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DE COMMUNICATION
ECRITE ET ORALE
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CHAPITRE I : LA COMMUNICATION ECRITE
DEFINITION
La communication est un mot très employé à notre époque et qui recouvre des
significations diverses.
-De façon générale, il y a communication lorsqu’un individu ou un objet est mis
en contact avec un autre individu ou un autre objet.
-Au sens linguistique, la communication est une émission et une réception de
messages, un échange de propos ou d’informations entre des locuteurs.
-Sur le plan professionnel, la communication pour une entreprise, un service, ou
une administration consiste à mettre en œuvre des moyens et à engager des
actions pour entrer en relation avec son environnement interne ou externe.
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LECON 2 : LA MAJUSCULE, LES ABREVIATIONS ET LES SIGLES
I- LA MAJUSCULE
1- Définition
Dans la pratique, Il convient de distinguer les majuscules et les capitales. Les
majuscules sont seulement des lettres plus grandes qui s’opposent aux lettres
minuscules en début de mot alors que les capitales constituent et des séries de
continue de grandes lettres qui se distinguent des petites.
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Quand le titre est formé d’une phrase, seul le 1er mot prend une majuscule.
Exemple : Quand passent les cigognes.
On tend aussi à employer les majuscules pour mettre en valeur des mots
importants.
Exemple : Monsieur le Président de la République, la Révolution
Française, la Résistance, la Vérité, la Justice….
1- L’Abréviation
L’Abréviation consiste à supprimer la dernière partie (généralement) de mots
longs d’origine savante.
Exemple : Radio pour radiodiffusion
Labo pour laboratoire
Auto pour automobile
2- Les sigles
C’est une abréviation qui consiste à former un mot en désignant un groupe
nominal par les initiales des mots qui le composent.
Exemple : ONU : Organisation des Nations Unies
UA : Union Africaine
Un acronyme est un sigle prononcé comme un mot
Exemple : OVNI : objet volant non identifié
AVION : appareil volant imitant l’oiseau naturel
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LECON 3 : LE VERBE
I- GENERALITES
Le verbe est l’élément obligatoire de la phrase verbale et prend les marques de
nombre.
Grammaticalement parlant, le verbe est le centre de la phrase puisque le plus
grand nombre de fonctions se rattachent à lui.
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- Les verbes du 3ème groupe qui se terminent en ir, er et oir et leur participe
présent en ant.
Exemple : Venir – venant
Rendre- rendant
Boire - buvant
5.1.4- Le conditionnel
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C’est le mode de l’irréel. Il présente l’action comme soumise à la réalisation
d’une autre action réalisable ou non.
Il exprime la condition
Exemple : Je serais cosmonaute et j’irais sur Mars.
Plus organisée, sa vie serait plus facile.
S’il téléphonait, vous pourriez le lui dire
e- le participe, le gérondif et l’infinitif sont considérés comme des modes
impersonnels mais qui ne se conjuguent pas.
5-2- Les temps
L’action peut être présentée comme :
Présent : je lis un ouvrage
Passé : j’ai lu un ouvrage
Futur : je lirai un ouvrage.
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Exemple : Une valise ou un sac faciles à porter ne se trouvent pas partout.
c-Si les sujets sont coordonnés par ni on considère qu’aucun des sujets n’est en
mesure d’effectuer l’action du verbe ; celui-ci devrait donc rester au singulier.
Exemple : Ni Henri V ni Charles XI n’a été roi.
Néanmoins, si les sujets coordonnés par ni peuvent faire l’action en même
temps, le verbe se met au pluriels.
Exemple : Ni son généraliste ni le spécialiste ne savent ce qu’il a.
d/ Si ou introduit un synonyme ou une explication, le verbe s’accorde avec le 1er
terme.
Exemple : Votre patronyme ou nom de famille doit être écrit en toute lettre.
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LECON 4 : LE PARTICIPE PASSE
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Exercices d’application
Ecrivez comme il convient les participes passés
-Ces chats, je les ai (vu) errer dans le parc
Ces murs, je les ai (vu) construire
Les photos tirées, il les a (envoyé) chercher.
Que de précautions il a (fallu) pour déplacer cette vielle statue.
Cet homme ne fait plus les cent kilos qu’il a (pesé).
Akissi et Affouet se sont (écrit) depuis décembre
Les dangers que les alpinistes ont (couru) pendant la tempête de neige étaient
réels.
Ils se sont regardés, ils se sont (souri).
Que d’ennuis cette affaire m’a (coûté) !
Les garçons se sont (égratigné) les mains et les filles se sont (égratigné) aux
épines des buissons.
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LECON 5 : LA COMPOSITION ET L’ARTICULATION DU DISCOURS
(CONNECTEURS LOGIQUES)
1) Définition
Les termes d’articulation logique sont des mots ou des locutions qui expliquent
le rapport que l’on établit entre deux faits ou deux idées. Ce rapport peut être
l’addition, l’explication, la cause, la conséquence, la condition, l’hypothèse, les
buts, la concession ou l’opposition.
Les rapports logiques qui unissent les mots, les phrases ou les paragraphes entre
eux sont soulignés par l’emploi de ces termes d’articulation.
2.1 L’addition
L’addition ajoute une idée à une autre idée. Elle peut préciser l’ordre des
éléments développés, les hiérarchiser en fonction de leur importance. Elle peut
également les mettre en parallèle ou indiquer une alternative. Les différents
connecteurs qui expriment l’addition sont :
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2.2. L’Explication
Elle peut enfin établir un rapport d’analogie entre deux idées ou deux
situations de manière à éclairer l’idée défendue ou la situation constatée, au
moyen d’une comparaison.
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LECON 6 : L’EMPLOI DU MOT JUSTE
I- Généralités
1- Le lexique
Le mot lexique désigne, dans son acception linguistique, l’ensemble des signes
(mots) dont disposent les individus et les communautés : le lexique de la
communauté francophone dans le monde entier, le lexique des paysans ivoiriens.
Le mot lexique peut également désigner un livre présentant la liste des termes
employés par un auteur, par une science, par une technique. Ainsi, on peut
étudier le lexique de Rabelais, celui de la versification, celui de la mécanique.
Le lexique désigne encore l’ensemble des mots, noms propres exclus, pouvant
être compris et utiliser pour communiquer dans une langue donnée tous les
domaines et registres confondus.
C’est le rôle des dictionnaires de recenser et d’expliquer les mots du lexique.
2- La sémantique
C’est une branche de la linguistique qui étudie la signification (des mots) et ses
variations. Nous lui empruntons les concepts de monosémie, polysémie, sens
propre, sens figuré, sens dénoté, sens connoté…
3- Le signifiant/ le signifié
Un signe linguistique est la plus petite unité ayant une signification dans une
langue donnée. Ainsi en français la, crayon, musique, mais aussi la désinence
verbale (terminaison) sont des signes.
Saussure a montré que le signe linguistique est fait de l’union d’un signifiant et
d’un signifié.
S= sa/sé
S étant le signe, sa le signifiant et sé le signifié
Le signifiant est la tranche acoustique du signe : ce que j’entends, ce que je
perçois quand on me parle de cheval.
Le signifié est le concept auquel me renvoi le signifiant, ce à quoi je pense
quand je viens d’entendre cheval ; en somme l’idée générale de cheval.
1-2 : La monosémie
Un signe est dit monosémique lorsque dans un contexte donné son signifiant (ce
que j’entends) renvoie à un seul signifié. On dira tout simplement, c’est
lorsqu’un mot a un seul sens.
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2-Synonymie / antonymie
2-1- La synonymie
Exercice : Remplacez les points de suspension par un ou plusieurs des mots
suivants : réputation, célébrité, notoriété, popularité.
Ce footballeur a un grande…………dans son pays. Certains écrivains n’ont
atteint la………….qu’après la mort. La presse a donné à cet événement banal
une………….qu’il ne méritait pas. La…………..de nos objets d’art a franchi les
frontières du pays. Il lui fait une étrange………….
Des mots synonymes sont des mots de même sens ou de sens très proche. Il est
cependant rare que deux mots soient synonymes dans tous leurs emplois : La
synonymie est plus souvent partielle que totale :
Exemple : On dira : il lui fait une étrange réputation et non notoriété, célébrité
ou popularité.
2-2- Antonymie
Des antonymes sont des mots de même classe grammaticale (nature) dont le
sens s’oppose.
Exemple : clair
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3-Homonymie-paronymie
3-1-L’Homonymie
Les homonymes sont des mots qui ont la même prononciation (homophone)
mais ont des sens différents.
Exemple : vers (en direction de), des vers de terre (vertébrés), un vers de poésie.
3-2- La Paronymie
Eminent /imminent
Percepteur / précepteur
Collusion / collision
Infusion / effusion
Anoblir / ennoblir
On distingue :
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LECON 7 : LAPHRASE
I-Définition
Une phrase est une suite de mots délimitée par une lettre majuscule initiale et
par une ponctuation forte finale, caractérisée par une intonation qui varie selon
son type offrant un sens complet d’une pensée, d’un sentiment et d’une volonté.
La phrase est le plus souvent construite autour d’un verbe conjugué ou parfois
d’un verbe à l’infinitif.
La phrase peut ne pas comporter de verbe principal ; elle est alors construite
autour d’un autre mot (nom, adjectifs…).
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III- Les constituants de la phrase
1-Les constituants de base
Le groupe verbal est constitué d’un verbe et d’un ou deux compléments qu’on
ne peut en principe ni supprimer ni déplacer.
Exemple : Tous les vendredis à Roissy, l’avion d’Air Afrique décharge des
fruits exotiques
Lorsque, dans la phrase verbale, on supprime les groupes facultatifs et tous les
éléments qui ne sont pas grammaticalement nécessaires, on obtient la phrase
minimale.
Remarque
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3-L’ordre des termes de la phrase
Cet ordre peut être modifié à des fins expressives : mise en valeur d’une
information, d’une émotion, d’une idée, imitation du langage parlé….
-l’inversion :
A l’oral, elle est caractérisée par une intonation montante puis descendante.
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2-La phrase interrogative
Elle pose une question. A l’oral, elle est caractérisée par une intonation
montante. A l’écrit, elle se termine par un point d’interrogation.
Elle exprime un sentiment ou une émotion. A l’oral, elle se manifeste par une
intonation particulière variant en fonction des sentiments. A l’écrit, elle se
termine par un point d’exclamation.
Exemple : Asseyez-vous
Veuillez-vous asseoir
Daignez-vous asseoir
Le verbe à l’infinitif peut avoir une valeur impérative.
Exemple : Prendre deux cachets le soir.
Ne pas marcher sur la pelouse.
Les formes de phrase (affirmative, emphatique, interrogative)
V- La structure des phrases
1- La phrase simple
Elle contient un verbe conjugué, une seule proposition qui est une proposition
indépendante.
Exemple : Un agneau se désaltérait.
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2-La phrase complexe
Elle comporte au moins deux verbes conjugués et plusieurs propositions.
Exemple : L’élève est absent parce qu’il est malade.
Par phrase complexe, on désigne en général une phrase comportant une
proposition principale et une ou plusieurs propositions subordonnées.
Exemple : Quand il sera rentré, je veux qu’il range les livres qui encombrent
sa table.
2-1 - La proposition principale
La proposition principale est celle autour de laquelle gravitent les autres
propositions qui lui sont subordonnées.
Ex : Je pense (la principale) qu’il sera de retour (subordonnée) dès demain
(subordonnée).
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LECON 8 : LES REGISTRES DE LA LANGUE ECRITE
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III-Le registre soutenu
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LEÇON 9 : LA PONCTUATION
La virgule(,)
La virgule s’emploie :
-Lorsque nous faisons une énumération ou une liste de choses.
Je dois acheter du pain, de la confiture, du miel, un fruit et du sel.
-Pour séparer des mots, des groupes de mots ou dans le cas où elles sont
articulées avec « et », « ou », « ni » (lorsqu’on les répète plus de deux fois).
Il ne craint ni le vent, ni le froid, ni la neige.
–Pour remplacer les conjonctions « et », « ou », « ni » (la conjonction
n’apparait qu’avant le dernier mot)
Vous avez la possibilité de prendre du chocolat, du pain, du beurre et de la
confiture.
-Devant des mots, groupes de mots ou des prépositions pour changer le rythme
de la phrase ou accentuer un sens que l’on souhaite donner.
Je mangerai, mais un peu plus tard
Nous irons au cinéma, car je sais que tu as besoin de te changer les idées.
-Pour mettre en relief un élément placé en tête de phrase
En haut de la Tour Eiffel, nous pouvons voir tout Paris.
Moi, je ne croirais jamais une telle chose.
Exception : lorsqu’on inverse les sujets, les éléments placés en tête de phrase ne
sont pas séparés par une virgule. Exemple : dans le salon attendent les invités.
-Pour isoler ou encadrer des mots, groupes de mots ou propositions qui
donnent des informations complémentaires :
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L’enfant, épuisé par cette première journée d’école, s’est rapidement endormi.
Je vais vous expliquer la formation des nuages, dit le professeur.
-Pour signifier un déroulement dans le temps
Je la vois, je lui demande son prénom, elle me le dit.
–Après le nom de lieu dans l’indication des dates
Grenoble, le 17 octobre 1973.
Le point-virgule (;)
Les deux points sont généralement utilisés pour désigner ou annoncer quelque
chose dans la phrase.
Ils peuvent annoncer :
-une énumération
Les trois meilleurs coureurs de la course sont : Thomas, Stéphanie, Nicolas.
–une citation ou des paroles rapportées.
Paul Valéry a dit : « L’art est fait de beaux détails. »
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Arrivé au bord de la falaise, il s’écria : « Ciel, je suis perdu ! »
-une explication ou précision (relation de cause ou de conséquence)
Je n’ai nullement aimé ce film : il était tellement vulgaire.
Il n’a pas fini ses devoirs : il n’ira pas jouer avec son frère.
Règles d’écriture :
Il vaut mieux éviter la répétition des deux-points dans une même phrase (on peut
les remplacer par « car » ou « parce que » ou reformuler la phrase).
Le point(.)
Les trois points de suspension peuvent être utilisés dans différents cas. Ils
expriment souvent un doute, ou un silence.
On les utilise pour :
-indiquer que la phrase est interrompue. Plusieurs cas :
1) La phrase commencée est abandonnée
Attends que je… Il va me rendre fou !
2) Ils indiquent une hésitation en cours de phrase
Elle est… partie hier matin.
3) Ils expriment la suite d’une énumération sans la citer (remplace « etc. »)
J’aime de nombreux peintres : Cézanne, Corot, Klimt, Delacroix, Pissaro,
Toulouse-lautrec…
–sous-entendre une suite, une référence, une complicité avec celui à qui on
s’adresse, un effet d’attente.
Vous me comprenez…
Un jour, je ferai le tour du monde…
-être employés après l’initiale d’un nom ou d’un mot (généralement grossier)
que l’on ne souhaite pas citer.
Monsieur K… m’a raconté cette étrange histoire.
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Marre de cette p… de vie !
Remarques:
Les points de suspension ne sont jamais précédés d’une virgule ou d’un point-
virgule.
Entre crochets, les points de suspension indiquent une coupure dans une citation.
Remarques:
-Dans l’interrogation indirecte, on utilise le point et non pas le point
d’interrogation.
Exemple : Je me demande s’il a réussi son examen.
-Placé entre parenthèses (?), le point d’interrogation marque l’incertitude.
Exemple : William Shakespeare est né le 23 ( ?) avril 1564 à Stratford sur Avon.
Les guillemets (« »)
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Remarques :
-Lorsque nous citons un texte, il faut le faire entièrement. Dans le cas où l’on
souhaite l’écourter, il faut ajouter des points de suspension entre crochets (voir
la section crochets).
-Dans un dialogue, on place un tiret à chaque prise de parole sauf pour la
première.
A son arrivée à la clinique, une secrétaire lui demanda :
« Avez-vous un rendez-vous ?
– Oui, à 10h30.
Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »
-On place le point à l’intérieur des guillemets lorsqu’on cite une phrase entière,
sinon on le place à la suite des guillemets.
« L’homme est venu hier. » Elle a précisé qu’il était arrivé « hier ».
Règles d’écriture :
Les parenthèses ( )
Les tirets sont un élément de ponctuation qui permet de clarifier des éléments
listés ou de segmenter une phrase.
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On les utilise :
-Dans un dialogue, pour indiquer le changement d’interlocuteur.
– Bonjour ! Comment allez-vous ce matin ?
– Très bien, merci. Et vous ?
– Un peu fatigué aujourd’hui.
-Pour encadrer une phrase ou un segment de phrase (même rôle que les
parenthèses)
Les Français – peuple à l’âme révolutionnaire – ont fait une révolution en 1789.
-Pour énumérer des termes dans une liste
Pour la rentrée scolaire, acheter :
– deux cahiers à spirales, gros carreaux ;
– des crayons à mine ;
– des stylos de couleurs ;
– une gomme ;
– une règle.
Les crochets [ ]
L’astérisque *
La barre oblique /
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-dans l‘écriture des unités de mesure : 120 km/h (sous-entendu kilomètres par
heure)
-en remplacement du trait d’union.
CONCLUSION
Pour conclure, nous espérons que ces règles de la ponctuation française vous
seront utiles. Maîtriser la ponctuation est selon moi indispensable pour écrire
correctement en français. Cela permet aussi plus de clarté dans vos structures de
phrase et donc de faciliter la vie à vos lecteurs !
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LECON 10 : L’ARGUMENTATION
I-Approche définitionnelle
1-Argumentation
Le discours argumentatif veut agir sur autrui en modifiant ses savoirs, ses
croyances ou ses opinions. Il vise à convaincre ou à persuader (convaincre, c’est
utiliser des arguments logiques qui s’adressent à la raison ; persuader, c’est
utiliser les arguments affectifs qui s’adressent à la sensibilité).
Pour faire adhérer à sa thèse ou pour faire rejeter la thèse adverse, on utilise les
deux procédés ci-dessus souvent de façon concomitante.
2-Argument
C’est une idée utilisée pour étayer la thèse à défendre, une idée que l’on fournit
à l’appui de ce que l’on dit.
1-L’analogie
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2-L’argument d’autorité
Ex : Aristote a dit…
3-L’argument de cause
Ex : Comme vous avez cessé de travailler maintenant, vous perdrez les résultats
de vos efforts passés.
4-L’argument d’efficacité
5-Le symbole
Le symbole établit une relation particulière entre deux termes, deux faits. La
valeur symbolique peut être attachée à un objet, un acte, un évènement qui en
sont ordinairement dépourvus.
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Le choix du type d’arguments dépend de l’exploitation qu’on peut en faire en
fonction du contexte. Dans le cadre d’un échange, choisir l’argument le plus
inattendu qui va surprendre l’interlocuteur afin de l’obliger de vous écouter
-Illustrations
-Conclusion
4-1-La déduction
Elle part d’une idée générale pour aboutir à un cas particulier. La forme explicite
de la déduction est le syllogisme.
4-2-L’induction
4-3-La concession
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Ex : Certes, dans le passé, on pouvait connaitre quelques accidents dans ses
études (concession), mais on arrivait généralement à leur terme (reprise de
l’affirmation).
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CHAPITRE II: LA COMMUNICATION ORALE
I-Présentation Générale
L’épreuve orale fait suite aux épreuves écrites. Un candidat est admis à subir
l’épreuve orale que s’il est déclaré admissible à l’issue de l’écrit.
L’oral se déroule en deux grandes étapes que sont l’exposé sur un sujet choisi,
suivi d’un entretien libre, ouvert au cours duquel les jurés vérifient dans le détail
des aspects du sujet plus ou moins activement abordés par l’exposé.
1-La culture
L’oral est une épreuve de culture générale qui nécessite de la part des candidats
l’acquisition d’une solide culture générale dans tous les domaines de la vie
(politique, économique, social, culturel, etc.).
Il est bon de lire tous les journaux et surtout ceux qui proposent des dossiers
bien traités. Il vous est recommandé de lire entre autres Fraternité-mat,
l’Intelligent, Le monde diplomatique….
Il importe également de suivre les chaines de télé surtout celles qui abordent des
sujets qui ont trait à l’actualité, qui proposent des débats.
Aujourd’hui avec l’Internet, les candidats à l’épreuve orale ont à leur disposition
un véritable moyen d’acquisition de culture générale.
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Le candidat pour le concours devra améliorer la connaissance de son milieu
professionnel, être capable de définir son rôle et celui de son service dans
l’organisation administrative.
3-Les répétitions
Vous allez devoir parler pendant environ cinq minutes. Cela peut paraitre très
long à qui n’en a pas l’habitude. Entrainez-vous à exposer sur un sujet soit
devant des amis qui chronomètrent, soit sur un magnétophone. Peu importe en
ce moment là, le contenu de l’exposé ; c’est un exercice destiné à vous permettre
d’avoir une idée du temps que vous devez tenir. Cela vous permettra aussi de
trouver votre ton et votre rythme de parole.
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LECON 2 : LA PRATIQUE DE L’EPREUVE ORALE LE JOUR J
I-Généralités
Pour réussir l’épreuve orale, il faut être à la fois bien dans la tête et dans la peau
c'est-à-dire vous débarrassez de toute angoisse et vous mettre en confiance.
-Pour les hommes : ayez une tenue correcte, c’est à dire des cheveux propres,
une cravate sur la chemise. Portez une veste si vous en avez ou empruntez-la.
Mais éviter impérativement les chaussures de sport ou autres « abodjés ». Portez
de préférence une paire de souliers.
-Pour les femmes : ayez également une tenue correcte, c’est dire des cheveux
propres, ongles naturelles ou vernies. Si vous vous maquillez, faites-le
discrètement. N’ayez pas non plus une tenue trop sexy. Vous n’êtes pas là pour
séduire le jury dans ce registre là. Evitez aussi les chaussures de sport.
Lorsque vous vous asseyez face au jury, vous êtes souvent à une simple table,
votre tenue doit être correcte au dessus comme en dessous. Pensez-y en vous
habillant en conséquence.
Une fois dans la salle, le candidat doit pouvoir adopter certaines attitudes :
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-manifester sa courtoisie et sa bonne éducation en disant bonjour, tour à tour,
aux dames et aux messieurs ;
-être naturel et se tenir débout tant que l’on ne vous invite pas à vous asseoir ;
2- Le choix du sujet
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Cas de figure 2 : parfois le sujet s’écrit avec une expansion .Il est accompagné
d’un autre constituant, notamment adjectif, épithète, groupe nominal
prépositionnel, infinitif, proposition subordonnée relative.
Le plan approprié
Elle présente l’existant (thème) sans prise de position. Elle donne des
renseignements, de pures informations. Cette phase utilise, selon le sujet, les
entrées suivantes :
-l’approche typologique ;
Enfin, s’il s’agit de l’hyperthème relatif aux organisations, les entrées pourraient
être les résultats obtenus et les résultats constatés.
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La phase de rémédiation
Cette phase est la réponse aux conséquences, aux problèmes constatés et aux
arguments défavorables. Cette réponse prend la forme de propositions, de
suggestions, de mesures, de plans d’action, de perspectives à envisager.
*Type de plan
Le traitement de ce sujet est tributaire de la nature du rapport qui lie les deux
notions.
La confrontation de ces deux notions est soutenue par des types de rapport parmi
lesquels on compte le rapport de complémentarité, de causalité ou d’exclusion
(opposition).
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Type de plan
3-2 : Le développement
3-2-1-Généralités
3-2-2-1-Mots de liaisons
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3-2-2-2-Formules de politesse
Formules d’appel
Formules finales
3-3 : La rédaction
de l’introduction et la conclusion
3-3.1-L’introduction
C’est la mise en situation contextuelle qui amène le thème ou les thèmes. Pour la
réaliser, on peut procéder de deux manières :
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-elle peut commencer par un point de vue ou une opinion favorable ou
défavorable
Elle se fera par le biais ou non de questions. Le but est de montrer l’intérêt du
thème. Elle doit également indiquer qu’il ya matière à réflexion et qu’aucune
réponse ne va de soit, qu’il y a plusieurs réponses possibles dans un débat, qu’il
est impossible de donner d’emblée une réponse complète.
*L’annonce du plan
3-3.2-La conclusion
*l’ouverture
Elle soutend l’élargissement des résultats. Elle pose une autre question ayant un
lien direct avec le développement. Elle peut enfin s’appuyer sur une phrase
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affirmative ou déclarative pour susciter un espoir ou un doute, un optimisme ou
un pessimisme, un rêve ou une inquiétude.
Le candidat est généralement envahi par une grande peur du jury. Aussi, est-il
important de se détendre dans la mesure du possible. Bien souvent, certains
candidats agitent les jambes, les pieds ou les genoux pendant l’exposé. Cela se
remarque et montre à l’évidence leur nervosité. D’autres candidats en revanche,
tordent les mains, crispent les poings et les tiennent délibérément serrées sur
leurs genoux toute la durée de l’exposé. Il est bon de laisser ses mains sur la
table, soit en les posant à plat de chaque côté du papier renfermant vos notes,
soit en leur confiant un stylo ou un crayon. Plutôt que de les serrer ou de les
tordre publiquement, il vaut mieux les laisser scander le rythme de votre exposé.
Il faut savoir que les mains "parlent", alors laissez-les accompagner votre
discours ou posez-les simplement à plat sur la table.
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Avant votre installation, il est important de songer à tous ces contrôles tantôt
évoqués. Après, pensez à votre exposé et ce que vous avez à dire, au besoin de
convaincre le jury sur vos qualités intellectuelles, morales et psychologiques.
4-1-2 La voix
- parlez audiblement (articulez bien vos mots) et calment, en évitant tout débit
précipité, rapide. N’obligez par le jury à prêter l’oreille pour mieux vous
entendre : cela n’est guère à votre avantage.
Ne tombez pas non plus dans l’effet inverse qui consisterait à parler trop fort
comme si vous étiez face à une foule ou trop lentement comme si vous
manquiez d’énergie et d’assurance. Adoptez le ton approprié à ce genre
d’exercice et un débit de discours correct.
4-1-3 Le regard
4-1-4 La gestuelle
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optique, vous devez prendre en compte les informations concernant la gestion du
stress, notamment celles liées à la gestion des mains.
4-2L’entretien
4-2-1 Généralités
1- Le jury procèdera d’abord par des interrogations sur le sujet afin de se faire
préciser certaines zones d’ombre de l’exposé.
Répondez à la question posée, au besoin, faites-la répéter si vous ne l’avez pas
bien comprise, et ne tentez pas de répondre à coté ou par une pirouette, car le
jury y reviendra vous et vous obligera à répondre.
2- Si votre exposé est bon, le jury passera très vite à d’autres questions sur les
phénomènes de société connexes au thème traité. Gardez votre sang-froid. Votre
sens et vos capacités de réflexion sont les seuls à être jugés. Ne tentez pas de
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répondre comme vous pensez qu’il est bon de le faire ; répondez ce que vous
pensez réellement sans faire preuve évidemment de trop d’outrecuidance ou de
vanité.
N’oubliez surtout pas qu’il s’agit d’un concours sélectif ; que dans le nombre
que vous constituez, le jury se souviendra des personnalités qui ont marqué
l’oral.
3- Le jury s’éloigne très souvent du sujet pour poser des questions sur la société
contemporaine. Certaines questions reviennent dans tous les concours : la
privatisation, le phénomène DOZO, sport et développement, les transports
urbains. Dans ce cas-ci, il est conseillé d’avoir sa propre définition de ces
concepts un peu rebattu.
4- Lorsque le jury vous pose des questions sur votre environnement
professionnel par exemple, il cherche à savoir l’importance de votre rôle et celui
de votre service dans l’organisation administrative considérée, et non la tâche
que vous exercez personnellement qui est souvent une tache d’exécution qui
importe peu au jury. Montrez que vous maitrisez les données de votre secteur
d’activité et avouez habilement votre ignorance de ce vous ne connaissez pas :
n’inventez surtout pas. Le jury s’en rendra vite compte dans le cas contraire. Ne
soyez pas tenter de gonfler de façon disproportionnée la présentation de votre
fonction. Vous incitez alors le jury à poser des questions, à farfouiller, a fouiller
et à vous mettre en porte-à-faux avec vos connaissances et avec vous-même.
Jouez plutôt la carte de la franchise et de la transparence professionnelle.
5- En fin de conversation, viennent souvent (mais pas toujours) des questions de
nature plus personnelle, sur vos activités dans votre sphère privée. Là encore,
soyez vous-même.
Au total, pour répondre à toutes ces questions, gardez le ton et le débit que vous
avez adoptés pour votre exposé. Appliquez-vous à faire des phrases pour
répondre et non à vous contenter de monosyllabes. Allez vers le jury en
répondant simplement et franchement à ses questions.
Ne vous retranchez pas derrière des réponses du genre : "je ne sais pas" qui
coupent toute communication on oblige le jury à vous "cuisiner" pour obtenir
une réponse autre que des monosyllabes.
Cela vous met dans une situation très délicate de malaise et d’échec. Vous êtes
là de votre plein gré et vous voulez faire pour le mieux ; alors donnez le meilleur
de vous- même et soyez vous-même.
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5- La sortie de la salle
Une fois avoir entendu le Président jury dire que l’on peut disposer, l’on
remercie et une fois debout, l’on remercie le Président jury et les membres du
jury. Et l’on quitte la salle d’interrogation avec respect.
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