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Sport Together No26 - Janvier 2021

 Kursley Visenjoue (à g.) esquivant une attaque de Dominique Beeharee lors d’une
EN OUVERTURE

démonstration de canne de combat le 23 janvier 2021 au Caudan Waterfront.

Sur quel pied danser ?

E st-ce à travers la jeunesse que la révolution olympique – toute
allusion au Che Guevara est ici fortuite – a débuté, avec
notamment l’introduction du breakdance aux 3es Jeux Olympiques de
la Jeunesse (JOJ) organisés à Buenos Aires, capitale argentine, en
octobre 2018 pour devenir par la suite une discipline à part entière au
programme des Jeux Olympiques d’été prévus à Paris en 2024 ?
Lorsqu’on évoque la danse en Argentine, particulièrement dans
sa capitale, le tango vient naturellement à l’esprit. Mais le Comité
international olympique (CIO) a toutefois démontré son pouvoir de
changer un contexte, qu’il soit culturel ou social, par le biais du sport.
Le sport est connu pour être un agent catalyseur capable de fédérer
les gens. Mais il est aussi souvent utilisé comme tremplin lorsqu’il s’agit
d’un agenda (bien caché) à desseins politiques, un élément que les
responsables politiques savent manier à leur avantage.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, l’émergence des tendances
se fait visiblement sentir. Si le breakdance était traditionnellement peu
considéré jadis de par ses origines, tel n’est plus le cas maintenant. Les
b-boys et b-girls s’invitent désormais à la même table que les sports dits
classiques ou ceux dont la pratique est réservée en règle générale à
une certaine classe sociale. Par de telles actions, le CIO rappelle qu’il
a les moyens de renverser une tendance à sa guise. Peu importe les
retombées.
Néanmoins, en dépit de ses grands moyens et dispositions, ce n’est que
tout dernièrement que le CIO s’est rendu compte que le breakdance,
qui requiert notamment la créativité, la technique, la diversité dans les
mouvements, le physique et même la personnalité, peut prétendre au
titre de sport olympique.

Redynamiser la culture Les JOJ de Buenos Aires furent les Jeux de la parité entre athlètes
Photo : Danielo Ramsamy

masculins et féminins. D’ailleurs, les JO de Paris le seront également.

de la canne
Le CIO veut apporter une révolution dans ce sens. Pourvu que la parité
ne se limite pas seulement à la compétition. Cette parité si chère à
l’institution de Lausanne ne devrait pas se transformer en disparité à
d’autres niveaux.
Le breakdance est devenu une réalité olympique ; reste à savoir sur
quel pied le CIO devra danser pour que la parité au sein des comités

L a canne de combat, pratiquée régulièrement auparavant à Maurice, a

connu un certain flottement pour ne pas dire un désintérêt. Mais la
Fédération mauricienne de boxe française savate et disciplines associées
janvier au Caudan Waterfront.
L’entraîneur national de boxe française Kursley Visenjoue a confirmé à Sport
Together que tout sera mis en œuvre pour attirer et retenir des pratiquants
olympiques nationaux devienne elle aussi une réalité. Avant de se
pencher sur la question d’une éventuelle limitation de mandat...

laboure le terrain, histoire de redynamiser à tout prix la culture de la canne, de ce style de combat. Le club de Floréal reste le rare endroit où la canne de Danielo Ramsamy
surtout chez les jeunes. Afin de donner un avant-goût de la discipline au combat est toujours pratiquée avec intérêt. Il s’avère par ailleurs qu’à Terre-
grand public, des démonstrations ont eu lieu au cours du Gala Élite le 23 Rouge et Bambous, cette discipline se pratique, mais de manière assez timide.

2 Sport Together
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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 JOURNÉE INTERNATIONALE DU SPORT FÉMININ
Arielle Brette, ancienne sauteuse en hauteur
INVITÉE

« La contribution féminine

amène un équilibre »
Arielle Brette est l’invitée de
Sport Together dans le cadre
de la Journée internationale
du sport féminin, observée
chaque année le 24 janvier
depuis 2014.
La médaille d’or du saut en
hauteur féminin aux 6es Jeux
des îles de l’océan Indien,
organisés à Maurice en 2003,
estime que l’engagement
de la femme dans le sport
est palpable et qu’elle peut
encore beaucoup apporter.
T reize ans après avoir mis fin à sa carrière
sportive, Arielle Brette a fait son retour
dans le sport en septembre 2020. Pas pour
renouer avec la compétition de haut niveau
mais pour avoir intégré la Commission
des athlètes de l’Association mauricienne
d’athlétisme. « C’est une occasion pour nous,
anciens athlètes, de partager nos vécus et aussi de
guider les jeunes. Les membres de la commission
sont aussi un lien entre athlètes et dirigeants »,
précise notre invitée.
Bien que le contexte social et économique
soit de plus en plus compliqué, Arielle Brette
avance qu’il existe toujours un moyen pour
apporter une contribution au sport. « Il s’agit
de trouver un peu de temps et de s’organiser »,
souligne la codétentrice du record national du
saut en hauteur.
En ce qui concerne l’évolution de la femme
dans le sport, Arielle Brette estime qu’elle
est assez implantée et qu’il faut continuer à
l’encourager à le faire. « Je pense que la présence
et le support des sportives sont significatifs. Les
10es Jeux des îles de l’océan Indien sont un
exemple irréfutable de la participation et aussi de
la contribution des athlètes féminins au succès de
Maurice. »
Pour l’ancienne sauteuse en hauteur, la
femme joue, de manière générale, un rôle
prépondérant tout en apportant une certaine
stabilité. « La conjoncture a certes évolué. La
présence de la femme demeure déterminante
pour le progrés. La contribution féminine amène
un équilibre. Je pense que des changements
doivent être constamment apportés au niveau des
instances nationales pour que la femme ait sa
place dans la prise de décision, y compris celles
d’ordre technique », déclare Arielle Brette,
mariée et mére de deux enfants.
En ce qui concerne la médiatisation des
athlètes féminins, l’ancienne championne
de Maurice, en passe d’intégrer le Rose Hill
Athletic Club, précise qu’il existe toujours de la
place pour améliorer et équilibrer la tendance.

2 essais, 2 records
Le 11 mai 1986, lorsque Christine Béchard devient la détentrice du
record national du saut en hauteur (1,79 m), Arielle n’avait qu’un an.
Originaire de Flacq, c’est sous la direction de Kris Appadoo qu’Arielle, 11
ans, débute l’athlétisme au stade Auguste-Vollaire. Au fil du temps, elle
sera championne de différentes catégories. Elle faisait alors la fierté de
la région de Flacq et du collège Lorette de Curepipe.
En 2001, elle s’entraîne en permanence à Réduit sous la houlette de
Khemraj Naiko en prévision des 6es Jeux des îles de l’océan Indien
(JIOI) de 2003. Après son titre aux 6es JIOI avec un saut de 1,72 mètre,
elle reste déterminée à battre le record national. En juillet 2004,
au cours d’un championnat, elle réalise d’une pierre deux coups. Au
premier essai, elle bat le record junior (1,76 mètre).
Lors de l’essai suivant, elle franchit 1,79 mètre, la barre mythique du
record national senior réalisé 18 ans auparavant par l’heptathlonienne
Christine Béchard.
Pour Arielle, c’est grâce à Kris Appadoo et Khemraj Naiko qu’elle est
devenue la championne qu’elle a été. Sans oublier son père, qui a été
actif dans le monde de l’athlétisme au niveau régional et national.
Avant de mettre fin à sa carrière après les JIOI de 2007 à Madagascar,
la sauteuse en hauteur, alors étudiante de ‘Textiles and Fashion Design’,
Arielle Brette est actuellement membre de la Commission des athlètes
a représenté l’université de Maurice au Interreligious Peace Sports de l’Association mauricienne d’athlétisme.
Festival à Séoul. Durant sa carrière, elle a également été médaillée à
des compétitions en Afrique.

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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021

EN COUVERTURE
L
orsque Thomas Bach
annonce l’inclusion
du breakdance au
programme olympique
2024, il n’imagine pas l’onde
de choc positive qu’il envoie à
travers le monde. Forcément : les
Jeux Olympiques ne sont plus
« réservés » aux sports classiques,
mais ouvrent grandes les portes à
un volet important de la culture,
version « street ».
Un quart de siècle de cela,
personne n’aurait pu imaginer que
Le breakdance a fait son cette discipline particulière de la
danse dérivée du hip-hop, née sur
entrée dans la famille
le bitume du Bronx, à New York,
olympique et sera, côtoierait la natation, le tennis, la
pour la première de son gymnastique et l’équitation, entre
autres, aux JO.
histoire, au programme
Mais la reconnaissance olympique
des JO d’été de Paris en est venue petit à petit pour
2024. Cette annonce, cette variante du hip-hop.
Lorsque Buenos Aires, la capitale
faite en décembre 2020 argentine, accueille les JO de la
par Thomas Bach, Jeunesse en 2018, il y a là le tout
premier podium de breakdance,
président du Comité
qui consacre la Japonaise
international olympique
Ramu Kawai et le Russe Sergei
(CIO), vient donner Chernishev, alias « Bumblebee ».
Le public est déchaîné. Est-ce cela
un coup de jeune au
qui a poussé le comité exécutif
mouvement et aux Jeux du CIO à inclure cette discipline
Olympiques de l’ère aux JO d’été de 2024 ? Les
spéculations vont bon train…
moderne. Mais toujours est-il que Maurice
Eclairage sur une se prépare pour présenter une
équipe digne de ce nom au
discipline née dans la rue
rendez-vous parisien. Depuis
qui s’est forgée une voie quelques années déjà, le ministère
jusqu’à l’Olympe. de l’Autonomisation des Jeunes,
des Sports et des Loisirs (MAJSL),
sous l’impulsion du ministre
Stephan Toussaint lui-même,
6 Sport Together
e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice
Breakdance | Jeux Olympiques 2024
Aldric Boodhoo vainqueur du Breaking Adult du
MYESR Street Dance Battle 2020
Quand les caciques du sport
« break » les codes
semble avoir accordé beaucoup
d’importance à la danse.
D’abord considérée comme
marginale, puis popularisée
par la médaille d’or de Stephen
Bongarçon aux Jeux de la
Francophonie de 2009, à
Beyrouth, Liban, la discipline est
No26 - Janvier 2021
devenue petit à petit un élément
central dans l’approche du
MAJSL.
Est-ce parce que le hip-hop et
accessoirement le breakdance
touchent particulièrement la
jeunesse ? Est-ce parce que
Stephan Toussaint lui-même est
Sport Together No26 - Janvier 2021
un grand adepte de la culture,
ayant fait du théâtre et étant
monté sur scène aux côtés
de danseurs ?
Toujours est-il que cette
mouvance se traduit par des
apparitions de plus en plus
fréquentes de compétitions de
danse. Au point même que le
rendez-vous est devenu annuel
et le MAJSL envisage l’ouverture
d’écoles de formation à la danse.
Discipline populaire…
Devant le succès rencontré, le
MAJSL n’a eu d’autre choix que
de prendre les choses en main. En
attendant, du moins, la création
d’une fédération sportive. « Nous
envisageons d’amener les choses
à un autre niveau. Nous n’allons
plus nous contenter d’organiser des
compétitions, mais nous songeons
définitivement à l’ouverture d’écoles
de formation. Qui sait ? Cela nous
permettra de voir éclore d’autres
talents. »
Ce qui rend le breakdance encore
plus éligible à une place aux
JO, c’est sa popularité. En effet,
des quartiers du Bronx à ceux
de Marseille, en passant par les
rues de Maurice, le mouvement
‘street’ n’a besoin que de la
reconnaissance populaire pour
exister.
De plus, l’arrivée du breakdance
– ou breaking – aux JO permet
à des millions de jeunes à travers
le monde de rêver de monter un
jour sur le podium du plus grand
rendez-vous sportif de la planète.
Elle brise en fait le mythe que le
sport s’arrête aux chronos, aux
distances et aux mesures.
Le breakdance va peut-être forcer
le CIO à ajouter un nouvel
adjectif à la devise olympique
« Plus vite, plus haut, plus fort »
en « Plus vite, plus haut, plus fort
et plus artistique »…
7
 Nitisha Buruth dans ses œuvres au cours de la finale de
Breakdance | Jeux Olympiques 2024 Breaking Kids en décembre 2020 à Résidence La Chaux, Mahebourg.
EN COUVERTURE

N
itisha Buruth, 12 ans, timide de nature mais sans complexe sur scène,
a remporté la première édition de Breaking Kids en décembre 2020.
Cette nouvelle catégorie a été introduite au cours de la 3e édition de
Street Dance Battle Adult, organisée par le MAJSL, dont la finale s’est tenue le 19
décembre à Résidence La Chaux, Mahébourg.
L’entrée du breakdance aux JO de Paris en 2024, annoncée quelques jours
auparavant par le CIO, a ravivé l’espoir des jeunes adeptes de cette discipline de
pouvoir participer un jour aux JO. Lors de la finale de Breaking Kids, Nitisha
n’avait qu’une seule chose en tête : devenir la première jeune à décrocher le titre.
« Je suis contente d’avoir remporté le titre du premier Breaking Kids à Maurice »,
déclare Nitisha à Sport Together. L’habitante de Palma dit vouloir continuer sur sa
lancée.
C’est à l’âge de 6 ans que Nitisha a été initiée au breakdance par son père, Sachin.
Celui-ci est un danseur de la discipline depuis plus d’une vingtaine d’années. Du
reste, c’est en toute logique qu’elle est suivie et coachée par son père.
A son âge, Nitisha est déjà une habituée de la scène. Elle s’est imposée dans
quelques compétitions auparavant et occupe régulièrement le podium lors
d’événements organisés au collège Patten.
Elle s’accorde au minimum deux séances d’entraînement hebdomadaires.
Nitisha vient d’une famille dans laquelle le breakdance est très pratiqué, notamment
par son frère David et par son cousin Yash. Outre les séances pratiques, Nitisha
accorde un peu de son temps à visionner des vidéos de la discipline.
« A travers ces vidéos, je découvre certaines techniques et aussi la façon dont se
comportent les danseurs. Cela me permet d’améliorer mes techniques et connaissances en
général. Il est vrai que le niveau est un cran au-dessus, mais tout demeure possible avec
de la persévérance », laisse entendre cette jeune qui a un penchant pour la langue
de Shakespeare.

Nitisha Buruth
Nitisha veut marcher sur les traces de son frère, vainqueur de la 2e édition de Street
Dance Battle Adult en 2019. Son cousin Yash, quant à lui, a été finaliste de la 3e

timide mais sans complexe

édition de cette même compétition en décembre 2020 alors que son père avait
atteint la demi-finale face à Aldric Boodhoo, futur vainqueur.

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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 Breakdance | Jeux Olympiques 2024 Championnats d’Afrique seniors
EN COUVERTURE

HALTÉROPHILIE
Vers la création De Maurice
d’une fédération à Madagascar
D
’ici peu, une fédération verra le jour pour regrouper notamment

D
le breakdance, l’Afro Dance et le Hip Hop. C’est ce qu’affirme ésigné comme pays organisateur des
Kenjee Kennedy, de son vrai nom Sameer Hassenjee, responsable
championnats d’Afrique seniors,
de Wake Up Entertainment, entreprise qui a assuré les trois éditions de
Street Dance Battle Adult organisées par le MAJSL. initialement prévus en 2020 puis reportés à
Selon lui, six clubs existent déjà dans différentes régions, ce qui 2021 (1er au 8 avril) en raison de la pandémie
justifie la mise sur pied d’une fédération. Pour lui, une telle structure de Covid-19, Maurice ne pourra honorer son
va permettre au breakdance de se développer davantage mais aussi de engagement dû principalement à la quarantaine
garder un cap, surtout que la discipline fait partie du programme des JO
de Paris prévus pour 2024. en vigueur jusqu’au 31 mars prochain pour toute
Kenjee Kennedy rappelle que la compétition de Street Dance Battle personne qui se rend sur le territoire mauricien.
Adult ne regroupait pas uniquement le breakdance mais d’autres styles, Dans un courriel envoyé le 29 janvier, Magarajen
nommément Afro Dance et Hip Hop. Monien, président de la Mauritius Weightlifting
S’il est conscient que le breakdance est moins pratiqué que les autres Federation (MWF), explique que la fédération
styles et qu’il reste encore du chemin à faire, il n’en demeure pas moins
convaincu que l’inscription de la discipline aux JO de Paris changera la qu’il préside ne pourra donner aucune garantie à
donne. « Il existe une vingtaine de pratiquants réguliers du breakdance, la Weightlifting Federation of Africa (WFA) si la
mais seuls cinq ont le niveau pour s’inscrire à une compétition régionale. quatorzaine sera ou non étendue au-delà du 31
Une chose est sûre cependant : avec le breakdance aux JO 2024, le nombre mars. Afin de se mettre à l’abri de toute décision
de pratiquants va croître. Mais il y aura un gros travail à faire en prévision
de 2024 », assure celui qui a lancé les tournées de Street Dance il y a dix qui échappe à son contrôle et de ne pas hypothéquer
ans. la tenue de la compétition, la MWF a, selon son
En 2008 le groupe Section Kolt’art, dont faisait partie Kenjee Kennedy, président, d’un commun accord avec la WFA,
avait remporté un concours de rap de Tremplin Classe de Charles suggéré à ce que l’organisation soit attribuée à
Baudelaire. Il a été à deux reprises à La Réunion (2009 et 2010) pour Madagascar, qui accueillera ces championnats aux
participer au rendez-vous international du festival Urban Konection.
dates convenues, soit du 1er au 8 avril.
Kenjee Kennedy de Wake Up Entertainment. Après les championnats d’Afrique de judo en
décembre dernier à Tananarive, Madagascar s’apprête
donc à accueillir un nouvel événement continental.
A l’applaudimètre
MYESR Street Dance Battle 2020
 l’apparition, dans les années 70, du hip-hop et de son dérivé, le breakdance,
A
il était difficile de savoir qui était le meilleur. C’est ainsi que les rues des Sports Consulting & Communications
Vainqueurs 18, rue Volcy Pougnet, Port-Louis
quartiers du Bronx se changeaient en zone de ‘battles’ et que les habitants
5738 4587
se changeaient en arbitres. Et pour cela, il fallait mesurer les acclamations
Melissa Marie - Afro Dance Directeur de publication @ contact@sporttogether.mu
et jauger l’applaudimètre.Mais depuis 1991, on assiste à une compétition,
Bernaud Clair - Hip Hop Freestyle Danielo Ramsamy
communément appelée Battle of the Year (BOTY), qui regroupe les meilleurs
Aldric Boodhoo - Breaking Adult Graphic designer
‘crews’ du monde. Ce rendez-vous a vu le jour à Brunswick, en Allemagne,
Nitisha Buruth - Breaking Kids Christopher Arsenius
avant de s’exporter durant quelques années vers la France dans la ville
de Montpellier.

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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 Sheila Sheik-Bajeet, présidente de la FMBFSDA
INTERVIEW

Sheila Sheik-Bajeet, vous êtes présidente de la

FMBFSDA depuis septembre 2020. Comment vous
sentez-vous à la tête de cette fédération sportive ?
Au départ, c’était un peu, allons dire « curieux » de
me voir à la tête de la fédération puisque ce n’était
Nous sommes en 2015. jamais dans mes plans. J’ai fait mes premiers pas dans
Elle y vient pour « donner la discipline en 2015 lorsque l’entraîneur national,
un coup de main » comme Kersley Visenjoue, m’a demandée de venir donner un
responsable des relations coup de main pour prendre le poste de chargée des
publiques puis assistant- relations publiques. A cette époque, je dois dire que
secrétaire. Cinq ans plus je ne connaissais pas grand-chose à la boxe française
savate. Mais au fil du temps, j’ai appris de quoi
tard, Sheila Sheik-Bajeet se
relevait cette discipline.
retrouve à la présidence de
la Fédération mauricienne
Vos responsabilités sont beaucoup plus lourdes
de boxe française savate
à présent…
et disciplines associées En effet, j’ai une lourde responsabilité à assumer.
(FMBFSDA), succédant à Je dois coordonner et veiller au maximum à ce que
Azfar Jinghut à la suite d’une les choses se passent dans les règles et aussi selon
assemblée élective. Un poste nos principes. Mais comme j’ai dit aux membres
auquel elle ne s’attendait pas. du comité exécutif, c’est le collectif qui va faire la
Mais une fois sur le ring, on différence pour l’avancement de notre sport.
ne peut reculer. Il faut, vaille
que vaille, donner l’assaut. Qu’entendez-vous par « le collectif » ?
Professeure d’italien à l’École Pour réussir dans notre mission, chaque membre a
hôtelière Sir Gaëtan-Duval, besoin d’apporter sa contribution personnelle. Cela
Sheila Sheik-Bajeet, qui a dit, je suis convaincue que nous avons une équipe
vécu en Lombardie pendant homogène qui veut réellement faire progresser la
19 ans, veut faire de la boxe discipline. Nous allons nous battre jusqu’au bout dans
française une discipline ce sens.
reconnue et respectée au
même titre que tout autre En 2015, vous avez eu l’occasion de découvrir la boxe

D’un coup de main…

sport d’élite. française savate au plus haut niveau…
Elle souhaite également Effectivement, quelque temps après mon arrivée à la
l’utiliser comme un moyen fédération en 2015 en tant que PRO, le comité m’avait
de lutter contre les fléaux suggérée de faire partie de la délégation qui se rendait

à la présidence
qui gangrènent la société en aux championnats du monde en France.
attirant davantage de jeunes
vers cette discipline, qui
recense au moins
400 pratiquants.

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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 Sheila Sheik-Bajeet, présidente de la FMBFSDA
INTERVIEW
Depuis, j’ai découvert une autre facette de la boxe
française savate. Ce déplacement m’a permis de
mieux comprendre les rouages et aussi d’aller en
profondeur dans la discipline.
Au niveau sportif, ces championnats ont été une
réussite puisque nous avons décroché cinq médailles,
deux d’argent et trois de bronze.
En septembre 2019 vous faisiez partie de l’équipe qui
avait organisé les championnats d’Afrique de boxe
française savate à Maurice.
Parlez-nous de cette expérience.
C’était une fierté pour la fédération, dirigée alors par
mon prédécesseur Azfar Jinghut, d’avoir accueilli
un tel événement. Cinq pays y avaient participé.
Maurice avait réalisé une performance remarquable
en obtenant sept médailles d’or sur dix. Cette
prestation a donné à coup sûr une autre dimension à
la discipline.
La boxe française a fait ses preuves en démontrant
qu’elle compte des tireurs de qualité pouvant
exercer sans aucun complexe sur le plan continental
et mondial. Le souhait de la fédération c’est
d’être reconnue et respectée davantage parmi
les sports d’élite. Au sein de la fédération, nous
voulons également que ce sport accueille de jeunes
pratiquants afin de les empêcher d’être victimes des
fléaux qui rongent la société. D’ailleurs, nous avons
eu de nombreuses sollicitations en ce qui concerne
notre démarche sociale.
«
Je souhaite faire de la boxe
française une discipline reconnue
parmi les sports d’élite »
14 Sport Together
e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together
En novembre dernier, une équipe avait effectué une
tournée à Rodrigues. Pouvez-vous nous donner un
peu plus de détails ?
A travers cette tournée, la fédération a voulu faire
d’une pierre deux coups. Cette tournée coïncidait
aussi avec un gala déjà programmé par le comité de
Rodrigues. Nous avons profité de l’occasion pour
rencontrer les clubs et organiser une formation pour
les officiels avant de participer au gala. Nous avons
eu des retombées positives. Rodrigues regorge de
talents et la fédération veut accorder les moyens
nécessaires pour la continuité de la discipline
dans l’île.
Comment s’annonce la saison 2021 ?
Nous avons déjà arrêté et rendu public un calendrier
d’activités pour les six prochains mois. Nous avons
débuté l’année avec un gala élite, assauts et combats,
le samedi 23 janvier au Caudan Waterfront. Un
rendez-vous qui a tenu toutes ses promesses de par
la qualité des combats. Le public a répondu présent.
Nous y avons aussi accueilli des tireurs venant de
Rodrigues. Durant ce gala, nous avons eu droit à deux
combats féminins et une démonstration de la canne
de combat. La prochaine compétition sera organisée
le 27 février au centre Guy-Bazerque et sera réservée
aux moins de 18 ans.
Quelle est votre vision pour la boxe française ?
Comme je l’ai dit au départ, je souhaite faire de la
boxe française une discipline reconnue parmi les
sports d’élite. Mais également donner les moyens
pour faire progresser nos tireurs, que ce soit au
niveau des clubs ou au niveau national. Et enfin, je
veux encourager davantage les filles et femmes à
la pratique de la boxe française et aussi favoriser la
formation des officiels.
15
No26 - Janvier 2021
 Gala Elite
BOXE FRANÇAISE

Les premiers coups donnés

Les « premiers coups » en boxe française pour l’année 2021 ont été donnés
lors du Gala Elite, organisé par la Fédération mauricienne de boxe française
savate et disciplines associées (FMBFSDA), le samedi 23 janvier au Caudan
Waterfront. Le public a répondu présent à cette compétition qui s’est révélée
une bonne mise en jambes, mais aussi une confirmation pour certains tireurs.

L
a tenue de cette compétition était, pour rappel,
remise en question à un moment donné en raison
de la pluie qui s’abattait sur Port-Louis. Mais les
organisateurs ont tenu ferme. Avec l’amélioration du
temps, la compétition a débuté, bien qu’avec plus d’une
heure de retard.
Ceux présents ont été gratifies par le programme proposé,
comprenant assauts et combats. Celui qui a fait la plus
forte impression au niveau de l’assaut reste sans conteste
le tireur rodriguais Brian François Fils, par ailleurs
champion d’Afrique. Opposé au Port-Louisien Dan
Lemince chez les -65 kg, François Fils a, une nouvelle
fois, démontré ses qualités techniques, particulièrement
sa dextérité avec les enchaînements aux pieds.
Après les championnats de Maurice 2020, Steeven
Rengasamy (Elite Boxing) a confirmé sa bonne
disposition chez les -70 kg en prenant à nouveau la
mesure du Rodriguais Jean-Luc Polimon sur le score
étriqué de 2-1 suite à un assaut assez engagé.
Au niveau des combats, Akilesh Bhantooa (+85 kg), venu
pour tout démolir, a évolué un cran au-dessus de son
adversaire Jean-François Ravanne. Le représentant du
Club du Nord a mené le combat à sa guise, mettant en
difficulté son vis-à-vis avant de remporter le match par
K.-O.
Les champions d’Afrique 2019 en assaut, à savoir Didier
Brasse (Port-Louis) et Didier Madarbaccus (Richelieu),
se sont avoués vaincus cette fois dans le style combat.
Le premier nommé s’est incliné 1-2 devant Yoan Mollet
(Curepipe) chez les -56 kg. Quant à Madarbaccus, il
a eu du fil à retordre pour contrer Alexandre Natian
(Curepipe) chez les -60 kg. Le représentant de la Ville-
Lumière a eu, au final, raison sur un score de 3-1.
Les tireuses étaient aussi en action. En assaut, Sherifa
Cader (Beau Bassin) s’est imposée sans anicroche aux
dépens de la Rodriguaise Savineta Henriette. Au niveau
combat, c’est par K.-O que Jessica Nombreuse (Club du
Nord) a remporté son match sur la Rodriguaise Justina
Polimon.

Les résultats

-52 kg : Sherifa Cader (Beau Bassin) b. Savineta Henriette (Rodrigues) 3-1

-65 kg : Brian François Fils (Rodrigues) b. Dan Lemince (Port-Louis) 3-1

ASSAUT
Photo : Danielo Ramsamy

-70 kg : Steeven Rengasamy (Elite Boxing) b. Jean-Louis Polimon (Rodrigues) 2-1

-75 kg : Silvain Flore (Rodrigues) b. Brian Cupidon (Elite Boxing) 2-1
-80 kg : Pascal Derobillard (Bel Ombre) b. Vicky Hurrypaul (Beau-Bassin) par abandon
-85 kg : Olivier Lafleur (Curepipe) b. Evans Perrine (Club du Nord) 3-1

-56 kg : Yoan Mollet (Curepipe) b. Didier Brasse (Port-Louis) 2-1

Le tireur rodriguais Brian François Fils est considéré comme un remarquable technicien. COMBAT -70 kg : Jessica Nombreuse (Club du Nord) b. Justina Polimon (Rodrigues) par K.-O.
-60 kg : Alexandre Natian (Curepipe) b. Didier Madarbaccus (Richelieu) 3-1
+85 kg : Akilesh Bhantooa (Club du Nord) b. Jean-François Ravanne (Rodrigues) par K.-

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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 JUDO | Jeux Olympiques
PERSPECTIVE
Priscilla Morand se rapproche de Tokyo
La judokate Priscilla Morand (-48 kg) est en passe
de réaliser son objectif : participer aux premiers Jeux
Olympiques de sa carrière sportive. Depuis la fin de
l’année 2020, elle fait en effet partie des qualifiées
potentielles du continent africain au niveau de la
Fédération internationale de judo (FIJ).
S
i les Jeux Olympiques de Tokyo sont maintenus, suivant leur report d’une année
en raison de la pandémie de Covid-19, pour le 23 juillet au 8 août 2021, la
Mauricienne Priscilla Morand, qui vit en Suisse, pourrait se retrouver dans la
capitale du pays du Soleil Levant pour son tout premier plus grand rendez-vous sportif
planétaire.
« Je vais tout faire pour préserver mes chances afin de participer aux Jeux de Tokyo. Les JO
restent le rêve de tout athlète. Une participation à ces Jeux sera significative sachant que le
Japon est le berceau du judo », déclare Priscilla Morand à Sport Together.
Celle-ci a été très active en Afrique durant les deux derniers mois de l’année écoulée.
En novembre, elle a décroché une médaille d’argent à l’Open de Yaoundé et une autre
à l’Open de Dakar. Et pour achever 2020, elle a obtenu une médaille de bronze aux
41es championnats d’Afrique seniors qui se sont tenus en décembre dans la capitale
malgache, Tananarive.
« Je suis très satisfaite de ma performance en cette fin d’année 2020. Je n’ai malheureusement
pas pu réaliser tout ce que j’avais prévu en raison de la pandémie de Covid-19. C’était une
bonne décision pour moi d’avoir participé aux championnats d’Afrique malgré les risques
sanitaires », souligne la médaillée de bronze africaine.
Elle reste scotchée sur ses priorités sportives de 2021 avec en point de mire les 42es
championnats d’Afrique seniors qui se tiendront du 15 au 18 avril à Casablanca. Une
participation africaine qui s’annonce déterminante dans la mesure où si elle parvient à
monter sur la plus haute marche du podium chez les -48 kg, elle sera automatiquement
assurée d’une place pour Tokyo.
Au cas contraire, elle sera toujours dans la course mais devra se battre jusqu’au 28 juin,
Priscilla Morand se retrouve dans une position favorable
pour participer au rendez-vous nippon. date butoir pour la qualification pour les Jeux de Tokyo.
18 Sport Together
e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
Meilleur classement côté mauricien
Au 31 janvier 2021, Priscilla Morand détenait le meilleur
classement (Mondial/Afrique) des licenciés, hommes et dames
confondus, de la Fédération mauricienne de judo (FMJ).
Grâce à sa médaille de bronze acquise à la 41e édition des
championnats d’Afrique seniors de judo en décembre dernier
à Tananarive, Priscilla Morand a fait un bond en avant en
obtenant dix places au classement mondial.
Ce qui fait qu’elle occupe depuis la 42e place mondiale
et la 3e en Afrique avec un total de 967 points. Au niveau
du continent, c’est la Marocaine Aziza Chakir qui reste en
jaune avec un total de 1 604 points suivie de la championne
d’Afrique en titre, en l’occurrence la Sud-Africaine Geronay
Whitebooi, qui compte pour sa part 1 536 points.
Cette catégorie des -48 kg est dominée au niveau mondial par
la Kosovare Distria Krasniqi avec 8 915 points. Puis viennent
l’Ukrainienne Daria Bilodid, avec 7 195 points, et la Japonaise
Funa Tonaki, qui totalise 6 935 points.
Les deux autres licenciés de la FMJ en quête d’une place à
Tokyo sont Rémi Feuillet et Christianne Legentil. Feuillet (-90
kg) occupe actuellement la 58e place au niveau mondial et la
5e en Afrique. Médaillé de bronze aux championnats d’Afrique
de Tananarive, Feuillet a obtenu 17 places au classement
mondial et compte 769 points.
Quant à Legentil (-52 kg), privée du dernier rendez-vous
continental, elle est classée 100e au niveau mondial et 8e en
Afrique pour 196 points récoltés. La judokate rodriguaise
compte deux participations olympiques : Londres 2012
et Rio 2016.
19
 State Recognition Allowance Scheme
RECAP
De nouveau
non taxable
Le State Recognition Allowance Scheme (SRAS) n’est plus
taxable depuis le 15 janvier. Cette décision découle d’ateliers
de travail entre le ministère de l’Autonomisation des Jeunes,
des Sports et des Loisirs (MAJSL) et la Mauritius Revenue
Authority (MRA). La Sports Act 2016 a été utilisée pour
aboutir à cette décision.
T
ombant sous la responsabilité du Trust
Fund for Excellence in Sports, le SRAS
concerne, à ce jour, une centaine de
sportifs. S’attardant sur cette décision, Stephan
Toussaint, ministre de l’Autonomisation des
Jeunes, des Sports et des Loisirs, souligne
qu’elle va être favorablement accueillie.
« C’est une nouvelle qui va faire plaisir à la
communauté sportive », a-t-il déclaré. La section
52 de la Sports Act 2016 stipule notamment
que « income received by an athlete, as defined
under the Sports Act 2016, in terms of a financial
reward in respect of his performance », ne peut
être soumis aux impôts Ce genre de récompense
n’est donc pas taxable et les 15% prélevés
mensuellement sont désormais chose du passé.   bénéficiaire afin d’être éligible au SRAS.
L’imposition du SRAS avait pris effet le 31
octobre 2019. Suite à la décision de la MRA
et du MAJSL prise ce mois-ci, la taxe prélevée
sera par ailleurs remboursée. Cette décision a
redonné du baume au cœur des anciens sportifs
concernés par cette allocation.
C’est le 3 octobre 2017 que le SRAS est devenu
une réalité au cours d’une cérémonie à Ebène
en présence du Premier ministre Pravind
Jugnauth. Un budget de Rs 5 millions avait été
voté pour donner vie à ce projet.
Le PM avait alors défini le SRAS comme « une
20 Sport Together
e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice
En tant que médaillé de bronze
olympique, le boxeur Bruno Julie est
l’athlète mauricien le plus titré à ce jour.
reconnaissance de l’île Maurice ».
L’allocation varie selon la performance du
sportif sur la scène internationale. Elle va
de Rs 3 000 à Rs 10 000 mensuellement.
Seule la médaille la plus importante obtenue
par l’athlète est prise en considération.
Les médaillés multiples ne reçoivent ainsi
qu’une seule allocation. Une attestation de
performance signée par le président de la
fédération concernée de même que le tampon
de ladite fédération figurent entre autres parmi
les critères à respecter pour l’obtention
du SRAS.
Un certificat de moralité doit être
obligatoirement présenté par le futur
L’athlète doit en outre avoir plus de 35 ans et
avoir déjà pris sa retraite sportive. Les médailles
obtenues aux Jeux des îles de l’océan Indien ne
sont pas éligibles au SRAS.
Ce sont les médailles décrochées aux
Championnats d’Afrique ou lors d’échéances
plus importantes qui sont concernées par le
SRAS, à l’instar des Jeux Olympiques, des Jeux
Paralympiques, des Jeux du Commonwealth,
des Jeux de la Francophonie ou
des Jeux d’Afrique.
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No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
NOUVEAU CONCEPT
Certains joueurs ont déjà pris goût à l’AirBadminton lors d’une compétition
organisée en décembre dernier à l’université de Maurice.
AirBadminton atterrit
sur le sol mauricien
L
ancé en 2019 par la Fédération internationale
de badminton (FIB), c’est en décembre
dernier que l’AirBadminton a atterri à
Maurice. Pour accueillir son arrivée, une formation
et une compétition ont été organisées à l’université
de Maurice.
L’idée première de ce nouveau concept de sport
est de permettre à un maximum de personnes de
le pratiquer. Si jusqu’ici, le badminton se jouait en
salle, l’AirBadminton apporte une autre orientation
à ce sport de raquette.
22 Sport Together
e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice
L’AirBadminton peut être pratiqué sur diverses
surfaces : sol dur, gazon ou sable. La superficie du
terrain est de 16m x 6m. Les matches peuvent se
faire en simple ou en relai double ou triple (mixte).
Si ce nouveau concept a pu maintenant voir le jour,
c’est bien en raison de son volant, communément
appelé AirShuttle.
Il se trouve que le concept de la nouvelle
discipline est tributaire de l’AirShuttle. « Vu que
l’AirBadminton se pratique à l’extérieur, un volant
adapté a dû être conçu pour ceux qui souhaitent
No26 - Janvier 2021 Sport Together
pratiquer cette nouvelle discipline », explique Sahir
Edoo, secrétaire-général de la Confédération
africaine de badminton (CAB), à Sport Together.
Il aura fallu cependant que la FIB attende au moins
cinq années avant de mettre à exécution cette
nouvelle version du badminton en raison de la
confection suivie du test de ce fameux AirShuttle ;
un volant qui, paraît-il, peut résister à des vents de
12 à 15 km/h.
L’arrivée de l’AirBadminton se veut aussi une mesure
préventive, voire avant-gardiste de la FIB afin que le
badminton soit dorénavant perçu comme un sport
revisité et, pourquoi pas, tendance qui donne une
autre vision de son avenir en tant que discipline
sportive. Il aura fallu que la FIB
Bien que l’AirBadminton offre la possibilité de jouer attende au moins cinq
sur les trois surfaces susmentionnées, il se trouve années avant de mettre à
que l’instance mondiale du badminton aurait une exécution cette nouvelle
préférence pour la surface sableuse due à son cachet version du badminton en
spectaculaire et sensationnel. raison de la confection
Il va sans dire que l’AirBadminton sera une suivie du test de ce fameux
passerelle pour attirer des adhérents autour du AirShuttle ; un volant qui,
globe. Ainsi, cet ambitieux projet de la FIB pourrait paraît-il, peut résister à
se positionner à l’avenir comme une discipline des vents de 12 à 15 km/h.
dynamique, spectaculaire et populaire au même
titre, notamment, que le beach soccer et
le beach volley.
Formation et compétition
Une formation de niveau un à l’intention de 25 arbitres a été organisée
à l’université de Maurice le 15 décembre dernier. Cette formation était
axée exclusivement sur les règlements de l’AirBadminton et était
assurée conjointement par Sahir Edoo, secrétaire-général de la CAB, et
Diraj Gooneadry, juge de ligne et arbitre accrédité de la FIB.
Dans ce même élan, une compétition d’AirBadminton a été organisée
sur le terrain de sable de l’université de Maurice, histoire de mettre les
joueurs nationaux et aussi des représentants de l’institution tertiaire
dans le bain de cette nouvelle discipline. La victoire finale est revenue à
l’équipe hôte.
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No26 - Janvier 2021
 4e Golden Bat Night Trail (6 mars 2021) Trail League Award 2020
RODRIGUES

Vers une dimension internationale Les vainqueurs récompensés

L e Golden Bat Night Trail,

dont la quatrième édition
est prévue pour le 6 mars
prochain à 19 h 45 au stade de
Camp du Roi, aura désormais
une dimension internationale.
C’est ce qu’a affirmé Marie-
Rose de Lima Edouard-Ravina,
Commissaire aux Sports et à la Les récompensées du format long féminin. Les récompensées du format court féminin.
Culture de Rodrigues. L’annonce
a été faite lors d’une conférence
de presse conjointe le 29 janvier
animée par la Commissaire et la
Rod Trail Association (RTA).
Ce trail nocturne, comprenant
deux épreuves, longues de 11 km
et 18 km, respectivement, est
réservé aux trailers âgés de 18 ans
ou plus.
Le Golden Bat Night Trail
Les récompensés du format long masculin. Les récompensés du format court masculin.
International donnera le
coup d’envoi des festivités
Jonathan Cotte lors du 11e Trail de Rodrigues en novembre 2020.
entourant le 53e anniversaire de
l’indépendance de Maurice.
500 participants sont attendus
Cotte et Le Gac comme L es vainqueurs, masculins et féminins, en
formats courts et longs, ont été récompensés
Marie Merladeny Castel Gentil avec 617 points,
soit trois points de plus que Marie Roselina
à cet événement sportif, qui se « star runners » à l’occasion du Trail League Award organisé par
la Rod Trail Association le 30 janvier dernier
Thérèse. Claudia Fong Kye complète le podium
avec un cumul de 607 points.
veut également une occasion En tant que vainqueurs en format long de la ligue Rando Trail & Nature saison 2020 au centre résidentiel de la Jeunesse et de la Pour ce qui est du format court masculin,
de découvrir la culture de l’île en masculin et en féminin, respectivement, Jonathan Cotte et Rosemary Le Gac ont formation de Baladirou, en présence du Chef Rickinson Edouard se classe en tête pour un
Rodrigues. été invités par les organisateurs comme « star runners » de l’épreuve de 18 km à la 4e Commissaire Serge Claire et de Marie-Rose de total de 615 points. Un point seulement sépare
450 résidents de l’île et 50 de édition du Golden Bat Night Trail. Lima Edouard-Ravina, Commissaire aux Sports Gilbert Baudoin (608), qui prend la deuxième
Maurice devraient y participer. et à la Culture. place, et Richard Emilien (607).
Les inscriptions sont ouvertes à
partir du 2 février et le resteront
Départ de la saison le 7 février Patrice Chan Seem s’impose dans le format
long masculin avec un total de 616 points. Au
Archilaine François s’est révélée la meilleure
traileuse de la ligue format court. Elle a récolté
jusqu’à trois semaines avant la Le Trail Sempye, prévu le 7 février au stade de La Ferme, marque le coup général, il devance dans l’ordre Johnny Akine 616 points. Marie Thérèse Emilien a terminé la
date prévue pour l’événement. d’envoi de la ligue de trail 2021 à Rodrigues. Trois courses sont au programme : Botte (601 points) et Jean-Paul Spéville (600 saison avec 603 points et Mary Diane Jolicoeur
2 km, 12 km et 20 km. Selon le calendrier rendu public par la RTA, cette points). Au niveau féminin, le titre est revenu à comptabilise, pour sa part, 602 points.
saison comprendra neuf courses.

24 Sport Together
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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 Première réunion du CIJ
JIOI - MADAGASCAR 2023
C La crise sanitaire force
e n’est pas de sitôt que
les membres du Conseil
international des Jeux des
îles de l’océan Indien (CIJ) vont se
rencontrer. Alors que leur première
réunion en présentiel avait été fixée
pour le week-end du 13-14 février 2021
à Tananarive, celle-ci a été reportée à
une date ultérieure. Aucune date n’a été
avancée pour le moment. Selon Antonio
Gopal, président du CIJ, la rencontre
aura lieu dans quatre ou cinq mois.
C’est la situation sanitaire actuelle qui
est la cause du renvoi de cette séance
lors de laquelle l’organisation des Jeux
des îles de l’océan Indien (JIOI) 2023
devait être au menu des discussions.
Pourtant, le 6 décembre dernier, quand
les membres du CIJ s’étaient réunis par
visioconférence, il avait été convenu que
la réunion en présentiel allait bien avoir
lieu à la mi-février mais l’aggravation
de l’épidémie de Covid-19 avec,
notamment, l’émergence de nouveaux
variants du virus a forcé un renvoi.
« Certains membres ne pourront se
déplacer ou préfèrent ne pas se déplacer.
Voyager est devenu compliqué. On peut
attendre pour le bien-être de tout le
monde », a déclaré Antonio Gopal à
Sport Together.
Les dirigeants malgaches attendront
donc avant de présenter leur projet
pour l’organisation de la 11e édition
des Jeux. La Grande Ile se dit capable
de relever le défi d’accueillir pour la
26
troisième fois de son histoire, après
1990 et 2007, cet événement après
le renvoi pour plusieurs mois
que les Maldives ont fait part de leur
incapacité d’être pays hôte en raison de
contraintes économiques découlant de
la pandémie de Covid-19.
Selon Antonio Gopal, il n’est pas
urgent d’organiser une réunion car
il est confiant dans les capacités de
Madagascar d’organiser ces Jeux.
« Madagascar possède déjà toutes les
facilités pour accueillir les différentes
disciplines. Je ne pense pas qu’il y ait
du souci à se faire à ce niveau », a
indiqué celui qui occupe également la
présidence de la Seychelles Olympic &
Commonwealth Games Organisation
depuis 1992.
Des travaux de rénovation seront
entrepris là où le besoin se fait sentir.
Il s’agira aussi de mettre en place un
Village des Jeux. La nouvelle ville
située en périphérie de la capitale
malgache, Tanamasoandro, pourrait
être une option à moins que le comité
organisateur n’opte pour des hôtels
pour héberger les délégations comme
c’était le cas pour les 10es JIOI
organisés à Maurice en 2019.
Quand le CIJ se réunira, il aura
plusieurs dossiers à traiter. Le choix des
disciplines qui figureront au programme
en 2023 dominera les discussions.
Madagascar possède d’autres infrastructures en dehors de Tananarive,
L’organe suprême des JIOI devra aussi à l’image de ce complexe situé à Vontovorona.
élire un nouveau comité exécutif.
Sport Together
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e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021 Sport Together No26 - Janvier 2021
 hors-série

LA JOURNÉE
INTERNATIONALE
DE LA FEMME
8 MARS

generating emotions through sports Sports Consulting

&
Communications
28 Sport Together e-Magazine mensuel du sport de l’ île Maurice No26 - Janvier 2021