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Jean-Marie Brohm

 Nationalité : France
 Né(e) : 1940
 Jean-Marie Brohm est un sociologue, anthropologue et philosophe qui développe une critique
radicale et salutaire du sport, Notamment inspiré par la Théorie critique allemande (Adorno,
Horkheimer, Fromm, Marcuse), les situationnistes et la psychanalyse, il est l’initiateur de la «
Théorie critique du sport » en France dans les années 1960. Une critique sans concession
qu’il va déployer dans de nombreux ouvrages et des revues

 Il a été professeur d'éducation physique au lycée Condorcet, Paris (en 1975), puis professeur à
l'Université de Caen. Il est professeur de sociologie à l’université Paul Valéry de Montpellier et
membre de l’Institut d’esthétique des arts et technologies (CNRS/Panthéon-Sorbonne).

 En 1975, il a fondé la revue Quel corps, une revue de démystification de l'idéologie sportive et
olympique qu'il a dirigé jusqu'en 1997.

 Jean-Marie Brohm est l’auteur de plusieurs ouvrages concernant les rapports entre le sport et la
politique, notamment : Critiques du sport, Sociologie politique du sport (sa thèse d'État soutenue
en 1976), Le Mythe olympique, La Tyrannie sportive, Pierre de Coubertin, le seigneur des
anneaux...

 Depuis 2002, il dirige la revue Prétentaine.

La pensée philo politique de JM Brohm est que :

 Le sport est un moyen d'encadrement idéologique de la jeunesse?


 Le sport est devenu une marchandise favorisant l'idéologie capitaliste.
 Le sport serait un apaiseur social et permettrait la fraternité : pour JM Brohm, ceci est un
mythe.

La théorie critique du sport :

 Pour Brohm la théorie critique du sport est fondée sur trois axes principaux :
1) Le sport n'est pas simplement du sport, c'est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de
l'opinion publique et une manière d'encadrement idéologique des populations et d'une partie de la jeunesse, et
ceci dans tous les pays du monde, dans les pays totalitaires comme dans les pays dits démocratiques. On a pu
s'en apercevoir au cours de ces grands évènements politiques qu'ont constitué les jeux olympiques de Moscou,
les championnats du monde de football en Argentine et, plus récemment, en France ;

2) Le sport est devenu un secteur d'accumulation de richesse, d'argent, et donc de capital. Le sport draine des
sommes considérables, je dirais même, qu'aujourd'hui, c'est la vitrine la plus spectaculaire de la société
marchande mondialisée. Le sport est devenu une marchandise-clé de cette société ;

3) Dernier point, l'aspect proprement idéologique. Le sport constitue un corps politique, un lieu d'investissement
idéologique sur les gestes, les mouvements. On le voit par exemple pour les sports de combat. C'est aussi une
valorisation idéologique de l'effort à travers l'ascèse, l'entraînement, le renoncement, le sportif étant présenté
comme un modèle idéologique. Par ailleurs, le sport institue un ordre corporel fondé sur la gestion des pulsions
sexuelles, des pulsions agressives, dans la mesure où, paraît-il, le sport serait un apaiseur social, un intégrateur
social, réduirait la violence, permettrait la fraternité, tout ce discours qui me semble un fatras invraisemblable
d'illusions et de mystifications. Nous avons donc radiographié le sport à partir de ses trois angles : politique,
économique, idéologique. »

Sources : www.bibliomonde.com ; Wikipédia ZAKARIA ESSARROUKH

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