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Exercices de Mathématiques

Lois de composition (I)


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un ensemble muni de deux lois ? et •
On suppose que e est neutre pour la loi ? et que f est neutre pour la loi •
On suppose enfin que : ∀ (x, y, u, v) ∈ E 4 , (x ? y) • (u ? v) = (x • u) ? (y • v)
1. Montrer que e = f .
2. Prouver que les lois ? et • sont identiques.
3. Montrer que cette loi est commutative et associative.

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Sur IR on définit la loi ? par : x ? y = kxy + k 0 (x + y), où k et k 0 sont deux réels.
A quelle condition sur k et k 0 cette loi est-elle associative ?

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


(
Si A ∩ B = ∅, alors A ? B = A ∪ B
Etudier la loi ?, définie sur P(E) par
Si A ∩ B 6= ∅, alors A ? B = E

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Etudier la loi ? définie sur P(E) par : A ? B = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B).

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un ensemble fini muni d’une loi de composition associative notée ?
On suppose également que E possède un neutre e pour la loi ?
1. Montrer que si un élément a de E est régulier (simplifiable) alors il est inversible.
2. Vérifier sur un exemple que ce n’est plus vrai si on ne suppose pas que E est fini.

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Lois de composition (I)
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]

1. Poser x = v = e et y = u = f .
2. Poser y = u = e, et laisser x, v quelconques.
3. Pour l’associativité, choisir y = e, les trois autres étant quelconques.
Pour la commutativité, poser x = v = e, les deux autres étant quelconques.

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


On remarque que la loi ? est commutative.
La loi ? est associative ⇔ k 0 ∈ {0, 1}.

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

– La commutativité est évidente. ∅ est neutre, et il est le seul élément inversible.


– La loi ? est associative (discuter selon que l’intersection de A avec B et C est vide ou non).

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

– La loi ? est commutative, et E est neutre.


– Tout élément de P(E) est son propre symétrique.
– On trouve (A ? B) ? C(A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C).
La loi ? est associative.

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

da : x 7→ x ? a

1. Montrer que si a est régulier, les applications sont bijectives.
ga : x 7→ a ? x
En déduire l’existence de a0 , a00 tels que a0 ? a = a ? a00 = e, puis montrer que a0 = a00 .
2. Considérer ZZ muni de la multiplication.

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Lois de composition (I)
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]

1. Dans (H), on pose x = v = e et y = u = f .


On obtient donc (e ? f ) • (f ? e) = (e • f ) ? (f • e).
Avec les définitions de e et f , on trouve f • f = e ? e, puis f = e.
2. Dans (H), on pose y = u = e, et on laisse x et v quelconques.
∀ (x, v) ∈ E 2 , (x ? e) • (e ? v) = (x • e) ? (e • v).
Sachant que e est neutre pour les deux lois, on en déduit :
∀ (x, v) ∈ E 2 , x • v = x ? v : Les lois ? et • sont donc identiques.
3. On a maintenant : ∀ (x, y, u, v) ∈ E 4 , (x ? y) ? (u ? v) = (x ? u) ? (y ? v) (K).
Dans cette égalité, on choisit y = e, les trois autres étant quelconques.
On en déduit : ∀ (x, u, v) ∈ E 3 , (x ? e) ? (u ? v) = (x ? u) ? (e ? v), c’est-à-dire :
∀ (x, u, v) ∈ E 3 , x ? (u ? v) = (x ? u) ? v : la loi ? est associative.
Enfin, dans (K), on pose x = v = e, les deux autres étant quelconques.
On en déduit : ∀ (y, u) ∈ E 2 , (e ? y) ? (u ? e) = (e ? u) ? (y ? e), c’est-à-dire :
∀ (y, u) ∈ E 2 , y ? u = u ? y : la loi ? est commutative.

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Pour tous réels x, y, z, on a :
(x ? y) ? z = [kxy + k 0 (x + y)] ? z
= k [kxy + k 0 (x + y)] z + k 0 [kxy + k 0 (x + y) + z]
= k 2 xyz + kk 0 (xy + xz + yz) + k 0 [k 0 (x + y) + z]
On remarque que la loi ? est commutative.
On peut donc écrire x ? (y ? z) = (y ? z) ? x = (z ? y) ? x.
On obtient donc x ? (y ? z) en échangeant x et z dans l’expression de (x ? y) ? z.
Ainsi x ? (y ? z) = k 2 zyx + kk 0 (zy + zx + yx) + k 0 [k 0 (z + y) + x].
On en déduit : (x ? y) ? z − x ? (y ? z) = k 0 (k 0 − 1)(x − z).
La loi ? est associative ⇔ cette dernière quantité est nulle pour tous x, z.
Conclusion : la loi ? est associative ⇔ k 0 ∈ {0, 1}.

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Lois de composition (I)
Corrigés

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


– La symétrie de la définition prouve que la loi ? est commutative.
– Pour toute partie A de E, on a : A ∩ ∅ = ∅ ⇒ A ? ∅ = A ∪ ∅ = A.
Autrement dit, ∅ est neutre pour la loi ?.
– On remarque que pour toutes parties A, B de E, on a A ? B ⊃ A ∪ B.
On ne peut donc avoir A ? B = ∅ que si A = B = ∅.
∅ est donc le seul élément de P(E) à avoir un inverse (il est son propre inverse.)
– Soient A, B, C trois parties quelconques de E.
 Si A, B, C sont deux à deux disjointes, alors
A ? (B ? C) = A ? (B ∪ C) = A ∪ (B ∪ C)
= (A ∪ B) ∪ C = (A ? B) ∪ C = (A ? B) ? C
 Si A ∩ B 6= ∅ alors A ∩ (B ? C) 6= ∅ car B ? C ⊃ B.
On en déduit : A ? (B ? C) = E et (A ? B) ? C = E ? C = E.
 De même, si A ∩ C 6= ∅ ou si B ∩ C 6= ∅ alors A ? (B ? C) = (A ? B) ? C = E.
 Dans tous les cas, on a donc A ? (B ? C) = (A ? B) ? C : la loi ? est associative.

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


– La symétrie de la définition prouve que la loi ? est commutative.
– Pour tout A ⊂ E, on a : A ? E = (A ∩ E) ∪ (A ∩ E) = A ∪ (A ∩ ∅) = A ∪ ∅ = A.
Autrement dit, E est neutre pour la loi ?.
– Soit A une partie de E. On constate que A ? A = (A ∩ A) ∪ (A ∩ A) = A ∪ A = E.
Tout élément de P(E) est donc son propre symétrique pour la loi ?.
– On remarque que pour toutes parties X, Y de E, on a :
X ? Y = (X ∩ Y ) ∪ (X ∩ Y ) = (X ∪ X) ∩ (X ∪ Y ) ∩ (Y ∪ X) ∩ (Y ∪ Y )
= E ∩ (X ∪ Y ) ∩ (Y ∪ X) ∩ E = (X ∪ Y ) ∩ (Y ∪ X)
Soient A, B, C trois parties quelconques de E.
On utilise les deux définitions possibles de ? pour évaluer (A ? B) ? C. On trouve :
   h i
(A ? B) ? C = (A ∪ B) ∩ (A ∪ B) ∪ C ∩ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ C
  
= (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B) ∩ (A ∪ B) ∪ C
= (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C) ∩ (A ∪ B ∪ C)
Puisque la loi ? est commutative, on a A ? (B ? C) = A ? (C ? B) = (C ? B) ? A.
Pour obtenir A ? (B ? C), il suffit donc d’échanger A et C dans l’expression de (A ? B) ? C.
Or on voit que cette expression est invariante dans cet échange.
On en déduit A ? (B ? C) = (A ? B) ? C : la loi ? est associative.

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Lois de composition (I)
Corrigés

Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

1. Soit a un élément régulier de E.


x?a=y?a⇒x=y

Par définition, pour tous x, y de E, on a :
a?x=a?y ⇒x=y
da : x 7→ x ? a

Les applications sont donc injectives de E dans E.
ga : x 7→ a ? x
Or E est un ensemble fini. Ces deux applications sont donc bijectives.
En particulier, il existe a0 dans E tel que da (a0 ) = e, c’est-à-dire tel que a0 ? a = e.
De même, il existe a00 dans E tel que ga (a00 ) = e, c’est-à-dire tel que a ? a00 = e.
On peut alors écrire, en utilisant l’associativité :
 0
a ? (a ? a00 ) = a0 ? e = a0
a0 ? (a ? a00 ) = (a0 ? a) ? a00 = e ? a00 = a00

Ainsi a0 = a00 donc a0 ? a = a ? a0 = e.


Conclusion : a0 est l’inverse de a pour la loi ?.
2. On se place par exemple dans ZZ muni de la multiplication.
Cette loi est associative et tout élément non nul est régulier (simplifiable).
Pourtant seuls 1 et −1 possèdent un inverse dans ZZ pour cette loi.

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