Cours de Grammaire traditionnelle 2023 /2024

ECMAC

UE : TECHNIQUE D’EXPRESSION ECRITE

Enseignante : Mme. EVINE

Volume horaire : 20H

I. ACCORDS

I. 1.LES NOMS

I. 1.1. DANS LE GROUPE NOMINAL

Le groupe nominal est habituellement composé de plus d’un mot : le déterminant, le

nom et parfois les expansions du nom, par exemple les adjectifs et les adjectifs participes. Le
groupe nominal constitue un tout. Le mot le plus important du groupe nominal (le noyau) est
le nom (nominal). Le nom est parfois le seul élément du groupe.

 Nom

Le nom peut être commun ou propre. Le nom commun s’écrit avec une minuscule (forêt).
Le nom propre s’écrit avec une majuscule (Gabon).

Le nom a un genre : féminin ou masculin. Certains noms sont toujours féminins :

posologie, maison, ambulance. Certains noms sont toujours masculins : stéthoscope, rapport,
bilan. D’autres peuvent admettre aussi bien le féminin que le masculin. Ils sont dits épicènes.
Exple :

cadre adepte actionnaire

fonctionnaire diplomate jeune enfant
commis de cuisine camarade enfant

Le nom peut varier. Certains noms peuvent varier en genre (masculin ou féminin) : courtier
ou courtière. Certains noms peuvent varier en nombre (singulier ou pluriel) : médicament ou
médicaments.

 Déterminant

Le nom commun est généralement accompagné d’un déterminant, auquel il donne son
genre et son nombre. Le déterminant précède obligatoirement le nom et sert à le préciser : le
dossier, une analyse, son bilan, ce contrat, trois rapports, aucun diagnostic, etc. Le
déterminant est du même genre que le nom (masculin ou féminin) : ce stéthoscope, la

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posologie. Le déterminant est du même nombre que le nom (singulier ou pluriel) : le

laboratoire, les laboratoires.

 GROUPE NOMINAL OU EXPANSIONS DU NOM

Les expansions du GN : Ce sont les mots qui complètent le nom et son GN. Il s’agit
d’enrichir le GN, y apporter plus de préciser en ajoutant des mots dans le GN. Ces mots
peuvent être supprimés sans modifier le sens de l’énoncé mais on perd en précision.
L’expansion du GN peut être :
 Un ou plusieurs adjectifs qualificatifs, avant ou après le nom,
 Un nom commun ou un nom propre,
 Un autre GN, généralement introduit par une préposition (à, de, en, …),
 Une proposition subordonnée,
La subordonnée relative complète et le précise le sens que pourrait avoir le nom et
l’adjectif. Elle est introduite par le pronom relatif. La subordonnée relative, du point
de vue du sens, peut être :
 un complément déterminatif, c’est à dire qu’elle peut restreindre l’antécédent.
Dans ce cas, on ne peut pas la retrancher de la phrase sans nuire au sens de la
phrase. Exemple : les plantations qui ne sont entretenues, dépérissent très vite,
 un complément explicatif lorsqu’elle ajoute une explication accessoirement
porteuse de sens. Elle est souvent suivie d’une virgule et peut être retranchée
de la phrase sans modifier le sens de la phrase. Exemple : notre projet de
financement, qui a connu une forte controverse, vient d’être validé.
 Un verbe à l’infinitif, précédé par une préposition.
Ex :
 la maison / la pâte à modeler. v
 la maison de ma grand-mère / la maison où je suis née / la maison à vendre.
NB : Lorsqu’un GN débute par une préposition, on parle de groupe prépositionnel.

I.1.2. Accords en nombre

I.1.2.1. Pluriel des noms communs
Il existe une règle générale et une série de cas particuliers :
 La règle générale : on ajoute -s au singulier. Exemple : une lampe ► des lampes.
 Les cas particuliers :

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 Singulier en -s, -x, -z reste invariable au pluriel. Exemple : un nez ► des nez.
 Singulier en -al ► -aux. Exemple : un canal ►des canaux. Exceptions : aval,
bal, carnaval, cérémonial, chacal, choral, festival, régal, récital prennent un -s
au pluriel.
 Singulier en -au, -eau, -eu ► -x. Exemple : un tuyau ► des tuyaux, un
chapeau ► des chapeaux, un cheveu ► des cheveux… Exceptions : landau,
sarrau, bleu, lieu (le poisson), pneu prennent un -s au pluriel.
 Singulier en -ail ► -ails. Exemple : un détail ► des détails. Exceptions : bail,
corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail ► -aux : des vitraux.
 Singulier en -ou ► -ous : Exemple : un clou ► des clous. Exceptions : bijou,
caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou ► -oux : des joujoux.
 Noms à deux pluriels selon le sens: Aïeul ► aïeuls (grands-parents) ou aïeux
(ancêtres), ciel ► cieux ou ciels (le haut d’un lit), œil ► yeux ou œils (le
pluriel des mots composés en œil ou lorsqu’il désigne une ouverture, un trou,
une boucle, une ganse ou une bague
 Noms étrangers ► -s du pluriel ou pluriel de la langue : un maximum ► des
maximums ou des maxima, un barman ► des barmans ou des barmen.

 I.1.2.2.Pluriel des noms propres et noms étrangers

 I.1.2.3. pluriel des noms composés
 I.1.2.4. Pluriel des noms propres de marques

Cf. Pratique du français, Pièges et difficultés

I.2. ACORDS DU VERBE

Que le sujet soit exprimé ou sous-entendu, le verbe s'accorde en nombre et en personne avec
son sujet.

I.2.1. Accords en personne

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Pour trouver le sujet d’un verbe, on pose la question : "qui est-ce qui fait l'action du
verbe ?" (le sujet). Cela nous permet de conjuguer correctement les verbes (c'est-à-dire
trouver la bonne personne à conjuguer) en respectant les règles suivantes :

 Le verbe s'accorde en personne (sujet) et en nombre (singulier/pluriel) avec son sujet.

 Sous les coups de fusil du chasseur, les canards s'envolent (e.n.t), la
forêt frémit (t). S'envolent prend e.n.t car c'est un pluriel (Qui est-ce qui
s'envolent ? Les canards). Frémit prend un t car c'est un singulier (Qui est-ce
qui frémit ? La forêt). Donc selon le pluriel ou le singulier, on regarde dans la
conjugaison du verbe (cf. Les tableaux de conjugaison ) s'il s'agit des
personnes du singulier ou du pluriel, et on le conjugue selon son nombre.
 Deux sujets singuliers valent un sujet pluriel.
 La tempête faisait rage, le vent et la pluie giflaient le marin sur le pont de son
bateau. Giflaient prend e.n.t car qui est-ce qui giflaient le marin ? Le vent et la
pluie. Il s'agit de deux sujets singuliers qui valent un pluriel. Donc on conjugue
à la troisième personne du pluriel (de l'imparfait).
Cependant, il peut s’avérer difficile de reconnaître le sujet d’un verbe. Voici quelques
cas non exhaustifs :

 Lorsque le sujet est "tu" : à tous les temps, le verbe se termine par s sauf avec tu peux,
tu veux, tu vaux. Attention cependant à la conjugaison des verbes du premier groupe à
l'impératif présent (très proche du présent de l'indicatif), qui ne prennent jamais de s à
la deuxième personne du singulier : tu manges -> mange !
 Lorsque le sujet est "on" : quand on dit "on", il s'agit toujours de la troisième personne
du singulier.
 Lorsque le sujet est "qui" : c'est un pronom relatif. Il s’accorde avec son antécédent.
Exple : Le soleil était à peine levé lorsque les nuages noirs qui le rattrapaient depuis
l'horizon, menaçaient de l'engloutir. Le sujet de "qui" sont bien les nuages et non le
soleil, donc les verbes rattrapaient et menaçaient ont bien pour sujet les nuages. Mais
encore une fois, si on se demande qui est-ce qui "rattrapaient" et "menaçaient", on
trouve bien qu'il s'agit des nuages.
 Lorsque le sujet regroupe plusieurs sujets, comme les mots tout, rien, ce, ..., le verbe
s'accorde avec ce mot.

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 Lorsque le verbe a au moins deux sujets singuliers différents réunis par ou ou par ni,
il se met au pluriel. Exple : Ni la chaleur ni la soif n'eurent raison de sa volonté de
marcher toujours plus loin dans le désert brûlant.
 Lorsque les sujets du verbe sont regroupés dans une sorte de graduation, c'est le
dernier sujet qui fait l'accord. Le plaisir, la joie, le simple bonheur d'être là
lui redonnait le moral.
 Lorsque le sujet est un adverbe représentant la quantité comme assez, peu, beaucoup,
combien,..., le verbe se met au pluriel. Exple : Beaucoup renoncent face à l'immensité
de la tâche.
 Lorsque le sujet est précédé des locutions le peu de ou plus d'un, le verbe peut être au
singulier ou au pluriel. Les deux sont acceptés. Exple : Plus d'un homme tentèrent
(tenta) de dompter ce cheval sauvage, sans succès.
 Lorsque l’attribut est un pronom démonstratif, d’un article défini ou de l’adjectif
démonstratif. Exple : Je suis le prophète qui prédi(t) l’avenir et non qui prédi(s).
 Nous faisons partie de ceux partent pour la randonnée demain et non ceux qui partons
pour la randonnée.
 Après « la plupart d’entre nous, d’entre vous :troisième personne du pluriel ou à la
première personne du pluriel.
 Première personne du pluriel si celui qui parle s’implique : La plupart d’entre
nous irons au campement.
 Troisième personne si l’énonciateur s’exclut : La plupart d’entre nous iront au
campement.
 Quand un verbe a plusieurs sujets résumés dans un seul mot comme « tout », « rien »,
« ce », etc. c’est avec ce mot qu’il s’accorde.
 Quand un verbe a deux sujets singuliers unis par « ni », « ou » qui concourent à la
même action, il se met au pluriel, à moins que l’action ne puisse être attribuée qu’à un
seul sujet.
 Quand un verbe a un sujet collectif suivi d’un complément, il peut s’accorder, selon le
sens, avec le collectif ou avec le complément.
 Quand les sujets d’un verbe forment une gradation, c’est avec le dernier que le verbe
s’accorde
 Quand plusieurs sujets singuliers représentent un seul être ou un seul objet, le verbe
reste au singulier.
 Quand le sujet d’un verbe est un adverbe de quantité comme beaucoup, peu, combien,
assez, etc., le verbe s’accorde au pluriel.

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 Avec la locution « le peu de », le verbe s’accorde indifféremment singulier ou pluriel.

Cf exercices Bled P.83.

ACCORDS DU PARTICIPE

 Employé sans auxiliaire

 Sans auxiliaire, le participe s’accorde en genre et en nombre avec le nom
auquel il se rapporte comme les adjectifs qualificatifs
Ex : une voiturée abandonnée, une roue crevée.
A mesure que le soleil s’inclinait, comme délivrés de la tyrannie oppressante, collines,
palmiers, rôniers, baobabs et cocotiers allongeaient leur silhouette.

 Mais les participes tels que accepté, attendu, communiqué, entendu, étant
donné, approuvé, ôté, passé, mis à part, etc., placés avant le nom, restent
invariables.
Lu et approuvé, …
Excepté votre camarade enceinte, je n’admets aucun autre étudiant retardataire.
Cependant, placés après le nom, ces participes passés s’accordent.

 Employé avec l’auxiliaire être

Avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du
verbe. Exple : la nuit est tombée. La rue est franchie. Les prés sont séparés des buissons.

REMARQUES

 A la forme passive, les temps composés ont deux auxiliaires ; le participe

s’accorde avec être et non avec avoir.

Exple : La glissade avait été soignée, A cause du tu rn over, les elèves furent remplacés
par d’autres. Ces dames ont été aidées. Ces plats ont été copieusement savourés.


Le participe passé avec les verbes qui se conjuguent avec l’auxiliaire
« être », comme tomber, arriver, partir, demeurer, rester, etc. et le participe
des verbes passifs comme, être aimé, être fini s’accordent toujours en genre
et en nombre. Exple : les quais étaient envahis par une foule affairée.
 Employé avec l’auxiliaire avoir

Le participe passé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet. Mais il s’accorde
en genre et en nombre avec le complément d’objet direct si et seulement si celui est placé
avant le participe passé. Exple. C’est la bonne route que vous avez prise.

 Participe passé avec que s’accorde en genre et en nombre avec que,

complément d’objet direct placé avant le verbe. Exple. Les mangues que
nous avons cueillies étaient vertes. Les décisions qu’ils ont prises nous ont
favorisés.

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 Avec quel, combien, que de, le participe s’accorde avec le complément

placé avec le verbe. Exemple : Cf. Pratique du français, pièges et
difficultés.
 Avec les pronoms personnels, compléments d’objet direct, le participe
s’accorde s’ils sont placés avant le verbe. Cf. Pratique du français, pièges
et difficultés.

Cas particuliers
 Suivi d’un infinitif complément d’objet direct, le participe passé reste invariable.
Exemple : Les conseils que vous auriez dû écouter (cette règle s’applique
obligatoirement aux verbes de perception : devoir, voir, entendre, vouloir, pouvoir,
laisser faire, etc.).
 NB. Lorsque le sujet de l’infinitif est placé avant le participe passé, celui-ci
s’accorde en genre et en nombre avec le sujet de l’infinitif. Exple. La choriste que
j’ai entendue chanter avec une voix de rossignol. Cependant, on écrira : Les
poussins que j’ai entendu voler appartenaient à mon voisin d’en face.
 Le participe passé, précédé du pronom en, reste invariable ; on considère que
« en » n’est pas complément d’objet direct. Il a une valeur partitive.
Les friandises, ma marraine m’en a offert.
 Il peut s’accorder lorsqu’il est complément direct second. Exple. Les discours de
ce chef d’Etat ont marqué notre époque, les traductions qu’on a en faites sont
révélatrices.
 Le participe passé, précédé de en et d’un adverbe de quantité (autant, combien
beaucoup, trop, s’accorde lorsque l’adverbe de quantité précède en. Exple : Dans
votre vieillesse, les enfants, combien en avez-vous eus ? J’en ai eu autant.
 Le participe passé précédé de « l’ » reste invariable lorsque le « l’ » est neutre et
peut se remplacer par « cela ». Exple : Sa fiancée est moins vieille que vous ne
l’aviez prétendu. Cette a été agressée qu’on l’a trouvée presque morte.
 Le participe passé précédé de « à » et « de », reste invariable s’il a pour
complément l’infinitif qui le suit. Exple : Les enfants que j’ai eu à enseigner. La
réunion que le gouvernement a interdit de tenir a eu lieu finalement.
 Il peut s’accorder avec le COD placé avant. Les vêtements qu’elle a eus à laver.
 Suivi d’un collectif, le participe passé s’accorde si le collectif est complément.
Exple : Cf. L’ouvrage indiqué
 Avec certains verbes, comme courir, valoir, coûter, danser, peser, vivre, le
participe passé s’accorde lorsque ces verbes sont au sens figuré. Mais au sens
propre ou au sens premier, le participe passé reste invariable. Exple : Les
chaussures que j’ai achetées m’ont valu dix mille francs. Je regrette toutes ces
années que j’ai vécu sans te connaître.
 Les sacrifices que cette activité lui value.
 Le participe passé de cru, dit, espéré, prétendu, prévu, osé, souhaité, etc. restent
invariables, suivis d’un infinitif sous-entendu. Cf. Ouvrage.

II. EMPLOI DES TEMPS ET DES MODES

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Le mode définit la manière dont le sujet perçoit l’action ou l’état exprimé par le verbe. C’est-
à-dire qu’il permet de voir comment ou si un état ou une action est réelle, incertaine, ou si elle
est liée à une condition, un souhait, une incertitude, un ordre ou une défense. Généralement, il
existe 7 modes : 4 modes personnelles et 3 modes impersonnels.

II.2.2.1. Les modes personnels :

 L’indicatif permet de décrire les faits et les états réels présents ou passés ou des faits
considérés comme réels. Exemple : « une vieille femme sortit de la case… »,
 Le subjonctif exprime une action ou une action non réalisée et dont la réalisation se
présente comme :
 souhaitée, voulue. Cet étudiant voulait que l’enseignant résolût ses
difficultés.
 incertaine et douteuse. Ex. Je ne crois pas qu’il parte au champ ce
matin.
 incertaine, mais possible ; il se pourrait les chefs d’Etat se réunissent le
mois prochain pour le sommet de l’Union Africaine ;
 supposée, il suppose qu’il nous rende visite aujourd’hui.

 Le conditionnel est un mode qui permet un état ou un fait dont la réalisation,

incertaine, dépend d’une condition qui peut être :
 réalisable ; le recteur pourrait nous informer de la tenue de cet
évènement,
 non réalisable ; si nous l’avions su plutôt, nous serions venus pour le
retrait,
 non réalisée, un regret ; j’aurai apprécié qu’il montrât un peu de
compassion,
 une affirmation dont on décline la responsabilité
 un souhait ; la charité voudrait qu’on tende la main à un indigent,

NB. A ne pas confondre le conditionnel avec le futur antérieur, le futur du passé.

 L’impératif exprime :
 L’ordre ; ex : Viens ici.
 L’exhortation ; prenez garde.
 Une affirmation. Ex. Croyez que je suis à votre disposition.
 Une invitation ; ex.

II. 2. 1. 2. Les modes impersonnels

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 L’infinitif peut représenter la forme nominale ou substantivée d’un verbe. Dès lors,
cette forme peut lui procurer un certain nombre de fonctions telles que :
 Sujet : manger est bon pour la santé. Le parler régional prend de plus
en plus de l’ampleur.

Il peut aussi être :

 un verbe : nous entendons les crapauds coasser. Dans ce cas, ce sont les
crapauds qui coassent.
 Le noyau d’un groupe infinitif : nous étions sur le point de venir.
 Un groupe infinitif COI : son instituteur lui donne d’étudier ses leçons
de morale en classe.

L’infinitif peut revêtir plusieurs valeurs : une hésitation, un ordre, plusieurs sentiments, etc.
Le participe peut jouer plusieurs rôles dans une phrase. En effet, il peut être :

 un adjectif ; il est variable et joue le rôle adjectival dans les phrases ou des groupes
nominaux. Exemple : cette élève brillante.
 un verbe, en ant, reste invariable. Il s’accompagne le plu souvent avec son propre
sujet donnant lieu à une proposition participiale. Exemple : Les tamtams, s’étant tus
(tamtams sujet du participe), on aurait décréter un deuil dans ce village. La pluie
(sujet du participe tombant), tombant, a causé des éboulements dans certains quartiers
de la capitale.
 Le gérondif

C’est une forme adverbiale du verbe. C'est-à-dire qu’il reste invariable et peut prendre
plusieurs fonctions de circonstant :

C. C. de temps,

C.C. de manière,

C.C. de cause,

C.C. de condition,

C. C. de moyen ; m

C.C. d’opposition.

II. 2.2. L’emploi des temps

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L’emploi des temps correspond à la manière dont le sujet se représente dans l’état ou l’action
qu’il décrit par le verbe. Dans ce cadre, il s’agit d’examiner les valeurs temporelles ou
aspectuelles des verbes.

 Les valeurs du présent

Moment actuel L’action se déroule pendant qu’on Il se dirige actuellement vers le

parle ou qu’on écrit. supermarché.

Habitude L’action est habituelle ou souvent répétée. Je ne prends jamais de lait

. dans mon café

Généralité Une vérité générale est exprimée, L’eau bout à 100 degrés centigrade.
souvent sous forme de proverbe Apprenez que tout flatteur vit aux
ou de maxime. dépens de celui qui l’écoute.

Ordre Un ordre est donné à la 2e personne, Vous voulez bien vous taire, à la fin !
avec valeur d’impératif.

Continuité avec La continuité avec le passé est Je parle anglais depuis mon séjour
le passé soulignée par l’emploi de depuis en Irlande.
ou d’une expression équivalente Il y a deux ans qu’il fait du sport.
(il y a… que, voici / voilà… que).

Présent Dans un récit, des faits passés L’orage secouait le navire de toutes parts.
historique ou sont exprimés au présent pour Tout à coup, un grand bruit se fait
de narration rendre l’action vivante entendre, c’est le mât du navire qui
s’effondre

Passé récent ou Le présent, équivalent de venir de Elle arrive de Birmanie. (Elle

futur proche ou d’aller (au présent) + l’infinitif, vient d’arriver de Birmanie.)
exprime une action toute récente Je fais un appel et je suis à toi. (Je
ou à venir prochainement. vais faire un appel...)

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Futur probable L’action future est présentée Demain, notre équipe remporte
comme certaine. le trophée.

Éventualité L’action non réalisée est envisagée Si tu m’invites au restaurant, je

après un si après un si de condition. mettrai ma robe bleue.

 L’emploi du futur simple

Le futur simple est le temps de l’action qui se déroule dans l’avenir. Il peut cependant aussi
être utilisé pour exprimer des faits relatifs au présent ou au passé.

Les principales valeurs du futur simple

Événement à Le fait se déroulera dans l’avenir, J’arriverai par le train de 21 heures.

venir il est considéré comme probable.

Ordre On donne un ordre de manière Tu seras gentil de descendre la

atténuée, le futur a alors une valeur poubelle en partant
d’impératif. .

Atténuation Futur de politesse pour atténuer Je vous avouerai que votre

une opinion, une remarque ou
une question.
Futur historique Un fait passé situé après d’autres
faits passés peut être présenté au
futur. On l’appelle alors « futur
historique » ou de « narration
remarque me surprend.
Ce sera tout, madame ?
Théo mourra en janvier 1891,
quelques mois après son frère
Vincent.

 L’emploi de l’imparfait
Avec le passé composé, l’imparfait est le temps du passé le plus souvent employé.
Globalement, l’imparfait exprime une action inachevée, que l’on voit dans son déroulement
ou sa répétition. On peut considérer que l’imparfait est le présent du passé, car il exprime des

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nuances du même ordre que celles qui sont exprimées par le présent, mais dans un temps
passé (répétition, habitude, vérité, etc.).

Les principales valeurs de l’imparfait

Durée L’action est présentée en cours de Les vagues déferlaient sur la plage.
déroulement ; le début et la fin de
l’action ne sont pas précisés.

Répétition L’action est présentée comme une Il chantait toujours en prenant

habitude répétée un nombre sa douche.
indéterminé de fois.

Description Les circonstances, le décor, les La voiture était rouillée et Théo

personnages du récit sont décrits, savait qu’il ne fallait pas en
sans qu’il y ait progression de l’action attendre une forte somme.

Simultanéité avec un Une action en cours est présentée Je travaillais pendant

un autre fait du passé en même temps qu’une autre. qu’il jouait piano.

Proximité avec Une action en cours est Je dormais quand tu as téléphoné.

un autre fait interrompu par une autre
passé (au passé composé).

Discours indirect Dans un discours rapporté au David a avoué qu’il s’ennuyait

passé (dire que, avouer que,
(David a avoué : « Je m’ennuie. »)
annoncer que, etc.), l’imparfait
correspond au présent.

Condition L’imparfait est utilisé après si Si tu mangeais moins,

après si (jamais le conditionnel présent). tu maigrirais.
Le fait rapporté est irréel ou n’a
tout simplement pas lieu dans le
présent.

Atténuation Avec un sens de présent, l’imparfait Je voulais t’emprunter

est utilisé pour atténuer la réalité, du sel.
entre autres, avec les verbes venir,
vouloir, etc.

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Avec depuis Avec depuis, l’imparfait est utilisé Il pleuvait depuis la veille.
pour exprimer une action commencée
dans le passé et qui continue à
un certain moment du passé.

 L’emploi du passé composé

Le passé composé est un des temps passés les plus utilisés, tant à l’oral qu’à l’écrit. On
l’emploie pour exprimer un fait ou un événement qui a déjà eu lieu au moment où on en parle
: Il a neigé hier / J’ai été réveillé par un chasse-neige / Jacques Cartier a quitté le port de
Saint-Malo le 20 février 1534.

Les valeurs du passé composé

Action terminée L’action est accomplie ou présentée Il a mangé, a pris son bain et s’est
seule ou dans une séquence. couché.

Moment défini L’action accomplie est située dans Ce matin-là, elle a pris son sac,
le temps du récit et entraîne une s’est levée et est sortie.
progression de l’action.

Conséquence Les effets de l’action achevée Tu t’es excusé, et je l’apprécie.

dans le présent durent encore.

Action terminée, Dans cet emploi, le passé composé Champlain s’est établi à Québec
sans lien avec remplace le passé simple, qui est en 1608.
le présent moins utilisé.

Généralité Une action ou un fait souvent Les petites bêtes n’ont jamais
constatés sont présentés comme mangé les grosses.
une vérité.

Interruption L’action en cours (à l’imparfait) est Sarah riait quand je suis entré dans
d’une autre interrompue par une autre la pièce.
action (au passée passé composé).

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Action future Une action future et proche est Attends-moi, j’ai terminé dans deux
et proche présentée comme déjà accomplie. minutes.

Condition future Le passé composé est utilisé après Si tu as compris, tu pourras m’aider.
après si (jamais le futur antérieur).

 L’emploi du plus-que-parfait

Le plus-que-parfait exprime le plus souvent une action achevée qui s’est déroulée avant une
autre action du passé (au passé composé, à l’imparfait ou au passé simple).
Principales valeurs du plus-que-parfait

Antériorité par L’action passée est antérieure Il avait compris que son amie
rapport à un fait à un autre fait passé. ne pouvait pas lui écrire.
passé
Action accomplie Le fait est achevé et situé dans le Le chien avait longtemps
passé. cherché son maître.

Après si Le fait rapporté est irréel ou n’a pas Si j’avais gagné au 6/49, je serais
eu lieu dans le passé (le verbe de ailleurs. Si j’avais su !
la phrase matrice est au conditionnel).
Le fait est souligné sous forme
d’exclamation ou de regret.

Atténuation Le fait souligné est atténué par la J’étais juste venu voir si tu allais bien.
politesse.

 L’emploi du futur antérieur

Le futur antérieur est un temps composé du futur exprimant un événement à venir. Cet
événement aura lieu avant un autre événement de l’avenir : dans cet emploi, le futur antérieur
est le passé du futur. On l’utilise aussi pour atténuer une opinion.

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Valeurs du futur antérieur

Fait achevé Un fait futur, souvent accompagné J’aurai terminé ce texte dans
dans l’avenir d’un repère temporel, une heure.
est considéré comme accompli. Je reviendrai quand tu seras parti.

Supposition On emploie parfois le futur
antérieur pour émettre une
supposition qui porte sur un fait
passé. Dans ce cas, le futur antérieur
équivaut au passé composé.
Ceux qui t’auront volé ton chapeau
auront sans doute voulu te faire
une blague.

Futur historique Le futur antérieur peut aussi Tout ce que vous avez fait ne vous
évoquer un fait du passé. Dans ce aura servi à rien.
cas, le futur antérieur équivaut
au passé composé.

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