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Séries Numériques (corrigé niveau 2).

Séries télescopiques.
un
27. Pour u
n ≥0
n une série réelle positive, on pose : ∀ n ∈ , v n =
(1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n )
.

a. Montrer que la série v


n≥0
n peut se mettre sous la forme d’une série télescopique.

b. Montrer que la série v


n≥0
n est convergente.
+∞
c. Dans le cas où la série  u n diverge, préciser la valeur de
n ≥0
v
n =0
n .

a. On peut écrire :
1 + un − 1 1 1
∀ n ∈ *, v n = = − ,
(1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n ) (1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n −1 ) (1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n )
1 + u0 − 1 1
avec le cas particulier : v0 = = 1− .
(1 + u 0 ) 1 + u0
1
On peut ainsi poser : ∀ n ∈ *, a n = , et : a 0 = 1 ,
(1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n −1 )
ce qui donne bien : ∀ n ∈ , v n = a n − a n +1 .
b. La convergence de la série v
n≥0
n est équivalente à celle de la suite ( a n ).

Or cette suite est positive et décroissante puisque ( u n ) est à termes positifs, donc convergente.
La série v
n≥0
n est donc convergente.

c. Si u
n ≥0
n diverge, la suite de ses sommes partielles tend vers +∞ puisque u
n ≥0
n est à termes positifs.

On a également : ∀ n ∈ , (1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n ) ≥ u 0 + ... + u n ,


car en développant le produit on voit apparaître la quantité minorante et d’autres termes positifs.
Donc : lim (1 + u 0 ).(1 + u1 )...(1 + u n ) = +∞ , et ( a n ) tend vers 0.
n → +∞
+∞ +∞
Donc :  vn =  (an − an+1 ) = a0 − lim an = a0 = 1 .
n =0 n =0
n → +∞

28. Soit a
n ≥0
n une série réelle à termes strictement positifs et soit ( u n ) la suite définie par :

• u 0 > 0 , et :
1
• ∀ n ∈ , u n +1 = .(u n + u n2 + a n2 ) .
2
a. Montrer que si la série  a n converge, la suite ( u n ) converge également.
n ≥0
b. Montrer que si on pose :
1
• u 0 = , u1 = 1 , et :
2
n
1
• ∀ n ∈ *, u n +1 = 1 +  2
,
k =1 k
1
on peut construire une suite ( a n ) telle que : ∀ n ∈ , u n +1 = .(u n + u n2 + a n2 ) , et la série
2
a
n ≥0
n

est à termes strictement positifs et divergente.


Qu’en déduit-on ?

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). -1-
Notons tout d’abord que la suite ( u n ) est toujours correctement définie et à termes positifs.
a. On constate que :
1 1 1
∀ n ∈ , u n +1 ≤ .(u n + u n2 + a n2 + 2.u n .a n ) ≤ .(u n + u n + a n ) = u n + .a n , et :
2 2 2
1 1
∀ n ∈ , u n +1 ≥ .(u n + u n2 ) = .(u n + u n ) = u n ,
2 2
1
d’où en résumé : ∀ n ∈ , 0 ≤ u n +1 − u n ≤ .a n .
2
Par comparaison de séries à termes positifs, la série télescopique  (u n+1 − u n ) converge donc la suite
n ≥0

( u n ) aussi.
b. La suite ( u n ) proposée est strictement croissante, à premier terme strictement positif et convergente
1 +∞ 1
(suite des sommes partielles d’une série de Riemann convergente) de somme : L = +  2 > 0 .
2 n =1 n
1
Par ailleurs, on voudrait une suite ( a n ) telle que : ∀ n ∈ , u n +1 = .(u n + u n2 + a n2 ) .
2
Il suffit pour cela que : ∀ n ∈ , (2.u n +1 − u n ) − u n = a n = 4.u n+1 − 4.u n +1 .u n = 4.u n +1 .(u n +1 − u n ) ,
2 2 2 2

et donc on va poser : ∀ n ∈ , a n = 2. u n +1 .(u n +1 − u n ) .


La suite ( a n ) est ainsi bien définie car la suite ( u n ) est croissante et à termes positifs et on a bien :
1
∀ n ∈ , u n +1 = .(u n + u n2 + a n2 ) .
2
2. L
Mais par ailleurs : ∀ n ∈ *, a n = 2. u n +1 .(u n+1 − u n ) ~ 2. L.(u n +1 − u n ) = ,
+∞ n
et la série  a n diverge par comparaison de séries à termes positifs.
n ≥0
La réciproque de l’implication de la question a n’est donc pas vraie.

29. Soit ( u n ) une suite réelle définie par :


• u 0 ∈ ]0,1[ , et :
1
• ∀ n ∈ , u n +1 = .(u n + u n2 ) .
2
a. Etudier la convergence de la suite ( u n ).
b. Etudier la nature de la série u
n ≥0
n .

a. Il est immédiat que la suite ( u n ) est bien définie et par récurrence : ∀ n ∈ , u n ∈ ]0,1[.
En effet, ce résultat est vrai pour u 0 et s’il est vrai pour un entier : n ≥ 0 , alors :
1
u n2 ∈ ]0,1[, et donc : u n +1 = .(u n + u n2 ) ∈ ]0,1[.
2
1 1
Puis : ∀ n ∈ , u n +1 − u n = .(u n2 − u n ) = .u n .(u n − 1) < 0 ,
2 2
et la suite est strictement décroissante.
Etant de plus minorée par 0, elle converge vers une limite L .
1
Enfin, L vérifie : L = .( L + L2 ) , soit : L = L2 , et L vaut 0 ou 1.
2
Mais ( u n ) étant à termes dans ]0,1[ et strictement décroissante, on en déduit que : L = 0 .
1 u
b. Puisque ( u n ) tend vers 0, on a : ∀ n ∈ , u n +1 − u n = .u n .(u n − 1) ~ − n .
2 + ∞ 2

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). -2-
Or la série télescopique  (u
n ≥0
n +1 − u n ) converge car la suite ( u n ) converge.

un
Par comparaison de séries à termes négatifs, la série −
n≥0 2
converge et donc aussi la série u
n ≥0
n .

30. Soit ( u n ) la suite définie par :


 π
• u 0 ∈  0,  , et :
 2
• ∀ n ∈ , u n +1 = sin(u n ) .
a. Montrer que la suite ( u n ) converge vers 0.
b. En utilisant (u n +1 − u n ) , montrer que la série u
n ≥0
3
n converge.

c. En utilisant (ln(u n+1 ) − ln(u n )) , montrer que la série u


n ≥0
2
n diverge.

 π
a. Puisque la fonction f définie par : ∀ x ∈  0,  , f ( x) = sin( x) − x , a une dérivée strictement négative,
 2
elle est donc strictement décroissante et nulle en 0, elle reste strictement négative sur l’intervalle.
Donc la suite ( u n ) est décroissante et étant minorée par 0, elle converge.
 π  π
Enfin sa limite L est dans 0,  , et comme elle ne peut pas être dans  0,  , elle est nulle et ( u n )
 2  2
converge vers 0.
b. La série  (u n+1 − u n ) est télescopique et converge car la suite ( u n ) converge.
n ≥0

u n3 u3
De plus : ∀ n ∈ , u n +1 − u n = sin(u n ) − u n = − + o + ∞ (u n3 ) ~ − n .
6 +∞ 6
3
u
Donc par comparaison de séries à termes négatifs, la série  − n converge et la série  u n3 aussi.
n≥0 6 n ≥0

c. La série télescopique  (ln(u n +1 ) − ln(u n )) est tout d’abord bien définie (puisque ( u n ) est à termes dans
n ≥0

]0,1[ ) et divergente car la suite ( u n ) tend vers 0 donc ( ln(u n ) ) tend vers -∞.
De plus :
u   sin(u n )   u2  u2 u2
∀ n ∈ , (ln(u n+1 ) − ln(u n )) = ln n +1  = ln  = ln1 − n + o+ ∞ (u n2 )  = − n + o+∞ (u n2 ) ~ − n .
+∞
 un   un   6  6 6
u n2
Donc par comparaison de séries à termes négatifs, la série −
n≥0 6
diverge et la série u
n ≥0
2
n aussi.

31. Soit ( u n ) une suite croissante strictement positive qui tend vers +∞.
u − un
On pose : ∀ n ∈ , v n = n +1 .
un
u n +1 dt
En utilisant la suite ( wn ) où : ∀ n ∈ , wn = 
un t
, montrer que la série v
n ≥0
n diverge.
n n
dt u n +1 dt
 wk =  
u k +1
On constate immédiatement que : ∀ n ∈ , = = ln(u n +1 ) − ln(u 0 ) .
k =0 k =0
uk t u0 t
Donc la série w
n ≥0
n diverge (vers +∞).

u n +1 dt u n +1 dt u − un
Par ailleurs : ∀ n ∈ , wn =  ≤ = n +1 = vn .
un t u n un un

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Donc par minoration de série à termes positifs, la série v
n ≥0
n diverge.

Séries à termes positifs ou de signe constant.


32. Etudier la convergence des séries suivantes :
 n 

 a 1 1
 1
a.    ,
 n + 1
b.  (n + 1) − (n + 1) b  , ( a, b ) ∈
a b + 2
*, c.  (ln(n)) ln( n )
.
 
a. Pour la première série, on peut écrire :
 n + 1   1 

 n     1  1
  = exp − n ². ln   = exp − n ². ln1 +   = exp − n ². + o +∞     = exp(− n + o +∞ (n)) .
 n +1   n    n   n  n 

 n 
Donc : n ².  = exp(− n + o + ∞ (n) + 2. ln(n)) = exp(− n + o + ∞ (n)) ,
 n + 1
qui tend vers 0 en +∞.

 n 
Donc la série   n + 1  converge.
b. Pour la deuxième, on écrit :
1
1
 1 a  1 1  1  1 1  1 
(n a + 1) = n.1 + a  = n.1 + . a + o + ∞  a   = n + . a −1 + o + ∞  a −1  .
a

 n   a n  n  a n n 
On distingue alors plusieurs cas :
• si : a = b , la série est la série nulle et converge,
1 1
1 1  1  1 1  1  1 1
• si : a > b , on a : u n = (n a + 1) a − (n b + 1) b = . a −1 + o + ∞  a −1  − . b−1 + o + ∞  b−1  ~ − . b −1 .
a n n  b n n  + ∞ b n
Par comparaison de séries à termes négatifs,  u n converge si et seulement si : b − 1 > 1 , soit : b > 2 .
n ≥1
1 1
• si : a < b , on a de même : u n ~ . , et la série  u n converge si et seulement si : a > 2 .
+∞ a n a −1 n ≥1
Conclusion : la série converge si et seulement si : ( a = b ) ou ( a > 2 , et : b > 2 ).
c. Pour la troisième, on réécrit le terme général :
1 1
ln( n )
= exp(− ln(n). ln(ln(n))) = ln(ln( n )) .
(ln(n)) n
Et puisque ( ln(ln(n)) ) tend vers +∞, il existe un rang n0 à partir duquel : ln(ln(n)) ≥ 2 , soit :
1 1 1
∀ n ≥ n0 , 0 ≤ ln( n )
= ln(ln( n )) ≤ 2 ,
(ln(n)) n n
1
et par comparaison de séries à termes positifs, la série  converge.
(ln(n)) ln( n )

N
33. Pour : x ∈ , et : N ∈ , on note : S N =  n.x n .
n =1

a. Trouver une condition nécessaire pour que ( S N ) converge.


b. A l’aide de (1 − x).S N , calculer S N .
c. En déduire que ( S N ) converge et préciser sa limite.
a. S N étant une somme partielle de série, pour que la suite ( S N ) converge, il est nécessaire que son terme
général tende vers 0.
Or :
• ( x > 1 )  ( n. x tend vers +∞),
n

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• ( x = 1 )  ( n. x tend vers +∞).
n

Donc on doit prendre : x < 1 .


N N N N +1
b. A partir de là, et pour : x < 1 , on a : (1 − x).S N =  n.x n −  n.x n +1 =  n.x n −  (n − 1).x n .
n =1 n =1 n =1 n=2
N N +1 N
En regroupant ce qu’on peut regrouper : (1 − x).S N =  n.x n −  (n − 1).x n = x +  x n − N .x N +1 .
n =1 n= 2 n=2
N
x
Si on fait tendre N vers +∞, on conclut que ( (1 − x).S N ) converge et : (1 − x).S = lim
N → +∞
x
n =1
n
=
1− x
.
+∞
x
Finalement :  n.x
n =1
n
=
(1 − x) 2
.

34. Soit ( a n ) une suite positive, et ( u n ) la suite définie par :


• u0 > 0 ,
an
• ∀ n ∈ , u n +1 = u n + .
un
a. Montrer que la suite ( u n ) est bien définie, et croissante.
b. Montrer que si ( u n ) converge, sa limite est strictement positive puis que la série a n converge.
c. Réciproquement, montrer que si a n converge, la suite ( u n ) est convergente.
a. On montre de façon immédiate par récurrence que :
∀ n ∈ , u n existe et est strictement positif.
an
Dans ce cas : ∀ n ∈ , u n +1 − u n = ≥ 0, et ( u n ) est bien croissante.
un
b. Supposons que ( u n ) converge.
Alors puisque la suite est strictement croissante, sa limite L est supérieure à u 0 , donc : L > 0 .
a a
Mais alors : u n +1 − u n = n ~ n .
un + ∞ L
a
Les deux séries  (u n+1 − u n ) et  n étant à termes positifs, elles ont alors même comportement.
L
a
Or la série télescopique  (u n+1 − u n ) converge puisque la suite ( u n ) converge, donc la série  n puis
L
la série  a n convergent aussi.
c. Réciproquement, si a n converge, on commence par dire que : ∀ n ∈ , u 0 ≤ u n (puisque ( u n ) est
an an
croissante), et : ∀ n ∈ , 0 ≤ u n +1 − u n = ≤ .
un u0
Donc par comparaison de séries à termes positifs, la série télescopique  (u n +1 − u n ) converge et la suite
( u n ) est convergente.

35. Soient u n et α n des séries à termes strictement positifs, telles que :


u n+1 α n+1
∃ n0 ∈ , ∀ n ≥ n0 , ≤ .
un αn
a. Montrer que : u n = O+ ∞ (α n ) .
b. Que peut-on en déduire entre la convergence de u n et celle de α n ?

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u n +1 un u n0
a. On peut réécrire l’hypothèse en : ∀ n ≥ n0 , 0 ≤ ≤ ≤C = .
α n +1 αn αn 0

u 
Donc on a bien : u n = O+ ∞ (α n ) , (soit  n  bornée).
αn 
b. D’où : (  α n converge)  (  u n converge), par comparaison de séries à termes positifs.

36. Pour : P ∈ [X], on pose : ∀ n ∈ : u n = n 2 + 1 − P ( n) .


a. Montrer que pour que ( u n ) tende vers 0, il faut que P soit de degré 2.
Montrer de plus que le coefficient dominant de P ne peut être que 1 puis qu’alors, ( u n ) est bien définie
au moins à partir d’un certain rang.
b. Déterminer P pour que la série de terme général u n converge.
a. Notons tout d’abord que suivant P , la suite ( u n ) présente un problème de définition.
Il est nécessaire que le coefficient dominant de P soit positif car sinon, P deviendrait négatif à partir
d’un certain rang.
Dans le cas donc où le coefficient dominant de P (notons-le a ) est positif, on peut alors écrire :
∀ n ∈ , P (n) = a.n k + ... ~ a.n k , où k désigne le degré de P .
+∞

Cet équivalent garantit que P (n) devient positif pour n assez grand et que u n est défini à partir de ce
rang.
k
Puis : P (n) ~ a .n 2 , et d’autre part : n2 +1 ~ n .
+∞ +∞
Distinguons alors plusieurs cas :
• k < 2 , alors P(n) est négligeable en +∞ devant n 2 + 1 et ( u n ) tend vers +∞ :
la série u n diverge.
• k > 2 , alors n 2 + 1 devient négligeable devant P(n) , et ( u n ) tend vers − ∞ :
la série diverge encore.
• k = 2 , et : a ≠ 1 , on a alors : u n ~ (1 − a ).n , u n à nouveau ne tend pas vers 0, et
+∞
u n diverge.
Finalement pour que la série converge, il faut que : k = 2 , a = 1 , soit : P = X 2 + b. X + c .
b. On peut sous la dernière hypothèse écrire :
1
 b c 2  b 1  c b2  1  b.c b 3  1  1 
P(n) = n 2 + b.n + c = n.1 + + 2  = n.1 + . +  − . 2 +  − + . 3 + o+∞  3   ,
 n n   2 n 2 8 n  4 16  n  n 
1
 1 2  1  1 
et : n 2 + 1 = n.1 + 2  = n.1 + 2
+ o + ∞   3    .
 n   2.n  n 
 b   1 c b  1  b.c b  1  1 
2 3
D’où : u n =  −  +  − + . +  − . 2 + o+ ∞  2  .
 2   2 2 8  n  4 16  n n 
On doit donc prendre : b = 0 , pour que u n tende vers 0.
1 c 1
Si : c ≠ 1 , alors : u n ~  − . , et la série  u n a son terme général équivalent à celui d’une série de

+∞ 2 2 n
signe constant et divergente, et à ce titre diverge.
Donc on doit prendre : c = 1 , et dans ce cas : ∀ n ∈ , u n = 0 , et la série  u n converge.
Conclusion : la série converge si et seulement si : P = X 2 + 1 , et la série est alors la série nulle.
Remarque : le développement limité (si u n n’avait pas été constamment nul) nous aurait permis dans
tous les cas de déterminer la nature de u n qui aurait été alors convergente, grâce à un équivalent.

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Séries de signe quelconque, somme de séries convergentes.
n! n  x
37. Pour : x ∈ +*, et : n ≥ 1 , on pose : u n = n .∏ ln1 +  .
x k =1  k 
a. Etudier la série de terme général (ln(u n+1 ) − ln(u n )) et en déduire que ( u n ) converge en précisant sa
limite.
  1 
b. Montrer que : ∃ α ∈ ,   ln(u n +1 ) − ln(u n ) − α . ln1 +   converge (on précisera la valeur de α ).
n ≥1   n 
c. Pour cette valeur, montrer que : ∃ A ∈ , u n ~ A.n α .
+∞

d. Etudier la convergence la série u


n ≥1
n .

u n +1 n + 1  x  n +1  x x2  1  x 1
a. Tout d’abord : = . ln1 + = . − + o+ ∞  2   = 1 − + o+∞   ,
 n +1 x  n + 1 2.(n + 1) 2.(n + 1)
2
un x  n  n
u x 1
ce qui donne encore : n +1 = 1 − + o+ ∞   .
un 2.n n
u   x  1  x 1 x
Puis : ∀ n ≥ 1 , ln(u n +1 ) − ln(u n ) = ln n +1  = ln1 − + o+∞    = − + o+∞   ~ − .
 un   2.n  n  2.n  n  + ∞ 2.n
Par équivalence avec une série de signe constant ( x > 0 ), la série  (ln(u n +1 ) − ln(u n )) diverge vers − ∞
et la suite ( ln(u n ) ) aussi.
Donc ( u n ) tend vers 0.
 1 x α 1
b. Pour α donné, on a : ln(u n +1 ) − ln(u n ) − α . ln1 +  = − − + o+∞   .
 n 2.n n n
Par comparaison de séries à termes de signe constant, pour que la série converge, il faut que :
x x
α + = 0 , soit : α = − .
2 2
u   1 A  1 
Pour cette valeur de α, le terme général s’écrit : ln n +1  − α . ln1 +  = 2 + o+ ∞  2  ,
 un   n n n 
où A est une constante et ce terme est la somme des termes de deux séries absolument convergentes.
On en déduit que cette valeur de α conduit bien à une série convergente.
 1 
Remarque : c’est un cas où la notation O+ ∞  2  (« grand O ») est pratique.
n 
c. La série précédente a pour terme général celui d’une série télescopique car :
u   1
ln n +1  − α . ln1 +  = [ln(u n +1 ) − α . ln(n + 1)] − [ln(u n ) − α . ln(n)] .
 un   n
Puisque cette série converge, on en déduit que la suite (ln(u n ) − α . ln(n)) converge vers une limite notée
L , et ( u n .n −α ) converge vers : A = e L , soit : u n .n −α ~ A , ou encore : u n ~ A.n α .
+∞ +∞
A
d. Par comparaison de séries à termes positifs et puisque : u n ~ x
, on en déduit que :
+∞
2
n
x
• si : ≤ 1 , ou encore : 0 < x ≤ 2 , la série  u n diverge,
2 n ≥1
x
• si : > 1 , ou encore : x > 2 , la série  u n converge.
2 n ≥1

  x  π
38. En transformant sin(2.α ) , étudier la série  ln cos 2  , pour : x < , et donner sa somme.
n 
 2

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n
 x 
Notons, pour : n ∈ : Pn = ∏ cos k  .
k =0 2 
 x   x   x 
Alors : ∀ n ≥ 1 , on a : sin  n .Pn = . sin  n−1 .Pn −1 , et par récurrence : sin  n .Pn = n . sin ( x ).P0 .
1 1
2  2 2  2  2
n
  x   1    x 
Donc : ∀ n ∈ ,  ln cos k   = ln( Pn ) = ln n  − ln sin  n   + ln(sin ( x )) + ln( P0 ) , pour : x ≠ 0 , et :
k =0   2  2    2 
n
  x    x 
 ln cos 2
k =0
 = − ln 2 n. sin  n
k 
  2
  + ln(sin( x)) + ln(cos( x)) .

   x 
Or quand n tend vers +∞, la suite  ln 2 n. sin n    tend vers ln(x) (avec un équivalent).
   2 
Donc la série converge et sa somme vaut :
+∞
  x   sin( x). cos( x)   sin(2.x) 
 ln cos n   = − ln ( x ) + ln(sin( x)) + ln(cos( x)) = ln  = ln .
n =0   2   x   2. x 

2.n − 1
39. Montrer la convergence de la série  n.(n² − 1) , et à l’aide d’une décomposition en éléments simples,
calculer sa somme.
2.n − 1 2
Un équivalent du terme général donne la convergence de la série : ~ 2.
n.(n ² − 1) + ∞ n
Par comparaison de séries à termes positifs, la série proposée converge.
2. X − 1 a b c 1 1
Puis : = + + , puis : a = 1 , b = , c = − , d’où :
X .( X − 1).( X + 1) X X − 1 X + 1 2 2
n
2.k − 1 n
1 3 n
1 1 n
1 n
1 3 n +1
1 1 n −1 1
∀ n ≥ 2,  =  − . + . =  − . + . .
k = 2 k .( k ² − 1) k =2 k 2 k =2 k + 1 2 k = 2 k − 1 k =2 k 2 k =3 k 2 k =1 k
On simplifie alors la partie commune aux trois sommes et :
n
2.k − 1 1 1 3 1 1  1  1 5 1 1 3 1
∀ n ≥ 2,  =  +  − . +  + .1 +  = − . − . .
k = 2 k .( k ² − 1)  2 n  2  n n + 1 2  2  4 2 n 2 n + 1
5
En passant à la limite, on en déduit la somme de la série qui vaut .
4

N
40. Soit  z n une série complexe convergente, et : ∀ N ∈ *, S N =  z n . n =1
N N
zn Sn SN
a. Montrer que : ∀ N ∈ *,  n =  n.(n + 1) + N + 1 .
n =1 n =1

z
b. En déduire que la série  n converge.
n ≥1 n

a. On peut par exemple raisonner par récurrence sur N :


N N
z Sn S S S
• pour : N = 1 , on a :  n = z1 , et :  + N = 1 + 1 = S1 = z1 , d’où l’égalité.
n =1 n n =1 n.( n + 1) N + 1 1 .2 2
• si on suppose l’égalité vraie pour un : N ∈ *, donné, alors :
N +1
Sn S N +1  N z n SN  S N +1 S N +1 N
z n S N +1 S
n =1 n.( n + 1)
+ =   −  + + = 
N + 2  n =1 n N + 1  ( N + 1).( N + 2) N + 2 n=1 n N + 1 N + 1
+ − N ,

S S z
et comme : N +1 − N = N +1 ,
N +1 N +1 N +1
on en déduit l’égalité voulue au rang N + 1 , ce qui termine la récurrence.
b. Puisque la série  z n converge, la suite ( S n ) est convergente donc bornée.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). -8-
 S 
Par conséquent, la suite  N  converge vers 0.
 N + 1
Sn A
De plus, si on note A un majorant de S N , alors : ∀ n ∈ *, ≤ 2,
n.(n + 1) n
Sn
et la série  n.(n + 1) est absolument convergente, donc convergente.
zn zn
Finalement la suite des sommes partielles de la série n
n ≥1
converge, et la série n
n ≥1
converge.

n
1 1
41. On pose, pour : n ∈ *, S n =  , et : Tn = S n + .
k = 0 k! n.n!
a. Montrer que les deux suites ( S n ) et ( Tn ) sont adjacentes en précisant leur limite commune.
b. Montrer l’existence d’une suite d’entiers naturels ( p n ) et d’une suite de réels ( rn ), telles que :
• ∀ n ∈ , n!.e = p n + rn ,
• ( rn ) converge vers 0.
1
c. Montrer que : ∀ n ∈ , 0 ≤ e − S n +1 ≤ , et en déduire un équivalent de rn en +∞.
(n + 1).(n + 1)!
d. Quelle est la nature de la série  sin(2.π .n!.e) ?
n ≥0

e. Quelle est la nature de la série  sin(π .n!.e) ?


n ≥0

a. Il est immédiat que la suite ( S n ) est croissante (et convergente puisque la série converge).
De même, il est immédiat que la suite ( Tn − S n ) tend vers 0.
1 1 1 1 1
Enfin : ∀ n ∈ *, Tn+1 − Tn = S n+1 − S n + − = + − ,
(n + 1).(n + 1)! n.n! (n + 1)! (n + 1).(n + 1)! n.n!
n + 2 − (n + 1) 2 − n2 − n + 1
et donc : Tn+1 − Tn = = ≤ 0 , puisque : n ≥ 1 .
(n + 1).(n + 1)! (n + 1).(n + 1)!
Donc les suites sont bien adjacentes (et on retrouve la convergence de la suite ( S n )).
Leur limite commune est évidemment e .
1
b. Puisque : ∀ n ∈ *, S n ≤ e ≤ Tn , on a : n!.S n ≤ n!.e < n!.Tn = n!.S n + ,
n
car ( Tn ) est strictement décroissante.
n n
1 n!
De plus, il est clair que : n!.S n = n!. =  ∈ , comme somme d’entiers.
k = 0 k! k = 0 k!
1
Si on pose alors : p n = n!.S n , et : 0 ≤ rn = n!.e − n!.S n < , on a ainsi construit deux suites ( p n ) et ( rn )
n
que l’on peut au besoin compléter avec : p 0 = 2 , et : r0 = e − 2 , répondant aux exigences à savoir que
( p n ) est une suite d’entiers naturels et ( rn ) tend bien vers 0 par le théorème des gendarmes.
1
c. On a immédiatement : ∀ n ∈ , 0 ≤ e − S n +1 ≤ Tn +1 − S n +1 = .
(n + 1).(n + 1)!
n!  1  n!
Puis : ∀ n ∈ , 0 ≤ n!.e − n!.S n+1 ≤ , d’où : 0 ≤ n!.e − n!. S n +  ≤ ,
(n + 1).(n + 1)!  (n + 1)!  (n + 1).(n + 1)!
n! 1
et : 0 ≤ rn − ≤ , puisque : rn = n!.e − n!.S n .
(n + 1)! (n + 1) 2

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). -9-
1 1 1  1  1 1 1
Donc : ∀ n ∈ *, 0 ≤ rn − ≤ , soit : rn = + o+∞   = + o + ∞   , et : rn +~∞ .
n + 1 (n + 1) 2
n +1  n +1 n n n
2.π
d. On peut alors écrire : ∀ n ∈ *, sin(2.π .n!.e) = sin(2.π .( p n + rn )) = sin(2.π .rn ) ~ 2.π .rn ~ ,
+∞ +∞ n

et donc la série  sin(2.π .n!.e) diverge par comparaison de séries à termes positifs.
n ≥0

1 1  1 
e. La question c donne : ∀ n ∈ *, rn = + x n , avec : 0 ≤ x n ≤ , d’où : x n = O+∞  2  .
n +1 (n + 1) 2
n 
1  1  1  1 
Donc on en déduit que : ∀ n ∈ *, rn = + x n + O + ∞  2  = + O+ ∞  2  ,
n n  n n 
puis : ∀ n ∈ *, sin(π .n!.e) = sin(π .( p n + rn )) = sin(π .rn ).(−1) .
pn

n! n n −2
n! n− 2
(n − 2)!
Enfin : ∀ n ≥ 2 , p n = n!.S n =  = 1 + n +  = (n + 1) + n.(n − 1). ,
k = 0 k! k = 0 k! k =0 k!
n−2
(n − 2)!
et comme n.(n − 1) est pair et  est un entier, on conclut que : (−1) pn = (−1) n +1 .
k =0 k!
n +1
1  1   (−1)  1 
Finalement : ∀ n ∈ *, sin(π .n!.e) = (−1) n+1 . + O+ ∞  2   = + O+ ∞  2  ,
n  n  n n 
et la série  sin(π .n!.e) converge comme somme d’une série alternée convergente (d’après le critère
n ≥0
spécial) et d’une série absolument convergente.

Produit infini.
N
 (−1) n 
42. Pour : N ≥ 2 , on pose : PN = ∏ 1 + .
n=2  n 
a. Justifier que : ∀ N ≥ 2 , PN > 0 , puis à l’aide du logarithme, montrer que ( PN ) tend vers 0.
C
b. En utilisant un équivalent lié à la série harmonique, montrer que : ∃ C ∈ *, PN ~ .
+∞ N
a. Pour : N ≥ 2 , tous les termes du produit qui composent PN sont strictement positifs et PN l’est aussi.
 N  (−1) n   N  (−1) n 
De plus : ∀ N ≥ 2 , ln ∏ 1 +   =  ln1 +

 .
 n=2  n   n= 2  n 
 (−1) n  (−1) n 1 1
Si on note u n le terme qui apparaît dans la somme, alors : u n = ln1 +  = − + o+∞   .
 n  n 2.n n
(−1) n  1  1 
Or la série  converge du fait du critère spécial et la série   − + o +∞    diverge vers
n≥2 n n≥2  2.n  n 
− ∞ par comparaison de séries à termes négatifs.
Donc la suite ( ln( PN ) ) diverge vers -∞ et ( PN ) tend vers 0.
 (−1) n 
+∞
Remarque : l’écriture « intuitive » qu’on aurait pour ce résultat : ∏ 1 +
n=2 
 = 0,
n 
montre qu’il faut être prudent car ce « produit » (ça n’en est pas un) est nul alors que tous ses termes sont
non nuls.
b. Si on pousse le développement de u n à un ordre de plus, on obtient :
(−1) n 1 (−1) n  1 
un = − + + o + ∞   = a n + bn + c n .
n 2.n 3.n. n  n. n 
Les séries  a n et c n convergent (la deuxième par absolue convergence), et donc :

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). - 10 -
N N N
1 N 1 
ln (PN ) =  a n +  bn +  c n = La − .  − 1 + Lc + o+ ∞ (1) = − . ln( N ) + K + o +∞ (1) , d’où :
1
n=2 n=2 n=2 2  n =1 n  2
1 K +o+ ∞ (1) eK C
PN = .e ~ ~ , avec : C = e K ∈ *.
N +∞ N +∞ N

N
43. Pour ( u n ) une suite à termes positifs, on pose : ∀ N ∈ , PN = ∏ (1 + u n ) .
n=0

Montrer l’équivalence : (( PN ) converge) ⇔ (  u n converge).


n ≥0
N
Remarquons tout d’abord que : ∀ N ∈ , ln( PN ) =  ln(1 + un ) , et raisonnons par double implication :
n =0

• si ( PN ) converge et comme tous les termes du produit sont supérieurs à 1, la limite P de ( PN ) est
supérieure à 1.
La série  ln(1 + u n ) converge alors vers ln( P ) et son terme général tend vers 0.
Mais alors : ln(1 + u n ) ~ u n , et par comparaison de séries à termes positifs,
+∞
u n converge.

 u converge, alors son terme général tend vers 0 et : ln(1 + u ) ~ u .


• si la série n n
+∞
n

Donc la série  ln(1 + u ) converge, et la suite ln( P ) aussi, ce qui entraîne la convergence de ( P
n N N ).

Séries alternées et autour de la série alternée.


1
44. Etudier la convergence de la série  (−1) n n
. n . sin   .
n
Attention à ne pas se contenter d’un équivalent.
1 n
n (−1) n +1 .n n n n
On peut écrire : (−1) . n . sin   = (−1) .
n n n
+ + o  3 .
n n 3.n 3
+ ∞ n 
 
On écrit ainsi le terme général u n comme la somme de deux termes, a n et bn .
(−1) n+1 .n n n n n n 1
La deuxième série converge par absolue convergence car : bn = + o  3 ~
3.n 3 +∞ 
n 3
~
 + ∞ 3.n + ∞ 3.n 3 .
 
En effet, la suite (n n ) tend vers 1.
La première est alternée.
Posons alors f la fonction : x a x 1− x = exp((1 − x). ln( x)) , et étudions-la sur ]0,1].
 1− x 
Elle y est dérivable et : ∀ x ∈ ]0,1], f ' ( x) =  − ln( x) + . f ( x) .
 x 
1 1 1
On pose alors : g ( x) = − ln( x) + − 1 , sur ]0,1], et : g ' ( x) = − − 2 < 0 .
x x x
g est donc décroissante sur ]0,1] et s’annule en 1 : elle reste positive sur l’intervalle.
On en déduit que f ' est positive et f est donc croissante sur ]0,1].
1
1−
n
n 1 n 1
La série  a n , avec : ∀ n ≥ 1 , a n = (−1) .
n
= (−1) n .  = (−1) n . f   ,
n n n
vérifie donc le critère spécial des séries alternées et est donc convergente.
1
Finalement la série proposée  (−1) n .n n . sin   converge.
n

(−1) n .8 n
45. Montrer que la série 
n ≥0 (2.n)!
converge et que sa somme est un réel négatif.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). - 11 -
La série proposée est alternée.
8 n+1 (2.n)! 8 4
De plus : ∀ n ≥ 0 , . n = = ,
(2.n + 2)! 8 (2.n + 1).(2.n + 2) (2.n + 1).(n + 1)
et ce quotient est plus petit que 1 dès que : n ≥ 1 .
Donc la série vérifie les hypothèses du critère spécial à partir du rang 1.
+∞
(−1) n .8 n +∞
(−1) n .8 n +∞
(−1) n .8 n
On peut alors écrire : S =  = 1− 4 +  = −3 + S ' , avec : S ' =  .
n = 0 ( 2.n )! n = 2 ( 2.n )! n = 2 ( 2.n )!

82 64 8
S ' positif et : S ' ≤ = = < 3.
4! 24 3
Donc : S < 0 .

(−1) k
+∞
46. a. Justifier l’existence de : Rn =  , pour tout entier : n ∈ *.
k = n +1 k
(−1) k +∞
b. Montrer que : ∀ n ∈ , Rn + Rn +1 = 
k = n +1 k .( k + 1)
.

c. Déterminer un équivalent de Rn en +∞.


d. En déduire la nature de la série R
n ≥1
n .

a. Pour : n ≥ 1 , et comme reste d’une série convergente, Rn existe et est du signe de son premier terme à
savoir (−1) n +1 puisque la série définissant Rn vérifie le critère spécial des séries alternées.
b. On a immédiatement :
+∞
(−1) k +∞
(−1) k +∞
(−1) k +∞
(−1) p +1 +∞
 (−1) k (−1) k +1 
∀ n ∈ , Rn + Rn +1 =  +  =  +  =   + ,
k = n +1 k k = n+ 2 k k = n +1 k p = n +1 p + 1 k = n +1  k k + 1 
en ayant effectué une translation d’indice et réappelé k le nouvel indice p .
+∞
(−1) k
D’où : ∀ n ∈ , Rn + Rn +1 = 
k = n +1 k .( k + 1)
.

(−1) n +1 (−1) n+1


c. On peut alors écrire : ∀ n ∈ , Rn = + Rn +1 , donc : 2.Rn = + Rn + Rn +1 .
n +1 n +1
(−1) n
Or la série 
n ≥1 n.( n + 1)
est alternée et vérifie le critère spécial de façon immédiate.

+∞
(−1) k 1  1  1
Donc : ∀ n ∈ , Rn + Rn +1 = 
k = n +1 k .( k + 1)

(n + 1).(n + 2)
, et : Rn + Rn +1 = O+ ∞  2  = o + ∞   .
n  n
(−1) n +1  1  (−1)
n +1
 1  (−1)
n +1
Donc : Rn = + O+ ∞  2  = + O+ ∞  2  ~ .
2.(n + 1) n  2.n  n  + ∞ 2.n
d. L’équivalent obtenu au-dessus ne permet pas d’en déduire la nature de la série R
n ≥1
n , mais comme

somme d’une série convergente (alternée vérifiant le critère spécial) et d’une série absolument
convergente, la série  Rn converge.
n ≥1

Autour de la série harmonique.


n
1
47. Pour : n ≥ 1 , on pose : S N =  .
k+ k k =1

a. Donner un équivalent simple de S n en +∞.


b. Montrer qu’il existe : C ∈ , S n = ln(n) + C + ε (n) , où ( ε (n) ) tend vers 0 en +∞.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). - 12 -
a. On peut penser à comparer S n à H n .
n n n
1 1 k
Pour cela : ∀ n ∈ *, S n − H n =  − = − .
k =1 k+ k k =1 k k =1 k .( k + k)
n
Or la série  n.(n +
n ≥1 n)
converge par comparaison de séries à termes positifs, donc la suite de ses

sommes partielles est bornée.


Sn Hn s  H   a 
Donc : = + n , avec  n  qui tend vers 1 et  n  qui tend vers 0.
ln(n) ln(n) n  ln(n)   ln(n) 
Donc : S n ~ ln(n) .
+∞

b. On peut être plus précis puisque le fait que ( S n − H n ) converge s’écrit aussi :
∃ K ∈ , S n − H n = K + o + ∞ (1)
et comme : H n = ln(n) + γ + o +∞ (1) , finalement :
S n = ln(n) + ( K + γ ) + o + ∞ (1) , soit bien : S n = ln(n) + C + o + ∞ (1) ,
où C est une constante, et o+ ∞ (1) tend vers 0 en +∞.

Séries de Bertrand.
48. a. On note f la fonction définie sur ]1,+∞) par : ∀ x > 1 , f ( x) = ln(ln( x)) .
1
En appliquant le théorème des accroissements finis à f , montrer que la série  n. ln(n)
n≥2
diverge.

1
b. Montrer que : ∀ α < 1 ,  nα . ln(n)
n ≥2
diverge.

1
c. Montrer que : ∀ α ≥ 2 , ∀ β ∈ ,  nα .(ln(n)) β
n ≥2
converge.

1 1 1
a. La fonction f est définie et de classe C1 sur ]1,+∞), et : ∀ x > 1 , f ' ( x) = . = .
x ln( x) x. ln( x)
Donc : ∀ n ≥ 2 , ∃ c n ∈ ] n, n + 1 [, f (n + 1) − f (n) = f ' (c n ) ,
1 1
autrement dit : ∀ n ≥ 2 , ln(ln(n + 1)) − ln(ln(n)) = ≤ .
c n . ln(c n ) n. ln(n)
Or la série télescopique  (ln(ln(n + 1)) − ln(ln(n))) diverge puisque la suite ( ln(ln(n)) ) diverge.
n≥2
1
Donc par minoration, la série de termes positifs  n. ln(n)
n ≥2
diverge.

1 1
b. Il est immédiat que : ∀ α < 1 , ∀ n ≥ 2 , α
≥ ,
n . ln(n) n. ln(n)
1
et donc par minoration (d’une série à termes positifs), la série  nα . ln(n)
n ≥2
diverge.

1 1 (ln(n)) − β
c. Pour : α ≥ 2 , et : ∀ β ∈ , on a : ∀ n ≥ 2 , = . .
n α .(ln(n)) β 3
2
α−
3
2
n n
3 (ln(n)) − β
Or puisque : α − > 0 , le théorème des croissances comparées montre que : lim 3
= 0.
2 n → +∞ α−
n 2
 
1  1  1
Donc : α β
= o + ∞  3  , et la série  α β
converge, par comparaison.
n .(ln(n))  2 n ≥2 n .(ln( n))
n 

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 2). - 13 -
Produit de Cauchy.
(−1) n
49. Montrer que le produit de Cauchy de la série  par elle-même converge.
n ≥0 n + 1

Si on note a n le terme général de cette série et bn celui de la série correspondant au produit de Cauchy
proposé, on a :
∀n ∈ ,
n n
(−1) k (−1) n −k n
1 (−1) n n  1 1 
bn =  a k .a n − k =  . = (−1) n . = .  + .
k =0 k =0 k + 1 n − k + 1 k = 0 ( k + 1).( n − k + 1) n + 2 k =0  k + 1 n − k + 1 
n
 1 1  n 1 n
1
De plus :   + = + = 2.H n +1 ,
k =0  k + 1 n − k + 1  k =0 k + 1 k =0 n − k + 1
avec le changement d’indice : p = n − k , dans la deuxième somme.
2.H n+1
Donc : ∀ n ∈ , bn = (−1) n . .
n+2
2. ln(n + 1) 2. ln(n)
La série est donc alternée et son terme général tend vers 0 puisque : bn ~ ~ .
+∞ n +∞ n
H H  (n + 2).H n+ 2 − (n + 3).H n +1
Enfin : ∀ n ∈ , bn +1 − bn = 2. n+ 2 − n +1  = 2. ,
 n+3 n+ 2 (n + 3).(n + 2)
1
et : (n + 2).H n+ 2 − (n + 3).H n +1 = (n + 2).( H n+1 + ) − (n + 3).H n+1 = 1 − H n +1 ≤ 0 .
n+2
Donc la série  bn vérifie les hypothèses du critère spécial des séries alternées et à ce titre, converge.
b≥ 0

(−1) n
Remarque : évidemment ici la série 
n ≥0 n + 1
n’est pas absolument convergente.

n −1
1
50. Pour : α ∈ , on pose : ∀ n ≥ 2 , u n =  α α
.
k =1 k .( n − k )

a. Montrer que la série u n≥2


n diverge pour : α ≤ 0 .

b. Montrer que la série  u n converge pour : 1 < α .


n≥2

c. A l’aide de la fonction : x a x.(1 − x) , montrer que la série u


n≥2
n diverge pour : 0 < α ≤ 1 .

1
Remarque générale : u n est le terme général d’un produit de Cauchy de la série  nα
n ≥1
avec elle-même.

En effet, puisque la numérotation commence à 1, on a en notant v n ≥1


n ce produit de Cauchy :
n −1
1 1 1 1
∀ n ≥ 1 , vn = 
p+q=n
α
p q
. α
= 
p =1 p
α
.
(n − p) α
= u n , sachant que : v1 = 0 ,
1≤ p , 1≤ q

puisqu’on ne peut pas avoir : 1 ≤ p , 1 ≤ q , et : p + q = 1 , autrement dit : ∀ n ≥ 2 , v n = u n .


n −1
1 1
a. Si : α ≤ 0 , alors : ∀ n ≥ 2, u n =  α α
≥ α α
= (n − 1) −α ,
k =1 k .( n − k ) 1 .( n − 1)
et ( u n ) ne tend pas vers 0 donc la série u
n≥2
n diverge.

b. Si : α > 1 , la série u
n≥2
n est le produit de Cauchy de deux séries (deux fois la même) absolument

convergentes et donc converge.


c. Si : 0 < α ≤ 1 , alors la fonction : x a x.(1 − x) , est positive sur ]0,1[ et en étudiant sa dérivée, on

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1 1
constate qu’elle atteint son maximum en où elle vaut .
2 4
α α α
k   k  1
Donc : ∀ n ≥ 2 , ∀ 1 ≤ k ≤ n − 1 ,   .1 −  ≤   , puisque de plus la fonction : x a x α ,
n  n 4
+
est croissante sur * et donc :
1 1 1 1
∀ n ≥ 2 , ∀ 1 ≤ k ≤ n −1, α α
= 2.α . α α
≥ 2.α .4α .
k .(n − k ) n k  k n
  .1 − 
n  n
1 1
Donc : ∀ n ≥ 2 , u n ≥ (n − 1). 2.α .4 α ~ α .4 α ,
n +∞ n

et la série  u n diverge par comparaison d’une série à termes positifs avec une série de Riemann
n ≥2
divergente.

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