Vous êtes sur la page 1sur 8

ISM- DAKAR

Licence 1
Tronc commun
Cours d’analyse : Chapitre 1 : Suites numériques

Ange P. Mayouma
Formateur et consultant en
Mathématiques d’aide à la décision
Mail : angemayouma@gmail.com

Année Académique 2021-2022


Chapitre 1 : Suites numériques

Chapitre 2
Suites numériques
I. Définitions
Définition 1
On appelle suite numérique réelle une application de N vers R
L’image d’un entier n est notée U n et la suite est notée ( U n ) et U n est le terme général.

U:N IR
n U(n) = U n
Définition 2 :
Une suite numérique peut être définie par la donnée de son terme général
en fonction de n
2n + 3
Exemple : Soit la suite ( U n ) définie par : Un =
n +1
Définition 3 :
Une suite peut être définie par la donnée des premiers termes et d’une relation de récurrence
liant deux termes consécutifs de cette suite.

Exemple : Soit ( ) la suite définie par :


Définition 4
Soit une suite ( U n ) définie sur un e partie I de N
a) la suite est dite constante si pour tout entier n, U n +1 − U n = 0
b) Une suite est dite croissante (respectivement strictement croissante) si pour tout
entier n, U n +1 − U n ≥ 0 (respectivement U n +1 − U n > 0 )

c) Une suite est dite décroissante (respectivement strictement décroissante) si pour tout
entier n, U n +1 − U n ≤ 0 (respectivement U n +1 − U n < 0 )

Définition 5 :
Une suite monotone est une suite qui est soit croissante ou décroissante.

Remarque : Comment étudier la monotonie d’une suite


Pour étudier le sens de variation d’une suite ( ), on peut
- étudier le signe de :
i) si alors la suite ( ) est croissante
ii) si alors la suite ( U n ) est décroissante
- comparer à1
i) si alors la suite ( ) est croissante
ii) si alors la suite ( ) est décroissante

Exemple : Etudier la monotonie des suites suivantes :


U n = n 2 + 1 et

Support de cours 14 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

Alors, la suite ( U n ) est strictement croissante


1 1 1
Vn +1 − V n = − =− <0
n +1 n n(n + 1)
Alors, la suite ( Vn ) est strictement décroissante

II- Suite majorée, minorée, bornée


− Une suite ( U n ) est dite majorée si pour tout entier n, il existe un réel M tel que U n ≤ M.
− Une suite ( U n ) est dite minorée si pour tout entier n, il existe un réel m tel que m ≤ U n
− Une suite ( U n ) est dite bornée s’il est minorée et majorée c’à d pour tout entier n, il existe
deux réels m et M tels que m ≤ U n ≤ M.

III- Principe de la démonstration par récurrence


Une démonstration par récurrence est un procédé mathématique qui permet de démontrer une
propriété dépendant d’un entier n.
Procédure
Soit une propriété Pn
-Etape 1 : Initialisation
On montrer que la propriété est vraie au deux premier rang soit par exemple au rang n = o et
au rang n = 1

- Etape 2 : Hérédité
On suppose que la propriété est vraie au rang n

- Etape 3 : Incrémentation
On montrer que la propriété est aussi vraie au rang n + 1

-Etape 4 : Conclusion
Comme la propriété est aussi au rang n + 1, alors elle est vraie pour tout n

Exemple : Montrer que la suite de terme général est majorée par


2 et minorée par 0.

Solution
Pour n = 0 ,
Pour n = 1 ,
Supposons que la relation vraie au rang n, c’est-à-dire que
Montrons que la relation est aussi vraie au rang n+1

Ajoutons 2 dans chaque membre, on a :

Comme les membres sont positifs, on peut prendre la racine carrée

D’où

Comme la relation est aussi vraie au rang n+1, alors elle est vraie pour tout n.
Alors la suite ( U n ) est bornée.

Support de cours 15 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

IV. Etude de deux suites récurrentes


IV.1. Suites arithmétiques
IV.1.1. Définition
Une suite ( U n ) est dite suite arithmétique si pour tout n, il existe un réel r tel que
.
Le nombre r est appelé la raison de la suite ( ).

Exemple
2 ; 5 ; 8 ; 11 ; 14 ; 17 ; 20 ; 23 ; 26 ; 29 ; 32 ; 35 sont les termes d’une suite arithmétique de
raison 3.

IV.1.2. Terme général d’une suite arithmétique


Soit ( ) une suite arithmétique de raison r
- Si le premier terme de la suite ( ) est , alors le terme général est :

- Si le premier terme de la suite ( U n ) est U1 , alors, le terme général est :

- Si le premier terme de la suite ( ) est , alors, le terme général est :

IV.1.3. Termes équidistants d’une suite arithmétique


Soient les termes d’un suite arithmétique de
raison r. U1 et U n sont les extrêmes de cette suite.
On dit que et sont équidistants des extrêmes s’il y a autant des termes avant U a qu’il y
en a après .

Exemple : Considérons la progression précédente :


2 ; 5 ; 8 ; 11 ; 14 ; 17 ; 20 ; 23 ; 26 ; 29 ; 32 ; 35
2 et 35 sont les extrémités de la suite ; 5 et 32 sont équidistants des extrêmes car il y a un
terme avant 5 et un terme après 35 ; 8 et 29 sont aussi équidistants des extrêmes car il y a
deux termes avant 8 et deux termes après 29.
Proposition : La somme des termes équidistants des extrêmes d’une suite arithmétique est
égale à la somme des extrêmes.
C’est-à-dire si et sont équidistants des extrêmes et , alors

Exemple : 2 + 35 = 8 + 29 =11 + 26 = 14 + 23 = 17 + 20 = 37

Support de cours 16 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

IV.1.4. Somme des n premiers termes d’une suite arithmétique


Soit ( ) une suite arithmétique de raison r. On se propose de calculer la somme des
premiers termes de la suite.
- Si le premier terme est , alors

- Si le premier terme est U1 , alors

- Si le premier terme est U p , alors

IV.2. Suites géométriques


IV.2.1. Définition

Une suite ( ) est dite suite géométrique si pour tout n, il existe un réel q tel que

Le nombre q est appelé la raison de la suite ( ).


Exemple : 2 ; 4 ; 8 ; 16 ; 32 ; 64 ; 128 ; 256 ; 512 ; 1024 ; 2048 sont les termes d’une suite
géométrique de 2.

IV.2.2. Terme général d’une suite géométrique


Soit ( U n ) une suite géométrique de raison q
- Si le premier terme de la suite ( U n ) est U 0 , Alors, le terme général est :

- Si le premier terme de la suite ( U n ) est U1 , alors le terme général est :

- Si le premier terme de la suite ( U n ) est U p , alors le terme général est :

IV.2.3. Termes équidistants des extrêmes d’une suite géométrique.


Proposition :
Le produit des termes équidistants des extrêmes d’une suite géométrique est égal au
produit des extrêmes.
C’est-à-dire si U a et U p sont équidistants des extrêmes U1 et U n , alors
U a × U p = U1 × U n
Exemple
2 × 2048 = 4 × 1024 = 8 × 512 = 16 × 256 = 32 × 128 = 64 × 64 = 4096

IV.1.4. Somme des n premiers termes d’une suite arithmétique

Support de cours 17 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

Soit ( ) une suite géométrique de raison q. On se propose de calculer la somme S n des


premiers termes de la suite.
- Si le premier terme est U 0 ,

- Si le premier terme est U1 ,

- Si le premier terme est U p , alors

V. Convergence
V.1. Définition :

Une suite ( U n ) est dite convergente si Définition 2 :


avec l fini

III.2. Convergence de la suite arithmétique et de la suite arithmétique

a) Soit ( U n ) une suite arithmétique de raison r et de premier terme U 0 .


- Si r est non nul la suite ( U n ) diverge.
- Si r est nul, la suite ( U n ) converge vers zéro.
b) Soit (Un) une suite géométrique de raison q et de premier terme U 0
- Si q < 1 , alors la suite ( U n ) converge
- Si q > 1 , alors la suite ( U n ) diverge

IV. Applications
IV.1. Taux de variation

Pour étudier l’évolution d’une fonction économique (y) dans le temps (t), on choisit en
général une unité de temps (année, mois, …), une origine des temps et on considère la suite
des valeurs de y : y1, y2 , ..., yn , ... aux dates t = 0, 1, 2, ..., n, .....
- On appelle taux de variation de y entre les dates n − 1 et n le rapport :
yn − y
n −1
rn =
y
n −1
Et on peut écrire :
yn = yn −1(1 + rn )

- On appelle taux de variation moyen de y, par unité de temps (annuel, mensuel, …)


entre les dates 0 et n, le nombre r tel que :
yn = y0 (1 + rn ) n
C’est-à-dire

Support de cours 18 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

1/ n
y  y
r =  n  −1 = n n −1
 y0  y0
Le nombre r peut être exprimé en pourcentage.

Interprétation
- Si r < 0 alors le phénomène étudié est décroissant
- Si r > 0 alors c’est un phénomène de croissance

IV.2.Intérêts
Soit C0 un capital est placé pendant n périodes. Il produit un revenu appelé intérêt.
Notons I n l’intérêt produit et Cn la somme dont on dispose à la fin du placement. Alors I n
est proportionnel au capital placé. Soit i le taux d’intérêt pour 1 F et pour une période.
- On dira que l’intérêt est simple s’il est proportionnel à la durée du placement.
Dans ce cas, on a :
I n = nC0 i et
Et le capital à la fin de la période n est
Cn = C0 (1 + n i )
On dira que l’intérêt est composé, quand il est incorporé dans le capital à la fin de chaque
période.
Dans ce cas, on a :
Cn = C0 (1 + i ) n
Remarque :
- Pour les intérêts simples, la suite ( Cn ) est arithmétique
- Pour les intérêts composés la suite ( Cn ) est géométrique.

IV.3. Valeur acquise – Valeur actuelle


La valeur acquise Cn d’un capital C0 placé est le total du capital et de l’intérêt produit au
bout de n périodes.
A intérêts composés : Cn = C0 (1 + i ) n
Cette formule s’applique dans tous les cas de croissance ( i > 0 ) ou de décroissance ( i < 0 ) à
taux constant.
La valeur A, d’un capital C est la somme dont la valeur acquise après le temps de placement
vaut C.
A intérêts composés, au bout de n périodes :
C
A= = C (1 + i ) − n
n
(1 + i )
IV.4. Taux équivalents
Des taux d’intérêts correspondants à des périodes différentes (par exemple, année et mois)
sont dits équivalents lorsque, à intérêts composés, ils conduisent à une même valeur acquise
pour un même capital et une même durée de placement. Le taux mensuel j équivalent au taux
annuel i lorsque les intérêts sont capitalisés en fin de mois vérifie :

Support de cours 19 Ange Mayouma


Chapitre 1 : Suites numériques

(1 + j )12 = 1 + i ou j = (1 + i )12 − 1 = n 1 + i − 1

En général, pour un placement, on convient de déterminer le taux annuel équivalent au taux


donné, ce taux annuel appelé taux actuariel. Pour comparer plusieurs placements, il suffit de
comparer leurs taux actuariels respectifs.

Support de cours 20 Ange Mayouma

Vous aimerez peut-être aussi