Vous êtes sur la page 1sur 20

Chapitre 1 : De quoi fait-on l’histoire

Différence entre concept et vocable :


- Concept = définition dans notre esprit. On utilise nos repères. Notre opinion.
- Vocable = usage que l’on fait du mot à un moment donné. Pas forcément de la manière
dont on le pense.

Première définition du sport en 1828. Le mot désigne la chasse, les courses de chevaux et les
combats de boxes (Le Journal des haras, 1828). Il n’y a pas vraiment de lien. On ne sait pas définir
précisément. C’est un mot nouveau, il n’existe pas en France.
1875, Grand Dictionnaire Larousse. Sport = Tout ces amusements ou exercices doivent leur attrait
principal aux nombreux paris. Ambiguïté avec le mot jeu, s’agit-il de jeu physique ou de jeu de
hasard.
1922, Pierre de Coubertin, Pédagogie Sportive. Au 20è siècle, la dimension physique s’impose.
Définition = Le sport est le culte volontaire et habituel de l’effort musculaire intensif appuyé sur le
désir de progrès et pouvant aller jusqu’au risque. Il n’a plus la notion de jeu.
Georges Hébert. Il crée la méthode naturelle en 1905. Il oppose le sport et l’éducation physique. Sa
méthode marque le contenu de l’éducation physique.

Jusqu’en 1964, les définitions viennent des dictionnaires et des “acteurs” du sport en France. Ils
définissent ce qu’est le sport pour eux à un moment donné (vocable).
A partir de 1964, des personnes essaient de comprendre ce qu’est le sport, le concept. Ils veulent
définir des critères avec une approche des sciences sociales.
1965, Jacques Ulmann : Le sport présente 3 traits principaux. Il est un jeu, une compétition et une
formation.
La notion de jeu apparaît en 1828, disparaît (Coubertin) puis reviens à partir de 1964.
1952. Dictionnaire Larousse : Pratique méthodique des exercices physiques, non seulement en vue
du perfectionnement humain mais encore de l’esprit, de certaines qualités telles la loyauté,
l’énergie, la persévérance et la décision. (Le sport pour la performance)
1966. Petit Robert : Activité physique exercée dans le sens du jeu de la lutte et de l’effort et dont la
pratique suppose un entrainement méthodique, le respect de certaines règles et discipline.
Il n’y a pas vraiment de tout. Les définitions ne sont pas précises.

Avec les sciences sociales, 2 définitions s’opposent.


Les définitions fermées et restreintes :
Jean-Marie Brohm, Sociologue politique du sport, 1992. “Le sport est le système institutionnalisé
des pratiques compétitives à dominante physique, délimitées, codifiées, réglées
conventionnellement dont l’objectif avouée est (…) de désigner le meilleur concurrent (le
champion) ou d’enregistrer la meilleure performance (le record)”. Cette définition désigne le sport
compétitif. (IMPORTANT)

Les définitions ouvertes ou larges :


Paul Irlinger, C.Louveau et M.Métoudi, Les pratiques sportives des Français, 1986. Rapport sur le
sport, ce que pensent les Français (vocable). “Le sport c’est ce que les gens font quand ils pensent
faire du sport”

Une seule définition est formulée par un historien (à retenir) : J.Thibault, Sport et éducation
physique 1870-1970, 1972 = “ Fait de civilisation original, caractéristique de notre époque,
participant du jeu et du travail, dont la dominante est la recherche de la prouesse physique dans le
cadre de règlements et d’institutions spécifiques et qui est chargé accessoirement de significations
socio-politiques".
Le sport apparaît, c’est original. Qu’est ce qui change dans les pratiques sportives par rapport à ce
qui existait déjà ?
On reconnaît notre époque dans les caractéristiques du sport. Je peux gagner de l’argent avec. Le
travail est-il transformé par le sport ? Le sport arrive au moment où le rapport au travail change
dans la société. Le jeu peut être du sport ou du travail, ou les 2.

3 questions :
- Si le sport n’a pas toujours existé, de quand date-t-il au regard de notre civilisation ?
- Jacques Thibault en 1975. Quelles sont ses tendances et se limitent-elles à la performance et à la
compétition ? (le sport). “Il est intéressant d’envisager l’évolution qui a donné à ce vocable un
contenu qui, tout en étant assez éloigné des tendances actuelles, caractérise malgré tout une
manière nouvelle d’envisager l’activité physique, très étrangère aux conceptions militaires et
médicales qui sont alors admises” (“Du dandysme au sport”, in EPS n°134)
- Si le sport relève du travail autant que du jeu : Peut-on encore opposer amateurisme et
professionnalisme ?

L’objectif du cours est de défendre l’idée que le sport est né du rapport entre le travail et le loisir
qui s’établit dans la société occidentale à partir du 18-19è siècle.

I. Du vocable aux contours d’un concept


Le terme “sport” vient du vieux mot français “desport” désignant l’ensemble des procédés
par lesquels on peut agréablement passer son temps et du verbe “desporter” signifiant s’amuser,
se distraire.
“Sport” apparaît en Angleterre dans la seconde moitié du 18e siècle. Son emploi en
Angleterre qualifie le mode de vie de l’aristocratie et le terme “sportman” est synonyme de
gentleman. C’est le sens du Grand Dictionnaire Larousse en 1875 : “série d’amusements,
d’exercices et de plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches et
oisifs”. Ces sportman n’ont pas de métier. Ils sont oisifs et font du sport pour passer le temps.
Au cours des 18 et 19e siècles, le vocable sport désigne un mode de vie appartenant à une frange
de la population caractériser par le fait d’être préservée de la nécessité de travailler pour survivre
et par le fait de passer agréablement son temps.

H.T. Alken précise en 1821 que lorsque le noble anglais ou l’aristocrate français pratique
“chasse au fusil, fauconnerie, pêche, courses de chevaux, combats et dressage d’animaux et
pugilat”, il devient sportman.
Le vocable sport désigne alors un amusement réservé à une population oisive (il peut y avoir un
aspect physique).
Mais l’absence de travail empêche le concept de sport. H.T. Alken écrit : “C’est aux classes
opulentes de la société que cet amusement est surtout nécessaire puisque n’ayant ni besoin, ni
volonté de faire du travail un plaisir, elles se font du plaisir une occupation.” Ces sportman
s’invente un travail, ils sont utiles.
Certaines activités physiques sont propices à l’organisation de spectacles proposant : un jeu
d’opposition dont l’issue incertaine donne lieu à spéculation et notamment à l’organisation de
paris.
Le jeu (d’opposition physique et/ou de hasard) et le spectacle sont alors constituants du sport
naissant. Sans pari, il n’a pas d’intérêts.
Vocable : amusement aristocratique (le sportman n’est pas nécessairement un pratiquant)

Concept : - jeu d’opposition physique et de hasard qui donne nécessairement lieu à un spectacle dans la
mise en place du second.

En France, le vocable “sport” va prendre 2 sens. Dans le deuxième tier du 19e siècle, on utilise le mot “sport”
pour désigner une pratique physique, on évoque la plupart du temps, la course de chevaux (le “turf”
anglais). C’est bien toujours un spectacle d’opposition physique mais il s’est réduit à 1 activité.

Ex : Broche de 1857, “Du sport et des steeplechases à Bordeaux. “Le sport, Journal des gens du monde
(1854)”journal pour les courses.

Dans cette brochure de 1957 : “Encourager le sport, en propager le goût, c’est ce que doit être la carrière, la
profession de l’homme assez heureux pour avoir des loisirs. C’est le seul moyen qu’il ait pour ne pas rester
improductif dans la société, pour être en un mot utile à ses concitoyens et par la suite honorable et honoré”.
Le “sportman” doit être utile.

Il est l’organisateur de l’activité physique des pratiquants, le philanthrope qui consacre son temps et son
argent à l’organisation de spectacles.

Le sport est l’occupation d’une personne honorable (“qui n’a pas besoin de travailler pour vivre”)
qui fui une égoïste individualité pour se consacrer à l’organisation de ces grandes réunions
publiques qui reposent l’esprit et le corps et adoucissent les mœurs el élevant, dans l’intérêt
général, le niveau intellectuel.
Vocable : pratique physique (quasi réduite au turf) ou occupation aristocratique pour se rendre
utile.
Concept : 3 aspects conceptuels importants

 Volonté d’échapper à la vie oisive qui caractérise un “sportman”. Ce dernier s’invente une
profession.
 Son activité définit le sport par rapport à des spectateurs issus du monde du travail qui
trouvent dans le spectacle sportif une forme de compensation à leur travail.
 Statut du cavalier. Le sport est le travail du cavalier. Il gagne sa vie en participant aux
courses.
Le sport se définit par rapport au travail peu importe les protagonistes. Les sociologues et
historiens considèrent que le sport est né en Angleterre “lieu classique de l’apparition du mode de
production capitaliste” (J.M.Brohm, 1978) entre 1780 et 1860 (C.Pociello, Sport et société 1981).
Son développement est lié au développement de la société industrielle qui transforme
radicalement la nature du travail, de l’organisation du temps de travail voire la morale du travail.

Sport/Travail/Loisir/
Il semble que l’émergence du sport entretienne une relation étroite avec le travail et sa
transformation durant la révolution industrielle. La transformation du travail entraine l’avènement
du loisir (loisir = temps gagné sur le temps de travail. On a travaillé donc on peut prendre du temps)
Il existe donc un rapport Sport/Travail/Loisir

II. La transformation de l’organisation du temps de travail dans la


société industrielle et l’avènement d’une société de loisirs.

- Philippe Norel, L’Histoire économique globale, 2009 : Un mode d’organisation économique


entièrement inédit voit le jour en Europe occidentale entre le 16e et le 19e siècle.
- La forme que prend ce capitalisme européen (X. de la Vega, “Qu’est-ce que le capitalisme”,
Sciences Humaines, Spécial n°11, 2010) engendre au 18 e siècle l’amorce de l’industrialisation de
l’appareil productif (+ d’usines et de machines).
1492 : Début de la Renaissance avec la découverte de l’Amérique. Le commerce mondial se
développe et les ports s’agrandissent. Le capitalisme progresse dans la société.
- Il y a une concentration des fabriques et des usines. Ce phénomène s’accélère en Angleterre à
partir de 1780 et prend le nom de révolution industrielle. (S.Berstein, P.Milza, Histoire du XIXe
siècle, 1996)
- Celle-ci ne touche la France qu’à partir de 1830 et de façon moins radicale.

A. La transformation de l’organisation du temps de travail selon les classes sociales

- La noblesse (en Angleterre) et l’aristocratie (en France) conservent temporairement le pouvoir


politique. Mais leur fortune est affaiblie par l’industrialisation. Ils doivent trouver d’autres moyens
pour gagner de l’argent.
- Pour maintenir leur position et leur ascendant social, elles doivent diversifier et faire fructifier leur
patrimoine en investissant notamment dans l’industrie (commerce maritime en Angleterre)
- Progressivement la noblesse et l’aristocratie investissent le monde du travail. Une partie de celles-
ci transforme la tradition de service à l’Etat (assistance du roi pour la guerre etc) en acquérant de
fortes positions dans la haute administration ou dans l’Etat-major des armées.
- La société oisive perd de son hégémonie
- Le travail devient une valeur morale, sinon la première valeur morale.
- Il importe à cette société tombée de “l’âge des privilèges à celui des vanités” (E.Carassus, Le
snobisme et les lettres françaises, 1966) de se rendre socialement utile : industrie, diplomatie,
armée etc. Mais aussi toute œuvre philanthropique, entreprise, caritative, culturelle, éducative et
pourquoi pas sportive. Le sport apparaît parce que la société change.

- Une partie de la bourgeoisie (à l’origine la population des bourgs), possède une culture urbaine
très liée au travail. Son économie repose sur la constitution d’un capital, investit dans l’industrie.
- La bourgeoisie constitue un groupe social ascendant qui affirme sa domination sur l’aristocratie et
la noblesse, du fait de l’accroissement de son pouvoir économique et politique.
- Cette bourgeoisie impose progressivement ses normes et ses valeurs à la société et constitue une
nouvelle culture d’élite de référence. Son mode de vie s’organise autour de la valeur du travail. Le
travail rythme la vie quotidienne et l’existence elle-même.
- Son objectif est la production de richesse. Ses signes extérieurs de richesse sont :

 La taille et le luxe de sa maison


 Nombre de domestiques
 Éducation des enfants
 Culture classique (littérature notamment)
Mais aussi la jouissance d’un temps libre conquis :

 Sortie le soir (théâtre)


 Congé dominical
 Vacances, villégiature (habiter ailleurs sur un temps de non-travail) et les activités qui
l’accompagne dont notamment le sport.
 Le sport s’inscrit dans le nouveau mode de vie inventé par la bourgeoisie du 19e siècle et
marqué par l’avènement des loisirs.

Paysans :
- Industrialisation et exode rural
- Les paysans déracinés arrivent en ville pour vendre leur force de travail à leur patron.
- Nouvelle classe sociale : le prolétariat (selon Marx). Minoritaire au 19è siècle, il constitue un trait
caractéristique de la nouvelle société industrielle
- L’industrialisation s’accompagne de la marchandisation du travail (A.Diemer, H.Guillemin, “La
marchandisation du travail dans la société anglaise de la fin du 17è siècle au début du 19è siècle”,
Cahiers d’Histoire, n°110, 2009)
- Dégradation importante des conditions de travail par rapport à l'artisanat. L'ouvrier répète les
mêmes mouvements sur la machine.
- Transformation de l'organisation du temps de travail par rapport à l'agriculture. L'ouvrier s'adapte
à la machine.
Discipline liée à la ponctualité qu’exigent : le fonctionnement régulier des machines et les cadences
et la décomposition du travail.
- Nouvelle organisation de la journée de travail par un découpage temporel objectivé : Le temps
mesuré de l'appareil productif.
- Les aiguilles de l'horloge ont remplacé la hauteur du soleil dans la mesure du temps (EP.
Thompson, Temps, travail et capitalisme industriel, 2004).
- Les enquêtes du docteur Villermé dans les années 1840 (Tableau de l'état physique et moral des
ouvriers, 1840) dénoncent les conditions effroyables de travail et d'existence des populations
ouvrières (“Vivre, ce n'est pas mourir”, selon le docteur Guépin en 1935) :

 Promiscuité
 Hygiène déplorable
 Malnutrition
 Alcoolisme
 Violence
 Sexualité dépravée
- Pauvreté et faiblesse des revenus. La quantité du temps de travail est inversement
proportionnel à celle consacrée à la vie culturelle, qui se limite souvent à la fréquentation de
la taverne.
Monnayer son activité physique pour participer à une entreprise lucrative de spectacle (sportif)
assurant un salaire supérieur à celui de l'industrie est une aubaine pour certains ouvriers (voire
certains paysans ou domestiques). Aspect professionnel du sport.

B. L’avènement des loisirs


 A.Corbin met en garde sur l'importance “de se garder le confondre naïvement temps de
non-travail et temps de loisirs” (L'avènement des loisirs, 1850-1960, 1995).
 Le temps du paysan, de l’artisan et de l’ouvrier précédemment inégal et “soumis à
l’interruption fortuite (averses, hiver) ou récréative […] a peu à peu été remplacé par le
temps calculé [et] précipité de l’efficacité et de la productivité”.
 Ce nouveau temps “a suscité la revendication de l’autonomie d’un temps pour soi […]
organisé, rempli, agité, fondé sur de nouvelles valeurs” correspondants à celle de la
bourgeoisie triomphante : Le loisir
 Au RU, jusqu’à la fin du 18e, le temps libre est oisif, il est le privilège de la naissance -> La
marque d’appartenance à la noblesse

 Ce temps libre constitue rapidement un objet de convoitise pour la fraction de la société


bourgeoise à qui profite le + la révolution industrielle.
 Pour la bourgeoisie, ce mode de vie est la marque de son ascension sociale : le symbole de
la réussite par le travail.
 Passer l’été à la campagne et l’hiver à la ville : - c’est adopter le rythme saisonnier de
résidence du gentleman-farmer
- c’est afficher son niveau de vie quitte parfois à se ruiner (R.Porter, “Les Anglais et les loisirs”, in
A.Corbin, 1995)

 Le modèle aristocratique de l’occupation du temps libre, oisif se transforme ainsi en un


modèle bourgeois de l’occupation des loisirs.
 Conquérir du temps de loisir devient à la fois l’objectif et l’expression de l’ascension ou de la
réussite sociale.
 La “Saint Monday”, jour de marché devient une institution dans les couches les + modestes
de la bourgeoisie (artisans, commerçants, fonctionnaires voire certains employés)
 Un rêve inaccessible pour les ouvriers : 12h et + de travail par jour, 6 jours par semaine voire
7 en France toute l’année. (Semaine anglaise dans les années 1880 = 2/1,5 jours de week-
end). Cela permet aux ouvriers de s’intéresser au sport.
En France :

 Lenteur de la révolution industrielle


 Clivage + marqué entre la société de la cour et la bourgeoisie.
 Idées de la Révolution et du siècle des Lumières : “La pensée des Lumières a imposé la
valorisation d'une activité, l'exaltation du travail productif et donc le mépris de l'oisiveté qui
devient la cible de la dérision, voire de l'hostilité” (A.Corbin, 1995) qui valorisent
certainement les activités au cours du temps de loisir. Il faut profiter de ce temps, et
s’occuper, ne pas être oisif.

 Le loisir symbolise la réussite sociale


 La valorisation et l’usage de ce temps libéré deviennent tout aussi importants que sa
conquête.
 Maîtriser son temps et maîtriser son emploi du temps libre
 Le loisir est rapidement jugé comme un temps indispensable à l’épanouissement de
l’individu

 Le bourgeois est l’homme du temps libre en France au 19e siècle


 Le loisir est un temps conquis sur le travail, qui peut le prolonger et le compenser.
 C’est un temps de création individuelle, de récréation ou recréation psychique, physique,
culturelle, intellectuelle.

 La classe moyenne et urbaine va progressivement chercher à s’approprier une partie de ce


nouveau mode de vie.
 Conquérir son temps libre constitue l’objectif de vie de la classe moyenne

Conclusion :
C’est dans le cadre de l'avènement d’une société de loisir que les activités oisives de
l'aristocratie vont générer d'une part un spectacle sportif qui nécessitera le recours à
des professionnels et d'autre part une activité physique compensatrice qui se
diffusera des couches sociales les plus élevées à des couches urbaines plus modestes.
III. La structuration de la pratique sportive en
Angleterre

 Courses et combats d’animaux dès le 18e siècle :


- courses = cheveux, chiens
- combats = chiens, ours, taureaux

 Entreprises lucratives de spectacles, organisation humaine inédite :


- spectateurs
- parieurs
- bookmakeurs
- entraineurs
- éleveurs/propriétaires
- propriétaires exploitants de tripots (bistrots malfamés), tavernes ou salles clandestines.

 Spectacles humains :
Premiers combats de boxe
- Organisateurs : les Landlords se lancent des “challenges” ou défis -> DERBY
- Pratiquants : les + robustes domestiques, paysans
- Puis des professionnels recrutés dans le peuple

Premières courses à pied :


- Même organisation : Running-Footmen = laquais-coureurs, puis des professionnels.
C’est le temps du “sport par procuration” décrit par C.Pociello (1981). Les nobles désignent les
domestiques pour les représenter.

 Renforcement de la domination sociale :


- le noble organise et promeut les combats et les courses humaines.
- Le management, créatin de team
SPECTACLE + PARI = SUCCES

 Le caractère incertain de l’issue de l’affrontement est l’objet du pari


 Des règles sont élaborées, une institution est mise en place afin d’enregistrer des temps, des
performances, des records, d’arbitrer, de juger, de déterminer des handicaps et de les faire
respecter, etc
2 catégories d’acteurs :
- Les Sportmen : aristocrates qui encadrent l'activité sans jamais s’y mêler. Ils ne pratiquent
pas le sport compétitif, ils font de la chasse.
- Les compétiteurs : ressortissants des classes populaires (domestiques, ouvriers, paysans), ils
pratiquent le sport compétitif.
Apparition du “sportman sportif” : Le Ruffian

 Ressortissants de la gentry agrarienne (paysanne)


o Ils sont amenés à participer à certains jeux populaires en pleine expansion au 18e
siècle dans les campagnes anglaises (C.Pociello, 1981)
 Ressortissant de la bourgeoisie.
o Aspire à accéder aux coutumes aristocrates.
 Création de “clubs” ou “cercles fermés”
o Ils veulent isoler rapidement leur pratique physique de celle des ressortissants des
classes populaires.

Euphémisation (rendre moins violente) des pratiques (N.Elias)

 La boxe devient une pratique sociale de classe dans sa version “noble art” : “l’escrime des
poings”
o Port des gants.
o Modification des postures, des coups et des déplacements.
o Vocabulaire distinct de la version populaire et professionnelle.

 La course à pied et l'aviron sont également pratiqués dans les cercles privés.
o Création de club d'athlétisme et de Rowing (aviron) À partir des années 1840.
o La pratique compétitive n'y est pas nécessairement favorisée.

 Puis certains jeux collectifs (1860) :


o Football-rugby (Rugby)
o Cricket
2 circuits de pratique sportive :

 L'un populaire (dans les 2 sens) est professionnel.


 L'autre cultive sa distinction :
o Barrières sociales infranchissables : clubs fermés
o Parrainage, cotisation élevée.
o Règles différentes.
o Bientôt statut de l'amateur
 Aux courses à pied professionnelles, s'opposent l'Amateur Athletic Club (1866)
 La Ligue Professionnelle de Football-Association s'oppose à la pratique du football rugby,
affilié à l'AAA, Amateur Athletic Association.
(Dans le cricket amateur et professionnel peuvent être mélangés)

Le cas de l'aviron : Plusieurs réseaux de pratique

 Philippe Daryl (Le Sport de l’aviron, 1895) explique qu’il y a 5 catégories de rameurs et de
championnats distincts
o Watermen (bateliers) = Professionnels du métier, ils sont à part.
o Professionnels (ouvriers en tout genre)
o Amateurs (aristocrates ou bourgeois)
o Tradesmen amateurs (Amateur, mais de conditions modestes)
o Rameurs amateurs du littoral.

La scission, date de 1861 : Les amateurs se détachent de tout élément “professionnel”

3 formes de pratiques sportives en Angleterre dans la 2nde moitié du 19e siècle :

 Une pratique compétitive professionnelle qui donne lieu à un spectacle et à des paris.
 Une pratique compétitive amateure réservée aux membres des clubs et des cercles.
 Une pratique non compétitive amateure réservée aux membres des clubs et des cercles.
Le sport prend dès le milieu du dix-neuvième siècle une place importante dans la culture
britannique.

Les Britanniques “Plus encore que l'amour du théâtre (…) Celui des exercices violents, soit qu'ils les
pratiquent eux-mêmes, soit qu'ils se contentent d'en être spectateur. La possibilité de parier ajoute
à l'excitation.” (J.Chastenet, 1961)
(JUSQUE-LÀ POUR LE CI)
IV. La structuration de la pratique sportive en
France.

 L'apparition du sport en France est en partie due à une transformation des pratiques
physiques sous l'influence anglaise depuis les années 1830 (Cf J.Thibault, “Du dandysme au
sport”, in EPS n°134, 1975)
 Mais il existe un processus de transformation de l'activité physique propre à la France pour
certaines activités.
 Existence d'un sport “à la française” (PA Lebecq, Paschal Grousset. Sport et éducation
physique à la française 1888-1914, 2013)

A.Une première série de transformations d’une pratique


aristocratique au professionnalisme
 Processus proche de celui qui s'opère en Angleterre mais connaît des variantes françaises.

Le Turf :
 Se développe sur le même modèle qu'en Angleterre avec les mêmes protagonistes.
 Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux, 1832. : société de
“gestion” des courses
 Jockey Club, 1833, cercle mondain très fermée : supervise et oriente l’activité
 53 épreuves de galop en 1828 à 723 à 1866.
 9 hippodromes en 1828 à 90 en 1866.
Recherche de performance :

 Sélection et reproduction des chevaux : Une véritable “industrie” se met en place avec des
haras.
 Division du travail : Retrait des cavaliers bien nés (aristocrates) en faveur de jockeys
professionnel.

La boxe :
 La boxe anglaise en France à la fin du XIXe siècle (vers 1880) :
o Le professionnalisme s'impose immédiatement.
o Recrute dans les jeunes populations ouvrières.
o Les propriétaires de salles : faire fructifier les salles (bourses alléchantes aux jeunes
boxeurs prometteurs)
 Georges Carpentier :
o 1er combat, 1908 : 150 francs, soit environ 2 fois son salaire mensuel de riveur de
clous.
o Combat de décembre 1911 : 25000 francs, environ 27 fois son salaire annuel de
riveur de clous.

L’automobile :
 L'automobile naissante permet à la haute société d'afficher sa supériorité sociale à un
moment où le vélo ne le permet plus.
1 : Les propriétaires/constructeurs conduisent eux-mêmes leurs bolides (Paris-Rouen en 1894,
Paris-Bordeaux-Paris en 1895, Paris-Marseille-Paris. En 1896)
2 : Les constructeurs français montent très rapidement des écuries officielles et recrutent des
pilotes professionnels.
3 : Les propriétaires les plus riches mettent à leur tour en place des écuries privées.

 Les premiers pilotes pro sont d'anciens cyclistes.


 L'automobile Club de France est créée en 1895.
 Automobile Gordon-Bennett en 1900, course internationale : la nationalité retenue et celle
du constructeur et non celle du pilote.
2 types de courses :

 Les courses sur route sont abandonnées après le drame de Paris Madrid en 1903.
 Les courses sur circuit fermé (Le Mans, circuit de la Sarthe à partir de 1906) : Véritable
industrie de spectacle de course automobile.

 Appellation Grand Prix comme pour le turf.


 Industrie et économie similaire.
 C'est le modèle français qui essaime en Europe

 L’ACF valorise alors les “rallyes” en tant que tourisme de classe : peux ou pas de place à la
compétition.
 Une diversification s'opère :
o Premier rallyes-raids dès 1907 (Paris-Pékin)
o Premier rallyes-course dès 1911
o Course d'endurance à partir de 1923 (24 h du Mans)
L’aviation :
 La conquête de l'air est l'apanage des aristocrates.
 Perspectives industrielles très importantes
 Les premiers vols (décollage sans catapulte et sans plan incliné) datent des années 1890
(Clément Ader)

 Compétition entre les Français et les Américains pour être les premiers à : Décoller, voler +
loin, le + longtemps …
 1er meeting au monde à Douai et 1er Meeting International à Reims en 1909 : Modèle
économique de l'hippodrome.
 Louis Blérios traverse la Manche en 1909 et Roland Garros la Méditerranée en 1913.
 Très populaire (spectacle) mais très élitiste (pratiquants)

 Turf, boxe, automobile et Aviation ne représente que très peu de pratiquants et très, très
peu de professionnels.

Le Cyclisme :
 Connaît un processus plus complexe :
o C'est avant tout un engin utilitaire.
o Progressivement abordable (coût à l’achat)
o Pratique pas uniquement compétitive.
o Pratique plus ouverte sur le plan social.

L’avènement de l’engin :

 Vélocipède = engin à pédales. “Le vélocipède est donc bien une invention française”
(Philippe Daryl, La vélocipédie pour tous, 1892)
 1865 : Pierre et Ernest Michaud créent la Compagnie Parisienne et fabriquent des
Michaudines.
 1867 : “L’an 1 de la vélocipédie” (G.Salmon, Les annales de la vélocipédie, 1867)
 1869, Une première exposition internationale à Paris : 19 stands dont 18 sont français.
 Années 1870 : Succès urbain du grand Bi (1877) auprès du public, aristocrates et bourgeois
en France.
 Création de la Bicyclette par James Starley (1876) en Angleterre :
o Produit par l'Américain Shergold.
o Par les Français, Sergent et Vincent.
o 1ère production en série en Angleterre en 1878.

“En 1888, quand apparaissent les premiers boudins pneumatiques [inventés par John Boyd
Dunlop], le nouveau 2 roues est alors une mécanique complète et parfaitement aboutie” (Sandro
Picchi, “la bicyclette arrive”, 25 juin 1987)

 Des employés normands en sont équipés pour se rendre à leur travail.


 Son utilisation professionnelle (transport) se répand dans les années 1880 à Bordeaux et
Grenoble.
 On passerait de 50k machines en 1890 à :
o 400k en 1898.
o 860k en 1900.
o 3,5 M en 1914.

(A.Poyer, Les premiers temps des véloces clubs, 2003)

L’avènement du sport cycliste :

 Très vite, la compétition devient un facteur important de promotion (Ronald Hubscher, Les
temps héroïques du vélo, juin 1994)
 Spectacle sportif : intérêt de la presse et de l'industrie.

 1869 : Naissance simultanée de :


o Paris-Rouen.
o Le Vélocipède, premier journal consacré au cyclisme, financé par le constructeur
Fabre.
 1891 : Le véloce sports crée Bordeaux-Paris (572 km 26h de course)
 Le Petit Journal créé Paris-Brest-Paris (1200 km)
 1903 : Le journal l'Auto crée le Tour de France (2400 km, 6 étapes)

 Le premier Vélodrome est construit à Bordeaux en 1885.


 Paris en construit 4 dans la dernière décennie du 19e siècle
 300 en France en 1889.

Les pratiquants :

 1867-1869 : Développement des associations vélocipédiques (clubs cyclistes)


 308, l'association en 1887 puis 1390 en 1891 (A.Poyer, 2003)
Pratique beaucoup + importante que les autres et qui demandent à se fédérer.

 Union vélocipédique de France, créée le 6 février 1881.


 Le cyclisme ne bascule pas dans un professionnalisme.
 En France, professionnels et amateurs se côtoient et participent aux mêmes courses.
 Un amateur peut toucher des primes ou de l'argent quasiment toutes les courses sont
dotées de récompenses en liquide, “palpables”
Problèmes de gestion :

 Le problème des courses internationales :


o Sont régies par les règlements amateurs
o Les coureurs français sont exclus s'ils ne respectent pas les règles de l'amateurisme.
 Le problème de la distinction sociale :
o Tous les prétextes sont bons pour ne pas faire concourir, donc comparer les
ressortissants des classes aisées avec des ressortissants des classes populaires.
 Défense d'une pratique “à la française” qui “s’adapte mieux à nos mœurs égalitaires et
républicaines” (Le Sport Vélocipédique, 24 juin 1880) et accepte “l'amateur reçoive des prix
en espèces à condition qu'il ne fasse pas de la course son métier” (A.Poyer, 2003)
Conflit du contrôle du cyclisme en France.

 L’UVF contre l’USFSA, Union des sociétés françaises de sports athlétiques, crée en 1890,
garante d’un sport amateur et socialement distinct.
 D’autres organismes exclusivement professionnels ou exclusivement amateur dans les
années 1890
 En 1896 :
o L'UVF (assez populaire) Gère le sport associationniste et le sport professionnel (clubs
qui visent le haut niveau)
o L'USFSA (socialement distinct) le sport strictement amateur. La plupart des amateurs
vont se détourner de la compétition.

 Tourisme long, excursion, Meeting.


 Touriste court, promenade pratique, hygiénique et récréative. (UVF)
 Une pratique récréative réservée à une société aisée qui possède du temps de loisirs et le
pouvoir économique d'acheter le matériel.
 La pratique se répand aussi dans les milieux moins aisés grâce à la production en série des
engins qui contribuent à la baisse des prix de vente.
 Le cyclisme devient ainsi avant 1914 une pratique sportive, la seule réellement populaire à
défaut d'être réellement démocratique.

 Pratique diversifiée :
o Sport professionnel.
o Compétitions d'amateurs.
o Loisir hygiénique et récréatif pour les aisés.
o Pratique utilitaire pour les moins aisés.

Le brassage social est large, mais le mixage social l'est beaucoup moins.

B.Deuxième série de transformation : les activités physiques liées


au tourisme et aux loisirs de la bourgeoisie

 Le tourisme de résidence : L'installation en un lieu pour un séjour +/- prolongé.


 D'abord l'aristocratie sous la restauration, puis la bourgeoisie sous le 2nd empire.

 3 types de villégiature :
o Thermale
o Balnéaire
o Climatique.

 Constitution d'un réseau de villes touristiques.

L’exemple de la villégiature thermale (Vichy) :

 Vichy dès le 1er empire (1810)


 Clientèle très aisée, suffisamment riche pour se délocaliser plusieurs semaines, voire
quelques mois.
 Le climat et les eaux ne suffisent pas à occuper la journée, la saison.
 Les activités annexes se développent au premier titre desquelles l'Hippisme et le Casino
(Spectacle, suspense et jeux d'argent dans les 2 cas)
Frédéric Dutheil, “La passion du turf à Vichy : nécessité mondaine et pratique lucrative à la fin du
XIXe siècle”, 2000

Villégiature climatique. Dans les stations de montagne : L'alpinisme, puis le ski alpin.

 La vie s'organise de la même façon, mais l'activité physique est plus centrale.
 Les Anglais précèdent les Français : L'Alpine club anglais est créée en 1857. Le Club Alpin
Français date de 1874.

 Pour les Anglais : Pas une activité compétitive mais une pratique physique réservée à l'élite
sociale. Vivre le plaisir de l'aventure naturelle.
 Pour les Français : L’exploration de la montagne est une vertu.

 Action volontaire de découverte et de connaissances géographiques, climatiques, de la


faune, de la flore et des sites naturels.
 Activité d'aménagement de la montagne avec développement de techniques spécifiques
(logistique, construction, études scientifiques)
“Le sérieux de cette socialisation de la nature montre qu'elle n'a rien d'une occupation de
dilettantes (André Rauch, “Naissance du Club Alpin Français, la convivialité, la nature et l'État”,
1986)

 Pas peu de rapports avec les populations locales. Relations souvent conflictuelles.
 Nécessité de guide et de porteurs. Si l’activité est amateure, elle nécessite le recours à des
“professionnels” (bergers par exemple)
Le ski :

 Images de scandinaves qui glisse sur des planches en 1840.


 Henri Duhamel introduit les planches qui glissent à l'exposition universelle de 1879.
 Traversée du Groenland par Fridtjof Nansen en 1888, connu en 1893 en France. Gros succès
de la visite de F.Nansen en France en 1896.
 La Club Alpin Français crée le Club de Ski de France en 1896. Quelques militaires et quelques
professionnels (médecins, facteurs) s'en emparent.
 Années 1910 : Pratique touristique spécifique à Luchon Superbagnères dans les Pyrénées
(Desservie par le chemin de fer)

Villégiature balnéaire. Dans les stations balnéaires, le bain de mer et le yachting (voile) :

 La vie est proche de celle des stations thermales (Casino, Hippodrome, lawn tennis, bain de
mer, yachting)
 Activité de cure qui devient une activité de loisir.
 Le développement de la compétition dans ces pratiques dépend de l'influence et de
l'engagement des représentants britanniques.

 C'est le cas du yachting :


o Première course à la voile en 1832.
o Les yachtmen anglais en Manche et en atlantique régatent entre eux.
o Agrément des fêtes de la mère locale.
o Mélange des navigateurs d'origine sociale diverses : Les pêcheurs sur leur bateau de
travail, de riches propriétaires de voiliers.

 Ces derniers se regroupent dans des cercles nautiques (Société de régates du Havre, 1838)
 Les Sociétés de Régates s'isolent des gens de mer : Acquérir des bateaux plus compétitifs, +
spécialisés et de + en + cher.

 Apparition de régates régionales, nationales, voire internationales :


o D’une part, chantiers navals spécialisés imitant les plans anglais + achats de bateaux
en Angleterre pour des raisons fiscales et par facilité et snobisme.
o D'autre part, uniformiser les règles de course : Société d'encouragement à la
pratique du yachting qui devient yacht Club de France en 1867.

 À partir des années 1850 : Influence américaine.


 Victoire de “America” En 1851, à Cowes (Ile de Wight). L'architecture des bateaux en 2
camps :
o Pro britannique et traditionnel.
o Pro-américain, favorable à une navigation moderne.
 Les Américains portent en France le Dériveur (avec quille relevable) : Essor de la navigation
sur plan d'eau intérieur (à Argenteuil par exemple). Cercle de Voile de Paris crée en 1857

 Rapports sociaux compliqués :


o Propriétaire sportsmen (à bord ou pas)
o Skipper = Capitaine de la Marine marchande.
o Équipage = Marrant, pêcheur.
 Sport d'amateurs réalisé par des professionnels.
 Des prix importants sont en jeu et reviennent au propriétaire “amateur”.

 Problème d'accès aux courses internationales --> Fortes tensions et important conflits entre
1891 et 1913 :
o Le YCF Reconnu en 1907 par l'International Yacht Racing Union (IYRU)
o Association française du yachting de course créée en 1907 et reconnue par le Comité
olympique français (amateur). Le CIO est pour l'amateurisme et aucune récompense
en argent.
 Il faut attendre 1920 et la création de l'Union des sociétés de France, future Fédération
française de voile, pour que la situation se stabilise.
Stylisation de la vie aux fonctions culturelles et esthétiques :
 Marque d'appartenance à la société de loisir.
 La promenade à cheval, la danse, la baignade, la randonnée à pied et le canotage : Rituels
physiques dès les années 1830.
 Année 1870-1880 : Le lawn tennis et le Golf (influence anglaise, voire américaine)

 La compétition a rarement court. Il s'agit souvent de spectacles mettant en scène les fines
raquettes américaines ou anglaises.
 Le jeu récréatif et hygiénique est privilégié, voire “l'école” pour les plus jeunes.

 Nouvelle culture physique de la société de loisir :


o S’occuper à s'enrichir physiquement et moralement.
o Signifier son appartenance à l'élite sociale.

Vous aimerez peut-être aussi