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Exercices de Mathématiques

Égalité des accroissements finis


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Appliquer la formule des accroissements finis à f (x) = ax2 + bx + c entre x0 et x0 + h.
Que remarque-t-on ? Interprétation géométrique ?

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Soit f une application deux fois dérivable sur [x0 , x0 + 2h].
Montrer qu’il existe θ dans ]0, 1[ tel que f (x0 + 2h) − 2f (x0 + h) + f (x0 ) = h2 f 00 (x0 + 2θh).
(On donnera deux démonstrations de ce résultat.)

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


Théorème de Darboux
Soit f une application dérivable sur [a, b].
Montrer que f 0 prend toutes les valeurs comprises entre f 0 (a) et f 0 (b).

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Soit f une application dérivable de ]0, 1[ dans IR.
On suppose que pour tout x de ]0, 1[, |f 0 (x)| ≤ M .
Montrer que f est prolongeable par continuité en 0 et en 1.

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]


Appliquer la formule des accroissements finis à f (x) = arctan x entre 0 et h.
Montrer qu’il existe un unique θ tel que f (h) = hf 0 (θh). Calculer θ et lim θ.
h→0

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Égalité des accroissements finis
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


On constate que f (x0 + h) = f (x0 ) + hf 0 (x0 + h2 ).
Soient A, B deux points d’une parabole P, et soit C le point de P d’abscisse médiane.
Alors la tangente à P en C est parallèle à la corde [AB].

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]

– Première méthode :
Considérer l’application ϕ définie sur [x0 , x0 + h] par ϕ(t) = f (t + h) − f (t).
Appliquer deux fois l’égalité des accroissements finis.
– Deuxième méthode :
Considérer l’application ψ : t 7→ ψ(t) = f (x0 + 2t) − 2f (x0 + t) + f (x0 ) − λt2 .
Choisir λ pour que ψ(h) = 0. Appliquer Rolle puis les accroissements finis.

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


f (x) − f (a) f (x) − f (b)
Considérer les fonctions ϕ(x) = et ψ(x) = .
x−a x−b
Prolonger ces fonctions par continuité sur le segment [a, b].
Utiliser le fait que [f 0 (a), f 0 (b)] est inclus dans la réunion [ϕ(a), ϕ(b)] ∪ [ψ(a), ψ(b)].

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Il suffit de prouver la propriété en 0.
Se donner une suite (xn ) de ]0, 1[ qui converge vers 0.
Montrer que la suite (f (xn )) est également convergente : notons ` sa limite.
Montrer que ` ne dépend pas de la suite (xn ) initiale.

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]


r
h − arctan h 1
On trouve f (h) = hf 0 (θh) avec θ = 2
. On vérifie que lim θ = √ .
h arctan h h→0 3

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Égalité des accroissements finis
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


On sait qu’il existe θ dans ]0, 1[ tel que f (x0 + h) − f (x0 ) = hf 0 (x0 + θh).

f (x0 + h) − f (x0 ) = a(x0 + h)2 + b(x0 + h) + c − ax20 − bx0 − c = (2ax0 + b)h + ah2
f 0 (x0 + θh) = 2a(x0 + θh) + b

L’égalité f (x0 + h) − f (x0 ) = hf 0 (x0 + θh) s’écrit donc (2ax0 + b)h + ah2 = 2ah(x0 + θh) + bh.
Autrement dit θ = 21 . On a donc l’égalité f (x0 + h) = f (x0 ) + hf 0 (x0 + h2 ).
Cela signifie que si A, B sont quelconques sur une parabole, d’abscisses respectives a et b, alors
la tangente au point C d’abscisse a+b2 de cette parabole est parallèle à la corde [AB].

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Pour cet exercice, on va voir deux méthodes.
– Première méthode :
On introduit l’application ϕ définie sur [x0 , x0 + h] par ϕ(t) = f (t + h) − f (t).
On constate que f (x0 + 2h) − 2f (x0 + h) + f (x0 ) = ϕ(x0 + h) − ϕ(x0 ).
L’application ϕ est deux fois dérivable sur [x0 , x0 + h].
Les accroissements finis donnent α ∈]0, 1[ tel que ϕ(x0 + h) − ϕ(x0 ) = hϕ0 (x0 + αh).
Or ϕ0 (x0 + αh) = f 0 (x0 + αh + h) − f 0 (x0 + αh).
Les accroissements finis donnent β dans ]0, 1[ tel que ϕ0 (x0 + αh) = hf 00 (x0 + αh + βh).
On pose maintenant θ = 21 (α + β) : c’est un élément de ]0, 1[.
Le calcul précédent donne alors : f (x0 + 2h) − 2f (x0 + h) + f (x0 ) = h2 f 00 (x0 + 2θh).

– Deuxième méthode :
On introduit l’application ψ : t 7→ ψ(t) = f (x0 + 2t) − 2f (x0 + t) + f (x0 ) − λt2 .
On choisit λ pour que ψ(h) = 0. L’application ψ est deux fois dérivable sur [0, 1].
On a ψ(0) = 0 et ψ 0 (t) = 2f 0 (x0 + 2t) − 2f 0 (x0 + t) − 2λt ⇒ ψ 0 (0) = 0.
Puisque ψ(0) = ψ(1) = 0, Rolle donne k dans ]0, h[ tel que ψ 0 (k) = 0.
Ainsi on a l’égalité f 0 (x0 + 2k) − f 0 (x0 + k) = λk.
Le TAF donne z dans ]x0 + k, x0 + 2k[ tel que f 0 (x0 + 2k) − f 0 (x0 + k) = kf 00 (z).
Ainsi λ = f 00 (z). Et il existe θ dans ]0, 1[ tel que z = x0 + 2θh.
L’égalité ψ(h) = 0 donne bien : f (x0 + 2h) − 2f (x0 + h) + f (x0 ) = h2 f 00 (x0 + 2θh).

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Égalité des accroissements finis
Corrigés

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


f (x) − f (a)
Pour tout x de ]a, b], on pose ϕ(x) = , et ϕ(a) = f 0 (a) = lim ϕ(x).
x−a x→a+

f (x) − f (b)
De même, on définit ψ(x) = sur [a, b[ et ψ(b) = f 0 (b) = lim ψ(x).
x−b x→b−

Ainsi définies, les applications ϕ et ψ sont continues sur [a, b].


f (b) − f (a)
On observe que ϕ(b) = ψ(a) = T = .
b−a
L’intervalle [f 0 (a), f 0 (b)] est inclus dans la réunion [ϕ(a), ϕ(b)] ∪ [ψ(a), ψ(b)].
Soit γ un élément de [f 0 (a), f 0 (b)]. On a γ ∈ [ϕ(a), ϕ(b)] ou γ ∈ [ψ(a), ψ(b)].
Traitons le premier cas. ϕ étant continue, il existe c dans [a, b] tel que γ = ϕ(c).
f (c) − f (a)
Si c = a alors γ = f 0 (a) sinon on peut écrire γ = .
c−a
f (c) − f (a)
Mais le théorème des accroissements finis donne d dans ]a, c[ tel que = f 0 (d).
c−a
Le cas où γ ∈ [ψ(a), ψ(b)] se traite de manière analogue.
Ainsi dans tous les cas, γ est une valeur prise par f 0 , ce qui établit le théorème de Darboux
(la dérivée d’une application sur un intervalle obéit donc toujours à la propriété des valeurs
intermédiaires, même si elle n’est pas continue.)

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Il suffit de prouver la propriété en 0.
Soit (xn ) une suite de ]0, 1[ convergente vers 0.
Pour tout (m, n) de IN2 , on a |f (xn ) − f (xm )| ≤ M |xn − xm |.
La suite (xn ) étant convergente, elle est de Cauchy.
Mais l’inégalité précédente montre que la suite (f (xn )) est de Cauchy, donc convergente.
Donnons nous maintenant une deuxième suite (yn ) de ]0, 1[, convergente vers 0.
Tout comme la suite (f (xn )), la suite (f (yn )) est convergente.
Définissons maintenant la suite (zn ) par z2n = x2n et z2n+1 = y2n+1 .
La suite (zn ) est bien sûr convergente vers 0.
On sait que cela implique la convergence de la suite (f (zn )).
Mais les suites (f (xn )) et (f (yn )) sont toutes deux extraites de la suite (f (zn )).
On en déduit que les suites (f (xn )) et (f (yn )) ont la même limite dans IR.
Ainsi il existe un réel λ tel que, pour toute suite (xn ) de ]0, 1[ convergente vers 0, la suite
(f (xn )) soit convergente vers λ.
On reconnait la caractérisation des limites par les suites.
Ainsi f peut être prolongée par continuité en 0 en posant f (0) = λ.

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Égalité des accroissements finis
Corrigés

Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]


h
La formule des accroissements finis s’écrit f (h) = hf 0 (θh) donc arctan h = .
r 1 + θ2 h2
h − arctan h
Elle donne θ = : il n’y a qu’une solution θ dans ]0, 1[.
h2 arctan h
h3
On sait qu’au voisinage de l’origine on a arctan h ∼ h et h − arctan h ∼ .
3
h − arctan h 1 1
On en déduit que lim 2 = . Ainsi lim θ = √ .
h→0 h arctan h 3 h→0 3

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