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Les Biens de l’entreprise

commerciale

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La mise en œuvre de l’activité commerciale, suppose
l’étude de l’entité légale ,dans le cadre de laquelle se
pratique ladite activité, à savoir:

L’entreprise
commerciale
2
Entreprise

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En droit, l'entreprise ne fait pas l'objet d'une définition
juridique unique. C'est une notion mouvante dont la
nature varie en fonction de la branche du droit dans
laquelle elle est considérée. Ainsi, au regard du droit
commercial, l'entreprise peut se définir comme une unité
économique reposant sur une organisation préétablie et
fonctionnant autour de moyens de production ou de
distribution. Mais l'entreprise peut être définie autrement
par le droit du travail, au regard duquel elle est considérée
comme un ensemble de personnes rémunérées exerçant
une activité en commun tout en étant sous l'autorité d'un
même employeur.

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L'entreprise est la plus petite
combinaison d'unités légales qui
constitue une unité organisationnelle
de production de biens et de services
jouissant d'une certaine autonomie de
décision, notamment pour l'affectation
de ses ressources courantes

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I- Le fonds de
commerce

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Plan de la présentation

I. Définition légale du Fonds de commerce

II. Composition du Fonds de commerce

III. Les différents contrats pouvant porter sur


un Fonds de commerce

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Qu’est ce qu’un fonds de commerce ?
 L’article 79 du C.com définit le fonds de commerce comme « un bien meuble
incorporel constitué par l’ensemble de biens mobiliers affectés à l’exercice d’une
ou de plusieurs activités commerciales. »

 Cette définition détermine, en effet, la nature juridique du Fonds de commerce


en optant pour sa consistance de bien meuble incorporel excluant de ce fait
toute conception corporelle, mobilière ou immobilière.

 En outre, la consécration de la définition par une disposition du Code de


commerce constitue en elle-même une consécration de la nature
commerciale et non civile de ce nouveau support de la propriété privée.

 La définition du fonds de commerce conserve un intérêt pratique. Elle


commande les règles du régime juridique de ce bien, la compétence judiciaire,
les charges fiscales qui le touchent notamment suite à des cessions, les
manifestations de la concurrence déloyale..
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La compréhension de la définition légale est inhérente à
l’évolution qui l’avait précédée

 On distingue en ce sens entre :

1. La situation antérieure à la réforme de 1996

2. L’option du Droit positif marocain retenue par le nouveau Code de


commerce de 1996.

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La situation antérieure à la réforme de 1996
 La juxtaposition de biens : Un premier courant doctrinal pense que le fonds de
commerce n’est qu’une simple juxtaposition de fait des biens qui le
composent. Cet assemblage de biens prend sa signification en raison de son
unité de but illustré par la recherche et le développement d’une clientèle.

 La notion d’universalité : D’autres auteurs, inspirés par le Droit allemand,


pensent que l’attitude législative sur les opérations portant sur le fonds de
commerce dans son ensemble, s’expliquait parce que ce bien constitue un cas
d’universalité. Celle-ci a été conçue successivement comme une universalité
juridique et de fait.

 La notion de propriété incorporelle : Un dernier courant de pensée considère que


l’expression de « fonds de commerce » est inspirée de l’idée civiliste attribuant ou
liant le concept de propriété à une assise mobilière ou immobilière. Il s’agit d’un
fonds de propriété particulière en raison de son assise ou support
spécifique visant le droit à la clientèle, la possibilité de conclure des contrats
futurs et renouvelés au profit de l’entreprise.
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La définition retenue par le nouveau Code de 1996
 Avant la publication du nouveau Code de commerce, aucun texte particulier ne
définissait le fonds de commerce. La jurisprudence s’inspirait essentiellement du
dahir de 1914, de la pratique des affaires et de la doctrine française. Certains arrêts
précisaient l’inclusion ou l’exclusion d’éléments divers, d’autres s’attachaient au rôle de
la clientèle.

 L’art. 79 du nouveau C.com décide expressément que le fonds de commerce est un bien
meuble incorporel composé par l’ensemble de biens mobiliers affectés à l’exercice d’une
ou de plusieurs activités commerciales. Cette définition présente notre fonds comme
un meuble incorporel composite ou complexe excluant les droits immobiliers, dont
les éléments sont affectés à une activité commerciale.

 L’option pour la nature mobilière incorporelle consacre également la nature de la


richesse économique actuelle où la fortune immobilière occupe souvent une place
secondaire. Au fait, au sein du fonds de commerce, les biens mobiliers sont très
souvent les plus nombreux et les plus précieux pour la valeur globale de
l’entreprise. Parmi eux les meubles incorporels et les droits tels le bail, le nom,
l’enseigne, les brevets, marques…qui sont encore les plus intéressants pour le
ralliement et la fidélisation de la clientèle.
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La composition du fonds de commerce

 Si l’art.79 se limite à annoncer la conception d’ensemble du fonds de commerce,


l’art.80 illustre son contenu en énumérant certains éléments nécessaires, et
précise que la clientèle constitue un élément obligatoire.

 Aux termes de l’art.80 « le fonds de commerce comprend obligatoirement la


clientèle et l’achalandage. Il comprend aussi, tous autres biens nécessaire à
l’exploitation du fonds tels que le nom commercial, l’enseigne, le droit au bail, le
mobilier commercial, les marchandises, le matériel et l’outillage, les brevets
d’invention, les licences, les marques de fabrique… »

 En effet, l’art.80 retient deux précisions fondamentales. Il précise les éléments


minimums, en l’absence desquels le fonds de commerce ne peut exister, à savoir
la clientèle et l’achalandage. Ensuite il donne une liste approximative des
éléments qui ne font partie du fonds de commerce que dans la mesure où ils sont
nécessaires à son exploitation en y mettant des biens ou éléments corporels et
incorporels.

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LES ELEMENTS CORPORELS
Il s’agit du mobilier commercial, des marchandises et du
matériel et l’outillage.
1 - Le mobilier commercial : c’est-à-dire tous les objets
mobiliers comme les bureaux, les fauteuils, les chaises, les
salons de réception, les comptoirs …
2 - Les marchandises : C’est l’objet même du commerce, il
s’agit de tous les produits et objets destinés à la vente. Mais,
en cas de vente du F.C., les marchandises font normalement
l’objet d’un inventaire et leur prix est fixé séparément.
3 - Le matériel et l’outillage : Ces deux termes sont
synonymes, ils désignent tous les biens meubles, autres que
le mobilier commercial, qui servent à l’exploitation du fonds,
exemple : les appareils et machines, les moyens de transport…

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Il faut noter cependant que ces éléments corporels n’ont
pas toujours une importance dans un F.C., sauf par exemple
les appareils et machines dans l’industrie, le mobilier dans
l’hôtellerie ou les véhicules de transport (bus et cars) dans
le commerce de transport…
Par conséquent, bien que ces éléments corporels fassent
partie du F.C. :
- le vendeur du fonds reste libre de les exclure de la vente et
les vendre à une autre personne ;
- de son côté, l’acquéreur du F.C. peut parfaitement se
passer du matériel, outillage et mobiliers anciens.
Par ailleurs, il existe bien des F.C. qui n’ont pas de
marchandises tels que les fonds des courtiers et agents
d’affaires…
Il reste que, ce sont les éléments incorporels qui confèrent
son importance au F.C.
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LES ELEMENTS INCORPORELS
Ce sont les éléments les plus divers du F.C. et les plus importants.
1 - La clientèle : C’est l’élément le plus important du F.C. ;
d’ailleurs, en vertu de l’art. 80 du code de commerce, la clientèle
est devenue un élément obligatoire du F.C.. Ce dernier ne peut en
effet exister sans la clientèle.
La clientèle est la faculté de grouper les clients habituels au
commerce. Il ne s’agit donc pas de l’ensemble des clients d’un
commerce, car le commerçant ne possède pas la clientèle, il n’en a
pas le monopole et il suffit d’une mauvaise gestion pour la perdre.
Cependant, bien que la clientèle soit l’élément le plus important
du F.C., cet élément reste insuffisant pour constituer à lui seul un
F.C. ; la clientèle elle - même n’existe que parce qu’elle est attachée
à certains éléments du F.C., ce sont ces éléments qui servent de
support à la clientèle, ce sont eux qui sont en mesure de grouper la
clientèle. Ces éléments vont varier suivant le type de commerce.
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2 - Le nom commercial : C’est l’appellation
empruntée par le commerçant pour l’exercice de son
commerce.
# Il peut s’agir du nom patronymique du
commerçant ( ou nom civil ), exp. Établissement Ben
Chekroun, ou d’un pseudonyme, exp. Garage El Bahja,
ou d’un nom de fantaisie, exp. Hôtel Yasmine.
# En ce qui concerne les sociétés commerciales, le
nom commercial est dit dénomination sociale qui
est généralement désignée par l’objet de l’activité de
l’entreprise - Le nom patronymique est hors du
commerce, c’est-à-dire ne peut être cédé.

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L’enseigne : C’est un signe distinctif qui sert à
individualiser un établissement commercial.
- L’enseigne peut prendre la forme d’un emblème
figuratif, exp. la coquille de Shell, le petit homme de
neige de Michelin…
- Ca peut être une dénomination de fantaisie, exp.
Hôtel au Lion d’Or, 1000 chemises
- Souvent l’enseigne reprend le nom commercial
présenté sous une forme graphique originale, exp.
le signe graphique de la CTM …

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4 - Les licences : L’art. 80 parle des licences, mais il s’agit
aussi des autorisations et des agréments. Elles sont
accordées par les autorités administratives concernées pour
l’exploitation de certains F.C., suivant le domaine
d’activité : tourisme, transport, hôtellerie, restauration,
cinéma, vidéo, boissons alcooliques…
5 - Le droit au bail : Ce droit n’a d’intérêt que dans le cas
où le commerçant n’est pas propriétaire du local dans
lequel il exerce son commerce. Il est désigné dans la
pratique par l’expression de « propriété commerciale », ce
qui exprime la protection accordée par le législateur aux
locataires de locaux à usage commercial contre les
éventuels abus des propriétaires des murs qui pourraient
avoir des conséquences néfastes sur le commerçant. De
plus, il est difficile de concevoir une vente d’un F.C. sans
local.
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6 - Les droits de propriété industrielle :
L’art. 80 dresse toute une énumération de ces droits ; il
s’agit des brevets d’invention, des licences, des
marques de fabrique, de commerce et de service, des
dessins et modèles industriels « et, généralement,
conclue cet article, tous droits de propriété industrielle,
littéraire ou artistique qui y sont attachés ».

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Les contrats pouvant porter sur le FC

 La vente du fonds de commerce

 Le nantissement du fonds de commerce

 L’apport en société d’un fonds de commerce

 La gérance libre du fonds de commerce

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La vente du F.C. est soumise à des
conditions de fond et de forme.
a - Les conditions de fond
Comme tout contrat, la vente du F.C. doit
obéir aux règles générales en la matière : le
consentement des parties (protection contre
les vices tels que l’erreur, le dol et la violence),
la capacité commerciale (les opérations
portant sur le FC étant des actes de commerce),
l’objet de la vente (les éléments du FC) et le
prix de la vente.
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b - Les conditions de forme
Afin de protéger l’acquéreur, l’article 81 code de
commerce oblige le vendeur d’insérer certains
renseignements dans l’acte même de vente. Par
conséquent, la rédaction d’un écrit s’impose
d’autant plus que l’omission de ces mentions rend
l’acte annulable.
Mais l’écrit ne doit pas prendre obligatoirement la
forme authentique, il peut être seulement sous
seing privé.
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 le vendeur est tenu envers l’acquéreur de l’obligation de non
concurrence.
 - Les règles spéciales
 Désormais, le code de 1996 a institué d’autres règles de nature formelle,
spécialement destinées à la protection de l’acquéreur.
 L’art. 81 a, en effet, prescrit des mentions obligatoires à la charge du
vendeur.
 L’acte doit donc obligatoirement mentionner :
 le nom du vendeur, la date et la nature de son acte d’acquisition, le prix
de cette acquisition en spécifiant distinctement les prix des éléments
incorporels, des marchandises et du matériel ;
 l’état des inscriptions des privilèges et nantissements pris sur le fonds ;
 s’il y a lieu, le bail, sa date, sa durée, le montant du loyer actuel, le nom
et l’adresse du bailleur ;
 l’origine de la propriété du fonds de commerce

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 LE NANTISSEMENT DU FC
 Le code de commerce réglemente le nantissement du FC sans
déposséder le commerçant qui continue de l’exploiter.
 Du reste, pour que le nantissement du FC puisse produire pleinement
ses effets, ses conditions (A) et ses formalités (B) doivent être
rigoureusement respectées.
 A - LES CONDITIONS
 Tous les éléments du FC énumérés à l’art. 80 sont susceptibles d’être
compris dans le nantissement à l’exclusion des marchandises, le
législateur entend garder cet élément du fonds aux créanciers
ordinaires.
 b - Les formalités
 Exactement comme pour l’acte de vente, le nantissement du FC doit
être dressé par un acte authentique ou sous seing privé et déposé au
tribunal dans lequel le fonds est inscrit dans les 15 jours de sa date.
 Ce dépôt sera suivi de l’inscription d’un extrait de l’acte au RC, mais
aucune publication dans le BO ou les journaux n’est exigée.
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LA GERANCE LIBRE

La gérance libre (ou gérance location)


permet au propriétaire de donner la gérance
du fonds à une personne en vertu d’un
contrat de location moyennant un loyer qui
peut prendre parfois la forme d’une
participation aux bénéfices. Dans ce cas, le
gérant locataire bénéficie de la qualité de
commerçant et assume seul les risques de
l’exploitation.
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LES EFFETS DE LA LOCATION-GERANCE
Il s’agit en l’espèce, des effets du contrat de location qui
mettent certaines mesures à la charge du locataire et du
bailleur.
- Le premier doit payer le loyer qui peut consister en une
participation aux bénéfices, exploiter le fonds dans les
meilleures conditions, ne pas en changer la destination,
c’est-à-dire continuer le même commerce que le bailleur.
En outre, n’étant pas propriétaire du fonds, le gérant ne
peut le vendre ni le donner en nantissement ; il ne peut non
plus en sous louer la gestion sans le consentement du
bailleur étant donnée la nature intuitu personae du contrat.
- En contrepartie, le bailleur a pour obligation de mettre
tous les éléments du fonds à la disposition du gérant et ne
doit pas en troubler la jouissance, notamment par la
concurrence…
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II- Le capital social
d’ une entreprise
sociétaire

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Définition

Le capital social d’une entreprise est égal au montant


total des apports de biens et d’argent dont les associés
ou actionnaires en transfèrent la jouissance à la société
en contrepartie de droits sociaux

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La composition du capital social diffère en
fonction de la forme juridique de la société,
Lorsqu’on est en présence d’une société de
personne ou d’une SARL on parle de parts
sociales qui ne sont que des titres de
propriété
Lorsqu’on est en présence d’une société de
capitaux on parle des titre de capitaux qui
peuvent être des titres de propriété ou des
titres de créance,
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Les valeurs mobilières sont des titres émis par
des personnes morales. La détention de valeurs
mobilières donne le droit à une quotité de capital
(pour les actions), ou à un droit de créance (pour les
obligations).
Les fonds d'investissement qui détiennent des actifs
financiers, actions, obligations ou des créances de
court terme sont eux même des valeurs mobilières.
Lorsque ces valeurs mobilières forment un capital on
parle d’actions,
Auxquelles viennent s’ajouter de nouvelles formes tels que
les obligations, les titres de créances(obligations), les bons de
souscription, les certificats d'investissement

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La plus importante des valeurs mobilières est l’action
puisqu’une SA ne peut se constituer sans actions qui
sont des titres représentant les droit des associés.
La plus part des SA n’émettent pas d’autres valeurs
mobilières que des actions, surtout dans le cas des
sociétés fermées,

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Les actions

L’action est un titre c'est-à-dire un instrument
financier qui confère à son titulaire un droit indivisible
et mobilier. Ce droit est matérialisé par un montant
nominal déterminé dans les statuts. Cette valeur peut
ne peut être inférieur à 50 Dhs pour les sociétés
fermées et 10 dhs pour les sociétés ouvertes. C’est une
fraction du capital social.
Il en confère une cote- part. L’action peut faire l’objet
d’une cession ou d’un nantissement.

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Les caractères distinctifs de l’action :
Il importe de rappeler que l’action présente les
caractères communs aux valeurs mobilières.
De ce fait, c’est un titre représentatif d’un apport
destiné à constituer le capital social.
C’est pourquoi seuls sont possibles dans les sociétés de
capitaux, les apports en nature ou en numéraire à
l’exclusion des apports en industries. C’est un titre
d’associé qui donne à son titulaire des droits et des
obligations.

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L’action est un titre à valeur nominale :
La valeur nominale d’une action est la cote- part ou la
fraction du capital représentée par cette action. Elle est
obligatoirement exprimée en Dirhams.
La valeur nominale représente la valeur de l’apport
incorporé au capital permettant de calculer les droits
des correspondants à chaque action (dividendes et
droits de vote)

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La valeur vénale ou boursière est celle obtenue dans le
cas ou l’action est cotée en bourse.
C’est une valeur fluctuante dépendante de la côte ou
du marché.

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La liberté de détention de l’action
L’action est un titre pouvant être détenu par une
personne physique ou morale.

Une société peut être actionnaire d’une autre société et


son droit de vote est alors exercé par ses organes.
Néanmoins elle doit être dirigée par une personne
physique.

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Egalité des droits indivisibles entre les
actionnaires :
De ce fait l’action confère à son titulaire les mêmes
droits égaux aux autres actionnaires et indivisibles à
l’égard de la société. En principes toutes les actions
représentent la même fraction du capital social
conférant son titulaire les mêmes prérogatives.

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L’action est un titre négociable contrairement à la
part sociale:
La négociabilité consiste à vendre et céder son droit.
Elle constitue l’une des caractéristiques essentielles de
l’action. Cette transmission s’effectue tout simplement
par l’inscription sur un compte. Il importe de préciser
que la cession d’une action comme un acte juridique
(tel un contrat) alors que la souscription d’une action
constitue un acte de commerce.

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Les différentes catégories d’actions :
Les actions peuvent être distinguées selon leur forme :
- Action nominative
- Action au porteur
- En numéraire
- D’apport
- Simples
- De priorité
- De jouissance
- A double droit

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A) les actions au porteur.
Seules les actions émises par les sociétés cotées ou
formes assimilées peuvent revêtir la forme au porteur.
Une caractéristique essentielle du titre au porteur est
que le nom du titulaire n’est pas mentionné mais
seulement un numéro d’ordre.

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B) les actions nominatives.
A la différence du titre au porteur, ce titre indique le
nom de son titulaire c'est-à-dire le véritable
propriétaire du titre aussi bien à l’égard de la société
qu’à l’égard des tiers.
La transmission du titre s’effectue par l’inscription sur
les registres que la société tient à cet effet.

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C) Les actions numéraire (article 246 de la loi des SA) :
Elles sont délivrées en espèce ou par compensation de créances.
Elles peuvent être émises lors de l’incorporation au capital de
réserves, bénéfices ou primes d’émission. Elle ne pose pas de
problème d’évaluation.
Elles peuvent être libérées par fractions.
D) Les actions d’apport :
Sont celles libérées par un apport en nature (terrains, fonds de
commerce ou brevet, marchandises). Les actions d’apport
doivent être intégralement libérées dès leur émission ou lors
d’une augmentation de capital alors que les actions en
numéraire peuvent être libérées par fractions c'est-à-dire au
moins la moitié de la valeur nominale.
Il convient de préciser que les actions d’apport nécessitent
l’intervention d’un commissaire aux apports pour l’évaluation
des apports en nature.

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E) Les actions simples :
Il s’agit des actions dont le bénéficiaire ne jouit d’aucun
privilège et qui comporte des droits et des obligations
authentiques.
F) Les actions de priorité (article 262 de la loi des
SA) : Elles constituent une cote- part supérieur dans le
bénéfice ou dans le boni de liquidation.
Elles confèrent à son titulaire un droit de priorité lui
permettant ainsi d’être servis en 1er lieu.
Elles permettent des dividendes cumulatifs c’est à dire
plusieurs avantages tel que le report du droit aux dividendes
lorsqu’un exercice ne dégage pas de bénéfices (ce sont les
dirigeants qui essaient d’avoir ce genre d’action).

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G) Les actions à droit de vote double
Ce sont des actions assorties d’un double droit de vote
en assemblée.
C’set une exception au principe général du droit des
sociétés :
« A chaque action correspond un droit de vote ».
Il est attribué à toutes les actions libérées dont le
titulaire justifie d’une inscription nominative de ce
titre au moins pour 2 ans. Aussi il est attribué en cas
d’augmentation du capital. En l’espèce, tout titulaire
d’actions à droit de vote double se voit attribuer des
actions supplémentaires de même nature.

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Les obligations
 Acheter une action d’une entreprise revient à faire l’acquisition d’une
partie de cette entreprise (de son capital). Une action est donc un
titre de propriété. En échange de votre investissement, l’entreprise
vous reverse, le plus souvent, une partie de ses bénéfices annuels, par
le biais d’un dividende par action. Bien entendu, ce dividende est
fluctuant : il dépend aussi bien de la stratégie choisie par les
dirigeants que de la capacité de l’entreprise à générer des profits.
 Acheter une obligation revient à prêter de l’argent à l’organisme qui a
émis cette obligation pour financer sa dette ou pour investir
(l’émetteur peut être une entreprise, une collectivité publique, un
Etat,…). Une obligation est donc un titre de créance. Il prouve que
l’émetteur vous doit une certaine somme d’argent. En échange de
votre prêt, l’émetteur vous reverse un intérêt, le plus souvent par le
biais d’un coupon.
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L’avantage d’une obligation ne va pas seulement se mesurer en terme de
rentabilité, elle va aussi présenter de nombreux avantages en terme de
risques. Etant donné que vous prêtez de l’argent à quelqu’un, vous êtes
en droit d’attendre le remboursement de cette dette. En effet, à une
certaine échéance connue à l’avance, l’emprunteur s’engage à vous
rembourser une somme fixe. A moins d’une défaillance (une faillite),
vous êtes assuré de revoir votre argent. Les obligations sont donc
généralement moins risquées que les actions.
Autre avantage : alors que la détention d’une action ne vous garantit en
rien le paiement d’un dividende, la détention d’une obligation vous
assure, dans la plupart des cas, un revenu fixe (le taux d’intérêt annuel
vous est connu au moment où vous décidez d’acheter ce titre). Ainsi,
alors que l’achat d’une action s’apparente plus à un pari sur l’avenir d’une
société, l’achat d’une obligation ressemble davantage à la signature d’un
contrat dans lequel le prêteur (vous) et l’emprunteur (l’émetteur) se
mettent d’accord.
Le risque étant moindre, la rentabilité espérée l’est donc généralement
aussi
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Certificat d’investissement
 Définition: le certificat d'investissement et le certificat de droit de
vote sont issus de l'action existante ou a créer. Au certificat
d'investissement est conféré le droit pécuniaire, au certificat de
droit de vote est conféré le droit de vote.
 Le certificat d'investissement se caractérise donc par l'absence d'un
droit de vote. Assorti d'un dividende supplémentaire compensant la
privation du droit de vote, le certificat d'investissement devient
alors un certificat d'investissement privilégié (C.I.P.).
 Lors d'un financement par émission de certificats d'investissement ,
la société créée deux titres : un certificats d'investissement et
certificat de droit de vote attaché à l'action. L'émission de certificats
est limitée au quart du capital social et il y a autant de certificats
d'investissement créés que de certificats de droit de vote.
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Les certificats d'investissement sont remis aux apporteurs en
capital, tandis que les certificats de droit de vote sont remis aux
actionnaires existants. Cette technique permet aux sociétés
d'obtenir des finances extérieures tout en permettant aux
actionnaires existants de conserver leur influence sur la société.
Un certificat d'investissement est en fait une action sans droit
de vote. Par conséquent, un possesseur de certificats
d'investissement n’a pas le statut d'actionnaire. Pour récupérer
ce statut, il droit acheter les certificats de droit de vote.
Par contre le certificat d'investissement a le même droit aux
dividende que l'action , est négociable et peut être coté en
bourse.
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Les bons de souscription
Les bons de souscription d’actions (BSA) sont des
instruments financiers créés par les sociétés cotées
lorsqu’elles procèdent à une
augmentation de capital.
Un BSA permet d’acquérir un nombre d’actions
défini pendant une période donnée (souvent entre
deux et cinq ans). La date limite est appelée
échéance et l’opération de souscription est
l’exercice. Il s’agit bien d’un DROIT et non d’une
obligation. Le prix d’acquisition de l’action, fixé au
moment de l’émission du BSA, est le prix 49
Exemple : un BSA acheté à 200 DH donne la possibilité
d’acheter une action de 2000 DH dans deux ans.
Supposons que le prix actuel de l’action est de 1500 dhrs.
Il serait stupide d’exercer ce bon aujourd’hui puisqu’on
paierait 2200 DH pour une action qui en coûte 1500 dhs.
Un an plus tard, l’action coute 250 0 dhrs , Il est alors
intéressant d’exercer le BSA. Le prix d’achat est toujours
de 2200dhrs mais il est désormais possible de revendre
immédiatement l’action en encaissant une plus-value de
300 dhrs,
 Autre choix, on peut préférer attendre dans l’espoir que
le prix de l’action continuera de grimper, avec toutefois
le risque d’un retournement et d’une chute au-dessous
de 2200 dhrs,
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