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SOCIO-ECONOMIE

DU SPORT
VINCENT CHARLOT – MCU HC/ F2SMH Toulouse

S1 2022-23
Master 1 MS / EOPS / MDS – mercredi matin S1 10h-12h

Volume horaire : 24h (12hcm / 12h TD) – 3 ECTS

Intervenants :
Charlot V . (cadrage, éco des spectacles, éco des pratiques)
Adamkiewicz E. (éco des équipements et du tourisme)
OBJECTIFS DE L'INTERVENTION:

- FOURNIR UN LARGE ECLAIRAGE DES CONTRIBUTIONS DE TYPE SOCIO-ECO


DANS LE CADRE DE L'ANALYSE DES PRATIQUES SPORTIVES ET DES SPECTACLES

- METTRE EN EXERGUE LA PORTEE OPERATIONNELLE D'ANALYSES DE TYPE


SOCIO-ECO DANS LE DOMAINE DU MANAGEMENT DU SPORT (dimension dvp
commercial et RH entraînement)

PLAN DE L'INTERVENTION

introduction: la pratique culturelle « sport »: nouveau statut / nouvelle légitimité / nouvelles


Perspectives

1) introduction et cadrage contextuelle des données économiques

2) le marché des pratiques sportives (chiffres, évolutions et perspectives)

3) Le marché des spectacles sportifs (modèles économiques et points d'intérêt : spéculation,


flux et transferts, médias et droits de retransmission, enjeux et conséquences pour les
acteurs)

4) positionnement des enjeux économiques dans le débat local / global


UNE ENTREE PAR LES PROCESSUS CIRCONSCRITS :
MASSIFICATION
DIVULGATION / DEMOCRATISATION
DIVERSIFICATION
MARCHANDISATION
INSTRUMENTALISATION
ECOLOGISATION
DEVALORISATION (déviances)
PRIVATISATION
INTEGRATION / MARGINALISATION
JUDICIARISATION
SOCIALISATION
POLITISATION
ECONOMISATION
INTERNATIONALISATION
MEDIATISATION
PROFESSIONNALISATION
RACIALISATION
SPORTIVISATION
« TRIBALISATION » / IDENTIFICATION
LOCALISATION / DELOCALISATION
TERRITORIALISATION
HYGIENISATION
AUTHENTISATION
EUPHEMISATION / CIVILISATION / VIOLENCISATION

TO BE CONTINUED....
EN GUISE D'INTRODUCTION....

LA PRATIQUE CULTURELLE « SPORT » (retour sur ces 40 dernières années):

- DU « VULGAIRE » AU « TENDANCE »
- D'AMATEURS OU PRATIQUANTS « HONTEUX » A LA NECESSITE D'ETRE « SPORT »

ARGUMENTS SUSCEPTIBLES DE RENDRE LE SPORT « SI INTERESSANT » DESORMAIS:

- le sport véhicule des valeurs « forcément » positives


- le sport est une des pratiques culturelles les plus globalisées
- le sport est pluri-dimensionnel
- le sport est socialement et économiquement attractif
- le sport traverse les catégorisations (sociales, sexuées, générationnelles)
le sport est un espace qui innove
- Le sport influence nos sociétés (sportivisation)
Le sport, une pratique culturelle MAJUSCULE ?
UN MARCHE SUJET A DES FORMES CONTRAIRES DE FONCTIONNALISME

POSITIF CRITIQUE

FONCTION : FONCTION :

HYGIENIQUE (préservation santé) DISCIPLINAIRE (apprentissage des contraintes


Corporelles)
POLITIQUE (production de symboles
Nationaux) POLITIQUE (production de nationalismes
Exacerbés)
MEDIATIQUE (spectacle comme modèle
Moral) MEDIATIQUE (divertissement « opium du peuple)

INTEGRATION (dvp sociabilités fraternelles) EXCLUSION ET DISCRIMINATION

EDUCATIVE (respect, solidarité) INCULCATION VALEURS GUERRIERES ET/OU


ULTRA CAPITALISTE
CONTRE CULTURELLE (espaces
Transgressifs) ILLUSION LIBERTAIRE AU PROFIT
D'UN MARCHE
PRODUCTION DE BIENS ET DE SERVICES
ADHESION ACCRUE A LA SOCIETE DE CONSO
PRATIQUES SPORTIVES, ARTICLES DE SPORT
ET ELEMENTS ECONOMIQUES-CLES :

Poids économique mondial du sport :


estimation 2020 – 1300 milliards d'euros
Pois économique du sport en France :
estimation 2020 – environ 40 milliards (38 milliards)

2% du PIB Mondial – 1,8 % du PIB en France


4% de croissance mondiale (cf : sportivisation, globalisation)

Poids du « sport traditionnel » en France (180 000 clubs ou asso affiliés /


16 millions des pratiquants réguliers sur un total de 34 estimés)
=
11,7 milliards d'euros
(budget des structures amateurs et pros + dépenses des pratiquants)

Attention : non prise en compte des 3,2 millions de bénévoles


(sinon plus 10 milliards si on les rémunérait au taux de la branche)
Ventilation par acteurs :

- ménages : 18 milliards (biens et services)


- collectivités territoriales : 11,2 milliards (équipements et soutien aux assos)
- Etat : 4,9 milliards (0,9 ministère, 4 sport scolaire et U)
- Entreprises : 2,1 milliards (sponsoring, com et droits médias – attention
Érosion sensible selon contexte économique)
Économie estimée en externalités positives (notamment dépenses de santé
Mentale et physique) Moins 5 à 20 % selon générations

Emploi : environ 210 000 salariés + 43 000 enseignants EPS + 57 000 fonction
Publique territoriale
Marché français de la production et distribution d'articles de sport
(Union sport et cycle)
=
Environ 1500 entreprises – CA cumulé 12 milliards d'euros
=
Marché concentré : 10 acteurs = 7 milliards d'euros (soit 60% du CA global)

Balance import/export : chaussures et textile 70% IMPORTATION


France en pointe sur production de matériels sur certains « familles »
(outdoor, ski, voile, chasse ...)
AXES DE REFLEXION STRUCTURANTS AUTOUR DU MARCHE DES PRATIQUES

Depuis 10 ans : focus sur la pratique dites régulière


- PRISE DE POSITION DU « SPORT-SANTE » (lutte contre la sédentarité)
- UNE OBLIGATION DE « FLEXIBILITE » (horaires, cadre, financement)
- LE BOOM DU PLEIN-AIR (nature) ET LA QUETE DU « LUDIQUE »
- LA COHABITATION « SEUL » (fitness, running) ET « ENSEMBLE » (pratique de
Masse)
- L AVENEMENT DE PRATIQUES « EMERGENTES » (concerne surtout les
« nouveaux arrivants » sur le marché et les jeunes) – NB : statut en marge des
Institutions et circuits de financement traditionnels – ex hip-hop ou street workout)
- AUGMENTATION DE LA PRATIQUE REGULIERE DES SENIORS ET DES FEMMES
(maintien de la pratique plus stable chez les femmes après 50 ans)
- MONTEE EN PUISSANCE DU NUMERIQUE (plateforme, applis, sport virtuel) autour
De la GAMIFICATION
- DES PROFILS DE PRATIQUANTS CLAIREMENT IDENTIFIES :
Les compétiteurs (en baisse, 6 millions d'individus, 12,5% des pratiquants) /
Amateurs (29 millions d'individus, 60% des pratiquants, objectif loisirs mais pratique de
+ en + fréquente)
Occasionnels (19 millions d'individus, 27,5% des pratiquants, non affiliés, pratiques sur
Vacances ou WE notamment)
LES PRATIQUANTS SPORTIFS : rappel des tendances lourdes

- Démocratisation Vs recomposition de l'offre (réinjection de lisibilité socio-éco : localisation/


Relocalisation ; hybridation ; individuation / mutualisation ; innovation...)

- Mise à distance des institutions traditionnelles en correspondance avec une défiance


Sociétale vis à vis des modes d'organisation « contraints » (nécessité de dvp stratégies en
Réponse de la part du mouvement fédéral)

- Féminisation croissante Vs formes d'engagement différenciées (érotisation, hypersexualisation)

- Inscription de la pratique sportive dans un « complexe » de consommation corporelles


(dépassement de la fonction « occupation du temps libre » pour une construction d'un corps
Socialement et professionnellement « efficace » / renforcement du positionnement
Hygiène / santé)

- Affirmation « identitaire » renforcée : des modèles d'affirmation « classiques » (territoire,


Appartenance sociale, genre) aux modèles « modernes » (universalité, recomposition du
Masculin / féminin)

- Renforcement « contextualisé » de fonctions historiques : hédonisme, ludisme, développement


Perso, lutte contre le stress, évacuation de tensions, fonction « réseaux » (amicaux à pro)
Les pratiquants sportifs (suite) :

- grande variation de la répartition sexuelle selon les pratiques (2% de femmes en


Foot et 80 % de femmes en danse)
- les moins de 30 ans représentent 76 % des pratiquants de sports co, les plus de
60 ans représentent 1 %)

Points marquants : féminisation, allongement des cycles de vie sportifs et recul du


Modèle compétitif au profit de la pratique auto organisée (les hommes restent très
Largement représentés dans la population compétitrice)

Il est aujourd'hui complexe de définir des « cultures de classes » à travers les


Choix de pratiques sportives (dépassement du modèle dispositionnel pensé par
Bourdieu, Pociello)

Principe d'omnivorité et de grande hétérogénéité des cultures individuelles

Réelle différence : univore (mono pratique) VS multipratique


Distinction par le lieu, les styles, les objets et tenues, terminologie...
Des différences plus qualitatives que quantitatives

Clivage actuel : « sur consommateurs » VS « exclus durablement » (20%)

La consommation sportive tient donc dans une individualisation des choix pour affirmer « le lien » et
L'identité personnelle
Dans ce cadre les marques facilitent le ralliement et les produits marquent la singularisation des
Consommateurs
2 AXES prioritaires pour les offreurs : OMNIVORITE & sport « lifestyle »

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