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Université Mohammed I

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


Oujda

CORRECTIONS DES TRAVAUX


DIRIGÉS D’ANALYSE1

Pr.Fatima Zahra NQI


ENSAO-CP1 Analyse1

Table des matières


1 Corrections-TD-Les nombres réels 4

2 Corrections-TD-Les Suites Numériques 8

3 Corrections-TD-Fonctions Numériques à variables réelles 16

4 Corrections-TD-Fonctions dérivables 23

5 Corrections-TD-Fonctions élémentaires 30

6 Corrections-TD-Développements limités 34

7 Corrections-TD-Intégrales de Riemann 39

2 F.Z.Nqi
Corrections-TD 1

Les Nombres Réels


Université Mohammed I Année 2016-2017
Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 1 - Analyse I
Oujda Professeur : F.Z. Nqi

1 Corrections-TD-Les nombres réels

Exercice 1 :
Soient A et B deux parties non vides majorées de R. Montrer :
1. que si A ⊂ B, alors sup(A) ≤ sup(B),
2. que si A ∪ B est majorée, déterminer sup(A ∪ B).

Exercice 2 :
A et B deux parties non vides majorées de R. On définit

C = A + B = {x ∈ R/∃x ∈ A, ∃y ∈ B, z = x + y}.

Prouver que sup(C) = sup(A) + sup(B).

Correction 1 :

1. Soit A ⊂ B, alors
∀x ∈ A, x ∈ B,
donc x ≤ sup(B). Par conséquent sup(B) est un majorant de A, donc sup(A) ≤
sup(B).
2. Soit A ∪ B est majorée, on a

A ⊂ A ∪ B ⇒ sup(A) ≤ sup(A ∪ B),

et
B ⊂ A ∪ B ⇒ sup(B) ≤ sup(A ∪ B),
donc
max(sup(A), sup(B)) ≤ sup(A ∪ B).
Réciproquement, soit x ∈ A ∪ B, donc x est soit dans A soit dans B. Par conséquent
x ≤ sup(A) ou x ≤ sup(B), donc x ≤ max(sup(A), sup(B)). On en déduit que
max(sup(A), sup(B)) est un majorant de A ∪ B. On en tire que

sup(A ∪ B) ≤ max(sup(A), sup(B)).

Finalement, on conclut que

sup(A ∪ B) = max(sup(A), sup(B)).


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Exercice 3 :
A et B deux parties non vides majorées de R+ . On définit

D = A.B = {x ∈ R/∃x ∈ A, ∃y ∈ B, z = x.y}.

Déterminer sup(D).

Exercice 4 :
Soient n ∈ N∗ , (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ Rn . On note Sk = ni=1 xki et on suppose que S2 = S3 =
P

S4 . Montrer que
∀i ∈ {1, 2, ..., n}; xi ∈ {0, 1}.
Correction 4 :

On remarque
n
X n
X
(x2i − xi )2 = (x4i − 2x3i + x2i ) = S4 − 2S3 + S2 = 0
i=1 i=1

Comme : ∀i ∈ {1, ..., n}, (x2i − xi )2 ≥ 0, on en déduit : ∀i ∈ {1, ..., n}, (x2i − xi ) = 0 et
donc
∀i ∈ {1, ..., n}, xi ∈ {0, 1}.

Exercice 5 :
√ √ √
Montrer que ∀n ∈ N∗ , ∀(x, y) ∈ R2+ , on a n x + y ≤ n x + n y.

Correction 5 :

En utilisant la formule du binôme de Newton (pour n ≥ 2) :


n n−1
!
√ √ X √ √ X n−k k
( x+n n
y)n = Cnk ( n x)n−k ( n y)k = x + Cnk x n y n + y ≥ x + y.
k=0 k=1
√ √ √
d’où n
x+ n y)n ≥ n
x + y.

Exercice 6 :

Montrer : n
√ √ √
   
n 2n 1 X 2n 1
∀n ∈ N , + n≤ k≤ + n
3 3 k=1
3 2

Correction 6 :
Raisonnement par récurrence sur n.
La propriété est triviale pour n = 1.
Supposons la vraie pour n ∈ N∗ . On a alors
n+1
√ √ √ √ √
   
2n 1 X 2n 1
+ n+ n+1≤ k≤ + n + n + 1.
3 3 k=1
3 2

5 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Pour conclure, il suffit de prouver

2(n + 1) 1 √ 2n 1 √ √
   
+ n+1≤ + n + n + 1, (i)
3 3 3 3
et
√ √ √
   
2n 1 2(n + 1) 1
+ n+ n+1≤ + n + 1, (ii)
3 2 3 2
On a √ √ √
(i) ⇔ (2n + 3) n√+ 1 ≤ (2n + 1) n + 3 n + 1

⇔ 2n n + 1 ≤ (2n + 1) n
⇔ 4n2 (n + 1) ≤ (2n + 1)2 n ⇔ 0 ≤ n
donc (i) est vraie
On montre de même que (ii) est vraie.

Exercice 7 :

Montrer que ∀(x, y) ∈ R2 , on a E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.

Exercice 8 :


1. Soit n ∈ N∗ tel que n ne soit le carré d’aucun entier. Montrer que n n’est pas un
rationnel.
√ √
2. Etablir que 2 + 3 n’est pas un rationnel.

Correction 8 :


1. Par l’absurde, on suppose que n est rationnel, donc
√ p
∃p ∈ N, et ∃q ∈ N∗ / n = ,
q

avec p ∧ q = 1. Donc p2 ∧ q 2 = 1.On a

p2
n=
q2
ce qui implique que
p2 = n.q 2
donc q 2 divise p2 , donc la seule possibilité est que q 2 = 1, dans ce cas n = p2 , ceci
est en contradiction avec le fait que n n’est le carré d’aucun entier. Par conséquent

n n’est pas un rationnel.

6 F.Z.Nqi
√ √
2. Par absurde, supposons que 2 + 3 est un rationnel r, donc
√ √
( 2 + 3)2 = r2

donc
√ r2 − 5
6= ∈ Q,
2
d’après la question précédente, ceci est impossible car 6 n’est le carré d’aucun entier.

Corrections-TD 2

Les Suites Numériques


Université Mohammed I Année 2016-2017
Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 1 - Analyse I
Oujda Professeur : F.Z. Nqi

2 Corrections-TD-Les Suites Numériques

Exercice 1 :
Ecrire sous forme quantifiée les propriétés suivantes :
a) La suite (un ) n’est pas bornée.
b) La suite (un ) est divergente.
c) La suite (un ) n’est pas monotone.

Correction 1 :

a) La suite (un ) est bornée ssi :

∃M > 0; ∀n ∈ N; | un |≤ M.

La négation est donc : la suite (un ) n’est pas bornée ssi :

∀M > 0; ∃n ∈ N; | un |> M.

b) La suite (un ) est convergente ssi

∃l ∈ R; ∀ε > 0; ∃N ∈ N; ∀n ≥ N ; | un − l |< ε

La suite (un ) serait divergente ssi :

∀ ∈ R; ∃ε > 0; ∀N ∈ N; ∃n ≥ N ; | un − l |≥ ε

c) La suite (un ) est monotone ssi elle est croissante ou décroissante, ie

(∀n ∈ N; un ≤ un+1 ) ou (∀n ∈ N; un ≥ un+1 )

La suite n’est pas monotone ssi

(∃n ∈ N; un > un+1 ) et (∃n ∈ N; un < un+1 )

Exercice 2 :
n2 + 1
Soit (un ) la suite de terme général : un =
n2 + n + 2
1) Trouver un entier N tel que ∀n ≥ N on ait : |un − 1| < 10−2 .
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2) Soit ε > 0, déterminer un entier Nε tel que ∀n ≥ Nε , on ait : |un − 1| < ε.


Qu’a t-on démontré pour la suite ?

Correction 2 :
n2 + 1
1) on a un = 2
n +n+2
n2 + 1 −n − 1 n=1
| un − 1 |= | 2 − 1 |=| 2 |= 2
n +n+2 n +n+2 n +n+2
n+1 1
on a : ∀n ≥ 1; | un − 1 |< 2 = .
n +n n
−2
Donc pour avoir |un − 1| < 10 , il suffit de choisir n tel que n1 ≤ 10−2 , ie, n ≥ 100
Donc si on prend N = 100 (on peut prendre N ≥ 100), on a :

∀n ≥ N, |un − 1| < 10−2 .


1
2) on a : | un − 1 |< . Donc pour avoir | un − 1 |< ε , il suffit de choisir n tel que :
n
1 1
≤ ε , ie, n ≥ .
n ε
1 1
Si l’on prend alors N = E( ) + 1 (On peut prendre N ≥ E( ) + 1 ). On aura :
ε ε
∀n ≥ N ; |un − 1| < ε .
On vient donc de démontrer que la suite (un ) converge vers 1.

Exercice 3 :
Dans chacun des exemples suivants, montrer que la suite, dont on donne le terme général
un converge et calculer sa limite :
n n n
X n 1 X X
1) un = 2
, 2) u n = 2
E(kx) , k ∈ R 3) un = (Cnk )−1 .
k=1
n +k n k=1 k=0

Correction 3 :
1) On a ∀n ∈ N∗ :
n n n
≤ 2 ≤ 2 ,
n2 +1 n +k n +n
donc
n2 n2
≤ u n ≤ .
n2 + 1 n2 + n
n2 n2
Posons an = 2 et bn = 2 Nous avons lim an = lim bn = 1 et ∀n ∈ N∗ ,
n +1 n +n n→+∞ n→+∞
on a an ≤ un ≤ bn . Donc d’après le théorème d’encadrement, on peut déduire que :

lim un = 1.
n→+∞

2) On a ∀t ∈ R, t − 1 < E(t) ≤ t, donc ∀k = 1, · · ·, n; ∀k ∈ R; kx − 1 < E(kx) ≤ kx, par


conséquent :
n n
1 X 1 X
(kx − 1) < un ≤ 2 kx,
n2 k=1 n k=1

9 F.Z.Nqi
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ce qui implique :
n n
1 X 1 X
(x k − n) < un ≤ 2 x k,
n2 k=1 n k=1
soit
n+1 1 n+1
x − < un ≤ x.
2n n 2n
n+1 1 n+1 x
On pose an (x) = x− et bn (x) = x . on a lim an (x) = lim bn (x) = .
2n n 2n n→+∞ n→+∞ 2
Donc d’après le théorème d’encadrement, on peut déduire que :
x
lim un = .
n→+∞ 2
(NB : Il faut préciser aux étudiants que l’inégalité stricte passe au large lorsqu’on passe à
la limite).
3) ∀n ∈ N tel que n ≥ 5, on a
n−2
X
un = (Cn0 )−1 + (Cn1 )−1 + (Cnk )−1 + (Cnn−1 )−1 + (Cnn )−1 ,
k=2

soit
n−2 n−2
1 X k −1 1 1 X
un = 1 + + (C ) + + 1 = 2(1 + ) + (Cnk )−1 .
n k=2 n n n k=2

n(n − 1)
Comme ∀k ∈ {2, · · ·, n − 2}; Cnk ≥ Cn2 = , on a
2
n−2
X 2
0≤ (Cnk )−1 ≤ (n − 3)
k=2
n(n − 1)
n−2
X
et donc lim (Cnk )−1 = 0 . Par conséquent lim un = 2.
n→+∞ n→+∞
k=2

Exercice 4 :
Soient (un ) et (vn ) deux suites à termes dans [0, 1] telles que lim un vn = 1 . Montrer
n→∞
que (un ) et (vn ) convergent vers 1.

Correction 4 :
On a ∀n ∈ N, un vn ≤ un ≤ 1, d’apès le théorème d’encadrement : (un ) converge vers 1.
De même pour la suite (vn ), elle converge elle aussi vers 1.

Exercice 5 :
a) Moyenne de Césaro :
Soient (un ) une suite réelle et (vn ) la suite définie par :
u1 + u2 + · · · + un
∀n ∈ N∗ , vn = .
n
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Montrer que si (un ) converge vers l, alors (vn ) converge aussi vers l
b) Lemme de l’escalier :
un
Soit (un ) une suite réelle telle que : un+1 − un → l. Montrer que →l
n

Correction 5 :
a) Moyenne de Césaro :
Soit ε > 0, puisque (un ) converge vers l, alors
ε
∃N1 ∈ N∗ , (n ≥ N1 ⇒| un − l |< ).
2
Soit un entier n ∈ N tel que n ≥ N1 , on a :
n n N1 n
1X 1X 1X 1 X
| vn − l |=| (uk − l) |≤ | uk − l |= | uk − l | + | uk − l | .
n k=1 n k=1 n k=1 n N +1
1
1
PN1 PN1
Comme n k=1 | uk − l | tend vers 0 (car k=1 | uk − l | est un réel indépendant de n),
il existe N2 ∈ N tel que :
1N
1X ε
∀n ∈ N∗ , (n ≥ N2 ⇒ | uk − l |< ).
n k=1 2

En notant N = max(N1 , N2 ), on a alors :


ε ε
∀n ∈ N∗ , (n ≥ N ⇒| vn − l |< + = ε.
2 2
et donc, (vn ) converge vers l.
b) Lemme de l’escalier :
Notons pour n ∈ N, αn = un+1 − un donc (αn ) converge vers l. D’après la moyenne de
α1 + · · ·αn−1
Césaro, la suite dont le terme général converge vers l. Mais
n−1
α1 + · · ·αn−1 un − u1 un u1
∀n ∈ N − {0, 1}, = = − .
n−1 n−1 n−1 n−1
u1 un un un n − 1
Comme lim = 0, on déduit que lim = l, et comme = ,
n→+∞ n − 1 n→+∞ n − 1 n n−1 n
un
alors lim = l.
n→+∞ n

Exercice 6 :
n
X 1
Montrer que la suite (un ) définie par un = 2
converge.
k=1
k

Correction 6 :
1
Puisque ∀n ∈ N∗ , un+1 − un = ≥ 0), la suite (un )n≥1 est croissante. En remar-
(n + 1)2
quant que
1 1 1 1
∀k ∈ N − {0, 1}, 2
≤ = − .
k k(k − 1) k−1 k

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On a n
X 1 1 1
∀k ∈ N − {0, 1}, un ≤ 1 + ( − ) = 2 − ≤ 2.
k=2
k−1 k n
Ainsi, (un ) est croissante et majorée par 2, donc convergente et lim un ≤ 2.
n→+∞

Exercice 7 :
n
X 1 S √
On note pour n ∈ N , Sn =∗
√ , un = √n , vn = Sn − 2 n.
k n

k=1
√ √
a) Montrer : ∀n ∈ N , S√ n ≤ n + n − 1.

b) Montrer : ∀n ∈ N , 2 n + 1 − 2 ≤ Sn .
c) En déduire que (un ) et (vn ) convergent.

Correction 7 :
a) Par raisonnement de récurrence sur n, on :
• l’inégalité est triviale pour
√ n = 1, √
√ √
• Supposons Sn ≤ n + n − 1 et montrons que Sn+1 ≤ n + 1 + n, pour cela on a
1 √ √ 1
Sn+1 = Sn + √ ≤ n+ n−1+ √ ,
n+1 n+1
√ 1

il suffit de montrer que n − 1 + √n+1 ≤ n + 1. On a
√ √ n+1−n+1 2 1
n+1− n−1= √ √ =√ √ ≥√ .
n+1+ n−1 n+1+ n−1 n+1
D’òu le résultat.
b) Analogue à a)
c) 1) on √ √
∗ n+1 2 n−1
∀n ∈ N , 2 √ − √ ≤ un ≤ 1 + √ ,
n n n
donc d’après le théorème d’encadrement, (un ) converge vers 2.
2)on a
1 √ √ 1 2
vn+1 − vn = √ − 2( n + 1 − n) = √ −√ √ ≤ 0,
n+1 n+1 n+1+ n
donc (vn ) est décroissante et minorée, donc elle converge.

Exercice 8 :
Montrer que les suites (un )n≥2 et (vn )n≥2 définies par :
n−1
X 1 1
un = et vn = un +
k=1
k 2 (k + 1)2 3n2

sont adjacentes.

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Correction 8 :
1) on a
1
∀n ≥ 2, un+1 − un = > 0,
n2 (n + 1)2
donc (un ) est décroissante.
2) on a ∀n ≥ 2 :
1 1 1 1 1 2 − 2n
vn+1 −vn = un+1 −un + 2
− 2 = 2 2
+ 2
− 2 = 2 <0
3(n + 1) 3n n (n + 1) 3(n + 1) 3n 3n (n + 1)2

donc la suite (vn )n≥2 est décroissante.


1
3) on a vn − un = 2 qui tend vers 0 à l’infini
3n
Donc (un ) et (vn ) sont adjacentes.

Exercice 9 :
Soit (un ) une suite réelles telle que les suites extraites (u2p ), (u2p+1 ) et (u3p ) convergent.
Montrer que (un ) converge.

Correction 9 :
Notons
l1 = lim u2p , l2 = lim u2p+1 , l3 = lim u3p .
p→+∞ p→+∞ p→+∞

La suite (u6q ) qui est extraite de (u2p ) et (u3p ), donc l1 = l3 .


La suite (u6q+3 ) qui est extraite de (u3p ) et (u2p+1 ) donc l2 = l3 .
On en déduit que l1 = l2 et donc (un ) converge.

Exercice 10 :
Etudier les suites réelles (un ) définies par :
un
a) u0 = 1, un+1 = 2 .
un + 1

b) u0 = 2, un+1 = 1 +r un .
u2n + 7un
c) u0 ∈]0, +∞[, un+1 = − 1.
2

Correction 10 :
un
a) soit la suite : u0 = 1, un+1 = .
u2n
+1
D’abord, il est clair, ∀n ∈ N, un existe et un > 0, d’autre part,

un 1 − u2n − 1
∀n ∈ N, un+1 − un = − un = un ( ) ≤ 0,
un+1 u2n + 1

donc (un ) décroit.


Puisque (un ) est décroissante et minorée par 0, elle converge vers l = lim , où l est le
n→+∞

13 F.Z.Nqi
point fixe de f :
l
f (l) = l ⇔ = l ⇔ l = l(l2 + 1) ⇔ l3 = 0 ⇔ l = 0.
l2 +1
Finalement, (un ) converge vers 0.

b) Soit la suite u0 = 2, un+1 = 1 + un .
D’abord, il est clair que ∀n ∈ N, un existe
√ et un > 1, d’autre
√ part, si (un ) converge vers
√ 1+ 5 1+ 5
un réel l, alors l = 1 + 1, d’òu . Notons α = , on a ∀n ∈ N :
2 2
√ √ | un − α | 1
| un+1 − α |=| 1 + un − 1 + α |= √ √ ≤√ | un − α |,
1 + un + 1 + α 1+α
d’òu,
1
∀n ∈ N, | un − α |≤ ( √ )n | u0 − α | .
1+α
1
Comme 0 < √ < 1, il résulte que un − α → 0.
1+α
Finalement, √
1+ 5
lim un = .
n→+∞ 2
r
u2n + 7un
c) soit la suite u0 ∈]0, +∞[, un+1 = − 1.
2
On considère la fonction f : [0, +∞[→ R définie par : ; il est clair quer f est croissante.
l2 + 7l
Si (un ) est définie et si elle converge vers un réel l, alors l = − 1, d’òu
2
l ∈ {1, 2}
Etudions le signe de f (x) − x :on a : f (x) − x est positif entre 1 et 2, et est négatif ailleurs.
On distingue trois cas :
• 1er cas : 0 < u0 < 1
Supposons que (un ) soit bien définie, on a alors : ∀n ∈ N, un ∈ [0, 1[. En effet, en raisonnant
par récurrence, si un ∈ [0, 1[, alors un+1 = f (un ) ∈] − 1, 1[, et si un+1 ∈] − 1, 0[, alors un+2
n’est pas défini, donc forcement, un+1 ∈ [0, 1[
Puisque f est croissante sur ]0, 1], (un ) est monotone. De plus,u1 − u0 = f (u0 ) − u0 < 0
donc (un ) décroit. Puisque (un ) est décroissante et minorée par 0, (un ) converge vers un
réel l tel que 0 ≤ l ≤ un < 1, ce qui contredit l ∈ {1, 2}. Ceci montre que (un ) n’est pas
définie à partir d’un certain rang.
• 2eme cas : u0 = 1, il est clair que un = 1, ∀n ∈ N
• 3eme cas : 1 < u0 ≤ 2
Puisque ]1, 2] est stable par par f , on a ∀n ∈ N, un ∈]1, 2]. Comme f est croissante sur
]1, 2], (un ) est monotone. De plus, u1 − u0 = f (u0 ) − u0 ≥ 0, donc (un ) est croissante.
Puisque (un ) est croissante et majorée par 2, elle converge vers un réel l tel que 1 < u0 ≤
l ≤ 2, donc l = 2.
• 4eme cas : 2 ≤ u0
L’étude est analogue à la précédente, donc (un ) converge vers 2 en décroissance.
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Corrections-TD 3

Fonctions Numériques à variables


réelles

15 F.Z.Nqi
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Oujda Professeur : F.Z. Nqi

3 Corrections-TD-Fonctions Numériques à variables


réelles

Exercice 1 :
Soit f : [0, 1] → [0, 1] une application croissante. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1] tel que
f (x0 ) = x0 .

Correction 1 :
Soit E = {x ∈ [0, 1]/f (x) ≤ x}.
Montrons d’abord que E admet une borne inférieure α dans [0, 1] ; en effet, E ⊂ [0, 1] et
comme [0, 1] est borné, E est borné aussi, de plus E 6= ∅ puisque 1 ∈ E (f (1) ∈ [0, 1]
donc f (1) ≤ 1), donc E admet une borne inf α.
Montrons maintenant que α ∈ E : On a ∀x ∈ E, x ≤ 1 et α ≤ x donc α ≤ 1, d’autre part,
on sait que 0 minore E, donc 0 ≤ inf(E) = α d’où α ∈ [0, 1]. Supposons que α ∈/ E, donc
f (α) > α, de plus on sait que ∀x ∈ E, x > α, donc f (x) ≥ f (α) > α car f est supposée
croissante. Comme x est dans E, on a :

x ≥ f (x) ≥ f (α) > α

donc f (α) minore E et est plus grand que α, ceci contredit le fait que α est la borne inf
de E, donc f (α) ≤ α, d’où α ∈ E
Miantenant, supposons que f (α) < α, donc ∃x ∈ [0, 1] tel que f (α) < x < α. f étant
croissante, donc
x < α ⇒ f (x) ≤ f (α) ≤ α
donc f (x) ≤ f (α) < x, on conclut que x ∈ E et x < α, ceci contredit le fait que
α = inf(E), par conséquent f (α) = α.

Exercice 2 :
Soient E une partie de R et f : E → E une application strictement croissante. Montrer :

∀x ∈ E, ((f ◦ f )(x) = x ⇔ f (x) = x).

Correction 2 :
Pour la 2ème implication, c’est très facile, car

∀x ∈ E, f (x) = x ⇒ f (f (x)) = f (x) = x ⇒ (f ◦ f )(x) = x.


ENSAO-CP1 Analyse1

Réciproquement, montrons que ∀x ∈ E, (f ◦ f )(x) = x ⇒ f (x) = x. Pour cela on va


procéder par l’absurde, et on va supposer que

∃x0 ∈ E/(f ◦ f )(x0 ) = x0 et f (x0 ) 6= x0 .

• 1er cas : f (x0 ) > x0 , comme f est strictement croissante, ceci implique que (f ◦ f )(x0 ) >
f (x0 ) et par conséquent (f ◦ f )(x0 ) > x0 , donc (f ◦ f )(x0 ) 6= x0 , contradiction
• 2ème cas : f (x0 ) < x0 , comme f est strictement croissante, ceci implique que (f ◦f )(x0 ) <
f (x0 ) et par conséquent (f ◦ f )(x0 ) < x0 , donc (f ◦ f )(x0 ) 6= x0 , contradiction
Par conséquent :
∀x ∈ E, (f ◦ f )(x) = x ⇒ f (x) = x.

Exercice 3 : √ √
1+x− 1−x
1) Démontrer que lim = 1.
x→0 x √ √
1 + xm − 1 − xm
2) Soient m, n des entiers positifs. Etudier lim .
x→0 xn

Correction 3 :

1) En utilisant l’expression conjuguée, on obtient :


√ √
1+x− 1−x 2
lim = lim √ √ = 1.
x→0 x x→0 1+x+ 1−x
2) En utilisant l’expression conjuguée, on obtient :
√ √
1 + xm − 1 − xm 2xm 2xm−n
= n √ √ = √ √ .
xn x ( 1 + x m + 1 − xm ) 1 + xm + 1 − xm
Et nous avons
2
lim √ √ = 1.
x→0 1 + xm + 1 − xm
Donc l’étude de la limite de f en 0 est la même que celle de la fonction x 7→ xm−n .
Distinguons plusieurs cas pour la limite de f en 0.
- Si m > n alors xm−n et donc f (x) tend vers 0.
- Si m = n alors xm−n et donc f (x) tend vers 1.
1
- Si m < n alors xm−n = xn−m = k1 avec k = n − m un exposant positif. Si k est pair alors
les limites à droite et à gauche de k1 sont +∞. Pour k impair la limite à droite vaut +∞
et la limite à gauche vaut −∞. Conclusion pour k = n − m > 0 pair, la limite de f en 0
vaut +∞ et pour k = n − m > 0 impair f n’a pas de limite en 0 car les limites à droite
et à gauche ne sont pas égales.

Exercice 4 :
Soient a ∈ R, f : [a, +∞[→ R une application croissante telle que lim f (x) = b ∈ R.
x→+∞
Soit
f (x) − f (a)
g :]a, +∞[→ R, avec g(x) = ;
x−a

17 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

on suppose que g est croissante. Montrer que f est constante.

Correction 4 :
D’une part, f : [a, +∞[→ R est croissante, on a ∀x ∈ [a, +∞[, f (x) ≥ f (a), donc
∀x ∈]a, +∞[, g(x) ≥ 0.
D’autre part, puisque f est croissante, on a
b − f (a) = lim f (x) − f (a) > 0,
x→+∞

car sinon, f serait constante (et dans ce cas, g serait automatiquement constante). Par
conséquent
b − f (a)
lim g(x) = lim = 0.
x→+∞ x→+∞ x − a

Or g est croissante, donc elle croit vers 0, donc g ≤ 0, et comme g ≥ 0, on conclut que
g = 0.

Exercice 5 :
Etudier en tout point, la continuité de l’application f définie par :
p
f : R → R, f (x) = E(x) + x − E(x).

Correction 5 :
D’après les théorèmes
 gén‘’eraux, f est continue en tout
p point de R\Z.
∀x ∈]n − 1, n[, f (x) = n − √1 + x − (n − 1) ;
Soit n ∈ Z, on a donc
∀x ∈ [n, n + 1[, f (x) = n + x − n.
lim = n − 1 + 1, f (n) = n, lim+ = n,
n→n− n→n

ainsi f est continue en n


Finalement, f est continue sur R.

Exercice 6 :
Donner un exemple d’application f : R → R, discontinue en tout point de R et telle que
|f | soit continue sur R.

Correction
 6:
1, si x ∈ Q ;
f : x 7→
−1, si x ∈
/Q.

Exercice 7 :
Trouver toutes les fonctions f : R → R continues telles que :
∀x, y ∈ R, f (x + y) = f (x) + f (y).

Correction 7 :
• Soit f convenant. En raisonnant par récurrence , on montre que ∀n ∈ N, f (n) = nf (1),

18 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

( en effet : f (0) = f (0 + 0) = 2f (0) donc f (0) = 0. Supposons que f (n) = nf (1), on a


f (n + 1) = f (n) + f (1) = nf (1) + f (1) = (n + 1)f (1)).
Soit m ∈ Z− , donc −m ∈ N. On a 0 = f (0) = f (m + (−m)) = f (m) + f (−m) =
f (m) − mf (1), donc ∀m ∈ Z, f (m) = mf (1),
Soit q ∈ N∗ , on a f (1) = f ( qq ) = qf ( 1q ), donc f ( 1q ) = f (1)
q
−q
Soit q ∈ Z∗− , on a f (1) = f ( −q 1
) = −qf ( −q 1
), donc f ( −q ) = − f (1)
q
donc ∀q ∈ Z∗ , on a f ( 1q ) = f (1)
q
Maintenant, soit r ∈ Q, il existe p ∈ N et q ∈ Z∗ tel que :r = pq , par conséquent :

p 1 p
∀r ∈ Q, f (r) = f ( ) = pf ( ) = f (1) = rf (1).
q q q

Soit x ∈ R. Puisque Q est dense dans R, il existe une suite (rn ) de rationnels convergeant
vers x. Alors,
lim f (rn ) = lim rn f (1) = xf (1).
n→+∞ n→+∞

D’autre part, puisque f est continue en x, on a

lim f (rn ) = f (x).


n→+∞

On en déduit que :
∀x ∈ R, f (x) = xf (1).
• Réciproquement, ∀λ ∈ R, l’application

f : R → R, f (x) = λx,

convient.
Finalement, les applications chérchées sont les applications linéaires :

f : R → R, f (x) = λx, λ ∈ R.

Exercice 8 :
Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1] tel que f (x0 ) = x0 .

Correction 8 :
Considérons la fonction :

g : [0, 1] → [0, 1], g(x) = f (x) − x.

g est continue, g(0) = f (0) ≥ 0 (car f (0) ∈ [0, 1]) et g(1) = f (1)−1 ≤ 0 (car f (1) ∈ [0, 1]).
Donc, d’après le théorème des valeurs intérmd́iaires, il existe x0 ∈ [0, 1] tel que g(x0 ) = 0,
donc f (x0 ) = x0 .

Exercice 9 :
Soit f : R → R continue en 0 et 1 telle que : ∀x ∈ R, f (x2 ) = f (x). Montrer que f est
constante.

19 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Correction 9 :
Remarquons d’abord que f est paire :

∀x ∈ R, f (−x) = f ((−x)2 ) = f (x2 ) = f (x).

Soit x ∈]0, +∞[. Montrons par récurrence sur n que :


1
f (x 2n ) = f (x).

La propriété est vraie pour n = 0


Si elle est vrai pour n ∈ N, alors
1 1 1 1
f (x 2n+1 ) = f ((x 2n ) 2 ) = f (x 2n ) = f (x).
1
Puisque pour x > 0 fixé, x 2n tend vers 1 à l’infini et que f est continue en 1, on déduit :
1
f (x) = lim f (x 2n ) = f (1),
n→+∞

et donc f (x) = f (1). Ceci montre que f est constante sur ]0, +∞[. Comme f est continue
en 0, il en rèsulte que f est constante sur [0, +∞[. Puis, par parité, f est constante sur R.

Exercice 10 :
Soit f : R+ → R uniformément continue. Montrer que

∃a, b ≥ 0/|f (x)| ≤ ax + b, ∀x ≥ 0.

Correction 10 :
f uniformément continue ⇔

∀ε > 0, ∃α > 0/∀x, y ∈ R+ , |x − y| < α ⇒ |f (x) − f (y)| < ε.


pour ε = 1, ∃α0 > 0/∀x, y ∈ R+ , |x − y| < α0 ⇒ |f (x) − f (y)| < 1
x
Posons : E( ) = n, ona
α0
|f (α0 ) − f (0)| ≤ 1,
|f (2α0 ) − f (α0 )| ≤ 1,
|f (3α0 ) − f (2α0 )| ≤ 1,
Par itération, on obtient :
|f (nα0 ) − f ((n − 1)α0 )| ≤ 1,
|f (x) − f (nα0 )| ≤ 1, car |x − nα0 | < α0 , en effet :
x x x
premièrement, |x − nα0 | = x − nα0 et ceci ,parce que : E( ) = n, et E( ) ≤ , on
α0 α0 α0
x
a n ≤ , par conséquent nα0 ≤ x. et deuxi‘èment,
α0
x
α0 − |x − nα0 | = α0 − x + nα0 = (n + 1)α0 − x = (n + 1 − )α0 > 0,
α0
x x
puisque : n + 1 = E( )+1> .
α0 α0
En utilisant l’inégalité triangulaire, on obtient :

20 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

|f (x) − f (0)| ≤ n + 1,
En utilisant :
∀x, y : |x| − |y| ≤ ||x| − |y|| ≤ |x − y|
on obtient
|f (x)| − |f (0)| ≤ n + 1,
donc
|f (x)| ≤ n + 1 + |f (0)|.
Sachant que
x x
|f (x)| ≤ E( ) + 1 + |f (0)| ≤ + 1 + |f (0)|.
α0 α0
1
donc, on obtient notre résultat avec a = ≥ 0, b = 1 + |f (0)| ≥ 0.
α0

21 F.Z.Nqi
Corrections-TD 4

Les Fonctions Dérivables


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Oujda Professeur : F.Z. Nqi

4 Corrections-TD-Fonctions dérivables

Exercice 1 :
Etudier la continuité, la dérivabilité et la continuité de la dérivée pour la fonction f : R →
R définie par :
x sin( x1 ), si x 6= 0 ;
 2
f (x) =
0, si x = 0.

Correction 1 :
• f est évidemment continue sur R\{0}(Opérations sur les fonctions continues).
on a
1
|f (x)| = |x2 sin( )| ≤ x2 →x→0 0,
x
donc lim f (x) = 0 = f (0), donc f est continue en 0. Par conséquent, f est continue sur
x→0
R.
• Il est clair que f est dérivable sur R\{0} (opŕations sur les fonctions dérivables)
 
f (x) − f (0)
= x sin 1 ≤ |x| →x→0 0.


x−0 x
Donc lim f 0 (x) = 0 = f 0 (0), donc f est dérivable en 0. Par conséquent f est dérivable
x→0
sur R.
• La fonction dérivée est donnée par :

2x sin x1 − cos x1 , si x 6= 0 ;
  
0
f (x) =
0, si x = 0.
  
1 1
On a lim 2x sin = 0, et lim cos( ) n’existe pas, donc lim f 0 (x) n’existe pas.
x→0 x x→0 x x→0
Par conséquent f 0 est continue uniquement sur R\{0}.

Exercice 2 :
Soient f, g : R → R deux applications de classe C ∞ telles que :

∀x ∈ R, (f (x) = 0 ⇒ g(x) 6= 0).

Montrer qu’il existe deux applications u, v : R → R de classe C ∞ telles que : uf + vg = 1.

Correction 2 :
Notons h = f 2 + g 2 . Il est clair que h est de classe C ∞ sur R, et on a ∀x ∈ R, h(x) > 0.
ENSAO-CP1 Analyse1

f g
Considérons u = , et v = , qui sont de classe C ∞ sur R. On a
h h
f 2 + g2
uf + vg = = 1.
h

Exercice 3 :
Soient x0 ∈ R, f une application définie au voisinage de x0 , à valeurs réelles et dérivable
en x0 , (a, b) ∈ R∗+ 2 . Montrer :

f (x0 + bh) − f (x0 − ah)


lim = f 0 (x0 ).
h→0 (b + a)h

Correction 3 :

f (x0 + bh) − f (x0 − ah) b f (x0 + bh) − f (x0 ) a f (x0 ) − f (x0 − ah)
= +
(b + a)h b+a bh b+a ah
d’où le résultat.

Exercice 4 :
1
Calculer pour n ∈ N, la dérivée n-ième de f : R\{−1, 1} → R définie par : f (x) = .
x2 −1
Correction 4 :

Notons E = R\{−1, 1} et remarquons  (ce qui correspond


 à une décomposition en
1 1 1
éléments simples) : ∀x ∈ E, f (x) = − . Notons g : E → R, telle que
2 x−1 x+1
1
g(x) = . D’après les théorèmes généraux, g est de classe C ∞ sur ] − ∞, −1[, ] − 1, 1[
x−1
et ]1, +∞[.
(−1)n n!
Montrons par récurrence sur n que ∀n ∈ N, ∀x ∈ E, g (n) (x) = .
(x − 1)n+1
La propriété est vraie pour n = 0. Supposons qu’elle est vraie pour un certain n, montrons
qu’elle est vraie pour n + 1, en effet :

0 −(n + 1) (−1)n+1 (n + 1)!


g (n+1) (x) = g (n) (x) = (−1)n n! = .
(x − 1)n+2 (x − 1)n+2

donc
(−1)n n!
∀n ∈ N, ∀x ∈ E, g (n) (x) = .
(x − 1)n+1
1
De même, l’application h : E → R, h(x) = , est de classe C ∞ et
x+1
(−1)n n!
∀n ∈ N, ∀x ∈ E, h(n) (x) = .
(x + 1)n+1

24 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Finalement :
(−1)n n!
 
(n) 1 1
∀n ∈ N, ∀x ∈ E, f (x) = n+1
− .
2 (x − 1) (x + 1)n+1

Exercice 5 :
Soient n ∈ N∗ , f : R∗+ → R n-fois dérivable sur R∗+ , et gn : R∗+ → R définie par :
 
∗ n−1 1
∀x ∈ R+ , gn (x) = x f .
x
Montrer :
(−1)n (n)
 
1
∀x ∈ R∗+ , gn(n) (x) = n+1 f .
x x

Correction 5 :
Par récurrence sur n, la propriété est triviale pour n=1. Supposons qu’elle est vraie pour
un certain entier n et montrons qu’elle est vraie pour n + 1. Comme ∀x ∈ R∗+ , gn+1 (x) =
xgn (x), gn+1 est (n + 1)−fois dérivable sur R∗+ et d’après la formule de Leibniz :
n+1
X
∀x ∈ R∗+ , gn+1
n+1
(x) = k
Cn+1 (x)(k) .gn(n+1−k) (x) = xgn(n+1) (x) + (n + 1)gn(n) (x).
k=0

(−1)n (n) 1
 
D’après l’hypothèse de récurrence, gn(n) (x)
= n+1 f , d’où
x x

(−1)n+1 (n + 1) (n) 1 (−1)n −1


     
(n+1) (n) 0 (n+1) 1
gn (x) = gn (x) = n+2
f + n+1 2
f ,
x x x x x
et donc
(−1)n+1 (n+1)
 
(n+1) 1
gn+1 (x) = f .
xn+2 x

Exercice 6 :
Soit f : R → R une application dérivable sur R et admettant en −∞ et +∞ une même
limite finie. Montrer qu’il existe c ∈ R, f 0 (c) = 0.

Correction 6 :
Notons l = lim f (x) = lim f (x) et considérons g : [−1, 1] → R définie par
−∞ +∞

πx 
∀x ∈] − 1, 1[, g(x) = f tan , g(−1) = g(1) = l.
2
Ainsi g est continue sur [−1, 1], dérivable sur ] − 1, 1[ et g(−1) = g(1). D’après Rolle, il
existe α ∈] − 1, 1[/g 0 (α) = 0. Mais :
0 0
 πx  π  2 πx

∀x ∈] − 1, 1[, g (x) = f tan 1 + tan .
2 2 2
En notant c = tan πα
2
, on a donc f 0 (c) = 0.

25 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Exercice 7 :
a) Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, g : [a, b] → R de classe C 1 sur [a, b] et deux fois
dérivable sur ]a, b[. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que
(b − a)2 00
g(b) = g(a) + (b − a)g 0 (a) + g (c).
2
b) Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a, b] → R de classe C 2 sur [a, b] et trois fois
dérivable sur ]a, b[. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que
(b − a)3 (3)
 
0 a+b
f (b) = f (a) + (b − a)f + f (c).
2 24

Correction 7 :
a) Notons A le réel défini par
(b − a)2
g(b) = g(a) + (b − a)g 0 (a) + A,
2
(b − a)2
et ϕ : [a, b] → R, x 7→ ϕ(x) = g(x) − g(a) − (b − a)g 0 (a) − A. L’application ϕ
2
est continue sur [a, b], dérivable sur [a, b] (donc sur ]a, b[) et ϕ(a) = ϕ(b) = 0, d’après le
théorème de Rolle, il existe u ∈]a, b[ tel que ϕ0 (u) = 0. Comme

∀x ∈ [a, b], ϕ0 (x) = g 0 (x) − g 0 (a) − (x − a)A,

l’application ϕ0 est continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[, et ϕ0 (a) = ϕ0 (u) = 0. D’après
Rolle, ∃c ∈]a, u[⊂]a, b[ tel que ϕ00 (c) = 0. Comme : ∀x ∈]a, b[, ϕ00 (x) = g 00 (x) − A, on
(b − a)2 00
obtient A = g 00 (c), et donc g(b) = g(a) + (b − a)g 0 (a) + g (c).
2
b) Notons B le réel défini par :
(b − a)2
 
0 a+b
f (b) = f (a) + (b − a)f + B,
2 24
 (b−a)2
et ψ : [a, b] → R, x 7→ ψ(x) = f (x) − f (a) − (b − a)f 0 a+b 2
− 24 B. L’application ψ est
continue sur [a, b], dérivable sur [a, b] (donc sur ]a, b[) et ψ(a) = ψ(b) = 0, d’après Rolle,
il existe v ∈]a, b[ tel que ψ 0 (v) = 0. On a ∀x ∈ [a, b] :
(x − a)2
   
0 0 0 a+x 1 00 a+x
ψ (x) = f (x) − f − (x − a)f − B,
2 2 2 8

(v − a)2
   
0 0 a+v 1 00 a+v
donc B = f (v) − f − (v − a)f . En appliquant le résultat
8 2  2 2
de a) à f 0 sur a+v , v , il existe c ∈ a+v
 
2 2
, v ⊂]a, b[ tel que :
     2
0 0 a+v v − a 00 a+v 1 v−a
f (v) = f + f + f (3) (c).
2 2 2 2 2

d’où B = f (3) (c) et finalement le résultat.

26 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Exercice 8 :
f (b) − f (a)
Soit f : [a, b] → R de classe C 1 telle que = sup{f 0 (x), x ∈ [a, b]}. Montrer
b−a
que f est affine.

Correction 8 :
f 0 est continue sur [a, b] et donc bornée sur cet intervalle. Soit M = sup{f 0 (x), x ∈ [a, b]}
et soit g la fonction affine qui prend les mêmes valeurs que f en a et b (c’est à dire
f (b) − f (a)
∀x ∈ [a, b], g(x) = (x − a) + f (a)), puis h = f − g. On va montrer que h = 0
b−a
sous l’hypothèse M = f (b)−f b−a
(a)
.
h est dérivable sur [a, b] et, pour x ∈ [a, b], h0 (x) = f 0 (x) − f (b)−f
b−a
(a)
= f 0 (x) − M ≤ 0.h
est donc décroissante sur [a, b]. Par suite, ∀x ∈ [a, b], 0 = h(b) ≤ h(x) ≤ h(a) = 0. Ainsi
∀x ∈ [a, b], h(x) = 0, ou encore f = g, f est donc affine sur [a, b].

Exercice 9 :
Ecrire la formule de Mc Laurin à l’ordre n pour f (x) = ln(1 + x). En déduire la limite
quand n → +∞ de la somme
1 1 1
Sn = 1 − + + ... + (−1)n−1 .
2 3 n

Correction 9 :
x2 x3 xn xn+1 1
ln(x + 1) = x − + + ... + (−1)n−1 + (−1)n
2 3 n n + 1 (1 + xθ)n+1
Si x = 1 :  
1 1
ln 2 − 1 − + + ... + (−1) n−1 1 = 1
1
.
2 3 n n + 1 (1 + θ)n+1
Donc  
1 1 1
lim 1 − + + ... + (−1)n−1 = ln 2.
n→+∞ 2 3 n

Exercice 10 :
Utiliser la formule de Mc Laurin pour démontrer la double inégalité suivante :

x2 x2 x4
1− ≤ cos x ≤ 1 − + .
2 2 24

Correction 10 :
Ecrivons Mc Laurin de cos x à l’ordre 3 :
x2 x4
cos x = 1 − + cos(xθ), 0 < θ < 1.
2 24
Comme 0 ≤ cos(xθ) ≤ 1, pour x proche de 0 et 0 < θ < 1, on obtient facilement le
résultat.

27 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Exercice 11 :
x2 xn |x|n+1 |x|
Soit Pn (x) = 1 + x + + ... + . Montrer que |ex − Pn (x)| < e . En déduire
2! n! (n + 1)!
1
une valeur approchée de e2 puis de à 10−3 près.
e
Correction 11 :
On écrit McLaurin de ex à l’ordre n :
x2 xn xn+1 xθ
ex = 1 + x + + ... + + e .
2! n! (n + 1)!
Comme 0 < θ < 1, on a
n+1
|x|n+1 |x|

x
x

|e − Pn (x)| =
e < e .
(n + 1)! (n + 1)!
Pour x = 2 :
x2 xn 2n+1 2 2n+1
 
2
e − 1+x+ + ... + < e < 10 .
2! n! (n + 1)! (n + 1)!
on a
2n+1 2n+1
10 < 10−3 ⇒ < 10−4 ⇒ n > 8.
(n + 1)! (n + 1)!
D’où e ≈ 7, 388.
Pour x = −1
x2 xn
 
1 e 3
− 1+x+ + ... + < < .
e 2! n! (n + 1)! (n + 1)!
On a
3
< 10−3 ⇒ n > 6.
(n + 1)!
On obtient e−1 ≈ 0.368.

Exercice 12 : √
En utilisant l’inégalité des accroissements finis, donner un encadrement de 10001.

Correction 12 :
√ 1
Posons pour t ≥ 0, la fonction f (t) = t. Donc ∀t > 0, f 0 (t) = √ .
2 t
Si x = 10000 et y = 10001, alors
1 1
∀t ∈ [x, y], √ ≤ f 0 (t) ≤
10001 200
Il en résulte d’après l’inégalité des accroissements finis :
1 √ 1
√ ≤ 10001 − 100 ≤ ,
10001 200
donc
1 √ 1
100 + √ ≤ 10001 ≤ 100 + ,
10001 200

28 F.Z.Nqi
Corrections-TD 5

Les Fonctions Elémentaires


Université Mohammed I Année 2016-2017
Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 1 - Analyse I
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5 Corrections-TD-Fonctions élémentaires

Exercice 1 :
Démontrer l’inégalité suivante :
a
Arcsin a < √ si 0 < a < 1;
1 − a2

Correction 1 :
Soit f (a) = Arcsin a − √ a sur ]0, 1[, calculons la dérivée :
1−a2

1 1 −a2
f 0 (a) = √ − √ = √ < 0.
1 − a2 (1 − a2 ) 1 − a2 (1 − a2 ) 1 − a2

Donc f est strictement décroissante et f (0) = 0, donc f (a) < f (0) = 0 pour tout a ∈]0, 1[.

Exercice 2 :
Ecrire sous forme d’expression algébrique :

sin(Arccos x), cos(Arcsin x), sin(3Arctan x).

Correction 2 : p √
1.√sin2 y = 1−cos2 y donc sin y = ± 1 − cos2 y. Donc sin Arccos √x = ± 1 − cos2 Arccos x =
2
± 1 − x et comme Arccos x ∈ [0, π], on 2
√ a sin(Arccos x) = + 1 − x
2. De la même façon, cos(Arcsin x) = + 1 − x2
2
3. On utilise 1 + tan2 x = cos12 x = 1−sin
1 1
2 x . Ce qui permet d’avoir sin x = 1 − 1+tan2 x .

Ensuite on calcule tan 3y en utilisant deux fois la formule de tan(a + b) on trouve tan 3y =
3 tan y−tan3 y
1−3 tan2 y
. Cela permet d’avoir
x x
sin(3Arctan x) = 4 2 3/2
−√ .
(1 + x ) 1 + x2

Exercice 3 :
Résoudre les équations suivantes :
2 3 3 1
Arcsin x = Arcsin + Arcsin , Arccos x = 2Arccos , Arctan x = 2Arctan .
5 5 4 2
ENSAO-CP1 Analyse1

Correction 3 :
1. En prenant le sinus de l’équation Arcsin x= Arcsin 25 + Arcsin 35 , on obtient

2 3
x = sin(Arcsin + Arcsin )
5 5
donc r √
24 3 21 8 3 21
x= + = + .
55 5 25 25 25
2. En prenant le cosinus de l’équation Arccos x = 2Arccos 43 , on obtient x = cos 2Arccos 34 ,


on utilise la formule cos 2u = 2 cos2 u − 1 et on arrive à


 2
3 1
x=2 −1= .
4 8
tan a+tan b
3. En prenant la tangente et à l’aide de tan(a + b) = 1−tan a tan b
, on obtient

1 4
x = tan 2Arctan = .
2 3

Exercice 4 :
1. Montrer qu’il n’existe pas de fonction f : [0, +∞[→ R vérifiant :

∀x ∈ R, f (ch x) = ex .

2. Déterminer toutes les fonctions f : R+∗ → R telles que :

∀x ∈ R, f (ex ) = ch x.

Préciser le nombre de solutions.

Correction 4 :
1. Si f existe alors pour x = 1 on a f (ch 1) = e et pour x = −1 on a f (ch − 1) = f (ch 1) =
1
e
. Une fonction ne peut prendre deux valeurs différentes au même point (ici t = f (ch 1)).
2. Notons X = ex , l’équation devient

ex + e−x
 
1 1
f (X) = = X+ .
2 2 X

Comme la fonction exponentielle est une bijection de R sur ]0, +∞[, alors l’unique façon
de définir f sur ]0, +∞[ est par la formule f (t) = 12 (t + 1t ).

Exercice 5 :
Les réels x et y étant liés par :
  y π 
x = ln tan + ,
2 4
calculer ch x, sh x et th x en fonction de y.

31 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Correction 5 : 
Soit x = ln tan y2 + π4 .
1.
y π 1

ex + 1 tan + + tan( y2 + π4 )
ex
2 4 1 1 1
ch x = = = y π
 y π
= π
= .
2 2 2 sin 2
+ 4
cos 2
+ 4
sin y + 2 cos(y)

2. De même sh x = tan y.
3. th x = sin y.

32 F.Z.Nqi
Corrections-TD 6

Développements Limités
Université Mohammed I Année 2016-2017
Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 1 - Analyse I
Oujda Professeur : F.Z. Nqi

6 Corrections-TD-Développements limités

Exercice 1 : √
DL3 (0) de f (x) = ex sin(x) et g(x) = 1 + x + x2

Correction 1 :
• Au voisinage de 0, les DL3 de ex et sin(x) sont
1 1
ex = 1 + x + x2 + x3 + o(x3 )
2 6
1
sin(x) = x − x3 + o(x3 )
6
en faisant le produit des parties principales et en gardant seulement les termes de degrè
≤ 3, on obtient :
1
e3 sin(x) = x − x2 + x3 + o(x3 )
3
Le point M0 (0, 0) est un point ordinaire. L’équation de la tangente M0 T est yT = x. La
courbe Cf est toujours
√ au dessus de sa tangente en M0 .
2 21
• On a f (x) = 1 + x + x = (1 + x + x ) On pose u = x + x2 , donc
2

1 u u2 u3
(1 + u) 2 = 1 + − + + o(u)
2 8 16
√ 1 1 1
1 + x + x2 = 1 + (x + x2 ) − (x + x2 )2 + (x + x3 )3 + o(x3 )
2 8 16
on garde uniquement les termes de degrè ≤ 3, on obtient
√ 1 3 3
1 + x + x2 = 1 + x + x2 − + o(x3 ).
2 8 16

Exercice 2 :
DL4 (0) de
sin2 (x)
f (x) =
ln(cos(x))

Correction 2 :
2
Au voisinage de 0 : sin2 (x) ∼ x2 et ln(cos x) ∼ − x2 . Par suite de simplification par x2
pour un DL4 (0) il faut prendre les DL6 (0) du numérateur et du dénominateur à l’ordre
6:
x3 x5
sin(x) = x − + + o(x6 )
6 120
ENSAO-CP1 Analyse1

x4 2x6
sin2 (x) = x2 − + + o(x6 )
3 45
x2 x4 x6
cos(x) = 1 − + − + o(x6 )
2 24 720
x2 x4 x6
ln(cos(x)) = − − − + o(x6 )
2 12 45
x2 4
x2 (1 − + 2x + o(x4 )) 2 x4
f (x) = 3
2
45
4 = −2 + x − + o(x4 ).
x2 (− 12 − x12 − x45 + o(x4 )) 6

Exercice 3 :

1. Déterminer le développement limité à l’ordre 3 en 0 de la fonction f donnée par


cos x − 1
f :x→
x(ex − 1)
2. En déduire que f se prolonge en une fonction dérivable en 0. Donner la valeur du
prolongement et de sa dériv’ee en 0.
3. Détreminer la limite de la suite
cos n1 − 1
1
un = n 1 − .
e −1
n 2

correction 3 :

1. cosx = 1 + 12 x2 − 4!1 x4 + x5 ε(x), donc


1 1 1 1
cosx − 1 = x2 − x4 + x5 ε(x) = x2 ( − x2 ),
2 4! 2 4!
et
1 1 1
ex = 1 + x + x2 + x3 + x4 + x4 ε(x)
2 3! 4!
donc
1 1 1
x(ex − 1) = x2 (1 + x + x2 + x3 + x3 ε(x))
2 3! 4!
On fait une division par les puissances croissantes et on obtient
1 1 1
f (x) = − x + x3 + x3 ε(x).
2 4 32
2. Comme f a un éveloppement limité à l’ordre 0 en 0, elle est donc prolongeable par
continuité si on prend f (0) = 21 (le premier terme du développement limité). Comme
f a un développement limité à l’ordre 1 en 0, et ce prolongement est dérivable et
f 0 (0) = − 14 .
3. On a

cos n1 − 1 1 1 1 1 1 1 1
un = n 1 − = f( ) − = − + 3
+ 3 ε( ) → 0.
e −1
n 2 n 2 4n 32n n n

35 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Exercice 4 :
Déterminer
ln(1 + x) − x
L1 = lim √
x→0 ex − 1 + 2x
L2 = lim1 (2x2 − 3x + 1) tan πx
x→ 2

Correction 4 :

1. Présence d’une forme indétérminée.


x2
ln(1 + x) − x = − + o(x2 ),
2
1
ex = 1 + x + x2 + o(x2 ),
2
1 1
(1 + 2x) 2 = 1 + x − x2 + o(x2 ),
2

ex − 1 + 2x = x2 + o(x2 ),
ln(1 + x) − x 1
lim √ =− .
x→0 x
e − 1 + 2x 2
2. Forme indétérminée (0X∞). Posons f (x) = (2x2 − 3x + 1) tan πx. On effectue la
translation x − 21 = h ou x = 12 + h

1 1 1 π
f (x) = f ( + h) = [2( + h)2 − 3( + h) + 1] tan( + πh).
2 2 2 2
puisque sin( π2 + πh) = cos(πh) et cos( π2 + πh) = − sin(πh) alors tan( π2 + πh) =
1
− tan(πh) donc
1 −h + 2h2
f ( + h) = ,
2 − tan πh
puisque tan πh = πh + o(h), donc
1
lim1 (2x2 − 3x + 1) tan πx =
x→ 2 π

Exercice 5 :
Effectuer le développement limité généralisé au voisinage de (+∞) à l’ordre n = 4, (l’in-
finiment petit est x1 ), de la fonction

3

3
f (x) = x3 + x − x3 − x.

Correction 5 :

36 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

r r r r
3 1 3 1 3 1 3 1
f (x) = x3 (1 + 2 ) − x3 (1 − 2 ) = x[ 1 + 2 − 1 − 2 ]
x x x x
1
Posons u = x
et u → 0 quand x → +∞

1 1 √
3

3
f ( ) = [ 1 + u2 − 1 − u2 ]
u u
√ 1 1 1
1 + u2 = (2 + u2 ) 3 = 1 + u2 + u4 + o(u5 )
3

3 9
√ 1 1 1
1 − u2 = (2 − u2 ) 3 = 1 − u2 − u4 + o(u5 )
3

3 9
donc
√ √ 2
1 + u2 − 1 − u2 = u2 + o(u5 )
3 3

3
1 2
f ( ) = u + o(u4 )
u 3
et
2 1
f (x) = + o( 4 ).
3x x

37 F.Z.Nqi
Corrections-TD 7

Intégrale de Riemann
Université Mohammed I Année 2016-2017
Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 1 - Analyse I
Oujda Professeur : F.Z. Nqi

7 Corrections-TD-Intégrales de Riemann

Exercice 1 :
Soit f la fonction définie sur [0, 3] par :


 −1, si x = 0;
1, si 0 < x < 1;



f (x) = 3, si x = 1;
−2, si 1 < x ≤ 2;




4, si 2 < x ≤ 3.

R3
1. Calculer 0 f (t)dt. Rx
2. Soit x ∈ [0, 3], calculer F (x) = 0 f (t)dt.
3. Montrer que F est une fonction continue sur [0, 3]. La fonction F est-elle dérivable sur
[0, 3] ?

Correction 1 : R3
1. On trace la courbe de f (fonction en escalier). Pour calculer 0 f (t)dt, il suffit de faire la
R3
somme des aires algébriques des rectangles dans la courbe.On trouve alors : 0 f (t)dt = 3.
2. C’est la même chose, mais au lieu d’aller jusqu’à 3, on s’arrête à x, on trouve

 x, si 0 ≤ x ≤ 1 ;
F (x) = 3 − 2x, si 1 < x ≤ 2 ;
−9 + 4x, si 2 < x ≤ 3.

3.Les seuls points à discuter pour la continuité sont les points x = 1 et x = 2, mais les
limites à droite et à gauche de F sont égales en ces points donc F est continue. Par contre
F n’est pas dérivable en x = 1 ni en x = 2.

Exercice 2 :
Soit f : [0, 1] → R une application strictement croissante telle que f (0) = 0, f (1) = 1.
Calculer : Z 1
lim f n (t)dt.
n→+∞ 0

Correction 2 :
Soit α > 0 fixé. Soit 0 < x0 < 1 tel que pour tout x ∈ [0, x0 ], f (x) ≤ 1 − α. Ce x0 existe
bien car f est strictement croissante et f (0) = 0, f (1) = 1. Séparons l’intégrale en deux :
ENSAO-CP1 Analyse1

Z 1 Z x0 Z 1
n n
f (t)dt = f n (t)dt
f (t)dt +
0 0 x0
Z x0 Z 1
n
≤ (1 − α) dt + 1n dt
0 x0
≤ x0 (1 − α)n + (1 − x0 )
≤ (1 − α)n + (1 − x0 ) car x0 ≤ 1.

Soit maintenant donné un ε > 0 tel que 1 − x0 ≤ 2ε (en remarquant que si α → 0)


alors x0 (α) → 1), puis il existe n assez grand tel que (1 − α)n ≤ 2ε . Donc pour tout ε > 0
R1 R1
il existe n assez grand tel que 0 f n (t)dt ≤ ε. Donc 0 f n (t)dt → 0.

Exercice 3 :
Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire les intervalles de validité des
calculs :
Z Z Z Z
2 1 x
a) Arctan xdx b) tan xdx c) dx d) √ dx
x ln x x+1
−1
Z Z Z Z
1 1
e) Arcsin xdx f ) xdx g) √ dx h) dx
3 + e−x
p
4x − x2 x 1 − ln2 x
Correction 3 :

a) Arctan xdx = xArctanx− 12 ln(1+x2 )+c sur R (en faisant une intégration par parties
R

en posant u(x) = Arctan x et v 0 (x) = 1, donc u0 (x) = 1+x 1


2 et v(x) = x, et par conséquent

Z Z
x
Arctan xdx = [xArctanx] − dx.
1 + x2

b) R tan2 xdx = 1 + tan2 xdx − 1dx = tan x − x + c sur ] − π2 + kπ, π2 + kπ[


R R R

c) x ln1 x dx = ln | ln x| + c sur ]0, 1[∪]1, +∞[ (changement de variable : u = ln x)


Z Z
1 1
dx = du = ln |u| + c = ln | ln x| + c
x ln x u
R x √ √
d) √x+1 dx = 23 (x − 2) x + 1 + c sur ] − 1, +∞[ (changement de variable : u = x + 1
1
ou intégration par parties) en effet du = 2√x+1 dx et x = u2 − 1, donc


Z Z
x 2 2
√ dx = 2(u2 − 1)du = u3 − 2u + c = (x − 2) x + 1 + c.
x+1 3 3
R √
e) Arcsin xdx = xArcsin x + 1 − x2 + c sur ] − 1, 1[ (intégration par parties en posant
0
u(x)R = 1Arcsin x et1 v (x)x= 1)
f ) R 3+e−x xdx = 3 ln(3e + 1) + c sur R ( en faisant un changement de variable :u = ex ).
−1 1 1
g) √4x−x 2 dx = Arccos( 2 x − 1) + c sur ]0, 4[ (changement de variable : u = 2 x − 1).

√ 1 2 dx = Arcsin(ln x) + c sur ] 1e , e[ (changement de variable : u = ln x).


R
h)
x 1−ln x

40 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

Exercice 4 :
Calculer les intégrales suivantes :
Z π Z π
2 1 2 sin x
dx et dx.
0 1 + sin x 0 1 + sin x

Correction 4 R: π
1
1. On trouve que 02 1+sin x
dx = 1 par un changement de variable en posant u = tan x2 .
Donc du = 21 (1 + tan2 (x))dx = 12 (1 + u2 )dx, d’autre part :

x x x x x x x x (1 + u)2
1+sin x = cos2 +sin 2 +2 cos sin = (cos +sin )2 = cos2 (1+tan )2 = ,
2 2 2 2 2 2 2 1 + u2
et lorsque x = 0, u = 0 et lorsque x = π2 , u = 1, donc
π 1
1 
−2
Z Z
2 1 2
dx = du = = 1.
0 1 + sin x 0 (1 + u)2 1+u 0

2. On a
Z π Z π Z π Z π
2 sin x 2 1 2 2 1 π
dx = 1− dx = 1dx − dx = − 1.
0 1 + sin x 0 1 + sin x 0 0 1 + sin x 2

Exercice 5 :
IntégraleRde
π
Wallis
Soit In = 02 sinn (x)dx si n ∈ N.
1. Montrer que la suite (In )n est positive décroissante. R
1
2. Montrer que In+2 = n+1 I et expliciter In , en déduire −1 (x2 − 1)n dx.
n+2 n

Correction 5 :
1. Sur [0, π2 ], la fonction sinus est positive donc In est positif. De plus, sin x ≤ 1, donc la
suite (sinn x)n est décroissante.
2. Z π
2
In+2 = sin x sinn+1 xdx.
0
0 n+1
En posant u (x) = sin x et v(x) = sin x et ben intégrant par parties, nous obtenons
Z π
2
In+2 = (n + 1) (1 − sin2 x) sinn xdx = (n + 1)In − (n + 1)In+2 ,
0

donc (n + 2)In+2 = (n + 1)In .


Un petit calcul donne I0 = π2 et I1 = 1. Donc par récurrence sur n pair, nous obtenons
que
1.3...(n − 1) π
In = ,
2.4...n 2

41 F.Z.Nqi
ENSAO-CP1 Analyse1

et pour n impair
2.4...(n − 1)
In = .
1.3...n
Avec le changement de variable u = cos x, on montre assez facilement que
Z 1 Z 1
2 n
(x − 1) dx = 2 (x2 − 1)n dx = 2I2n+1 .
−1 0

42 F.Z.Nqi

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