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AVANT-PROPOS

Ce document conçu à l’endroit des candidats au


concours d’entrée au CAFOP 2022 n’a pas la pré-
tention de remplacer une préparation assidue. Il
joue plutôt le rôle d’un vade-mecum censé facili-
ter la révision à quelques jours de l’examen. Les
notions essentielles relatives à l’épreuve de fran-
çais y sont. Tout candidat a intérêt à les maîtri-
ser afin d’optimiser ses chances de réussite.
Après cette mise au point, permettez-moi d’oser
des conseils. Veillez sur votre santé. Faîtes plus
attention à ce que vous mangez quelques jours
avant la composition pour éviter un indigestion le
jour j. Que vos déplacements soient emprunts de
beaucoup de prudence. Dormez suffisamment,
relaxez-vous, soyez sans stress. Le jour j, réveil-
lez-vous tôt en tenant compte de la distance de
votre domicile à votre centre de composition afin
d’arriver à l’heure. Dans le centre, restez concen-
tré, évitez le bavardage. Dans la salle, faîtes en
sorte que vos copies respectent les conditions
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imposées par l’examen. Munissez-vous d’une


montre pour gérer le temps. A la réception, des
sujets, les lire attentivement. Évaluez le temps à
consacrer à chaque exercice et commencez par
ceux que vous maîtrisez le plus afin de glaner le
maximum de points. Mes vœux de succès accom-
pagnent les candidats les plus méritants car un
concours crédible améliore toujours le niveau des
postulants et le système éducatif.

L’épreuve de français comporte généralement


quatre parties : compréhension, vocabulaire,
structure et syntaxe et l’expression écrite.
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CHAPITRE1 : COMPREHENSION

Tout texte s’aborde par la lecture, une lecture


attentive. Ainsi la compréhension de l’épreuve de
français nécessite la lecture et la relecture du
texte soumis à l’étude ainsi que les questions qui
s’y rapportent. Il est impérieux pour le candidat
de dégager le thème du texte. Il se posera de ce
fait la question : « De quoi parle le texte ? ». En
effet, l’identification du thème lui permettra de
pouvoir donner un titre au texte si on le lui de-
mande. En outre, si le candidat cherche la thèse
de l’auteur (ce qu’il dit sur le thème) et les argu-
ments par lesquels il soutient cette thèse (struc-
ture logique du texte), il aura compris profondé-
ment le texte et sera bien parti pour la suite des
questions.

CHAPITRE2 : VOCABULAIRE

Par les questions relatives au vocabulaire, l’on


cherche à évaluer le niveau de langue du candidat.
Pour expliquer ou même faire une phrase avec un
mot ou une expression du texte, il faut en avoir
compris sens. Une série de termes basiques
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éclaire la science de la signification, il est néces-


saire de les connaître.

1-Monosémie et Polysémie

Un mot peut n’avoir qu’un sens : il est monosé-


mique. Exemple : « voiture » qui ne désigne rien
d’autre qu’« un véhicule mû par un moteur ». Les
mots « couteau », « arbre », « bœuf », « maison »
sont des termes monosémiques.

Mais le plus souvent, un mot comporte plusieurs


sens : ses différents sens historiques, son ou ses
sens propres, son ou ses sens figurés. On dit qu’il
est polysémique. Exemple : le terme coquille dési-
gnera selon le contexte une enveloppe protec-
trice dure ou une faute d’expression.

2- Sens propre et sens figuré

Le sens propre

Le sens propre (sens lexical, sens objectif, sens


dénoté) correspond à une ou aux définitions que
lui donne le dictionnaire. Exemples : « crêpe »
veut dire « fine galette plate et ronde à base de
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farine. Ou encore « tissu léger fabriqué avec de


la soie ». Le mot « col » désigne « la partie du
vêtement qui entoure le cou », « passage entre
deux sommets », « partie rétrécie d’un réci-
pient », on a donc trois sens propres.

2-Le sens figuré

Le sens figuré (sens contextuel, subjectif, con-


noté) résulte d’une figure de style, d’un transfert
sémantique. Il s’oppose au sens propre en ce qu’il
naît d’un emploi contextuel. Par exemple : le sens
figuré du mot fléau est « grande calamité » alors
que le sens propre est « instrument servant à
battre les céréales ».

3-Synonymie, paronymie, homonymie, antonymie

1- Synonymie

Deux mots sont dits synonymes lorsqu’ils ont


un sens identiques ou proches. Ainsi, les mots
« peur », « crainte », « frayeur » sont syno-
nymes. Les synonymes peuvent se différencier
par leur intensité : « sale », « dégoûtant »,
« répugnant ». Mais lorsqu’ils sont employés en
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contexte, ces mots peuvent perdre leur rela-


tion de synonymie à cause du sens figuré qu’ils
peuvent prendre. Exemple : les
mots « chance » et « fortune » sont syno-
nymes pourtant « il a de la chance » ne signi-
fie pas « il a de la fortune ».

2-Paronymie

Les paronymes sont des mots dont


l’orthographe ou la prononciation sont
presqu’identiques. Exemples : « évènement »
et « avènement », « précepteur » et « percep-
teur », « collision » et « collusion ».

3-Homonymie

Les homonymes sont des mots qui ont la même


prononciation (homophones) mais qui ont des sens
différents. Certains sont homographes. Exemple :
vert, vers, verre, ver.

4-Antonymie
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Les antonymes sont des mots de sens contraires.


Exemples : « beau » et « laid », « faible » et
« fort », « grand » et « petit ».

3 -Les mots de la même famille

Ce sont des formés à partir d’un même radical.


Ainsi, les mots lumière, lumineux, illuminer, lumi-
nosité, luire etc. sont de la même famille. En ef-
fet, un mot peut être formé uniquement d’une
racine ou d’un radical. Exemple : le mot « luire ».
Il peut également se composer d’un préfixe et
d’une racine comme l’est le mot « illuminer », le
préfixe étant « il ». Il peut se structurer aussi à
partir d’une racine et d’un suffixe à l’image du
mot « luminosité » avec pour suffixe « osité ».
Parfois, le mot présente outre la racine, à la fois
un préfixe et un suffixe. Le mot « allumette »
est illustratif de ce cas. Préfixe et suffixe sont
appelés des affixes. Certains découlent de la
combinaison de plusieurs racines. Ce sont des
mots composés. Exemple : « portefeuille ».
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CHAPITRE3 STRUCTURE ET SYNTAXE

La structure signifie forme et la syntaxe exprime


l’ordre de disposition des mots dans la phrase.
Dans cette partie de l’épreuve de français, il
s’agit de faire une analyse grammaticale des mots
soulignés dans le texte en donnant leur nature et
fonction. Puis de faire également l’analyse logique
d’une phrase donnée. On peut en plus trouver des
exercices sur la voix active et la voix passive.
Tout compte fait, il n’est exclu de rencontrer des
exercices sur d’autres aspects de la grammaire
française.

Les classes grammaticales des mots

Les mots se rassemblent en catégories appelées


classes grammaticales constituant leur nature. La
nature du mot est permanente, elle ne change pas
seule la fonction du mot peut changer. On dis-
tingue neuf classes grammaticales appelées par-
ties du discours : les noms, les adjectifs qualifi-
catifs, les déterminants, les verbes, les pronoms,
les adverbes, les prépositions, les conjonctions et
les interjections.
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1-1Les classes grammaticales variables

Le nom, le pronom, le déterminant, l’adjectif qua-


lificatif, le verbe sont variables.

1.1 Le nom :
1.1.1 Le nom et le groupe nominal

Le nom est sémantiquement un mot qui désigne


une personne, un animal, un objet concret ou une
notion abstraite ou encore une action. Du point
de vue syntaxique ou de sa fonction, c’est un élé-
ment indispensable du groupe nominal.

1.1.2 Le groupe nominal :

Le groupe nominal est constitué d’éléments qui se


rattachent tous à un nom noyau. Certains de ces
éléments sont obligatoires. Ce sont les articles et
les adjectifs qualificatifs qu’on regroupe sous
l’appellation de déterminants. D’autres sont fa-
cultatifs : les adjectifs qualificatifs épithètes,
les compléments du nom, les propositions subor-
données relatives.
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1.2 Le pronom :

Le pronom ou substitut remplace le plus souvent


un nom ou un groupe nominal, mais il peut aussi se
substituer à un adjectif ou à une proposition tout
entière. Le fait qu’il puisse remplacer autre chose
qu’un nom explique que l’on utilise parfois le
terme de substitut au lieu de pronom. On dis-
tingue plusieurs catégories de pronoms : les per-
sonnels (je, tu, nous, le, lui eux etc.), les posses-
sifs (le mien, le tien, le leur etc.), les réfléchis
(me, te, se etc.), les démonstratifs (ce, ceci, cela
etc.), les interrogatifs (qui, que, lequel etc.), les
indéfinis (quelqu’un, certains, plusieurs, tous
etc.), les relatifs (qui, que quoi, dont, où, lequel,
etc.).

1.3 Le déterminant :

Le déterminant se place devant le nom noyau avec


lequel, il s’accorde. Grâce à cet accord, il donne
des indications sur le nombre, parfois sur le
genre du nom. Les principaux déterminants sont :
les articles (définis, indéfinis, partitifs), les ad-
jectifs non qualificatifs (déterminants posses-
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sifs, démonstratifs, numéraux, exclamatifs et


interrogatifs). Les déterminants peuvent parfois
être combinés ensemble. Exemple : Les quatre
premiers jours de cette semaine sont pluvieux.

1.4 L’adjectif qualificatif :

L’adjectif qualificatif sert à préciser une qualité,


une caractéristique d’un être animé ou d’une
chose inanimée. Ils sont très nombreux. Ce sont
des mots lexicaux.

1.5 Le verbe et le groupe verbal


1.5.1 Le verbe

Le verbe est un mot qui exprime souvent une ac-


tion (venir, prendre). Il peut exprimer parfois un
état (être, demeurer). Il varie en en mode, en
temps, en voix et en nombre de personnes. Il est
le seul mot capable de jouer le rôle de noyau
d’une phrase c’est-à-dire le mot central autour
duquel s’organisent les autres éléments de la
phrase. Le verbe admet au cours de sa conjugai-
son des variations en sa terminaison. Ce sont les
terminaisons ou désinences.
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1.5.1.1 Les trois groupes de verbes français

Les verbes du premier groupe sont les


verbes qui se terminent par e, r. Exemples
: chanter, regarder, crier. Ils sont de loin les plus
nombreux : il y en a plusieurs milliers. Les verbes
du deuxième groupe sont les verbes qui se termi-
nent par i, r et qui ont un participe présent se
terminant par issant. Exemples
: finir (finissant), rétrécir (rétrécissant), punir (p
unissant), fournir (fournissant). On en dénombre
trois-cents environ.
Tous les autres verbes constituent le troisième
et dernier groupe, dans lequel on
range découvrir, apprendre, boire, conduire, écrir
e, pouvoir, partir, courir, rire, savoir, et j’en
passe. Il y en a quatre-cents à la louche.

1.5.1.1.2 Les différentes sortes de verbes

1- Verbes transitifs
Les verbes transitifs sont des verbes qui
sont utilisés avec des compléments directs ou
indirects. • Les verbes transitifs directs ont
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un groupe complément direct (COD). Les


verbes transitifs indirects ont un groupe
complément indirect (COI) : Le chien obéit à
son maître
REMARQUE. – Des verbes peuvent être, se-
lon leur utilisation, soit transitifs directs
(TD), soit transitifs indirects (TI) : Je pense
qu’il m’aime (TD) / Je pense à toi (TI) – Je
pense qu’il m’aime : complément direct : je
pense quelque chose. – Je pense à toi : com-
plément indirect : je pense à quelqu’un.

2-Verbes intransitifs

Les verbes intransitifs sont des verbes qui sont


utilisés sans complément direct ni indirect : Tu
dors. On ne peut pas dire : *Tu dors quelque
chose/quelqu’un. *Tu dors à quelque chose/à
quelqu’un. Certains verbes transitifs peuvent aus-
si être utilisés à la forme intransitive : Le che-
vreuil court vite (v. intransitif). Il court deux
chevreuils à la fois (v. transitif).
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3-Verbes attributifs ou verbes d’état

Les verbes attributifs sont le verbe être et


les verbes du même type. Ils expriment une
manière d’être (une caractéristique du sujet)
et introduisent un attribut : devenir, demeu-
rer, paraître, rester, sembler, avoir l’air, pas-
ser pour, tomber, mourir, etc. : Le papier
peint paraît défraîchi, le papier peint a l’air
défraîchi. Il y en a deux sortes :

• Les verbes essentiellement attributifs, comme


être, sont toujours suivis d’un attribut du sujet
qui ne peut être effacé. Ils sont heureux de nous
revoir. *Ils sont ? de nous revoir. Il arrive, occa-
sionnellement, que le verbe être ne soit pas at-
tributif. Louise est à Montréal.

• Les verbes occasionnellement attributifs sont


des verbes transitifs ou intransitifs. L’attribut
du sujet peut parfois être effacé sans nuire à la
construction de la phrase. Ils sont revenus heu-
reux de voyage. Ils sont revenus ? de voyage.
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REMARQUE : Le verbe être peut aussi servir


d’auxiliaire s’il est suivi d’un participe passé :
Cette fille est intelligente. (v. attributif) Cette
fille est partie (auxiliaire être + participe passé).

4-Verbes pronominaux

Les verbes pronominaux se conjuguent avec un


pronom réfléchi me, te, se, nous et vous et leurs
temps composés comportent toujours l’auxiliaire
être : Je me lave, tu te laves, ils se sont lavés. Il
y en a deux sortes : • Les verbes essentiellement
pronominaux sont ceux qui n’existent qu’à la
forme pronominale, comme les verbes s’absenter,
s’accouder, s’acharner, s’avérer, s’emparer,
s’évader, s’évanouir, se lamenter, se repentir, etc.
: Il s’évade de la prison. Il serait incorrect
d’écrire : *Il évade de la prison. • Les verbes oc-
casionnellement pronominaux sont ceux qui se
construisent à la forme pronominale ou non pro-
nominale selon le contexte : Il se lave (verbe pro-
nominal), il lave la voiture (verbe non pronominal).

NOTE : Le dictionnaire indique si le verbe


s’emploie toujours à la forme pronominale ou non.
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5-Verbes impersonnels

Les verbes impersonnels sont ceux qui se cons-


truisent avec le pronom impersonnel il, à la troi-
sième personne du singulier seulement : Il neige
(on ne peut pas conjuguer ce verbe avec les
autres personnes).

Il y en a deux sortes :

• Les verbes essentiellement impersonnels qui ne


se construisent qu’avec le pronom impersonnel il :
Il pleut, il vente, il grêle, il faut, il y a…

• Les verbes occasionnellement impersonnels,


qui sont des verbes personnels (c’est-à-dire
conjugués habituellement avec les trois per-
sonnes du singulier et du pluriel) et qui sont
quelquefois construits dans une forme imper-
sonnelle : Trois élèves manquent en classe
(forme personnelle : GNs à la 3P). Il manque
trois élèves en classe (forme impersonnelle :
GNs à la 3S). On peut reconnaître la forme
impersonnelle en changeant le pronom il par un
pronom d’une autre personne et en constatant
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ainsi que la phrase est incorrecte : *Je


manque trois élèves en classe.

6-Verbes auxiliaires

Ce sont des verbes qui, en dehors de leur sens


propre, sont utilisés dans la conjugaison des
autres verbes.

L’auxiliaire avoir sert à conjuguer les temps


composés des verbes transitifs et de la plupart
des verbes intransitifs, selon le contexte dans
lequel il est utilisé : J’ai coupé le gâteau (verbe
transitif), j’ai couru (verbe intransitif).

• L’auxiliaire être sert à former les temps com-


posés de quelques verbes intransitifs, de tous les
verbes pronominaux et de tous les verbes cons-
truits à la forme passive : Il est tombé, il s’est
blessé, il a été récompensé.

1.5.1.1.3 Les modes

Il existe différents modes dans la conjugaison


française.

- L’indicatif
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Il présente l’action de façon réelle dans ces dif-


férents temps verbaux : le présent, l'imparfait,
le passé simple, le futur simple, le passé composé,
le plus-que-parfait, le passé antérieur et le futur
antérieur. Exemple : Mon père viendra me cher-
cher ce soir.

- Le subjonctif

Il présente l’action de façon éventuelle ou envi-


sagée et on l’utilise systématiquement après des
verbes exprimant la volonté. Les temps verbaux
sont : le subjonctif présent, le subjonctif impar-
fait, le subjonctif passé et le subjonctif plus que
parfait. Exemple : Je souhaite qu’il vienne me
voir.

- Le conditionnel

Il présente l’action de façon éventuelle. C’est le


mode de l’imaginaire. Les temps verbaux sont : le
conditionnel présent et le conditionnel passé.
Exemple : Je serais médecin plus tard.

- L’impératif
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C’est le mode de l’ordre. Les temps verbaux sont :


l’impératif présent et l’impératif passé. Exemple :
Finissez vos devoirs ! Ayez fini avant midi !

Il y a aussi des modes impersonnels :

- L’infinitif C’est la forme nominale du verbe.


Exemple : Elle veut aller à la plage.

- Le participe et le gérondif Il présente l’action


comme le ferait un adjectif ou un adverbe. Les
temps verbaux sont : le participe présent et le
participe passé. Exemple : Ils marchaient en
chantant.

2. Les classes grammaticales invariables :

L’adverbe, la préposition, la conjonction,


l’interjection sont invariables.

2.1 L’adverbe

L’adverbe est un mot invariable ajoutant une dé-


termination à un verbe (ex. marcher lentement),
un adjectif (ex. très agréable), un adverbe (ex.
trop rapidement) ou à une phrase entière (ex.
évidemment, il ne se presse pas). Il peut prendre
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la forme de mots simples : ici, heureusement, as-


sez, hier… ou de locutions adverbiales : à peu
près, au moins, tout à coup, jusque-là… Les ad-
verbes peuvent en général se combiner entre
eux : assez souvent, beaucoup trop etc. mais il y a
des combinaisons impossibles. Exemple : « assez
beaucoup ».

Du point de vue du sens, on peut classer les ad-


verbes en 7 catégories. Les adverbes de manière
(les adverbes se terminant en « ment », bien,
mieux, mal, plutôt, aussi…), les adverbes de temps
(hier, aujourd’hui, alors, déjà, après, quand…), les
adverbes de lieu (ici, là, autour, dedans, derrière,
devant, où ; les locutions adverbiales « au-
dedans », « quelque part », « là-bas » …) ; les ad-
verbes de quantité ou d’intensité (assez, aussi,
autant, beaucoup, moins, peu, très, fort, si, tant ;
certains adverbes en « ment » comme « excessi-
vement ») ; les adverbes d’affirmation (oui, cer-
tainement, vraiment, volontiers, précisément, si…,
des locutions (en vérité, sans doute…) ; des ad-
verbes de négation (non, ne, guère, jamais, rien,
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pas, point,…) ; des adverbes de doute peut-être,


probablement, sans doute…

NB : « Pas » est le seul adverbe de négation pou-


vant déterminer un adjectif épithète.
Exemple : « Pas facile de se lever tôt » Beaucoup
d’adverbes peuvent avoir des sens différents et
appartenir à plusieurs de ces 7 catégories.

2.2 La préposition

Mot grammatical invariable, servant à introduire


un complément en marquant le rapport qui unit ce
complément au mot complété. Leur rôle consiste à
mettre en relation les mots d’une phrase, à indi-
quer les fonctions qu’ils assurent.
Les prépositions ou locutions prépositives intro-
duisent des mots ou des groupes de mots
qui sont compléments du verbe, du nom, de l'ad-
jectif ou de l'adverbe. Les prépositions sont : à,
de, pour, sur, dans, avec, en, par, parmi, ... Les
locutions prépositives sont : afin de, à moins de,
de façon à, par suite de, etc.
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2.3 La conjonction

Les conjonctions sont des mots invariables qui


servent à joindre deux mots ou groupes de mots.
Deux catégories de conjonctions existent : les
conjonctions de coordination ou coordonnants
(mais, ou, et, donc, or, ni, car) reliant deux mots
ou groupes de mots de fonctions identiques ou
encore deux propositions de même statut.

Puis les conjonctions de subordination appelées


subordonnants (que, quand, si, depuis que, etc.)
qui introduisent une proposition subordonnée
complétive ou circonstancielle. Les conjonctions
de subordination admettent des formes simples
(que, puisque, comme, si, quand, lorsque, quoique)
ou des formes complexes appelées locutions con-
jonctives : à cause que (emploi vieilli), à ce que, à
condition que, afin que, ainsi que, alors que, à me-
sure que, à moins que, après que, à proportion
que, à telle enseigne que, attendu que, au cas que
(où), au fur et à mesure que, au lieu que, aussi
bien ... Elles expriment le temps, la cause, le but,
la concession, la condition.
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2.4 L’interjection

Les interjections sont des mots invariables qui


ont une valeur expressive. Elles ne modifient au-
cun élément et ne sont modifiées par aucun. Ce
sont des éléments du discours grammaticalement
autonome.

Les fonctions des mots

1. Les fonctions du nom

Le nom peut avoir les fonctions suivantes :

- Sujet : « Le jour se lève »

- COD : « Elle attend le jour avec impatience »

- COI : « Je pense aux jours passés »

- COS : « J’ai donné à manger au chat »

- Attribut du sujet : « Et la nuit devient le jour »

-Complément du nom : « J’ai aperçu les premières


lueurs du jour »

-Complément d’agent : « Nous avons été surpris


par le jour »
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-Complément circonstanciel : « Dès le jour, il par-


tit »

2- Les fonctions de l’adjectif

- Epithète liée : « Il harangua la foule


enthousiaste »
- Epithète détachée : « Le public, en-
thousiaste, applaudissait »
- Attribut du sujet : « Le public sem-
blait enthousiaste »

3- Les fonctions du verbe

- Verbe conjugué : Noyau de la phrase


ou de la proposition

Exemple : « Ils partirent pour la chasse »

- Verbe à l’infinitif :
 Sujet : « Partir c’est mourir un peu »
 Complément d’objet direct : « J’aime par-
tir à l’aventure »
 Complément circonstanciel : « Les poètes
voyagent sans partir »
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4- Les fonctions du pronom

 Sujet : « Vous avez cassé l’ordinateur »


 COD : « Je vous remercie »
 COI : « L’animal vous a obéit »
 COS : « Je vous ai remis cet argent »
 Complément circonstanciel : « Je serai
chez vous à dix heures »

5- Les fonctions de l’adverbe

- Complément circonstanciel : « Hier,


il était encore ici »

6- Les fonctions du déterminant

- Articles : déterminent le nom

Exemple : « Un chien a mordu le jardinier »

Adjectifs non qualificatifs déterminent le nom:

 Démonstratif : « Ces joueurs changent de


clubs »
 Possessif : « Mon dos me fait mal »
 Indéfini : « Tel père, tel fils »
 Numéral : « Elle a eu trois enfants »
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IV-LA PHRASE

1. Les quatre types de phrases

Il y a donc quatre types de phrase :


la phrase déclarative (ou assertive),
la phrase interrogative, la phrase impérative (ou
injonctive) et la phrase exclamative.

2. Les formes de phrases

2.1 Une phrase peut être à la forme affirmative


(La mariée est venue) ou à la forme négative (la
mariée n’est pas venue).

2.2-La phrase à la forme (voix) active ou à la


forme (voix) passive.

Exemples : Mohamed Ali frappe Joe Frazier.


(Voix active) ; Joe Frazier est frappé par Moha-
med Ali. (Voix passive)

Une phrase est à la voix active (à la forme active)


lorsque le sujet fait l’action. Une phrase est à la
voix passive (à la forme passive) lorsque le sujet
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subit l’action. En changeant la voix de la phrase,


on présente donc la même action, le même évé-
nement, mais d’une façon différente.

Exemple 1 : Le garagiste répare ma voiture.

Le sujet « Le garagiste » fait l’action. La phrase


est à la forme active.

Exemple 2 : La voiture a été réparée par le gara-


giste / La voiture a été réparée.

Dans ces 2 phrases, le sujet « La voiture » su-


bit l’action. En réalité, l’action est faite par le
garagiste sur la voiture. Elle est à la
forme passive.

2.2.1 Le complément d’agent

Le complément d’agent (que l’on note CA) est un


groupe de mots qui n’existe que si la voix est pas-
sive. C’est lui qui fait l’action. Il commence
presque toujours par une préposition (par, de…).
À la voix active, le CA devient le sujet.

Exemple 1 : La pomme a été dévorée par les vers.


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« par les vers » est un groupe de mots intro-


duit par la préposition « par ». Ce sont les vers
qui réalisent l’action de dévorer. « par les
vers » est donc le complément d’agent.

Exemple 2 : Il est craint de tous.

Ici, les mots « de tous » sont le CA.

NB : Il n’y a pas forcément de complément


d’agent dans une phrase à la voix passive. Le CA
peut être supprimé et sous-entendu pour rac-
courcir la phrase.

2.2.2 Comment passer d’une voix à l’autre


(d’une forme à une autre) ?

Pour transformer une phrase de la voix active à


la voix passive : on transforme le complément
d’objet direct (C.O.D.) en sujet ; on transforme
le sujet en complément d’agent en ajoutant « par
», « de » …) ; le verbe se conjugue alors avec
l’auxiliaire « être ». Il ne faut pas oublier
d’accorder le participe passé lorsque c’est néces-
saire ! Pour repasser à la forme active, il suffit
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tout simplement de réaliser l’opération inverse. Il


arrive que le CA soit supprimé pour ne pas alour-
dir la phrase.

2.2.3 Cas où la transformation passives


est impossible

La transformation passive n’est possible qu’avec


des verbes transitifs. On ne pourra utiliser la
voix passive lorsque :

- Le verbe de la phrase n’admet pas de com-


plément d’objet : autrement dit dans le cas
d’un verbe intransitif (tomber, courir, na-
ger, rire, etc.) ;
- Le verbe de la phrase est construit avec un
complément d’objet indirect : parler de,
penser à, croire en, etc.) ;
- Le groupe verbal est constitué d’une copule
et d’un attribut ;
- Le verbe de la phrase est « avoir ».
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2.2.4 Limites de l’utilisation de la trans-


formation passive
Même lorsque le verbe de la phrase admet
un COD, il y a des cas où la transformation
passive n’est pas utilisée :
 Cas de sujet de la phrase active avec un
pronom personnel. Exemple : J’ai acheté
la voiture de mes parents. En principe,
rien ne s’oppose à la transformation
passive mais on ne dira généralement
pas : « La voiture de mes parents a été
acheté par moi ».
 Lorsque le complément d’objet direct
de la phrase est indéfini (présenté
comme non connu), la transformation
passive est difficile. Exemple : « Cet
homme a acheté un cheval » On obtien-
dra : « Un cheval a été acheté par cet
homme ». Cette phrase est improbable.
En revanche si l’on précise de quel che-
val il s’agit, la transformation passive
devient plus facile.
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2.2.5 Phrase passive sans complément


d’agent

De nombreuses phrases passives ne comportent


pas de complément d’agent. Cela se produit
chaque fois que celui qui parle (ou écrit) pense
qu’il n’est pas important de préciser qui fait
l’action. Exemples : « La mairie a été bâtie en
1952 » ; La jupe est portée courte cette an-
née » ; « seront admis tous les candidats qui au-
ront répondu aux vingt questions ».

2.2.6 Tournures de phrases actives pour


phrases passives sans compléments
d’agent
Lorsque la phrase passive ne comporte
pas de complément d’agent, on peut lui
substituer :
 Une phrase active avec pour su-
jet « on » :
- On a bâti la mairie en 1952.
- On admettra tous les candidats qui auront
répondu aux vingt questions.
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 Une phrase pronominale


- La jupe se porte courte cette année.

V-ANALYSE LOGIQUE

1. La phrase simple et la phrase complexe

Une phrase est dite simple lorsqu'elle ne contient


qu'un seul verbe conjugué. Exemple : Je vais au
concert ce soir. Lorsqu'une phrase contient plu-
sieurs verbes conjugués, elle est complexe.
Exemple : Je vais au concert ce soir et je rentre-
rai tard.

2. Les types de proposition

Une proposition se définit par le fait qu’un en-


semble de mots s’organisent grammaticalement
autour d’un verbe afin de construire un sens co-
hérent. Il existe trois types de propositions : la
proposition indépendante, la proposition princi-
pale, la proposition subordonnée.
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2.1 La proposition indépendante

C’est une proposition qui ne dépend d’aucune


autre et dont aucune autre ne dépend. Elle se
suffit à elle-même. Exemple : « Je suis rentré
chez moi et je me suis couché ». Les deux propo-
sitions de cette phrase sont reliées par la con-
jonction de coordination « et ».

2.2 La proposition principale

C’est une proposition qui a sous sa dépendance


une ou plusieurs subordonnées. Elle pourrait
fonctionner seule mais permet à la subordonnée
d’exister. Exemple : « Elle va à l’hôpital parce
qu’elle se sent mal ». « Elle va à l’hôpital » : pro-
position principale ; « parce qu’elle se sent mal » :
proposition subordonnée circonstancielle de
cause introduite par la conjonction « parce que »

2.3 La proposition subordonnée

La proposition subordonnée est une proposition


qui ne peut fonctionner seule ; son existence dé-
pend de la présence de la principale.
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Exemple : « Quand elle vit son père, elle se mit à


courir vers lui ».

2.4 Tableau des propositions subordonnées

Il convient de distinguer 4 sortes de subordon-


nées : les relatives, les complétives, les circons-
tancielles et les participiales. Mais ici, nous
n’évoquerons que les trois premières.

2.4.1 Les relatives

Elles sont introduites par un pronom relatif : « La


dame qui vient à nous est ma mère. »

2.4.2 Les complétives

Elles répondent à la question « quoi ? »

 Les complétives par « que ». Exemple :


J’espère (quoi) que ton succès sera
éclatant.
2.4.3 Les circonstancielles

Elles sont au nombre de 7 et marquent :

 Le temps. Exemple : « Les enfants sont


contents quand il pleut ».
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 La cause. Exemple : « Jacques est heu-


reux parce qu’il a reçu un bon cadeau ».
 Le but. Exemple : « Paul travaille pour
que ses enfants vivent dans de bonnes
conditions ».
 La conséquence. Exemple : « Cette
élève est si paresseuse que son échec
est prévisible ».
 La concession. Exemple : « Bien notre
équipe ait dominé, elle a perdu le
match ».
 La condition. Exemple : « Nous serions
ravis si vous veniez nous voir »
 La comparaison. Exemple : « Ce gamin
ment comme il respire ».

POUR ANALYSER LOGIQUEMENT UNE


PHRASE :

- On divise la phrase en propositions


- On donne la nature de chaque proposition

Pour les propositions indépendantes, on in-


dique si elles sont juxtaposées ou coordon-
nées.
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Pour les phrases contenant une proposition prin-


cipale et une proposition subordonnée :

-On indique la proposition principale et la propo-


sition subordonnée ;

-On annonce les mots qui introduisent la proposi-


tion subordonnée ;

-On donne la fonction de la proposition subordon-


née.

VI- LE PARTICIPE PASSE

1-Le participe passé employé sans auxiliaire

Le participe passé employé sans auxiliaire


s’accorde en genre et en nombre avec son sujet.

Exemples : Jeunesses gaspillées. Temps perdus.


Ages avancés. Retraites prises.

2-Le participe passé employé avec l’auxiliaire


être

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être


s’accorde en genre et en nombre avec son sujet.
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Exemples : Son champ est entretenu. Cette


équipe a été sous-estimée.

3. Le participe passe employé avec l’auxiliaire


avoir
- Le participe passé employé avec l’auxiliaire
avoir ne s’accorde pas avec le sujet.

Exemple : Les enfants ont assez marché.

- Mais le participe passé employé avec


l’auxiliaire avoir s’accorde en genre et en
nombre avec le COD lorsqu’il est placé
avant le verbe.
Exemple : Les fautes qu’il a commises. Le
temps qu’elle a mis pour arriver est bref.
4. Le participe passé des verbes pronominaux

Il existe de grands groupes de verbes pronomi-


naux : les verbes essentiellement pronominaux et
les verbes employés de façon pronominale.

Le participe passé des verbes essentiellement


pronominaux comme s’enfuir, se blottir, se ca-
brer, s’emparer s’accorde en genre et en nombre
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avec le sujet du verbe. Exemple : Les Perses et


les Assyriens se sont emparés de l’Egypte.

Le participe passé des verbes employés sous


forme pronominale comme s’arranger, s’habituer,
se couper, se battre s’accorde en genre et en
nombre avec le COD quand celui-ci est placé
avant le participe. Il faut donc remplacer
l’auxiliaire être par l’auxiliaire avoir et se poser la
question qui ? ou quoi ? Ainsi, on :

Exemple1 : « Les enfants se sont coupé les la-


cets. » On se pose la question : « Les enfants ont
coupé quoi ? », « les lacets » ; le COD est placé
après le participe passé. Il n’y a pas d’accord.

Exemple2 : « Les filles se sont mariées il y a deux


mois. » On se pose la question : « Les filles ont
marié qui ? », « se » c’est-à-dire « elles-mêmes »,
COD placé avant le participe passé. Il y a accord.

5. Le participe passé suivi d’un infinitif

Le participe passé employé avec avoir et suivi


d’un infinitif s’accorde si le COD étant placé
avant le participe passé fait l’action exprimée par
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l’infinitif. Exemple : « Les enfants que j’ai vus


jouer formaient un groupe joyeux. » Que (en-
fants) jouaient. Le COD placé avant le participe
passé fait l’action exprimée par l’infinitif. « La
pièce que j’ai vu jouer est de Molière ». Que (la
pièce) est jouée. Le COD ne fait pas l’action ex-
primée par l’infinitif, il la subit. Alors, il n’y a pas
d’accord.

NB : Le participe passé « fait » suivi d’un infinitif


est toujours invariable, tandis le participe passé
« laissé » peut s’accorder ou rester invariable.
Exemples : « Ces belles chemises je les ai fait
laver au pressing ». « La jarre de Memé, You l’a
laissé(é) tomber sur la route du marigot ».

6. Le participe passé précédé de « en »

« En », pronom personnel peut être l’équivalent à


« de cela » et peut remplacer un nom précédé de
la proposition « de ». Lorsque le complément
d’objet du verbe est en, le participe passé reste
invariable. Toutefois, si le verbe précédé de
« en » a un complément d’objet direct placé avant
lui, le participe passé s’accorde. Exemples : « Ces
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roses, j’en pris pour mon épouse », « Il a vu ma


mère, voici les nouvelles qu’il en a données. »

CHAPITRE 4-EXPRESSION ECRITE (ESSAI)

L’essai est une réflexion pertinente, cohérente,


argumentée sur un problème ou un thème donné
en une dizaine de lignes en moyenne. On cherche
à évaluer le niveau de langue et de langage,
l’intensité de la pensée, la force argumentative
du candidat. Ainsi, on appréciera la maîtrise des
temps verbaux, la grammaire, l’usage des connec-
teurs, le vocabulaire, le style du candidat. A
cette même occasion, concomitamment à l’esprit
d’analyse éprouvé, l’esprit de synthèse sera éva-
lué car il va falloir au candidat pratiquer le résu-
mé en maintenant sa production dans la propor-
tion de 8 à 12 lignes. Pour réussir cette partie,
une démarche vous est proposée. Analysez le su-
jet de l’essai. Généralement, un plan inventaire
est suggéré. Présentez le sujet, prenez position
et développez vos arguments un à un. Si néces-
saire, terminez par une phrase conclusive.

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