protéine kinase est assurée par l'AMPc (AMP cyclique)
107
· L'AMPc est formé dans le cytosol à partir de l'ATP par l’adénylate cyclase
membranaire, qui est activée par deux hormones principales : adrénaline
(épinéphrine) ou le glucagon.
VIII. GLYCONEOGENESE
VIII.1. Introduction
Certains tissus comme le cerveau, les globules rouges, la région médullaire du rein,
le cristallin, la cornée de l’œil, et le muscle en contraction rapide ont besoin d’un
approvisionnement continu en glucose. Seul le foie est capable d’assurer cette
fonction par mobilisation du glycogène et par néoglucogenèse. Les réserves du foie
sous forme de glycogène sont évaluées à 190 g. Les besoins journaliers en glucose
sont estimés à 120 g pour le cerveau, 40 g pour le reste de l'organisme. Dans les
fluides, circulent 20 g de glucose à l'état dissous. On en déduit que les réserves en
glucose hépatique ne couvrent que les besoins d'un jour en l’absence d’alimentation
glucidique
La séquence des réactions qui vont conduire du PEP au glucose est cytosolique. La
transformation du phosphoénolpyruvate en furctose-1,6-bis phosphate est réalisée
par la séquence des réactions glycolytiques réversibles, fonctionnant en sens
inverse. Nous nous contenterons de les écrire en rappelant les noms des enzymes
112
IX. GLYCOGENOGENESE
La glycogénogenèse correspond au stockage du glucose sous forme d’un
polysaccharide, le glycogène. Cette synthèse du glycogène se fait au niveau du
cytosol, uniquement dans le foie et le muscle squelettique, grâce à la glycogène-
synthase.
Une fois activés, les UDP-glucoses se lient les uns après les autres à une molécule
de glycogène en cours d’élongation par des liaisons α1-4, grâce à la glycogène-
synthase. Quand la chaîne linéaire atteint une vingtaine d’unités glucose, la
glycosyl-4,6-transférase (ou enzyme branchante) transfère un bloc de 5 à 8 unités
glucose par des liaisons α1-6, entraînant la formation d’une ramification ; la
synthèse reprend ensuite jusqu’à la ramification suivante. L’ajout de chaque
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X.1.1.2.Acylcarrienprotein
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XI. METABOLISMEDESPROTEINES
Une protéine est une molécule comportant de l’azote et composée d’une séquence
d’acides aminés (au nombre de 20) reliés par des liaisons peptidiques. La séquence
détermine la structure primaire de la protéine. La configuration de la chaine
peptidique dans l’espace détermine les structures secondaires et tertiaires.
L’association de plusieurs chaînes peptidiques détermine la structure quaternaire.
Par convention, une protéine comportant moins de 50 acides aminés est appelée
peptide. La taille d’une protéine est extrêmement variable de quelques centaines à
plusieurs millions de kilo-daltons. De même, les protéines ont de très nombreuses
fonctions : protéines de structure (collagène...), protéines contractiles (myosine...),
protéines de transport (albumine...), protéines immunitaires (immunoglobulines),
protéines enzymatiques, hormones, etc.
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Exemple
Un gène :
• La séquence codante est une suite de codons dont chacun permet d’incorporer
spécifiquement un acide aminé dans la synthèse d’une protéine.
• Le code génétique est le même pour tous les êtres vivants de la biosphère
(universel). Il existe quelques variations (codons propres à la biosynthèse des
protéines dans les mitochondries).
Code dégénéré :
• En écrivant le code génétique dans l’autre sens, de l’acide aminé vers les codons,
on montre que beaucoup d’acides aminés ont des codons homonymes.
• Certains ont six codons différents, d’autres quatre, trois ou deux.
XI.2.2. La Transcription
La transcription est la lecture par une ARN- polymérase qui synthétise un acide
ribonucléique dont la structure primaire reproduit celle du brin « sens » de ce gène
— la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers », s’exprime enfin par
la synthèse de protéines dont la structure primaire traduit en acides aminés
l’information portée par la structure primaire du DNA. C’est la traduction
XI.2.3. La Traduction
La traduction est la lecture d’un ARN –messager par des ribosomes qui
synthétisent des protéines dont la structure primaire est déterminée par celle de ce
ARN –messager.