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Problèmes de Mathématiques

Trois études de suites


Énoncé

Trois études de suites


Exercice 1 √
∗ (n+k)!
Soit k un entier naturel fixé. On pose : ∀ n ∈ IN , un = Q
n √ .
(1+ j )
j=1
1. Quelques valeurs numériques
(a) On choisit k = 5.
Calculer un avec 5 chiffres significatifs, quand 1 ≤ n ≤ 10, n = 20, n = 50. [ S ]
(b) Même question avec k = 10. [ S ]
2. Convergence de la suite (un )
(a) Dans le cas général, calculer le rapport uun , pour tout n ≥ 2. [ S ]
n−1

(b) En déduire que la suite u est monotone à partir d’un certain rang N à préciser. [ S ]
(c) Montrer que la suite u est convergente. [ S ]
3. Limite de la suite (un )
(a) Montrer ∃M ∈ IN tel que : n ≥ M ⇒ uun ≤ 1 − 2√ 1
n
[S]
n−1
√ √ 1
(b) Montrer que : ∀ x > −1, ln(1 + x) ≤ x et que : ∀ x > 0, x + 1 − x ≤ 2√ x
. [S]
√ √
(c) En déduire que : ∀ n ≥ M , ln(un ) − ln(un−1 ) ≤ n − n + 1. [ S ]
(d) Conclure à lim un = 0. [ S ]
+∞

Exercice 2

On pose : ∀n ∈ IN∗ , un = n1 n
n!. On veut calculer lim un .
+∞

1. Première méthode.
n
On pose, pour tout entier n ≥ 1 : vn = nn! .
2
(a) Etablir : ∀ x ≥ 0, 0 ≤ x − ln(1 + x) ≤ x2 . [ S ]
1
(b) En déduire : ∀ n ∈ IN∗ , 0 ≤ 1 + ln(vn ) − ln(vn+1 ) ≤ 2n . [S]
(c) Montrer que : ∀ x ∈ [0, 1[, x ≤ − ln(1 − x). [ S ]
n
P 1
(d) En déduire : k ≤ 1 + ln(n). [ S ]
k=1

(e) Prouver finalement que lim n1 ln(vn ) = 1, puis calculer lim un . [ S ]


+∞ +∞

2. Deuxième méthode.
n
(a) Vérifier que : ∀ n ≥ 1, ln(un ) = n1
P
ln(k) − ln(n). [ S ]
k=1
(b) En encadrant ln(k) à l’aide d’intégrales, encadrer ln(un ) et en déduire lim un . [ S ]
n→+∞

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Problèmes de Mathématiques
Trois études de suites
Énoncé

Exercice 3
√ C n2n
Pour tout n de IN∗ , on pose un = n 4n .
u
1. Calculer u1 et un+1 . [ S ]
n
q
n
2. Prouver par récurrence que un ≤ 2n+1 . [S]
h q i
3. Montrer : ∃ L ∈ 12 , 12 tel que lim un = L. [ S ]
+∞
1 1
x(x + 1) ≤ √ 1
p
4. Montrer que : ∀ x > 0, 1 ≤ (x + 2 ) − . [S]
8(x+ 2 ) 8 x(x+1)
uk uk uk uk
5. En déduire que : ∀ k ≥ 1, 8(k+ 1 −
) 8(k+ 3 ≤ uk+1 − uk ≤ 8k − 8(k+1) . [ S ]
)
2 2
un L
6. Encadrer up − un (pour p > n), puis établir : ∀ n ≥ 1, 8(n+ 1 ≤ L − un ≤ 8n . [ S ]
2)
 
1 L
7. En déduire la majoration suivante : ∀ n ≥ 1, L − 1 + 8n un ≤ 16n 2. [S]

8. Comment suffit-il de choisir n pour que un soit une valeur approchée de L à 10−5 près ?
1
Même question avec 1 + 8n un . [ S ]
NB : on peut montrer (mais on ne demande pas de le prouver) que L = √1π .

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Problèmes de Mathématiques
Trois études de suites
Corrigé

Corrigé du problème

Exercice 1
1. (a) On laisse à Maple le soin de faire les calculs :
> u :=n->sqrt((n+k) !)/product(1+sqrt(j),j=1..n) ;

(n+k)!
u := n → Q
n √
(1+ j)
j=1

Pour k = 5, on calcule un avec 1 ≤ n ≤ 10, n = 20, n = 50.

> k :=5 : map(n->u[n]=evalf(u(n),5),[$1..10,20,50]) ;


[u1 = 13.417, u2 = 14.704, u3 = 15.222, u4 = 15.222, u5 = 14.874, u6 = 14.302,
u7 = 13.589, u8 = 12.798, u9 = 11.972, u10 = 11.139, u20 = 4.7505, u50 = .33147] [ Q ]
(b) Même calcul, mais avec k = 10 :

> k :=10 : map(n->u[n]=evalf(u(n),5),[$1..10,20,50]) ;


[u1 = 3159.0, u2 = 4532.8, u3 = 5982.2, u4 = 7461.2, u5 = 8929.7, u6 = 10355.,
u7 = 11710., u8 = 12977., u9 = 14141., u10 = 15194., u20 = 19646., u50 = 8484.4]
[Q]
√ √n−1
Q
(1+ j ) √
(n+k)! j=1
2. (a) Pour tout entier n ≥ 2 : uun = Q
n √ √ = n+k

1+ n
n−1
(1+ j ) (n+k−1)!
j=1
Remarque : en continuant la session Maple de la question précédente, on peut obtenir
le résultat à condition de bien spécifier que n et k sont des entiers et d’utiliser
successivement les instructions expand et simplify :

> assume(n,posint) :assume(k,posint) :


’u[n]/u[n-1]’=simplify(expand(u(n)/u(n-1))) ;

un n+k
= √
un−1 1+ n
[Q]
√ √ √ (k−1)2
(b) On a un ≤ un−1 ⇔ n+k ≤1+
n⇔k ≤1+2 n⇔n≥ 4
(k−1)2
h i
La suite u est donc décroissante à partir par exemple de N = 4 + 1. [ Q ]
(c) La suite u est convergente car elle est décroissante (du moins à partir d’un certain
rang) et minorée (tous les un sont positifs.) [ Q ]

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Corrigé

3. (a) On a les équivalences suivantes, pour tout entier n ≥ 2 :



n+k 1 √ √ √ √
√ ≤1− √ ⇔ 2 n n + k ≤ (2 n − 1)( n + 1)
1+ n 2 n √ √ √
⇔ 2 n n + k ≤ 2n + n − 1

⇔ 4n(n + k) ≤ (2n + n − 1)2
√ √ √ √
Or (2n+ n−1)2 −4n(n+k) = 4n n−(3+4k)n−2 n+1 ∼ 4n n : cette quantité
est donc positive quand n est assez grand, ce qui prouve que l’inégalité initiale est
vraie à partir d’un certain rang M . [ Q ]
(b) L’inégalité ln(1+x) ≤ x, vraie pour x > −1, est trop classique pour être redémontrée.
√ √ 1 √ 1
Pour tout x > 0, on a : x + 1 − x = √x+1+ x
≤ 2√ x
[Q]
(c) Pour tout entier n ≥ M , et en utilisant les questions précédentes :

un
 
1

1 √ √
ln(un ) − ln(un−1 ) = ln u ≤ ln 1 − 2 n ≤ − 2√

n
≤ n − n + 1 [Q]
n−1

(d) On fixe un entier n ≥ M , et on additionne membre à membre l’inégalité obtenue


précédemment, pour tous les entiers de M à n :
j=n
P P √
j=n √
On obtient (ln(uj ) − ln(uj−1 )) ≤ ( j − j + 1)
j=M j=M
√ √
c’est-à-dire : ln un − ln uM −1 ≤ M− n + 1.
Quand n → +∞, on constate que lim ln un = −∞, ce qui prouve que lim un = 0.
n→+∞ n→+∞
[Q]
Exercice 2
1. (a) On sait que ln(1 + x) ≤ x si x > −1, et en particulier si x ≥ 0.
2
On définit l’application ϕ sur IR+ par : ϕ(x) = ln(1 + x) − x + x2 .
Il s’agit de montrer que ϕ ne prend que des valeurs positives ou nulles sur IR+ .

0 1 x2 −1 ≤ 0 sur [0, 1[
Or ϕ (x) = 1+x − 1 + x = x+1
≥ 0 sur [1, +∞[
Le minimimum de ϕ sur IR+ est donc atteint en x = 1 et ϕ(1) = 0.
2
Conclusion : pour tout x ≥ 0, on a ϕ(x) ≥ 0 c’est-à-dire x − ln(1 + x) ≤ x2 . [ Q ]
v n! (n+1)n+1 (n+1)n
(b) Pour tout n ≥ 1, on a n+1vn = (n+1)! nn = nn = (1 + n1 )n .
On en déduit ln(vn ) − ln(vn+1 ) = −n ln(1 + n1 ).
Avec x = n1 , le résultat de la question précédente devient : 0 ≤ n1 − ln(1 + n1 ) ≤ 2n1 2 .
1
Donc 0 ≤ 1 − n ln(1 + n1 ) ≤ 2n 1
, et finalement : 0 ≤ 1 + ln(vn ) − ln(vn+1 ) ≤ 2n . [Q]
(c) On connait l’inégalité ln(1 + x) ≤ x, valable si x > −1.
On en déduit x ≤ − ln(1 − x) si x < 1 et en particulier si x ∈ [0, 1[. [ Q ]

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Corrigé

(d) On utilise le résultat précédent avec l’entier k ≥ 2 et x = k1 .


On obtient k1 ≤ − ln(1 − k1 ), c’est-à-dire : k1 ≤ ln(k) − ln(k − 1).
On somme alors ces différentes inégalités de k = 2 à k = n.
n n
P 1 P 1
On en déduit k ≤ ln(n) − ln(1) c’est-à-dire k ≤ 1 + ln(n). [ Q ]
k=2 k=1
1
(e) On ajoute les encadrements 0 ≤ 1 + ln(vk ) − ln(vk+1 ) ≤ 2k pour 1 ≤ k ≤ n − 1.
n−1
P 1 1
On en déduit 0 ≤ n − 1 + ln(v1 ) − ln(vn ) ≤ 2k ≤ 2 (1 + ln(n − 1)).
k=1

Autrement dit : ∀n ≥ 2, n1 ≤ 1 − n1 ln(vn ) ≤ 2n


3 1
+ 2n ln(n − 1).

On en déduit lim n1 ln(vn ) = 1, c’est-à-dire lim n vn = e.
n→+∞ n→+∞
q
1
Or un = n
vn . On trouve donc lim un = 1e . [ Q ]
n→+∞

2. (a) Pour tout n ≥ 1, ln(un ) = n1 ln(n!) − ln(n) = n1 ln( nn!n ).


n n n
Or nn!n = n1n k 1 P
Q Q
k= n . On en déduit effectivement ln(u n ) = n ln(k) − ln(n).
k=1 k=1 k=1
[Q]
(b) L’application x 7→ ln(x) est croissante sur IR+∗ .
En particulier, pour k ≥ 2 et x dans [k − 1, k], on a ln(k − 1) ≤ ln(x) ≤ ln(k).
Rk
On en déduit, par intégration de x = k −1 à x = k : ln(k −1) ≤ k−1 ln(x)dx ≤ ln(k).
n−1
P Rn n
P
On ajoute ces inégalités pour 2 ≤ k ≤ n : ∀ n ≥ 2, ln(k) ≤ 1 ln(x)dx ≤ ln(k).
k=1 k=2
Rn n
P R n+1
On en déduit l’encadrement : 1 ln(x)dx ≤ ln(k) ≤ 1 ln(x)dx.
k=1
Rn
Or 1 ln(x)dx = [x ln(x) − x]n1 = n ln(n) − n + 1.
Pn
On en déduit n ln(n) − n + 1 ≤ ln(k) ≤ (n + 1) ln(n + 1) − n,
k=1
n
ln(k) − n ln(n) ≤ n ln(1 + n1 ) + ln(n + 1) − n,
P
Puis −n + 1 ≤
k=1

Et enfin −1 + n1 ≤ ln(un ) ≤ ln(1 + n1 ) + n1 ln(n + 1) − 1.


Quand n → +∞, on trouve lim ln(un ) = −1, c’est-à-dire lim un = 1e . [ Q ]
n→+∞ n→+∞

Exercice 3
1. On trouve u1 = 14 C 12 = 12 .
q q
u (2n+2)! n!2 1
Pour tout n ≥ 1, on a : un+1 = 1 + n1 (n+1)!2 (2n)! 4 = 1 + n1 2(n+1)
2n+1
[Q]
n

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2. Notons Pn la propriété à établir. On va prouver Pn par récurrence sur n ≥ 1.


La propriété P1 est vraie car elle s’écrit 12 ≤ √1 .
3
On suppose que Pn est vraie, pour n ≥ 1 fixé. Montrons que Pn+1 est vraie.
q q q
On a : un+1 = un 1 + n 2(n+1) ≤ 2n+1 n+1
1 2n+1 n 2n+1
n 2(n+1) .
q
Après simplification, on en déduit : un+1 ≤ 12 2n+1 n+1 .
q
n+1
Il faut maintenant démontrer Pn+1 , c’est-à-dire un+1 ≤ 2n+3 .
q q
Il suffit de vérifier 12 2n+1
n+1 ≤ n+1 2n+1 n+1
2n+3 c’est-à-dire à 4(n+1) ≤ 2n+3 .
n+1 2n+1 4(n2 +2n+1)−(4n2 +8n+3) 1
Or 2n+3 − 4(n+1) = 4(2n+3)(n+1) = 4(2n+3)(n+1) > 0.
Ceci démontre la propriété au rang n + 1 et achève la récurrence.
q
n
Ainsi, pour tout entier n ≥ 1, on a la majoration un ≤ 2n+1 . [Q]
q
un+1
3. Pour tout n ≥ 1, on a : u = 1 + n1 2(n+1) 2n+1
= √2n+1 .
n 2 n(n+1)
Montrons que la suite (un )n≥1 est croissante.
u
Sachant que les un sont strictement positifs, il faut prouver un+1 ≥ 1.
n
√2n+1
Il suffit pour cela de prouver que ≥ 1 c’est-à-dire (2n + 1)2 ≥ 4n(n + 1).
2 n(n+1)
Mais ce dernier résultat est effectif car : (2n + 1)2 − 4n(n + 1) = 1 > 0.
q
n
La suite (un )n≥1 est donc croissante. Or ∀ n ≥ 1, u1 ≤ un ≤ 2n+1 ≤ √1 .
2
La suite (un )n≥1 , croissante et majorée, est donc convergente.
Posons L = lim un . Pour tout n ≥ 1, on a u1 ≤ un ≤ √1 c’est-à-dire 21 ≤ un ≤ √1 .
n→+∞ 2 2
Quand n tend vers +∞, on en déduit : 12 ≤ L ≤ √1 . [ Q ]
2
4. – Première méthode
On utilise la quantité conjuguée. Pour tout x > 0, on a :
(x+ 12 )2 −x(x+1)
x + 12 − x(x + 1) = √ 1

p
=
1
x+ 2 + x(x+1) 4( x+ 12 + x(x+1))

En particulier, on a x + 12 −
p
x(x + 1) > 0, d’où l’encadrement :

∀ x > 0, 2 x(x + 1) ≤ x + 12 + x(x + 1) ≤ 2(x + 12 )


p p

1 1
x(x + 1) ≤ √ 1
p
On obtient alors : ∀ x > 0, 8(x+ 1 ≤ (x + 2 ) −
)
2 8 x(x+1)

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– Deuxième méthode

Notons ϕ l’application définie sur IR+ par ϕ(t) = t.
Soit x un réel ≥ 0 fixé, et soit I = [x(x + 1), (x + 12 )2 ], segment de longueur 14 .
On applique l’égalité des accroissements finis à ϕ sur le segment I.
Il existe c dans ]x(x + 1), (x + 21 )2 [ tel que ϕ((x + 21 )2 ) − ϕ(x(x + 1)) = 14 ϕ0 (c).
1
Mais l’application t 7→ ϕ0 (t) = √ est décroissante sur IR+∗ .
2 t
On en déduit l’encadrement : ϕ0 ((x + 12 )2 ) ≤ ϕ0 (c) ≤ ϕ0 (x(x + 1)).
Par conséquent, pour tout x > 0, on a l’encadrement :
1 0 1 2 1 2 1 0
4 ϕ ((x + 2 ) ) ≤ ϕ((x + 2 ) ) − ϕ(x(x + 1)) ≤ 4 ϕ (x(x + 1))
1 1
x(x + 1) ≤ √ 1
p
c’est-à-dire : ∀ x > 0, 8(x+ 1 ≤ (x + 2 ) −
)
2 8 x(x+1)
[Q]


2k+1
 k+ 12 − k(k+1)
5. ∀ k ≥ 1, on a uk+1 − uk = √ − 1 uk = √ uk
2 k(k+1) k(k+1)
u
√ k uk
La question précédente donne alors : ∀ k ≥ 1, 1
≤ uk+1 − uk ≤ 8k(k+1)
8(k+ 2 ) k(k+1)
On a bien 8k(k+1) = 8k − 8(k+1) et donc : ∀ k ≥ 1, uk+1 − uk ≤ u8kk − 8(k+1)
1 1 1 uk

Pour l’autre inégalité, il suffit de prouver que k+1 1 − k+1 3 ≤ √1


2 2 (k+ 12 ) k(k+1)
Cela revient à prouver : ∀ k ≥ 1, k+1 3 ≤ √ 1
2 k(k+1)
k ≤ k + 32

p
Mais cette dernière inégalité est évidente car : ⇒ k(k + 1) ≤ k + 32
k + 1 ≤ k + 32
uk uk
On a donc bien montré que : ∀ k ≥ 1, 8(k+ 1 −
8(k+ 32 )
uk
≤ uk+1 − uk ≤ u8kk − 8(k+1) [Q]
2)
6. On se donne deux entiers n et p, avec p > n ≥ 1.
Soit k ∈ {n, . . . , p − 1}. La suite (u) étant croissante, on a un ≤ uk ≤ up−1 .
On en déduit, en reprenant l’encadrement obtenu à la question précédente :
u
   
∀ k ∈ {n, . . . , p − 1}, u8n k+1 1 − k+1 3 ≤ uk+1 − uk ≤ p−1
8
1
k − 1
k+1
2 2

Si on additionne ces inégalités membre à membre de k = n à k = p − 1, on trouve :


p−1   p−1 up−1 p−1
P1 
un P 1 1 P 1
8 k+ 12
− k+ 3 ≤ (uk+1 − uk ) ≤ 8 k − k+1
k=n 2 k=n k=n

up−1 1
   
Donc après simplification : u8n n+
1
1 −
1
1
p+ 2
≤ u p − u n ≤ 8 n − 1
p
2
un L
Quand p → +∞, avec L = lim un , on obtient : ∀ n ≥ 1, 8(n+ 1 ≤ L − un ≤ 8n [ Q ]
n→+∞ 2)

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7. En retranchant u8nn , on en déduit : ∀ n ≥ 1, u8n 1
n+ 12
− n1 ≤ L − 1 + 8n
1
un ≤ L−u
8n
n

 
un
c’est-à-dire ∀ n ≥ 1, − 16n(n+ 1
)
≤ L − 1 + 1
8n un ≤ L−u8n
n
2
   
1 un L−un
On en déduit : ∀ n ≥ 1, L − 1 + 8n un ≤ max 16n(n+ 1 ) , 8n

2

un L L−un L L
Mais 0 ≤ 16n(n+ 1 ≤ 16n2 et (cf question 6) : 0 ≤ 8n ≤ 64n2 ≤ 16n2
2)  
1 L
On en déduit donc finalement : ∀ n ≥ 1, L − 1 + 8n un ≤ 16n 2. [Q]


L 2
8. – On a les majorations 0 ≤ L − un ≤ 8n ≤ 16n .

2
Il suffit donc que 16n ≤ 10−5 pour que un approche (par défaut) L à 10−5 près.
La première valeur de n pour laquelle cela est réalisé est n = 8839.
√  
– Il suffit que 32n22 ≤ 10−5 pour que 1 + 8n1
un approche L à 10−5 près.
La première valeur de n pour laquelle cela est réalisé est n = 67.
[Q]

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