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LES GRANDS

AUTEURS DE LA
SOCIOLOGIE
MODERNE

Dr YAPI Sasso Sidonie Calice


Table des
matières
Objectifs 3

Introduction 4

I - Les cinq grands auteurs de la sociologie 5

II - Quelques auteurs de la sociologie contemporaine 6

III - Exercice : QCM 8

IV - Le rôle de la sociologie chez chacun des auteurs 9

V - Le rôle de la sociologie avec Auguste COMTE 10

1. L'objet de la sociologie chez A. Comte ........................................................................................................ 10


1.1. La statique sociale ...................................................................................................................................................................... 10

VI - La sociologie chez KARL MARX 12

VII - Le rôle de la sociologie avec KARL Marx 13

1. La pensée sociologique de Marx ................................................................................................................... 13


1.1. La stratégie utilisée par Marx pour expliquer la société .............................................................................................................. 13

VIII - La sociologie chez HERBERT SPENCER 15

IX - Le rôle de la sociologie avec Spencer 16

X - La sociologie avec EMILE DURKHEIM 17

1. Le rôle de la sociologie avec Durkheim ........................................................................................................ 17


1.1. La notion des causes collectives avec Emile D. ........................................................................................................................... 17

XI - La sociologie avec MAX WEBER 19

1. Le rôle de la sociologie avec Max WEBER .................................................................................................. 19


1.1. La définition des faits sociaux selon Max WEBER .................................................................................................................... 19

XII - Exercice : QCM 21

Solutions des exercices 22


Objectifs

L'objectif général de cette leçon est d'étudier les cinq grands auteurs de la sociologie
moderne.

3
Introduction

La sociologie telle que nous la connaissons aujourd'hui est apparue au 19ième siècle. Toutefois, cela ne signifie pas
qu'il a fallu attendre tous ces siècles à la société humaine pour s'apercevoir de l'existence des sociétés. Les gens ont
toujours parlé de la « société » et de son « organisation ». Et cette leçon s'offre l'ambition d'expliquer comment sont
nées les premières, réflexions sur la société et décrit les changements sociaux majeurs qui ont inspiré le
développement de la sociologie au 19ième siècle.

4
Les cinq grands auteurs de la sociologie

Les cinq grands auteurs


de la sociologie I

Pendant des siècles, l'être humain a eu tendance à se concentrer sur les similitudes et non sur les différences en
termes d'organisation sociale. Les gens pensaient que les sociétés diffèrent sûrement les unes des autres parce
que certaines avaient raison, et que d'autres avaient tort.

Mais qui était en droit de dire ce qui était bien ou mal ?

Voici une liste des personnes ayant essayé de trancher :

Les théologiens. Ils affirmaient que Dieu ou les dieux avaient un plan et que les textes sacrés révélaient comment
Dieu(ou les dieux) avait l'intention de le mettre en œuvre. La société féodale en Europe et ailleurs était dirigée
par l’Église et des hommes d’État qui entendaient régir la société selon la volonté de Dieu.

Les philosophes. De nombreux philosophes étaient persuadés qu'une organisation sociale efficace passait par la
compréhension de la nature humaine. Si, en réfléchissant, en observant, en débattant, ils parvenaient à découvrir
l'essence de la nature humaine, ils pensaient ensuite pouvoir concevoir une société humaine parfaite. La
République de Platon, expose la vision du philosophe d'une société idéale

Les historiens. Ils observaient le passé pour comprendre le présent. De nombreux historiens pensaient
pratiquement comme des sociologues lorsqu'ils comparaient les sociétés anciennes aux sociétés contemporaines.
En fait, les premiers sociologues étaient très intéressés par les évolutions historiques. D'autres historiens se
penchaient sur le passé en quête d'idéaux à reproduire dans le présent.

Remarque
Ces approches tant théologiques, philosophiques que historiques étaient intéressantes et parfois très utiles, mais
à la fin du 18ième siècle, il est devenu clair qu'une nouvelle manière de comprendre la société devait voir le
jour. La société évoluait de plus en vite alors que les gens étaient de moins en moins sûrs de trouver les
réponses aux problèmes de la société dans les textes sacrés et les ouvrages de philosophie ou de droit.

5
Quelques auteurs de la sociologie contemporaine

Quelques auteurs de la
sociologie contemporaine II

Les auteurs qui ont pensé à la nouvelle manière de comprendre la société sont :

Emile DURKHEIM en France et MAX WEBER en Allemagne.

David Émile Durkheim, né le 15 avril 1858 à Épinal et mort le 15


novembre 1917 à Paris1, est un sociologue français considéré comme l'un
des fondateurs de la sociologie moderne ;

Emile Durkheim

Max WEBER, né le 21 avril 1864 et mort le 14 juin 1920, est un


économiste et sociologue allemand originellement formé en droit.

6
Quelques auteurs de la sociologie contemporaine

E. DURKHEIM  et MAX WEBER  ont eu la paternité de la sociologie comme science et sont à l'origine de la
sociologie contemporaine. Cependant ces deux penseurs ne sont pas apparus ex nihilo.

DURKHEIM tient de COMTE et de SPENCER, WEBER doit à MARX. Ce sont donc au total cinq penseurs
que nous allons passer en revue :

AUGUSTE COMTE, HEBERT SPENCER, EMILE DURKHEIM, MAX WEBER et KARL MARX.

Qu'est-ce donc que la sociologie pour ces cinq penseurs ?

7
Exercice : QCM

Exercice : QCM
III
[solution n°1 p.22]
[* ]

Veuillez trouver les bonnes réponses à cette question: Quelle est la nature des pré-sociologues qui avaient des idées
contradictoires sur la société ?

 Chimistes

 Philosophes

 Mathématiciens

 théologiens

 Historiens

 Physiciens

 Criminologues

 Communicologues

 Astrologues

 Grammairiens

8
Le rôle de la sociologie chez chacun des auteurs

Le rôle de la sociologie
chez chacun des auteurs IV

Auguste Comte, né Isidore Marie Auguste François Xavier Comte le 19


janvier 1798 (30 nivôse an VI) à Montpellier (Hérault) et mort le 5
septembre 1857 à Paris, est un philosophe français, fondateur du
positivisme.
Polytechnicien et secrétaire de Saint SIMON pendant 5 ans, Auguste
COMTE élabore un vaste système philosophique qui confère à la
sociologie son statut de science. Certes le néologisme sociologique est dans
l'ère du temps, déjà Saint SIMON utilise les expressions ‵‵science de
l'homme′′ ou ‵‵physiologie sociale′′ pour analyser la société comparée au
corps humain. Cependant COMTE apporte de nouvelles dimensions au
contenu et à la méthode de cette science des lois sociales.

Auguste COMTE

La première personne à avoir employé le terme sociologie fut Auguste Comte, c'est pourquoi l'on le considère, à
raison, comme le fondateur de la sociologie moderne. Il a inventé la sociologie au début des années 1800 (1838)
pour faire référence à l'étude systématique de la société. Il a fallu malgré tout près d'un siècle pour que la
sociologie soit considérée in fine comme un domaine d'étude légitime, comme une discipline scientifique à part
entière.

Complément
Auguste Comte est l'un des philosophes à croire que les méthodes utilisées en sciences naturelles pouvaient
servir à étudier le monde social. Cet élan de pensée désigne le positivisme. Le positivisme au sens philosophique
du terme diffère de la notion de pensée positive, mais il est positif dans la mesure où il traduit une croyance
positive ou optimiste en la capacité des êtres humains à cerner les choses et à améliorer leur situation.

Comte a conçu la sociologie par opposition à la métaphysique, à la théologie et à la spéculation philosophique.


De même que Descartes a tranché les liens qui attachaient encore la philosophie à la théologie, Comte a
affranchi la sociologie de la métaphysique.

Dans son inventaire pour répertorier les sciences et aussi par ordre de complexité croissante, Comte classe les
sciences en six : mathématique, astronomie, physique, chimie, biologie et enfin sociologie.

Il désigna le terme de ‵‵sociologie′′ pour référer à l'étude des phénomènes sociaux qu'il considère comme un ordre
de faits soumis à des lois tout comme les phénomènes physiques et biologiques.

9
Le rôle de la sociologie avec Auguste COMTE

Le rôle de la sociologie
avec Auguste COMTE V

A l'origine de sa science, il s'agit pour lui d'apporter des solutions à ce qui lui semble être une grande crise de
société que traverse le monde occidental au début du XIXe siècle. Il propose pour cela d'instituer un nouvel
ordre social fondé non sur les croyances d'ordre théologique et métaphysique.

Selon Auguste COMTE, les acquis de la philosophie positive ou ‵‵le positivisme′′ peut être appréhendé à partir
de deux règles

élémentaires :

▪ 1) observer les faits à l'écart de tout jugement de valeur ;

▪ 2) énoncer des lois.

En effet pour COMTE, la connaissance doit reposer sur l'observation de la réalité et non des connaissances à
priori. Le positivisme constitue donc une systématisation de l'empirisme. Une connaissance est positive quand
elle vise à rendre compte de ce qui est. Elle se distingue ainsi d'un discours normatif qui énonce ce qui doit être.

Selon A. Comte les lois de la société sont comparables aux lois de la nature. A ce sujet il dit : « Il y a des lois
aussi déterminées pour le développement de l'espèce humaine que pour la chute d'une pierre ». Cependant pour lui,
les lois sociales sont beaucoup plus complexes que les lois de la nature car elles laissent place

à une intervention.

1. L'objet de la sociologie chez A. Comte


Pour A.Comte, l'objet de la sociologie c'est l'être social dans son ensemble c'est-à-dire l'humanité entière saisie à
travers la succession des générations. Sur cette base, Comte divise la sociologie en deux branches majeures : la
statique sociale et la dynamique sociale.

1.1. La statique sociale


La statique sociale ou sociologie statique étudie l'anatomie de la société. Elle concerne surtout les phénomènes
constants de la société c'est-à-dire les structures sociales, les organisations sociales, les institutions sociales.

10
1.1.1. La dynamique sociale.

La dynamique sociale ou sociologie dynamique par contre étudie la physiologie sociale. Elle doit montrer
comment la société se développe, comment se transforme-t-elle à travers le temps. A partir de là Comte
considère que l'objet premier de la sociologie est de rendre compte de l'évolution des sociétés afin de pouvoir
dans un second temps comprendre les fondements de l'ordre social. La méthode comparative et historique
deviendra ainsi la méthode fondamentale de la sociologie à partir d'Augustin Comte. La sociologie dynamique
d'Augustin Comte le conduit à sa fameuse loi évolutive des trois états.

a) La loi des trois états de la sociologie dynamique

Cette loi fait succéder étapes :

▪ La 1ère étape est l'état théologique  : Ici l'esprit humain se représente les phénomènes comme produits par
l'action directe et continue d'agents surnaturels. Dans l'état théologique, la société est dominée par le fétichisme,
le polythéisme et de façon générale le groupe sacerdotal. Le mode s'explique par la volonté divine.

▪ La 2e étape est l'état métaphysique. Cette époque est une simple modification du 1er.

Les agents surnaturels sont remplacés par des forces abstraites. Les philosophes, les penseurs, les sages sont rois.

▪ Enfin la 3e étape correspond à l'état positif. Dans cet état, l'esprit humain reconnaissant l'impossibilité
d'obtenir des notions absolues s'attache uniquement à découvrir par l'usage bien combiné du raisonnement et de
l'observation les lois effectives des phénomènes c'est-à-dire leur relation variable de succession et similitude.

Ici la connaissance découle de l'observation des faits et de l'expérience . Les savants, les ingénieurs, les
scientifiques constituent le groupe dominant de la société.

La contribution d' A. Comte à la naissance et à l'évolution de la sociologie est immense. Cependant au niveau
Heuristique, A. Comte ne dégage pas clairement la spécificité de la méthode sociologique et n'entreprend
aucune étude empirique déterminée.

Il faut attendre ceux qui sont venus après lui, pour que des démarches décisives soient explicitées.

11
La sociologie chez KARL MARX

La sociologie chez KARL


MARX VI

KARL MARX, né le 5 mai 1818 à Trèves en Rhénanie et mort le 14 mars 1883 à Londres, est un historien,
journaliste, philosophe, sociologue, économiste, essayiste, théoricien de la révolution4, socialiste et communiste
allemand.

Il ne s'est jamais dit sociologue, mais il coiffait un peu toutes les casquettes (sociologue, philosophe,
économiste, historien....). Par son attitude, il s'apparente sans la lettre à l'esprit positiviste.

Comme Comte, Marx s'éloigne des préoccupations d'ordre


métaphysique, et se borne à l'étude des phénomènes sociaux. KARL
MARX, parallèlement à l'élaboration théorique de ses idées, même
une activité politique intense.
La question a donc été débattue de savoir si l'œuvre de KARL Marx
forme un corps de doctrine homogène et cohérent mais il ne s'agit
pas ici d'examiner tout le système théorique de KARL Marx, il s'agit
simplement de définir la sociologie selon KARL Marx.

KARL Marx

12
Le rôle de la sociologie avec KARL Marx

Le rôle de la sociologie
avec KARL Marx VII

Difficile dans l'œuvre de Marx de répondre à cette question parce ce que d'une part il n'a pas proposé une
définition de la sociologie en tant que telle, et d'autre part, il est difficile de séparer la partie véritablement
scientifique de son œuvre de sa partie idéologique.

Cependant, selon Marx pour rendre intelligible une société donnée il convient d'analyser les conditions
matérielles d'existence de cette société, les rapports de production qui s'y nouent car c'est dans ce contexte que
peuvent apparaître la signification des idées.

Ainsi comme Saint Simon, Marx veut s'attacher à la conception d'une réalité sociale en acte, d'une histoire
humaine en tant que production de l'homme par le travail humain.

Aussi si le mot de sociologie n'est-il pas explicitement employé par Marx, il présente néanmoins lui-même son
étude comme portant sur l'être social ou sur les rapports sociaux.

1. La pensée sociologique de Marx


Cette pensée sociologie de Marx se saisi mieux à travers deux de ses ouvrages qui résument les fondements de
sa sociologie.

Il s'agit de critique de l'économie politique et de travail salarié et capital. Il se dégage de ces ouvrages que pour
Marx toute société se définit d'abord par les structures qui permettent aux hommes de vivre matériellement.
Pour Marx, chaque époque de l'histoire a été dominée essentiellement par un « mode de production » qui lui
était propre, une façon d'organiser la production et la distribution des biens matériels. Chaque mode de
production ‘esclavagiste, féodale, etc.) générant des conflits entre les différentes classes, lesquels conflits
conduisent inévitablement à la mort du système en place et à la naissance du suivant.

A l'époque de MARX, le mode de production en vogue était le capitalisme industriel. A ce capitalisme, il définit
deux classes :

La bourgeoisie, à savoir les personnes riches et puissantes possédant les usines, les terres agricoles et presque
tout le reste.

le prolétariat, à savoir les personnes qui ne possèdent pas grand-chose, hormis leur bras, et sont obligées de
travailler pour la bourgeoisie afin de nourrir leur famille.

L'homme en effet lui apparaît d'abord comme un être de besoin et la satisfaction de ses besoins l'engage dans
une lutte avec la nature et avec les forces de la nature l'obligeant à développer des techniques de travail et à
élaborer des modes d'organisations du travail collectif.

Pour Marx, la clé de l'évolution des sociétés est déterminée par les rapports contradictoires entre le développement
des forces productives et celui des rapports de production.

13
1.1. La stratégie utilisée par Marx pour expliquer la société
C'est à partir de l'infrastructure de la société que l'on peut expliquer selon Marx les idées religieuses, juridiques,
politiques, etc. par lesquelles les sociétés prennent conscience d'elles- mêmes. L'expression de matérialisme
historique est ainsi employée pour désigner cette pensée de Marx et le nom de matérialisme dialectique pour
désigner la méthode prônée pour saisir la réalité sociale.

La méthode dialectique est en effet une théorie générale du mode qui inclut l'idée de mouvement et de
contradiction surmontée. Elle est caractérisée par les principes suivants :

- Primat de l'histoire ;

- Progression par contradiction résolue ;

- Action réciproque de toutes les choses les uns des autres ;

- Progrès par de bons résultats successifs.

Remarque
En somme si KARL Marx n'a pas donné une définition explicite de la sociologie, il a tout au moins mis l'accent
sur la nécessité d'une étude scientifique de la réalité sociale et l'impossibilité d'assimiler cette étude en tant que
science aux sciences de la nature.

Son apport fondamental à la socio au-delà de toute sa doctrine. C'est qu'il a ouvert la voie à la sociologie
économique et à la sociologie de la connaissance. C'est pourquoi contrairement à Henri LEFEVRE qui pense
que pour de multiples raisons Marx n'est pas une sociologie mais il y a de la sociologie dans le Marxisme,
Georges GURVITCH écrit que Marx fut le plus grand et le moins dogmatique de tous les fondateurs de la
sociologie.

14
La sociologie chez HERBERT SPENCER

La sociologie chez
HERBERT SPENCER VIII

Herbert Spencer, né le 27 avril 1820 à Derby et mort le 8 décembre 1903 à Brighton, est un
philosophe et sociologue anglais.

Dans son traité de philosophie H. Spencer tente d'apporter une


explication globale de l'évolution des hommes et des sociétés.
Autodidacte, il se passionna très vite pour les théories transformistes
élaborées par Lamard qui avait publié en 1809 sa philosophie Zoologique
puis par Darwin dans l'origine des espèces en 1859.
Le transformisme H. Spencer, pose que les espèces se transforment de
façon progressive pour aboutir à la constitution d'espèces nouvelles. Si
les espèces vivantes peuvent être considérées comme dérivées les unes
des autres par des transformations successives.
N'est-il pas possible, se demande Spencer, d'étendre l'hypothèse d'une
évolution des êtres vivants à la nature entière ?

Herbert SPENCER

Si l'homme en tant qu'espèce humaine est l'aboutissement d'une longue série de transformation, ne peut-on pas
voir dans les sociétés actuelles le fruit d'une longue évolution du simple au complexe ?

Les théologiens théorisent l'évolution des espèces dans le cadre d'une approche des organismes en terme
‵‵évolutionnisme′′ pour se consacrer à partir de cette théorie générale à des travaux portant sur la psychologie, la
pédagogie mais essentiellement sur les principes qui doivent, à ses yeux, assurer la constitution d'une société
sociale.

Pour Spencer la science sociale doit prendre en compte la loi de l'évolution générale du monde tout en
s'inspirant de la Biologie. En effet selon Spencer il n'y a pas de distinction à établir entre les sciences de la
nature et les sciences de l'homme.

15
Le rôle de la sociologie avec Spencer

Le rôle de la sociologie
avec Spencer IX

Chacune des sciences positives doit pouvoir retrouver par l'expérimentation la réalité de la loi universelle. C'est
dans ce contexte que Spencer développe l'analogie déjà suggérée par Saint Simon de la société et de l'organisme
biologique.

Selon lui pour comprendre le fonctionnement d'une société il faut faire l'hypothèse non seulement que toute
société est comme un organisme mais qu'elle est une sorte d'organisme.

Dans les principes de sociologue, Spencer évalue le développement des sociétés en termes de métamorphose et
d'institution.

Aujourd'hui les textes de Spencer qui sont directement issus de sa doctrine évolutionniste apparaissent obsolètes
mais le modèle d'approche des phénomènes sociaux en terme de structure, de fonction voire d'institution qu'il a
contribué à l'élaborer reste vivant car il contribue à fournir un substrat (base) théorique à des sociologues tels que
TALCOTT PARSONS, ROBERT MERTON aux USA.

Il faut souligner aussi qu'il a profondément inspiré l'un des pères fondateurs de la sociologie scientifique :
EMILE DURKHEIM.

16
La sociologie avec EMILE DURKHEIM

La sociologie avec
EMILE DURKHEIM X

EMILE DURKHEIM (est considéré comme celui qui a contribué le plus à donner à la sociologie ses lettres de
noblesse.

Il est l'un de ceux ayant contribué le plus à donner à la sociologie les caractéristiques d'une science, en
dégageant l'objet spécifique et les méthodes propres à la sociologie.

Durkheim, en effet, s'était donné au départ pour mission de faire exister la sociologie comme une science
spécifique.

Son projet théorique s'appuie sur une réflexion critique de la société du XIXe siècle. En effet avec la société
industrielle qui émerge à cette époque l'individualisme apparaît pour reprendre l'expression d'A. Comte comme
la maladie du monde occidental.

1. Le rôle de la sociologie avec Durkheim


La société est malade et il importe de lui trouver un remède en procédant à une réformation de la société. Pour
Durkheim toute réforme sociale doit être fondée sur une connaissance du fonctionnement des sociétés. Quelles
sont les conditions d'existence d'une société ?

Durkheim cherchera d'abord à cerner l'objet d'étude de la sociologie à travers la notion de « fait social ».

La sociologie, dit Durkheim doit avant tout élaborer sa méthodologie propre. Elle ne doit pas étudier au hasard
tous les événements humains. Il faut donc après avoir posé en principe la spécificité du social, délimiter le fait
social.

Durkheim le définit par son caractère d'extériorité. Il ne dépend pas de nous de le modifier à notre guise et il
présente une véritable réalité extérieure à l'individu. Vis-à-vis de celui-ci se manifeste la contrainte. Est
proprement social, tout ce qui provoque une contrainte. Le fait social peut donc être étudié comme une chose...

1.1. La notion des causes collectives avec Emile D.


Durkheim, nous plonge aussi dans la notion de cause collective. Il se rend compte que cette cause collective
n'est pas donnée directement et qu'il serait difficile d'en faire l'objet d'étude d'une science. En effet il n'y a que
les causes individuelles qui sont données directement.

Comment donc saisir la cause collective ? Durkheim estime que la cause collective se manifeste dans les
représentations collectives. Il appelle aussi manière d'être ces représentations objet de la morphologie sociale et
appelle manière de faire tout ce qui concerne la vie collective objet de la physiologie sociale.

En définitive la cause collective, les représentations collectives se cristallisent dans les institutions sociales dans
un état de substrat matériel et deviennent ainsi

17
objet d'étude de la sociologie. La sociologie sera alors définie par Durkheim comme la science des faits sociaux.

Mais qu'est-ce qu'un fait social ?

1.1.1. Un fait social selon Emile D.

Ainsi que le définit Durkheim dans les règles de la méthode sociologique, « est fait social toute manière de faire
fixer ou non susceptible, d'exercer sur l'individu une contrainte extérieur... »

Pour l'école Durkheim, la sociologie est la science qui étudie la genèse et le fonctionnement des institutions
sociales.

Aux yeux de Durkheim, les êtres humains sont faits pour vivre en société. Il postulait que notre vie sociale (à
l'école, à la maison, au travail, à l'église...) nous définit, et donne sens à notre vie.

Selon lui, expliquer le comportement d'une personne n'est pas la même chose qu'expliquer le comportement
d'un groupe. A partir de cette conception, il tranche la démarcation entre la psychologie et la sociologie.

a) La démarche explicative des faits sociaux chez Emile D.

Durkheim met en œuvre une démarche explicative qui repose sur une volonté d'objectivation du social et un
certain nombre de règles.

Pour lui « la première règle et la plus fondamentale est de considérer les faits sociaux comme des choses » et leur
appliquer la méthode expérimentale qui s'impose comme critère de scientificité.

Il accordera une importance capitale à la méthode expérimentale pour les sciences naturelles en conséquence de
cette 1ère règle fondamentale, une règle selon laquelle il fait expliquer le social par le social. Avec cette 2nde
règle Durkheim rompt ainsi avec une approche psychologique des faits sociaux, selon laquelle ces derniers se
réduiraient à l'utilité que les individus en retirent. Il marque le monde de la sociologie en relevant qu'on ne peut
parler que de « lois tendancielles » en sociologie. Autrement dit, le propre des lois sociologiques est qu'elles ont
une portée limitée dans le temps et dans l'espace. Elles sont conditionnées par les mentalités, les institutions et
les structures, et varient avec celles-ci.

Quiconque propose une loi en sociologie, doit répondre aux questions : Où ? Quand ? Dans quelles conditions ?

i DURKHEIM et l'année sociologique

L'importance de Durkheim dans la sociologie en générale et dans la sociologie française en particulier n'est plus
à démontrer. En 1897 il fonde l'Année Sociologique.

Cette revue qui se propose d'entreprendre un bilan régulier de la discipline jusqu'en 1913, le regroupement
autour de Durkheim d'un véritable groupe formant la base de l'école française de sociologie.

Parmi des collaborateurs ayant marqué l'histoire de la sociologie, il faut citer Célestin Bouglé, le disciple le plus
proche marqué par la sociologie politique humaine. Mais ses propres travaux l'ont conduit à s'éloigner quelque
peu de Durkheim qui accordait une place très faible aux causes individuelles.

François Simiand l'un des 1ers à utiliser la statique en socioéconomique ; Maurice Halbwachs le plus
psychologue des membres de l'équipe ; une place particulière sera assignée au neveu de Durkheim, Marcel
Mauss, un des fondateurs de l'ethnologie moderne qui met en avant dans son essai sur le don le concept de
phénomène social total, nœud d'interaction aussi bien symbolique que matériel pour expliquer les formes de
l'échange.

18
La sociologie avec MAX WEBER

La sociologie avec MAX


WEBER XI

Max Weber (1864-1920) appartient à la génération de penseurs allemands marqués par Hegel qui se
préoccupent de fonder la connaissance de l'homme sur l'histoire mais une histoire elle-même tributaire d'une
approche des hommes concrets qui en sont les auteurs.

La sociologie Wébérienne se veut une science de la réalité historique et sociale. Mais cette réalité qui a une
richesse in à un système finie est irréductible de lois.

1. Le rôle de la sociologie avec Max WEBER


En tant que science de l'action sociale, la sociologie se propose, dit-WEBER « de comprendre par interprétation
l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son déroulement et ses effets ».

La sociologie vient donc s'intéresser de façon primordiale à des subjectivités en relation à des valeurs ou des
fins conscientes ou inconscientes ; en d'autres termes en relation à des conduites douées de sens.

La découverte, la reconstruction intelligible de significations repérables dans des actions sociales est par
conséquent le travail essentiel du sociologue qui procédera par compréhension. Citation de Max Weber : « Nous
entendons par activité un comportement humain quand et pour autant que l'agent ou les agents lui communiquent
un sens subjectif et par activité sociale l'activité qui d'après son sens visé par l'agent ou les agents se rapporte au
comportement d'autrui par rapport auquel s'oriente son déroulement ».

Pour Max WEBER « l'action humaine est sociale dans la mesure où du fait de la signification subjective que
l'individu ou les individus qui agissent y attachent elle tient compte du comportement des autres et en est affecté
dans son cours ».

C'est donc dans les sujets, dans leur perception et leur compréhension de la conduite des autres que Max
WEBER situe les caractères essentiels d'une action proprement sociale.

1.1. La définition des faits sociaux selon Max WEBER


Le comportement objectivement observable sert simplement d'indice pour apprécier cette perception et cette
compréhension. Comme on le voit Max WEBER ne définit pas les faits sociaux comme des choses ou des
mécanismes à l'image de Durkheim mais comme des interactions entre des comportements individuels obéissants à
des motivations et des intérêts qu'il s'agit de reconstituer. Cette conception de Max Weber de la sociologie
s'accompagne d'une posture méthodologique et épistémologique spécifiques. Pour Max WEBER le sociologue
doit mettre l'accent sur la compréhension du sens des actions

individuelles. Il ne s'agit pas nécessairement pour autant de faire confiance aux discours des acteurs sur leurs
pratiques.

19
La posture épistémologique implique donc d'une part une neutralité axiologique de la part du sociologue et
d'autre part la construction d'un outil conceptuel qui permet de rendre le réel intelligible : l'idéal-type.

Que retenir de Max WEBER ?

1.1.1. La sociologie compréhensive de M. WEBER

La sociologie compréhensive de Max WEBER est conçue pour approcher de manière rationnelle l'irrationalité
elle-même.

Les types idéaux sont précisément des modèles rationnels qui permettent en observant l'écart entre les activités
concrètes et le modèle idéal typique de mettre au jour des biens de causalité où l'irrationalité intervient.

Selon Weber, la société moderne se caractérise par la « rationalisation » : la plupart des choses sont organisées
en fonction de règles et de systèmes normalisés destinés à s'appliquer à tout le monde. La société est donc
conçue pour fonctionner comme une machine bien huilée.

Exemple
Dans votre vie estudiantine, l’État ne vous a pas attribué une carte de bus et une bourse parce que c'est juste
vous. Ces éléments vont avec le statut d'étudiant qu'arbore, et si vous êtes renvoyé, un autre étudiant héritera
des mêmes avantages. La sociologie de l'activité, l'individualisme méthodologique, la psychosociologie des
organisations ont une dette envers Max WEBER non seulement au niveau de l'appel à une sociologie prenant en
compte l'acteur social, ses croyances, ses devoirs, son fonctionnement psychique mais aussi au niveau de
l'utilisation de ses concepts clés pour la compréhension des

rapports sociaux.

20
Exercice : QCM

Exercice : QCM
XII
[solution n°2 p.22]
[*]

Veuillez choisir les bonnes réponses : Les grands auteurs de la sociologies modernes sont :

 Paul-Michel Foucault

 Charles Louis de Montesquieu

 Max WEBER

 Emile Durkheim

 Auguste COMTE

 Talcott PARSONS

 Herbert SPENCER

 Karl MARX

 Robert MERTON

 Michel Crozier

21
Solutions des exercices

Solutions des exercices

> Solution n°1 Exercice p. 8

Veuillez trouver les bonnes réponses à cette question: Quelle est la nature des pré-sociologues qui avaient des idées
contradictoires sur la société ?

 Chimistes

 Philosophes

 Mathématiciens

 théologiens

 Historiens

 Physiciens

 Criminologues

 Communicologues

 Astrologues

 Grammairiens

> Solution n°2 Exercice p. 21

Veuillez choisir les bonnes réponses : Les grands auteurs de la sociologies modernes sont :

 Paul-Michel Foucault

 Charles Louis de Montesquieu

 Max WEBER

 Emile Durkheim

 Auguste COMTE

 Talcott PARSONS

22
Solutions des exercices

 Herbert SPENCER

 Karl MARX

 Robert MERTON

 Michel Crozier

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