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Séries Numériques (corrigé niveau 3).

Séries télescopiques.
u n +1 α  1 
51. Soit ( u n ) une suite de réels strictement positifs tels que : = 1 − + O+ ∞  2  , avec : α ∈ .
un n n 
a. Montrer que la suite ( n α .u n ) converge et préciser ce qu’on peut dire de sa limite.
b. Pour quelles valeurs de α la série  u converge-t-elle ?
n

c. Pour quelles valeurs de α la série  (−1) .u converge-t-elle ?


n
n
α
a. On pense à poser : ∀ n ∈ *, v n = ln(n .u n ) .
Alors la série télescopique  (v
n ≥1
n +1 − v n ) converge car :

 n + 1 u  1  1   α  1   1 
∀ n ∈ *, v n +1 − v n = α . ln  + ln n +1  = α . + O+∞  2   + ln1 − + O+ ∞  2   = O+∞  2  .
 n   un  n  n   n n  n 
Donc la suite ( ln(n α .u n ) ) converge vers une limite L et ( n α .u n ) tend vers : K = e L > 0 .
K
b. On constate ainsi que : n α .u n ~ K , donc que : u n ~ α .
+∞ +∞ n

Pour : α ≤ 1 , la série  u n est donc divergente, et pour : α > 1 , elle converge.


c. • La série  (−1) n
.u n diverge grossièrement pour : α ≤ 0 .
u n +1 α  1  α
• Pour : α > 0 , l’égalité : ∀ n ≥ 1 , − 1 = − + O+ ∞  2  ~ − ,
un n  n  +∞ n
u
montre qu’à partir d’un certain rang, on a : n +1 − 1 < 0 , et, la suite ( u n ) étant à termes positifs, cette
un
suite est donc décroissante à partir de ce même rang.
Comme de plus l’équivalent trouvé à la question b montre que ( u n ) tend vers 0, la série  (−1) n .u n
vérifie le critère spécial des séries alternées et donc est convergente pour : α > 0 .

Séries à termes positifs ou de signe constant.


nb
 a
52. Nature de la série de terme général : e a .n ²
.1 −  , où a et b sont des réels.
 n
a
Tout d’abord, le terme général u n de la série est défini au moins à partir d’un certain rang puisque  
n
tend vers 0 et u n est alors positif.
On peut commencer par traiter le cas :
• a = 0 : u n est constant égal à 1 donc la série diverge.
Pour : a ≠ 0 , on a alors :
  a 
  a   1 
(
u n = exp n b . ln1 −  + a.n 2  = exp n b . − + o+ ∞    + a.n 2  = exp − a.n b −1 + a.n 2 + o+ ∞ (n b −1 ) . )
  n    n  n  
On distingue alors plusieurs cas :
• b − 1 > 2, a < 0 : ( u n ) tend vers +∞ et la série diverge.
( ) (
• b − 1 > 2, a > 0 : n 2 .u n = exp − a.n b −1 + a.n 2 + 2. ln(n) + o + ∞ (n b −1 ) = exp − a.n b −1 + o + ∞ (n b−1 ) , )
tend vers 0, donc la série converge.
• b − 1 < 2, a > 0 : ( u n ) tend vers +∞ et la série diverge.
( ) (
• b − 1 < 2, a < 0 : n 2 .u n = exp − a.n b −1 + a.n 2 + 2. ln(n) + o + ∞ (n b −1 ) = exp a.n 2 + o + ∞ (n 2 ) , )
tend vers 0 et la série converge.
• b − 1 = 0 , et dans ce cas :
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -1-
  a    a a2  1    a2 
u n = exp n 3 . ln1 −  + a.n 2  = exp n 3 . − − 2
+ o 
+∞  2   + a.n 2

 = exp − .n + o + ∞ (n)  ,
  n    n 2.n  n    2 
 a2   a2 
d’où : n 2 .u n = exp − .n + o+∞ (n) + 2. ln(n)  = exp − .n + o+∞ (n)  ,
 2   2 
tend vers 0 et la série converge.

53. Etudier la convergence des séries suivantes :


  1  π   1   n 1 
a.  arctan 1 + a b.   cos
 −  , avec : a > 0 ,   − .
  n  4   n   e 
On va là encore utiliser des développements limités.
a. Pour la première série, on développe arctan en 1 avec :
−1
1 h2 
= .1 + h +  = .(1 − h + o0 (h) ) ,
1 1 1
ϕ (h) = arctan(1 + h) , et : ϕ ' (h) = =
1 + (1 + h) 2
2 + 2.h + h 2
2 2  2
π h h2
d’où : ϕ (h) = + − + o0 ( h 2 ) .
4 2 4
 1  π 1  1  1
Donc : arctan1 + a  − = a
+ o+∞  a  ~ a
.
 n  4 2.n  n  + ∞ 2.n
Par comparaison de séries à termes positifs, la série converge si et seulement si : a > 1 .
n
  1     1 
b. Pour la deuxième :  cos   = exp n. ln cos    , et :
   
  n     n

  1   1 1  1   1 1  1  1 1 1
n. ln cos   = n. ln1 − + 2
+ o+ ∞  2   = n. − + 2
+ o+ ∞  2   = − + + o+∞   .
  n   2.n 24.n  n   2.n 12.n n  2 12.n n
n
  1  1  1  1  1  1  1 
Donc :  cos   = . exp − + o+∞    = .1 − + o+ ∞    , et finalement :
  n  e  12.n  n  e  12.n  n 
n
  1  1 1 1 1
 cos   − =− + o+∞   ~ − : la série diverge.
  n  +∞ 12.n. e
  n  e 12.n. e

   
n +1 − n
54. Montrer la convergence de la série , et calculer sa somme.
n ≥1 n
Le problème ici est d’évaluer le numérateur du terme général.
Pour cela :
• si n + 1 est un carré alors : n + 1 = p 2 , et : n = p 2 − 1 , n’est pas un carré, donc :
   
n + 1 = p , et : (( p − 1) 2 < p 2 − 1 = n < p 2 )  ( n = p − 1) .
Autrement dit, pour ces valeurs de n , on a :  n + 1 −  n  = 1 .
• si n + 1 n’est pas un carré, alors : ∃ p ∈ , p 2 < n + 1 < ( p + 1) 2 , d’où : p 2 ≤ n < ( p + 1) 2 , et :
 n=  
n +1 = p .

Autrement dit, pour ces valeurs de n , on a : n + 1 − n = 0 .   
La série considérée est de plus à termes positifs, et la suite de ses sommes partielles est croissante.
p 2 −1
Puis : ∀ p ≥ 2 , S p 2 −1 =  
n +1 − n
,  
n =1 n
et dans cette somme tous les termes sont nuls sauf pour les valeurs de n s’écrivant : n = k 2 − 1 , autrement
dit :
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -2-
p
1 1 p  1 1  1  p −1 1 p +1 1  1  1 1 1 
S p 2 −1 =  = .  −  = .  −   = .1 + − − .
k =2 k − 1
2
2 k = 2  k − 1 k + 1  2  k =1 k k =3 k  2  2 p p + 1 
3 3
Donc ( S p 2 −1 ) converge vers et comme cette suite extraite de ( S n ) converge, ( S n ) converge vers .
4 4

Conclusion : la série   n +1 − n   
converge et a pour somme .
3
n ≥1 n 4

55. Règle de Cauchy.


 1n 
Soit  u n une série à termes strictement positifs, telle que : ∃ L ∈ [0,+∞),  u n  tend vers L en +∞.
 
a. Montrer que si : L < 1 , alors la série converge.
b. Montrer que si : L > 1 , alors la série diverge.
n ln( n )
c. Appliquer cette règle à la série :  n
.
n ≥ 2 (ln( n))

1− L
a. Pour : L < 1 , soit : ε = > 0.
2
1+ L
1 1

Alors : ∃ n0 ∈ , ∀ n ≥ n0 , u − L ≤ ε , et : u ≤ ε + L =
n
n
n
n = q < 1 , puis : 0 ≤ u n ≤ q n .
2
Par comparaison de séries à termes positifs, la série u n converge.
L −1 L +1
b. De même dans le deuxième cas, avec : ε = > 0 , et : q = > 1 , on montre qu’à partir d’un
2 2
certain rang, on a : u n ≥ q n , et la série  u n diverge grossièrement.
c. Notons u n le terme général de cette série.
1
 nln( n )
 n ln( n )
−1  (ln(n)) 2 
Alors : ∀ n ≥ 2 ,   = n .(ln(n)) = exp
n 
n
− ln(ln(n))  ,
 (ln(n))   n 
qui tend vers 0 en +∞
n ln( n )
Donc la série  n
converge.
n ≥ 2 (ln( n))

Remarques :
• si une série vérifie la règle de d’Alembert, elle vérifie la règle de Cauchy : vous pouvez essayer de
démontrer ce résultat.
• la série précédente vérifie la règle de Cauchy mais la règle de d’Alembert ne donne rien : la règle de
Cauchy est donc plus fine que la règle de d’Alembert (elle donne plus de résultats).

56. Soit ( u n ) une suite de réels positifs et ( bn ) une suite strictement décroissante de réels de limite nulle.
 n
uk 
a. Montrer que si
n ≥1

 u n converge alors  (
 n
n ≥1 
b − bn +1 
).
k =1 bk 
 converge et que leurs sommes sont égales.

+∞ +∞
 1 n

b. En déduire que si  u n converge, alors :  u n =   . k .u k  .
n ≥1 n =1 n =1  n.( n + 1) k =1 
c. Déduire de même de la question a que si ( u n ) est une suite strictement décroissante de limite nulle et si
+∞ +∞

 u n converge, alors :
n ≥1
 u n =  n.(u n − u n+1 ) .
n =1 n =1
d. A l’aide de la question c, retrouver la divergence de la série harmonique.
a. Calculons une somme partielle Vn de la deuxième série (qui est à termes positifs puisque ( bn ) décroît) :

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -3-
∀ N ≥ 1,
N
 n
u  N  n
u  N  n
u  N  n
u  N +1  n −1 u 
V N =   (bn − bn +1 ). k  =   bn . k  −   bn +1 . k  =   bn . k  −   bn . k  ,
n =1  k =1 bk  n =1  k =1 bk  n =1  k =1 bk  n =1  k =1 bk  n=2  k =1 bk 
u N
 u  N
u N N
u
et : ∀ n , 0 ≤ V N = b1 . 1 +   bn . n  − bN +1 . k =  u n − bN +1 . k ≤ U n ≤ U .
b1 n =1  bn  k =1 bk n =1 k =1 bk

où on a noté U n la n ième somme partielle de u n , et U sa somme.


La suite ( Vn ) étant croissante et majorée, elle converge.
 N
u 
Montrons maintenant que sa somme vaut U , autrement dit que  bN +1 . k  tend vers 0.
 k =1 bk 

1
Pour cela, posons : ∀ n ∈ *, β n = , c n = β n − β n +1 , c0 = − β 1 , et : U 0 = 0 .
bn
n n n n n +1 n
Alors :  ( β k − β k +1 ).U k =  β k .U k −  β k +1 .U k =  β k .U k −  β k .U k −1 = β1 .U 1 +  β k .u k − β n+1 .U n ,
k =1 k =1 k =1 k =1 k =2 k =2
n n n
d’où : β
k =1
k .u k =  ( β k − β k +1 ).U k + β n +1 .U n =  c k .U k + β n +1 .U n , dont on déduit que :
k =1 k =1
N

uk N
1 n 1 N k k  c .U
∀ N ≥ 1 , bN +1 . = . β k .u k = . c k .U k + U N = k =0
+UN .
k =1 bk β N +1 k =1 β N +1 k =1 − (c0 + c1 + ... + c N )
Enfin, une version généralisée du théorème de Cesaro montre que si la suite ( c n ) est positive et est telle
que (c0 + c1 + ... + c N ) tend vers +∞, alors pour toute suite ( α n ) convergeant vers L , la suite ( α ' n )
n

 c .α k k
définie par : ∀ n ∈ , α ' n = k =0
, converge aussi vers L .
c0 + c1 + ... + c n
 N
u 
Appliqué ici, on en déduit que  bN +1 . k  converge vers : − U + U = 0 .
 k =1 bk 

+∞
 n
u  +∞
On vient donc de démontrer que :   (bn − bn +1 ). k  = lim V N =  u n .
N → +∞
n =1  k =1 bk  n =1

1
b. On choisit le cas particulier : ∀ n ≥ 1 , bn = , et on en déduit l’implication et l’égalité demandées,
n
puisque :
1 1 1 u
∀ n ≥ 1 , bn − bn +1 = − = , et : k = k .u k .
n n + 1 n.(n + 1) bk
c. Dans ce cas, on applique ce qu’on a obtenu à la question a à la suite : (bn ) = (u n ) , et on en déduit le
n
uk
résultat puisque : ∀ n ≥ 1 , b
k =1
= n.
k
d. Si on suppose maintenant que la série harmonique converge (et a pour somme S ), alors :
+∞
1 +∞ 1 1 +∞
1 +∞
1
S =  =  n.( − )= =  = S −1,
n =1 n n =1 n n +1 n =1 n + 1 n=2 n
ce qui montre que la série harmonique ne peut que diverger.

Séries de signe quelconque, somme de séries convergentes.


(2.n)!
57. Pour : n ∈ , on pose : u n = 2.n 2 .
2 .n!
a. En étudiant la série de terme général (ln(u n ) − ln(u n +1 )) , montrer que ( u n ) tend vers 0.
b. En étudiant la série de terme général (ln((n + 1).u n+1 ) − ln(n.u n )) , montrer que ( n.u n ) tend vers +∞.
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N
un
On pose : ∀ n ∈ , v n = , et : ∀ N ∈ , V N =  v n .
n +1 n =0

c. Montrer que : ∀ n ∈ , (2.n + 4).v n +1 = (2n + 1).v n .


d. En déduire, en sommant les égalités précédentes, une expression de V N à l’aide de N et de u N +1 .
+∞
un
e. En déduire que ( V N ) converge puis donner la somme de la série  n +1.
n =0

a. On calcule donc :
 2 2.(n + 1) 2   2.n + 2   1  1
∀ n ∈ , ln(u n ) − ln(u n +1 ) = ln  = ln  = ln1 + ~ .
 (2.n + 2).(2.n + 1)   2.n + 1   2.n + 1  +∞ 2.n
La série est donc à termes positifs à partir d’un certain rang et diverge, vers +∞.
Or les sommes partielles valent : ln(u 0 ) − ln(u n+1 ) , donc la suite ( ln(u n ) ) tend vers − ∞ et la suite ( u n )
tend vers 0.
b. De même :
 1  1  1 1 1 1
∀ n ∈ , ln((n + 1).u n+1 ) − ln(n.u n ) = ln1 +  − ln1 + = − + o+∞   ~ .
 n  2.n + 1  n 2.n + 1  n  +∞ 2.n
Cette nouvelle série est divergente vers +∞ et ln(n.u n ) tend vers +∞, donc ( n.u n ) aussi.
c. Pour : n ∈ , on a :
(2.n + 2)! 1 (2.n)! (2.n + 1).(2.n + 2) u 2.n + 1 2.n + 1
v n +1 = 2.n + 2 . = 2.n 2 . = n . = .v n ,
2 .(n + 1)! n + 2 2 .n! 4.(n + 1) .(n + 2) n + 1 2.n + 4 2.n + 4
2 2

d’où le résultat.
d. On somme donc les égalités précédentes de 0 à N − 1 , avec : 2.n + 4 = (2.(n + 1) + 1) + 1 :
N −1 N −1 N −1 N −1

 (2.n + 4).vn+1 =  (2.(n + 1) + 1).v n+1 +  vn+1 =  (2.n + 1).vn ,


n =0 n =0 n=0 n=0
N −1 N −1 N N
et :  (2.(n + 1) + 1).v
n =0
n +1 +  v n +1 =  (2.n + 1).v n +  v n ,
n=0 n =1 n =1
N N −1 N
2. N + 1
d’où : v
n =1
n =  (2.n + 1).v n −  (2.n + 1).v n = v0 − (2.N + 1).v N = 1 −
n=0 n =1 N +1
.u N ,
N
2. N + 1 2. N + 1
et enfin : v
n =0
n = 1 + v0 −
N +1
.u N = 2 −
N +1
.u N .
+∞
un
e. Donc ( V N ) converge vers 2 puisque ( u n ) tend vers 0 et :  n +1 = 2 .
n =0

1 + n + 1 − 2. n
58. Montrer que la série de terme général converge et préciser sa somme.
2 n +1
1 + n + 1 − 2. n 1  n +1 n
La série est très simple puisque : ∀ n ≥ 0 , n +1
= n +1 +  n +1 − n  .
2 2  2 2 
Autrement dit le terme général est la somme de celui d’une série géométrique convergente et celui d’une
série télescopique également convergente.
+∞
1 + n + 1 − 2. n 1 1
Conclusion : la série converge et :  = . + (0 − 0 ) = 1 .
2 n+1 2 1
n =0
1−
2

59. Soit : α ∈ +
*, ( a, b ) ∈ \ , et ( u n ) définie par :
• u0 = α ,
n−a
• ∀ n ∈ , u n +1 = .u n .
n−b
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a. En posant : v n = n β .u n , et en étudiant (pour n assez grand) la série de terme général
(ln(v n +1 ) − ln(v n )) , montrer qu’il existe une valeur de β que l’on précisera pour laquelle cette série
converge.
A
b. En déduire : ∃ ( A, β ) ∈ *× , u n ~ β .
+∞ n

c. Indiquer pour quelles valeurs de a et de b la série  u n converge, et en revenant à des sommes


n ≥0
+∞
b +1
partielles, montrer que : u
n =0
n =
b +1− a
.α .

a. Pour n assez grand, n − a et n − b restent positifs et u n garde alors un signe constant.


Quitte à changer α en − α , on peut donc supposer que u n reste positif à partir d’un certain rang, ce qui
justifie l’existence de v n à partir de ce rang.
u   n + 1  a  b  1
Alors : ln(v n+1 ) − ln(v n ) = ln n+1  + β . ln  = ln1 −  − ln1 −  + β . ln1 +  .
 un   n   n  n  n
1 1  1 
Un développement limité donne alors : ln(v n +1 ) − ln(v n ) = (b − a + β ). − (a 2 + b 2 + β ). 2 + o + ∞  2  .
n 2.n n 
Donc si : β ≠ a − b , la série diverge, et si : β = a − b , la série converge, par comparaison de séries de
signe constant.
b. Dans ce cas, la suite ( ln(v n ) ) converge et ( v n ) converge vers une limite non nulle A , ce qui donne :
A
v n = n a −b .u n ~ A , puis : u n ~ a −b .
+∞ +∞ n

c. La série  u n converge si et seulement si : a − b > 1 , par comparaison de séries de signe constant.


n ≥0

De plus : ∀ n ∈ , (n − b).u n +1 = (n − a ).u n , donc : (n + 1).u n +1 − (b + 1).u n +1 = n.u n − a.u n .


Si maintenant, on somme pour n variant de 0 à N , on obtient :
N N N N

 (n + 1).u
n =0
n +1 − (b + 1). u n +1 =  n.u n − a. u n , soit :
n =0 n=0 n =0
N +1 N +1 N N

 n.u
n =1
n − (b + 1). u n =  n.u n − a. u n , et en simplifiant :
n =1 n =0 n=0
N
( N + 1).u N +1 − (b + 1).u N +1 + (b + 1).u 0 = (b + 1 − a ). u n .
n =0

Enfin, si on fait tendre N vers +∞, u N +1 tend vers 0 ainsi que ( N + 1).u N +1 , du fait de l’équivalent et :
+∞ +∞
b +1
(b + 1 − a ). u n = (b + 1).α , d’où : u = .α .
b +1− a
n
n =0 n =0

Séries alternées, et autour des séries alternées.


60. Etudier la convergence de :
(−1) n
a. 
n − ln(n)
, b.  sin(2.π . n² + (−1) n ) .

a. La première série est simple puisque :


−1
(−1) n (−1) n  ln(n)  (−1) n (−1) n . ln(n)  ln(n) 
= .1 −  = + + o+∞  2  .
n − ln(n) n  n  n n 2
 n 
Deux termes de séries apparaissent, le premier pour une série alternée qui converge avec le critère spécial,
 
 1 
le deuxième pour une série absolument convergente (série de Bertrand ou o+ ∞  3  ).
 2
n 
b. Pour la deuxième, on commence par la racine et :
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1
 (−1) n 2 (−1) n  1 
n ² + (−1) = n.1 + 2
n
 = n + + o +∞  2  , d’où :
 n  2.n n 

 (−1) n .π  1   (−1) n .π  1   (−1) .π


n
 1 
sin(2.π . n² + (−1) n ) = sin  2.π .n + + o+ ∞  2   = sin  + o+ ∞  2   = + o+∞  2  .
 n  n   n  n  n n 
Comme somme de deux séries convergente (la première par le critère spécial, la deuxième parce que son
terme général est négligeable devant celui d’une série absolument convergente), la série converge.

61. On note E l’ensemble des suites réelles ( u n ) telles que : ∀ n ≥ 0 , u n + 2 = (n + 1).u n +1 + u n .


a. Montrer que E est un -espace vectoriel.
En remarquant que tout élément de E est défini par ses deux premiers termes, donner une base de E.
b. On note ( a n ) et ( bn ) les éléments de E tels que : a 0 = 1, a1 = 0, b0 = 0, b1 = 1 .
Montrer que ces deux suites sont croissantes à partir du rang 1 et tendent vers +∞.
c. On pose : ∀ n ∈ , wn = a n +1 .bn − a n .bn +1 .
Calculer wn pour tout entier n .
an
d. On définit : ∀ n ∈ *, c n = .
bn
A l’aide de la série  (c
n ≥1
n +1 − c n ) , montrer que la suite ( cn ) converge vers un réel que l’on notera L .

e. En étudiant ( L − c n ) en déduire l’existence d’un unique réel α tel que (a n + α .bn ) converge vers 0.
a. Il est immédiat que E est inclus dans , -espace vectoriel des suites réelles, non vide car contenant la
suite nulle et stable par combinaison linéaire.
On pourrait utiliser un isomorphisme pour obtenir la dimension ou une base de E , mais on peut
simplement vérifier que les deux suites proposées à la question b en constituent une base.
En effet, elles forment une famille libre puisque :
α .(a n ) + β .(bn ) = 0 , entraîne en particulier : α .a 0 + β .b0 = 0 = α , et : α .a1 + β .b1 = 0 = β .
b. En fait elles ne sont croissantes qu’à partir du rang 1.
Il suffit pour cela de remarquer qu’elles sont positives (immédiat par récurrence) et que :
∀ n ≥ 1 , a n+1 − a n = n.a n + a n −1 − a n = (n − 1).a n + a n −1 ≥ 0 ,
de même pour ( bn ).
De plus on a : a 2 = 1 = b2 , donc puisqu’elles sont croissantes, elles vérifient également :
∀ n ≥ 2 , a n+1 = n.a n + a n −1 ≥ n.a 2 ≥ n ,
de même pour ( bn ) et elles tendent donc bien vers +∞.
c. Comme demandé :
∀ n ≥ 1 , wn = a n +1 .bn − a n .bn+1 = (n.a n + a n−1 ).bn − a n .(n.bn + bn −1 ) = −(a n .bn −1 − a n −1 .bn ) = − wn −1 .
Et comme : w0 = −1 , on en déduit que : ∀ n ∈ , wn = (−1) n +1 .
wn (−1) n +1
d. On a donc : ∀ n ≥ 1 , c n +1 − c n = = ,
bn .bn +1 bn .bn +1
et la série est alternée puisque ( bn ) est positive.
De plus ( bn ) est croissante donc : ∀ n ∈ *, bn .bn +1 ≥ bn .bn −1 ,
et la série  (c
n ≥1
n +1 − c n ) vérifie le critère spécial des séries alternées et à ce titre converge.
+∞
e. On peut écrire (à l’aide de sommes partielles au besoin) : L − c n =  (c k +1 − c k ) ,
k =n

1
et le critère spécial donne encore : L − c n ≤ c n +1 − c n = .
bn .bn +1
Puis, pour un réel α donné, on a : ∀ n ≥ 1 , a n + α .bn = bn .(c n + α ) ,
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -7-
et comme ( bn ) tend vers +∞, il est nécessaire que ( c n + α ) tende vers 0, donc que : α = − L .
1
Réciproquement, pour cette valeur de α , on a alors : ∀ n ∈ , a n − L.bn = bn . c n − L ≤ ,
bn +1
qui tend bien vers 0.
Conclusion : − L est l’unique valeur de α pour laquelle la suite proposée tend vers 0.

 (−1) n 
62. Montrer la convergence et calculer la somme de la série 1 − n  .
ln
 
Un développement limité à l’ordre 2 montre immédiatement la convergence de la série.
2. N
 (−1) n  N  1  N  1 
Puis : ∀ N ∈ *,  ln1 −  =  ln1 −  +  ln1 +  , en séparant les termes d’indices
n =1  n  n =1  2.n  n=1  (2.n − 1) 
pairs et impairs dans cette somme finie.
Et comme les deux logarithmes (pour un même n) sont opposés, on déduit : ∀ N ∈ *, S 2. N = 0 .
 (−1) n +∞

Donc puisque la série converge ( S 2. N ) converge vers la somme de la série on a :  ln1 −  = 0 .
n =1  n 

Vrai-faux.
63. Quelles affirmations parmi les suivantes sont vraies ?
an
a. (  a n convergente, et : ∀ n ∈ , a n ≥ 0 )  (  convergente).
n
b. (  u n convergente)  (  (−1) n .u n convergente).
3

La première affirmation est vraie, la deuxième est fausse.


En effet :
a. si  a n est convergente, et : ∀ n ∈ , a n ≥ 0 , alors avec l’inégalité : ∀ ( α , β ) ∈ 2
, 2.α .β ≤ α 2 + β 2 ,
1 an 1 
on en déduit que : ∀ n ∈ *, 0 ≤ ≤ . a n + 2  ,
n 2 n 
an
et par comparaison de séries à termes positifs,  converge.
n
3
(−1) n  (−1) n  1
b. la série  3
converge alors que la série :  (−1) . 3
n
 =  , diverge.
n ≥1 n
n ≥1 n n ≥1  n 

Autour de la série harmonique.


a.(a + 1)...(a + n − 1)
64. Pour : a > 0 , et : n ≥ 1 , on pose : u n = .
n!
a. En étudiant ln(u n ) et suivant les valeurs de a, donner la nature et la limite éventuelle de la suite ( u n ).
b. En utilisant au besoin la suite ln(n.u n ) , montrer que la série u
n ≥1
n diverge.
n n
 a −1
a. On calcule donc : ∀ n ≥ 1 , ln(u n ) =  [ln(a + k − 1) − ln(k )] =  ln1 + ,
k =1 k =1  k 
qui correspond donc à la somme partielle d’une série.
On distingue alors trois cas :
 a −1 a −1
• a > 1 : le terme général de la série vérifie : ln1 + ~ ,
 k  +∞ k
et par comparaison de séries à termes positifs, la série diverge vers + ∞ donc ( ln(u n ) ) aussi, ainsi que
( u n ).
• a < 1 : de même, mais par comparaison de séries à termes négatifs, la série diverge vers -∞, tout
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -8-
comme ( ln(u n ) ) et ( u n ) tend vers 0.
• a = 1 : la suite ( u n ) est constante égale à 1 et converge vers 1.
b. La divergence de la série est immédiate pour : a ≥ 1 , par divergence grossière.
 a − 1  a − 1 1 (a − 1)  1 
2
Pour : 0 < a < 1 , on a : ln1 +  = − . 2
+ o+∞  2  , et :
 k  k 2 k k 
n n
1
ln(n.u n ) = (a − 1). +  v k + ln(n) = (a − 1).[ln(n) + γ + ε (n)] + V + ε (n) + ln(n) = a. ln(n) + C + ε (n) ,
k =1 k k =1

où v n est le terme général d’une série convergente, V sa somme et C une constante.


La suite ( n.u n ) tend donc vers +∞.
1
Donc : ∃ n0 ∈ *, ∀ n ≥ n0 , n.u n ≥ 1 , soit : u n ≥ , et la série  u n diverge.
n n ≥1

n
65. Pour : n ∈ *, on pose : H n =  , et : ∀ p ∈ , n p = min{n ∈ * , H n ≥ p}.
1
k =1 k

a. Justifier l’existence de n p pour tout entier p (on précisera n0 , n1 , n 2 , n3 ).


b. Montrer que ( n p ) tend vers +∞ quand p tend vers +∞.
c. A l’aide d’encadrements, montrer que : n p ~ e p −γ , où γ est la constante d’Euler.
+∞

a. La suite ( H n ) tend vers +∞.


Donc pour tout réel, il existe un rang à partir duquel H n devient supérieur à ce réel.
Autrement dit : ∀ p ∈ , { n ∈ *, H n ≥ p } est non vide et admet donc un plus petit élément.
3 11 25
En particulier, les premiers termes de la suite H n valant : 1, , , , etc…, on a :
2 6 12
• n0 = min { n ∈ *, H n ≥ 0 } = 1,
• n1 = min { n ∈ *, H n ≥ 1 } = 1,
• n2 = min { n ∈ *, H n ≥ 2 } = 4,
7381 83711
• n3 = min { n ∈ *, H n ≥ 3 } = 11, car : H 10 = < 2.93 , H 11 = > 3.01 .
2520 27720
b. La suite ( n p ) est une suite croissante d’entiers, puisque ( H n ) est croissante.
En effet : { n ∈ *, H n ≥ p + 1 } ⊂ { n ∈ *, H n ≥ p }, et : n p +1 ≥ n p .
Elle est évidemment non majorée sinon on aurait :
∃ N ∈ *, ∀ p ∈ *, n p ≤ N , et : ∀ n ≥ N , H n ≥ p , ce qui est impossible.
Donc ( n p ) tend vers +∞.
c. Enfin : H n = ln(n) + γ + o + ∞ (1) , donc en particulier :
H n p = ln(n p ) + γ + o+∞ (1) ≥ p , par définition de n p , et :
H n p −1 = ln(n p − 1) + γ + o+∞ (1) ≤ p , puisque n p est le plus petit des entiers définis par l’inégalité
précédente.
On déduit de ce qui précède que : (n p − 1).e γ .e o+∞ (1) ≤ e p ≤ n p .e γ .e o+∞ (1) ,
ou encore : e p .e −γ .e o+∞ (1) ≤ n p ≤ e p .e −γ .e o+∞ (1) + 1 ,
np
et finalement : e o+ ∞ (1) ≤ p −γ
≤ e o+ ∞ (1) + e γ .e − p .
e
Et puisque ( e ) tend vers +∞, on conclut que : n p ~ e p −γ .
p
+∞

Sommation par paquets.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). -9-
sin(ln(n))
66. On considère la série de terme général : u n = (−1) n . , pour : n ≥ 1 .
n
a. A l’aide de sommes partielles, montrer que la convergence de la série  u n est équivalente à celle de
n ≥1

la série v
n ≥1
n , avec : ∀ n ≥ 1 , v n = (u 2.n + u 2.n+1 ) .

sin(ln(2.n))
b. Montrer que : ∀ n ≥ 1 , v n = + wn .
2.n.(2.n + 1)
c. Montrer que la série  wn converge, et en déduire la convergence de v n puis de u n .
n ≥1 n ≥1 n ≥1
n 2.n +1
a. On remarque tout d’abord que : ∀ n ≥ 1 , Vn =  v k = u k = U 2.n +1 − u1 , et : U 2.n + 2 = u1 + Vn + u 2.n+ 2 .
k =1 k =2
Donc :
• si ( U n ) converge, alors ( Vn ) converge avec la première relation,
• si ( Vn ) converge, alors ( U 2.n+1 ) converge (1ère relation) et ( u 2.n + 2 ) tendant vers 0, ( U 2.n ) converge vers
la même limite (2ème relation), donc finalement ( U n ) converge.
b. Il suffit d’écrire : ∀ n ≥ 1 ,
sin(ln(2.n)) sin(ln(2.n + 1)) 1
u 2.n + u 2.n +1 = − = .[(2.n + 1). sin(ln(2.n)) − 2.n. sin(ln(2.n + 1))] ,
2.n 2.n + 1 2.n.(2.n + 1)
sin(ln(2.n)) dn
donc : v n = + wn , avec : wn = ,
2.n.(2.n + 1) n.(n + 1)
   1     1 
et où : d n = 2.n. sin(ln(2.n)).1 − cos ln1 +   − 2.n. sin  ln1 +  . cos(ln(2.n)) .
   2.n     2.n  
c. Dans d n , on constate alors que :
1
• le premier terme de cette quantité est équivalent à : sin(ln(2.n)). , donc est borné,
4.n
• le deuxième est équivalent à : − cos(ln(2.n)) , donc est borné.
A
Donc wn est majoré par une quantité du type , et la série est absolument convergente.
2.n.(2.n + 1)
sin(ln(2.n))
Puisque de plus la série  est également absolument convergente, la série  v n converge
2.n.(2.n + 1) n ≥1

et finalement la série  u n aussi.


n ≥1

67. On définit, à partir de la série harmonique, une nouvelle série de terme général a n de la façon suivante :
on prend p termes positifs, puis q termes négatifs, puis à nouveau p termes positifs, et ainsi de suite…
1 1 1 1 1 1 1 1
Ainsi, pour : p = 3 , q = 2 , on aura : a1 = + + , a 2 = − − , a 3 = + + , etc…
1 3 5 2 4 7 9 11
Montrer que la série  a n converge et calculer sa somme.
La première étape dans cet exercice est d’écrire son terme général.
Puisque pour les termes d’indices impairs, il y a p termes de la série harmonique et q pour les termes
d’indices pairs, on constate (après d’éventuels essais) que :
p ( n +1). p −1
1 1
∀ n ≥ 0 , a 2.n +1 =  =  , et :
k =1 2.n. p + 2.k − 1 k = n. p 2.k + 1
q n. q
1 1 1
∀ n ≥ 1 , a 2.n = − =− .  .
k =1 2.( n − 1).q + 2.k 2 k = ( n −1).q +1 k
On peut évidemment démontrer correctement ce résultat par récurrence (ce qui ne présente pas de
difficulté).
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). - 10 -
2. N N N −1 N −1 ( n +1). p −1 n.q
1 1 N 1
Puis : ∀ N ∈ *, A2. N =  an =  a2.n +  a2.n+1 =   − .  ,
n =1 n =1 n =0 n =0 k =n. p 2.k + 1 2 n=1 k =( n−1).q +1 k
N . p −1
2. N
1 1 N .q 1  1  1
soit : ∀ N ∈ *, A2. N =  a n =  − . =  H 2. N . p − .H N . p  − .H N .q .
n =1 k = 0 2.k + 1 2 k =1 k  2  2
Dans la première somme, on a en effet fait apparaître tous les termes de la série harmonique jusqu’à
l’indice 2.N. p en enlevant ensuite les indices pairs jusqu’à cette valeur (pour ne garder que les impairs).
Par ailleurs :
2. N +1 2. N
∀ N ∈ *, A2. N +1 =  a n =  a n + a 2.N +1 = A2.N + a2.N +1 .
n =1 n =1
( N +1). p −1
1 1 1
Or : 0 ≤ a 2. N +1 = 
k = n. p 2.k + 1
≤ p. ≤
2. N . p + 1 2. N
,

et ( a 2. N +1 ) tend vers 0.
Donc la convergence de ( AN ) se ramène à celle de ( A2. N ).
 1  1
Enfin : ∀ N ∈ *, A2. N =  ln(2.N . p ) + γ + o(1) − .(ln( N . p ) + γ + o + ∞ (1))  − .(ln( N .q ) + γ + o + ∞ (1)) .
 2  2
1 1
Après simplification : ∀ N ∈ *, A2. N = ln(2) + . ln( p ) − . ln(q ) + o + ∞ (1) ,
2 2
+∞  p
d’où finalement  a n converge et :  a n = ln 2. .

n =1  q 

jn
68. Pour : n ∈ , on pose : u n = , où j est la racine cubique de l’unité habituelle.
n
a. Montrer que la série de terme général (u 3.n + u 3.n +1 + u 3.n + 2 ) est convergente.
b. En déduire que la série u n converge.
a. On peut écrire :
1
j  1 2j j  1 
∀ n ∈ *, = .1 +  = + o+ ∞   ,
3.n + 1 3.n  3.n  3.n  n. n 
j2 j2  1 
et : = + o + ∞   .
3.n + 2 3.n  n. n 
1+ j + j2  1   1 
Donc : ∀ n ∈ *, u 3.n + u 3.n +1 + u 3.n + 2 = + o + ∞   = o + ∞   .
3.n  n. n   n. n 
Donc la série de terme général (u 3.n + u 3.n +1 + u 3.n + 2 ) est convergente.
b. Comme de plus ( u n ) tend vers 0, les trois suites de sommes partielles ( U 3.n ), ( U 3.n +1 ) et ( U 3.n+ 2 ) ont
même nature et la suite ( U 3.n+ 2 ) convergeant d’après la question précédente, la série u n converge.

Transformation d’Abel.
p
69. Pour ( u n ) et ( v n ) deux suites réelles ou complexes, on note, pour : p ∈ *, σ p =  v k .
k =1
p p −1
a. Montrer que : ∀ p ≥ 1 , u
k =1
k .v k = u p .σ p +  (u k − u k +1 ).σ k .
k =1
b. On suppose de plus que ces suites sont telles que :
• ( u n ) est réelle, décroissante de limite 0,
• la suite ( σ p ) est une suite bornée.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 02 : Séries numériques (Exercices : corrigé niveau 3). - 11 -
Montrer que la série de terme général u n .v n converge.
cos(n) e i.n.θ
c. Etudier la convergence des séries : 
n ≥2 n
• • 
n ≥1 n
α
, avec : ( α , θ ) ∈ 2.

a. Cette relation se montre par exemple par récurrence sur p .


Elle est vraie pour : p = 1 (avec la convention qu’une somme dont l’indice terminal est strictement plus
petit que l’indice initial est vide est vaut 0).
Si de plus, on la suppose vraie pour un p donné, p ≥ 1 , alors :
p p −1
u p +1 .σ p +1 +  (u k − u k +1 ).σ k = u p .σ p +  (u k − u k +1 ).σ k + (u p +1 .σ p +1 − u p .σ p ) + (u p − u p +1 ).σ p .
k =1 k =1
Or les termes supplémentaires se réduisent à :
(u p +1 .σ p +1 − u p .σ p ) + (u p − u p +1 ).σ p = u p +1 .(σ p +1 − σ p ) = u p +1 .v p +1 ,
p p p +1
d’où : u p +1 .σ p +1 +  (u k − u k +1 ).σ k =  u k .v k + u p +1 .v p +1 =  u k .v k ,
k =1 k =1 k =1
ce qui termine la récurrence.
Remarque : on peut aussi faire une démonstration directe en réorganisant les termes dans la somme.
b. On étudie alors la suite des sommes partielles de la série  u n .v n .
Or :
• (u p +1 .σ p +1 ) tend vers 0 comme produit d’une suite bornée et d’une suite qui tend vers 0.
• si on note M un majorant de ( σ p ), alors :
p p
∀ p ∈ *,  (u k − u k +1 ).σ k ≤  (u k − u k +1 ).M = M .(u1 − u p+1 ) ,
k =1 k =1

puisque ( u n ) est décroissante.


Enfin, la série  (u k − u k +1 ).σ k converge absolument car la suite ( u p ) converge.
Finalement, la série  u n .v n converge.
c. La première série est convergente, à l’aide de cette transformation.
1
En effet, la suite   décroît vers 0, et :
n
n
 n   1 − e ( n −1).i 
∀ n ≥ 2 ,  cos(k ) = Re  e i.k  = Re e 2.i . ,
k =2  k =2   1 − e i 
  (n − 1)  
n
 ( n − 2 ).i sin  
d’où : ∀ n ≥ 2 ,  cos(k ) ≤ Re e .e 2 2.i
i.
 2  ≤ 1 ,
k =2
 1  1
 sin    sin  
 2  2
et la suite de ces sommes partielles est bornées.
Pour la deuxième, le terme général doit tout d’abord tendre vers 0 pour qu’il y ait convergence et il est
alors nécessaire que : α > 0 .
Pour : α > 1 , on a absolue convergence de la série.
Enfin,
• pour : 0 < α ≤ 1 , et : θ = 0 (2.π ) , la série diverge (série de Riemann),
 1 
• pour : 0 < α ≤ 1 , la suite  α  décroît vers 0, et :
n 
n
1 − e i.n.θ n
2
∀ n ∈ ,  e i.k .θ = e i.θ . i .θ
, d’où :  e i.k .θ ≤ ,
k =1 1− e k =1 1 − e i.θ
et cette suite est bornée.
La transformation d’Abel garantit alors la convergence de la série.
Remarque : l’exercice 40 est un cas particulier de cette transformation.
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