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ECE2-B 2017-2018

b. Montrer que l’équation f (x) = n a une unique solution dans R+∗ .


On la note un .

Démonstration.
Suites implicites
• La fonction f est :
× continue sur ]0, +∞[,
× strictement croissante sur ]0, +∞[.
Elle réalise donc une bijection de ]0, +∞[ sur :
Exercice 1. (☀☀)
On définit sur R+∗ la fonction f par : f (x) = x + ln(x). f (]0, +∞[) = ] lim f (x), lim f (x)[ = ] − ∞, +∞[
x→0 x→+∞
a. Dresser le tableau de variations de f .
• Soit n ∈ N. Comme n ∈ ] − ∞, +∞[, n admet un unique antécédent x ∈
Démonstration. ]0, +∞[ par la fonction f . On note alors un (∈ ]0, +∞[) cet antécédent.
• La quantité ln(x) est définie pour x > 0. (on a donc f (un ) = n)
Ainsi, Df = ]0, +∞[.
• De plus, ln est dérivable sur ]0, +∞[.
Ainsi, f est dérivable sur cet ensemble. Pour tout x ∈ ]0, +∞[ : c. Montrer que la suite (un ) est croissante.

1 Démonstration.
f 0 (x) = 1 + >0
x • Soit n ∈ N. Par définition, on a f (un ) = n et f (un+1 ) = n + 1.
On en déduit que : n = f (un ) < f (un+1 ) = n + 1.
On obtient donc le tableau de variations suivant.
• Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction :
x 0 +∞
f −1 : ] − ∞, +∞[ 7→ ]0, +∞[
f 0 (x) +
est strictement croissante.

f +∞ • En appliquant f −1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient :


−∞
f −1 (f (un )) = un < un+1 = f −1 (f (un+1 ))

La suite (un ) est donc strictement croissante.

(☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 1
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Exercice 2. (☀☀) 1
• Soit x ∈ ]0, +∞[. On a alors : f 0 (x) = ln(x) + x × = ln(x) + 1.
Soit f la fonction définie sur R+ par f (x) = x ln(x)−1 si x > 0 et f (0) = −1. x
1. Montrer que f est continue sur R+ . ∀x > 0, f 0 (x) = ln(x) + 1

Démonstration. 4. Établir le tableau de variations de f sur R+ .


• La fonction f est continue sur ]0, +∞[ car elle est la somme de :
× x 7→ x ln(x) continue sur ]0, +∞[ comme produit des fonctions : Démonstration.
Soit x > 0. On a :
(i) x 7→ x polynomiale donc continue sur ]0, +∞[,
(ii) x 7→ ln(x) continue sur ]0, +∞[. f 0 (x) > 0 ⇔ ln(x) + 1 > 0 ⇔ ln(x) > −1 ⇔ x > e−1
× x 7→ −1 constante donc continue sur ]0, +∞[.
On en déduit le tableau de variations suivant.
• D’autre part, lim f (x) = lim x ln(x) − 1 = 0 − 1 = −1 = f (0).
x→0+ x→0+
On en déduit que f est continue en 0. x 0 e−1 +∞

Signe de f 0 (x) − 0 +
Ainsi, f est continue sur R+ .
−1 +∞

2. Calculer la limite de f en +∞. Variations de f


−1 − e−1
Démonstration.
Avec f (e−1 ) = e−1 ln(e−1 ) − 1 = −e−1 − 1
Comme lim x = +∞ et lim ln(x) = +∞, on a
x→+∞ x→+∞
lim f (x) = +∞. 5. Soit n ∈ N.
x→+∞
Montrer que l’équation f (x) = n possède une unique solution dans R+ .
3. Justifier que f est dérivable sur ]0, +∞[ puis calculer f 0 (x). On note un cette solution. Justifier que un > 1.

Démonstration. Démonstration.
• La fonction f est dérivable sur ]0, +∞[ car elle est la somme de : • La fonction f : R+ → R est :
× x 7→ x ln(x) dérivable sur ]0, +∞[ comme produit des fonctions : × continue sur [e−1 , +∞[,
(i) x 7→ x polynomiale donc dérivable sur ]0, +∞[, × strictement croissante sur [e−1 , +∞[.
(ii) x 7→ ln(x) dérivable sur ]0, +∞[. Elle réalise donc une bijection de [e−1 , +∞[ sur f ([e−1 , +∞[) avec :
× x 7→ −1 constante donc dérivable sur ]0, +∞[.
f ([e−1 , +∞[) = [f (e−1 ), lim f (x)[ = [−1 − e−1 , +∞[
x→+∞
Ainsi, f est dérivable sur ]0, +∞[.

(on pouvait montrer dès la question 1. que f est C ∞ sur ]0, +∞[)

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• Comme n > 0, n ∈ [−1 − e−1 , +∞[. On en déduit donc le tableau de variations suivant.
Ainsi, l’équation f (x) = n possède une unique solution x −1 +∞
dans [e−1 , +∞[.
+∞
Variations de g −1
• Enfin, f (1) = 1 × ln(1) − 1 = −1 donc f (un ) = n > −1 = f (1).
1
On applique alors, de part et d’autre de cette inégalité, la fonction f −1
strictement croissante.

On obtient ainsi : un > 1.


c) Exprimez un à l’aide de g −1 .
En déduire la monotonie de la suite (un ) et sa limite lorsque n tend
6. On note g la restriction de f à l’intervalle [1, +∞[. vers +∞.
a) Justifier que g est une bijection de [1, +∞[ dans un intervalle J à
préciser. Démonstration.
Soit n ∈ N.
Démonstration. • Par définition, on a : f (un ) = n.
• La fonction g : [1, +∞[ → R est injective car restriction de f qui est De plus, comme un > 1, on a f (un ) = g(un ).
elle-même injective.
On en déduit que g(un ) = n et donc que un = g −1 (n).
• D’autre part, g : [1, +∞[ → J est surjective si l’on choisit J =
Im(g) = g([1, +∞[). Or : • Comme g −1 est strictement croissante et n < n + 1, on obtient :

g([1, +∞[) = [f (1), lim f (x)[ = [−1, +∞[ un = g −1 (n) < g −1 (n + 1) = un+1
x→+∞

La suite (un ) est donc (strictement) croissante.


g réalise une bijection de [1, +∞[ sur [−1, +∞[.
• Pour ce dernier point, on pouvait raisonner de deux manières diffé-
(ou par application du théorème de la bijection) rentes.
La manière adaptée à l’énoncé, à privilégier ici
b) Donner le tableau de variation complet de la réciproque g −1 sur J. D’après le théorème de composition des limites :

Démonstration. lim un = lim g −1 (n) = lim g −1 (x) = +∞


n→+∞ n→+∞ x→+∞
D’après le théorème de la bijection, la fonction g −1 est continue sur
[−1, +∞[ et de même monotonie que g.
Or [1, +∞[⊂ [e−1 , +∞[, et f est strictement croissante sur [e−1 , +∞[.

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Ou alors à l’aide du théorème de convergence monotone (peu adapté x 0 1


à l’énoncé mais raisonnement classique qu’il est important de com-
prendre) Signe de f 0 (x) 0 + 0
Rappelons que, par définition de la suite (un ), on a f (un ) = n.
Comme un > 1 > 0, cela s’écrit : 1
f
un ln(un ) − 1 = n ou encore un ln(un ) = n + 1 −1

Deux cas se présentent alors. • La fonction fn est :


1) Soit (un ) est majorée × continue sur ]0, 1[,
Étant croissante, elle est convergente vers une limite finie ` ∈ R. × strictement croissante sur ]0, 1[.
En passant à la limite dans l’égalité précédente, on obtient alors : Elle réalise donc une bijection de ]0, 1[ sur f (]0, 1[) = ] − 1, 1[.
` ln(`) = +∞. Comme 0 ∈ ] − 1, 1[, l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution
Ceci étant impossible, ce cas est à écarter. xn ∈ ]0, 1[.
2) Soit (un ) n’est pas majorée
Remarque
Étant croissante, elle tend vers +∞.
• On peut aussi rédiger comme suit.
On en déduit que lim un = +∞. Comme 0 ∈ ] − 1, 1[, 0 admet un unique antécédent xn ∈ ]0, 1[ par la
n→+∞
fonction fn .
• Quelle que soit la rédaction, il faut comprendre que l’on vient de
définir une suite (xn )n∈N∗ .
Exercice 3. (☀☀) (à chaque valeur de n correspond un unique xn )
On considère les fonctions fn : x 7→ xn + x − 1 pour n ∈ N∗ . • Cette suite est définie de manière implicite (non explicite).
a. Soit n ∈ N∗ . Démontrer que l’équation fn (x) = 0 admet une unique Pour tout n ∈ N∗ , xn est l’unique élément tel que :
solution xn ∈ ]0, 1[. × xn ∈ ]0, 1[,
Démonstration. × fn (xn ) = 0 i.e. xn n + xn + 1 = 0 (déterminant pour la suite)
Soit n ∈ N∗ .
b. Démontrer que, pour tout n > 0 : fn+1 (xn ) < fn+1 (xn+1 ).
• La fonction fn est une fonction polynomiale. En déduire que : ∀n > 0, xn < xn+1 .
Elle est donc dérivable sur R.
Soit x ∈ R. On a : fn0 (x) = n xn−1 + 1. Démonstration.
Si x > 0, n xn−1 + 1 > 0. On en déduit le tableau de variations suivant. D’après la question précédente : ∀m ∈ N∗ , fm (xm ) = 0.
(pour bien comprendre qu’on peut écrire cette égalité en m = n mais aussi
en m = n + 1)
Soit n ∈ N∗ .

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• Par définition de la fonction fn+1 , on a : fn+1 (xn ) = xn n+1 + xn − 1. d. Démontrer que : ∀n > 0, xn 6 `.
Or, d’après la question précédente, on a : fn (xn ) = 0.
Or fn (xn ) = xn n + xn − 1 = 0. Ainsi, on a : xn n = 1 − xn . Démonstration.
On en conclut que : • Attention : démonstration hors programme !
Le théorème de convergence monotone stipule que ` = sup xn .
fn+1 (xn ) = xn n+1 + xn − 1 n∈N∗
Ainsi, on a : ∀n ∈ N ∗ , x 6 sup x = `.
n n
= xn × xn n + xn − 1 n∈N∗
• Démonstration attendue.
= xn × (1 − xn ) + xn − 1
Supposons par l’absurde qu’il existe un rang n0 > 0 tel que : xn0 > `.
= −xn 2 + 2xn − 1 La suite (xn ) étant croissante, on a : ∀n > n0 , xn > xn0 .
2 2
= −(xn − 2xn + 1) = −(xn − 1) < 0 car xn < 1 Par passage à la limite, on en déduit que : ` > xn0 .
Et donc que : ` > xn0 > `, ce qui est impossible !
• Par la question précédente, fn+1 (xn+1 ) = 0.
e. En procédant par l’absurde, montrer que ` = 1.
On a donc bien : fn+1 (xn ) < 0 = fn+1 (xn+1 ).
−1 : ] − 1, 1[ → ]0, 1[ Démonstration.
• D’après le théorème de la bijection, la fonction fn+1
Supposons par l’absurde que ` 6= 1.
est de même monotonie que fn+1 , à savoir strictement croissante.
D’après les questions précédentes, on a :
On en déduit que :
• 0 < ` < 1,
xn = fn+1 −1 (fn+1 (xn )) < fn+1 −1 (fn+1 (xn+1 )) = xn+1 • 0 < x 6 ` et donc, par croissance de la fonction élévation à la puissance
n
n sur ]0, +∞[, on en déduit que : 0 6 xn n 6 `n . Or :
c. Démontrer que (xn ) converge et que sa limite ` est telle que 0 < ` 6 1.
× `n −→ 0 car 0 < ` < 1,
n→+∞
Démonstration. × 0 −→ 0.
n→+∞
• La suite (xn ) est croissante et majorée par 1.
Elle converge donc vers une limite ` ∈ R. Ainsi, par le théorème d’encadrement, on a : xn n −→ 0.
n→+∞
• Par passage à la limite dans l’inégalité : 0 < xn < 1, on en déduit que n
Or : xn = 1 − xn . Par passage à la limite dans cette égalité, on en déduit
` est telle que : 0 6 ` 6 1. que : 0 = 1 − ` et ainsi que ` = 1.
• La suite (xn ) étant croissante, on en déduit que : ∀n ∈ N∗ , xn > x1 . Ceci contredit l’hypothèse ` 6= 1.
Et donc, par passage à la limite, on a : ` > x1 .
•Par définition, x1 est l’unique élément de ]0, 1[ qui vérifie :
1
f1 (x1 ) = x1 + x1 − 1 = 0 i.e. 2x1 = 1 et donc x1 = .
2
1
On en conclut que : 0 < 6 ` 6 1.
2

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Exercice 4 (☀☀)(d’après EDHEC 2008) D’où le tableau de variations suivant.


1
Pour tout entier naturel n non nul, on considère fn : x 7→ + nx. On x −∞ +∞
1 + ex 0
→ →
appelle (Cn ) sa courbe représentative dans un repère orthogonal (O, i , j ). fn00 (x) − 0 +
1) a. Déterminer, pour tout réel x, fn0 (x) et fn00 (x). n n

Démonstration. fn0
− 14 + n
• Soit n ∈ N∗ . La fonction fn est définie sur R car 1 + ex 6= 0 pour
tout x ∈ R (∀x ∈ R, 1 + ex > 1 > 0). fn0 (x) +
• f est C∞ sur R, car somme de :
1 La fonction fn0 admet un minimum en 0 valant − 14 +n > 0 (car n > 1).
× x 7→ C ∞ sur R comme inverse de la fonction x 7→ 1+ex qui
1 + ex
est elle-même C ∞ sur R et qui ne s’annule pas sur cet intervalle. On en déduit que fn0 > 0 et donc que fn est strictement croissante.
× x 7→ nx C ∞ sur R car polynomiale.
Comme lim ex = 0, on a lim fn0 (x) = n.
x→−∞ x→−∞
fn0 (x) = −(1 + ex )−2 × ex + n
ex ex
Or : ∼ = e−x −→ 0. En effet :
(1 + ex )2 x→+∞ (ex )2 x→+∞
fn00 (x) = (2(1 + ex )−3 × ex − (1 + ex )−2 ) ex
ex ex 1 1
= 1 2 = e−x 1 2
(1 + ex )2 e2x e2x
+ ex +1 e2x
+ ex +1
b. En déduire que la fonction fn est strictement croissante sur R.
(on fait apparaître le terme dominant mais on peut aussi former le
Démonstration. quotient . . . )
Afin de déterminer le signe de fn0 , on dresse son tableau de variations. 1 2
et 2x + x + 1 −→ 0 + 0 + 1 = 1
Pour ce faire, on doit au préalable déterminer le signe de sa dérivée, e e x→+∞
fn00 . Donc fn0 (x) −→ −0 × 1 + n = n.
x→+∞
fn00 (x) > 0
2) a. Calculer lim fn (x) ainsi que lim fn (x).
⇔ 2(1 + ex )−3 × ex − (1 + ex )−2 > 0 x→−∞ x→+∞

⇔ 2(1 + ex )−3 × ex > (1 + ex )−2 Démonstration.

⇔ 2ex > (1 + ex ) lim fn (x) = −∞ et lim fn (x) = +∞


x→−∞ x→+∞
⇔ ex > 1
⇔ x>0

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b. Déterminer les coordonnées du seul point d’inflexion, noté An , de (Cn ). 3) a. Montrer que l’équation fn (x) = 0 possède une seule solution sur R,
notée un .
Démonstration.
D’après le tableau de variations précédent, fn00 s’annule en changeant Démonstration.
de signe seulement au point d’abscisse 0. De plus, fn (0) = 21 . La fonction fn est
× continue sur ] − ∞, +∞[,

An = (0, 12 ) est le seul point d’inflexion de (Cn ). × strictement croissante sur ] − ∞, +∞[.

Elle réalise donc une bijection de ] − ∞, +∞[ sur :


c. Donner l’équation de la tangente (T1 ) à la courbe (C1 ) en A1 puis fn (] − ∞, +∞[) = ] lim fn (x), lim fn (x)[ = ] − ∞, +∞[
tracer la droite (T1 ) ainsi que l’allure de la courbe (C1 ). x→−∞ x→+∞

Démonstration. Comme 0 ∈ ] − ∞, +∞[ l’équation fn (x) = 0


La tangente de (C1 ) en A1 a pour équation : y= fn (0)+fn0 (0)(x−0). admet une unique solution un ∈ ] − ∞, +∞[.
Or fn0 (0) = n − 41 . D’où f10 (0) = 1 − 41 = 34 . 1
b. Montrer que l’on a : ∀n ∈ N∗ , − < un < 0.
n
1 3
(T1 ) a pour équation y = + x. Démonstration.
2 4
Soit n ∈ N∗ .
1
y 1 1 −e− n
• fn (− )
n = 1 − 1 = 1 < 0,
1 + e− n 1 + e− n
• fn (un ) = 0,
1
• fn (0) = > 0.
2
Ainsi : fn (− n1 ) < fn (un ) < fn (0).
Par le théorème de la bijection, fn−1 est de même monotonie que fn .

Par application de fn−1 , strictement croissante, à


x
−1
l’inégalité précédente, on en déduit : < un < 0.
n
c. En déduire la limite de la suite (un ).

Démonstration.
−1
Comme, −→
n n→+∞ 0 et 0 −→ 0, par le théorème
n→+∞
d’encadrement, on a : un −→ 0.
n→+∞

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1 On obtient donc le tableau de variations suivant.


d. En revenant à la définition de un , montrer que un ∼ − .
n→+∞ 2n
x −∞ +∞
Démonstration.
Par définition, un est l’unique solution de l’équation fn (x) = 0.
1 1 fn0 (x) +
On en déduit que : u
+ n un = 0 et donc que : n un = − .
1+e n 1 + eun
Ainsi : f +∞
−∞
un 1 1 2
1 = −2 n un = 2 1 + eun n→+∞
−→ 2
1+e 0
=
2
= 1
(en toute rigueur, il faudrait ajouter que f 0 s’annule en 0 si n = 0 mais
− 2n
cela ne change pas l’allure du tableau de variations)
1
un ∼ − . b. Montrer que pour tout n > 1, il existe une unique solution à l’équation
n→+∞ 2n
fn (x) = 0. On la notera un .
e. En déduire la limite de nun lorsque n tend vers +∞.
Démonstration.
Démonstration. • La fonction fn est :
D’après la question précédente :
× continue sur ] − ∞, +∞[,
n 1 1 × strictement croissante sur ] − ∞, +∞[.
nun ∼ − = − −→ −
n→+∞ 2n 2 n→+∞ 2 Elle réalise donc une bijection de ] − ∞, +∞[ sur :
1 f (] − ∞, +∞[) = ] lim f (x), lim f (x)[ = ] − ∞, +∞[
n un −→ − x→−∞ x→+∞
n→+∞ 2
• Comme 0 ∈ ]−∞, +∞[, l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution
Exercice 5. (☀☀) un ∈ ] − ∞, +∞[.
On définit pour tout n ∈ N la fonction fn par : fn (x) = x5 + n × x − 1. (on a donc fn (un ) = 0)
a. Faire l’étude de la fonction fn .
1
c. Montrer que ∀n ∈ N, 0 6 un 6 .
Démonstration. n
Soit n ∈ N. Démonstration.
La fonction fn est polynomiale. Elle est donc C ∞ sur R.
 
• 1 1
• Soit n ∈ N. On a : fn (0) = −1 < 0 < 5 = fn .
• Pour tout x ∈ R, on a : n n
• Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction fn −1 : ] − ∞, +∞[ 7→
0 4
f (x) = 5x + n > 0 si n > 1 ] − ∞, +∞[ est strictement croissante.

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•En appliquant fn −1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient : c) Tracer dans un même repère les courbes de f0 , f1 et f2 .
 
−1 −1 −1 1
fn (fn (0)) < fn (0) < fn (fn ) Démonstration.
n
q q q Il était important ici de tracer les tangentes en 1 de f0 , f1 , f2 .
1 Afin d’avoir une idée plus précise du tracé, déterminons l’équation de
0 < un < la tangente de fn en 0. On a : fn (0) = −2 et fn0 (0) = 1.
n
Exercice 6. (☀☀☀) Ainsi, l’équation de la tangente de fn en 0 est y = −2 + x.
Pour tout entier n positif, on définit sur [0, +∞[ la fonction fn par :
y
∀x ∈ [0, +∞[, fn (x) = ex + nx2 − 3
1. a) Montrer que fn est continue et dérivable sur son ensemble de définition.
Dresser son tableau de variations.

Démonstration.
La fonction fn est C ∞ sur R par somme de fonctions C ∞ sur R.
∀x > 0, fn0 (x) = ex + 2nx > 0 x
x 0 +∞

Signe de fn0 (x) +

+∞ d) Montrer que l’équation fn (x) = 0 a exactement une solution positive,


notée un .
Variations de fn
Démonstration.
−2 La fonction fn est :
× continue sur [0, +∞[,
b) Donner l’équation de la tangente de fn en 1. × strictement croissante sur [0, +∞[.
Démonstration. Elle réalise donc une bijection de [0, +∞[ sur fn ([0, +∞[) = [−2, +∞[.
La tangente de fn en 1 a pour équation y = fn (1) + fn0 (1) (x − 1).
Or : fn (1) = e1 + n − 3 et fn0 (1) = e1 + 2n. Ainsi : Ainsi, 0 ∈ [−2, +∞[ admet un unique antécédent
fn (1)+fn0 (1) (x−1) = e1 +n−3+(e1 +2n) (x−1) = −n−3+(e1 +2n) x un ∈ [0, +∞[ par la fonction fn .

La tangente de fn en 1 a pour équation y = −(n + 3) + (e1 + 2n) x.

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e) Préciser la valeur de u0 . Dans la suite on supposera que n > 1. 1 function approx = dichoto(n)
2 g = 0
Démonstration.
3 d = 1
La fonction f0 : x 7→ ex − 3 s’annule en u0 = ln 3. 4 m = (g+d)/2
5 while fn(n,d)-fn(n,g) > 0.001
6 if fn(n,m) > 0 then
f ) Vérifier que : ∀n ∈ N∗ , un ∈ ]0, 1[.
7 d = m
Démonstration. 8 else
Soit n ∈ N∗ . 9 g = m
10 end
• fn (un ) = 0 par définition,
11 m = (g+d)/2
• fn (0) = −2 < 0, 12 end
• fn (1) = e1 + n − 3 > 0 car n > 1 et e1 > 2, 71. 13 approx = g
endfunction
fn−1 ,
14
Ainsi : fn (0) < fn (un ) < fn (1). On applique alors la fonction
strictement croissante (car de même monotonie que fn d’après le théo-
rème de la bijection) à chaque membre de cette inégalité.
3. a) Montrer que : ∀x ∈ ]0, 1[, fn+1 (x) > fn (x).
On en déduit que : 0 < un < 1.
Démonstration.
2. Écrire une fonction Scilab qui prend un entier n et qui calcule une valeur Soient n ∈ N∗ et x ∈ ]0, 1[.
approchée de un à 0, 001 près par la méthode de dichotomie.
fn+1 (x) − fn (x) = (ex + (n + 1) x2 − 3) − (ex + n x2 − 3) = x2 > 0
Démonstration.
(même si ce n’était pas explicitement demandé par l’énoncé, on avait tout Ainsi, pour tout x ∈ ]0, 1[, on a : fn+1 (x) > fn (x).
intérêt à commencer par coder les fonctions fn )
b) En déduire le signe de fn (un+1 ), puis le sens de variation de la suite
1 function y = fn(n,x)
∧ (un ).
2 y = exp(x) + n ? x 2-3
3 endfunction Démonstration.
Comme un+1 ∈ ]0, 1[, on peut appliquer le résultat de la question pré-
On code maintenant la méthode de dichotomie sur l’intervalle ]0, 1[ (on a cédente.
fn (0) < 0 et fn (1) > 0). On obtient : fn (un+1 ) < fn+1 (un+1 ) = 0.

Ainsi, fn (un+1 ) < 0.

(☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 10
ECE2-B 2017-2018

r
On peut écrire cette inéglité sous la forme : fn (un+1 ) < 0 = fn (un ). n
f ) Montrer que un tend vers 1 quand n tend vers +∞.
En appliquant fn−1 , strictement croissante, à chaque membre de l’in- 2
égalité, on obtient : un+1 < un .
Démonstration.
La suite (un ) est strictement décroissante. On a : fn (un ) = 0 = eun + n u2n − 3. Ainsi : n u2n = 3 − eun .
r
3 − eun 3 − eun
r
n 2 np 2
D’où : un = et un = .
c) Montrer que (un ) est convergente. On note ` sa limite. 2 2 2 2
r r
Démonstration. 3 − e0
r
n 2
Ainsi : un −→ = =1
La suite (un ) est décroissante et minorée par 1. Elle 2 n→+∞ 2 2
converge donc vers une limite ` qui vérifie 0 6 ` 6 1. r !
2
Ceci signifie que les suites (un ) et ont même comportement
n
d) On suppose dans cette question que ` > 0.
asymptotique.
Calculer la limite de eun + n u2n − 3 et en déduire une contradiction. r
2
Autrement dit : un ∼ .
n→+∞ n
Démonstration.
Supposons que ` > 0. Alors :
• eun −→ e` ,
n→+∞
• n un
2 ∼ n `2 −→ +∞.
n→+∞ n→+∞

On en déduit que fn (un ) = eun + n u2n − 3 −→ +∞.


n→+∞

Or, par définition de un , on a : fn (un ) = 0, ce qui


contredit le calcul précédent.

e) Donner enfin la valeur de `.

Démonstration.
D’après la question précédente, ` 6 0. Comme de
plus 0 6 ` 6 1, on a : ` = 0

(☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 11

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