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Université Cadi Ayyad Année universitaire 2021 - 2022

Faculté des Sciences et Techniques Responsable : Abdellatif Ellabib

Département de Mathématiques Filière : MIPC Semestre 1

Module Analyse 1
Corrigé de la série d’exercices N◦1

Exercice 1. On veut trouver les solutions dans R de l’équation


p √ p √
x+3−4 x−1+ x+8−6 x−1=1 (1)
√ √
1- Montrer que x est solution de (1) si et seulement si | x − 1 − 2| + | x − 1 − 3| = 1.

2- Résoudre l’équation |y − 2| + |y − 3| = 1.

3- Résoudre (1).

Correction d’exercice N◦ 1.
√ √ √ √
1- On a ∀ x ≥ 1 ( x − 1 − 2)2 = x + 3 − 4 x − 1 et ( x − 1 − 3)2 = x + 8 − 6 x − 1.
√ p √ √ p √
Alors | x − 1 − 2| = x + 3 − 4 x − 1 et | x − 1 − 3| = x + 8 − 6 x − 1
√ √
Donc x est solution de (1) si et seulement si | x − 1 − 2| + | x − 1 − 3| = 1.

2- Premier cas y < 2

Donc |y − 2| + |y − 3| = 2 − y + 3 − y = 5 − 2y alors 5 − 2y = 1 d’où y = 2 ce qui est impossible.

Deuxième cas 2 ≤ y ≤ 3

Donc |y − 2| + |y − 3| = y − 2 + 3 − y = 1 alors l’ensemble des solutions est l’intervalle [2, 3].

Troisième cas y > 3

Donc |y − 2| + |y − 3| = y − 2 + y − 3 = 2y − 5 alors 2y − 5 = 1 d’où y = 3 ce qui est impossible.

Finalement, l’ensemble des solutions est l’intervalle [2, 3].

Correction série N◦ 1 MIPC 2021-2022 1 A. Ellabib


p √ p √
3- On a une solution de x + 3 − 4 x − 1 + x + 8 − 6 x − 1 = 1 est une solution de
√ √
| x − 1 − 2| + | x − 1 − 3| = 1.
√ √
Posons y = x − 1, d’où une solution x de (1) vérifie x ≥ 1 et 2 ≤ x − 1 ≤ 3

Alors x ≥ 1 et 4 ≤ x − 1 ≤ 9

Finalement, l’ensemble des solutions de (1) est l’intervalle [5, 10].

Exercice 2. 1- Montrer que ∀a ≥ 1, ∀b ≥ 1, a + b ≤ 1 + ab


n
Y n
Y
∗ n−1
2- Montrer que ∀ n ∈ N ∀ a1 , . . . , an ∈ [1, +∞[ (1 + ai ) ≤ 2 (1 + ai ).
i=1 i=1

Correction d’exercice N◦ 2. 1- Soient a, b ∈ [1, +∞[ on a a+b−1−ab = (a−1)(1−b) ≤ 0.

D ’où a + b ≤ 1 + ab.
n
Y n
Y
2- Montrons que ∀ n ∈ N∗ ∀ a1 , . . . , an ∈ [1, +∞[ (1 + ai ) ≤ 2n−1 (1 + ai ).
i=1 i=1
Base de récurrence : n = 1 soit a1 ≤ 1 alors 1 + a1 ≤ 20 (1 + a1 ).

Hypothèse de récurrence : supposons que la propriété est vraie jusqu’à l’ordre n et montrons

que la propriété est vraie pour n + 1.


n+1
Y n
Y
On a (1 + ai ) = (1 + ai )(1 + an+1 ).
i=1 i=1
n
Y n
Y
n−1
Or d’après lhypothèse de récurrence (1 + ai ) ≤ 2 (1 + ai ).
i=1 i=1
n+1
Y n
Y
Donc (1 + ai ) ≤ 2n−1 (1 + ai )(1 + an+1 ).
i=1 i=1
n+1
Y n
Y n+1
Y
n−1
Alors (1 + ai ) ≤ 2 (1 + an+1 + ai + ai ).
i=1 i=1 i=1
n
Y n
Y n+1
Y
Or an+1 ≥ 1 et ai ≥ 1 ; d’où d’après la question (1), an+1 + ai ≤ 1 + ai .
i=1 i=1 i=1
n+1
Y n+1
Y
Donc (1 + ai ) ≤ 2n (1 + ai ).
i=1 i=1

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Exercice 3. Soient x, y deux réels, montrer que
1
1- ∀ε > 0 x ≤ y + ε ⇐⇒ x ≤ y; 2- ∀ n ∈ N∗ x ≤ y + ⇐⇒ x ≤ y.
n
1
3- ∀ε > 0 |x| < ε ⇐⇒ x = 0; 4- ∀ n ∈ N∗ |x| ≤ ⇐⇒ x = 0.
n

Correction d’exercice N◦ 3. 1- Le sens direct. Supposons que ∀ε > 0 x < y + ε et mon-

trons que x ≤ y. Faisons un raisonnement par l’absurde, alors supposons que ∀ε > 0 x < y + ε
x−y x−y x+y x y
et x > y. Posons ε = > 0 donc x < y + alors x < d’où < ce qui est
2 2 2 2 2
impossible (car x < y).

Réciproquement, il est clair que si x < y on a alors x < y + ε pour tout ε > 0.
1 1
2- Le sens direct. Supposons que ∀ n ∈ N∗ x ≤ y + donc lim x ≤ lim (y + ) alors x ≤ y.
n n→∞ n→∞ n
1
Réciproquement, il est clair que si x ≤ y on a alors pour tout n ∈ N∗ x ≤ y + .
n
3- Le sens direct. Supposons que ∀ε > 0 |x| < ε et montrons que x = 0. Faisons un raison-
|x|
nement par l’absurde, alors supposons que ∀ε > 0 |x| < ε et x 6= 0. Posons ε = > 0 donc
2
|x| 1
|x| < et comme |x| =
6 0 d’où 1 < ce qui est absurde.
2 2
Réciproquement, il est clair que si x = 0 on a alors |x| = 0 < ε pour tout ε > 0.

Finalement ∀ε > 0 |x − y| < ε ⇐⇒ x = y.


1 1
4- Le sens direct. Supposons que ∀ n ∈ N∗ |x| ≤ donc lim |x| ≤ lim alors x = 0.
n n→∞ n→∞ n
1
Réciproquement, il est clair que si x = 0 on a alors pour tout n ∈ N∗ |x| ≤ .
n

Exercice 4. Soient A et B deux ensembles non vides bornés de nombres réels.

Montrer que si A ⊂ B alors inf B ≤ inf A ≤ sup A ≤ sup B.

Correction d’exercice N◦ 4. Soient A et B deux ensembles non vides bornés de R et sup-

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posons que A ⊂ B. On a A et B sont des parties non vides, majorées et minorées de R alors

A et B admettent des bornes inférieures et supérieures. Par suite inf A, inf B, sup A et sup B

sont des réels.

Montrons d’abord que inf B ≤ inf A. Soit a ∈ A donc a ∈ B car A ⊂ B. d’où inf B ≤ a.

Alors ∀ a ∈ A inf B ≤ a. Donc inf B est un minorant de A et comme inf A est le plus grand

de tous les minorants de A alors inf B ≤ inf A.

Montrons ensuite que sup A ≤ sup B. Soit a ∈ A donc a ∈ B car A ⊂ B. d’où a ≤ sup B.

Alors ∀ a ∈ A a ≤ sup B. Donc sup B est un majorant de A et comme sup A est le plus petit

de tous les majorants de A alors sup A ≤ sup B.

Comme inf A ≤ sup A par définition de la borne supérieure et la borne inférieure. On obtient

alors que inf B ≤ inf A ≤ sup A ≤ sup B.

Exercice 5. Soient A et B deux ensembles non vides bornés de nombres réels.

1- Montrer que A ∪ B est borné et que

sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) et inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B)

2- Montrer que si A ∩ B 6= ∅ alors A ∩ B est une partie bornée et que

max(inf A, inf B) ≤ inf(A ∩ B) ≤ sup(A ∩ B) ≤ min(sup A, sup B).

Correction d’exercice N◦ 5. Soient A et B deux ensembles non vides bornés de nombres

réels. Alors A et B sont des parties non vides, majorées et minorées de R donc A et B ad-

mettent des bornes inférieures et supérieures. Par suite inf A, inf B, sup A et sup B sont des

réels.

D’où ∀ a ∈ A inf A ≤ a ≤ sup A et ∀ b ∈ B inf B ≤ b ≤ sup B.

1- Montrons que A ∪ B est borné. Soit x ∈ A ∪ B donc x ∈ A ou x ∈ B.

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D’où inf A ≤ x ≤ sup A ou inf B ≤ x ≤ sup B. Alors min(inf A, inf B) ≤ x ≤ max(sup A, sup B).

Donc ∀ x ∈ A ∪ B min(inf A, inf B) ≤ x ≤ max(sup A, sup B).

Par suite A ∪ B est une partie bornée de R.

Montrons que sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B).

On a d’après ce qui précède que ∀ x ∈ A ∪ B x ≤ max(sup A, sup B).

Donc max(sup A, sup B) est un majorant de A ∪ B.

Alors sup(A ∪ B) ≤ max(sup A, sup B) car la borne supérieure est le plus petit de tous les

majorants de l’ensemble.

D’autre part, soit a ∈ A donc a ∈ A∪B alors a ≤ sup(A∪B) d’où sup(A∪B) est un majorant

de A et par suite sup A ≤ sup(A∪B) et de la même façon, on montre que sup B ≤ sup(A∪B).

Alors max(sup A, sup B) ≤ sup(A ∪ B). Finalement sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B).

Montrons que inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B).

On a d’après ce qui précède que ∀ x ∈ A ∪ B min(inf A, inf B) ≤ x.

Donc min(inf A, inf B) est minorant de A ∪ B d’où min(inf A, inf B) ≤ inf(A ∪ B) car la borne

inférieure est le plus grand de tous les minorants de l’ensemble.

D’autre part, soit a ∈ A donc a ∈ A ∪ B alors inf(A ∪ B) ≤ a d’où inf(A ∪ B) est un minorant

de A. D’où inf(A ∪ B) ≤ inf A et de la même façon, on montre que inf(A ∪ B) ≤ inf B. Par

conséquent inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B).

2- Supposons que A ∩ B 6= ∅. Soit x ∈ A ∩ B donc x ∈ A d’où inf A ≤ a ≤ sup A. Alors

∀ x ∈ A ∩ B inf A ≤ a ≤ sup A. Donc A ∩ B est une partie bornée.

Soit x ∈ A ∩ B donc x ∈ B d’où inf B ≤ a ≤ sup B.

Par suite max(inf A, inf B) ≤ x ≤ min(sup A, sup B). Alors max(inf A, inf B) est un minorant

de A ∩ B et min(sup A, sup B) est un majorant de A ∩ B. D’où max(inf A, inf B) ≤ inf(A ∩ B)

et sup(A ∩ B) ≤ min(sup A, sup B). Comme inf(A ∩ B) ≤ sup(A ∩ B), on obtient

max(inf A, inf B) ≤ inf(A ∩ B) ≤ sup(A ∩ B) ≤ min(sup A, sup B).

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Exercice 6. 1- Soient x, y deux réels.
 
1 1
Montrer que x ≤ y, x ≤ E(x) + et y − x < =⇒ E(x) = E(y).
2 2
√ √
2- Soit n une entier naturel, montrer que E(( n + 1 + n)2 ) = 4n + 1.

3- Montrer que pour tout réel x et tout entier naturel non nul n on a

0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1

4- Montrer que ∀x, y ∈ R, E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1

Correction d’exercice N◦ 6. 1- On sait que E(x) ≤ x et comme x ≤ y donc E(x) ≤ y.

D’autre part, on x < E(x) + 12 , comme y < x + 1


2
alors y < E(x) + 1.

Par suite E(x) ≤ y < E(x) + 1. Alors E(y) = E(x).

2- Soit n ∈ N on a 4n2 ≤ 4n2 + 4n < 4n2 + 4n + 1.


√ √ √ √
Donc 4n2 ≤ 4n2 + 4n < 4n2 + 4n + 1 alors 2n ≤ 2 n2 + n < 2n + 1.
√ √ √
D’où 4n + 1 ≤ 2n + 1 + 2 n2 + n < 4n + 2. Alors 4n + 1 ≤ ( n + 1 + n)2 < 4n + 2.
√ √
Par suite E(( n + 1 + n)2 ) = 4n + 1.

3- On sait que

∀ x ∈ R x − 1 < E(x) ≤ x. (1)

Soit x ∈ R, soit n ∈ N∗ donc d’après (1)

nx − 1 < E(nx) ≤ nx (2)

et

n(x − 1) < nE(x) ≤ nx (3)

Donc

− nx ≤ −nE(x) < −nx + n (4)

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Par suite, en additionnant membre à membre les inégalités (2) et (4), on obtient

− 1 < E(nx) − nE(x) < n (5)

D’où

0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1 (6)

2- Soient x, y ∈ R, on a

E(x) ≤ x < E(x) + 1 et E(y) ≤ y < E(y) + 1 (7)

D’où

E(x) + E(y) ≤ x + y < E(x) + E(y) + 2 (8)

Comme la partie entière, E(w), d’un réel w est le plus grand entier plus petit que le réel w,

alors

E(x) + E(y) ≤ E(x + y) < E(x) + E(y) + 2 (9)

Donc

E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1 (10)

Exercice 7. Calculer la borne supérieure et la borne inférieure des parties suivantes :

 
1 ∗
A= 1− ; n∈N
n
   
n 1 ∗
B = (−1) 1 − ; n∈N
n
  
1  nπ 

C= 1− sin ; n∈N
n 2

Correction d’exercice N◦ 7. 1.
 
1 ∗
A= 1− ; n∈N
n

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1
- On a ∀ n ∈ N∗ 1− ≤ 1 et 0 ∈ A. Donc A est une partie non vide majorée de R
n
alors A admet une borne supérieure dans R. Montrons que sup A = 1. On a 1 est un

majorant de A.
 
1 1 1 1
Soit ε > 0 ; posons n = E + 1 d’où n > alors ε > d’où 1 − ε < 1 − < 1 et
ε ε n n
1
1 − ∈ A. Finalement , d’après la caractérisation de la borne supérieure, sup A = 1.
n
1
- On a ∀ n ∈ N∗ 0 ≤ 1 − et 0 ∈ A. Donc A est une partie non vide minorée de R
n
alors A admet une borne inférieure dans R. Montrons que inf A = 0.

Première méthode : On a 0 est un minorant de A et 0 ∈ A alors 0 est le plus petit

élément de A d’où inf A = 0


 
1 1
Deuxième méthode : Soit ε > 0 ; posons n = E − 1 d’où n < alors
1−ε 1−ε
1 1 1
1−ε< d’où 0 < 1 − < ε et 1 − ∈ A. Finalement , d’après la caractérisation de
n n n
la borne inférieure, inf A = 0.

2.
   
n 1 ∗
B = (−1) 1 − ; n∈N
n
   
1 ∗ 1
= 1 − ; p ∈ N ∪ −1 + ; p∈N
2p 2p + 1

= B1 ∪ B2

avec
 
1 ∗
B1 = 1 − ; p ∈ N
2p

et
 
1
B2 = −1 + ; p∈N
2p + 1

Calculons la borne supérieure et la borne inférieure de B1 et B2 .


1 1 1 1 1
On a ∀ p ∈ N∗ ≤1− < 1, comme ∈ B1 et est un minorant de B1 alors est
2 2p 2 2 2
1
le plus petit élément de B1 donc inf B1 = .
2

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1 1 1 1
Soit ε > 0 ; posons p = E + 1 d’où p > alors ε > d’où 1 − ε < 1 − <1
2ε 2ε 2p 2p
1
et 1 − ∈ B1 . Alors, d’après la caractérisation de la borne supérieure, sup B1 = 1.
2p
1
Pour B2 , on a ∀ p ∈ N − 1 < −1 + ≤ 0, comme 0 ∈ B2 et 0 est un majorant de
2p + 1
B2 donc 0 est le plus grand élément de B2 et alors sup B2 = 0.
 
1−ε 1−ε 1
Soit ε > 0 ; posons p = E + 1 d’où < p alors 2p + 1 >
2ε 2ε ε
1 1
d’où −1 + < −1 + ε et −1 + ∈ B2 . Alors, d’après la caractérisation de la
2p + 1 2p + 1
borne inférieure, inf B2 = −1.

Par suite sup B = max(sup B1 , sup B2 ) = 1 et inf B = min(inf B1 , inf B2 ) = −1

3.
  
1  nπ 

C= 1− sin ; n∈N .
n 2
  
1 1
= {0} ∪ 1 − ; p ∈ N ∪ −1 + ; p∈N
4p + 1 4p + 3

= C1 ∪ C2 ∪ C3

avec

C1 = {0}
 
1
C2 = 1 − ; p∈N
4p + 1
 
1
C3 = −1 + ; p∈N
4p + 3
1
On a ∀ p ∈ N 0 ≤ 1 − < 1 comme 0 ∈ C2 et 0 est un minorant de C2 donc 0 est
4p + 1
le plus petit élément de C2 et alors inf C2 = 0.
 
1−ε 1−ε 1
Soit ε > 0 ; posons p = E + 1 d’où p > alors ε >
4ε 4ε 4p + 1
1 1
d’où 1 − ε < 1 − < 1 et 1 − ∈ C2 . Alors, d’après la caractérisation de la
4p + 1 4p + 1
borne supérieure, sup C2 = 1.
1 2 2 2
On a ∀ p ∈ N − 1 < −1 + ≤ − comme − ∈ C3 et − est un majorant de C3
4p + 3 3 3 3
2 2
donc − est le plus grand élément de C3 et alors sup C3 = − .
3 3

Correction série N◦ 1 MIPC 2021-2022 9 A. Ellabib



1 − 3ε 1 − 3ε 1
Soit ε > 0 ; posons p = E + 1 d’où < p alors 4p + 3 > d’où
4ε 4ε ε
1 1
−1 + < −1 + ε et −1 + ∈ C3 . Alors, d’après la caractérisation de la
4p + 3 4p + 3
borne inférieure, inf C3 = −1. Par suite sup C = max(sup C1 , sup C2 , sup C3 ) = 1 et

inf C = min(inf C1 , inf C2 , inf C3 ) = −1


Exercice 8. 1- Soit n ∈ N∗ tel que n n’est pas le carré d’aucun entier. Montrer que n∈
/ Q.
√ √ √ √
2- Soit a, b ∈ Q tels que a∈
/ Q et b∈
/ Q. Montrer que a+ b∈
/ Q.
√ √
3- Montrer que 2+ 3∈
/ Q.


Correction d’exercice N◦ 8. 1- Nous allons montrer la contraposée, si n ∈ Q alrs n est

le carré d’un entier.



Supposons que n ∈ Q . Il existe alors deux entiers p, q ∈ N∗ premiers entre eux tels que
√ p
n = . alors p2 = nq 2 . De l’unicité de la décomposition en nombres premiers d’un entier, n
q
endéduit que n = p2 . Alors n est le carré d’un entier.
√ √ √ √
2- Par absurde, supposons que a∈
/ Q et b∈
/ Q et a + b ∈ Q.
√ √
a−b
On a a−
b= √ √ .
a+ b
√ √ √ √
Comme a ∈ Q, b ∈ Q, a + b ∈ Q alors a − b ∈ Q.
√ 1 √ √ √ √ √ √ √ √
Or a = ( a + b + a − b), a + b ∈ Q et a − b ∈ Q.
2

Alors a ∈ Q ce qui est absurde. 3- 2 et 3 ne sont pas des carrés des entiers, donc d’apès 1-
√ √ √ √
2∈
/ Q et 3∈
/ Q. Alors, d’après 2- 2+ 3∈
/ Q.

Exercice 9. Soit A la partie des rationnels définies par A = {x ∈ Q+ , x2 < 2}



1- Montrer que 2 n’est pas un rationnel.

2- Soit M ∈ Q un majorant de A. Montrer que le rationnel M − h est aussi un majorant de

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M2 − 2
A avec 0 < h < , h ∈ Q.
2M
3- En déduire que A n’admet pas de borne supérieure dans Q.

Correction d’exercice N◦ 9. Soit A = {x ∈ Q+ , x2 < 2}


√ √ a
1. Supposons que 2 ∈ Q, donc ∃ a ∈ Z, ∃ b ∈ N∗ tel que a ∧ b = 1 et 2=
b
a2
donc 2 = 2 c-à-d 2b2 = a2
b
d’où a2 est pair ce qui implique que a est aussi pair

donc a = 2k avec k ∈ Z, puis a2 = 4k 4 ainsi on aura 2b2 = 4k 2 donc b2 = 2k 2 c-à-d b2 est

pair ce qui implique que b est aussi pair donc b = 2k 0 avec k 0 ∈ Z donc a∧b = 2(k∧k 0 ) ≥ 2

ce qui absurde car a ∧ b = 1.

M2 − 2
2. Soit M ∈ Q un majorant de A, et h ∈ Q tel que 0 < h < .
2M
On a alors, 2hM < M 2 − 2 d’où 2hM < M 2 − 2 + h2 donc 2 < (M − h)2

par suite ∀x ∈ A x2 < 2 < (M − h)2 . D’où x < M − h ce qui implique que M − h est

un majorant de A.

3. Supposons que A admet une borne supérieure dans Q, et posons M = supQ (A).
√ √
On remarque que M 6= 0 car 1 ∈ A, et M 6= 2 car 2∈
/ Q et M ∈ Q.

Montrons que M 2 > 2. Par absurde, on suppose que M 2 < 2, donc d’aprés la densité de

Q dans R il existe r ∈ Q tel que M < r < 2 donc r2 < 2

alors r ∈ A et M < r ce qui est impossible car M est la borne supérieure de A, d’où

M 2 > 2.
M2 − 2 M2 − 2
Puis on aura > 0, alors il existe h ∈ Q tel que 0 < h <
2M 2M
d’après la question 2, on tire que M − h est un majorant de A et M − h < M ce qui est

absurde, car M = supQ (A) est le plus petit de tous les majorants de A.

Conclusion, A n’admet pas de borne supérieure dans Q.

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Exercice 10. Montrer que R \ Q est dense dans R

Correction d’exercice N◦ 10. Soient x, y ∈ R, d’aprés la densit’e de Q dans R, il existe

r ∈ Q tel que
√ √ √ √
x− 2 ≤ r ≤ y − 2, car x − 2, y − 2∈R

√ √
d’où x≤r+ 2 ≤ y, comme r + 2 ∈ R alors on en déduit que entre deux réels il existe

au moins un irrationnel. D’où R \ Q est dense dans R.

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