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I. LE CHÉQUE :
A. Définition :
Le chèque est définit comme un titre tiré par une personne dite tireur sur une banque,
dite tiré, pour obtenir le paiement d’une somme d’argent au profit d’une troisième personne
dite porteur.
le porteur : c'est à lui que le chèque est initialement remis en vue de lui
permettre de s'en faire servir le montant auprès du tiré ;
B. Création et forme
1. Création
2. Forme :
à l'ordre de
A……………le
Payable à
Compte n°
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Le chèque contient : (ART 239 du la loi 15-95 formant le code commerce)
Le nom du tiré ;
Un chèque peut faire l’objet d’un barrement. Ce dernier s’effectue au moyen de deux
barres parallèles apposées en recto. Il peut être général ou spécial.
Un chèque à barrement général ne peut être payé par le tiré qu’à l’un de ses clients ou
à un établissements bancaires ;
B.P: 20000,00 DH
BANQUE POPULAIRE
à l'ordre de
A……………le
Payable à
Compte n°
Un chèque à barrement spécial ne peut être payé par le tiré qu’à l’établissement
bancaire désigné ou, si celui-ci est le tiré, qu’à son client. Toutefois, l’établissement bancaire
désigné peut recourir pour l’encaissement à un autre établissement bancaire.
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Série CW n°1231 043 B.P: 20000,00
DH
M
CD BANQUE POPULAIRE
à l'ordre
de
A……………le
Payable
à
Compte n°
Un établissement bancaire ne peut acquérir un chèque barré que d’un de ses client ou
d’un autre établissement bancaire. Il ne peut l’encaisser pour le compte d’autres personnes
que celles-ci.
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Le chéque peut être endossé pour permettre :
Le transfert, à une tiers personne, de tous les droits résultant du chéque, notamment la
propriété de la provision. C’est l’endossement translatif de propriété.
L’endossement du chéque doit être inscrit sur le chèque ou sur une feuille qui lui est
attaché : une allonge. Il peut consister simplement dans la signature de l’endosseur au verso
du titre : c’est un endossement à blanc.
L’aval est donné soit sur le chéque ou sur une allonge, soit par un acte séparé
indiquant le lieu où il est intervenu. Il est exprimé par les mots « Bon pour aval » ou par tout
autre formule équivalente ; il est signé par l’avaliste.
Passé ce délai, le porteur sera dit « négligeant » ; celà ne signifie pas que le porteur ne
pourra plus encaisser son chéque ni que le tiré en soit dispensé.
Ainsi, lorsque la provision existe le tiré est tenu de payer le chéque mémé après
l’expiration du délai de présentation.
Le chéque doit être présenté au paiement au lieu indiqué sur le titre, normalement ce
lieu est l’agence de la banque ou est tenue le compte sur lequel le chéque est assigné.
Le paiement s’effectue au guichet du banquier tiré ; pour qu’un chéque soit payé en
espèce au bénéficiaire encore porteur, il ne doit pas être barré ou s’il est barré le barrement ne
devra pas être spécial et le porteur devra être un client du tiré.
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Il y a incident de paiement lorsque, pour insuffisance ou défaut de provision, le chéque
n’est pas payé à sa présentation.
Le porteur peut exercer ses recours contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés,
si le chéque, présenté en temps utile, n’est pas payé et si le refus de paiement est constaté par
un protêt. Ce dernier doit être fait avant l’expiration du délai de présentation. Si la
présentation a lieu le dernier jour du délai, le protêt peut être établi le premier jour ouvrable
suivant.
Le tireur doit donner avis de défaut de paiement à son endosseur et au tireur dans les
huit jours ouvrables qui suivent le jour du protêt et, en cas de clauses de retour sans frais, le
jour de la présentation.
Chaque endosseur doit, dans les quatre jours ouvrables qui suivent le jour où il a reçu
l’avis faire connaître à son endosseur l’avis qu’il a reçu.
Toutes les personnes obligées en vertu d’un chèque sont tenues solidairement envers le
porteur. Ce dernier a le droit d’agir contre toutes les personnes individuellement ou
collectivement, sans être astreint à observer l’ordre dans lequel elles se sont obligées.
Les actions en recours du porteur contre les obligés (tireur, endosseur) se prescrivent
par six mois à partir de l’expiration du délai de présentation.
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II. LA LETTRE DE CHANGE
A. Définition :
La lettre de change(LC)ou traite est un écrit par lequel une personne appelée tireur,
donne à une autre personne appelée tiré l'ordre de payer, à une date déterminée, une certaine
somme à une troisième personne, appelée preneur ou bénéficiaire ou à l’ordre de celle-ci
- tiré ou le destinataire de l'ordre de payer : c'est lui qui est principalement débiteur
de la traite;
- bénéficiaire de l'ordre de payer : c'est à lui que la traite est initialement remise en
vue de lui permettre de s'en faire servir le montant auprès du tiré;
3/ la lettre de change est un instrument de crédit : le vendeur tire une L.C sur un
acheteur au profit de son banquier qui la lui escomptera.
2/ le mandat pur et simple de payer une somme déterminée. Il est formulé le plus
souvent par «veuillez payer»
Dans le droit marocain, la lettre de change peut être tirée sur le tireur lui-même.(article
129 du code de commerce).
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4. l’indication de l’échéance : la L.C doit mentionner obligatoirement la date de
l’échéance. Toutefois l’indication n’est pas exigée à peine de nullité. Si elle fait défaut, la
lettre de change est considérée comme payable à vue.
A défaut de cette indication, le lieu indiqué à côté du nom du tireur vaut comme lieu
de création. La date permet de vérifier si le tireur avait au moment de la création de la lettre
de change, la capacité et le pouvoir de l’émettre. Elle permet également de déterminer le délai
de présentation au paiement pour les lettres de change créées à un certain délai de date.
- une traite tirée sur un individu est payable au domicile d’un tiers (clause de
domiciliation)
- clause de retour sans frais qui vise à éviter les frais de protêt en cas de non
paiement à l’échéance.
- la mention d’acceptation qui est l’engagement pris par le tiré sur une L.C de payer
le montant de cette lettre au bénéficiaire, quand celui-ci la lui présentera à l’échéance. Cet
engagement résulte de la signature apposée sur le titre.
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- la mention d’aval : c’est la garantie donnée par une personne « donneur
d’ordre », « avaliseur » ou « avaliste » que la lette de change sera payer à l’échéance. L’aval
est donné par la mention « bon pour aval » suivie de la signature.
« il y a provision si, à l’échéance de la L.C, celui sur qui elle est fournie est redevable
au tireur, ou à celui pour le compte de qui elle est tiré, d’une somme au moins égale au
montant de la L.C »
la propriété de la provision
La provision n’est pas obligatoire au jour de l’émission de la L.C. elle ne l’est qu’au
jour de paiement. C’est une différence essentielle entre la L.C et le chèque.
1) définition :
L’endossement est l’indication au dos de la lettre, d’en payer le montant à l’ordre dune
personne désignée, suivie de la signature du stipulant. Le bénéficiaire de l’endossement est
l’endossataire, le stipulant est l’endosseur (art. 167 al. 1 code de commerce).
L’endossement ne peut pas être employé lorsque le tireur a inséré dans la lettre les
mots « non à ordre » ou une expression équivalente : « ce titre, dit à personne dénommée »,
dans ce cas la lettre n’est alors transmissible que dans la forme et avec les effets d’une cession
ordinaire e créance (art 167 al 2).
2) Forme de l’endossement
L’endossement doit être inscrit sur la lettre ou sur une feuille qui lui est attaché et
signé par l’endosseur (art 167 al 7). Il s’exprime par les mots « payé à l’ordre de.. ».
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a- endossement translatif
b- l’endossement de procuration
L’endossement de procuration est celui par lequel le porteur confie le soin d’encaisser
la lettre pour son compte à un mandataire qui est le plus souvent un banquier ou un encaisseur
professionnel.
Formes : pour que l’endossement soit à titre de procuration, il faut porte sur la lettre
l’une des mentions suivantes :
- valeur en recouvrement,
- pour encaissement,
- par procuration
L’endossement de garantie est celui par lequel le porteur d’une lettre de change remet
celle-ci en gage à son créancier ; il a pour objet donc le nantissement de la traite.
3- Peut être fait au profit d’un tiers (ce qui est le cas le plus fréquent), soit au
profit du tiré, du tireur (ou d’un autre obligé) qui peuvent endosser la lettre à nouveau (art 167
al 3)
a- l’endossement transmis tous les droits résultant de la lettre de change (art 168
codes de commerce). Cette transmission porte sur la créance elle-même ainsi que sur les
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sûretés et privilèges qui en garantissent le paiement. La propriété de la provision est donc
transmise au porteur successif de la lettre de change. Il convient cependant que l’endossataire
soit un porteur légitime de la lettre de change, CAD qu’il justifie d’une suite en interrompue
d’endossement régulier entre le tireur et lui (art 170 code de commerce)
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E. L’acceptation et l’aval
1. L’acceptation
a. Définition
Lorsque le tireur n’est pas créancier du tiré à l’échéance, ce dernier n’est pas tenu de
payer la traite au porteur. Pour permettre à ce dernier de s’assurer que le tiré payera la lettre le
jour de l’échéance a été institué l’acceptation.
L’acceptation est l’engagement pris par le tiré de payer la lettre de change à l’échéance.
Elle présent le grand avantage, tout d’abord, parce que le tiré accepteur est désormais tenu (selon
le droit cambiaire) envers les porteurs successifs de la lettre : en acceptant le tiré contracte une
obligation nouvelle qui a un caractère abstrait puisqu’elle est détachée de la provision. Le tiré
devient ensuite par l’acceptation, débiteur principal de la lettre de change (art 178 Code de
commerce), enfin l’acceptation établit la preuve de la provision à l’égard des endosseurs.
Le tireur est considéré par la loi comme garant de l’acceptation, cependant il peut
s’exonérer de cette garantie (art 165 c.com)
b. La présentation à l’acceptation.
En principe le porteur est libre soit de présenter la traite à l’acceptation soit d’attendre,
sans rien la date de l’échéance. Mais ce principe connaît deux sortes d’exceptions.
Tantôt la présentation à l’acceptation est interdite c’est le cas des lettres portant la
mention « non acceptable » (art 174 al 2). Le tireur peut en outre soumettre la présentation à
l’acceptation à des modalités particulières, par exemple ne disposant qu’elle ne devra pas être
effectuée avant un certain délai (art 174 al 4)
La présentation peut être faite par le porteur ou même par un simple détenteur.
Le tireur peut lui-même demander l’acceptation dés l’émission avant la mise en circulation de
l’effet, et au plus tard jusqu’à l’échéance. La présentation doit être faite au domicile du tiré
(art 174 al 1) qui peut demander (alors) une deuxième présentation le lendemain de la
première (art 175 al 1).
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Dans ce cas le refus d’acceptation entraîne de plein droit la déchéance du terme
aux frais et dépens du tiré (art 174 dernier alinéa). Cette déchéance affecte non la lettre de
change dont l’échéance n’est pas modifiée mais l’obligation née du contrat de vente.
L’acceptation est donnée par écrit sur la lettre de change. Elle résulte de la seule
signature manuscrite du titre au recto de l’effet. Elle est exprimée par le mot « accepté » ou
tout autre mot équivalent (art 176 al 1). L’acceptation par acte séparé n’est pas nulle, mais n’a
que la valeur d’une promesse de paiement.
L’acceptation doit etre pure et simple et ne comporter aucune réserve (art 176 al. ) ;
mais le tiré peut la restreindre à une partie de la somme,c’est le cas notamment lorsqu’il n’a
recu qu’une provision partielle ou si sa dette envers le tireur est partiellement éteinte.
L’article 176 al 4 précise que le tiré qui a modifier d’une manière quelconque les
énonciations de la lettre de change est tenu dans les termes de son acceptation mais les
modification ouvrent au porteur les mêmes droits qu’un refus d’acceptation.
Enfin l’acceptation est irrévocable ; elle ne peut être supprimée que par le biffage de la
mention correspondante.
Le porteur doit faire constater par un protêt le refus d’acceptation ; sauf lorsqu’il es
prévu une clause « sans frais » ou « sans protêt » qui l’en dispense. Le refus d’acceptation
rend la créance du tireur sur le tiré immédiatement exigible sans affecter cependant la lettre de
change qui demeure payable à l’échéance.
L’article 178 du code de commerce précise que « par l’acceptation le tiré s’oblige à
payer la lettre de change, à défaut de paiement le porteur même s’il est le tireur a contre
l’accepteur une action directe résultant de la lettre de change pour tout ce qui être exigé en
vertu des articles 202 et 203 ».
A l’égard du porteur le tiré accepteur est tenu combiairement et solidairement avec les
autres signataires de l’effet ; toutes les exceptions qu’il pouvait opposer au tireur sont purgées
à l’égard du porteur de bonne foi, c’est d’ailleurs lui le débiteur principal.
Si le tiré n’a pas donné son acceptation le porteur qui a fait dresser le protet peut
exercer un recours contre l’un quelconque des signataires antérieurs. Lorsque le tiré fait
l’objet d’une procédure de redressement judicaire, il ne peut plus donner son acceptation, dans
cette situation, le porteur que le défaut d’acceptation prive de l’action cambiaire contre le tiré,
n’en dispose pas moins de l’action afférente à la provision ; elle lui permet de produire dans la
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procédure collective si la créance constitutive de la provision existe au jour du paiement
déclaratif qui rend la traite exigible.
Un tiers peut intervenir pour accepter la lettre de change à la place du tiré, c’est ce que
l’on appelle l’acceptation par intervention (art 215). Le porteur peut refuser l’intervention, s’il
accepte, il perd ses recours contre le bénéficiaire de l’acceptation et les signataires postérieurs
jusqu’à l’arrivé de l’échéance (art 216 al 4).
2. l’aval :
a. Définition :
L’aval est un engagement cambiaire souscrit par une personne en vue de garantir
l’exécution de l’obligation contractée par un débiteur de la lettre de change. C’est un
engagement pris par une personne de payer une lettre de change à l’échéance, dans les memes
conditions qu’un autre souscripteur qui a précédemment apposé sa signature sur le titre. La
personne qui a pris cet engagement s’appelle donneur d’aval ou avaliseur.
l’aval peut etre donné par un tiers ou meme par un signataire de la lettre. Une personne
qui a signé la lettre comme endosseur peut ainsi s’engager comme avaliseur (art 180 al 2).
L’aval peut garantir l’un quelconque des obligés à la dette cambiaire : tireur, tiré, accepteur,
endosseur, autre donneur d’aval. Le plus souvent, le nom de la personne garantie est indiqué
sur l’effet.
A défaut de cette indication, l’aval est présumé donner pour le tireur (art 180 al 6 code
de commerce). L’aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné, faute de quoi, il est
réputé donné pour le tireur ; en pratique, il faut donc toujours indiquer qu’elle est la signature
garantie par l’aval car il est très rare que ce ne soit pas celle du tiré.
l’art 180 al 3 du code de commerce précise que : « l’aval est donné soit sur une lettre
de change ou sur une allonge soit par un acte séparé indiquant le lieu ou il est intervenu ». il
est exprimé par les mots « bon pour aval » ou par toute autre formule équivalente, il est signé
par le donneur d’aval. Il est considéré comme résultant de la seule signature du donneur
d’aval au recto de la lettre de change sauf quand il s’agit de la signature du tiré ou celle du
tireur.
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lorsque l’aval est donné sur l’effet :
le donneur de l’aval est tenu de la meme manière que celui dont il s’est porté garant
(art 180 al 7). On en conclu que le porteur peut lui demander paiement de la meme manière
qu’il pourrait le demander au débiteur « avalisé ». et s’il est contraint de payer le titre, il peut
agir en remboursement contre le signataire garantit et tout ceux qui le précèdent dans la
chaine des signatures (art 180 al 9).
il reste personnel aux rapports de celui qui l’a donné et celui qui l’a obtenu. Si par
exemple l’un des bénéficiaires de la lettre de change a demandé un aval au débiteur, c’est lui
seul, CAD ce bénéficiaire qui a demandé l’aval, qui peut seul s’en prévaloir. Dans le cas d’un
endossement de sa part, l’endossataire qui bénéficie de l’endossement ou qui
devient,bénéficiaire, ne peut invoquer cet aval.
a. la présentation au paiement.
a l’échéance le porteur est tenu de présenter l’effet au paiement (art 184 al 1). Il s’agit
de l’original et non la photocopie. C’est le fait par le porteur légitime de réclamer le paiement
au tiré en exhibant la traite. La présentation à une chambre de compensation équivaut à une
présentation au paiement (art 184 al 3).
Il doit le faire soit le jour ou elle est payable ; soit l’un des cinq jours ouvrables qui
suivent (art 182 al 2). Cependant une lettre de change à vue doit etre présentée au paiement
dans le délai d’un an à partir de sa date (art 182 al 1). Le tireur peut abréger ce délai ou en
stipuler un plus long. Ces délias peuvent etre abréges par les endosseurs (art 182 al 1).
Il faut rappeler que l’échéance d’une lettre de change à un certain délai de vue est
déterminée soit par la date de l’acceptation soit par celle du visa. En cas de refus d’accepter le
porteur peut faire dresser un protet qui fait courir le délai de vue (art 182 al 3).
Si l’échéance tombe un jour férié légal ou un jour ou aucun paiement ne peut etre
exigé, la présentation au paiement est faite le premier jour ouvrable qui suit ; quand il s’agit
de calculer un délai on ne compte pas le jour qui sert de point de départ. Un effet à 10 jours de
vu accepté le 2 novembre est à l’échéance du 12 novembre.
Pour ce libérer totalement, le tiré doit payer le montant de la lettre de change (art 186
al 3), ce paiement peut intervenir en espèces, par mandat de virement, ou par chèque. Dans ce
dernier cas, le porteur reste alors créancier tant que le chèque n’est pas encaissé et il faut
encore dresser protet.
2- Si le paiement n’est que partiel, le porteur ne peut le refuser (art 185), mais il
conservera ses recours pour la fraction qui reste due, il en donne quittance et fait dresser
protet pour le surplus. Le tiré peut exiger dans ce cas (paiement partiel) que mention de ce
paiement soit faite sur la lettre et que quittance lui soit donnée.
S’il est stipulé que la lettre de change est payable en une monnaie nationale au cours
du change. (art187)
c. opposition au paiement :
A défaut d’accord amiable avec le tiré celui qui a perdu la lettre de change peut obtenir
le paiement sur ordonnance du juge en justifiant de sa propriété par ses livres et en fournissant
une caution qui reste engagée pendant trois ans (art 190 et suite).
La loi permet de faire opposition, c’est un moyen pour empêcher le débiteur (porteur
de la lettre de change) de toucher le montant des traites aux dépends de ses créanciers.
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Lorsque le tiré ne paie pas, la traite doit être recouvrée par voie forcée, ce recours du
porteur ou cette procédure est subordonnée à l’accomplissement de certaines formalités.
Pour être admis à exercer les recours cambiaires, le porteur doit faire dresser protêt. Le
protêt est la constatation, dans un acte authentique, par un officier public ministériel ou un
auxiliaire de justice habilitée, à la demande du porteur, que le tiré refuse de se reconnaître
débiteur par le droit du change en acceptant ou en payant la lettre. Donc le protêt est dressé
pour constater le refus du tiré d’accepter une lettre de change ou d’en effectuer le paiement.
Le porteur n’est pas tenu de présenter la lettre à l’acceptation sauf clause spéciale dans
la traite. Mais s’il la présente et si le tiré refuse d’accepter, le porteur peut faire constater le
refus d’acceptation par un protêt. Le protêt faute d’acceptation doit être dressé dans les délais
fixés pour la présentation à l’acceptation. Mais le tiré peut demander qu’une seconde
présentation lui soit faite le lendemain (art 175 code de commerce), et si la première
présentation a été faite le dernier jour du délai, le protêt peut encore être dressé le lendemain.
Le refus de paiement du tiré est constaté obligatoirement par un protêt dressé dans un
délai bref suivant la date de l’échéance, à défaut le porteur est négligeant. Il doit être établi
donc dans les délais fixés pour la présentation au paiement s’il s’agit d’une change à vue.
Pour les lettres de change payables à jour fixe ou à un certains délai de date ou de vue, le
protêt doit être fait l’un des cinq jours ouvrables qui suivent le jour où la lettre est payable.
Le tireur, un endosseur ou avaliseur peut par la close retour son frais son protêt ou
toute autre clause équivalente inscrite sur la lettre de change est signée, dispense le porteur de
faire dresser un protêt faute d’acceptation ou faute de paiement, mais cette clause ne dispense
pas le porteur de la présentation de la lettre de change dans les délais prescrits.
Dans les deux cas de protêt faute d’acceptation et protêt faute de paiement est dressé
par un agent de secrétariat greffe de tribunal .l’acte de protêt contient la transcription littérale
de la lettre de change avec toutes les mentions comme l’acceptation et l’endossement et la
somation d’accepter ou de payer selon le cas. il énonce les motifs de refus (art 210 code de
commerce).
b. le recours cambiaire :
les recours contre les signataires de la lettre de change en paiement de celle-ci après
refus de paiement de tiré sont ouverts au porteur (art 196 code de commerce). Le porteur peut
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donc exercer ces recours contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés. (art 201 Al 2
code de commerce).
Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change sont tenus
solidairement envers le porteur, càd qu’il a le droit d’agir contre toutes ces personnes
individuellement ou collectivement sans être astreint à observer l’ordre dans lequel elles se
sont obligées. Celui qui a été contraint de payer une traite a le même droit contre ceux qui
sont engagés avant lui (art 201 Al 3). Le même droit appartient à tout signataire d’une lettre
de change qui a remboursé celle-ci.
le porteur peut exercer des recours soit : à l’échéance, si le paiement n’a pas eu lieu ou,
avant l’échéance et trois cas se présentent :
Pour bénéficier de ces recours, le porteur doit avoir respecté les délais fixés (art 206
code de commerce). Pour pouvoir exercer ses recours en cas de refus de paiement ou
d’acceptation, le porteur doit dans tous les cas avoir présenté la lettre de change dans les
délais légaux et en outre avoir fait dresser protêt dans les mêmes délais s’il ne s’agit pas
d’effets sans frais. A défaut, le porteur est qualifié de négligeant, et comme tel est déchu de
tous ses droits à l’exception de ceux qu’il a contre l’acceptant. Toutefois, la déchéance n’a
lieu à l’égard du tireur que s’il justifie avoir fait provision à l’échéance.
procédure préalable :
1- à son endosseur dans les six jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou
celui de la présentation en cas de clause de retour sans frais (art 199 Al 1)
2- à chaque endosseur qui, doit dans les trois jours ouvrables qui suivent le
jour ou il a reçu l’avis, faire connaître à son endosseur l’avis qu’il a reçu en indiquant les
noms et domiciles de ceux qui ont donné les avis précédents et ainsi de suite en remontant
jusqu’au tireur (ces délais courent de la réception de l’avis) (art 199 Al 3).
Forme : l’avis peut être donné sous une forme quelconque même par un simple envoi
de la lettre de change (art 199 Al 6) il n’y a pas de forme, sacramentelle pour donner l’avis,
celui qui le donne doit seulement pouvoir prouver qu’il l’a donné. Un retard dans l’avis
n’entraîne pas de déchéance, mais celui qui a été en retard peut être rendu responsable des
conséquences de son retard (art 199 dernier alinéa)
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Objet des recours :
Le porteur peut réclamer à celui entre lequel il exerce son recous les sommes suivantes
(art 202 Al 1).
3- Les frais du protêt, ceux des avis donnés ainsi que les autres frais.
Si le recours est exercé avant l’échéance, déduction sera faite d’un escompte sur le
montant de la lettre ; cet escompte ssera calculé d’après le taux de l’escompte officiel tel qu’il
existe à la date du recours au lieu du domicile du porteur (art 202 dernier alinéa). A son tour,
celui qui a remboursé la lettre de change peut réclamer à ses garants : la somme intégrale qu’il
a payé ; mes intérêts de ladite somme, calculée au taux légal à partir du jour ou il l’a
déboursée, et les frais qu’il a exposés (art 203 code de commerce).
2- Les actions du porteur contre les endosseurs et contre le tireur se prescrivent par un
an à partir de la date du protêt dressé en temps utile ou de celle de l’échéance, en cas de clause
de retour sans frais.
3- Les actions des endosseurs les uns contre les autres et contre le tireur se
prescrivent par six mois à partir du jour ou l’endosseur rembourse la lettre ou du jour ou il a
été lui-même actionné.
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