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Chapitre 6 : Les activités physiques sous l’Ancien Régime

Evolutions et différenciations
On étudiera cette histoire à partir de 2 processus : évolutions et différenciations.

Observer les continuités et les ruptures (attitude positiviste : avec le temps on aura que de
l’amélioration).

Les évolutions peuvent se caractériser par 3 effets :


- Gain (+) : par exemple la sécurité sociale, le droit du travailleur
- Stagnation / maintien : par exemple avec l’histoire de la République on a un
maintien des valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité
- Perte (-) : par exemple disparition du droit à la retraite à 55 ans

Différenciation : au cours l’Ancien Régime l’évolution des pratiques physiques se


caractérisera par une différenciation/ déclinaison, une plus grande diversité des pratiques.

Repères bibliographiques :
• J.J. JUSSERAND : Les sports et jeux d’exercices dans l’Ancienne France (1901).
On a ici une description des activités physiques dans l’Ancienne France. Cet ouvrage
peut être considéré comme un outil théorique (pour analyser), il peut aussi être
utilisé comme un matériau historique (un témoignage, une représentation de
l’époque).
• J. ULMANN : De la gymnastique aux sports modernes (1965).
Il montre ici une évolution diachronique (=longitudinale), où il met en évidence
l’évolution des pratiques à travers des permanences, des continuités, des ruptures,
des transformations des activités physiques.

1) Facteurs politiques et sociaux

a) L’Ancien Régime

La période de l’Ancien Régime : 1450 – 1789

1450 : Bataille de Formigny. Elle caractérise la fin de l’invasion anglaise sur le territoire
français, c’est la fin de la guerre de 100 ans (fin de la conquête de la Normandie par les
anglais).
On rentre alors dans une période pacifique.

Ouvrage de 1678 : la Princesse de Clèves, Marie Madelaine de LA FAYETTE


Elle fait une autobiographie, et montre qu’avec la fin des hostilités, les hommes ne
s’occupent plus à la guerre. Le contexte pacifique nécessite la création de nouvelles
occupations où ils vont prouver et cultiver leur valeur physique (activités notamment).
Cette période est marqué par une évolution des représentations de l’Homme
la chasse ,les jeux de salon ,les jeux sportifs vont devenir des pratique physiques dominantes
au cours de cette périodes et que la noblesse n’aura plus qu’une formation militaire mais
aura aussi d’autres pratique de divertissements.

Dans l’AR, on peut identifier 3 sous-périodes :

• 1ère sous période : 1450 - 1680 : PERIODE DE LA RENAISSANCE (modernité sociale,


technologique, idéologique)

• 2ème sous période : 1680 - 1750 (âge classique), marquée par une publication de
BORELLI (1680) : demotu animalium.
C’est un ouvrage important car il marque une rupture dans la manière de concevoir
et de se représenter l’être humain. Il montre une description biomécanique,
dynamique du corps, décrire le corps d’un points de vue squelettique et musculaires.
Borelli va décrire le corps à travers une architecture musculaire et squelettique pour
en déduire des données mécaniques. On va rentrer dans une première CONCEPTION
BIOMECANIQUE du corps. Cet ouvrage aura des conséquences sur la représentation
du corps et donc sur les activités physiques.

• 3ème sous période : 1450 – 1789 (âge des lumières). Elle se caractérise par le serment
du jeu de paume (1789). C’est à dire par l’adoption d’une nouvelle constitution pour
la France (une nouvelle manière de gouverner) = apparition des Droits de l’Homme
et du Citoyen.

b) Caractéristiques sociales

La période de l’AR est caractérisée par une société d’ordre composée en 3 groupes
hiérarchiques :

• les gens de prières, le clergé : 0.5% de la population. Ils ont la majorité des pouvoirs
et de l’argent.
• la noblesse : 1.5% de la population.
• le tiers-état : 98% de la population.

Cette société d’ordre repose sur un principe HIERARCHIQUE où le roi possède le pouvoir
divin sur le tiers-état (société féodale), il a la toute puissance
Cette société va progressivement adopter une organisation communautaire : société fondée
sur des groupes définis et reconnus.
Ces différents ordres mettent en évidence des corporations. Elle va évoluer vers le
corporatisme : individus d’une même profession qui vont se regrouper au sein d’un même
corps et qui vont élaborer leurs propres règles et des mobilités d’entrée (droits d’entrée) et
qui vont mettre en place des systèmes de défense et de reconnaissance de leur corps.
Exemple : - les compagnons de France , faire le tours de France pour être compagnons de
France ou encore les profession médicale ( chirurgiens médecin apothicaire= pharmacien
- Les compagnons de France = ce sont des artisans, maçons, menuisiers, charpentiers
qui se regroupent dans un corps et vont être formé en faisant le Tour de France en
allant s’imisser dans une autre compagnie

- Au 16ème siècle, les professions médicales s’organisent en corporation pour défendre


leurs intérêts(médecins, chirurgiens, apothicaires)

Alexandre Lunel, thèse de 2004, L’organisation des professions médicales sous l’Ancien
Régime : entre corporatisme et autorité royale

2) les pratiques physiques


a) Quelles évolutions ?

Sous l’AR on peut identifier 3 grandes évolutions :

• Des évolutions intellectuelles et culturelles : retour vers l’humanisme, le bien-être de


l’individu. Volonté de se préoccuper des corps , de développer l’homme d’un point
de vue spirituel et corporel, ce qui amènera à laisser une place importante aux
activités physiques.
Par exemple : les exercices de plein air ont des impacts positifs pour lutter contre les
maladies.
• Des évolutions de la pensée religieuses : remise en cause du catholicisme, d’un
pouvoir uniquement centré vers le Pape au profit de deux courants/théologies
alternatifs opposés : le luthéralisme et le calvinisme.
Deux mouvements qui développent l’idée du libre arbitre : Dieu n’a pas le seul
pouvoir de gérer le destin de l’individu mais l’homme a une possibilité de raison et de
choisir librement. On aura des conséquences sur la représentation des corps et sur la
pratique physique.
• Des évolutions artistiques : retour au canon esthétique où la beauté va être
recherchée, en particulier dans l’habillement, dans la manière de vivre, dans la
manière de pratiquer. Les pratiques physiques vont être une manière de se
différencier (pour se valoriser notamment). Les différents groupes cherchent à se
distinguer par le vêtement
Exemple : volonté des hommes de montrer un certain esthétisme avec des bas, des
culottes moulantes qui mettent en avant le corps.
Cette culture de l’esthétisme se traduit dans les pratiques physiques
On a des dynamiques d’évolution qui marquent les activités physiques :
• L’euphémisation( = réduction de la violences) et la codification des pratiques :
RICHELIEU interdit les duels qui mettent à mort les hommes
• La disparition de certaines pratiques comme les tournois, les joutes, les pas d’armes
ou les emprises d’armes
• L’émergence de nouvelles formes de pratiques caractérisées par leur dimension
individualiste. Se développe les jeux de salon et les jeux de hasard
Ex : l’escrime et l’équitation
• La permanence de certaines formes de pratiques : la lutte et la chasse, activité
pérenne (qui dure dans le temps)
ces pratiques entretiennent les différences sociale.

b) Quelles formes de pratiques ?

Elles vont évoluer dans un premier temps vers des activités de hasard et d’esprit : on
favorise des activités intellectuelles, dans les cour de château on a des salles réservés
spécifiquement à ces jeux d’esprit et de hasard

- Les jeux de salon (cartes, dés).

C’est une pratique ludique avant tout. Il montre que les pratiques physiques sont des
pratiques distinctives : chaque ordre a ses propres pratiques, en particulier entre la noblesse
et le peuple.
Deux lieux où le peuple et la noblesse se rencontrent :
- l’église
On a des chaises en paille puis en bois, puis sans banc ni chaises parfois : il y a des
distinctions sociales dans l’Eglise
Exemple : en Bretagne il y a même un mur qui sépare les nobles et le tiers-état
- les pratiques physiques

Chaque ordre a ses pratiques physiques.

Le billard est considéré comme une pratique de divertissement mais aussi


thérapeutique : pour soigner les maux de dos.
Il est réservé à la noblesse.
Les femmes et les hommes jouent ensemble : pas de distanciation sexuelle

Jeu de mail :
Au 15ème siècle
On ne joue plus sur une table mais dans un jardin où il faut rentrer une boule dans un
trou/but après un parcours défini à l’avance (peut être dangereux si on ne maitrise pas son
coup).
Le billardier, description du métier : on y observe les règles, ces activités peuvent être
sources d’accidents car il n’est pas rare que certaines personnes ait été victime d’un lâcher
de bille

Le passage du billard au jeu de mail montre le processus d’acculturation : processus par


lequel le peuple va chercher à s’approprier les pratiques de la noblesse. Le jeu de mail va
alors se diffuser au niveau du tiers-état (il ne sera plus un objet de distinction).

2ème pratique distinctive : la chasse.


On a la chasse à courre (avec des chiens), la chasse au faucon ( accessible aux femmes).
Le principe est de traquer un animal, soit à pied soit à cheval.
Ces chasses permettent de s’entraîner à la guerre en période pacifique, permettent aux
hommes de montrer leur virilité et donc de plaire aux femmes : la chasse est une activité
sociale. On va dresser, recruter et sélectionner des races de chien pour cette chasses , c’est
le début de la zootechniques.

L’observation des chasses à courre met en évidence une progressive de structuration et de


« professionnalisation » de la chasse :
Exemple : on aura une sélection de la race des chiens qui serviront à la chasse (création de
chenils) mais aussi des chevaux les plus adaptés à la chasse.

Cette chasse entretient une distinction sociale très importante : le peuple n’est là qu’en tant
que spectateur, il ne participe pas.

Cette chasse est un art académique : une pratique que l’on doit maîtriser pour accéder à la
cour (du Roi).

Autre art académique à maîtriser : l’escrime


Elle recherche l’esthétisme, la finesse, la beauté et le raffinement (= valeurs de
l’humanisme). Les escrimeurs portent des collants, leurs techniques valorisent l’adresse et
non la force.
Jacques de France parle de stylisation des pratiques

On a une codification technique de l’art de l’escrime. En effet, on va décrire les techniques


de l’épée et du fleuret :
- description des points d’impacts
- description des mouvements de pied, angulation du corps
- description croisement de lame
- description des mouvements articulaires
L’escrime devient une véritable science du mouvement de l’escrime
il s’agit d’exécuter avec la plus grande des perfections chacune des techniques
J. Thibault (1628), l’académie de l’Espée
Il propose les principes de l’entraînement dans cet ouvrage, cet entraînement est basé sur
les règles mathématiques.
Le but de cet entraînement est d’apprendre à survivre c’est-à-dire en gardant la misura :
la mise à distance pour ne pas être touché
Cet entraînement est donné par des maîtres d’armes, on a la mise en place de la corporation
des maîtres d’armes.

Ces manuels vont être publiés par différents maitres d’armes :


• 1635 et 1676 : Le Perche de Coudray, maitre de Cyrano de Bergerac
• 1653 : Besnard, maitre d’arme de Descartes
• 1670 de la Touche
• 1690 de Labat

La noblesse consacre plus d’une heure quotidienne à l’entraînement de l’escrime


Un duel à l’époque ne dure pas plus de 10 secondes.
L’escrime c’est l’art de tuer tout en apprenant à ne pas se faire tuer.

- La danse

Cette danse se distingue à la fois chez la noblesse et chez le peuple : ce sont des formes de
pratiques DIFFÉRENTES.

La danse est aussi un moyen de montrer sa position sociale :


Jacques Defrance parle d’une pratique stylistique, une pratique qui permet d’accéder à une
certaine position sociale.
C’est un art mixte : hommes et femmes mélangés.

A partir du 15ème siècle, on a une publication de manuels de traités de danse. Ces manuels
vont rationaliser la pratique, donner des règles sur la nature et le rythme du pas en y
associant les notes de musique
Cet art de la danse est enseigné par un maitre de danse (comme en escrime). On va avoir
une corporation de maîtres de danse.
Cette danse est dominante dans la cour royale puisqu’en 1661, Louis 14 crée une académie
royale de danse.
Cette danse a une double utilité
- Divertir et de socialiser la cour
- Exercer physiquement la noblesse masculine en temps de paix

Les spectacles de danse seront réalisés uniquement par les hommes à la cour du roi

La danse du peuple est beaucoup plus instinctive et énergique, elles sont fonction des
cultures locales/régionales
La danse de la noblesse est une danse identique à toutes les cours.
La danse du peuple est faite de saut, de frappes de pied et sont réalisés à l’occasion de fêtes
locales.
L’Église interdit les danses car elle considère que ce sont des pratiques païennes
notamment parce qu’elles provoquent de l’excitation et de l’étourdissement

Autre art à maitriser pour la noblesse : l’équitation

Elle devient beaucoup moins guerrière pour devenir plus esthétique, élégante. Elle est
organisée sous formes de spectacles : les carrousels, càd des parades hippiques où les
cavaliers effectuent des figures au rythme d’une musique. On va avoir une stylisation des
pratiques avec une recherche de l’élégance, de l’esthétisme la précision (et non la vitesse et
la force des joutes).
Exemple : Volte en courbette d’un cheval
On a encore ici une professionnalisation de l’équitation avec la mise en place d’écuries
spécifiques : 1680, Louis 14 est à l’origine de la fondation du manège de Versailles qui
comprend 2 types d’écuries :
- Une écurie de parade et de chasse
- Une écurie utilitaire (chevaux d’attelage pour les voitures)

a) Des pratiques compétitives

Les pratiques équestres


En 1683, à Achères , région parisienne ( France) est organisée une première course de
chevaux.
Ces courses de chevaux mettent en évidence une professionnalisation de l’activité :
apparition de juges de course, on a une spécialisation des rôles avec des jockeys. On
recherche le principe de l’égalité des chances avec la notion de handicap (on va alourdir des
chevaux plus jeunes ou avec un jockey léger).
Ces courses vont permettre le développement des jeux de paris. Le gagnant peut recevoir
1000 pistoles (1 pistole = 400 euros / pain de 750g = 6 euros).

On a des pratiques plus populaires : le tir du papegay

C’est un tir sur une cible verticale (avec un arc ou une arbalète) positionnée en haut d’un
mât, c’est un oiseau en papier. Pratique qui se déroule 1 fois par ans a l’occasion d’une fête
religieuse.
Le vainqueur reçoit le titre de Roy, pendant 1 an il est exonéré d’impôts et de taxes.
Ce jeu est pratiqué à l’occasion de fêtes religieuses et notamment Fêtes de Pâques, c’est un
divertissement.
Cette pratique crée du désordre, des déviances : à chaque organisation du papegay il y a des
débauches (combats), des blasphèmes, en particulier pendant les temps de pénitence (fêtes
religieuses).
L’église et l’Etat va interdire la pratique du papegay pendant les périodes de pénitences.
Exemple : près de Rouen, Oxeville, lettre du procureur « débauches, blasphèmes… »
LE TIR A L’ARC
Ce tir à l’arc va être pratiqué sous forme de milices, des compagnies d’archers vont se
constituer pour s’entraîner au tir à l’arc afin de défendre la cité. En 1411 est créer la
compagnies des archées de paris.
Ces compagnies sont des groupements de socialisation et regroupent le plus souvent les
élites urbaines. L’organisation de ces compagnies est très réglementée et très hiérarchisée :
il y a un roi, des officiers et des chevaliers.
Chacun des membres/ archers doit respecter des valeurs de fidélité, de loyauté et
d’honneur.
Organisation d’entraînements en dehors des cités et des agape sont organisé à la fin des
entraînements . Le peuple est simple spectateur
Ces confréries sont sous l’autorité et la bienveillance de l’Église, elles sont sous la protection
d’un Saint-Patron. Exemple : Saint-Sébastien

Elles sont un lieu de socialisation : lieux d’agapes, lieux de repas, de partage de boissons =
festivités
Elles sont un moyen de montrer sa position sociale, en effet elles vont parader dans la ville
pour montrer leur puissance. Ces compagnies d’archers sont exonérés de taxes et d’impôts.
En 1789, les compagnies vont devoir supprimer leur appartenance, leur identité religieuse
Exemple : décret qui fait passer les compagnies sous l’autorité nationale

Dans les villes, on observera le développement du jeu de paume


11ème – 15ème siècle
Il se joue avec la paume de la main ou avec une raquette, le but est de renvoyer la balle au-
dessus d’un filet.
Robert Dalington, 1604 « à la fin du 13ème siècle il y a autant de joueurs de jeu de paume en
France que d’ivrognes en Angleterre »
Au cours du 13ème siècle c’est une pratique importante dans les villes, 1500 salles en France
dont 300 salles à Paris.

Dans le livre de la taille=livre des impôt (1292), il identifie toutes les personnes qui
doivent payer un impôt.
On lit qu’il existe 13 artisans spécialisés à Paris dans la conception de balles de jeu de paume
pour une population de 200 000 habitants
A titre de comparaison, en 2000 : 1.63 magasin de sport pour 100 000 habitants dans le
Nord.
On a 8 librairies, 7 maitres d’armes à l’époque et 1 billardier.
Le jeu de paume va devenir un art, avec un codification : on compte les points en fonction
des écart de l’horloge 15-30-40, on va déterminer des espaces clos dans des tavernes et on
va également introduire une raquette

La première raquette apparait en 1450 pour permettre de différencier le jeu à main nue (jeu
des vilains donc du peuple).

Dans un ouvrage de François Alexandre Pierre de Garsault, Art du paumier-raquetier et


de la paume, 1767, le jeu de paume permet d’acquérir une santé robuste et une agilité :
fonction hygiénique
Ce jeu de paume va connaître des interdits de la part des autorités administratives pour ne
pas que les ouvriers quittent leur travail pour jouer au jeu de paume.
L’Église interdit le jeu de paume jouait en public, le jeu de paume doit être pratiqué
habiller, on doit couvrir la nudité.

On a un art qui se construit autour du jeu de paume : La Paulmerie, techniques de balles et


de raquettes

Le jeu de paume va se pratiquer dans arrières salles de tavernes mais aussi se pratiquer sur
des esplanades : il devient le jeu de Longue Paume (terrain de 80m sur 15 de large =
esplanade). Les parties se font en 3 vs 3 ou en 4 vs 4.

Toute comme l’équitation, ils vont être l’objet de jeu de pari qui vont générer des
problèmes de tricheries et donc de troubles de l’ordre public et social ce qui explique que
l’Etat va mettre en place tout un ensemble de règles codifiant la pratique du jeu de paume
ou interdisant certaines pratiques
Exemple : arrêté du jeu de la soule qui a complètement disparu au cours de l’Ancien Régime

Conclusion :

Elias et Dunning dans sport et civilisation, la violence maîtrisée (1994).


Ils mettent en évidence deux processus qui organisent les pratiques physiques sous l’Ancien
Régime
• une moralisation des pratiques, en particulier avec le souci de baisser le degré de
violence des pratiques ( euphémisation) et en évitant tout débordement
• une codification et une structuration progressive des pratiques :
Exemple : escrime, danse, réglementation jeu de paume, art équestre
Ordonnancement des pratiques et volonté de codifier dont le but est de dépasser
les pratiques spontanées populaires pour aller vers des activités plus structurées
reposant sur des modèles religieux. Formalisation de règles et de techniques

On peut rajouter le processus de Jacques Defrance


• stylisation des pratiques : volonté de valoriser l’esthétisme, la finesse au détriment
de la force et de la brutalité

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