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Master

Gouvernance, Gestion des Ressources Humaines et Ingénierie des Compétences


Module
Sociologie des Organisations

Rapport d’exposé
Sous le thème :

Sociologie :
Définitions et concepts

Elaboré par :

o Salma SEMLIL

o Soumaya AARIBA Encadré par : Mr ZITOUNI Abdelkrim


o Khawla EL FATH

o Meryem KHARCHOUF

o Bader Eddine FAHYEM

1
Année universitaire : 2019/2020
Sommaire
Introduction générale …………………………………………………………………………….03
Partie I : Qu’est-ce que la sociologie ? ……………………………………………………………04
1. Etymologie et définition générale de la sociologie………………………………………..04
2. La naissance de la sociologie……………………………………………………………...05
3. La sociologie selon les grands auteurs……………………………………………………05
Partie II : Les concepts de la sociologie :
I. les concepts clés de la sociologie :………………………………………………………..08
● Fait social…………………………………………………………………………………09
● Interaction sociale ………………………………………………………………………..09
● Socialisation………………………………………………………………………………09
● lien social…………………………………………………………………………………09
● régulation…………………………………………………………………………………09
II. Les concepts fondamentaux de la sociologie :
● la culture………………………………………………………………….……………….10
● le rôle et Le statut …………………………………………………………………………10
Partie III : La sociologie et les autres disciplines sociales :
I : Les disciplines …………………………………………………………………………………11
1. Anthropologie…………………………………………………………………………….11
2. Psychologie……………………………………………………………………………….12
3. Ethnologie………………………………………………………………………………...13
4. Philosophie……………………………………………………………………………….13
II : La spécificité de la sociologie par rapport aux autres disciplines sociales ……………………18
III : Exercice d’application ……………………………………………………………………….19
Partie IV : Etude de cas…………………………………………………………………………...21

● Exemple de Boycott au Maroc


● Les méthodes utilisées par les sociologues
Conclusion …………………………………………………………………………….…………25
Bibliographie………………………………………………………………………….…….……26
Webographie…………………………………………………………………………..……….…29
Annexes………………………………………………………………………….…………….…30
Table des matières …………………………………………….………………...………………..31

2
Introduction générale

La société, on y vit, on la connaît. La famille, la religion, l’école aussi : tout cela nous est
familier. Chacun d’entre nous a quelque chose à dire sur le monde (social) dans lequel il vit, il
a une histoire à raconter qui est la sienne et celle de ses proches, il peut fournir des
interprétations, donner des explications. Les sociétés n’ont d’ailleurs pas attendu les
sociologues pour se connaître. Les journalistes font des enquêtes et réunissent des informations
sur les problèmes de société : pauvreté, criminalité. Le sociologue n’a pas le monopole de
l’interprétation de ce qui se passe dans la société, mais la contribution qu’il apporte est
aujourd’hui plus importante que jamais. Nous n’avons pas de réponses à de nombreuses
questions : pourquoi les inégalités sociales ? Pourquoi la violence faite aux femmes ? Pourquoi
le racisme et l’antisémitisme ? Certaines des questions sont plus spécifiques : pourquoi le taux
élevé de suicides des jeunes en région ? Pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école que
les garçons ? Pour répondre à ces questions, le sociologue collecte des données, il a recours à
des méthodes rigoureuses de recherche et il fournit de riches perspectives d’analyse. Il nous
apprend que la réalité sociale est complexe, que la vie en société est plus compliquée qu’on ne
le pense et qu’on ne change pas une société en un tour de main.

Donc pour bien approfondir sur le sujet de la sociologie, et tous les concepts qui tournent autour
d’elle, nous avons choisi de répartir le présent rapport en quatre grandes parties : la première
comporte une vue générale sur la sociologie de la, ensuite la seconde explique les concepts clés
et les concepts fondateurs de la sociologie, la troisième partie porte sur la spécificité de la
sociologie par rapport aux autres disciplines sociales et finalement la dernière partie portera sur
une étude sociale au Maroc.

3
1. Partie I : Qu’est-ce que la sociologie ?
1.1 Etymologie et définition générale de la sociologie.
Le terme de la sociologie a été créée en 1830 par auguste comte à partir du latin socius
« compagnon » et du grec logos qui veut dire « discours, connaissance »/

Etymologie :
Du latin socius => « compagnon »
Et du grec logos => « discours »

La sociologie est une science humaine qui se consacre à l’étude des groupes sociaux (ensemble
d’individus ressortant de plusieurs types d’associations qui se rassemblent pour des raisons de
convivialité). Cette science analyse les formes internes d’organisation, les relations que les
personnes entretiennent entre elles et avec le système et le niveau de cohésion qui existe au sein de
la structure sociale.

Elle est d’abord une activité pratique et concrète parce qu’elle nous parle du monde réel, de
notre monde et cherche à nous l’expliquer ou à nous le faire comprendre. En outre la sociologie
offre une vision de la vie sociale à l’intérieur et à partir d’une situation historique donnée, avec la
sociologie nous pouvons étudier le fonctionnement d’un collège ou d’une entreprise, processus
d’intégration des migrants, l’assistance sociale, etc. Les recherches d’un sociologue sont des
travaux scientifiques, car elles reposent sur une observation méthodique de faits sociaux, recueillis
par des entretiens et sondages ou des questionnaires. Dans ce sens, la sociologie peut se définir
aussi comme une démarche d’analyse scientifique caractérisée par une aspiration à l’objectivité.

Le savoir scientifique produit par la sociologie consiste n deux choses : des connaissances
empiriques, et des analyses, des savoirs à dimension ancienne et plus théorique.

4
1.2 La naissance de la sociologie. 1
La sociologie est née de ce fait de la conjonction entre la Révolution française et la révolution
industrielle. Ces deux ruptures majeures imposent des questions nouvelles auxquelles la
philosophie des Lumières n’est plus en mesure de répondre. Ainsi, le raisonnement permettant de
penser la société comme un contrat social entre des hommes échangeant leur liberté naturelle contre
la loi civile, n’est plus suffisant. La vie sociale fait désormais apparaître de nouvelles
caractéristiques avec l’émergence de la grande industrie qui induisent de nouvelles interrogations
sur la division et l’organisation moderne du travail, et sur la constitution des individus en classes
et leurs luttes. Les rapports sociaux produisent des mécanismes socio-économiques qui viennent
peu à peu compléter la loi dans l’identification du social.

On peut mentionner que l’existence de la sociologie varie depuis très longtemps, avant qu’elle
ne se développe en tant que science et que son objet d’étude ne soit délimité. Au Ve siècle avant
Jésus-Christ, Hérodote a fait plusieurs descriptions complètes des peuples et de leurs habitudes.
Ibn Jaldún (1332-1406), en ce qui lui concerne, fut celui qui attribua le terme Ilm el Ijtima (la
science de la société ou du social).

C’est Auguste Comte qui a donné forme au concept de sociologie, lors de la présentation, en
1838, de son Cours de Philosophie Positive. La sociologie s’est consolidée comme une science
autonome récente vers le milieu du XIXe siècle. Au XXe siècle déjà bien entamé, plusieurs écoles
et divers courants dominants ont commencé à se distinguer.

1.3 La sociologie selon les grands auteurs.


Emile Durkheim, Max weber et Auguste Comte sont des grands sociologues qui ont contribué
aux fondements théoriques de la sociologie. Marquée par de nombreux drames comme la première
guerre mondiale, Durkheim et weber y font souvent allusions dans leurs ouvrages. Leurs analystes
sont à la fois marquées par le contexte dans lesquelles elles sont inscrites.

Partisante des holistes, Durkheim cherche à comprendre les faits sociaux afin de les expliquer
causalement. Weber lui adopte une démarche sociologique individualiste et compréhensive.

1
cours de droit. s.d. http://cours-de-droit.net/cours-d-histoire-de-la-sociologie-c29339674/
(accès le Octobre 29, 2019).

5
Nous allons à travers cette partie se pencher sur les différentes définitions qu’ils donnent à
la sociologie :

1.3.1 La sociologie selon Ibn Khaldoun :


Ibn Khaldoun (Abou Zeïd Abdelrahman ibn Mohammed ibn Khaldoun al-Hadrami) est un
philosophe, diplomate, homme politique, sociologue et écrivain, le fondateur de la sociologie, la
soi-disant science (urbanisme humain), ou il a montré que les différents phénomènes sociaux sont
liées les uns aux autres par des causes différents qui ont provoqué ces phénomènes par sa diversité.

Dans ce sujet Ibn Khaldoun a laissé un riche héritage qui se poursuit jusqu’au nos jour, ou, au
cours de ses dernières années de sa vie s’est retiré des gens pour des circonstances. Il est l'auteur
de l'introduction d'Ibn Khaldoun, de ses voyages immortels au cours desquels il a fondé la
sociologie, qu'il a appelé le livre « Muqadimat Ibn Khaldoun ».

En arabe (‫كتاب العبر وديوان المبتدأ والخبرفي معرفة أيام العرب والعجم والبربر ومن عاصرهم من ذوي السلطان األكبر‬
).

1.3.2 La sociologie selon Auguste Comte :


Comte est un philosophe français du XIXe siècle. Il est celui qui a développé le concept du
positivisme dans le domaine des sciences sociales et humaines. À ce titre, il est considéré comme
l'un des précurseurs de la sociologie.

Le philosophe positiviste Auguste Comte a appelé cette science le terme de physique sociale
parce qu'il croyait que les phénomènes sociaux sont soumis aux lois de la nature et il a utilisé le
mot sociologie pour désigner cette science.

C'est-à-dire il voulut faire de la société humaine une étude statique, comme l’anatomie qui
désigne l’objet de l’étude et les connaissances des parties qui composent les organismes vivants, et
de sociologie sociale, ainsi qu’une étude dynamique dominée par la loi.

1.3.3 La sociologie selon Emil Durkheim :2


Emil Durkheim né en 1858, au sein d'une famille juive, il se détache peu à peu du judaïsme et
devient agnostique. Il portera d'ailleurs son attention sur la question de la religion dans notre
société. Il tente de réformer la société à travers ses travaux. Selon E. Durkheim, la sociologie, a

2
s.d. https://annerevillard.com/enseignement/introduction-sociologie/ (accès le Novembre 1,
2019).

6
pour principal objet d’« expliquer l’homme ». Ainsi à travers son Ouvre il tentera d'expliquer les
comportements humains, en traitant des sujets comme la religion, le suicide ou encore la solidarité
sociale.

« Il faut traiter les faits sociaux comme des choses »

Emil Durkheim, dirigeant de l'École sociale française, qui a défini la sociologie comme une
approche de l'étude des phénomènes sociaux, forces qui imposent un certain type de
comportement, de pensées et d'émotions à la société, elle n'est pas créée par les membres de la
société, mais est précédé par l'existence.

Il veut donner à la sociologie un objet propre, dont l’objet majeur est de la définir comme le
fait social, c'est-à-dire la manière d’agir, de penser et de sentir de l’extérieure à l’individu et qui
s’impose à lui. « Les Règles de la méthode sociologique (1895) ».

1.3.4 La sociologie selon Max Weber :3


Max weber né en 1864, un sociologue et philosophe allemand du XIX éme siècle, max weber
est connu par des nombreux ouvrages sociologiques. Il est considéré comme l’un des fondateurs
de la sociologie moderne, issu d’une famille aisée et protestante, il tentera à travers de nombreux
ouvrages de comprendre la place de la religion dans la société, notamment en faisant un voyage
aux ETATS Unis. Ce dernier analyse le mode de fonctionnement et la finalité de la société
industrielle.

Pour lui, la sociologie est la science qui vise à comprendre « l’activité sociale» (elle est
entendue comme le comportement d’individus guidés par autrui).Nous appelons sociologie une
science qui se propose de comprendre par interprétation l’activité sociale et par là d’expliquer
causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » un comportement
humain quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par
activité « sociale », l’activité qui, d’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au
comportement d’autrui, par rapport auquel s’oriente son déroulement » Max Weber, Economie et
Société, 1922.

⮚ Idéologiquement opposés, Emil Durkheim et Max weber n’abordent pas la sociologie


de la même manière, ils n’ont pas la même approche de la sociologie. Ces derniers

3
PRUNEAU, Jérôme. «Sociologie DEUG1.» s.d.
7
portent des regards différents sur la société, mais ont tous deux fait évoluer la sociologie
moderne et sans en aucun doute les pionniers de cette discipline.

1.3.5 La sociologie selon Georg SIMMEL (1858-1918)4


George Simmel est un des fondateurs de la sociologie, il s’est intéressé, à l’art, au conflit, au
secret, à la mode, à l’amour, au travail, à l’argent, à la sociabilité, à la ville.

George Simmel est le fondateur de " Sociologie formelle", un pionnier de la psychologie sociale
et de la direction de l'interaction symbolique. Son nom est également associé à la sociologie des
petits groupes. La plupart de ses œuvres ont paru sous forme d'essais impressionnistes et
n'impliquent aucun traitement systématique des relations sociales,

La sociologie étudie les formes qu’affectent les groupes d’hommes unis pour vivre les uns à côté
des autres, ou les uns pour les autres, ou les uns avec les autres.

 Le concept de la sociologie se diffère d’un sociologue à autre, chaque sociologue utilise un


vocabulaire sociologique spécifique en se basant sur des concepts clés différents :

2. Partie II : Les concepts de la sociologie :


A partir des différentes définitions qui ont été présenté, on peut dégager plusieurs concepts de
la sociologie à savoir :

2.1 Les concepts clés de la sociologie :


● Fait social : Les faits sociaux sont définis comme « des manières d'agir, de penser et
de sentir, extérieures à l'individu, et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu
duquel ils s'imposent à lui ».

Le fait social a trois principales caractéristiques : il est collectif, extérieur à l’individu, et


contraignant pour ce dernier.

La sociologie a une ambition d’explication des faits sociaux. A ce sujet, Durkheim souligne
que « la cause déterminante d'un fait social doit être cherchée parmi les faits sociaux antécédents,
et non parmi les états de la conscience individuelle ».

● Activité sociale : pratique d’acteurs, individus, groupes ou institutions qui s’inscrivent


dans le cadre de la société globale.

4
Universalis. s.d. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-
contre-fait-social/ (accès le Novembre 3, 2019).
8
Objet de la sociologie pour Weber, l’activité sociale est définie en deux temps par le sociologue :

Une activité est un comportement humain qui a un sens aux yeux de celui ou celle qui l’adopte,
c’est-à-dire que ce comportement n’est pas purement réflexe, mais a une signification particulière
pour l’individu : par exemple, alors que je suis en train de marcher dans la rue, j’ouvre mon
parapluie parce qu’il s’est mis à pleuvoir.

Deuxième étape : une activité est une activité sociale si le sens que je lui donne se rapporte au
comportement d’autrui, c’est-à-dire qu’à un certain degré, cette activité est influencée par la
situation des autres, par ce que font les autres autour de moi. Par exemple, quand j’ouvre mon
parapluie parce qu’il pleut, ce n’est pas une activité sociale, parce que ce qui motive mon
comportement, ce n’est pas ce que font les autres autour de moi, mais le fait qu’il pleuve. Par
contre, lorsque j’assiste à une cérémonie religieuse de mariage ou d’enterrement par exemple, il
s’agit d’une activité sociale car elle est orientée vers autrui : je cherche à partager ma joie ou ma
tristesse avec les autres.

● 5
L’interaction sociale : En sociologie, l'interaction sociale est l'influence réciproque
de personnes ou de groupes de personnes entrés en contact au sein d'un système social.
Les interactions sont des relations interhumaines verbales ou non verbales (gestes,
regards, attitudes...) qui provoquent une action en réponse chez l'interlocuteur, qui elle-
même a un effet sur l'initiateur de la relation.
● Lien social : ensemble des liens qui unissent les individus (même s’ils ne se connaissent
pas directement) et qui les amènent à se sentir membres d’une même société.
● Un mouvement social : en sociologie, le mouvement social désigne un ensemble de
réseaux informels d'organisations et d'acteurs isolés, construit sur des valeurs partagées
et de la solidarité et qui se mobilise au sujet d'enjeux conflictuels, en ayant recours à
différentes formes de protestation.
● La socialisation : Un processus continu qui concerne les individus tout au long de leur
vie. On distingue :

La socialisation primaire correspond à la période de l’enfance (famille, école)

La socialisation secondaire : qui se poursuite de la vie dans les institutions et les interactions
sociales.

5
Universalis. s.d. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-
contre-fait-social/ (accès le Novembre 3, 2019).
9
● Régulation : Selon P. Steiner, le processus de régulation chez Durkheim vise à«
réguler, harmoniser les comportements [des] individus. Ce processus de régulation
passe par l’existence d’une hiérarchie sociale, de passions socialement adaptées pour
chacun, suivant la place occupée dans cette hiérarchie et, enfin, il suppose que cette
hiérarchie est considérée comme juste et légitime par les individus faisant partie du
groupe4 ». La régulation s’oppose à l’anomie, situation dans laquelle la société perd de
son autorité morale sur les individus et les objectifs individuels en viennent à diverger
par rapport à ceux assignés par la société.

2.2 Les concepts fondateurs de la sociologie 6 :


Deux grands concepts posent les bases de la réflexion sociologique. D’une part, le concept
de culture et, d’autre part, le concept de rôle et statut.

● La culture : un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins


formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une
manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité
particulière et distincte Pour répondre à cela, il faut définir les deux termes et
comprendre les différences fondamentales, s’il y en a.. A partie de cette définition et
sociologiquement, la culture est apparaît donc comme l'univers mental, moral et
symbolique, commun à une pluralité de personnes, grâce auquel et à travers lequel ces
personnes peuvent communiquer entre elles, se reconnaissent des liens, des attaches,
des intérêts communs, des divergences et des oppositions, se sentent enfin, chacun
individuellement et tous collectivement, membres d'une même entité qui les dépasse et
qu'on appelle un groupe, une association, une collectivité, une société.
● Rôles et statuts : Ce qu’il faut comprendre dans ce double concept, c’est que le système
social, c’est une unité ou une totalité dans laquelle s’inscrivent les individus. L’Homme
devient un sujet social en tant qu’acteur, il a des fonctions dans sa vie sociale, il joue
des rôles sociaux. Un même individu jouera plusieurs rôles sociaux dans une même
journée (étudiant, sportif, employé, etc.). Il s’inscrit donc dans un vaste système
symbolique. Il a une place déterminé en fonction de critères sociaux. Ex : revenu,
éducation, couleur, etc. Bref, en fonction de son statut, de son rang dans l’échelle
sociale. En cela, l’individu se conforme aux règles d’une société et le sociologue retient

6
Universalis. s.d. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-contre-fait-
social/ (accès le Novembre 3, 2019).
10
les traits communs d’une société dans laquelle évolue un certain nombre d’individus et
non ses variations individuelles.

On peut dire alors qu’un statut, c’est un ensemble de rôles que joue l’individu et de façon
invariable sur une période donnée. Le statut est donc quelque chose de relativement stable. Il
dépend de deux choses :

Des facteurs attribués (héréditaires), c’est-à-dire des conditions géographiques, biologiques, etc.
Des facteurs acquis, liés à l’apprentissage.

A partir de là, le comportement d’un individu est lié à la façon dont il interprète ses rôles et à
sa capacité de se conformer à son statut en fonction des contraintes imposées par la société dans
laquelle il vit. C’est cela qui permet de définir son intégration sociale ou non. S’il ne suit pas les
règles sociales, il est exclu ou en marge de la société.

 C’est donc autour de ces deux concepts, la culture et les rôles et statuts, que se construit la
réflexion sociologique dans l’histoire
en essayant de comprendre finalement comment se construit, fonctionne et évolue une
société.

3. Partie III : La sociologie et les autres disciplines sociales :


3.1 Les disciplines
3.1.1 L’anthropologie7
Le terme Anthropologie est créé à partir de deux mots grecs, anthrôpos, qui signifie («
homme » ou « humain »), et logos, qui signifie (« connaissance » ou « science, parole, discours. »).

L’anthropologie désigne alors l’étude de l’humain dans sa globalité, cela veut dire qu’elle est
une science intégratrice qui étudie l’homme dans le cadre de la société et de la culture auxquelles
il appartient, tout en associant des approches des sciences naturelles, sociales et
humaines.

Autrement dit, cette science étudie l’origine et le développement de la variabilité humaine et


des modes de comportement sociaux à travers le temps et
l’espace.

7
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01199427/file/L'Anthropologie pour_tous.pdf
11
Pour résumer, nous pouvons dire que l’anthropologie permet d’étudier la diversité du corps
humain au passé et au présent comme elle analyse le comportement humain, la culture et les
structures de relations sociales. Et à la fois elle permet de connaitre la vie de peuples exterminés,
et elle se consacre aussi à l’étude des langages humains.

Elle consiste à étudier l’humain du passé comme du présent. Elle est l’analyse des peuples du
monde, grâce à la recherche sur le terrain et à l’observation participante.

3.1.2 La philosophie8
Etymologiquement parlant le terme philosophie provient du grec ancien composé de philo qui
veut dire amour et sophia qui signifie la « sagesse » ou le « savoir », signifiant littéralement «
l’amour de la sagesse »

La philosophie est une démarche de réflexion critique et de questionnement sur le monde, la


connaissance et l'existence humaine. C’est la remise en question sur les vérités et l’existence. «
Savoir poser la bonne question au bon moment »

3.1.3 La Psychologie9
La psychologie provient (du grec psukhê, âme, et logos, parole, discours). Elle signifie
littéralement la science de l’âme, qui a pour objectif d’étudier les comportements humains et leurs
processus mentaux du début à la fin de la vie.

La psychologie est une branche du savoir, elle touche tous les aspects et les problèmes de notre vie
et traite les êtres humains de façon individuelle à travers une observation objective.

Elle est une discipline de la philosophie, elle peut être définie comme l’étude scientifique du
comportement, l’esprit et des processus mentaux.

Elle s’intéresse uniquement au bien-être de l`individu en tant que personne à l’état isolé.
Exemples : comment optimiser le rendement du sportif ? Quel est le meilleur moyen (traitement)
pour arrêter de fumer, pour lutter contre l`alcoolisme ou pour maigrir ?

8
https://la-philosophie.com/qu-est-ce-que-la-philosophie
9
http://www.issep-ks.rnu.tn/fileadmin/user1/cour/psycho_de_l_enfant_PDF_lfep.pdf
12
3.1.4 Ethnologie 10
Le mot ethnologie est composé du préfixe « ethno » (du grec έθνος, peuple, nation, ethnie) et
du suffixe « logie » (au grec λογία, la science, l'étude, la recherche), pour signifier l’étude des
ethnies.

L'ethnologie fait partie des sciences humaines et sociales, elle relève de


l'anthropologie est connexe à la sociologie. Son objet est l'étude comparative et explicative de
l'ensemble des caractères sociaux et culturels.

En effet l’ethnologie symbolise « la science qui reconstitue l’histoire des peuples » une analyse
ou une interprétation de la description ethnographique.

Elle est la science qui a pour objet la description des peuples en se basant sur l’ethnographie
qui est la méthodologie de la collecte et le recueil d’information, c’est donc la phase expérimentale
de la recherche anthropologique

3.1.5 Ethnographie11
Le mot ethnographie est composé du préfixe « ethnos » (du grec έθνος, peuple, nation, ethnie)
et du suffixe « graphie » (au grec γράφειν, écrire), pour signifier description des peuples.

L’ethnographie est la science qui décrit les populations. Actuellement, la recherche est basée
sur le travail de terrain au cours duquel le chercheur observe et décrit.

Elle est l’étude et l’analyse des peuples du monde, grâce à la recherche sur le terrain et à
l’observation participante. Elle désigne une méthode d’enquête développée au sein de
l’anthropologie culturelle ou ethnologie. À cet égard nous pouvons préciser que « l’ethnographie
est d’abord une activité visuelle ou une activité “rétinienne”. La particularité de l’ethnographie
réside dans son caractère visuel

Cette particularité visuelle de la méthode ethnographique vient notamment des travaux imposant
l’observation directe de la « vie réelle ».

Nous pouvons concevoir aussi que l’ethnographie comme une technique permettant de lire la
culture comme un texte, c’est une méthode d’enquête basée sur la compréhension d’un corps
étranger au chercheur que ce dernier tente de déchiffrer afin d’en faire ressortir l’essence.

10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ethnologie
11
http://www.recherche-qualitative.qc.ca/documents/files/revue/edition
_reguliere/numero32(2)/32-2-cleret.pdf
13
Ainsi, l’ethnographie représente une méthode permettant de rendre compte de faits sociaux en
mettant en place une « étude complète des phénomènes, et non pas à une recherche du sensationnel,
de l’original, encore moins de l’amusant et du bizarre, C’est en ce sens que l’ethnographie a été
investie pour comprendre des cultures éloignées, puis des phénomènes de consommation.

● La différence entre la sociologie et l’anthropologie12

Ces deux disciplines procèdent d’approches bien distinctes, qui deviennent apparentes
lorsqu’on est un peu familier des deux disciplines :

Sociologie Anthropologie

 Présent.
 Passé et présent.
 Acquis.
 Inné et acquis.
 Interaction entre l’être humain et
 Caractéristiques socio- culturels et
sa société.
biologiques de l’être humain.
 L’objectivité.
 La subjectivité.
 S’appuie sur méthodes tant
 s’appuie sur l’observation.
quantitatives que qualitatives.

-Comme nous venons de voir sur le tableau ci-dessous, La sociologie étudie les phénomènes
actuelles, alors que l'anthropologie étudie le présent et les cultures très lointaines, comprendre leur
fonctionnement et toujours dans une démarche comparative et essayer de trouver les invariants de
l'humanité

12
Universalis. s.d. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-
contre-fait-social/ (accès le Novembre 3, 2019).
14
En effet l'anthropologue travaille souvent sur un unique terrain, deux voire trois ou beaucoup
plus. Par opposition le sociologue peut travailler sur différents questions, problématiques et terrains
tout en long de sa carrière même si le sociologue travaillera souvent par mission

Par exemple un sociologue sera missionné d'aller travailler sur un quartier spécifique d'une
ville, il y ira dans cette ville, effectuera une vingtaine d'entretiens, repartira Avec ses données et
l'étude sera fini quand il aura rédigé son article et son rapport de mission. On peut comparer le
sociologue à un photographe qui va venir photographier une situation donnée pour la restituer pour
la montrer aux autres. Et que par opposition la sociologie est l'étude du proche de manière courte
et instantanée.

-La sociologie est innée parce qu’elle étudie les interactions individuelles qui sont d’ordre
biologique, alors l’anthropologie est acquise parce qu’elle relève de la culture.

-La question de l’objectivité scientifique et la place du chercheur ou de la chercheuse par rapport à


son terrain se pose très différemment pour le sociologue et l’anthropologue. Le sociologue est un
grand flippé de l’objectivité, ce que j’interprète comme un héritage de l’apparition tardive de cette
discipline dans le champ universitaire en France et sa volonté de s’imposer par des méthodes aussi
« scientifiques » que possibles (en essayant d’imiter celles des sciences dites exactes). Du coup, le
sociologue cherche à « neutraliser » son rapport au terrain, en explicitant les « biais » inhérents à
une méthode d’enquête donnée et aux relations entre l’enquêteur et les personnes enquêtées.
L’anthropologue est beaucoup plus décomplexé en ce qui concerne cet idéal d’objectivité. Dans
son approche, l’impact du chercheur sur son terrain et le fait que son recueil des données soit
nécessairement limité et affecté par le caractère situé de son observation n’est pas une fatalité, mais
un outil d’investigation à part entière.

-L’objectif in fine de la sociologie est de rendre compte des variables qui rendent compte de l’état
d’une société donnée, en cherchant à investiguer l’ensemble du monde social mais aussi en
évaluant dans quelle mesure les résultats d’une enquête donnée sont généralisables par le biais
d’enquêtes par questionnaires, basées sur des échantillons estimés représentatifs de la population
enquêtée. L’anthropologie est bien plus ambitieuse, dans la mesure où elle cherche à comprendre
l’humain. L’anthropologue cherche donc les invariants, les mécanismes sous-jacents qui
structurent les groupes d’individus ou un individu. Le sociologue lui ne peut pas se permettre de
généraliser s’il ne dispose pas d’un terrain, de données concrètes, de preuves, pour se le permettre.
Ainsi, le sociologue va chercher à donner une vision exhaustive d’un objet social donné basé sur
une recherche des structures sociales qui structurent son objet, là où l’anthropologue qui réfléchit

15
à l’échelle de l’humanité va chercher à pointer et expliquer les différences afin de faire apparaître
les invariants.

-La sociologie et l’anthropologie tendent donc à regarder dans les mêmes directions, et ce de plus
en plus, mais elles ne regardent pas les mêmes choses. L’anthropologie s’intéresse à l’humain, en
cherchant à identifier des modèles, des archétypes et en s’aidant des apports d’autres disciplines
pour documenter son objet. Il s’agit d’observer un groupe humain restreint au plus près, de le
comprendre de l’intérieur, afin de rendre compte ce que son fonctionnement a de commun avec le
reste de l’humanité. La sociologie est animée par un idéal d’analyse scientifique des sociétés
occidentales contemporaines, et cherche à les comprendre en identifiant l’ensemble des variables
qui les régissent, à différentes échelles, par des méthodes tant quantitatives (questionnaire) que
qualitatives (entretiens, observation).

● La différence entre la sociologie et la psychologie :13

Sociologie Psychologie

 Etudie les phénomènes humains de  Etudie les phénomènes de nature


nature collective. individuelle.
 Etudie l’être humain en interaction
 Etudie l’être humain en tant que personne:
avec son milieu social. comportements, processus mentaux.

émotions …

-La Psychologie et la sociologie examinent les relations de l’homme et du fonctionnement humain,


la perspective avec laquelle ils regardent les choses est différente. La sociologie se concentre sur
l’aspect sociétal des relations, tandis que la psychologie se concentre sur l’activité du cerveau qui
pousse une personne à faire quelque chose. En outre la sociologie est l’étude des populations
humaines ou des sociétés. Elle met l’accent sur la façon dont les gens agissent et pensent au sein
d’une société par rapport à la façon dont ils agissent lorsqu’ils sont seuls. Les sociologues se
pencheront sur le rôle qu’une personne joue effectivement dans la société ou dans un groupe et les

13
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01199427/file/L'Anthropologie pour_tous.pdf

16
relations entre les membres du groupe ou de la société. Leurs recherches sont utilisées pour
concevoir une politique sociale.

Alors que La psychologie est l’étude des pensées et des actions d’un individu et comment cela
affecte son comportement. Elle se concentre sur les rouages internes d’une personne. La société
n’entre en jeu que si l’interaction d’une personne avec elle affecte la façon dont ils agissent
individuellement.

● La différence entre la sociologie et la philosophie14

La philosophie est une science sociale, est une activité humaine très ancienne. Elle consiste à
se poser des questions, à y réfléchir et à mettre en discussion les réponses qu’on y apporte. Ces
questions concernent la place de l’homme dans le monde et le sens de la vie.

A vrai dire c’est une remise en question sur les vérités et l’existence, c’est le fait de poser la
bonne question au bon moment pour pouvoir arriver à la bonne réponse alors que la sociologie
c’est l’étude des interactions sociales et le fait social

On pourra dire que la sociologie c’est l’étude des interactions sociales par le biais des
différentes questions posées par la philosophie

● La différence entre la sociologie et l’ethnographie : 15

L'ethnologie et la sociologie sont toutes deux des sciences sociales. Relavant de


l'anthropologie, l'ethnologie s'attarde à étudier les points communs, les divergences entre les
peuples et les traits culturels, économiques... qui les caractérisent. Quant à la sociologie, elle
s'attarde à étudier l'impact que peut avoir tout fait ou phénomène social sur les façons de pensées
et les comportements humains.

● La différence entre ethnologie et sociologie 16

L'ethnologie diffère de la sociologie en ce qu'elle privilégie non pas l'étude des phénomènes
sociaux des pays industrialisés comme le ferait cette dernière, mais au contraire les communautés
traditionnelles qui ont longtemps été considérées comme des « cultures primitives ».

14 14
Universalis. s.d. https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-
contre-fait-social/ (accès le Novembre 3, 2019).
15
http://questions.digischool.fr/Sociologie-qr/Quelle-est-la-difference-entre-lethnologie-et-le-
sociologie-6543.html
16
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ethnologie
17
Lorsque l'on tente de distinguer le plus clairement possible l'ethnologie et la sociologie, le plus
aisé est d'insister sur la différence des angles d'approche. Globalement on pourrait alors attribuer à
la sociologie les méthodes quantitatives faites de sondages, de questionnaires, d'entretiens
individualisés, et un souci prononcé pour la représentativité de telles études ; concernant
l'ethnologie c'est plutôt les méthodes qualitatives telles que l'enquête de longue durée et
l'observation participante, faisant de la subjectivité du chercheur une réelle base de travail.

L’ethnographie correspond à un travail descriptif d’observation et d’écriture, comportant


collecte de données et de documents et leur première description empirique (graphie) sous forme
d’enregistrement des faits humains, traductions, classement des éléments que l’on estime pertinents
pour la compréhension d’une société ou d’une institution.

3.2 La spécificité de la sociologie par rapport aux autres disciplines


sociales 17:
La question de la spécificité de la sociologie se pose tout particulièrement dans le contexte
politique et social contemporain, caractérisé par une remise en cause plus ou moins générale, elle
est tout d’abord :

1. Une approche qui permet de connaitre la société telle qu’elle est, et non qu’on voudrait
qu’elle soit, susceptible de produire une connaissance qui ne cherche pas sa légitimité dans
l’utilité politique immédiate, ou dans la satisfaction des attentes du public. Elle cherche à mettre
en évidence les corrélations, les concordances et les tendances lourdes, et
à formuler/construire des types-idéaux.

2. Elle oblige à rompre avec les prénotions et les jugements de valeur parce que le sociologue
doit s’astreindre à une certaine neutralité, en s’abstenant de tout jugement moral.

3. La sociologie reformule les problèmes sociaux, utilise un vocabulaire spécifique :

Au niveau Politique (sociologue-expert, sociologue-conseiller du prince, sociologue au service


des luttes des dominés). Thérapeutique (la sociologie comme socio-analyse et moyen de
diminuer ses souffrances grâce à la compréhension du monde social). Cognitive (la sociologie
comme savoir n’ayant d’autre objectif que d’être le plus scientifique possible.

4. Les sociologues estiment que les phénomènes sociaux ne vont pas de soi, ils sont complexes,
parce que leur émergence et leur évolution sont le fruit d’un processus. Autrement dit, chez les

17
https://www.persee.fr/doc/tiers_0040-7356_1982_num_23_90_4110
18
sociologues il y a une espèce de culture du social, un réflexe qui consiste à dire « les choses ne
vont pas de soi, les processus sociaux émergent, évoluent, sont organisés ».

5. elle étudie l'influence complexe de la structure des relations sociales sur les actions sociales
et sur les acteurs sociaux. Le sociologue peut mesurer, par exemple, l'influence de la position
sociale sur les performances scolaires, le niveau de scolarité, les comportements politiques,
culturels et économiques. Nous pouvons ainsi comprendre que, pour le sociologue
’’étudier le suicide c’est étudier les causes sociales du suicides comme pour le crime,
l’éducation ‘’.

 Il est évident que la sociologie recouvre plusieurs domaines d’études, la bonne sociologie
doit donc mettre en valeur cette diversité, et ce en se basant sur l’objectivité, des techniques
d’enquêtes pertinentes et bien cerner les problèmes sociaux.

3.3 Exercice d’application :18


Pour bien comprendre et concrétiser la différence entre la sociologie et les autres disciplines,
nous avons choisi de présenter le scénario suivant :

Scénario :

Anass est un adolescent de 16 ans qui fréquente régulièrement l’école. Il ne réussit pas bien à
l’école, il est souvent comparé à son frère aîné un élève modèle, populaire et athlétique. Ses parents
viennent de se divorcer et Anass est très déprimé. Son groupe d’amis consiste de gens qui
consomment de la drogue fréquemment durant et après les heures d’école. Il préfère des films et
des chanteurs qui valorisent la culture de la drogue et s’adonne aux jeux vidéo à chaque moment
libre de la journée. Un jour le frère à Anass le découvre dans sa chambre inconscient avec une
aiguille dans son bras. Il est transporté à l’hôpital ou il reçoit des soins intensifs pour une surdose
d’héroïne.

Comment le scénario serait étudié différemment selon les trois domaines des sciences
sociales ?

18
Rapport de projet de fin d’étude en sociologie 2017/2018
19
Pour la psychologie :

La situation personnelle de Anass démontre qu’il à un bas estime de soi comparativement à son
frère, qu’il souffre d’une dépression chronique à cause de la séparation de ses parents et qu’il a une
personnalité obsessionnelle-compulsive. Il est devenu toxicomane afin de s’éloigner de ses
problèmes, de faire partie d’un groupe les drogués) et à cause de sa prédisposition à la dépendance.

Pour l’Ethnographie :19

Les films, ainsi que la musique que Anass choisis d’écouter influence son comportement en
valorisant la consommation de drogues. Son groupe d’amis encourage également cette culture de
drogue ce qui aurait facilité sa descente vers une vie de dépendance sur des drogues de plus en plus
puissantes.

Pour la sociologie :

Anass a plusieurs caractéristiques communes avec les autres membres de son groupe de jeunes
drogués : ils ne réussissent pas bien à l’école, ils ont des problèmes familiaux, ils ont un besoin
d’appartenance aigu, et des tendances vestimentaires semblables.

 Comme nous pouvons le constater, la sociologie s’appuie sur l’objectivité, les interactions
entre les individus et l’impact de ces interactions sur le parcours personnel et professionnel
(dans l’exemple présent, c’est le parcours scolaire). En outre, mettre en œuvre les
spécificités de la sociologie nécessite l’intervention du sociologue qui va étudier
le fonctionnement des différents groupes sociaux et leurs interactions. Sa démarche
scientifique lui permet d’appréhender de manière objective les différentes tendances
animant les sociétés. C’est une sorte d’enquêteur du social : il cherche à comprendre le
fonctionnement de la société en recherchant des informations, des indices auprès des
individus, des collectivités ou groupes qui la composent.
 Dans ce sens, nous avons choisi de présenter un exemple pour bien comprendre la démarche
d’une étude sociale dans un domaine quelconque :

19
Rapport de projet de fin d’étude en sociologie 2017/2018
20
Partie IV Etude de cas : Exemple d’une étude sociale au Maroc
Nous avons choisi de parler du la campagne de boycott de certains produits de grande
consommation notamment l’eau minérale Sidi Ali, les carburants d’Afriquia et le lait de Centrale
Danone. Il s’agit d’une forme de revendication pacifique et relativement nouvelle pour la société
marocaine, qui semble multiplier les recours pour faire entendre sa voix. Les sociologues
interviennent dans ce cas pour nous faire expliquer ce mouvement social, les raisons et l’impact
sur la vie social à travers l’observation et plusieurs techniques scientifiques.

Nous avons analysé les réponses d’Ahmed Al Motamassik, professeur universitaire et


chercheur en sociologie sur le mouvement de Boycott à travers trois questions majeures :

o Comment la sociologie explique le mouvement de boycott au Maroc ?


o Quelles sont les méthodes que vous avez utilisées ?
o Quel est l’impact de ce mouvement sur la vie sociale ?

3.4 20
L’analyse des réponses :

Toutes les sociétés ont besoin d’une soupape de sécurité. Celle-ci peut se manifester de
différentes manière, notamment par le biais de relais politiques, syndicaux ou associatifs, lesquels
peut se drainer la frustration sociale et aspiration non satisfaite. Mais quand ces relais perdent de
leur crédibilité ou de leur impact au niveau social, la société cherche d’autres moyens. Là en
l’occurrence, il s’agit de la campagne de boycott de certains produits de grande consommation. Ce
qui est nouveau au Maroc, c'est que le boycott a été organisé de manière presque systématique,
trois produits ont été visés. En outre, ce mouvement exprime aussi a conscience du peuple
marocains qui s’exprime par tous les moyens dont ils disposent : dessins, caricature, proverbe,
blagues etc. Le message de ce mouvement est pacifique et clair, c'est y en a marre. Les gens
l'expriment sur les réseaux sociaux, parfois de manière débordante et anarchique, parfois de
manière structurée et rationnelle. Mais le fait est là, les gens disent qu'ils n'en peuvent plus. 21

20
http://www.slate.fr/story/171975/economie-danone-maroc-boycott-gestion-de-crise-
communication
21
http://www.slate.fr/story/171975/economie-danone-maroc-boycott-gestion-de-crise-
communication
21
3.5 22
Les techniques d’investigation :

On peut distinguer deux types de méthodes à savoir les méthodes quantitatives qui étudient
les comportements, attentes ou opinions par des questionnaires auprès de la population étudiées et
dont les résultats sont chiffrés. Et les méthodes qualitatives qui visent à recueillir des éléments
qualitatifs qui sont le plus souvent non chiffrable.

3.5.1 Les méthodes quantitatives :

▪ Questionnaire : un ensemble de questions prédéfinies, sur un thème particulier, que


l’on pose à un grand nombre de personnes. Cette méthode permet de produire des
données chiffrées sur le phénomène étudié, et d’en proposer une explication à partir de
la mise en relation de ces données. Les questions sont standardisées à toutes les
personnes interrogées. Elles peuvent porter sur des renseignements factuels simples
(âge, catégorie professionnelle, etc.), sur les pratiques, ou encore sur les représentations,
valeurs, croyances des personnes interrogées.
▪ Corrélation : Relation particulière observée entre deux variables, qui peut être positive
ou négative. Une corrélation est positive quand les deux variables évoluent dans le
même sens (quand l’une augmente, l’autre augmente) ; elle est négative quand les deux
variables évoluent en sens opposé (quand l’une augmente, l’autre diminue). L’existence
d’une corrélation peut suggérer l’existence d’un lien de causalité entre les variables,
mais la corrélation n’est pas nécessairement synonyme de causalité.
▪ Variable dépendante/indépendante : Une variable dépendante est une variable que
l’on cherche à expliquer, et qui correspond en général au thème de l’enquête (ex. le
vote, les pratiques vestimentaires, les loisirs etc). En sociologie, les variables
indépendantes correspondent souvent à des caractéristiques sociales des individus :
sexe, âge, catégorie professionnelle…
▪ Echantillon : Porte sur une population donnée concernée par le thème d’une enquête
(ex. tous les électeurs), l’échantillon correspond à la partie de la population sur laquelle
va effectivement porter l’enquête (ex 1000 électeurs). Il peut être aléatoire (on choisit
des personnes au hasard parmi la liste de celles composant la population), ou suivre la
méthode des quotas, selon laquelle on construit un échantillon représentatif de la

22
http://www.cosmovisions.com/sociologie03.htm
22
population étudiée selon un certain nombre de caractéristiques (sexe, âge, catégorie
professionnelle, lieu de résidence etc).
▪ Questions fermées/ouvertes : Les questions ouvertes sont un ensemble de questions
auxquelles une personne peut répondre d’une manière totalement libre. Dans les
questions fermées, l’enquêteur propose des réponses pré formulées, entre lesquelles la
personne doit choisir.

23
3.5.2 Les méthodes qualitatives :

▪ Terrain : correspond à l’objet d’étude que se donne le chercheur, envisagé dans sa


dimension strictement empirique (non problématisé).
▪ Entretien (sociologique) : un entretien sociologique est une interaction verbale entre
le chercheur et une personne sollicitée par lui, il porte essentiellement sur une étude
sociologique, sur un thème précis en relation avec cette étude. A la différence du
questionnaire, les questions posées par le chercheur sont des questions ouvertes, qui
attendent des réponses libres et assez développées de la part de la personne interviewée.
▪ Grille (ou guide) d’entretien : La grille d’entretien est la liste des questions que le
chercheur souhaite poser en entretien, ordonnées autour de quelques grands thèmes
(entre 3 et 5 en général).
▪ Observation : méthode d’enquête par laquelle le chercheur observe directement, par sa
présence sur le « terrain », les phénomènes sociaux qu’il cherche à étudier. Les
observations peuvent être ponctuelles, par exemple lorsqu’elles correspondent à
l’observation d’un événement précis (ex. une manifestation, une fête, un stade pendant
un match de foot). Elles peuvent aussi être de longue durée, et impliquent alors un
engagement plus conséquent de la part du chercheur, qui s’installe de façon durable sur
son lieu d’observation (ex. enquête de plusieurs années sur un quartier particulier).
▪ Journal de terrain : issu de la tradition anthropologique, le journal de terrain est une
méthode qualitatif de la collecte de données, il est essentiel parce qu’il constitue la trace
du travail d’enquête, c’est là justement que le chercheur consigne les données collectées
a l’issue de chaque séance d’observation.

23
http://www.cosmovisions.com/sociologie03.htm
23
La suite des réponses :
24
Dans ce cas, le sociologue a choisi des enquêtes quantitatives sur terrain qui ont été faite,
37 252 tweets qui sont basé sur des requêtes françaises (Maroc boycott), et anglaise (Morrocan
boycott) et arabe (Moquati3oun) destinés à capter de la manière la plus large possible la discussion
sur le boycott impulsé par des activistes au Maroc.

Des focus ont été réalisés sur des personnalités, en l’occurrence Aziz Akhannouch (président du
RNI, ministre de l’Agriculture et de la pêche).

Le mouvement est peut-être né de manière spontanée. Ou pas. Il est impossible à ce stade de


trancher. Ce qui est sûr, c'est que des acteurs politiques ont essayé de le récupérer. D’après l’analyse
de données, on peut relever que la compagne n’est pas menée par des personnes motivées par le
mécontentement social, mais plutôt par des internautes assez engagé et politisés.

Ce mouvement a contribué à la socialisation digitale de certains individus, notamment les jeunes,


mais à souligner que l’idée intérieure de boycott c’est diviser la population Marocaine sans rendre
compte en absence d’un débat sérieux, réunissant des sociologues, politologues et des économistes,
autour des préoccupations des citoyens, ce qui va mener par la suite à des tensions sociales.

 Comme nous pouvons le constater, le sociologue passe par l’observation de la réalité à la


traduction de ces observations dans une description, puis il organise ces descriptions sous
formes d’interprétation pour produire a vérité.
 La sociologue est dans ce sens une armée qui consiste à rendre la réalité accessible et
produire la vérité, car elle a l’intérêt à le faire, et parce qu’elle a une position dans la lutte
sociale.

24
http://www.cosmovisions.com/sociologie03.htm
24
Conclusion
Comme nous venons de voir, la sociologie recouvre aujourd'hui plus qu'hier, des activités
multiples. Elle cherche à comprendre et à expliquer ce qui rend une société « vivante », par exemple
l’émergence de mouvements sociaux et de groupes sociaux (la Révolution tranquille, le féminisme,
la construction de normes (les lois), de règles et de valeurs sociales, la politesse, la famille, la
sécurité, etc.), les relations sociales et les réseaux sociaux. Globalement, la sociologie essaie de
saisir la manière dont les individus transforment la société dans laquelle ils vivent et, inversement,
celle dont la société influence les façons de penser et d’agir des individus qui la composent.

En effet, les sociologues se spécialisent dans des domaines de recherche plus précis (la
sociologie du travail, de la famille, de la criminalité, de la religion, de la santé, de l’environnement,
etc.). Cette précision permet de contribuer une réalité sociale objective parce qu'elle donne à voir
des phénomènes que chacun de nous expérimente, sans nécessairement avoir conscience de leur
caractère social.

Autrement dit le sociologue est justement là pour identifier et décrire les effets finaux de
l’action publique étudiée (comme par exemple l’étude de Boycott que nous venons d’analyser), et
donc ce que deviennent, dans la réalité, dans l’histoire, les « bonnes intentions » de départ, compte
tenu des mécanismes organisationnels, sociaux ou sociétaux plus vastes auxquels le sociologue est
attentif, et que c’est justement pour cela que son point de vue est intéressant. Il dispose de méthodes
d'enquête variées, telles le questionnaire, l'entretien et l'observation. Il manie autant les
compétences littéraires que statistiques. Il crée des concepts, bâtit des modèles d'analyse et bâtit
des théories afin de produire la réalité de chaque société et c’est ce qui met en valeur la sociologie
par rapport aux autres disciplines sociales.

25
Annexes

26
o Annexe 1 : Exemple du questionnaire (enquête sur les vêtements)

27
o Annexe 2: Exemple de grille d’entretien (enquête sur les vêtements)

28
Webographie

 http://cours-de-droit.net/cours-d-histoire-de-la-sociologie-c29339674/ (accès le
Octobre 29, 2019).
 http://www.cosmovisions.com/sociologie03.htm
 http://www.issep-ks.rnu.tn/fileadmin/user1/cour/psycho_de_l_enfant_PDF_lfep.pdf
 http://www.recherchequalitative.qc.ca/documents/files/revue/edition_reguliere/numer
o32(2)/32-2-cleret.pdf
 http://www.slate.fr/story/171975/economie-danone-maroc-boycott-gestion-de-crise-
communication
 http://www.slate.fr/story/171975/economie-danone-maroc-boycott-gestion-de-crise-
communication
 https://annerevillard.com/enseignement/introduction-sociologie/ (accès le Novembre 1,
2019).
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ethnologie
 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01199427/file/L'Anthropologie
pour_tous.pdf
 https://la-philosophie.com/qu-est-ce-que-la-philosophie

29
Bibliographie

 PRUNEAU, Jérôme. «Sociologie DEUG1.»

 https://www.universalis.fr/encyclopedie/fait-social/3-activite-sociale-contre-fait-social/

(accès le Novembre 3, 2019).

30
Table des matières :

Sommaire .................................................................................................................................... 2
Introduction générale ................................................................................................................... 3
1. Partie I : Qu’est-ce que la sociologie ? .................................................................................. 4
1.1 Etymologie et définition générale de la sociologie. ........................................................ 4
1.2 La naissance de la sociologie. ........................................................................................ 5
1.3 La sociologie selon les grands auteurs. .......................................................................... 5
1.3.1 La sociologie selon Ibn Khaldoun :....................................................................6
1.3.2 La sociologie selon Auguste Comte : ........................................................ …….6
1.3.3 La sociologie selon Emil Durkheim : .................................................................6
1.3.4 La sociologie selon Max Weber :.......................................................................7
1.3.5 La sociologie selon Georg SIMMEL (1858-1918) .............................................8
2. Partie II : Les concepts de la sociologie : .............................................................................. 8
2.1 Les concepts clés de la sociologie : ................................................................................ 8
2.2 Les concepts fondateurs de la sociologie : ................................................................... 10
3. Partie III : La sociologie et les autres disciplines sociales :.................................................. 11
3.1 Les disciplines ............................................................................................................. 11
3.1.1 L’anthropologie ............................................................................................... 11
3.1.2 La philosophie ................................................................................................. 12
3.1.3 La Psychologie ................................................................................................ 12
3.1.4 Ethnologie ......................................................................................................13
3.1.5 Ethnographie ................................................................................................... 13
3.2 La spécificité de la sociologie par rapport aux autres disciplines sociales : ................... 18
3.3 Exercice d’application : ............................................................................................... 19
Partie IV Etude de cas : Exemple d’une étude sociale au Maroc................................................. 21
3.4 L’analyse des réponses : .............................................................................................. 21
3.5 Les techniques d’investigation : ................................................................................... 22
3.5.1 Les méthodes quantitatives : ............................................................................ 22
3.5.2 Les méthodes qualitatives : .............................................................................. 23
Conclusion ................................................................................................................................ 25
Annexes .................................................................................................................................... 26
o Annexe 1 : Exemple du questionnaire (enquête sur les vêtements) .................................. 27

31
o Annexe 2: Exemple de grille d’entretien (enquête sur les vêtements)............................... 28
Webographie ............................................................................................................................. 29
Bibliographie ............................................................................................................................. 30
Table des matières : ................................................................................................................... 31

32

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