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- L'approche classique
- La prise en compte des relations
humaines
- L'approche sociologique des
organisations
- La remise en cause de la rationalité
L'enjeu est de mettre en évidence l'évolution (optimisation versus satisfaction)
de la représentation des organisations au - Les théories de la contingence
2. Théorie des cours du temps. La démarche historique structurelle et la place de
organisations est privilégiée, permettant de souligner l'environnement
(35 heures) le caractère relatif et la construction sociale - L'approche socio-technique
des modèles, des méthodes et des outils de - Les apports des théories
management. contractuelles
- Les approches évolutionnistes de la
firme
- Histoire des structures
organisationnelles
- Typologie des structures formelles
3. Les
différentes
- Missions opérationnelles et missions
fonctions au Il s'agit de caractériser les différentes d'appui
sein fonctions au sein d'une organisation et leurs - Analyse des grandes fonctions selon
des interactions dans une perspective systémique. les types d'organisations
organisations
(40 heures)
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Stratégie et décisions stratégiques :
les niveaux de stratégie et le
vocabulaire de la stratégie
Diagnostic stratégique :
- l'impact des influences
environnementales, la dynamique de
la concurrence dans une industrie,
les marchés et segments de marché,
L'objectif de cette partie est de fournir une les menaces et opportunités, les
4. Éléments première sensibilisation des étudiants à la facteurs clés de succès
fondamentaux stratégie des entreprises et des organisations. - les ressources stratégiques : les
de stratégie (40 Dans cette perspective, il focalise plutôt compétences fondamentales, la
heures) l'attention sur la démarche stratégique et comparaison avec les concurrents,
l'analyse stratégique. les forces et les faiblesses
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Communication avec les clients et les
repérer et d'analyser les dysfonctionnements,
institutions
mais aussi mettre en place des éléments de
réponse concrets. Rôle des médias.
La culture d'entreprise :
- définition et propriétés culturelles
d'une organisation
- distinction entre culture d'entreprise
et culture nationale
Une organisation rassemble des personnes Les modes de coordination :
7.2 Animation, différentes quant à leur culture, leur statut
modes de et leurs fonctions. Il est nécessaire de les - la supervision directe
coordination fédérer pour satisfaire les objectifs de - les systèmes formels de contrôle
et leadership l'organisation, d'où l'étude des modes de - les processus sociaux et culturels
coordination et de la notion de leadership. - l'autocontrôle et la motivation
personnelle
Le leadership :
les représentations et la
répartition du pouvoir ; pouvoir et
autorité ; la personnalité des dirigeants.
Indications complémentaires
1. Les défis contemporains du management visent en particulier le développement durable et
la responsabilité sociale de l'entreprise, le management des risques. Le management dans
différents contextes fait référence à des situations différenciées de développement et à la
diversité des finalités : entreprise en création, petite et moyenne entreprise, entreprise
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multinationale ; production de biens, production de services ; management d'organisations
privées (à but lucratif et à but non lucratif), management d'organisations publiques ; le cas des
cabinets d'experts ou de conseil.
2. Dans l'approche classique, on vise en particulier les apports de Fayol, Taylor et Weber. Les
apports des théories contractuelles à étudier sont les analyses fondées sur les coûts de
transaction, les droits de propriété et la relation d'agence.
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4- Pourquoi les organisations existent-elles ?
L’organisation n’est pas un objet naturel, et il s’agit donc d’expliquer l’apparition des
organisations soit d’une façon générale, soit dans des cas particuliers.
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Autrement dit, selon cette approche, ce sont les pressions extérieures qui expliquent la forme
de l’organisation, ainsi que son évolution.
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- Organisations d’adaptation : ce sont toutes les organisations ayant pour fonction de
produire des connaissances, d’élaborer des théories … comme les universités ou les
organisations de recherches.
- Organisations politiques ou managériales : c’est-à-dire celle qui remplissent les
fonctions de coordination et de contrôle des ressources tel que les organisations
politiques, les organisations publiques, les syndicats, les organisations judiciaires …
Ces quatre organisations se complètent pour assurer le fonctionnement de la société. En effet
pour qu’une société subsiste, il faut qu’il existe :
- les associations dont les principaux bénéficiaires sont les membres eux même ;
- les entreprises commerciales, dont les bénéficiaires sont principalement leurs
propriétaires ;
- les organisations des services, dont les principaux bénéficiaires sont les clients de
l’organisation, c’est le cas des écoles, des prisons … ;
- les organisations d’intérêt public, dont le public est le principale bénéficiaire,
exemple de la police et l’armée.
En conclusion, le but recherché par ces deux acteurs est de montrer qu’en fonction de son
bénéficiaire principale, chaque type d’organisation rencontre des problèmes particuliers qui
ont besoin de structures spécifiques.
Exemple de problème d’efficacité dans les entreprises commerciales.
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Cette théorie s’intéresse aux relations d’autorité et de pouvoir qui permettent d’obtenir des
individus, l’accomplissement de certaines actions.
Aussi, selon ETZIONI, le pouvoir peut reposer sur trois formes de base :
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- les grandes entreprises ou compagnies, c’est-à-dire les organisations dotées d’une
direction stratégique mais qui n’ont pas un but institutionnel imposé de l’extérieur
(elle n’existe que pour réaliser leur objectif propre) ;
- les organisations annexes, c’est-à-dire les organisations qui n’ont pas de but
institutionnel. Exemple des filiales des grandes entreprises ;
- les institutions, ce sont les organisations qui ont à la fois un but stratégique et une
mission imposée de l’extérieur. C’est le cas des entreprises publiques.
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- Spécialisation horizontale : le processus de production est découpé en tâches
élémentaires.
2.4. WEBER Max : les sources du pouvoir dans trois types d’organisations
Le fondement de l’autorité dépend du type d’organisation :
- l’organisation traditionnelle : le pouvoir est dû au statut (propriété de l’entreprise).
La succession est souvent familiale ;
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- l’organisation charismatique : l’autorité provient des qualités du dirigeant. Elle n’est
pas transmissible ;
- l’organisation rationnelle : la fonction exercée confère le pouvoir. Weber considère
ce type d’organisation comme le plus efficace.
Max Weber légitime le pouvoir par la force de la réglementation écrite et établie par une
hiérarchie compétente ; les individus obéissent aux ordres parce qu’ils les croient légitimes.
La bureaucratie est par ailleurs la forme d'organisation la plus rationnelle, car fondée sur la
raison sans tenir compte des relations personnelles ; les individus obéissent à des règlements
impersonnels.
Weber définit une structure d'organisation rationnelle, divisée en fonction d'une
hiérarchie d'emplois claire, avec des procédures de travail très formalisées et un système de
contrôle très centralisé.
Les propriétés de l’organisation bureaucratique sont :
- une structure hiérarchique où les compétences de chaque emploi sont clairement
définies ;
- des rémunérations fixes qui dépendent des responsabilités et du niveau hiérarchique ;
- une discipline stricte ;
- une séparation existe entre l’emploi et la personne qui n’est pas propriétaire de son
poste.
- des règles écrites anticipent toutes les situations.
- l’avancement est déterminé par le supérieur hiérarchique.
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Elton Mayo (1880–1949) est considéré comme le fondateur de l'école des relations humaines.
Suite à des expériences qu’il a mené dans une entreprise américaine, la Western Electric, au
cours de la période 1924 -1932 avec des salariés volontaires, il démontre que :
- la spécialisation de l'OST n'est pas la forme la plus efficace de l'organisation du
travail ;
- la quantité de travail d'une personne n'est pas déterminée uniquement par sa capacité
physique (conception taylorienne) mais par son intégration sociale ;
- les récompenses non financières, notamment l'estime, et les relations sociales au
sein d'un groupe sont importantes.
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revenus et des ressources, la santé, la sécurité physique (violence, délinquance,
agressions), la sécurité morale et psychologique, la sécurité et la stabilité familiale ;
- Les besoins d’appartenance sociale : ce sont les besoins sociaux d'intégration, des
besoins de relation des personnes, des besoins d'affection. Ils se manifestent par le
besoin d'intégration à un groupe qu'il soit social, relationnel ou statutaire ;
- Les besoins d’estime : ils correspondent aux besoins de considération, de réputation
et de reconnaissance, et aussi au besoin de respect de soi-même et de confiance en soi.
La mesure de l'estime peut aussi être liée aux gratifications accordées à la personne.
- Le besoin d’accomplissement : c’est le besoin de se réaliser, d'exploiter et de mettre
en valeur son potentiel personnel dans tous les domaines de la vie. Ce besoin peut
prendre des formes différentes selon les individus. Il peut aussi correspondre au
sentiment qu'a une personne de faire quelque chose de sa vie.
L’hypothèse de Maslow est qu’une fois les besoins de premier niveau sont satisfaits,
l’individu aspire aux besoins sociaux supérieurs.
5. La théorie des facteurs de satisfaction et d’insatisfaction de Herzberg
Frederick Irving Herzberg (1923 - 2000) est à l’origine de la théorie des facteurs de
satisfaction et d’insatisfaction (théorie des deux facteurs), issues du prolongement des travaux
de Maslow. Il met en évidence que certains besoins identifiés par Maslow sont motivants
(besoin d'accomplissement, de créativité, etc), d'autres sont seulement sécurisants (facteurs
d'hygiène) mais doivent être réalisés sous peine d'insatisfaction. L'organisation doit donc à la
fois éviter le mécontentement et provoquer la satisfaction.
Par ailleurs, Herzberg démontre scientifiquement que pour motiver l'homme dans son travail,
il faut satisfaire ses besoins d'estime et d'accomplissement, en procédant à un enrichissement
des tâches qui rend le travail plus intéressant et valorisant.
6. Les théories X et Y de Douglas Mac Gregor
Douglas Mc Gregor (1906-1964) formule en 1960 les théories X (management autoritaire) et
Y (management participatif), qui représentent deux styles de directions opposés.
Dans la théorie X, qui reprend les hypothèses implicites de la conception classique de
l'organisation, l'individu est naturellement peu enclin à travailler ; souhaitant éviter les
responsabilités, il préfère être dirigé, contrôlé. Dans ce type de management, le dirigeant est le
centre de responsabilité ; il répartit le travail, définit les tâches, les règles et les procédures. Il
détient seul l'autorité légitime, et la communication doit obligatoirement suivre la ligne
hiérarchique.
D. Mac Gregor propose une alternative, la théorie Y, dans laquelle l'effort humain ne rebute
pas les salariés qui sont capables de s'impliquer dans leur travail, de rechercher des
responsabilités... Les différents acteurs participent à la réflexion et à la décision quel que soit
leur niveau dans la hiérarchie et quel que soit le niveau de décision. Cette méthode permet
d'avoir un personnel plus impliqué, et donc plus motivé, même si la décision finale revient au
dirigeant.
Selon Mac Gregor, le style du leadership le plus efficace est celui du style Y.
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7. Le concept de l’apprentissage organisationnel d’Argyris
Chris Argyris (1923 – 2013) pense que tout individu a des potentialités que l’organisation
peut développer ou infirmer en fonction de la confiance qui lui est accordée. Argyris
développe ainsi le concept de l’apprentissage organisationnel, qui est le processus de
développement et de mise en mémoire de connaissances et de compétences rendues
accessibles aux membres d'une organisation. Selon ce concept, les organisations efficaces
seront celles qui sauront développer leur capacité d’adaptation grâce à la capacité
d’apprentissage de leurs membres et permettre aux individus qui n'ont pas produit ces
apprentissages de pouvoir en partager les résultats.
Selon Argyris « Pour qu'il y ait apprentissage organisationnel, les découvertes des agents
apprenants, leurs inventions et leurs évaluations doivent être intégrés dans la mémoire de
l'organisation. Elles doivent être encodées dans les images individuelles et les cartes
(cognitives) partagées qui constituent la théorie en usage organisationnelle à partir de laquelle
les individus vont agir par la suite. Si cet encodage ne se passe pas, les individus auront appris
mais pas l'organisation ».
8. La théorie des attentes de Vroom
Victor Vroom (1932 - ) cherche à expliquer le processus comportemental qui conduit à la
motivation, c’est-à-dire comprendre pourquoi les individus sont motivés ou non.
L’idée de base est qu’un individu ne fournira un effort que s’il lui permet d’obtenir une
récompense et que cette dernière soit valorisante à ses yeux. Tout comportement motivé est
donc un choix, bâti selon certaines probabilités d’atteindre des récompenses souhaitées.
Chaque individu aura tendance à entreprendre une action à partir du moment où il la perçoit
comme susceptible de lui permettre d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixés et, notamment,
les récompenses qu’il attend, d’où le nom de théorie des attentes qui a été donné à cette
approche. La théorie de Vroom permet par ailleurs, de comprendre les raisons pour lesquelles
certains indicateurs de performance imposées à des salariés ou à des dirigeants d’entreprise
provoquent des résultats inverses à ceux que l’on souhaite obtenir.
III. L’École de la prise de décision (1940)
L’école de la prise de décision, centrée sur le modèle économique de l’organisation, tente de
faire une synthèse entre les excès de l’école classique et les insuffisances de l’école des
relations humaines. Elle se propose d’étudier le contexte organisationnel des dirigeants qui,
pour résoudre un problème, ne recherchent pas obligatoirement la solution optimale mais
s’arrêtent souvent à la première solution qu’ils jugent satisfaisante.
1. La rationalité parfaite
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- Phase de diagnostic : identification et formulation du problème ;
- Phase de recherche : recensement des actions envisageables ;
- Phase d’évaluation : comparaison des solutions suivant critères ;
- Phase de choix : adoption de la solution optimale.
2. La rationalité limitée
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L’élimination de l’incertitude, qui stipule que pour minimiser les difficultés à prendre
des décisions dans un contexte d’incertitude tant interne qu’externe, les dirigeants
préféreront la gestion à court terme qui leur offre des informations rapidement
exploitables, à la gestion à long terme.
La recherche d’une problématique, concept selon lequel l’entreprise, face à une
situation problématique, ne fera pas le choix d’une analyse détaillée de l’ensemble des
causes et des solutions possibles, mais s’en tiendra à choisir la solution qui lui a permis
récemment de résoudre cette problématique.
L’apprentissage organisationnel, qui argue que les décideurs adaptent leur
comportement à partir de leurs expériences et des résultats de leurs actions passées.
1. La décentralisation coordonnée
La théorie de la décentralisation coordonnée d’Alfred Pritchard Sloan repose sur les grands
principes suivants :
- autonomie laissée aux divisions, lesquelles sont jugées sur la rentabilité du capital
investi ;
- coordination par des comités où tous les services sont représentés ;
- uniformisation des méthodes de calcul et des outils de gestion et de prévision ;
- centralisation de certaines fonctions comme : les finances, le juridique, la publicité... ;
- la direction générale ne doit pas s’occuper d’exploitation mais de politique générale ;
- l’organigramme doit prévoir des passerelles afin que chaque division soit représentée,
de manière consultative, dans les autres divisions.
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La décentralisation est efficace pour l’entreprise. Elle favorise l’initiative, responsabilise les
acteurs de l’entreprise (centre de profit) et crée une émulation entre les divisions.
4. La théorie Z
Développée par William Ouchi, en 1981, la théorie Z est une extension et un prolongement de
la théorie XY : « X » (modèle OST : Organisation scientifique du travail) ; « Y » (modèle
ERH : École des relations humaines) de Mac Gregor.
La théorie Z considère l’homme comme l’élément déterminant de la réussite de l’entreprise.
Elle reprend les grands principes du management japonais dont le modèle a su préserver :
- la subtilité, qui naît des relations individuelles, et ne peut faire l’objet d’action
bureaucratique ;
- l’intimité, qui est la capacité de donner et de recevoir par amitié.
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William Ouchi propose que les idées fondamentales du Japon, en matière d’organisation,
puissent servir aux entreprises occidentales. Il les invite donc à s’en inspirer.
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universaliste » valable pour toutes les organisations, n’existe pas. Pour les théoriciens de cette
école, la structure est reliée à des facteurs dits contingents. Ainsi libérée du postulat de l’école
classique prônant un modèle unique d’organisation, l’école de la contingence montre qu’il
peut exister, pour des situations différentes, des modes d’organisation différents.
Nous présenterons ci-dessous les grands auteurs de la théorie de la contingence et leurs
apports à la théorie des organisations.
1. Joan Woodward et Charles B. Perrow
Joan Woodward (1916-1971), professeur de management à l’Université de Londres, après
avoir passé de nombreuses années à étudier l’impact de la technologie sur la structure, a
montré que la technologie joue un rôle déterminant sur les choix organisationnels. Elle a
déduit par ailleurs que La technologie influence fortement la structure d’organisation et que
les différences structurelles s’expliquent essentiellement par les différences de technologies
employées.
Charles B. Perrow, sociologue, a proposé, dans le cadre de l’influence du système technique
sur la structure, une étude pour démontrer que la nature du système technique est la
conséquence :
- du degré de répétitivité des opérations de production (fréquence des exceptions) ;
- de la disponibilité des connaissances nécessaires pour réaliser ces opérations
(existence de méthodes et procédures de réalisation).
2. Alfred D. Chandler
Alfred D. Chandler (1918-2007), économiste et historien des grandes firmes américaines, met
en évidence qu’entre 1850 et 1920 naquit le capitalisme moderne avec l’émergence d’une
nouvelle entité économique caractérisée par un nouveau type d’entreprise organisée en
plusieurs unités opérationnelles gérées de façon autonome.
Ce nouveau type d’organisation s’oppose au schéma traditionnel de l’entreprise détenue et
dirigée par son créateur et fortement dépendante des propres qualités de son leader.
L’entrepreneur-propriétaire, en raison de l’environnement économique de plus en plus
complexe, ne peut plus contrôler, ni maîtriser, tous les paramètres de son entreprise.
Cette nouvelle forme de structure exige impérativement de recruter des managers de
profession et d’introduire une dissociation marquée entre la propriété du capital et la gestion
courante de l’entreprise. La main visible des managers a donc remplacé la main invisible des
forces du marché. Chandler se différencie de la théorie de la main invisible d’Adam Smith qui
soutenait l’idée que des actions guidées par notre seul intérêt personnel peuvent contribuer à
la richesse et au bien-être commun.
En étudiant l’histoire des plus grandes entreprises américaines, de 1909 à 1959, Chandler en
déduit que les changements de stratégie des entreprises précèdent les changements de
structure. La « structure » d’une entreprise est donc en prise directe avec la « stratégie ». La
structure (assemblage de l’organisation) et la stratégie (buts et objectifs à long terme) d’une
entreprise forment un tout indissociable. Il met ainsi en relief la structure « multi-divisionnelle
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» décentralisée dite « forme en M » et l’oppose à la structure « fonctionnelle » centralisée dite
« forme en U ».
La « forme en U » comme « Unitary form » représente les organisations traditionnelles
caractérisées par :
- monoculture (un seul type de bien produit) ;
- peu de niveaux hiérarchiques ;
- résistance au changement ;
- confusion entre les décisions opérationnelles et stratégiques.
3. T. Burns et G. Stackler
Sociologues, ils ont étudié à partir de 1963 l’impact de l’environnement sur l’organisation.
Leurs recherches ont montré que la structure d’une organisation est fonction de facteurs
externes. L’entreprise choisit un type de structure selon le degré de stabilité de son
environnement. Ils distinguent deux types d’organisation et de structure d’entreprise :
les organisations mécanistes (structure rigide pour un environnement dit stable) :
elles sont caractérisées par :
- des tâches standardisées et spécialisées,
- des procédures formalisées,
- l’observation de directives,
- les décisions se prennent au sommet de la structure,
- l’importance de la position hiérarchique ;
les organisations organiques (structure souple pour un environnement dit instable) :
elles sont caractérisées par :
- des tâches moins définies, plus floues,
- la communication latérale,
- la reconnaissance de l’expertise,
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- l’autorité décentralisée,
- la valorisation individuelle fondée sur la contribution personnelle.
Pour T. Burns et G. Stackler, il n’y a pas un type d’organisation supérieur et les organisations
ne sont ni totalement mécanistes, ni totalement organiques.
Pour l’école sociologique, l’organisation n’est pas un phénomène naturel qui s’impose de
l’extérieur aux hommes. L’individu est un « acteur social complexe » qui structure le champ
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dans lequel il évolue. L’école sociologique tente de démontrer qu’il n’y a pas de relation
univoque entre le type de structure d’organisation choisi et la performance obtenue. En effet,
si des organisations très formalisées obtiennent des résultats supérieurs à des organisations
peu formalisées, dans d’autres cas, elles connaîtront des blocages importants limitant leur
évolution. Les théories existantes ne permettent pas toujours d’expliquer le succès et les
différences de structures. Ce sera un des objectifs de l’approche sociologique de déterminer
les causes de ces différences.
Nous n’analyserons dans cette partie, que le courant « structuro-fonctionnaliste » avec ses
auteurs emblématiques : Robert K. Merton, Philip Selznick et Alvin W. Gouldner et le
courant de « l’analyse stratégique » avec Michel Crozier. Le courant de « la sociologie de
l’action » avec Alain Touraine et le courant de « la sociologie de l’identité et de la culture »
avec Renaud Sainsaulieu ne seront pas étudiés, pour des raisons propres à l’objectif du cours.
1. Le courant « structuro-fonctionnaliste »
Ce mouvement intellectuel, rattaché à l’étude des organisations, a été baptisée « école
structuro-fonctionnelle » car sa doctrine est fondée sur le fait que la structure des
organisations découle de leurs fonctions. Cette école est à l’origine de la théorie des
dysfonctions développée par Robert K. Merton en 1937, Philip Selznick en 1942 et Alvin W.
Gouldner en 1950. Ces sociologues de la bureaucratie, à partir des concepts liés à la
bureaucratie weberienne, réaliseront de nombreux travaux (souvent des études de cas) qui
mettent en évidence les dysfonctions bureaucratiques. Ils constatent que l’organisation
bureaucratique est synonyme d’inefficacité collective, de frein au changement social et
qu’elle engendre de multiples dysfonctions. Cette forme d’organisation fondée sur des règles
strictes produit un excès de formalisme qui paralyse le fonctionnement des sociétés modernes.
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Merton montre par ailleurs que la discipline nécessaire pour obtenir des agents un «
comportement standardisé », indispensable à la réalisation des objectifs assignés, entraîne
chez eux un « déplacement des buts ».
Son apport majeur à la théorie des organisations est d’avoir montré que plusieurs formes
d’organisation bureaucratique peuvent coexister au sein d’une même entreprise. Il distingue
trois formes de bureaucratisation :
- la bureaucratisation « artificielle » ou « factice » : les règles sont fixées par une
autorité extérieure et respectées par personne ;
- la bureaucratisation « représentative » : les règles élaborées de manière collective sont
considérées comme justes ;
- la bureaucratisation « punitive » : les règles sont imposées et doivent être respectées
sous peine de sanction.
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Pour eux, l’organisation ne s’impose pas de l’extérieur aux individus et ne peut exister
indépendamment des acteurs qui la construisent à travers des stratégies et des jeux de pouvoir.
L’analyse stratégique distingue quatre sources du pouvoir :
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