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Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel. Il se compose de l’ensemble des biens
mobiliers affecté à l’exercice de la profession commerciale.
C’est l’ensemble des droits et valeurs au moyen desquels s’exerce le commerce. Il comprend des
éléments corporels et incorporels regroupés et organisés pour exploiter une clientèle.
Le fonds de commerce est une propriété incorporelle dans la mesure où les éléments incorporels qui
entrent dans sa composition constituent une partie importante. Les éléments incorporels confient au
fonds de commerce l’essentielle de sa valeur.
Il s’agit de raisonner sur le fonds de commerce comme un ensemble distinct des éléments qui le
composent. Ces éléments sont de nature diverse, mais ils sont réunis dans un même but. Si on
disperse ces éléments, le fonds de commerce est détruit. L’union de ces éléments est donc un
caractère essentiel du fonds de commerce.
Cette théorie consiste à soutenir que le fonds de commerce peut être analysé comme un
patrimoine d’affectation, c'est-à-dire que dans le patrimoine du commerçant, il aurait une
masse de biens unis par leur affectation commune. Le commerçant personne physique serait
à la tête d’un double patrimoine : un patrimoine privé qui répondait seul à ses dettes
personnelles et familiale ; un patrimoine commercial qui répondait seul à ses dettes
professionnelles. Le droit marocain ignore la notion du patrimoine d’affectation : le
commerçant est obligé de mentionner tous les biens dans son inventaire annuel.
Expression qui désigne une collection de biens homogènes et hétérogènes qui par la volonté
du propriétaire est traité comme un bien unique.
Certain auteurs voient dans le fonds de commerce un droit de clientèle. Une propriété
incorporelle analogue à la propriété industrielle. Il convient de signaler que la propriété du
fonds de commerce n’a pas un véritable droit sur la clientèle, puisque en vertu du principe de
la liberté commerciale et industrielle, cette clientèle peut être enlevée par un concurrent.
Le commerçant organise et aménage son entreprise pour attire et retenir une clientèle. Cette
organisation peut être considérer comme une création intellectuelle analogue à une création
de type littéraire ou à une invention de type technique, et il est normal qu’elle soit comme
celle-ci juridiquement protégée.
La clientèle et l’achalandage :
La clientèle est constituée par les clients permanents et fidèles de l’entreprise et qui sont
attirés par les qualités personnelles du commerçant. L’achalandage concerne les clients
de passage attirés par l’implantation du fonds de commerce. Aucune conséquence
pratique ne s’attache à cette distinction. On utilisent le terme clientèle pour désigner
l’ensemble de ceux qui s’approvisionnent habituellement ou occasionnellement auprès
d’un commerçant déterminé.
La nature de la clientèle :
Cette thèse qui marque l’originalité de la clientèle au regard des autres éléments préférable à la
précédente, mais elle la rejoint entièrement sur le fait l’existence de la clientèle conditionne
l’existence du fonds de commerce.
La nécessité de la clientèle :
- Un nouveau fonds de commerce n’est crée que lorsqu’il réuni autour de lui une clientèle, c'est-à-
dire lorsque l’exploitation est commencée. Une clientèle simplement virtuelle, potentielle ne suffit
pas.
- La cession d’exploitation fait disparaitre au bout d’un certain temps le fonds de commerce : faute
de clientèle.
-Un contrat n’est considéré comme portant sur le fonds de commerce que dans la mesure ou il
entraine avec lui la clientèle. Par exemple, pour qu’il y ait vente du fonds de commerce, il faut que la
clientèle passe à l’acquéreur.
Les autres éléments incorporels du fonds de commerce autres que la clientèle :
_ Le nom commercial : c’est l’appellation sous laquelle le commerçant personne physique ou morale
exerce son activité. C’est un moyen pour attirer la clientèle, et même si c’est un nom patronymique il
fait partie du fonds de commerce, il est donc cessible avec lui, car il a une valeur patrimoniale.
_ Les droits de la propriété industrielle : désignent les brevets d’invention, les marques de fabrique,
dessins et modèles.
Le matériel et l’outillage : C’est l’ensemble des biens mobiliers corporels qui servent durablement à
l’exploitation et qui de ce fait présente une stabilité réelle. Exemple : mobilier de bureau.
Les marchandises : Ce sont les matières premières destinées à être transformés ou les produits
destinés à la vente. En raison de leur instabilité, elles ne sont pas comprises dans le nantissement du
fonds de commerce.
Les autres commerçants ne doivent pas employer des procédés déloyaux pour détourner la
clientèle d’un autre commerçant. Le commerçant qui a subi le préjudice a le droit de faire
cesser les actes de la concurrence déloyale et d’obtenir éventuellement des dommages et
intérêts.
La loi interdit :
_ La confusion portant sur des produits imités, sur la marque, le nom commercial (le nom
doit être originale, ne constitue pas un terme désignant l’activité, un lieu différent et une
activité différente), et l’enseigne.
Contre la contrefaçon :
Les brevets d’invention, les marques, les dessins et modèles, confèrent à leur titulaire un
monopole d’exploitation ou d’utilisation en cas de dépôt de ces éléments à l’office Marocain
de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) pour une période de 20 ans pour les
brevets, de 10 ans pour les marques et de 5 ans pour les dessins et modèles.
Le bailleur peut être donc dispensé de payer une indemnité d’éviction s’il justifie un motif
grave et légitime à l’encontre du locataire (non paiement des loyers, le local commercial doit
être totalement ou partiellement démoli pour raison d’insalubrité reconnue par l’autorité
administrative, etc.).