Vous êtes sur la page 1sur 42

ECOLE COMMUNAUTAIRE DE MONETIQUE D'AFRIQUE CENTRALE

(ECMAC)
******
LICENCE 1
************************

Mathématiques Financières
Cours et exercices corrigés

Dr ANGO NGUEMA Pierre Gaëtan


Email : angocarter@gmail.com
………………………………………..

Laboratoire de recherche :
Centre d’Etudes et de Recherche en Développement International et Management des
Organisations
(CERDIMO)
Université Omar Bongo – Faculté de Droit et des Sciences Economiques
Chapitre 1 : Suites numériques réelles.

1. Généralités

Définition : Une suite numérique réelle est une application de I un intervalle


de IN dans IR. La notation est telle que :
U : n  U ( n)  U n

L’image d’un entier « n » par application U est notée Un et la suite considérée


est notée (Un) ou (Un) n. Un est appelé le terme général de la suite (Un). On
peut définir une suite (Un) soit :

 Par la donnée de terme général en fonction de n : Un=f(n). Exemple :


a) Un = 2n+1 ;
1  1 1 1 
b) La suite  , n  N , 1, , , , ,  ;
n  2 3 n 

c) r , n  N , r  R .
n *

 Par la donnée des premiers termes et d’une relation de récurrence


permettant de calculer Un en fonction des termes d’indice inférieur :

U n 1
 f (U n) ou U n2
 f U n 1
, U ,
n
Ou U 
n
est une suite

récurrente à p termes si :U n  f U n 1
,U n2 ,,U n p 
Exemples :
1
a)U n 1  2U n  ; U n2
 2U n  U n 1  2
2

b) U n  U n 1
pour n  1
1 U n 1

c) Soit la suite de taux de change d’une monnaie, par rapport à une


autre au temps t, sur un marché donné.
De telles suites sont dites récurrentes.

1.1. Raisonnement par récurrence.

Théorème : Soit n0 N et une propriété définie sur I de N tel que :

- La propriété P est vraie pour n0 ,n0+1 ,n0+2 ;


- pour tout entier naturel de I tel que n>n0, on a « si la propriété P et vraie
pour n ; elle l’est également pour n+1 », alors la propriété P est vraie
pour tout entier n  n0 .

1.2. Sens de variation d’une suite.

En particulier, on dit que la suite (Un) n est :

- Croissante sur I si et seulement si  n U U


n n 1

- Décroissante sur I si et seulement si  n U n


 U n 1

- Stationnaire sur I si et seulement si  n U n


 U n 1

- (Un) est dite monotone sur I si elle est soit croissante ou soit
décroissante sur I.

Méthode : Pour étudier le sens de variation d’une suite, on forme la différence


(Un+1 – Un) et on cherche son signe. Dans certains cas particuliers des suites

strictement positives, on forme le quotient U n 1


que l’on compare à 1.
U n

1.3. Suites majorées, minorées, bornées

Soit (Un) une suite des réels :

- On dira que (Un) est majorée si le sous-ensemble En = {U0, U1, U2, … , Un}
est majorée.
- La suite (Un) est minorée si l’ensemble En = {U0, U1, U2, … , Un} est
minorée.
- La suite (Un) sera bornée si elle est à la fois majorée et minorée

Théorèmes : Soit (Un) une suite définie sur I :

 (Un) est majorée sur I   R n Un  


 (Un) est minorée sur I  m  R n Un  m
 (Un) est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée m 
n m  Un  
1.4. Convergence.

On dit que la suite (Un) converge vers le réel I si et seulement si :


limU n
      0,  n / n  n  U n    
n  

Une telle suite est dite convergente. Dans le cas contraire, on dit que la suite
(Un) est divergente c’est-à-dire que (Un) n’a pas de limite quand n tend vers
 ou limU n

n  

Théorème : (1) Toute suite croissante et majorée est convergente ; (2) Toute
suite décroissante et minorée est convergente ; (3) Soit (Un) une suite
récurrente définie par Un+1=f(Un) si f est continue et limU n
  , alors  =f(  ).
n  

« Toute suite convergente est bornée ».

2. Suites Arithmétiques.

2.1. Définition :

(Un) définie sur I N est une suite arithmétique si et seulement si il existe un


réel r (indépendant de n) tel que Un+1=Un+r pour tout n . Le réel r est appelé
U n 1  U n 1
la raison de la suite (Un). On a :  Un
2

2.2. Théorème :

- Si (Un) est une suite arithmétique de raison r et de premier terme U0,


alors on a : Un = nr + U0 ;

- De façon plus générale, si (Un) est une arithmétique de raison r et de


premier terme Uk, on a : Un= U k + (n - k)r.
n
- Sommes des (n+1) premiers termes : Soit Sn = U0+U1+U2+…+U n= U i
i o

La somme des termes consécutifs d’une suite arithmétique est égale à


la demi somme des termes extrêmes multipliés par la nombre des

termes, c’est-à-dire : 


U  U  n  1 .
0 n
S n  
 2 

U  U n
Plus généralement : S nk  U k  U k 1  ....... U n  n  1  k  k 2
3. Suites Géométriques.

3.1. Définition :

(Un) définie sur un intervalle de I N est, une suite géométrique si et seulement

si il existe un réel q (indépendant de n) tel que :Un+1 = q  Un (ou U n 1


 q ),
U n

pour tout n. Le réel q est appelé la raison de la suite (Un).

3.2. Théorème :

- Si (Un) est une suite géométrique de raison q et de premier terme U0,


alors on a : Un = qn  U0

- De façon plus générale, si (Un) est une géométrique de raison q et de


premier terme Uk, on a : Un= Uk  q(n-k).
n
- Sommes des (n+1) premiers termes : Soit Sn=U0+U1+U2+…..+Un= U i
i o

La somme des termes consécutifs d’une suite géométrique est égale à :


 n 1  1 
q 
S   U 0
 q 1 
n

 
  n 1 k  1 
 q  
Plus généralement on a :  
S nk U k U k 1  .......   
U n  q  1 U k
 
 
3.3. Convergence d’une suite géométrique
er

lim S  1 1  q 
terme
 Si q<1 , (Un) converge vers 0  limU n  0 et n
n   n  

 Si q>1 , (Un) et (Sn) divergent.


 Si q=1, (Un) est constante.
 Si q=-1, (Un) est alternante.

Exemple
Les budgets d’une coopérative ont été les suivants les trois dernières années
(en millions de francs).
Année 2001 2002 2003
budget 360 396 435.6

1. On désigne par t1 le taux d’augmentation du budget de 2001, et par t2


celui de 2002.Calculer t1 et t2, et vérifier que t1 = t2. Calculer le budget
de 2004 si le taux d’augmentation du budget de 2003 est de 10%.
2. On admet que le budget de cette entreprise s’accroît de 10% par an. Soit
n un entier naturel, on désigne par Un le budget de l’entreprise de
l’année (2001+n).
a. Préciser U0 et U1.
b. Démontrer que, pour tout entier naturel n, Un+1 =1,1Un. En
déduire la nature de la suite (Un)nϵIN
c. Exprimer Un en fonction de n.
d. Quel serait le budget de cette entreprise en 2010 , à un million
de francs près ?
e. En quelle année le budget de l’entreprise dépassera-t-il, pour la
première fois, 2 milliards de francs ?

Corrigé

1. On a :

396  360 36 435, 6  396 39, 6


t1    0,1 et t1    0,1
360 360 3960 396
t1  t2  0,1

En 2004, on a : U 3  435, 6  0,1 435, 6  1,1 435, 6  479,16 .

2.
a. U0 = 360 et U1 = 396
b. On a : U2 = U1 +0,1U1=1,1 ×U1= 1,1×396 = 435,6 ; supposons que
Un=1.1Un-1, on a : U n+1= Un+0,1Un =1,1Un, il en résulte que (Un) est
une suite géométrique de raison q=1,1 et premier terme U0 = 360
c. d’où Un = (1,1)n U0.=360(1,1)n.
d. En 2010, on : U2001+9 = 1.19 × 360 = 848,8611 ≈ 849
e. On aura : Un =360(1,1)n.= 2000
2000 50 1, 7149
1,1n    5,556  n ln1,1  ln 5,556  n   18
360 9 0, 0953 .

En 2001+18 ans =2019 ans le budget de l’entreprise dépassera pour la


première fois, 2 milliards de francs ?
Chapitre 2 : Les opérations financières à court terme : « Les intérêts
simples »

1. Définition

On appelle Intérêt noté I, le loyer à payer pour la jouissance d’un capital qu’un
prêteur met à la disposition d’un emprunteur. C’est donc la rémunération due
par l’emprunteur au prêteur en contre partie de la mise à disposition d’un
capital C (somme disponible en espèce) pendant une durée bien déterminée.
Les intérêts simples sont utilisés lorsque la durée de l’opération est inférieure
à un an. Il sont proportionnes à la durée totale du prêt ou du placement, et
sont versés en une fois, au début ou à la fin de l’opération. L’intérêt est
directement proportionnel :

- Au capital prêté C

- A la durée du prêt

- Et au taux d’intérêt t%.

2. Calcul de l’Intérêt

La durée du placement peut être exprimée en année, en mois ou en jours

C  nt
a- Temps exprimé en année : I a 
100

- C , le capital placé ou prêté

- n, la durée du prêt ou du placement

- t, le taux annuel de placement(%)

Exemple : Pour un montant de 10.000.000 placé pour une année au taux


C  n  t 10.000.000 1 7,5
annuel de 7,5%. I a    750.000
100 100 .

C  pt
b- Temps exprimé en mois : I p 
100  q

- C , le capital placé ou prêté

- p, le nombre de mois du prêt ou du placement

- q =12 (le nombre de mois dans l’année)


- t, le taux annuel de placement (%)

Exemple : Pour un montant de 1.000.000 placé pendant une période 6 mois


au taux annuel de 10%.

C  p  t 1.000.000  6 10
Ia    50.000
100  q 100 12

c- Temps exprimé en jours :

C  j t
Ij 
100  360

En général, on compte l’année de 360 jours et l’intérêt est dit commercial

Exemple : Pour un montant de 1.000.000 placé pendant une période 18 jours


au taux annuel de 8%.

C  j  t 1.000.000  18  8
Ij    4.000
100  360 100  360

Remarque

A-Dans certains cas on compte une année de 365 jours (Intérêt civil). Dans ce
cas on a :

C  j t
Ij 
100  365

Exemple : Pour un montant de 1.000.000 placé pendant une période 18 jours


C  j  t 1.000.000  18  8
au taux annuel de 8%. I j    3945, 205
100  365 36.500

B- La somme totale remboursée après la période du placement correspond au


capital initial C augmentée des intérêts : C+ tn C = C (1+ nt), avec n le nombre
de périodes du placement.

Exemple : Pour un montant de 1.000.000 placé sur un compte rapportant un


intérêt mensuel de 0,8 % à intérêt simple pendant une période 8 mois, les
intérêts à la fin de la périodes s’élèvent à : I  1000.000  0,008  8  64.000

Et la somme figurant sur le compte au terme des six mois est de :

1000.000+64.000 = 1.0 64.000.


3. Calcul pratique des intérêts simples

En pratique, le taux d’intérêt annoncé est souvent un taux annuel

Calcul du capital C, de la durée n du prêt et du taux d’intérêt. Celui-ci prévaut


pour une année de 360 jours (forfait) pour les opérations à court terme
(marché monnétaire, escompte….). Pour les opérations du marché obligataire,
et plus genéralent les opérations de long terme, on considère l’année civile
(365 jours ou 366 jours). La durée des opérations est par contre toujours
déterminer exactement. L’intérêt dû pour les opérations à court terme est ainsi
365
majoré, passant de r à r  . Le calcul de l’intérêt simple I est directement
360
lié : (1) Au capital prêté C, (2) A la durée du prêt, (3) Et au taux d’intérêt t%.

Souvent trois de ces quatre grandeurs fondamentales pouvant être connues,


le problème consiste à calculer la quatrième. Ainsi lorsque la durée du
placement est exprimée en jours, on aura :

C t  n 36000  I 36000  I 36000  I


I C t n
36000 tn Cn C t

3.1. Calcul du taux moyen de placement

Une personne effectue simultanément k placements aux conditions


suivantes :
Placements Capitaux (Ci) Taux (ti) Durées (ni) ni ×Ci ni×ti ×Ci
1 C1 t1 n1 C1× n1 C1× n1×t1
2 C2 t2 n2 C2× n2 C2× n2 ×t2
3 C3 t3 n3 C3× n3 C3× n3×t3
.. … …. …. … …
K Ck tk nk Ck× nk Ck× nk× tk
Total (∑) ∑Ci ×ni ∑Ci ×ni ×ti
Le taux moyen de cet ensemble de placements est le taux unique T appliqué
aux capitaux placés et pour leurs durées respectives, conduirait au même
k

C t  n i i i
intérêt total. Ce taux est donné par : T  i 1
k
.
C  n
i 1
i i
Remarque : Le taux moyen ne dépend pas pas de l’unité dans laquelle est
exprimée la durée du placement.
Exemple Calculer le taux moyen résultant des placement suivants :
Capitaux : 800.000 600.000 1000.000
Taux : 7% 8% 8,5%
Périodes 1mai au 30 juin 1mai au 31juillet 1mai au 31août

- Calcul de la durée par placement

N1 : Mai 31j-1j = 30j N2 : Mai : 31j-1j = 30j N3 : Mai : 31j-1j=30j


Juin : 30j Juin : 30j Juin : 30j
Juillet : 31j Juillet : 31j
Août : 31j
Total 60j 91j 122j

Ci ti Ni Ni Ci Ni ti Ci
800000 7 60 48000000 336000000
600000 8 91 54600000 436800000
1000000 8,5 122 122000000 1037000000
224600000 1809800000
k

C t  n i i i
1809800000
- D’où le le taux moyen de placement T  i 1
k
  8, 058%
C  n
224600000
i i
i 1

3.2. Valeur acquise par un capital placé à intérêt simple

On appelle valeur acquise (Va) par un capital placé, le résultat de l’addition


à ce capital de l’intérêt qu’il a produit, autrement dit, on a : Va = C+I, avec C,
la valeur nominale du capital et I, les intérêts produits par le capital. La
somme totale remboursée après la période du placement correspond au
capital initial C augmentée des intérêts : C+ C×n×t = C (1+ nt), avec n le
nombre de périodes du placement.

Exemple : Pour un montant de 1.000.000 placé sur un compte rapportant un


intérêt mensuel de 0,8 % à intérêt simple pendant une période 8 mois, les
intérêts à la fin de la périodes s’élèvent à :
I  1000.000  0,008  8  64.000

Et la somme figurant sur le compte au terme des huit mois estde :


Va= 1000.000+64.000 = 1.0 64.000.

3.3. Valeur actuelle en intérêt simple

Soit C le capital placé et I ses intérêts. On appelle Valeur actuelle du capital


noté « a », la différence entre la valeur nominale du capital et les intérêts : a =
C – I.

Exemple : Considérons pour C = 1000000 ; puis n = 3 mois et t = 8%. On a :


Cnt 1000.000  3  8
I   20.000 . Alors : a = 1000.000-20.000 = 980.000
1200 1200

4. Intérêt précompté et Taux effectif de placement

Selon les modalités du contrat de prêt ou de placement, les intérêts peuvent


être versés en début ou en fin de période :
- Lorsque les intérêts sont payés en fin de période, on dit qu’ils sont
postcomptés ou terme échu ;
- Lorsque les intérêts sont payés en début de période, on dit qu’ils sont
précomptés ou terme à échoir.
La première formule est plus avantageuse pour l’emprunteur, tandis que le
prêteur préfère la seconde, toutes choses égales par ailleurs. Pour un même
taux d’intérêt, la seconde solution correspond à un taux effectif supérieur à la
première solution.

Exemple :
Une somme de 50.000F est placée sur un compte rapportant 0,8% par mois
pendant une durée de six mois. Les intérêts à la fin de la période s’élèvent à
Cnt = I  50.000  0,008  6  2.400

Et la somme figurant sur le compte au terme des six mois est de :


50.000+2.400 = 52.400.
Pour 6 mois, ce qui correspond à un taux semestriel de 6×0,8% = 4,8%. Si les
2400 F étaient versés dès l’origine, la somme réellement placé n’aurait été que
de 50.000 – 2.400 = 47.600 ; le taux effectif pour 6 mois était alors
 50000 
  1  5, 04% .
 47600 
Par convention, on appelle taux effectif d’intérêt simple le taux d’intérêt simple
terme échu, r. Soit r’ est le taux d’intérêt terme à échoir pour une période, il
r'
est alors équivalent au taux effectif teme échu r pour une période : r  .
1 r '
r' 0, 048
Dans l’exemple précédent, r’= 4,8% et r    5, 04% . Ou encore, si
1  r ' 1  0, 048
r'
le taux est un taux pour une période, et n le nombre de périodes : r  1  n  r '

Dans l’exemple précédent, le taux mensuel r’ est de 0,8% précompté, et n = 6


r' 0, 008
mois, r  1  n  r '  1  6  0, 008  0, 0084  0,84% . Soit pour une période de 6 mois,

en taux proportionnel : 0,0084×6 = 0,0504 (Taux semestriel précédent)

4.1. Généralisation

Dans le cas des intérêts à échoir, la somme réellement à la disposition de


l’emprunteur, C’, est le capital diminué des intérêts versés à l’origine : C’= C-
Cnr’= C (1-nr’). Le taux effectif r est le taux qui, appliqué à C’, correspond au
même montant d’intérêt que le recours au taux postcompté : r C’ = r’C
r ' C r ' C r'
r  
C' C  (1  n  r ') 1  n  r '

4.2. Méthode des nombres et des diviseurs

La durée du placement est exprimée en jours.

Principe : On a la formule du calcul des intérêts I,


C t  n C  n N 36000 N
I   avec D  et N  C  n et I=
36000 36000 D t B
t
N est appelé le nombre et désigne le produit Cn et D appelé le diviseur fixe ( et
36000
est attaché au taux t), désigne le quotient . Ainsi pour t = 7,5%, le
t
36000 36000
diviseur fixe est  4800 et pour t = 9%, le diviseur fixe est  4000 .
7,5 9
Exemple : Calcul de l’intérêt de 500.000F, placés à 8% pendant 60 jours. On
36000 36.000.000
a : D  4500 N  600.000  60  36.000000 et I   8000F
8 4500
La méthode des nombres et des diviseurs fixes est surtout utilisée lorsqu’on
doit calculer l’intérêt total procuré par plusieur capitaux placés tous au même
taux.

Par exemple, les capitaux suivants 610.000, 720.000 et 900.000 sont placés
au taux de 9% respectivement pendant 31 jours, 60 jours et 80 jours. En
appliquant la méthode des nombres et des divideurs fixes, on a :
600.000  31  700.000  60  900.000  80 132.000.000
  33.150 F
4000 4000

Les opérations financières à court terme

L’intérêt simple est untilisé pour la plupart des opérations à cout terme : sur
le marché monétaire, pour les titres de créances négociables, pour les crédit à
court terme accordé par les banques, pour l’escompte d’effets de commerce,
pour la tenue de comptes courants bancaires ou commerciaux.

Les crédits à court terme traditionnels

Le taux d’intérêt nominal des crédit à court terme est fondé sur le taux de
base bancaire (TBB), soit sur un taux du marché monétaire. Le taux de base
bancaire est un instrument de tarification bancaire, qui a un rôle purement
interne, et qui correspond au seuil de rentabilité des capitaux engagé par les
banques. Le TBB est la référence pour la plupart des crédits accordés aux
petites entreprises, alors que les grandes entreptises bénéficient du taux du
marché monétaire. A ces taux de référence, viennent s’ajouter des majorations
catégorielles, liées au risque propre de l’entreprise (de 0 à 4%) et des
majorations spécifiques au type de crédit ( par exemple 1,1 % pour l’escompte
de 1,55% pour le découvert).
Chapitre 3 : Les opérations financières à long terme : « Les Intérêts
composés »

1. Définition

En générale, on dit que l’intérêt est composé quand à la fin de chaque période
(généralement l’année) le montant des intérêts est incorporé dans le capital
pour être de nouveau placé à la période suivante.

2. Valeur acquise ou capitalisée

Soit C0 le capital initial placé au taux d’intérêt annuel i sur n années.

 A la fin de la première année on aura C1= C0+C0 i = C0 (1+i) ;


 A la fin de la deuxième année on aura C2= C1+C1 i = C0 (1+i)2
 A la fin de la nième année, le capital Cn sera défini par Cn= C0 (1+i)n

On appelle valeur acquise Cn le capital disponible après n années de


placement. On dit que l’on fait une opération de capitalisation. Le Total des
intérêts reçus est I = Cn - C0

3. Valeur actuelle

Définition : On appelle valeur actuelle C0 , la capital qu’il faudrait placer


pendant n années au taux annuel i pour obtenir le capital Cn. Lorsque l’on
cherche la valeur actuelle d’un capital disponible plus tard , on dit que l’on
fait une opération d’actualisation.
Cn
Puisque Cn= C0 (1+i)n alors C 0   C 0 (1  i )  n
(1  i ) n

Exemple : Une personne désire disposer dans 15 ans de 80 000 F. Quelle


somme doit-elle placer au taux i = 8 % ?
C0 = 80000 (1,08)-15 = 25219 F
Pour obtenir dans 15 ans 80000 F il faut placer 25 219 F au taux de 8%.

4. Taux d’intérêts équivalents et moyens

4.1. Taux équivalents

Des placements à taux équivalents entraînent pour un capital placé à intérêts


composés la même valeur acquise. Soit i le taux d’intérêt annuel. Soit ik le
taux d’intérêt sur une période k fois plus petite (pour les mois k = 12, pour les
trimestres k = 4, pour les semestres k = 2……). Le taux ik se calcule de la
manière suivante :

(1+i) = (1+ ik)k  1+ ik = (1+i)1/k

Exemple : Calculez le taux d’intérêt mensuel équivalent au taux annuel i =


6%.
Solution : (1+ i12 )12 = 1,06  1+ i12 = 1,0048  i12 = 0,48%.

Remarques :
 Le taux équivalent est inférieur au taux proportionnel pour une même
période, du fait de la capitalisation des intérêts en cours d’année.
 Il existe des placements à taux continus lorsque k nombre de périodes
devient infini. On a k = ∞.
 Placer C0 au taux annuel i pendant n années est équivalent au
placement de C0 pendant 2n semestres ( ou 4n trimestres ou 12n mois
...) au taux semestriel (ou trimestriel ou mensuel) équivalent.

Application : Les taux utilisés en crédit à la consommation.

- Le TEG est le taux annuel proportionnel au taux mensuel réel d’un


emprunt.
- Le Taux actuariel est le taux annuel équivalent au taux mensuel réel.

Exemple : Soit un TEG i de 9,6% pour un emprunt. Calculez le taux actuariel


ia de cet emprunt.
i 9,6
Solution : Soit i’ le taux mensuel de l’emprunt. On a : i '    0,8% , d’où
12 12
: 1+ ia = (1+i’)12  1+ ia =1,10 ia = 10%

4.2. Taux moyen de placement

Si on place C0 pendant n1 années au taux i puis pendant n2 années au taux i’


puis pendant N3 au taux i’’, quel est le taux moyen de placement im sur
l’ensemble de la période n = n1 +n2+n3 , le placement sur N au taux im doit être
équivalent au placement précédent. C’est-à-dire :

 
1
C0 (1+im)n = C0 (1+im)n1 (1 + i)n2 (1 + i’)n3 d’où : 1  im  (1  i ) n1 (1  i ' ) n2 (1  i ' ' ) n3 n

Exemple : une personne place C0 =10 000 F pendant 5 ans au taux de 5 %


puis pendant 3 ans au taux de 6 % puis pendant 4 ans au taux de 3%.
Calculez le taux moyen de placement i et la valeur acquise Cn. On trouve :
-
Cn=C0(1+i)5+3+4= C0(1,05)5(1,06)3(1,03)4
-
Alors : (1+i)12 =1,7109 1+ i = 1,046  i = 4,6%  Cn = 17 109 F

4.3. Intérêts simples - Intérêts composés

Pour des placements d’une durée inférieure à un an on utilise les intérêts


simples. Pour des placements d’une durée supérieure à un an on utilise les
intérêts composes. Généralement. pour des durées qui ne sont pas égales à
un nombre entier d’années. on utilisera les intérêts composés sur le nombre
d’années et les intérêts simples sur le reste.

Exemple : 2000F sont placés pendant 2 ans et 5 mois à 8%.

- Sur 2 ans: intérêts composés: 2000 (1,08)2 = 2332,8 F.


5
- Sur 5 mois: intérêts simples :2332,8  0,08  = 77.76 F
12
- Alors, le Capital acquis est: C = 2332.8 + 77,76 = 2410,56 F

Remarques : Le calcul à intérêts composés sur 2 ans et les 5 douzièmes dune


année ne serait pas correct car le taux d’intérêt est annuel. Par contre, si l’on
parle de capitalisation par mois (semestres ou trimestres..) il utiliser les
intérêts composés avec les taux d’intérêts équivalents correspondants.

Exemple : la somme de 2000F est placée pendant 3 ans et 6 mois. Le taux


semestriel est de 5%. La valeur acquise sera C = 2000 (l.05)7 = 2814,2F
Chapitre 4 : Les annuités

1. Définitions

On appelle annuité une suite de règlements effectués à intervalles de temps


égaux. La période est l’intervalle de temps entre deux placements successifs.
Si les versements sont égaux, on parle d’annuités constantes. Si la période est
différente de l’année, on parle de semestrialités, mensualités ... (il faut utiliser
les taux d’intérêt équivalents appropriés).

On considère une suite de n versements ak effectués aux époques k. Soit i le


taux correspondant à la période. Un axe des temps, on peut représenter la
succession des versements de la suivante:

- On appellera Va la valeur actuelle des n versements à la date 0.


- On appellera VA la valeur acquise des n versements à la date du dernier.

VA=an
va a1 a2 ………………..……………………………………..

0 1 2 ……………………………………………… n

2. Constitution de capital :

Valeur acquise : Elle se calcule à la date n du dernier versement. C’est la


somme capitalisée des n versements.

Versement Date Nombre de périodes Valeur capitalisée


Jusqu’à la date n
A1 1 n-1 A1(1+i)n-1
A2 2 n-2 A2(1+i)n-2
… … … ………….
… … … ………….
Akk K n-k Ak(1+i)n-k
… … … ………….
… … … ………….
An N 0 An

On fait la somme des valeurs capitalisées et on obtient la valeur acquise VA :


n
V A   a k (1  i) n k
k 1

Exemple : On verse 1000 F le 1/5/87, puis 2000 F le 1/5/88 et 3000 F le


1/5/89. Quelle est la valeur acquise de Ces trois versements au taux annuel
i=8%?
Solution : VA = 1000 (1.08)2 + 2000 (1,08) + 3000 = 6326,4 F

Valeur actuelle : Elle se calcule à la date O. C’est la somme actualisée des n


versements.

Versement Date Nombre de périodes Valeur capitalisée


Jusqu’à la date n
A1 1 1 A1(1+i)-1
A2 2 2 A2(1+i)-2
… … … ………….
… … … ………….
Ak k k Ak(1+i)-k
… … … ………….
… … … ………….
An n n An(1+i)-n

n
On fait la somme des valeurs actualisées et on obtient Va : Va   a k (1  i) k
k 1

Exemple: Calculez la valeur actualisée des 3 versements précédents.


Solution : Va = 1000 (1.08)-1 + 2000 (1,08)-2 + 3000 (l,08)-3 = 5022,1 F

Remarque : on vérifie que: Va = VA (1+i)-n ou VA = Va (l+i)n . Va = 5022.1 =


6326,4 (l,O8)-3

3. Cas particuliers

3.1. Annuités constantes

Quelque soit k on a : ak = a
n
Valeur acquise : V A  a  (1  i ) n  k . C’est la somme des termes d’une
k 1

progression géométrique de premier terme a. de raison (1+i) et de n termes,


(1  i ) n  1
donc : V A  a
i
n
Valeur actuelle : Va  a  (1  i )  k . C’est la somme des termes d’une progression
k 1

géométrique de premier terme a (1+i)-1 de raison (1+i)-1 et de n termes, donc :


1  (1  i )  n
Va  a
i

Exemple : 4 annuités constantes de 5000 F sont versées périodiquement à


partir du 1er janvier 1989 au taux annuel i = 10 %. Calculez leur valeur
actuelle et leur valeur acquise.
Solution :

1  (1,1) 4
- Valeur actuelle au 1er janvier1988: Va : Va  5000  15849 ,33 F
0,1

(1,1) 4  1
- Valeur acquise au 1er janvier1992: VA : V A  5000  23205 F
0,1
-
On vérifie que Va = VA (l,1)-4

3.2. Annuités en progression géométrique

Le montant des annuités ak suit une progression géométrique de premier


terme a1= a et de raison q : a2 = a1q ; a3 = a1q2 ;…; an = a1 qn-1

- Premier cas: 1+i  q

(1  i ) n  q n
Valeur acquise : VA= a
1 i  q

q n
1 ( )
Valeur actuelle : Va= a 1 i
1 i  q

- Deuxième cas :1+i = q

Valeur acquise : VA = n a qn-1


na
Valeur actuelle : Va =
q
Exemple : Calculez la valeur actuelle et la valeur acquise de cette suite de
versements annuels au taux i= 10 % et i = 12 %. On obtient : a1= 10 000F ;
a2 = 11 000F ; a3 =12 100F ; a4= l3 3l0F. On remarque que les annuités sont
en progression géométrique de premier terme a1 et de raison q = 1,1. Alors :
Si, i =10% alors l+i = l, l = q
La valeur acquise VA = 4 x l0 000 x 1,l3 = 53 240F
4  10000
La valeur actuelle Va = = 36 363.63 F
1,1

Si, i = 12 % alors l+i  q


(1,12) 4  (1,1) 4
La va1eur acquise VA= 10000  54.709,68 F
1,12  1,1

1,1
1  ( )4
1,2
La va1eur actuelle Va = 10000  34.769 F
1,12  1,1

-
Valeur acquise de l’emprunt: A (1+i)n
n
On aura : A(1+i)n = a
k 1
k (1  i ) nk

Si les remboursements sont constants de valeur a, on aura:


a ((1  i ) n  1)
A(1+i)n =
i
a((1  i ) n  1) a(1  (1  i )  n )
On retrouve la formule précédente : A= 
i (1  i ) n i

4. Montant des annuités constantes de remboursement

Si on connaît le montant de l’emprunt A, le taux d’intérêt i et le nombre de


remboursements, on peut déterminer le montant des remboursements a s’ils
sont constants .
i
a =A ( )
1  (1  i )  n
Chapitre 5 : Exercices et Corrigés

1. Enoncés des exercices

Exercice 1

2n  7
Soit la suite (Un) de terme général U n  . Prouver que (Un) est monotone
3n  2
croissante; bornée.

Exercice 2

On sait que la population gabonaise était 1200000 habitants en 1995. On sait


aussi qu’elle augmente de 3,5% par an en moyenne.
1°/- En admettant que cette évolution reste constante, quelle sera la
population de la République Gabonaise en 1996 et 1997,1998, 1999.
2°/- On note Pn la population à l’année n. Montrer que les nombres Pn sont
les termes successifs d’une suite géométrique dont on précisera la raison.
3°/- Quel sera le nombre d’habitants du Gabon dans l’an 2025. En quelle
année, cette population quadruplera-t-elle ?

Exercice 3

Un étudiant loue une chambre pour 3 ans. On lui propose deux types de bail.
1er contrat : un loyer de 200€ pour le premier mois puis une augmentation de
5€ par mois jusqu’à la fin du bail.
2ème contrat : un loyer de 200€ pour le premier mois puis une augmentation
de 2% par mois jusqu’à la fin du bail.
1. calculer , pour chacun de deux contrat, le loyer du deuxième mois puis
le loyer du troisième mois.
2. calculer pour chacun de contrat, le loyer du dernier mois (c’est à dire
du 36ème mois). (Remarque de vocabulaire : un bail et un contrat de
location)

Exercice 4
Pour l’achat d’un terrain et la construction d’une maison, un couple souscrit
un emprunt. Les futurs propriétaires sont informes que le capital emprunté
et les intérêts dus seront remboursés, lorsqu’ils seront remboursés,
représenteront la somme de 80000€. La première mensualité est fixée à 300€
et le contrat stipule que les mensualités augmenteront de 20€ chaque année.
On note s n le montant annuel remboursé au cours de la nième année suivant

le début du prêt et on note n 0 la dernière année de remboursement. On admet

que n0  10

a) Calculer s1 , s 2 , s3 et s 4 .

b) Expliquer pourquoi la suite sn  se comporte comme une suite

arithmétique pour n  n0

c) Exprimer s n en fonction de n (pour n  n0 )

d) Calculer s10

On s’intéresse maintenant à la somme s n cumulée des montants annuels

remboursés au cours des n premières années : s n  s1  s 2  ...  s n .

a) calculer s1 , s 2 , s3 et s 4

b) Exprimer s n en fonction de n (pour n<n0).

c) Au cours de quelle année le couple de propriétaires finira ses


remboursements ?
Exercice 5
Deux capitaux, placés pendant un an à 8%, rapportent ensemble la somme
de 3200 FCFA. Déterminer ces deux capitaux sachant que la somme de leurs
logarithmes décimaux vaux 8,57403.
Exercice 6

Un effet, payable le 17 décembre, escompté le 31 octobre de la même année,


rapporte à son propriétaire qui le négocie à sa banque, la somme de
177885fcfa. Calculer la valeur nominale de cet effet sachant que le taux
d’escompte s’élève à 9% l’an.

Exercice 7

Un effet de commerce, dont la valeur nominale s’élève à 716000 FCFA, échéant


le 30octobre, remplace un effet de 710 000FCFA payable le 30 Septembre de
la même année. Déterminer la date de remplacement sachant que le taux
d’escompte est 10% par an.
Exercice 8

Deux capitaux ont pour somme 720 000 FCFA. L’un est placé pendant 75
jours à 6%, l’autre pendant 45 jours à 7% l’an. L’intérêt rapporté par le premier
est le double de l’autre. Déterminer les capitaux et les deux intérêts.

Exercice 9

Le 19 juin, trois effets sont présentés à l’escompte. La banque remet au


porteur, la même somme pour chacun d’eux. Sachant que l’un des effets est
de 21250F CFA payable le 08 Octobre, un autre de 21000FCFA payable le
08Août de la même année et le troisième a pour valeur nominale 20900F CFA,
calculer le taux d’escompte, l’échéance du troisième effet et l’échéance
moyenne des trois effets.

Exercice 10

Le 30 juin 1980, une société d’Etat obtient de sa banque un emprunt dont le


montant est V0 et dont le taux d’intérêt est 100i pour cent par an. Cet emprunt
doit être amorti au moyen de vingt semestrialités, la première ayant lieu le 31
décembre 1980, les amortissements étant tous égaux. Après avoir exprimé en
fonction de i, le taux d’intérêt semestriel équivalent au taux d’intérêt annuel
i, déterminer en fonction de V0 et de i, les éléments constituant la troisième
ligne du tableau d’amortissement.

Exercice 11

Un commerçant achète des marchandises pour 520000F CFA. Il a la


possibilité de régler de deux façons différentes.

•Première façon : 30% au comptant et le reste 4 mois après l’achat avec un


intérêt au taux de 6%. Quel est le versement total effectué ?

•Deuxième façon : 125000F CFA au moment de l’achat et le reste en quatre


traies de même montant échéant respectivement 30, 60,90 et 120 jours après
l’achat selon le taux d’escompte de 6% l’an. Quelle est la valeur nominale de
chaque traite ?

Exercice 12
Un client achète un téléviseur dont le prix marqué est 197 500 F CFA. Il a le
choix entre :

- Un paiement comptant avec une remise de 4% sur le prix marqué ;

- Un versement de 10% du prix marqué lors de l’achat et le reste payable


en quatre traites mensuelles de même valeur nominale ; la première
échéant un mois après le date de l’acquisition.

1) Sachant que le taux d’escompte appliqué est de 6% l’an, qu’elle est la


valeur nominale de chacune des traites ?

2) Quelle économie réalisera-t-il s’il décide de payer comptant ?

Exercice 13

Quelle somme doit-on placer le 1er janvier 1980 au taux de 7,5% l’an, si l’on
veut constituer le 1er juillet un capital de 5millions de francs CFA ?

(Capitalisations annuelles, méthode commerciale)

Exercice 14

Placé pendant quatre ans, avec capitalisations semestrielles, le capital de deux


millions de francs CFA rapporte 737 138 F CFA d’intérêt. Déterminer le taux
de placement.

Exercice 15

A quelle date la somme de 185 000F CFA placée le 1er février 1980 au taux de
2% par trimestre, avec capitalisations trimestrielles, conduit-elle à la valeur
acquise de 230 000F CFA ?

Exercice 16

On place 255 000F CFA à intérêts composés au taux trimestriel de 2%.


Sachant que les capitalisations sont trimestrielles, dire en combien de temps
la valeur acquise par ce placement s'élève à 3000000F CFA.

Exercice 17

Des années 1970 à 1985 incluses, on verse dans un compte d’épargne ouvert
à cet effet, le 1er juin de chaque année, à l’exception de l’année 1980, la somme
de 275 000 F CFA. En supposant que le taux de rémunération, égal à 6% l’an,
n’a pas varié dans cette période, calculer la valeur acquise par l’ensemble de
ces placements le 31 décembre 1985. On utilisera la méthode commerciale.

Exercice 18

Le 1er avril 1985, la SBC, société d’Economie Mixte, obtient de sa banque un


crédit de 80 millions F CFA, au taux de 12% l’an. Pour amortir le prêt, la SBC
doit effectuer cinq versements constants le 31 mars des années 1986 à 1990
incluses. Dresser le tableau d’amortissement intégral de cet emprunt indivis.

Exercice 19

Pour acheter un jeune agent public obtient le 1er mars 1987, un crédit de 2
millions FCFA au taux de 9 pour cent l’an, remboursable au moyen de 120
précomptes mensuels sur son salaire, de même montant, le premier ayant lieu
le 31 mars de la même année. Etablir l’extrait du tableau d’amortissement
indiquant les lignes extrêmes et la ligne correspondant à l’échéance de
décembre 1992.

Exercice 20

Une employée de commerce a un salaire net de 192 693F CFA. Sa banque lui
propose un prêt au taux de 10% l’an. Calculer la capacité d’endettement de
cette employée sur 8ans sachant que sa quotité cessible est le tiers du salaire
net que son bulletin de paie est vierge. (Bien entendu, les remboursements
sont mensuels).

Exercice 21

Un travailleur a un salaire mensuel net de 148 221F CFA. Sa banque lui


propose un prêt au taux de 9% l’an. En utilisant à fonds sa quotité cessible,
qui représente le tiers du salaire net, le travailleur accepte un crédit de 4
millions F CFA ? Calculer la durée du prêt sachant que les remboursements
sont mensuels.

Exercice 22

Un entrepreneur achète une machine à 700 000F CFA, payable en fin de


semestre et calculées au taux de 5% le semestre. Calculer le montant de
chacune des annuités.
Exercice 23

Les offres faites au propriétaire d’une parcelle mise en vente sont les
suivantes :

1°) 2375 000F CFA payable comptant ;

2°) 3 125 000 payable dans 5ans ;

3°) Annuités de 225 000F CFA pendant 15 ans, la première ayant lieu
immédiatement ;

Quel est l’offre la plus avantageuse pour le vendeur si le taux d’intérêt est de
4% l’an ?

Exercice 24

Pour l’acquisition d’un fonds de commerce, un opérateur économique a le


choix entre deux modes de règlement, équivalents :

a) En 12 annuité de 500 000F CFA payables chaque année, la première


ayant lieu dans deux ans ;

b) En 12semestrialités égales, la première étant payable dans 6mois

Le taux d’intérêt s’élevant à 4% l’an, calculer le montant de chaque


semestrialité.

Exercice 25

Un emprunt est amortissable en dix ans, par annuités constantes, la première


ayant lieu un an après la mise en place du prêt. On sait que le troisième et le
sixième amortissement s’élèvent respectivement à 105 185 et 121 765F CFA
calculer le taux d’emprunt, le capital emprunté et le montant des annuités

Exercice 26

Le 1er janvier 1972, une société a emprunté la somme de 15 millions de francs


CFA, remboursable en huit ans du 1er janvier 1973 au 1 er janvier 1980, les
intérêts étant calculés à 10% l’an. Les amortissements successifs constituent
une progression arithmétique décroissante de raison 250000F CFA.

1°) calculer le premier et le huitième amortissement


2°) calculer la première et la dernière annuité.

Exercice 27

Un agent public obtient début juillet 1980, un prêt de 2 millions de francs


CFA , au taux de 11% l’an , remboursable au moyen de 120 précomptes égaux
,mensuels, opérés sur son salaire ,le premier échéant le 31juillet 1980.

1°) Calculer le montant de chaque précompte

2°) Le 1er janvier 1986, la banque décide de rééchelonner le prêt en le


prolongeant jusqu’au 31 décembre 1995, au même taux de 11% l’an. Le
prêt est toujours amortissable par des nouveaux précomptes mensuels de
même montant allant de janvier 1986 à décembre 1990 inclus.

Exercice 28

Un emprunt Indivis de 2 500 000F CFA est remboursable en dix ans au moyen
de dix annuités constantes, la première ayant lieu un an après la mise en
place du prêt. Calculer le taux de l’emprunt sachant que la somme des
annuités s’élève à 3 187 500F CFA.

2. Solution des exercices

Solution 1

2(n  1)  7 2n  7 (2n  5)(3n  2)  (2n  7)(3n  5)


U n 1  U n   
3(n  1)  2 3n  2 (3n  5)(3n  2)
25
U n 1  U n  0
(3n  5)(3n  2)
U n1  U n >0, donc (Un) est strictement croissante.
7
On a : U 0   U n (1) et
2
2 2n  7 2 3(2n  7)  2(3n  2) 25
Un      0
3 3n  2 3 3(3n  2) 3(3n  2)
2 2
Un   0  Un  (2)
3 3
7 2
D’après (1) et (2)) on a :  Un  il en résulte que (Un) est bornée
3 3
Solution 2

On a: Po=1.200.000
P1995+1=P1 = P0+0,035 P0=1,035P0
P1997= P1995+2=P2 = P1+0,035P1=1,035P1 = (1,035)2P0
P1998= P1995+3=P3 = P2+0,035P2=1,035P2 = (1,035)3P0
P1999= P1995+4=P4 = P3+0,035P3=1,035P3 = (1,035)4P0
Pn=Pn-1+0,035Pn-1=1,035Pn-1
Pn=1,035Pn-1  (Pn) est une suite géométrique de raison q=1,03 et de premier
terme P0=1.200.000.
On a : 2025=1995+30
P2025=P30= (1,035)30.P0 =2,806794 x 1.200.000
P2025=3.368.153 habitants
Pn= (1,035)n P0=4P0  (1,035)n=4

2 ln 2
n  40, 298 d ' où n  41 ans
ln(1, 035)

Solution 5

Désignons par X et Y ces deux capitaux d’une part, on a logX + log Y = 8,5703

Ou encore logxy = 8,57403

L’usage des tables de logarithmes décimaux permet de lire :XY=375000000.

D’autre part , on a : 0,08X+0,08Y=3200

Ou encore x+y= 40000

Les deux capitaux constituent donc, si elle existe, la solution du système


d’équations : X+Y=40000 { xy=375000000. pour simplifier ,posons x= 1000X’
et y=1000Y’.

Alors le système devient : x’+Y’=40 { XY=375. x’ et y’ sont les racines


éventuelles de l’équation du second degré U2-40U +375=0

Discriminant réduit D’=202- 375 =25.L’équation a donc deux racines qui sont

20 -5 =15 et 20+5=25.

Donc X’=15 et y’=25 ou vice-versa. On en déduit que x=15000 et Y=25000

Les deux capitaux cherchés sont donc 15000 et 25000 FCFA.


Solution 6

Bien entendu, le système d’escompte adopté est l’escompte commercial. Le


diviseur est D=36000/9=4000. Soit le nombre de jours à courir par l’effet :
n=30+17=47. Désignons par A la valeur nominale de l’effet

La somme de 177 885 F CFA étant la valeur actuelle commerciale, On a


177 885 = A (D-n) /D d’où A= (177885D)/D-n. Soit A= (177885x
4000)/3953=180000

La valeur nominale de l’effet donc 180 000FCFA

Solution 7

Soit n le nombre de jours qui séparent la date de remplacement et le 30


septembre, échéance de l’effet remplacé. Dans ces conditions, à la date de
remplacement, le nombre de jours à courir par l’autre effet est n+30.

Le diviseur est D =36000/10= 3600

Ecrivons, à la date de remplacement, l’équivalence des deux effets, qui se


traduit par l’égalité des valeurs actuelles commerciales :

716000- 716000(n+30)/3600= 710000 – (710000n/3600)

Ou encore 6000x 36=7160(n+30)-7100n

Soit 216 000=60n+214800

60n=1200 et n=20

Donc la date de remplacement est à 20jours avant le 30septembre, soit le 10


septembre.

Date de remplacement : 10 septembre

Solution 8

Désignons par x et y ces deux capitaux On x+y=720 000

Intérêt rapporté par le premier : (6x75X) /36000 =X/80


Intérêt rapporté par le deuxième : (7x45Y) /36000 = 7y/800

D’après l’hypothèse, x/80 = 2 (7y/800) soit 5x =7y

Multiplions la première équation par 7 :

Alors 7x + 7y = 7x720 000

Ou encore 7x +5x=7x720 000= 12X

Donc X=420 000 et Y=300 000

Les deux capitaux sont donc 420000 et 300000 FCFA

Solution 9

Nombre de jours à courir par le premier effet =11+31+31+30+17=120

Nombre de jours à courir par le deuxième =11+31+8=50

Soit D le diviseur correspondant au taux d’escompte t.

Valeur actuelle du premier effet au 19juin : 21250- (21250x120)/D

Valeur actuelle du deuxième effet toujours au 19juin : 21000-(21000x50) /D

D’après l’hypothèse , 21250-(21250x120)/D=21000-(21000x50)/D

Ou encore 250xD=21250x120-21000x50

Donc D=85x120-84x50=10 200-4200=6000

D’où t=36 000/D=6 Donc taux =6% l’an

Soit n le nombre de jours à courir par le troisième effet.

Valeur actuelle du troisième effet au 19juin : 20900-(20900n /6000)

Valeur actuelle du troisième effet au 19 juin

21 000- (21000x50)/D=21000-175=20825

D’après l’hypothèse, 20900-(209n/60)=20825

Soit 209n /60=75 et n (75x60)/209=21,53=22

L’échéance du 3ème effet a lieu 22jours après le 19juin, soit le 11 juillet


Solution 10

Soit s le taux semestriel équivalent au taux annuel 100i pour cent ou tout
simplement i. En plaçant 1F pendant un an selon les deux modalités, la valeur
acquise est entièrement 1+i ou (1+s)2.

D’où : (1+s)2 =1+i implique s=-1+ racine carrée de 1+i

Les éléments de la 13ème ligne du tableau d’amortissement sont les suivants :

1er élément : Echéance :

31 Décembre 1986

2ème élément : Amortissement A13=V0/20

3ème élément : Annuité a12 =a1-(12sV0 /20)=a1-(3sV0/5) progression


arithmétique de raison : - SV0/20) Or a1=I1+A1 et I1(1erintérêt)=V0s

Donc a13=V0s + V0/20-3Sv0/5= V0(1+8s)/20

Soit :a13= [V0+(-7+8racine carrée de (1+i))]/20

4ème élément : Intérêt I13=a13-A13=8Sv0/20 implique

I13= [2V0(-1+racine carrée de (1+i)]/5

5èmeélément : capital restant dû avant paiement de l’annuité : V12= I13/s


implique

V12 = 2V0/5

6ème élément: Capital restant dû après paiement de l’annuité: V13=V12-A13


implique

V13=7V0/20

Solution 11

Première façon :

Versement comptant=520 000x0,3=156 000FCFA

Reste à verser =520 000-156 000=364 000F CFA


Soit X la valeur nominale de la traite, valeur actuelle = 364000

=x- 120x/6000=49x/50, d’où x=371429FCFA

Intérêt à supporter par le commerçant 371 429-364000=7429FCFA

Versement total effectué = 520 000+ 7429=527 429FCFA.

Deuxième façon

Reste à verser= 520 000-125 000=395000FCFA

Au moment de l’achat, les valeurs actuelles des quatre traites sont


respectivement X- 30X/6000, X-60X/6000,X-90X/6000, et X-120X/6000

X étant la valeur nominale commune aux traites et 6000 étant le diviseur qui
correspond au taux de 6%.

La somme des valeurs actuelles est égale au solde au moment de l’achat, soit

4X- 300X/6000=395000. Soit encore 79X/20= 395000 et X=100 000FCFA

La valeur nominale de chaque traite est 100 000FCFA

Solution 12

Premier mode de paiement : remise = 197 500x 0,04=7900FCFA

D’où paiement comptant =197 500-7900=189600FCFA

Deuxième mode de paiements :

Versement immédiat =197 500x 0,10=19 750FCFA

Solde =197500-19750=177 750 FCFA

1°) Soit A la valeur nominale de chacune des traites. Au moment de l’achat,


les valeurs actuelles des traites sont respectivement A-6A/1200,A-12A/1200,
A-18A/1200 et A- 24A/120. En appliquant la formule Atm/1200 escompte
commercial d’un effet nominal A ayant m mois à courir au taux t. La somme
des valeurs actuelles est égale au solde soit 177 750 FCFA, c’est-à-dire

4A-60A/1200=177750. Ou encore 3,95A=177 750 d’où A=45 000FCFA

La valeur nominale de chaque traite s’élève donc à 45 000FCFA


2°) En adoptant le deuxième mode de paiement, il doit verser au total

45 000x4+19750=199 750FCFA

Donc s’il décide de payer comptant, il réalisera une économie de


199 750-189 600= 10 150 FCFA

Solution de l’exercice 13

Soit K le capital cherché. Durée de placement :6ans 6mois

On a 5000000=K(1,075)6.1/2

Or (1,075)6.1/2 =(1,075)6 X(1,075)1/2 =1,543302x1, 03682=1,6001264

(Table financière Iet I bis).

Donc K = 5000000/1,6001264=3124753,1

La somme à placer est donc 3 124 753.

Solution de l’exercice 14

Soit t le taux de placement par semestre

La valeur acquise par le placement =2 737 138 FCFA

On a donc 373 7138 =2000000(1+t)8

Puisque 4ans =8semestres. Soit (1+t)8=1,368569

La lecture de la table i permet de déterminer immédiatement t :

t=4% par semestre.

Solution de l’exercice 15

Désignons par n la durée de placement : On a 23 0000=185000x1,02n

En considérant le logarithme décimal, on a Log 230 000=Log 185 000+nLog


1,02. Soit 5,36173=5,26717+0,00860n.

D’où n=0,09456/0,00860 =10,995349=11trimestres


La date convenable est le 1er novembre 1982.

Solution de l’exercice 16

Soit n la durée de placement (en nombre de trimestres)

On a 3000000=255000(1,025)n. D’où log3000000= Log255 000+nLog1,025

Soit 6,47712=5,40654+0,01072n. Ou encore 0,01072n=1,07058

Donc n=1,07058/0,01072 =99,867537 =99trimestres 78jours

La durée convenable est 24ans 11mois 18jours.

Solution de l’exercice 17

Dans un premier temps, faisant comme si le versement de 1980 avait eu lieu,


calculons K’, la valeur acquise par les versements, le 31décembre 1985. On a
K’=K’’(1,06)7/12 où K’’ est la valeur acquise par les 16versements le 1er juin
1985, immédiatement après le versement. On sait que 7 mois séparent le 1er
juin et le 31 décembre 1985.

La table I bis donne (1,06)7/12=1,03457. Par ailleurs K’’=275000[(1,06)16-


1]/0,06. Or d’après la table III,[(1,06)16-1]/0,06=25,672528

Donc K’=25,672528 x1,034557x275 000=7 304 007,5

Mais le versement de 1980 n’a pas eu lieu. Sa valeur acquise le 31 décembre


1985 est :

A=275000(1,06)5(1,06)7/12 =275000x1, 338226x1,034557=380734,33

En retranchant A de K’ on trouve la valeur K, valeur acquise par les


versements au 31décembre 1985. K=K’-A =6 923 273,2

K=6 923 273FCFA

Solution de l’exercice 18

Tableau d’amortissement :
période Echéance Capital Intérêt Amortissement Annuité Capital
début fixe
1 310 387 2000000 14 420 10 546 24 966 1 989 454
70 311 292 1 061 442 7 653 17 313 24 966 1 044 129
120 300 497 24 795 171 24 795 24966 0
Le taux mensuel équivalent à 9% l’an est 0,721%(table I ibis)

Solution de l’exercice 19

Montant maximum de la part saisissable =192693/3=64231 FCFA

Le taux mensuel équivalent à 10% l’an est 0,797%(table Iibis). Soit A la


capacité d’endettement de l’employée.

A est le crédit amortissable au moyen de 96 annuités de 64 231 FCFA.

Donc 642331 =A(0,00797/1-(1,00797)-96

1-(1,00797)-96 =1- (1,1)-8=1-0,466507=0,533493

Donc A=(64231x0,533493)/0,00797

La capacité d’endettement s’élève à 4 299 472FCFA

Solution de l’exercice 20

Le montant maximal légalement saisissable est : 148221/3=49 407. Soit n la


durée du prêt (n nombre de mois). Le taux mensuel équivalent à 9% l’an est
0,721% (table Ibis). On a l’égalité suivante

49407=4000000 (0,00721)/1-(1,00721)-n

Soit 1-(1,00721)-n= 28840/49407 =0,5837229

Ou encore (1,00721)-n =0,4162771

Quelques explications :

Valeur de l’annuité a= 2000000 x 0,00721/1-1,00721-120

1,00721-120 =(1,0072112)-10 =1,09-10=0,422411(table II)

D’où 1-1,00721-120=0,577589

Donc a = 2000000x 0,00721/0,577589= 24965,849, a=24966FCFA


Première période

Intérêt = 2000000x0,00721 =14 420

Amortissement=Annuité –Intérêt

Capital fin= capital début –Amortissement

70è période

Amortissement A70=10546(1,00721)69=17313

Intérêt = 24 966- 17313=7 653

Capital début = intérêt/0,00721=1061442

Dernière période

Amortissement = 10546(1,00721)119 =24 795

Capital début =Amortissement

Soit (1,00721)n=2,402246

Alors nlog1, 00721=log2, 402246

D’où n = 0,3806174/0,00312002=121,99278=122mois

La durée du prêt est donc 10ans 2mois

Solution de l’exercice 21

Les 8 semestrialités, de même valeur a, sont des annuités de fin de période


qui amortissent le capital de 700000-200000=500000FCFA, Au taux de 5%
l’an. D’où a = 500000x 0,05/1-(1,05)-8

La table V permet de dire 0,05/1-(1,05)-8 =0,1547218

D’où a =500 000 x0,1547218 =77 360,9

Le montant de chacune de annuités est donc 77 361 FCFA


Solution de l’exercice 22

Il s’agit de calculer les valeurs actuelles des trois offres au moment de vente
et de comparer

1°) Valeur actuelle V1=2 375 000

2°) Valeur actuelle V2= 3 125000(1,04)-5

=3 125 000x 0,821927 (table II)

=2 568 521,9

Donc V2=2 568 522FCFA

3°)Valeur actuelle V3

Etant donné que la première annuité est payable séance tenante, il y a en tout
16 annuités à payer en 14 ans. Si l’on fait abstraction de la première, les 15
autres sont des annuités de fin de période dont la valeur actuelle est :

V’3=22500(1-1,04)-15/0,04. Or la table IV donne (1-1,04-15)/0,04=11,118387

D’où V’3=225 000 x11,118387 =2 501 637,1

On en déduit V3=V’3+225 000 =2 726 637FCFA

Remarque : En d’autres termes V3 est la valeur actuelle d’une suite de 16


annuités de début de période. Au vu de ces résultats, la 3ème offre est plus
avantageuse pour le vendeur que la deuxième, qui à son tour, est plus
avantageuse que la première.

Solution de l’exercice 23

Déterminons la valeur actuelle de chacun des deux modes de règlement, au


moment de l’acquisition du fonds.

Pour le mode a

Valeur actuelle V1=V’1=V’1=(1,04)-1,où V’1 est la valeur actuelle des 12 annuités


une année après l’acquisition, c’est-à-dire une année avant l’échéance de la
première annuité. V’1 est la valeur actuelle d’une suite de 12 annuités
constates de fin de période au taux de 4%.

V’1= 500000x [1-(1,04)-12]/0,04


La table financière IV donne 1-(1,04)-12/0,04 =9,385074

V’1=500000x9, 385074=4692537

Donc V1=4692537/1,04=4512054,8=4512055FCFA

Pour le mode b

Valeur actuelle V2. V2 est la valeur actuelle d’une suite de 12 annuités de fin
de période, de même valeur a , au taux semestriel t équivalent à 4% l’an.
D’après la table Ibis, on a t=1,98% par semestre. Donc V2 =ax[1-(1+t)-12]/t

Or (1+t)-12 = [(1+t)2]-6=(1,04)-6=0,790315(table II)

Donc V2= a x0,209685/0,0198 =(10,590152)a

L’équivalence des deux modes de règlement se traduit par l’égalité V1=V2

C’est-à-dire 4512055=(10,590152)a

Donc a= 4512055/10,590152 =426061,4

Le montant de chaque semestrialité est donc 426 061FCFA

Solution de l’exercice 24

On sait que, dans les conditions de l’énoncé, les amortissements forment une
progression géométrique de raison 1+i. désignons la n-ième amortissement
par An on a A3= A1(1+i)2 et A6=A1(1+i)5 D’où A6/A3=(1+i)3 =121765/105185

Donc (1+i)3= 1,15762703, I étant le taux d’intérêt.

L’usage de la table I permet de lire i=5% l’an en amortissement à 1,157625

On en déduit A1 =A3/(1,05)2= 105185/1,1025 =95405,896 , A1 =95 406. Or


nous connaissons la relation entre le capital emprunté V0 et le premier
amortissement A1 : A1=V0 x i/ (1+i)n-1 ; ou encore V0=A1[(1+i)n-1]/i =95406
x1,0510-1/0,05. La table III donne 1,0510-1/0,05 =12,577893

D’où V0 =95 406 x 12,577893 =1 200 006,5. Arrondi à 1200 000FCFA. Le


montant des annuités a=1200000 x 0,05/1-(1,05)-10. La table V donne
0,05/1-(1,05)-10 =0,1295046 alors a=1200000x0, 1295046=155405,52

En résumé,
*taux de l’emprunt : 5% l’an
*Capital emprunté : 1200 000FCFA
*Montant des annuités : 155 406FCFA

Solution de l’exercice 25

1°) On sait que la somme des termes d’une progression arithmétique est égale
au produit de la demie-somme des termes extrêmes et du nombre de termes.

Donc si on désigne par Ap l’amortissement de rang p, on a ΣAp= 8/2(A1+A8)

Or la somme des amortissements est égale au montant de l’emprunt.

Donc 4(A1+A8) = 15 000000, Par ailleurs, A8=A1+7R avec R=-250 000

Donc A8=A1-1750 000, D’où 2A1-1 750000=3750000

Soit encore 2A1=5500 000 et A1=2 750000

Donc finalement le premier amortissement s’élève à 2750 000FCFA et le


huitième à 1 000 000FCFA.

2°) Nous connaissons la relation suivante entre les annuités ap et les


amortissements Ap : ap+1-ap=Ap+1 –Ap(1+i)=Ap+1- Ap –iAp

Appliquons cette formule successivement allant de 1 à 8

a2-a1=A2 –A1-iA1
a3-a2=A3-A2-iA2
. .
. .
. .
a7-a6=A7-A6-iA6
a8-a7=A8-A7-iA7
En faisant la sommation membre à membre, on obtient:
a8-a1=A8-A1-i(A1+A2+….+A7)
soit a8-a1=-1 750 000-0,10(15000000-1000000)

- 1750 000- 1400000= -3 150 000

Or le premier intérêt I1=15000000 x 0,10=1 500 000. D’où la première annuité


a1=A1+I1=2750 000+1500 000 = a1= 4 250000FCFA
Alors a8=a1-3 150000=1100000

Finalement, la première annuité s’élève à 4250 000FCFA et la dernière à


1100 000FCFA.

Solution de l’exercice 26

1°) Le taux mensuel équivalent au taux annuel de 11% est 0,873%.

Soit a le montant de chaque précompte. On a : a=2000000x0, 00873/1-


(1,00873)-120

1-(1,00873)-120 =1-(1,0087312)-10=1-(1,11)-10 =1-0,352184=0,647816

Alors a=2000000x0, 00873/0,647816=26952,098

Le montant de chaque précompte est donc 26 952F CFA

2°) Le 1er janvier 1986, l’agent public vient de régler (la veille 31 décembre
1985) la 66ème annuité.

Cherchons le capital restant dû après le paiement de cette annuité, soit V66.

On a : V66= 2000000 x [(1,00873)120-(1,00873)66]/(1,00873)120-1

(1,00873)120= (1,11)10=2,839421

(1,00873)66= (1,11)5x(1,00873)6

Or, (1,00873)6= (1,0087312)1/2=(1,11)1/2 =1,05357(table Ibis)

Donc (1,00873)66= 1,685058x1, 05357=1,7753266

D’où V66= 2000000x [2,839421-1,7753266]/1,839421

V66= 2000000x1, 0640944/1,839421 =1156988,4

Il s’agit d’amortir ce nouveau capital (1156 988 F CFA). Sur 10 ans (120mois)
par des mensualités de fin de période, de même valeur a’ : a’=1156988 x0,
00873/ [1-(1,00873)-120]. D’après les calculs déjà faits (voir la première
question), a’=1156988x0, 00873/0,647816 =15591,627

Les nouveaux précomptes s’élèvent donc chacun à 15 592F CFA.


Solution de l’exercice 27

Le montant de chaque annuité est 3 187 500/10 soit 318 750F CFA. Soit X le
taux de l’emprunt. On a la relation : 318750 = 2500000x X/1-(1+X)-10

D’où X/1-(1+X)-10 =318750/2500000 =0,1275

Dans la table V, on lit

Pour X=4,5%annuité =0,1263788

Pour X= ? , annuité =0,1275000

Pour X= 5%, annuité = 0,1295046

Interpolation linéaire :

X-4,5/5-4,5 = [127000-1263788]/ [1295046-1263788]= 11212/31258


=0,3586921

X=4,5 +0,5x0, 3586921

X=4,5+0,179346=4,6793461

Le taux de l’emprunt vaut donc 4,68% l’an.

Vous aimerez peut-être aussi