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Cette opération d’apport prend toute son importance quand il ‘agit de créer un
groupement de droit privé et notamment sous la forme d’un groupement de
droit privé. Chaque associé selon l’art 1832 CC il y aura nécessairement une
opération d’apport, qui est en nature ou peur porter sur un bien afin d’acquérir
la qualité d’associé. Ces opérations constituent un patrimoine de départ : le
capital social. Tous les biens acquis après la création du capital constituent le
patrimoine social. Le patrimoine social de l’EI, EIRL il y a des biens ayant une
importance particulière et qui vont constituer le fonds de commerce.
Selon des auteurs Ripert et Roblot le fonds de commerce n’est pas autre chose
qu’un droit à une clientèle, c’est un lien consubstantiel parce que pour la
doctrine et la JP les 2 sont inséparables. Il n’y a pas de clientèle sans fonds de
commerce. La clientèle est à la fois la finalité mais aussi l’élément essentiel du
fonds de commerce car la clientèle va donner la valeur éco du fonds de
commerce et explique que celui-ci puisse être l’objet de vente, de location ou
encore de garantie. La JP estime depuis un arrêt de la chambre des requêtes du
15 février 1937 « de tous les éléments du fonds de commerce la clientèle
représente le + essentiel de ces éléments, celui sans lequel un fonds de
commerce ne saurait exister ». Le professeur Blaise estime que la clientèle
constitue le ciment du fonds de commerce, elle en assure l’unité. L’objectif est
de pouvoir, louer, céder les éléments qui vont permettre le développement et
le maintien de la clientèle. Comme il n’y a pas de clientèle sans fonds de
commerce la JP a définit la clientèle en considérant que celle-ci doit être
autonome et personnelle au commerçant ex : l’hypothèse des fonds de
commerce : exploitation faite à l’intérieur d’un grand espace, ex : CC, la
question est de savoir est-ce que celui qui développe une activité de coiffure
une clientèle qui lui est propre ? : si oui alors reconnaissance de l’existence
d’un fonds de commerce en revanche si non en ce qu’il profite de la clientèle
du centre commercial alors il n’a pas de fonds de commerce et ne pourra
bénéficier des dispositions du CDC. Ex : un franchisé de McDo développe son
activité propre, mais les clients viennent essentiellement à cause de la marque,
la clientèle lui est-elle propre ? tout dépend de l’autonomie de gestion de celui
qui invoque le fonds de commerce, on considère en l’exemple qu’il a une
clientèle qui lui est propre en revanche le café dépendant des horaires du
centre commercial n’a pas de clientèle qui lui est propre.
Cette exclusion est entendue de manière large car comprend les constructions
et terrains cad les immeubles par nature mais aussi les immeubles par
destination, ex : le matériel et outillage constituant normalement des biens
mobiliers mais devant immeuble par destination lors de leur intégration à un
immeuble. Cette qualification conduit à écarter l’outillage et le matériel du
fonds de commerce.
Cette exclusion des immeubles va avoir une incidence dans la pratique lorsque
le commerçant souhaite céder son activité. Dans cette hypothèse comme les
immeubles ne sont pas inclus, il n’y a pas cession des immeubles. Il faut établir
2 actes pour céder l’ensemble des éléments affectés à l’activité
professionnelle :
→ céder le fonds de commerce (équivaut à une cession d’universalité cad
emporte la cession de tous éléments composant le FDC)
→
Paragraphe 2 : Les éléments inclus du FDC
Ces éléments sont énumérés de manière non limitative par la JP mais aussi par
art L141-5 al 2 CDC relatif à la cession cad vente du FDC et art L142-2 CDC
relatif au nantissement cad mise en gage du FDC.
2 catégories de biens composant le FDC :
1) Nom commercial
2) L’enseigne
Posé par art L145-1 CDC : « le statut protecteur des baux commerciaux ne
s’appliquent qu’à la condition qu’au sein des locaux loués soit exploité un fonds
de commerce ».
On en tire 2 conséquences :
→ un local ne peut être l’objet d’un bail commercial que si le locataire est
titulaire d’un fonds de commerce donc le locataire a la qualité de
commerçant. Cette exigence explique les raisons pour lesquelles la JP refuse à
certaines sociétés commerciales la possibilité de bénéficier du statut
protecteur du bail commercial, ex : SEL (sociétés d’exercice libéral
commerciales par la forme mais leur activité n’est pas commerciale mais
libérale).
→ les actions se prescrivent par 5 ans toutefois l’art L145-60 CDC réduit la
prescription de toutes les actions relatives à un bail commercial (en nullité,
etc.) à 2 ans. Le statut dérogatoire se manifeste quant aux droits reconnus aux
locataires cad à celui qui exploite le FDC dans les lieux loués.
a) La durée du bail
→ cette durée de 9 ans peut être interrompue est différente suivant que
l’initiative vient du bailleur ou du locataire. Dans quelles hypothèses le
locataire peut se mettre un terme avant 9 ans au bail commercial ? : en cas de
faute du locataire il peut y avoir résolution du contrat ou résiliation du contrat ;
2e hypothèse : le bailleur est contraint de faire évacuer les lieux pour des
travaux d’amélioration de l’immeuble ; 3e hypothèse : les parties se mettent
d’accord pour mettre un terme prématurément au contrat. Le locataire a
également la possibilité de se délier de son engagement vis-à-vis du bailleur et
ceci à l’expiration de chaque période triennale. Ex : le contrat de bail
commercial est un contrait de bail 3, 6, 9, tous les 3 ans il y a possibilité de
donner congé au locataire. Cette faculté est encadrée en ce sens que le CDC
impose une forme : LR avec AR. En revanche le CDC précise qu’il n’a pas besoin
d’être motivé. Le congé doit être donné suffisamment tôt : 6 mois avant la fin
de chaque période triennale.
1 hypothèse ou la condition de délai n’a pas besoin d’être respectée : lorsque le
commerçant a décidé de faire valoir les droits à la retraite.
Que se passe-t-il à l’expiration des 9 ans ? 2 possibilités :