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De nombreuses opérations effectuées par les sociétés nécessitent l’évaluation des parts sociales.
Cette évaluation sert notamment de base à la fixation :
- D’une valeur de vente ou d’achat des titres
- D’une valeur d’échange (dans le cadre d’une fusion de société ou offre publique d’échange (OPE))
- D’une valeur d’émission (émission des actions à souscrire en numéraire, conversion de créances en
actions).
La valeur d’un titre peut être fonction, des cours en bourse, du patrimoine ou à la fois du patrimoine et sur les
résultats.
A partir des résultats (bénéfice) on peut déterminer la valeur financière et la valeur de rendement de l’action ou
de la part sociale.
La valeur financière correspond à la capitalisation du dividende servi à un titre donné. Elle consiste à calculer la
somme qui placée à un certain taux produirait un intérêt égal au dividende.
Soit Vf = La valeur financière
D = Dividende
t = Le taux de capitalisation (taux d’intérêt)
Vf = D
t
NB : On considère en général la moyenne des derniers dividendes plutôt que le dernier dividende. Les
dividendes provenant de distribution à caractère sont généralement éliminés du calcul au dividende.
Exemple : Une société a distribué au cours des trois derniers exercices les dividendes suivants 800 f en N-2, 850
f en N-1 et 750 en N.
SOLUTION
2) La valeur de rendement
Elle s’obtient par capitalisation du bénéfice courant (supposé constant et répétés à l’infini) à un taux d’intérêt.
Dans le bénéfice servant de base au calcul il faut éliminer les résultats non récurrents c’est à dire le résultat des
opérations hors activités ordinaires.
Vr = B
t
NB : Comme la valeur financière, le calcul de la valeur de rendement s ‘effectue en général sur une moyenne
calculée sur les dernières années.
Exemple : Une société anonyme formée de 10 000 actions a distribué pour les trois derniers exercices des
dividendes par actions de 1 560 f, 2 250 f et 1 740 f pour les mêmes années, les réserves ont été dotées
respectivement de 10 800 000 f, 13 800 000 f, 12 300 000 f. Dans le bénéfice de l’avant dernier exercice il a été
intégré un résultat hors activité ordinaire s’élevant à 6 000 000f.
SOLUTION
Bénéfice courant dernier exercice :
2 250 x 10 000 + 12 300 000 – 6 000 000 = 30 300 000
Soit bénéfice par action 30 300 000 : 10 000 = 3 030
Bénéfice par action de la 1ère et 3ème année
Dividende par action 1 560 1 740
Réserve par action 1 080 1 230
2 640 2 970
Pour corriger les variations trop accidentées, la valeur boursière est souvent calculée à partir de la moyenne des
cours bousiers.
Exemple : Soit une société dont les quatre dernières cotations donnent les cours suivant : 18 500 f, 18 600 f,
18 540 f, 18 700 f.
SOLUTION
Exemple : Le cours de l’action d’une société anonyme est de 12 000 f le PER est 15.
Les méthodes patrimoniales d’évaluation considèrent l’entreprise comme une juxtaposition d’éléments d’actif
qui sont chacun évalués séparément.
La valeur de l’entreprise est ainsi définie comme la différence entre :
- Le cumul des valeurs des biens figurant à l’actif
- Et les dettes et provisions pour risques et charges du passif.
On peut mettre en évidence l’actif réel à partir du bilan condensé.
Actif Passif
Frais d’établissement Capitaux propres
Charges àActif
repartir Et ressources Passif
Prime de fictif
rendement Assimilées fictif
Actif
Ecart de conversion Ecart de conversion Passif
fictif
Actif passif fictif
Remarque : Selon le SYSCOHADA REVISE, tous les comptes d’actif fictif sont supprimés
L’actif fictif ne représente pas un bien et de ce fait ne doit pas être retenu dans l’évaluation de
l’entreprise : il s’agit des frais d’établissement (à l’exclusion des frais de recherche et développement
ayant une rentabilité sûre), les charges à partir sur plusieurs exercices, les primes de remboursement, les
reports à nouveau débiteur, le compte actionnaire capital non appelé selon la place du poste au passif
prévu par le SYSCOA, les écarts de conversion actif.
Les charges constatées d’avance ne sont pas des actifs fictifs.
Les écarts de conversion – Actif : Ce sont des pertes de change latentes sur des opérations non encore
dénouées (créances et dettes en monnaies étrangères). Ils ne doivent pas faire partir de l’actif net
comptable et le SYSCOA a prévu qu’ils fassent l’objet d’une provision pour perte de change (sauf l’article
56 où la couverte peut être partielle). En calculant l’actif net comptable, il faut éviter de les éliminer deux.
- Une première fois, en ne les retenant pas dans l’actif réel.
- Une deuxième fois, en déduisant de l’actif réel les dettes et provision (dont la provision pour perte
de change)).
- L’écart de conversion actif est donc un actif fictif s’il n’est pas couvert par les provisions.
L’écart de conversion passif est un gain latent qui s’ajoute aux capitaux propres.
Exemple :
Soit le bilan simplifié ci-dessous
` Les provisions pour risques et charges sont en général considérées comme des dettes sauf dans le cas où,
n’étant pas justifiées elles sont considérées comme des réserves occultes et reprises dans les capitaux propres
avec corrections éventuelles pour tenir compte des incidences fiscales.
` L’actif réel est également aux comptes d’actif diminués des amortissements et des provisions pour
dépréciation.
` Le passif réel est constitué par toutes les dettes envers les tiers.
Remarque : Lorsqu’il n’existe qu’une catégorie de titres, la valeur du titre s’obtient en divisant l’actif net
comptable par le nombre de titres.. Lorsqu’il existe plusieurs catégories de titres, l’actif comptable doit être
reparti entre les différentes catégories en fonction de leurs droits respectifs.
C’est la valeur calculée en tenant compte des plus-values ou moins-values latent affectant les divers postes du
bilan.
Lors du calcul de la valeur intrinsèque on peut tenir compte de la fiscalité différée :
- Des impôts différés-passif qui représentent des dettes fiscales latent et réduisent l’actif net
- Des impôts différés-actif représentent des créances fiscales latentes et augmentent l’actif net.
La valeur mathématique intrinsèque s’inscrivant dans une perspective de « continuité d’exploitation » il n’y pas
lieu de tenir compte des impôts liés aux plus-values latentes. Ces impôts ne seraient en effet payés qu’en cas de
cession des biens correspondant. Par contre il faut tenir compte des impôts différés sur les postes suivant :
` Postes d’actif : Il s’agit des charges immobilisées (frais d’établissement, charges à repartir sur plusieurs
exercices, prime de remboursement). Ces postes seront donc considérés comme actif fictif pour 65% de leur
montant et 35% constituant une créance figurant dans l’actif circulant. Pour les écarts de conversion-actif, il n’y
a pas lieu de constater des créances d’impôts différés puisque les pertes de change latent qu’elles constituent ont
déjà été admises en déduction du bénéfice imposable.
Tous ces postes sont supprimés.
` Postes de passif : Il s’agit :
- Des subventions d’investissement
- Des provisions réglementées (provision pour hausse des prix et fluctuation des cours, provision pour
investissement, amortissement dérogatoires, plus-values de cession à réinvestir, provision spéciale de
réévaluation lorsque la législation fiscale n’autorise pas la déductibilité du supplément d’amortissement).
Remarque : Dans de nombreux textes, l’expression « valeur mathématique » désigne la valeur mathématique
intrinsèque. On utilise également « valeur liquidative » s’il s’agit alors de la valeur intrinsèque mais
diminuée des frais divers et des impôts dus lors de la dissolution de la société.
Actif Fictif
Postes Montants Postes Montants
Frais d’établissement 2 500 000 Capital (10 000 actions) 200 000 000
Matériel et outillage 12 900 000 Réserve légale 13 500 000
Matériel de transport 62 500 000 Réserve facultative 50 000 000
Constructions 225 000 000 Résultat net 12 000 000
Stock de marchandises 50 000 000 Subvention d’inv. 29 000 000
Clients 20 000 000 Emprunts 55 000 000
Banque 10 000 000 Provision pour risques 1 000 000
Ecart de conversion 500 000 Fournisseurs 22 500 000
Actif Ecart de conversion passif 400 000
TOTAL 383 400 000 TOTAL 383 400 000
Les provisions pour risques contiennent 200 000f de provision sans objet, elles comportent des provisions pour
perte de change de 500 000.
Le résultat sera reparti 50 % au dividende, 48% aux réserves et 2% à titre de report à nouveau.
Travail à faire :
1. Calculer la valeur mathématique comptable de l’action (valeur math coupon attaché et valeur math
coupon détaché).
2. Calculer la valeur mathématique corrigée ou intrinsèque coupon détaché sachant que certaines
valeurs sont estimées comme suit :
- Constructions : 250 000 000
- Fonds de commerce : 10 000 000
- Matériel de transport : 60 000 000
- Matériel et outillage : 14 000 000
- Créances : 19 000 000
- Emprunt : 45 000 000
a- Valeur mathématique comptable coupon attaché (dans ce cas on ne tiendra pas compte de la fiscalité
différée ni des plus-values latents). L’écart de conversion actif étant compensé par les provisions ce
n’est pas actif fictif, néanmoins il ne fait pas parti de l’actif net puisqu’on peut le mettre au passif dans
les dettes en moins pour annuler la provision correspondante.
Exemple : Une société anonyme présente son bilan simplifié, après répartition du résultat au 31/12/N.
Actif Passif
Capital 15 000 000
Actif réel 35 000 000 Capital non appelé 5 000 000
Actionnaire capital non appelé -5 000 000
Réserves 8 000 000
Dettes 12 000 000
35 000 000 35 000 000
SOLUTION
1ère méthode
· Le droit des actions sur le capital
- Actions d’apport 10 000 (leur apport)
- Actions de numéraires 5 000 (leur apport)
· Le droit sur les réserves et plus-values
Actif net hors capital
Réserves 8 000 000
+ values 5 000 000
Actif net corrigé 13 000 000
Soit par actions : 13 000 000 : 2 000 = 6 500
Les valeurs des actions sont donc :
Actions Actions de
D’apport numéraire
Droits sur le capital 10 000 5 000
Droit sur les réserves et plus-values 6 500 6 500
Valeur math. 16 500
2ème méthode : On calcule l’actif net en tenant compte du capital réellement apporté. Le compte actionnaire
capital non appelé étant traité par le plan comptable commun actif fictif.
Actif corrigé
Capital appelé 15 000 000
Réserves 8 000 000
Plus-value 5 000 000
Actif net corrigé 28 000 000
Soit X la valeur de l’action d’apport, l’action de numéraire peut alors s’écrire X-5 000
On peut écrire : 28 000 000 = 1 000X + 10 000(X-5 000)
28 000 000 + 5 000 000 = 2 000X
X = 33 000 000 = 16 500
2 000
Valeur de l’action d’apport = 16 500
Valeur de l’action de numéraire = 16 500 – 5 000 = 11 500
Valeur mathématique
Les actions amorties sont des actions remboursées par anticipation et reconstituées par les réserves.
Exemple : Supposons que les capitaux propres de la société CHOC se présentent ainsi :
- Capital non amorti 30 000 000
- (3 000 actions A de 10 000)
- Capital amorti 20 000 000
- (2 000 actions B de jouissance)
- Réserves 10 000 000
- Total 60 000 000
Il existe des plus-values latentes de 3 000 000 f
Travail à faire : Calculer les valeurs mathématiques des actions de capital et des actions de jouissance.
Solution
Le capital amorti est considéré comme une réserve et doit être reparti comme les autres éléments réserve,
subventions, provisions réglementées, actif fictif entre les deux types d’actions proportionnellement au capital
(3/5 pour A et 2/5 pour B).
· La différence des valeurs mathématiques (16 600 – 6 600 = 10 000f) représente le nominal de l’action
- calcul de l’excédent du bénéfice réel attendu sur une rémunération normale du capital mise en œuvre :
c’est la rente de GW
- calcul du GW à partir de sa rente, par capitalisation ou actualisation.
GW = (B-Ct) x c
GW = goodwill
B = résultat réel attendu, lié aux capitaux mis en œuvre
C = capitaux mis en œuvre (VSB ou CPNE)
T = taux de rémunération normale des capitaux mis en œuvre
Travail à faire : Calculer la valeur réelle de l’action et déterminer la valeur réelle de la société SOMA.
SOLUTION
Pour augmenter ses possibilités financières, une société peut procéder à une augmentation du capital en
numéraire ou émettre un emprunt obligatoire.
L’arbitrage entre l’augmentation du capital et l’emprunt obligataire se fait en fonction des conséquences
qu’auront ces choix sur la trésorerie de la société.
· L’intérêt statuaire (premier dividende), le super dividende à payer pour l’augmentation du capital.
· L’intérêt et le remboursement pour les obligations.
I – CARACTERES GENERALES
A/ Aspects juridiques
L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme de montant généralement important divisé en part égale
matérialisée par des titres remboursables périodiquement par tirages au sort ou par rachat de bourse. Seules les
sociétés anonymes et les groupements d’intérêts économiques constitués de sociétés anonymes ayant deux
années d’existence et qui ont établi deux bilans régulièrement approuvés par les actionnaires peuvent émettre les
obligations. Le capital de la société doit être entièrement versé. Les obligations sont regroupées en une masse des
obligataires dotées de la personnalité morale et chargée de la défense de leurs intérêts. L’émission des
obligations à lots est interdite.
B/ aspects financiers
521 Banque X
161 Emprunt obligataire ordinaire X
Souscription et libération des fonds
d°
6316 Frais d'émission d'emprunt X
521 Banque X
Règlement des frais
Ecritures détaillées
NB : L e SYSCOA n’a pas prévu de comptes de tiers spécifiques pour les obligataires. On utilisera une division
du compte 471 débiteur et créditeur divers.
47 13 Obligataires, X
161 Emprunt obligatoire X
Emission, souscription
521 Banque X
4713 Obligataires, X
Réalisation
6316 Frais d'émission d'emprunt X
521 Banque X
Règlement des frais
SOLUTION
Nombre d’obligations : 60 000 000 = 6 000
10 000
Montant versé = 6 000 x 10 000 = 60 000 000
Montant à rembourser = 10 100 x 6 000 = 60 600 000
Prime de remboursement = 6 000 (10 100 – 10 000) = 600 000
Frais d’émission = 1 % x 60 000 000 = 600 000
Ecritures simplifiées
02/03/N
521 Banque 60 000 000
161 Emprunt obligataire 60 000 000
Souscription
d°
6316 Frais d'émission d'emprunt 600 000
521 Banque 600 000
Règlement des frais
Ecritures détaillées
02/03/N
47 13 Obligataires 60 000 000
1611 Emprunt obligataire 60 000 000
souscription
521 Banque 60 000 000
4713 Obligataires, 60 000 000
Réalisation
6316 Frais d'émission d'emprunt 600 000
521 Banque 600 000
Règlement des frais
Une SA émet le 05/04/N un emprunt obligatoire de 4 000 obligations de valeur nominale de 12 000 f émis à
12 000 f remboursable à 12 000 f.
Travail à faire : passer les écritures d’émission de cet emprunt sachant que les frais sont de 300 f par obligation.
Solution
02/03/N
47 13 Obligataires, 48 000 000
1618 Autres emprunts obligataires 48 000 000
Souscription
Une SA émet au paire le 05/07/N un emprunt obligataire composé de 2 000 obligations de 26 000 f fractionné en
part égale sur la durée de vie de l’emprunt avec les prix de remboursement; suivant sur 10 ans :
R1 = 26 520 ; R2 = 27 040 ; R3 = 27 560 ; R4 = 28 080 ; R5 = 28 600 ;
R6 = 29 120 ; R7 = 29 640 ; R8 = 30 160 ; R9 = 30 680 ; R10 = 31 200.
Frais d’émission 250 f par obligation.
Travail à faire : Passer les écritures d’émission de cet emprunt.
SOLUTION
Montant à verser = 26 000 x 2 000 = 52 000 000 f
Nombre d’obligations amorties par an : 2 000/ 10 = 200
Montant à rembourser = 200(26520 + 27 040 +27 560 +.......+ 31 200)
= 57 720 000
Prime de remboursement : 57 720 000 – 52 000 000 = 5 720 000
Frais d’émission = 2 000 x 250 = 500 000
Ecritures
05/07/N
4713 Obligataires 52 000 000
1611 Emprunt obligataire ordinaire 52 000 000
Souscription
SOLUTION
1°/ La société accepte l’excédent de souscription. Cette augmentation n’entraîne aucune difficulté.
Montant à verser sur les obligations 1 000 x 12 500 = 12 500 000
Montant à rembourser sur les 1 000 obligations. 1 000 x 12 700 = 12 700 000
Prime de remboursement : 12 700 000 – 12 500 000 = 200 000
Montant à verser sur les 500 obligations 500 x 12 500 = 6 250 000
Montant à rembourser sur les 500 obligations 500 x 12 700 = 6 350 000
Prime de remboursement : 6 350 000 – 6 250 000 = 100 000
Montant total versé : 12 500 000 + 6 250 000 = 18 750 000
Ecritures
Remarque : 1/ Les obligataires souscrivent dans ce cas à titre irréductible et à titre réductible. Si dans l’exemple
précédent, il est prévu de souscrire une obligation à titre irréductible, et que les souscripteurs sont au nombre de
700 personnes, on aurait 700 obligations souscrites à titre irréductible et 800 obligations souscrites à titre
réductible. Il faut réduire les 800 obligations à 300 obligations pour avoir 1 000 obligations souscrites.
Le coefficient de réduction serait : 300/800 = 3/ 8
Un obligataire qui aurait 16 obligations à titre réductible pourrait souscrire en définitive à 1 + (16 x 3/8) = 7
obligations.
2/ Il peut arriver que l’ensemble de l’emprunt ne soit pas souscrit ; dans ce cas, l’écriture d’émission est contre
passée pour la partie non souscrite.
Les banques peuvent simplement prêter leurs guichets à l’entreprise émettrice dans ce cas elles perçoivent une
commission de placement.
Elles peuvent garantir le placement des titres. Dans ce cas moyennant une commission de garantie (en plus de la
commission de guichet). Elles s’engagent à souscrire pour leur propre compte les titres qui n’auraient pu être
placés au près de leur clientèle.
Elles peuvent (prendre ferme) tous les titres. Elles achètent immédiatement tous les titres pour les revendre
ultérieurement. La valeur d’acquisition des titres résulte alors d’une négociation entre les banques et la société.
Les banques peuvent intervenir de façon isolée, ou en se regroupant sous des sociétés en participation appelées
syndicats financiers.
Exemple : Une SA émet le 10/01/N un emprunt obligations de 30 000 000f 3 000 obligations de 10 000f émises
à 10 000f remboursable à 10 000f au taux de 15 % sur 10 ans. Frais divers 200 000f. La BICICI se charge du
placement des titres moyennant une commission de 300f par titre.
Elle intervient tout d’abord comme intermédiaire mais de plus, elle s’engage à souscrire elle-même les titres non
placés. Une commission supplémentaire dite commission de garantie lui est accordée.
Exemple : Une SA émet le 10/04/N garanti par la BICICI un emprunt de 15 000 obligations de 20 000 f émises
à 20 000 f ; taux 10 % ; commission bancaire 600 f par titre.
Le 30/05/N, la banque crédite la société des montants correspondant à 12 000 obligations. Elle prend les autres
obligations avec une commission supplémentaire de 200 f par titre. La société est réglée par la banque le
17/06/N.
SOLUTION
Calculs annexes
Montant à rembourser = 15 000 x 20 000 = 300 000 000
Ecritures
05/07/N
4713 Obligataires, obligation à placer 300 000 000
1611 Emprunt obligataire ordinaire 300 000 000
Obligations à placer
Ecritures simplifiées
Echéance
6711 Intérêts des emprunts obligataires X
521 Banque locale X
4423 Impôts et taxes recouvrables sur des obligataires X
Ecritures détaillées
Echéance
6711 Intérêts des emprunts obligataires X
47131 Obligataires coupons à payer X
4423 Impôts et taxes recouvrables sur les obligations X
Constatation des intérêts à payer
Echéance
4423 Impôts et taxes recouvrables sur les obligations X
521 Banque locale X
Règlement de l’état
Ecritures détaillées
Echéance
1611 Emprunt obligataire ordinaire X
47132 Obligataires, montant à rembourser X
4423 Impôts et taxes recouvrables sur les obligations X
Exemple : A la fin de lieu passer les écritures, on établit au préalable un plan d’amortissement des obligations,
car il détermine à la fois :
- Le nombre d’obligations à rembourser chaque année
- Le nombre de coupons restant à servir.
Soit un emprunt obligataire de nominal 10 000 F émis au pair et remboursable à 10 000 au 01/04/N. de Nombre
d’obligations émises 5 000
Durée 5 ans, taux nominal 6 %.
Frais d’émission 1 300 000 f. IRVM retenu 6%
La prime est amortie au prorata des titres amortis.
Travail à faire :
1. Présenter le plan d’amortissement de l’emprunt en supposant que l’emprunt est amorti par amortissement
constant des titres et passer l’écriture de la deuxième ligne.
2. Présenter le plan d’amortissement en supposant que l’emprunt est amorti par annuité constante et passer
l’écriture de la troisième ligne.
3. En supposant que le prix de remboursement est de 2 000 f, présenter le plan d’amortissement par annuité
constante et l’écriture de la quatrième ligne.
SOLUTION
Amortissement constant
Amortissement 50 000 000/5 = 10 000 000
R = 10 000 000
Calculs annexes
IRVM /intérêts = 2 400 000 x 6 % = 144 000
Intérêts nets = 2 400 000 – 144 000 = 2 256 000
Ecritures
Echéance
6711 Intérêt des emprunts obligataires 2 400 000
47131 Obligataires, coupon à payer 2 256 000
4423 IRVM / obligations 144 000
Ecritures regroupées
Ecritures simplifiées
01/04/N
6711 Intérêt E.O. 1 288 200
521 Banque 1 210 908
4423 Etat IRVM 77 292
(Chèque n°
1611 E.O, montant à rembourser 12 564 000
521 Banque 12 438 460
4423 Etat IRVM 125 640
(Chèque n°)
6714 Primes de remboursement des obligations 2 094 000
1611 Emprunt obligataire ordinaire 2 094 000
Constatation de la prime remboursée
Exemple :
Une SA a émis à 10 000 f des obligations de 10 000 f au taux de 10 %. Valeur de remboursement 10 500 f
Elle s’est donné la possibilité d’amortir les titres soit par tirage au sort, soit par rachat en bourse. Le
05/09/N, elle rachète 140 de ces obligations au prix de 9 800 f. Le 05/01/ N+1, l’amortissement annuel portant
sur 200 titres est effectué. Elle tire au sort 60 obligations à rembourser.
Travail à faire : Passer les écritures qui s’imposent.
SOLUTION
Montant à rembourser : 140 obligations = 140 x 10 000 = 1 400 000
Montant du rachat = 140 x 9 800 = 1 372 000
Boni = (1 400 000 – 1 372 000) = 28 000
Montant à rembourser / 60 obligations = 60 x 10 000 = 600 000
Montant initial à rembourser / 200 obligations = 1 400 000 + 600 000 = 2 000 000
Prime de remboursement / 60 obligations = (10 500 – 10 000) x 60 = 30 000
IVRM sur prime = 30 000 x 6 % = 1 800
Montant net à rembourser / 60 obligations =600 000 – 1 800 = 598 200
Prime de remboursement / 60 obligations = (10 500 – 10 000) x 200 = 100 000
Intérêt / 60 obligations = 60 x 10 000 x 10 % = 60 000
IRVM / intérêt = 60 000 x 6 % = 3 600
Intérêt net = 60 000 x 94 % = 56 400
05/09/N
5031 Obligations émises la société, rachetées par elle 1 372 000
521 Banque 1 372 000
Rachat de 140 titres
Cas particulier : Emprunt dont la date de jouissance est fixée à la date différente de la date d’émission.
La première période d’intérêt est ainsi inférieure ou supérieure à 1 an bien cela soit rare, deux peuvent se
présenter.
Premier cas : Le premier coupon est prévu pour une durée inférieure à 1 an.
Exemple : La SA SACO a émis, avec la date jouissante le 30/10/N, un emprunt de 1 000 obligations de 10 000 f
taux 6 % le premier coupon est payable le 31/08/N+1. E = 10 000 f valeur de remboursement 10 200 f.
Travail à faire :
1. déterminer le 1er coupon par obligation
2. passer les écritures de souscription
3. passer les écritures de mise en paiement du premier coupon.
SOLUTION
1°) Coupon par obligation : = 6 % x 10/12 = 500
2°) Coupon normal = 10 000 x 6 % = 600
Différence = 600 – 500 = 100
Montant versé = (10 000 + 100) 1 000 = 10 100 000
Montant à rembourser = 10 200 x 1 000 = 10 200 000
Prime de remboursement = (10 200 – 10 000)1000 = 200 000
Coupon à payer = 600 x 1 000 = 600 000
IRVM /intérêt = 600 000 x 6 % = 36 000
Intérêt net = 600 000 x 94 % 564 000
Ecritures
30+10/N+1
521 Banque 10 100 000
1611 Emprunt obligataire. Ordinaire. 10 000 000
6711 Intérêt des emprunts obligations 100 000
(Souscription et libération
6711 Intérêt des emprunts obligations 600 000
521 Banque 564 000
4423 Etat IRVM 36 000
(Paiement des intérêts)
NB : La majorité du prix d’émission peut décourager les souscripteurs potentiels. L’entreprise peut maintenir les
500 f ou payer le coupon normal 600 f pour attirer les souscripteurs.
Deuxième cas. : Le premier coupon est prévu pour une durée supérieure à 1 an.
Exemple : Une SA émet le 10/01/N un emprunt de 8 000 obligations de 10 100 f au taux de 15 %. Elle souhaite
que la date d'échéance coïncide avec la clôture des comptes et pour le première échéance le 31/12/N+1,
E = 10 000.
Travail à faire :
1. Déterminer le premier coupon par obligation.
2. Passer les écritures de souscription.
3. Passer les écritures du premier coupon.
SOLUTION
1°) Premier coupon par obligation 10 000 x 15 % x 14/12 = 1 750
2°) Les écritures de souscription
Coupon normal : 10 000 x 15% = 1 500
Différence = 1 750 – 1 500 = 250
Montant à verser = (10 000 – 250)8 000 = 78 000 000
Montant à rembourser = 10 100 x 8 000 = 80 800 000
Montant de la prime = (10 100 – 10 000)8 000 = 800 000
Coupon = 1 500 x 8 000 = 12 000 000
IRVM = 12 000 000 x 6 % = 720 000
Coupon net = 12 000 000 x 94 % = 11 280 000
Ecritures simplifiées
01/11/N
521 Banque 78 000 000
6711 Frais financiers (250 x 8 000) 2 000 000
1611 Emprunt obligataire ordinaire 80 000 000
(Souscription et libération)
31/12/N+1
6711 Intérêt des emprunts 12 000 000
521 Banque 11 280 000
4423 IRVM 720 000
(Chèque n°)
Lorsque l’échéance de l’emprunt ne coïncide pas avec la date d’inventaire, il y a lieu de tenir compte dans la
détermination du résultat d’un exercice de l’intérêt couru sur le coupon et la prime courue qui viendront à
échéance au cours de l’exercice suivant.
31/12/N
6711 : Intérêt des emprunts X
6714 Prime de remboursement des obligations X
1661 : Intérêt E.O couru non échus X
Intérêts courus et prime courue constatés
SOLUTION
Période Nombre d’obligations Amortissement Intérêts Annuités
Vivantes Amorties
1.4.N+1 5 000 887 8 870 000 3 000 000 11 870 000
1.4.N+2 4 113 940 9 940 000 2 467 800 11 867 800
1.4.N+3 3 173 997 9 970 000 1 903 800 11 873 800
1.4.N+4 2 176 1 056 10 560 000 1 305 600 11 865 600
1.4.N+5 1 120 1 120 11 20 000 672 000 11 872 000
d°
6711 : Intérêt des emprunts 2 250 000
6714 Prime de remboursement des obligations 133 050
1661 : Intérêt courus sur emprunt obligataire. 2 383 050
(Régularisation des intérêts.
01/01/N+1
1661 : Intérêts courus sur emprunt obligataire 2 383 050
6711 Intérêt des emprunts 2 250 000
6714 Prime de remboursement des obligations 133 050
(Annulation)
31/12 N+4
Au moment de l’émission d’un nouvel emprunt obligataire, la société peut décider la conversion des obligations
d’un emprunt préexistant en obligations de ce nouvel emprunt. Cette conversion est intéressante pour la société
si elle lui permet de remplacer un emprunt à taux élevé d’un emprunt à taux plus faible. Pour protéger les
obligataires, il faut cependant que :
- le principe d’une telle conversion ait été prévu dès l’origine dans le contrat d’émission de l’ancien
emprunt
- les obligataires aient le choix entre la conversion et le remboursement anticipé de leurs titres.
- Pour les anciens obligataires qui acceptent la conversion il y a simplement échange de titres.
L’opération pouvant entraîner le paiement d’une soulte.
Exemple : Une SA décide le remboursement d’un emprunt de type 10 000 f, 14 % ; E = 9 800 f pour lequel il
reste à rembourser 1 200 obligations. Elle propose aux obligataires de cet emprunt des obligations à 10 % de
10 000 au prix E = 9 700 f et s’engage à leur verser la fraction des intérêts courus depuis la mise en paiement du
dernier coupon soit 350 f par obligation ancienne et à verser la soulte aux obligataires ayant accepté la
souscription. Les porteurs de 900 obligations anciennes consentent à échanger leur titre (une obligation ancienne
contre une obligation nouvelle) 300 refusent l’échange.
Il est émis 2 000 obligations nouvelles à 10 %, les frais d’émission sont composés de la prime de remboursement
de l’emprunt à 14 % et les autres frais de 400 000 HT (TVA : 80 000).
Travail à faire : Passer les écritures de la conversion de cet emprunt sachant que IRVM sur la soulte est pris en
charge par la société.
SOLUTION
Calculs annexes
Montant à rembourser / 1 200 obligations. = 10 000 x 1 200 = 12 000 000
Montant à rembourser / 300 obligations = 300 x 10 000 = 3 000 000 somme à rembourser aux obligataires
refusant l’opération
Montant à rembourser / 900 obligations = 900 x 10 000 = 9 000 000 ces obligataires acceptent l’échange des
titres
Montant souscrit par les 900 obligations = 900 x 9 700 = 8 730 000
Ecritures comptables :
Pour une question de clarté, nous adoptons le schéma détaillé.
Exemple : Une SA a émis en 19/05/N un emprunt de 10 000 obligations de 12 000 f. Cet emprunt est
convertible sur la base de 20 actions de 10 000 f contre une obligation de 12 000 f. A une certaine date, les
porteurs de 2 000 obligations demandent la conversion.
Travail à faire :
1. Passer les écritures de conversion
2. Passer les écritures de conversion en supposant que le prix de remboursement des obligations est de
12 500f.
SOLUTION
1°) Emprunt converti = 12 000 x 2 000 = 24 000 000
Capital = 10 000 x 2 000 = 20 000 000
Prime d’émission = 24 000 000 – 20 000 000 = 4 000 000
Droit d’enregistrement : 24 000 000 x 0,6 % = 144 000
Ecritures simplifiées
Ecritures
L’enregistrement se fait en deux phases :
· Comptabilisation de la valeur globale des obligations achetées (nominal plus intérêt).
· Comptabilisation de la partie de la valeur des obligations correspondant à la fraction des intérêts courus.
503 Obligations X
483 Dettes sur acquisition de titre de placement X
Acquisition d’obligation à CT
Exemple : La SA KANGA achète le 1er avril une obligation de « PKI » taux 10 % nominal 10 000 f échéance du
coupon 1er juillet, pour le prix global de 11 310 f comprenant :
Le prix d’acquisition 10 560 f
Intérêts du ¼ au 1/7 750 f
10 000 x 10 % x 9/12
L’obligation est vendue le 1er juillet, pour le prix global de 10 780 f comprenant l’intérêt couru d’un montant de
250 f, à terme.
Travail à faire : En envisageant l’hypothèse d’un placement à court terme et celle d’un placement à long terme ;
1. Enregistrement du titre.
2. Comptabiliser l’encaissement du coupon.
3. Passer les écritures de cession de l’obligation.
SOLUTION
Premier cas : Hypothèse d’un placement à court terme.
Intérêt à payer le 1er juillet : 10 000 x 10 % = 1 000 f
Cession
Prix de cession : 10 780 f
Intérêts courus : - 250 f
02/04
503 Obligations 11 310
483 Dettes sur acquisition de titre de placement 11 310
Acquisition d’obligation
d°
774 Revenus de titres de placement 750
503 Obligations 750
Intérêts courus sur obligations
01/07
521 Banque 1 000
774 Revenus de tiers de placement 1 000
Acquisition des obligation à LT
Paiement du coupon
01/10
486 Créances sur cession de titre de placement 10 780
677 Pertes sur cession de titres de placement 30
503 Obligations 10 560
774 Revenus de titres de placement 250
Cession de l’obligation