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Programme officiel
- la notion de performance
- la notion d’entrainement
- la prévention en matière de dopage
Propos liminaires
Les notions de performance et d’entrainement sont des phénomènes complexes composés de
plusieurs aspects et dont les modèles qui sont proposés dans la littérature spécialisée reflètent
le plus souvent les pôles d’intérêts scientifiques de leurs auteurs.
Seront précisés ici une définition générique de la performance et la déclinaison des principes
généraux concernant les techniques et méthodes de l’entrainement sportif en gardant à l’esprit
que chaque discipline sportive a ses propres caractéristiques.
Enfin, un point sera fait sur la prévention en matière de dopage à la lumière du dernier plan de
prévention du ministère des sports (2015/2017).
1. La notion de performance
« La performance sportive exprime les possibilités maximales d’un individu dans une
discipline à un moment donné de son développement »1.
La performance sportive peut s’exprimer sous forme d’un classement, d’une distance, d’un
temps ou d’un résultat, le plus souvent lors de compétitions. Elle est le résultat d’un
entrainement complexe dont les facteurs déterminants doivent être connus et intégrés dans le
processus d’entrainement.
On peut regrouper les paramètres qui influencent la performance en plusieurs catégories : les
facteurs relatifs à la technique, ceux relatifs à la condition physique (force, vitesse, endurance,
souplesse), ceux relatifs aux capacités psychiques, aux capacités tactiques et cognitives, aux
facteurs constitutionnels et médicaux.
En d’autres termes, la performance sportive est un phénomène complexe qui s’articule autour
de différents facteurs :
- l’environnement social, scolaire, professionnel,
- le patrimoine génétique,
- l’entrainement,
- la préparation physique, psychologique, technique,
- la nutrition,
- la récupération,
- la motivation.
S’ajoutent à ces différentes caractéristiques :
- la résistance physique et mentale,
- la persévérance et l’aptitude à poursuivre la tâche jusqu’au bout, quelles que soient
les difficultés,
- les capacités d’adaptation et de résistance au stress,
- la capacité d’organisation et de planification des objectifs à long terme,
- la motivation et le désir de réussite.
C’est donc un système complet et organisé qui comprend tout ce qui englobe l’entrainement
du sportif et l’ensemble des conditions dans lesquelles il évolue.
En effet, il s’agit de mettre en phase le processus d’entrainement, de le rationaliser pour
arriver à la performance : gestion des charges d’entrainement, organisation du processus
1
Platonov : l’entrainement sportif : théorie et méthodologie ; Editions revue EPS, Paris, 1988
Le principe de progressivité
L’augmentation de la charge doit se faire en phase de développement lors de l’entrainement et
de manière progressive et par paliers. Pour parvenir aux charges les plus importantes, il est
nécessaire d’augmenter progressivement le niveau de charge imposée, ce qui implique de
respecter plusieurs règles :
- le passage progressif de la préparation physique générale à la préparation physique
spécifique,
- l’augmentation progressive du volume de travail, du nombre de séances
d’entrainement, de l’intensité de travail, des séances à orientation sélective et
l’extension des moyens d’amélioration de la récupération.
Exemples :
Le plan de carrière : c'est un plan à long terme s'étalant sur plusieurs années :
- Soit par rapport à un jeune sportif qui nécessitera plusieurs années pour atteindre
l'âge de la maturité et rechercher la performance avec un potentiel au sommet de
ses possibilités,
- Soit par rapport à un objectif (olympique par exemple) s'étalant sur plusieurs
années.
Dans le premier cas, l'entraînement devra être adapté à la tranche d'âge du jeune sportif, sans
chercher à appliquer des méthodes d'entraînement efficaces utilisées par les athlètes adultes de
haut niveau. Si un résultat immédiat ou quasi immédiat sur les résultats du jeune peuvent
donner l'impression d'être dans le vrai, un suivi des performances futures démontrerait que ce
jeune athlète a de grands risques d'être usé voire "grillé" par un entraînement inadapté à son
âge.
Dans le deuxième cas, le but est d'augmenter la charge d'entraînement chaque année de façon
progressive, pour atteindre le maximum lors de l'évènement majeur.
Le plan annuel est le plan composé des évènements de la saison. La discipline pratiquée ainsi
que les objectifs annuels vont donner une configuration et un assemblage spécifiques des
différentes périodes. En fonction des échéances compétitives, on parlera de périodisation
simple, double ou multiple :
- Simple pour une activité ne comprenant qu'une seule période de compétition avec
un évènement majeur en fin de période,
- Double pour deux périodes de compétitions majeures et distinctes (saisons estivale
et hivernale par exemple),
Le plan national2 fixe six objectifs et 14 actions. Les six objectifs sont les suivants :
- mieux connaître le phénomène du dopage (étude en 2017, diffusion des
connaissances à travers des colloques),
- médiatiser la lutte contre le dopage (vidéo),
- sensibiliser le public sur les questions liées au dopage (publics ciblés, scolaires et
loisirs et sensibilisations spécifiques),
- renforcer la prévention au sein du milieu sportif (actions de prévention et
mobilisation des acteurs,
- conforter le rôle de l’Etat dans la politique de prévention,
- renforcer la collaboration avec les industriels.
Rappels 3 :
- Il est interdit à un sportif de détenir ou d’utiliser, ou de tenter de le faire, des
substances ou méthodes interdites. Cette interdiction ne s’applique pas aux sportifs
détenteurs d’une ordonnance ou d’un autre document attestant d’une « raison
médicale justifiée ». L’utilisation d’une substance interdite peut être légale si le
sportif est détenteur d’une « autorisation d’usage à des fins thérapeutiques ». Il est
interdit de se soustraire, de tenter de le faire, de refuser de se soumettre aux
contrôles ou de se conformer à leurs modalités, ainsi que de ne pas se soumettre
aux obligations en matière de localisation des sportifs4.
- L’Agence française de lutte contre le dopage peut réformer les sanctions dopage
infligées par l’organe disciplinaire dopage fédéral : dans ce cas, elle se prononce
dans les 2 mois de la réception du dossier complet. Elle peut également décider
l’extension d’une sanction disciplinaire dopage fédérale. L’échelle des sanctions
peut aller de l’avertissement à la suspension, temporaire ou définitive, de participer
aux manifestations sportives nationales, avec ou sans retrait provisoire de la
licence et / ou radiation. Le barème des sanctions est fixé par le Code mondial
antidopage auquel le règlement disciplinaire dopage fédéral renvoie.
2
www.sports.gouv.fr/prevention/dopage/
3
www.sports.gouv.fr
4
Articles L. 232-9 et L. 232-17 du code du sport
5
Articles L. 232-21 et L. 232-22 du code du sport
6
Article L. 232-26 – §1
7
Agence mondiale antidopage
8
Organisation internationale de police criminelle