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- Moodle : L3S122DR23
- partiel : oral dans la mesure du possible ou écrit avec des questions
- Maurice Cauzian : droit des sociétés Lexis Nexis
Introduction :
Le cours de droit des sociétés est un prolongement dans nos études de droit, il prolonge le cours de
droit des personnes mais aussi de droit des obligations et de droit des contrats spéciaux car la société est un
contrat spécial.
Une fois avoir opté pour la forme sociétaire, la question est de savoir quelle forme sociale ? est - ce
que je crée une EURL, une SARL, SA… ? L’entrepreneur individuel peut adopter ou non la forme sociétaire,
en 2021 il y a eu 724 910 entreprises individuelles créées et 270 958 sociétés créées.
personnalité morale car ils ont un moyen d’expression collective et qu’ils représentent un intérêt licite, celui
des salariés, cette jurisprudence a été par la suite confirmée pour les comités de groupe des sociétés et plus
récemment en 2005 pour la compagnie des commissaires – priseurs de Paris.
Célèbre échange entre Gaston Jèze partisan de la fiction qui indique qu’il n’a jamais déjeuné avec
une personne morale et Soyez partisan de la réalité énonce qu’il l’a souvent vu payer l’addition. Mais il est
difficile de trancher car la création d’une personne morale suppose souvent un support et qu’il est souvent
attribué par la loi (notamment les règles sur le RCS) donc c’est fictionnel.
=> conclusion
L’acte fondateur d’une société est en principe un contrat entre associés, que l’on peut qualifier
éventuellement si l’on accepte cette qualification doctrinale, qui est un contrat organisation (distinction
contrat échange et organisation : selon Paul Didier). L’acte fondateur de la société est un contrat, plutôt de
type contrat organisation : c’est donc un contrat spécifique. Mais il y a un projet de la chancellerie qui exclut
le contrat des sociétés des contrats spéciaux.
Mais lorsque la loi prévoit qu’une société peut être constitué par un seul associé : société
unipersonnel (EIRL, SASU), l’acte fondateur n’est pas un contrat mais un acte unilatéral. Dans les deux cas,
le fait de constituer une société soumet les associés à une réglementation et cette réglementation donne à la
société des allures d’institutions.
=> on décide de créer une société anonyme à au moins 2 (selon la loi) c’est forcément un contrat qui
nous lie au départ mais à partir du moment où on décide de créer une SA on se trouve soumis à la
réglementation de la SA avec l’obligation d’avoir une somme minimum. Il faudra se soumettre à toutes les
règles écrites pour réglementées les SA : avoir un conseil d’administration par exemple.
Sur le second débat = est ce que la personne morale est une réalité ou une fiction ? On peut dire que
la personne morale en droit français découle de l’immatriculation au RCS comme le prévoit la loi. C’est le
législateur qui subordonne la personne morale à une immatriculation mais cette personnalité morale qui est
certes une fiction découle tout de même d’une forme de réalité puisque ce groupement est muni d’un moyen
d’expression collective qui défend des interêts licites. La réalité est donc nuancée.
- avantage juridique : on créé une personne morale avec un patrimoine propre dans la société ce qui
permet de protéger les biens personnels des associés. C’est un avantage énorme mais qu’il convient de le
relativiser sur 3 points :
1° souvent lorsque l’on créé une société on est obligé de recourir à l’emprunt : la société en
est débitrice et il n’entre pas dans le capital et il faudra le rembourser tous les mois. C’est la société personne
morale qui est débitrice par les associés personnellement. Le problème c’est que le banquier accepte de
prêter cette somme à la société à condition que l’associé majorait ou le gérant figure de garant personnel
avec une caution -ou de faire une hypohtèques. Et si la société est défaillante c’est moins qui vais payer.
2° L’avantage juridique permet de supprimer les patrimoines mais certains types de société
protègent mal le patrimoine personnel des associés parce que ce sont des sociétés à risque illimité (société
civile et notamment SNC). La personne morale a bien un patrimoine propre dans ces sociétés mais les
associés obligés aux dettes ce qui signifie qu’ils sont des garants de droit de la société. Si la société ne paye
pas ses dettes se sont les associés qui sont débiteurs subsidiaires.
3° l’avantage concurrentiel est réduit par la loi en faveur d’une activité professionnelle
indépendante car elle créé une dissociation de droit pour les entrepreneurs individuels entre leur patrimoine
personnel et leur patrimoine professionnel. Il rapproche un peu société et entrepreneur individuel ce qui
relativise l’avantage juridique.
- assurer la transmission de son entreprise : la société est un mode de transmission très pratique
que ce soit pour la transmission « entre vifs » (personnes vivantes) ou « à cause de mort ». Dans tous les cas
avoir constitué une société facilite la transmission. Pur les vivants : Il est plus simple de sortir des parts ou
des actions d’une société que de céder le fonds de commerce (tout le fonds de commerce etc) que l’on
exploite sous forme individuelle. Et c’est aussi plus avantageux d’un point de vue fiscal. À cause de morts :
son fond de commerce tombe en indécision après son décès : forme de copropriétaire. Or nul n’est tenu de
rester dans l’indivision. N’importe quel des héritiers peut demander le partage de l’indivision : il faudra
vendre le fond de commerce pour lui permettre de sortir de l’indivision donc le décès de l’entrepreneur
individuel entraine généralement le décès de l’entreprise elle même. Sous forme de société quand un associé
décède, ses parts ou actions sont transmises aux héritiers sans que cela n’atteigne la société. Et si un héritier
veut sortir de la société il suffit de vendre ses parts ce qui n’affecte pas non plus la société.
d’exploitation. Dans les gros projets industriels et commerciaux on fait ça : si l’exploitation du centre
commercial ne fonctionne pas et que la société d’exploitation est en liquidation judiciaire, en séparant les
immeubles avec la SCI on les sauve.
Dans tous ces cas là il n’y a pas d’objectif d’exploitation mais il y a une gestion de patrimoine.
• Un autre exemple de cela sont les sociétés civiles de portefeuille : ce sont des sociétés très
spécifiques. La raison d’être de ces sociétés c’est d’être propriétaire ou de détenir des parts ou actions
d’autres sociétés : elles n’ont aucune activité économique à proprement parlé : ce ne sont pas de sociétés
d’exploitation : ce sont des Holdings : elles détiennent les titres d’autres sociétés et dont le but est d’en tirer
des revenus sans intervenir dans l’activité des sociétés dont elles sont actionnaires. C’est un outil de gestion
et d’optimisation patrimoniale : elles ne fabriquent rien à part de l’argent.
1) la multiplié des critères de classification des sociétés : classement selon des critères
Il faut comprendre que chaque type de société peut être classé selon différents critères dans
plusieurs catégories.
Sont commerciales par l’objet cette fois toutes les sociétés qui ne sont pas commerciales par la
forme et qui ont pour objet de réaliser des actes de commerce. Cela signifie que certaines sociétés qui ne
sont à priori pas commerciales par la forme, peuvent quand même avoir un objet (donc une activité)
commercial.
Mais sur ce point il faut distinguer : toutes sociétés ne peut pas exercer une activité commerciale.
• Il y a en effet un première catégorie de société civile qui NE PEUVENT JAMAIS avoir un
objet commercial : elles doivent et auront un objet civil. Les activités civiles en FR ce sont toutes les
professions libérales, toutes les activités agricoles, c’est aussi la construction immobilière, mais aussi les
activités d’enseignement et d’instruction.
- Cette première catégorie de société civile qui ne peut qu’avoir un objet de droit ciivl
regroupe les sociétés de droit commun càd qui sont régies par le cc : la SCI est régie par le droit commun
donc elle doit toujours avoir un objet civil et ne pourra pas être commerciale.
- Il y a également parmi ces sociétés civiles, les sociétés civiles spéciales qui sont des sous
catégories de société civile : SCProfessionnelle, les GAEC groupement agricole d’exploitation en commun,
les GFA groupement foncier agricole ou encore le EARL entreprise agricole à responsabilité limitée. On a
aussi en matière immobilière avec le time share : elles sont régies par la loi spéciale et doivent toujours avoir
un objet civil. L’bjet doit être conforme à la forme : la forme conditionne leur activité : elles ne peuvent pas
exploiter un fond de commerce et si elles le font, elles feront l’objet de mesures fiscales.
En revanche il y a des sociétés et des groupements qui sont pourtant de nature civile et ui peuvent
être commerciale par leur objet : si leur objet est commerciale alors que ce sont des groupements initialement
civils, alors elles deviennent quand même commerciale par l’objet. Ces sociétés qui sont par nature civile et
pourrait devenir commerciale par leur objet sont : les sociétés de fait, les sociétés en participation, et les
GIE : groupement d’interêt économique. Elles deviennent commerciales par l’objet si jamais elles ont un
objet commercial.
Toutes sociétés qui n’est ni commerciale ni par l’objet ni par la forme est une société civile. Cette
catégorisation entre société civile et commerciale était vraiment très importante car les régimes associés
étaient très différents. Il faut aujourd’hui toujours savoir distinguer mais c’est moins une summa division car
le droit commun des sociétés civiles a été réformé par une loi du 4 janvier 1978 qui a remanié le régime de
ces sociétés en le rapprochant de celui des sociétés commerciales : des différences demeurent mais il y a des
alignement.
=> avant 1978 il n’y avait pas de règle pour les sociétés civiles sur la date d’acquisition de la
personnalité morale. Depuis 1978, les sociétés civiles acquièrent la personnalité morale au jour de
l’immatriculation au RCS. Les régimes se rapprochent donc : les sociétés civiles ressemblent aux sociétés
commerciales que par le passé. Cette loi de 1978 s’est en effet bcp inspirée de la loi de 1966 qui réformait les
sociétés commerciales.
La distinction est cependant toujours essentielle pour maîtriser la matière. Il y a en effet trois enjeux :
- compétence d’attribution en cas de litige entre associés ou entre la société et un de ses associés.
Les sociétés civiles relèvent des tribunaux judiciaires (civils) ; les sociétés commerciales relèvent de la
compétence des tribunaux de commerce art L 721-3 du code de commerce qui dispose que les tribunaux de
commerce connaissent des contestations relatives aux sociétés commerciales. La seule exception concerne le
cas d’un litige comprenant une SEL société d’exercice libéral. Quand on est fasse à une telle société, la
compétence est celle du TJ art 721-5, al1 du code de commerce. Or les SEL sont des sociétés commerciales :
donc c’est une exception : en réalité elles sont conçues pour permettre à des professions libérales de
constituer des sociétés commerciales pour exercer leur activité en commun. Ces sociétés sont un peu des
sociétés d’emprunts : elles empruntent à une forme connue, on créé par exemple une SELARL : société
d’exercice libéral à responsabilité limitée (vérifier), qui empruntent un régime de droit commercial MAIS on
considère que le TJ est plus compétent que le tribunal de commerce.
- la comptabilité : les sociétés civiles ont le droit de se contenter d’une comptabilité de caisse : elles
ont un registre avec les flux entrant et sortant. S’ils font ça ils ont rempli leurs obligations comptables. Dans
les sociétés commerciales il faut respecter une « comptabilité en partie double » :L 123-12 et suivant du code
de co. Elle est plus complexe et oblige à faire des bilans etc : c’est une obligation plus lourde pour les
sociétés commerciales. Mais si les sociétés civiles ont opté pour l’impôt sur les sociétés, elles sont tenues
aussi dans ce cas là d’une comptabilité double en partie lourde. En matière fiscale, les sociétés commerciales
sont à l’Impôt sur les société IS. Mais dans une société commerciale il ya. Une sorte de double imposition
car si la société distribue une partie de ses bénéfices aux associés eux-mêmes vont être imposés : donc a une
sorte de double imposition : avec la société + les associés. En revanche la société à risque illimité, donc
parmi elles les sociétés civiles, elles ne sont pas par principe à l’IS elles sont transparentes ou translucides/
transparentes. La société n’est pas imposée sur ses bénéfices mais ce sont les associés qui payent l’IR sur
tous les bénéfices à proportion de leur part de capital (on ne parle pas des bénéfices distribués). L’impôt créé
l’écran de la personnalité morale de la société : puisque ce n’est pas elle qui supporte l’impôt mais l’associé
directement. Les premières sont donc opaques, mais les sociétés civiles sont transparentes ou translucide. //
Les sociétés civiles font de la comptabilité simple, les sociétés commerciales ont une comptabilité lourde
mais quand une société civile transparente fiscalement décide d’opter volontairement pour l’impôt sur les
sociétés (c’est possible) doit alors se soumettre à une comptabilité lourde.
- enjeux quant au sources : toutes les sociétés sont soumises aux droit commun civil art 1832 et
suivants mais il en va différemment pour le droit spécial : les sociétés civiles en droit spécial ont un régime
de droit commun des sociétés civiles dans le cc, et les sociétés commerciales ont leur régime dans le code de
com. Il y a une petite partie du droit civil applicable à toutes, ensuite on a le droit des sociétés civiles dans le
cc, et ensuite on a des règles de droit spécial pour les sociétés civiles dans le code de commerce de la même
manière que les sociétés commerciales.
titre personnel de la société.) Quand la société est liquidée cela signifie que l’associé en récupèrera pas son
apport : c’est la manifestation de la contribution aux pertes : il doit contribuer aux pertes. Il ne récupère pas
son apport car il s’en voit dessaisît pour assumer les pertes : c’est une notion très importante. On ne prend le
risque de perdre que l’apport mais on s’engage à potentiellement ne jamais le récupérer.
Pour les sociétés à risque illimité, les associés contribuent également au pertes (puisque c’est pour
toutes sociétés). MAIS en PLUS ils prennent le risque de l’obligation aux dettes. C’est aussi une notion très
importante. Elle n’existe que dans les sociétés à risque illimité, et signifie que si la société ne peut pas payer
ses dettes en cours de vie sociale ou refuse de payer ses dettes, les créanciers peuvent demander aux associés
de payer ces dettes. Les associés des sociétés à risque illimité sont donc tenu indéfiniment aux dettes
sociales (celles de la société). Ils représentent des garants de la société envers les tiers mais ce sont des
garants qui interviennent subsidiairement : c’est si la société ne veut et/ou ne peut pas payer. Cela suppose
donc que le créancier s’adresse d’abord à la société puis ensuite aux associés.
=> ex : Si j’ai 20% d’une société à risque illimité car j’ai mis un apport de 20% au départ (2.OOO
sur 10.000 par ex) et si la société à 10.OOO euros de dettes envers un fournisseur, ce dernier peut se
retourner contre moi puisque je suis obligée à la dette.
Mais à quelle hauteur ? Il faut distinguer selon que la société à risque illimité est civile ou
commerciale. Il y a la société civile et la SNC : la première est civile, la seconde est commerciale. Si c’est
une société commerciale (donc une SNC) l’associé est tenu indéfiniment et solidairement des dettes. Cela
signifie que je n’ai que 20% des parts de la SNC, mais comme je suis tenue solidairement, le fournisseur peut
se tourner vers moi pour l’intégralité de la dette : 100% de la dette. Car c’est solidaire. Je pourrai ensuit
exercer une action récursoire envers le ou les autres associés.
Si c’est une société civile, l’associé est tenu indéfiniment et conjointement des dettes sociales : le
créanciers devra là diviser sa créance entre chaque associé à hauteur de leur parts : je ne paierai que 20%
cette moi si j’en détiens 20%.
Il ne faut pas faire l’erreur classique de dire que les sociétés à risque illimité n’ont pas de
personnalité morale et de un patrimoine propre. Les sociétés à risque illimité ont bien une personnalité
morale ET un patrimoine propre c’est simplement que les associés sont garants de cette personnalité. On ne
peut pas dire que la personnalité morale ne les protège pas : car effectivement c’est le cas mais en réalité
cette expression sous entend qu’on commet l’erreur donc il faudra bien l’expliciter correctement.
Il y a aussi une différence de régime encore : les associés des sociétés à risque limité ne sont pas très
dangereuses pour les créanciers / alors que la société à risque illimité l’est bcp plus.
=> Dans les sociétés à risque limité il y a une procédure d’évaluation des apports en nature. Si on
apport un bien il faut le faire évaluer par un commissaire aux apports. Cela protège les créanciers car ça leur
évite de saisir des biens sur-évalués. Dans une société à risque illimité dans tous les cas si ce n’est pas
suffisant ils se serviront sur le patrimoine personnel de l’associé qui est indéfiniment lié et qui intervient de
manière subsidiaire.
=> Dans les sociétés à risque illimité il y n’a pas de capital minimum : on peut faire un apport de 1
euros car dans tous les cas si ce n’est pas suffisant le créancier se servira chez l’associé directement. Dans les
sociétés à risque limité en revanche il y a un capital minimal.
Comme le risque n’est pas le même, le régime n’est pas non plus le même.
SAS peuvent opter pour la fiscalité transparentes alors qu’elles sont des sociétés de capitaux. À l’inverse les
sociétés de personne peuvent opter pour l’impôt sur le revenu : il y a bcp de dérogations.
- régime : la loi offre de nombreuses possibilité pour ouvrir des sociétés de personnes ou pour
fermer des sociétés de capitaux. Dans ces dernières ont peut ré introduire de l’intuitus personae en mettant
dans les statuts des clauses d’agrément. Cette distinction n’est pas aussi stricte qu’il y paraît.
- il y a une porosité telle de cette distinction qu’il y a des sociétés que l’on n’arrive pas à classer :
telle que la SARL qui est dite mixte, à la fois de personnes et de capitaux. La SARL est de capital d’un point
de vue fiscal. Mais dans la SARL on a une procédure légale d’agrément : quand un associé veut vendre ses
parts il doit obtenir l’agrément à la majorité en assemblée générale : aspect société de personne. On a aussi la
SAS qui est normalement la société type de capitaux mais le régime offre de telles libertés qu’on peut très
bien exiger dans les statuts un agrément à la majorité pour vendre les parts : elle peut donc se retrouver
totalement fermée comme las ociété de personne : selon ce que les associés vont en faire, elle va se retrouver
très ouverte ou très fermée : c’est une page blanche elle est très modulable donc en fait elle est mixte.
=> Donc c’est vieillissant car la distinction n’est pas parfaitement efficace. C’est pour cela qu’on l’a
remplace par une distinction plus objective qui est la différence entre société de parts sociales et d’autres par
actions. Elles sont détenus par les associés et représentent la même chose mais les régimes sont différents.
Dans les SNC, et les SARl, et sociétés civile il y a des parts sociales. Pour toutes les autres ce sont des
actions. Et le régime de vente n’est pas similaire : parts sociales plutôt fermés, actions plutôt ouvertes.
1) la loi
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Classiquement on a la loi et la jurisprudence. Il y a d’abord le droit commun puis droit spécial dans
la loi. Cette division n’est que le reflet de la théorie des sources du droit des sociétés. Historiquement le cc de
1804, et le code de commerce de 1807 étaient très pauvre en matière de droit des sociétés. Dans le cc on
trouvait la définition du droit des sociétés et la réglementation de la société civile. Le code de commerce ne
contenait à l’époque que les articles 18 à 64 pour régir toutes les sociétés. Au cours du XIXème le législateur
observe le phénomène de croissance des sociétés, donc le législateur commence à les réglementer par des
lois sans modifier les codes de manière à ce que le droit des sociétés s’est rapidement trouvé en dehors des
codes. Par exemple loi du juillet 1967 sur les SA, puis mars 1925 sur les SARL étaient des lois disparates,
(exemples. On a aussi une autre loi de juillet 1966 dont le contenu est encore valable aujourd’hui sur les
sociétés commerciales : elle réunit les lois disparates d’avant et contenait 509 articles et a abrogé les textes
d’avant. Mais elle était toujours en dehors des codes. Il a fallu attendre l’ordonnance du 18 septembre 2000
pour avoir une codification à droit constant des sociétés commerciales dans le code de commerce. (Contant :
réordonne sans modifier les textes).
Cette loi de 1966 avait aussi entrainé une réflection sur les sociétés civiles et avait donné lieu à la loi
de 1978 qui avait réformé les sociétés et qui avait été intégrée au cc. Il n’y a pas eu de grosses réformes
mais il y a des modifications permanentes par des lois et ordonnances qui modifient un petit article par
ci par là etc.
aller voir les articles du cc qui sont intégrés dans le code de commerce.
2) la jurisprudence
La J créé des textes et précise les règles : le devoir de loyauté des dirigeants est une création
totalement prétorienne par exemple.
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contraignante. Est ce que le fait d’installer une société au RU pour éviter l’application de la loi danoise est
une fraude de cette loi ? La CJUE répond non : pour elle dans un marché unique il faut respecter la liberté
d’établissement prévu par le traité. La CJUe avance que choisir dans les États membres les règles les moins
contraignantes ne serait constituer en soit un usage abusif des règles d’établissement : on profite seulement
de la faveur d’un droit étranger dans l’UE en évitant son propre droit. C’est une conception très libérale : on
oppose à l’argument de la violation de la loi, celui de la liberté d’établissement.
Elle n’a cessé de se confirmer depuis. Cette jurisprudence créé une forme de law shopping car on
choisit la loi que l’on se voit appliquer : on choisit l’endroit où on va aller en fonction de sa législation. Il
entraine nécessairement une course à l’attractivité, une pression de l’attractivité entre les États afin d’attirer
les entreprises : ce qui explique un nombre d’évolution du droit des sociétés => notamment la création des
SAS. Cela devient un enjeu économique énorme.
Ce qui joue sans doute le plus c’est la fiscal.
PARTIE 1 : LA CONSTITUTION
On reprend une analyse chronologique.
La société est ambivalente : c’est un contrat ET une personne morale. Ce sont deux apostes
essentiels.
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Ce contrat de société doit obéir à des conditions de formation. Quand elles ne sont respectées il y a
des sanctions à la clé :
I) Le consentement
Le droit des contrats envisage l’existence du consentement : il ne doit pas être vicié.
II) La capacité
Les contractants doivent être capables de contracter : ne pas être atteint de minorité ou être un
majeur protégé. Le principe c’est que pour inclure un contrat de société il suffit d’avoir la capacité civile.
Toute les personnes capables au sens du cc peuvent donc être associés : mineur émancipé le peu, un mineur
non émancipé et un majeur incapable le peuvent aussi simplement à conditions (pour les 2 derniers) d’être
représenté (les parts ou actions sont à leurs noms dans le capital social mais ils se font représenter pour
administrer les biens).
Il y a une exception : parfois pou être associé il faut plus que la capacité civile, il faut la capacité
commerciale. Certaines sociétés confèrent à leurs associés le statut de commerçant : SNC (tous les associés
sont commerçants !!), ainsi que les commandités dans les société en commandite (n’importe laquelle) : c’est
important. Dans ces dernières sociétés mineur et majeur incapable représentés ne peuvent pas être associés :
car ils ne peuvent pas détenir la capacité commerciale.
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Quid des mineurs émancipés ? Ils le peuvent depuis une loi du 15/06/2010 à condition que le juge
des tutelles l’est autorisé au moment de l’émancipation ou que le président du TJ l’autorise postérieurement à
l’émancipation. Art L 121-2 du code de com. Le juge des tutelles le décide au moment où il l’émancipe alors
que le JJ interviendra après l’octroie de l’émancipation.
3 remarques :
- Les époux peuvent constituer une société entre eux : depuis loi du 23/03/1985 = art 1832-1 du cc.
- Les non ressortissants européens doivent avoir un titre de séjour pour être associé d’une société.
S’ils veulent entrer dans une société qui confèrent la qualité de commerçant, il faut un titre de séjour adapté :
respecter toutes les conditions pour exercer du commerce en Fr.
- Les personnes morales ont la capacité d’être associée d’autres sociétés = naissance des groupes de
société.
- Une société civile ne peut pas être associée d’une société dans laquelle les associés sont
commerçants puisqu’elle ne peut avoir la qualité de commerçant.
Il y a aussi la notion de l’objet de l’obligation : art 1163 du cc : l’obligation doit être un objet licite,
possible, déterminé ou déterminable. L’objet de l’obligation des associés doit revenir ces caractères. Or
l’objet de l’obligation des associés c’est principalement de libérer l’apport : de payer l’apport qu’il s’est
engagé à avancer au début. Même si c’est difficilement transposable, cette exigence est un peu adaptée aux
contrats de société et on la retrouve à travers la notion d’objet social. Puisque l’objet social doit être licite et
déterminé. C’est l’objet social de la société et non pas l’objet social du contrat de société. L’objet social
c’est l’activité que les associés se proposent d’exercer en commun donc que la société se propose d’exercer.
C’est donc un objet variable d’une société à une autre. Il est fondamental car il permet de savoir si une
société est civile ou commerciale dans certains cas et il doit également exister : s’il disparaît, cela entraine l
dissolution de la société (il doit être présente au cours de la constitution, et au cours du fonctionnement de la
société). Il est possible que l’activité réellement exercer par la société ne corresponde pas tout à fait à l’objet
social prévu dans les statuts. On a l’objet social réel (pratiqué) et l’objet social statuaire (affiché). L’objet
social réel peut être plus restreint que l’objet statutaire ce qui n’est pas une difficulté. En revanche l’objet
social réel ne peut pas drastiquement dépassé l’objet social statutaire : anomalie.
- L’objet social civil : article 1833 du cc : toute société doit avoir un objet licite (conforme à la loi, à
l’op et aux bonnes moeurs).
- L’objet social permet de limiter les pouvoirs des dirigeants d’une société : les représentants légaux.
S’il peut le faire c’est parce que la société a la capacité civile. Mais la personne morale a une capacité civile
qui n’est pas générale, elle ne peut pas faire tout acte juridique quelqu’il soit : elle a une capacité spéciale.
Leur capacité est bornée, limitée par leur objet social décrit dans les statuts. L’article L 210-2 du code de com
nous dit bien que l’objet social doit être déterminé dans les statuts. Selon que l’on détermine un objet social
très large ou très restreint ou donne plus ou moins de pouvoir au représentant. L’objet social doit donc être
déterminé par les statuts. Il ne doit donc jamais être universel selon la J. Une société ne peut pas avoir pour
objet l’accomplissement de toute activité commerciale, industrielle ou financière qu’elle qu’elle soit : ce
n’est pas possible c’est trop universel ! À l’inverse il ne faut pas prévoir des objets sociaux trop restreints car
le risque c’est eu dès que l’on voudra faire une activité un peu annexe, on devra modifié l’objet social (ce qui
revient donc à modifier les statuts). Dans la plupart des cas les statuts vont donc énoncer une activité
principale et ajoutent « et toutes les activités commerciale, industrielles, financière et immobilière qu’elle
qu’elle soit ». Cette deuxième partie de l'objet social c'est ce qu'on appelle une clause parapluie. Dans la
pratique une clause parapluie c'est une clause qui permet comme son nom l'indique d'ouvrir un parapluie le
jour où on voudrait étendre notre objet social, vous aurez de quoi faire pour éteindre votre objet social.
- Depuis la loi du 22/05/2019 les sociétés ont la possibilité d’ajouter une raison d’être dans leurs
statuts. Cette possibilité est inscrite à l’art 1835 du cc. Il dispose que les statuts peuvent préciser une raison
d’être constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des
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moyens dans la réalisation de son activité. Les sociétés ne peuvent plus être seulement par la raison d’avoir
(les profits) mais aussi par la raison d’être : les valeurs que la société souhaite défendre. C’est une mesure
incitative qui vise à pousser les sociétés à adopter une démarche éthique en déterminant leurs valeurs.
=> cela a suscité bcp de polémiques. La vrai question c’est à quoi ça sert ? Symbolique ou
juridique ? Nous ne savons pas. Les raisons d’être que l’on trouve aujourd’hui dans les grandes sociétés
françaises ont du mal à se voir associer des conséquences juridiques : Yves Rocher c’est reconnecter les
collectivités à la nature : c’est un peu risible.
=> La question se pose de savoir si, est ce que s’il y a une violation de la raison d’être, le dirigeant
pourra voir sa resp engagée (parce qu’en soit c’est une violation des statuts) ? C’est la question de savoir si le
symbolique sera saisi par le juge et deviendra juridique.
=> par ailleurs avoir une raison d’être pour une société c’est la condition pour avoir un label dit « à
mission » : à partir du moment où une société à ce label, elle est surveillée par un tiers extérieur qui examine
ou non si la société agit conformément à la mission qu’elle s’est fixée. Le risque c’est le name and shame :
préjudice de marque : préjudice de réputation.
I) L’affectio societatis
La def de la société à l’article 1832 nous n’avons pas de rep à ce critère. Elle est doctrinale et date du
XIXème : on peut la traduire comme l’intention de s’associer dans une société. Cette intention de s’associe
on la retrouve en droit des sociétés :
=> ex : si on achète (apport) en commun (pluralité d’associé) des caisses de champagnes (vocation
au résultat): tout est là mais il n’y a pas de société : car il n’y a pas de volonté de s’associer en dehors de
cette achat.
Pour le définir ce n’est pas évident : de façon négative ce n’est pas le consentement au contrat de
société. Ce n’est pas la même chose car le consentement est apprécié au moment de la formation alors que
l’affectio doit se maintenir en plus en cours de vie sociale.
=> ex : 1844-7 cc : défini 8 causes de dissolution d’une société. Parmi elle est évoquée la mésentente
entre associés qui paralyse le fonctionnement de la société. PQ ? C’est l’affectio : elle a totalement disparu.
Par ailleurs l’affectio ce n’est pas la vocation au résultat : il n’y a pas affectio à chaque fois qu’on
veut participer à des profits. Il arrive que des personnes contractent et veuillent ensemble obtenir des profits
sans avoir pour intention de s’associer (salarié ayant une clause d’intéressement aux bénéfices dans son
contrat de travail : n’a pas l’intention de s’associer à son employeur mais ils recherchent tout deux les
bénéfices).
L’affectio est une notion autonome. On a plusieurs arrêts pour cette def positive : cass, 03/06/1986,
c’est l’intention de collaborer de façon effective à l’entreprise commune dans un interêt commun et sur un
pieds d’égalité avec les autres associés en vue de participer aux bénéfices et aux pertes. On peut se dire que
cette def est imparfaite car on exige une collaboration effective de la part des associés : or en pratique ce
n’est pas le cas véritablement. Donc cette définition reste imparfaite.
Il faut donc avoir une approche fonctionnelle (à quoi ça sert) plutôt que conceptuelle de cette notion.
Là on se rend compte que la J utilise l’affectio pour imposer certaines conditions.
=> ex : quand la Cass cherche à démontrer l’existence d’une société créé de fait.
=> ex : utilisée également par les juges pour démontrer la fictivité d’une société.
Son utilité principale c’est de servir de critère pour le juge dans certaines situations. (En réalité
TOUTES les conditions spéciales ont très mal résisté : l’art aurait besoin d’une réformation).
A) Le principe de pluralité
art 1832 : société instituée par 2 ou plusieurs personnes : sans cela elle a été pendant longtemps
considéré comme non valablement formé. La mise en oeuvre de ce principe dépend du type de société. La loi
fixe parfois des minima ou maxima : au moins 2 pour société civile, SARL 100 max, pour les SA c’est la
même chose aussi. Max SARL (art L 223-3) : 100 max.
B) Les exceptions
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Une structurelle prévue à l’al 2 : dans les cas prévus par la loi, la société peut être institué par l’acte
d’une seule personne. C’est l’EURL, la SASU et la société européenne uni personnelle.
La deuxième exception est conjoncturelle et répond à un accident : le cas où une société pluri
personnelle devient par accident unipersonnelle : ex : un décès du père associé qui laisse son héritier autre
associé seul. Deux parents associés décèdent et leur seul héritier représente le seule associé.
Si c’est une SAS ou un SARL il n’y a pas de souci, elles se transforment seules. Mais pour les autres
c’est plus compliqué : loi de 2004, le L fait preuve d’une tolérance : on ne va dissoudre la société parce qu’il
n’y a qu’un associé : raison économique. Le L décide que la réunion des parts en une seule main devrait
normalement entrainer l’annulation de la société en vertu de 1832 du cc, mais le L prévoit à l’art 1844-5 du
cc une tolérance. L’associé unique à un an pour régulariser. Si dans le délais il n’a pas réussi à régulariser,
tout intéressé peur demander la dissolution de la société. L’associé unique peut également obtenir 6 mois de
délais supplémentaires. Et même après les 6 mois, l’associé peut régulariser jusqu’au jour où le juge statue.
Le juge annulera, dissoudra le jour où il statue s’il n’y a pas plusieurs associés.
Finalement on a un phénomène de banalisation de la SA : puisqu’on admet qu’elles puissent être
unipersonnelles durant cette phase. Cela a été un des arguments de l’EURL à l’époque + de la théorie de
l’institution.
III) La contribution aux pertes (vocation au résultat) : La mise en commun des apports
La mise en commun d’apport est une autre condition spécifique de formation du contrat de société.
Elle est inscrite de manière vague à l’article 1832 : les associés s’engagent à affecter des biens dans leur
industrie= cette affectation vise l’apport. Ainsi un apport est l’acte par lequel l’associé affecte un bien, de
l’argent ou son industrie à la société en contrepartie de la remise de droits sociaux (= parts sociales et
actions). Quand ils effectuent un apports ils manifestent l’intention de collaborer en commençant par
s’investir financièrement ou par apport d’un bien= quasi représentation de l’affectio societatis.
Une partie de la doctrine y voit un contrat d’apport= contrat par lequel on apporte à la société en
échanges de droits sociaux= contrat entre associés et la société.
MAIS c’est paradoxal car la société naît en partie par cet acte, c’est donc difficile d’imaginer qu’il y
a contrat entre associé et société alors qu’au moment où il fait son apport, la société n’est pas encore créée
(car apport constitue sa formation). Cela reste un acte juridique (et selon certain un contrat).
On s’intéresse à l’acte d’apport dans l’optique de la formation de la société mais cet acte est aussi
possible en cours de vie de la société ce qui consistera en une augmentation du capital social et on parlera
alors de souscription à l’augmentation de capital = le résultat est le même car il apporte un bien etc. Le
capital social n’est donc pas figé.
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• Quelles sont les règles de libérations car elles varient selon les sociétés est à risque limité ou
illimité ? elles varient car :
- Dans la société à risque illimité, le législateur n’a posé aucun délai de libération, ainsi ce sont les
statuts négociés et rédigés par les associées qui définissent les conditions de la libération : cela pourrait alors
se faire au fur et à mesure que les associés perçoivent des dividendes. Ce sera le problème des associés qui
sont garants de la société quand elle est à risque limité. Le gage des créanciers est aussi le patrimoine des
associés.
- Dans les sociétés à risque limité il y a contrairement aux sociétés illimités, des règles posées par le
législateur qui s’est emparé de la question de la libération :
: La SA et SAS l’article L225-3 du code de com impose que la moitié de l’apport en
numéraire soit libéré au moment de la souscription.
: Dans les SARL, le texte, art L223-7 impose qu’on libère au moment de la souscription 1/5
de l’apport en numéraire souscrit.
=> Dans toutes ces sociétés, le solde (reste de l’apport) doit être versé dans les 5ans à partir de la
souscription SAUF clause contraire qui raccourcirait ce délai (on ne peut jamais donner une tolérance au-
dessus de 5ans) ; ainsi les sociétés de manière générale prévoient des délais plus courts. Ce qui n’a pas été
payé est la dette de non-versée= cette dette est attachée à la personne de l’associé, ainsi s’il cède ses parts ou
actions il reste tenu de la dette (ce n’est pas un accessoire de ses parts et actions sociales).
=> Lors d’un apport en numéraire pendant la constitution de la société, techniquement la société n’a
pas encore la personne morale : on libère donc des sommes mais de manière générale on va donc déposer un
chèque à un notaire en attendant que la société ait la caisse des dépôts etc puis l’argent sera versé à la société
quand elle sera immatriculée et qu’ainsi elle bénéficiera d’un réceptacle pour ces sommes.
=> SANCTIONS : Art 1843-3 al 5 prévoit des sanctions en cas de non versement dans les délais car
l’associé ne respecte pas son engagement. Ainsi l’associé devient débiteur d’intérêts moratoires de droit (du à
cause de retard) SANS DEMANDE : ce n’est pas nécessaire que la société le mette en demeure. Il peut aussi
être condamné par un juge à verser des dommages et interêts compensatoires si le non versement de la
somme a entraîné un préjudice à la société : par ex => rate une affaire car pas assez de fond etc.
Le texte ajoute aussi que lorsqu’il n’a pas été procédé dans le délai légal, aux appels de fonds pour
réaliser la libération intégrale du capital, tout intéressé peut demander au tribunal en référé, soit d’enjoindre
aux dirigeants/ administrateurs gérants dirigeants, de procéder à ces appels de fonds ; soit de désigner un
mandataire chargé de procéder à cette modalité.= cela a été ajouté car dans la plupart des cas, personne ne
demande à ce que les associés libèrent des fonds. PQ ? Souvent ce sont les dirigeants qui ne libèrent pas :
donc les tiers en pâtissent car ils sont eux-mêmes dès lors tenus de demander la libération des fonds. On
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contourne cela en demandant à un juge de demander la libération des fonds par ces dirigeants représentants
légaux.
=> On ne peut jamais procéder à une augmentation de capital si tous les apports n’ont pas été
intégralement libérés car cela symboliserait alors un besoin de financement.
• Apport en jouissance
Ils sont assez rare dans la pratique. On parle d’apport en jouissance lorsque l’apporteur transfert à la
société non pas un droit réel comme la propriété mais un droit personnel de jouissance sur un bien. Ainsi au
lieu d’apporter un immeuble il apporte le droit d’occuper cet immeuble, le droit de jouir de cet immeuble
(rapporte moins de parts sociales que s’il y avait eu une vente de l’immeuble).
Ce type de bien est assez difficile à évaluer : difficulté d’apprécier de sa valeur.
Cet apport fait penser à un contrat de location, un bail. D’ailleurs le cc en son art 1843-3 al 4 dit que
l’apporteur est garant envers la société comme un bailleur envers son preneur. L’utilisation principale de ces
apports : quand un professionnel libéral met sa clientèle à disposition de la société qu’il constitue avec
d’autres. = car on ne peut pas transférer la pleine propriété d’une clientèle.
L’intérêt de ce type d’apport entraîne un avantage énorme par rapport à la pleine propriété car à la
dissolution : il va forcément récupérer la pleine jouissance de son bien étant donné qu’il n’y aura jamais eu
de transfert de propriété ce qui implique que l’on ne peut pas saisir l'immeuble pour payer les créanciers
sociaux.
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de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes. : ça ne concoure pas à la constitution du capital mais
l’apporteur en industrie est tout de même associé.
Pendant longtemps ils ont été interdit dans les sociétés à risque limité car n’étant pas capitalisé alors
que dans une telle société les créanciers ne peuvent pas agir contre les associés (pas gage de leur patrimoine
personnel). C’est encore le cas dans une société anonyme : interdit par l’article L 225-3 al 4 du code de com.
Les actions ne peuvent représenter des apports en industrie. C’est aussi interdit ans les sociétés en
commandite par action. En revanche on a eu un assouplissement pour les SARl avec la loi Nouvelles
Régulation Économiques de 2001: elle modifie l’article L 223-7 du code de commerce qui autorise
désormais les apport en industrie dans la SARL. C’est possible aussi dans la SAS : art L 227-1 al 4.
Il y a aussi bcp de société professionnels qui fonctionnent avec des apports en industrie => société à
risque illimité.
Est ce que l’on peut faire un apport d’un bien commun comme on est marié ? Si je suis mariée sous
le régime de la séparation de biens il n’y a pas de problème puisque chacun apporte ses biens propres.
En revanche le problème du bien commun se pose pour la communauté légale. Si les deux époux
décident ensemble et apparaissent dans les statuts de manière commune : alors ils seront tous les deux
associés d’une moitié des apports apportés.
Mais est ce qu’un seul d’entre eux peut apporter un bien commun
=> Oui il est tout à fait possible de le faire sans l’accord de son époux même.
=> SAUF lorsqu’on apporte certains biens que l’on présume être de grande valeur et qui sont listés
par l’article 1424 du cc. Il évoque une liste de biens dans lesquels on trouve le fonds de commerce, les
immeubles, etc. Dans ces cas là il faut une co-gestion : donc un accord des deux. Si ce principe n’est pas
respecté il entraîne la nullité de l’apport.
Si on sort de ce domaine de 1224, un époux peut donc apporter seul un bien commun. Les parts ou
action acquises en retour tombent elles en valeur dans la communauté ; mais qui est associé ? Cela sert à
savoir qui va voter dans les assemblées, à qui la société va concrètement verser les dividendes etc.
Il faut savoir si l’apport a t-il été fait à une société de parts sociales ou à une société de part par
action ?
• société de parts sociales SNC, société civile et SARl : cela déclenche l’article 1832-2 du cc : issue
du droit des sociétés mais elle évoque le régime matrimonial de l’associé. Il prévoit qu’un époux ne peut,
sous la sanction prévu à l’article 1427 (nullité de l’apport), employer des biens communs pour faire un
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apport à une société ou acquérir des parts non négociables, sans que son conjoint en ait été averti et qu’il en
soit justifié dans l’acte (dans les statuts ici). Le texte précise que ces dispositions ne sont applicables que
dans les sociétés de parts sociales et jusque’à la dissolution de la communauté. La sanction c’est l’annulation
on l’a dit : elle peut être demandée pendant un délais de 2 ans à partir du jour où l’époux en a eu
connaissance. C’est la même sanction que celle de la violation de la cogestion. L’obligation c’est donc
d’avertir l’époux et non pas de demander l’accord, ici. Pourquoi avertir ? Ça sert à ce que l’article 1832-2
prévoit un droit de revendication de la qualité d’associé pour l’époux. L’al 3 prévoit que la qualité d’associée
est en effet également reconnu pour la moitié des parts sociales, au conjoint qui a notifié à la société son
intention d’être personnellement associée. Conjoint veut bien dire époux ici. J’apporte ainsi un bien
commun, je dois avertir mon époux, qui a le droit de revendiquer la qualité d’associé : il notifie à la société
s’il le souhaite son intention de devenir associé. s’il le fait, il obtiendra la moitié des parts sociales : donc al
moitié des votes, etc. L’époux a donc trois solutions :
=> soit il revendique et devient associé pour la moitié des parts
=> soit il renonce à revendiquer = apport de la J ; il peut renoncer à sa qualité d’associé à condition
de le faire part écrit et sans équivoque, Cass, 1993.
=> il garde le silence lorsqu’il est averti de l’apport fait par l’autre : alors il aura le droit de
revendiquer plus tard la qualité d’associé. Il pourra revendiquer jusqu’à la dissolution de la communauté. La
cour de cass a une interprétation particulière de cette notion de dissolution de la communauté : en 1993 elle
l’interprète comme voulant dire : « jusqu’au jour où le divorce est passé en force de chose jugée ». Cet article
est ainsi souvent évoqué à contre temps : les époux ne revendiquent rien pendant 30 ans jusqu’à une situation
conflictuelle : va devenir associé de son époux/ancien époux alors que s’il divorce il y a bcp de chance pour
que la situation ne soit pas facile dans la vie personnelle et donc à fortiori dans la vie sociale => compromet
un peu l’affectio societatis.
En cas de divorce, s’il y a eu revendication avant la liquidation du régime matrimonial, alors il y
aura partage des parts sociales : ils se retrouvent donc tous les deux associés. Si’l n’y avait pas eu de
revendication, il n’y aura pas de partage des parts sociales car la cour de Cass considère dans ces cas là qu’il
y a une distinction entre le « titre » et la « finance ». Elle considère, à cause de l’article 1832-2, que les parts
sociales ne sont tombés dans la communauté qu’en valeur et non pas en nature. On donnera donc une soulte
qui correspondra à la valeur à la moitié des parts sociales.
• société par action : (surtout ne pas se tromper) : dans ces cas là l’article 1832 est hors jeu !!!!
L’époux peut donc apporter seul un point commun (sauf bien de grande valeur car cogestion). Il aura donc
seul la qualité d’associé, il ne la partagera jamais. En revanche les dividendes viendront alimentés la masse
commune ainsi que le produit de vente des actions si elles sont un jour vendues. En cas de divorce cette fois,
on partagera les actions entre les deux époux car on ne distingue pas le titre et la créance.
=> Dans les sociétés par action très ouverte il n’y a aucun moyenne revendiquer alors que dans les
sociétés de parts sociales c’est normalement très fermé sauf qu’il y a bcp de capacité de revendication : ce
n’est pas logique au sens du droit des sociétés. En fait ça s’explique par une loi de 1982 pour mettre en
valeur et mettre à niveau le rôle des épouses dans la société de leur mari : puisque quand il partait, son rôle à
elle n’était pas du tout reconnu et elle se retrouvait sans rien. Mais aujourd’hui c’est peut être un peu
obsolète car dans 90% la qualité d’associé est revendiquée au jour du divorce ce qui créé des complications
importantes dans la vie sociale.
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la constitution). On ajoute en effet aux capitaux propres les réserves : argent qui n’a pas été distribué aux
associés.
Il a trois fonctions :
- C’est un instrument de financement car les sommes sont mises à la disposition de la société qui
peut financer grâce à elles son activité.
- fonction de répartition : cette répartition des bénéfices et des pertes dépend du capital donc c’est
une clé de répartition : on en a besoin pour savoir à qui donner quoi.
- la capital sociale (tout comme l’actif social) fait partie du gage des créanciers : normalement au
moment de la constitution capital = actif, mais très vite la valeur de l’actif évolue sans que le capital social
soit modifié. Il ne faut pas que la valeur de l’actif baisse trop. Parce qu’au bout d’un moment, si les pertes
engendrées sont telles qu’il y a une perte de plus de la moitié du capital, il y a une obligation de reconstituer
le capital.
IV) La vocation aux résultats
Le contrat de société est un peu un jeu de hasard : on peut gagner bcp mais il faut aussi savoir
perdre. Ces deux aspects sont évoqués par l’art 1832 du cc qui défini la société. Ils sont évoqués dans 2
alinéa différents : al 1 et al 3.
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aux pertes existe (ne jamais dire l’inverse surtout !!!!) : l’opposition c’est de dire que dans ces sociétés on
contribue aux pertes ET on est obligé à la dette (alors que dans la société à risque limité il n’y a pas
l’obligation aux dettes). Cela signifie donc que l’associé devra payer les dettes que la société ne paiera pas,
aux créanciers sociaux directement. C’est donc un engament externe cette fois (puisque créanciers sociaux),
elle existe en cours de vie sociale et est régie par le droit spécial et non commun.
=> remarque : L’obligation aux dettes est une sorte de garantie des dettes sociales par les associés.
C’est une garantie qui implique que le créancier doit d’abord mettre en cause le débiteur principal qu’est la
société pour ensuite agir en garantie contre un associé obligé aux dettes.
Il faut connaître une distinction sur les modalités pratiques : les règles varient selon 2 formes de
sociétés à risque illimité :
- devant un SNC : il faut avoir vainement mis en demeure la société de s’exécuter avant de pouvoir
agir contre les associés
- devant un société civile : il faut avoir vainement poursuivi (en justice) la société.
remarque => Un associé qui fait une avance en compte courant, qui demande rebroussement de son
compte courant à la société et la société cumule refuse. Il décide de la mette en demeure mais rien ne se
passe : peut-il demander le rebroussement de son compte courant à ses co-associés ?
La cour de Cassation en 2012 dit non, en se fondant sur l’article 1863 du cc et avance que les
associés ne peuvent se prévaloir de l’obligation aux dettes instituée aux seuls profits des dettes.
• La distribution sous forme de dividendes : ce sont les bénéfices qu’une AG, par son vote, a décidé
de distribuer (aux associés). Ces dividendes sont considérés par la cour de Cass comme le fruit des parts et
des actions. Ces derniers sont donc frugifères. Les associés votent en AG pour décider ce qu’ils mettent en
réserve s’ils ont le choix et ce qu’ils veulent distribuer aux associés : ils votent donc une somme distribuable.
Après ce vote il faut encore savoir comment se réparti cette somme entre les associés =>
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Cette exception est quand même limitée car il ne faut pas que la clause de réparation inégalitaire soit
léonine : léonine = prendre la part du lion, fable dans laquelle le lion créé une société avec d’autres animaux
et récupère tout à la fin parce qu’il s’appelle lion.
On cherche donc à éviter qu’un associé se réserve tous les profits ou soit à la charge de toutes les
pertes= on retrouve une forme d’exclusivité dans ces 4 types de clauses léonines qui peut être soit
avantageuse à un associé ou lui être préjudiciable. On considère que cela est incompatible avec l’esprit de
partage fondé sur l’affectio societatis et contraire au caractère aléatoire de l’aventure sociétaire/ aléa social.
En toute logique, la société devrait être annulée elle-même en cas de présence de clause léonine car il
manque une condition essentielle et spéciale à la formation du contrat de société soit la vocations aux
résultats. MAIS le législateur a voulu faire exception à cette nullité car elle aurait alors porté préjudice aux
tiers à la société et préfère une sanction plus douce « réputée non écrite » qui est la sanction la + adaptée= on
revient alors en droit commun de la répartition proportionnelle entre associés.
Finalement, le réputé non écrit permet de punir l’associé léonin par où il a péché en le privant du bénéfices
de la clause tout en l’obligeant à demeurer associé. = veut maintenir la société tout en neutralisant la clause
elle-même.
Cette sanction est la même que les clauses qui décrit un déséquilibre dans le contrat par l’article
1671, soit les clauses abusives en droit commun. Quand la législation sur les clauses abusives a été pensée la
première fois, on avait évoque 2 expressions pour les désigner= clauses léonines et clauses abusives.
Dans la pratique il est très rare que des associés insèrent dans leurs statuts des clauses léonines car
pas forcément dans leur intérêts très peu d’enjeux pratiques. MAIS on ne l’a pas car les associés qui rédigent
les statuts ne le font pas et cette législation a eu un intérêt en réalité dans des applications détournées qui
concernent non pas des clauses dans des statuts mais des montages/ opération sociétaires qui peuvent êtes
suspectes par rapport à cette interdiction des clauses léonines.
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permet au cédant de en JAMAIS perdre d’argent par rapport à ce qu’il aurait pu perdre en vendant tout tout
de suite.
b. Convention de portage
Est une opération courante, contrat par lequel un personne accepte de détenir les actions ou parts
d’une société pour le compte d’une autre personne et s’engage à les lui revendre ou à les vendre à un tiers à
une date déterminée et un prix convenu dans la convention. Le porteur achète les titres à un associé cédant et
s’engage à les revendre ensuite à un prix fixe ou plancher soit à l’associé qui lui avait vendu par une
rétrocession soit à une tierce personne. On demande donc au porteur d’acquérir les titres pour un temps et les
revendre ensuite à un donneur d’ordre qui les revends à l’associé ou revendre à un tiers.
Pour assurer l’opération, souvent une promesse unilatérale de vente à prix fixe ou plancher est
consenti par le porteur soit au cédant soit à un tiers qui auront la possibilité de lever l’option pour racheter les
droits sociaux. MAIS parfois le porteur veut aussi qu’on lui signe une promesse unilatérale d’achat pour être
sur de ne pas rester proprio, à prix fixe ou plancher : promesses unilatérale CROISEES et non
synallagmatique c’est deux droits d’option qu’on se consent mutuellement.
Dans la plupart des cas, comme ce sont des banques les porteurs, les promesses à prix fixe ne sont
pas établies mais donc quasi toujours un prix assorti d’un intérêt ou d’un supplément car but est de
gagner de l’argent en percevant les dividendes pendant le temps du portage et s’assure d’une plu value à la
sortie. En pratique, ces conventions ont de multiples intérêts, utilisés par exemple pour entrer ds une société
de matière différée le temps de trouver des fonds, veut rentrer discrètement (sauf si c’est de la fraude à une
éventuelle clause d’agrément), associé doit quitter d’un coup la société par besoin de liquidités pour ensuite
les racheter. L’effet de cette convention est que le porteur devient associé et est assurer qu’on lui rachètera
plus cher, donc éviterait de subir les pertes ? cf q° Cour de Cassation
=> Dans ces 3 opérations (A/B/C) c’est toujours le même problème : ces montages sont fondés sur
une promesse unilatérale d’achat à prix fixe ou plancher et se demande si elles sont interdites sur le
fondement de l’art 1844-1 civ : voudrait dire qu’il est exonéré des pertes ? cette question s’est posée en JP,
devient une question de politique juridique :
- Soit dit qu’elles sont léonines car pas normal qu’un associé prenne aucun risque
- Soit trouve moyen de valider pour une raison économique car les porteurs et investisseurs ne
voudront plus contracter et les cession massive différée ne pourraient se faire dans de bonne conditions donc
évolution JP va dans ce sens, souhaite tout valider.
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principe en disant que l’article 1844-1 prohibe seulement les= abandon du critère de l’effet léonin mais
regarde l’objet de la convention.
- La 1ère ch civ elle a résisté cf arrêt 7 avril 1987 levequist : applique le critère de
l’effet pour en déduire que la clause est léonine dans la cession de droit sociaux et PAS DE REVIREMENT
de la 1er CIV depuis car contentieux confié à ch COM et qu’il n’y a pas eu de contentieux ds les société
civiles donc ne sait pas vraiment si les 2 JP se combattent
- COM se prononce ensuite sur les opération de portage et la COM n’a pas pu
seulement transposer la JP BOWATER car elle ne peut pas se fonder sur la même solution puisque l’objet
d’une convention de portage n’est pas d’assurer une transmission de titre à un prix librement convenu car pas
de transmission mais porte justement temporairement les titres. Donc Cour de Cassation doit innover quant
au fondement utilisé : COM 24 mai 1994 : la Cour de Cassation valide l’opération de portage au regard de la
prohibition des clauses léonines mais en se fondant sur la bilatéralité de montage= ce qui valide la
convention est le fait qu’il y avait des promesses croisées et que donc il y avait bien un aléa dans
l’opération= aucune des deux parties n’était assurée de rien perdre. Ainsi si la valeur devient sup au prix fixé,
le donneur d’ordre pourra lever l’option et si valeur devient inférieure c’est le porteur qui lève l’option donc
risque de perte ou chance gain pour les 2 parties permettant de suggérer l’aléa et absence de clause léonine.
Cour de Cassation semble dire que s’il n’y a qu’une promesse a prix plancher, alors pas de validation ?
MAIS on n’en sait rien car pas de JP nouvelle sur le sujet donc faut-il toujours prévoir des promesses
croisées ou va -t-elle être emportée par JP sur le capital investissement.
- Sur la portée de 1994, peut on appliquer cela pour les cession étalées dans le temps,
COM 19 oct 1999 : réitère la solution de BOWATER dans une cession massive= donc JP sur le portage n’a
pas eu d’effet sur JP sur cession massive
=> Est-ce qu’on pourrait dire que les bailleurs de fond ne devraient pas votés si ils ne sont pas des
vrais associés ?? Alors il y aura peut être un jour 2 sortes d’associés avec certains plus passifs qui apportent
juste de l’argent mais votent pas ds les assemblées…
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Comme les associés s’engagent à participer aux pertes et profiter au profit, la vocation aux résultat est une
condition qui fonctionne par une répartition proportionnelle qu’on peut moduler par les statuts dans
la limite des clauses léonines.
En droit de l’UE, ce principe résulte d’une directive, 9 mars 1968 « la 1ère directive » qui avait pour
but de protéger les sociétés et les tiers et qui a comme unique champ d’appli les sociétés à risque limité.
Cette directive a été reprise par une directive du 16 sept 2009 et 14 juin 2017 qui a repris la directive de 68 et
d’autres pour faire un mini code européen des sociétés cf art 11 de 68, art 12 de 2017= énumère
limitativement les causes de nullité des sociétés à risque limité (aucune appli aux SNC OU société civiles),
6:
- Défaut d’acte constitutif
- L’objet illicite
- Absence de mention dans les statuts du nom, apports, montant capital social, objet illicite
- Défaut de capital minimal prévu par la loi
- Incapacité de TOUS les fondateurs
- Défaut de pluralité d’associés
Le droit interne est un peu en décalage car date de la loi du 26 juillet 66 et 24 juillet 78, après la
directive MAIS quand le droit interne a été élaboré, savait ce qu’il y aurait ds la directive donc législateur
français a voulu transposer par avance donc est inspiré par la directive, 2 articles :
- Du droit commun, art 1844-10 AL 1 civ, applicable à toutes sociétés : la nullité ne peut résulter que
de la violation des articles 1832, 1832-1 et 1833 OU de l’une des causes de nullité des contrats En G
- Art L235-1 al 1 com, pour les sociétés commerciales : la nullité d’une société ne peut résulter que
d’une disposition expresse du présent livre (sur le droit des sociétés commerciales) ou des lois qui régissent
la nullité des contrats et AL 2 : en ce qui concerne les sociétés à responsabilité limités SARL et société par
actions, la nullité de la société ne peut résulter ni d’un vice du consentement, ni d’un de l’incapacité à moins
que celle-ci n’atteigne tous les associés fondateurs et la nullité ne peut pas résulter des clauses prohibées par
art 1844-1, léonines.
=> (causes de nullités ne sont pas traitées en TD).
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celui statutaire (cf objet licite de la société pour 1ère directive). Arrêt très critiqué et pourtant ch com se rallie
à sa position dans arrêt du 10 nov 2015 en disant que le droit fr doit être interprété à la lumière de la directive
et que la nullité d’une société pour objet social illicite ne vise que l’objet statutaire.
Est-ce que situation différente pour SNC car plus ds champ de la directive ??
L’article L235-1 ajoute que la nullité ne peut résulter que d’une disposition express du livre sur les
sociétés commerciales ; or il n’y en a qu’une dans le code cf art L235-2 qui prévoit que dans les SNC et les
sociétés en commandites simples, l’accomplissement des formalités de publicité de la société est requis à
peine de nullité de la société. Les causes de droit commun et spécial sont limitées en raison de la directive
MAIS la JP a pris des initiatives en dehors des textes et a pris liberté de poser des causes de nullité en
ajoutant 2 cas, faisant que droit positif fr semble non conforme au droit UE sur ce point :
- La J sanctionne par la nullité PARFOIS, les sociétés fictives cf faisceau d’indice qui tend à prouver
que pas d’affectio societatis ; ces sociétés fictives entraînent la nullité alors que fait pas partie des causes de
nullité de la directive donc devrait en principe ne pas s’appliquer pour les sociétés à risques limité OR JP fait
pas la diff et applique aux deux cf COM 22 nov 1999
- La Cour de Cass annule les sociétés constituées pour frauder la loi ou droit des tiers mais dépend
des cas cf COM DEMUTH 28 janv 1992 : si la fraude est partagée par tous les associés elle entraîne la
nullité, pas une cause pour directive mais semble être un principe général de droit pour Cour de Cass.
Les causes demeurent très limitées.
II) Le régime dérogatoire de l’action en nullité du contrat de société par rapport au droit commun
1) Règles de prescription
La prescription classique en matière de nullité des contrats est de 5ans OR la nullité des contrats de
société obéissent à un délai de 3ans prévu par art 1844-14 et L235-9 pour sociétés commerciales, à partir du
jour où la nullité est encourue : formule peu clair pour les tribunaux. La J interprète comment voulant dire le
jour de la découverte de la cause de nullité.
Délai de prescription réduit quand action fondée sur un vice de consentement ou incapacité= délai de
6 mois d’après 1844-12 et L235-6 ; diminuant ainsi la possibilité de demander la nullité.
En dehors de ces 2 cas la nullité de la société est inopposable pour les tiers de bonne foi.
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En terme de matière :
On les retrouve dans le commerce des vins beaucoup, beaucoup dans la production audiovisuelle,
beaucoup dans les compagnies de transport et de travaux publics (activité nécessitant d’avoir des
équipements lourds et la société en participation peut permettre à 2 sociétés d’acquérir en indivision ces
matériaux lourds et d’en mutualiser l’utilisation au sein du SEP), on rencontre aussi dans le monde du
spectacle vivant, monde du sport (notamment équin), elle permet aussi un but de discrétion (par exemple
pour un manageur de célébrité etc). On les retrouves aussi bcp en matière bancaire et financière : pou des
crédits très important une banque peu considérer qu’elle prend trop de risque seule et s’associe donc au sein
d’une Société en participation à d’autres banques : c’est un syndicat bancaire ou un pool bancaire : il
prend souvent la forme d’une SEP. On a une banque qui est appelée chef de file du pool bancaire qui est le
gérant de la société en participation.
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Quelqu’en soit l’utilisation, les avantages que l’on recherche dans la Société en participation
c’est :
- la discrétion
- la souplesse : le régime de la Société en participation laisse une grande liberté aux associés pour
organiser son fonctionnement.
1) Sur la forme
Elle n’est pas immatriculée au RCS : art 1871 du cc énonce : « les associés peuvent convenir que la
société ne sera point immatriculée. La société est dite société en participation. Elle n’est pas une personne
morale et n’est pas soumise à publicité ». Le même article dispose aussi « la société peut être prouvée par
tout moyen ».
Dans une Société en participation la rédaction des statuts n’est pas impérative. La prudence
recommande cependant un écrit pour limiter le risque de contestation qui pourrait résulter d’une convention
simplement verbale : c’est de la prudence élémentaire.
La société peut être prouvée par tout moyen : si on a des statuts c’est super, si on n’en a pas tous les
autres moyens nous sont ouverts. Le texte ne distingue par ailleurs par la société civile ou commerciale :
donc même si la Société en participation a un objet civile alors la preuve est libre (ce qui est plutôt
dérogatoire).
2) Sur le fond
Au fond la Société en participation a une nature contractuelle. Il n’y a pas d’institution dès lors qu’il
n’y a pas de personnalité morale. Elle est purement contractuelle et doit donc satisfaire le droit commun des
contrats, les conditions spéciales du contrat de société, enfin il faut respecter l’affectio societatis. (Il faut
plusieurs associé, une vocation de résultat et des apports.).
=> Les juges sont très exigeants sur la réunion des éléments constitutifs lorsqu’il s’agit d’identifier
une société en participation et vérifient de façon très très scrupuleuse que ces éléments constitutifs sont
réunis.
Cass, com, 25/05/2017 : défaut d’affectio societatis a permis au juge de rejeter la qualification de
SEP. : « les document produits par monsieur Y, s’ils établissent qu’il a eu la volonté de se rapprocher de
Monsieur X ne prouvent cependant pas qu’il s’est occupé de la gestion de l’entreprise, qu’il s’est activement
impliqué en qualité d’associé etc. » = ce sont les appréciations souveraines de la cour d’absence d’affectio
societatis qui conduit à l’absence d’une SEP.
Dans l’article 1832 : pluralité d’associé, vocation au résultat ainsi que les apports. Dans la SEP il y a
forcément des spécificités en matière d’apports car on ne peut pas apporter quelque chose avec un effet
translatif de propriété ou de jouissance à quelqu’un qui n’a pas de personnalité juridique?
En matière de SEP les apports en industrie sont le plus importants (car ne concourent pas à la
formation du capital social). En revanche les apports numéraires et en nature sont nécessairement fait de
manière particulière car il n’est pas possible de transférer une valeur ou un droit de propriété à une société
qui, ‘n’ayant pas de personnalité juridique, n’a pas de patrimoine : donc on ne peut pas faire des apports
classiques mais ces apports restent conditionnel de l’existence de la SEP.
L’article 1872 du cc règle la question. A l’égard des tiers chaque associé reste propriétaire des biens
qu’il met à la disposition de la société. Les biens restent donc la propriété des associés et sont simplement
affectés à l’activité de la société. Ce n’est pas un apport en jouissance car si on voulait en faire un on
transfèrerait un droit de jouissance à la société qui ne peut pas être titulaire de droit. C’est une sorte
d’affectation (pas juridiquement juste en terme de compréhension) : ces biens sont mis à disposition de la
société mais restent la propriété des associés à l’égard des tiers. Pour le créancier tiers la SEP est transparente
par exemple.
Mais l’article donne aussi des possibilités d’aménagement : les biens restent la propriété des associés
mais prévoient des aménagements. Les associés peuvent convenir d’affecter la gestion des biens mise à
disposition de la société à la personne d’un de ces associés qui est généralement le gérant de la SEP. Dans ces
cas là il devient propriétaire à l’égard des tiers : art 1872 al 4 du cc. L’interêt de cela c’est ue le férnat peut
exploiter ces biens dans ses rapports avec les tiers : il est considéré comme propriétaire des biens.
=> Mais cette conception de propriété des n’existe qu’à l’égard des tiers. A la fin de la vie sociale, le
gérant devra rendre les biens aux associés : donc il n’est pas du tout propriétaire dans leurs relations internes.
Si ce bien est un bien fongible en revanche tel que de l’argent, il y a un vrai transfert de propriété en faveur
30
du gérant qui devra alors rendre la même quantité d’une chose de même valeur aux parties (somme
équivalente en argent).
=> Les associés peuvent aussi doubler leur société en participation d’une indivision conventionnelle
en mettant en indivision tous les biens mis à disposition de la société : art 1872 al 3 du cc. Indivision
conventionnelle et non légale sur tous les biens : à l’égard des tiers on prévoit une indispositions ur tous les
biens conventionnellement. Parfois on peut aussi créer une SEP pour mieux gérer une indivision
conventionnelle.
A) Le fonctionnement interne
Entre associé la SEP se caractérise par beaucoup de souplesse. L’article 8171 al 2 du cc énonce que
les associés conviennent librement de l’objet, du fonctionnement et des conditions de la société en
participation. L’article précise que c’est sous réserve de ne pas déroger à une liste de dispositions impératives
données par l’article :
- article 1832
- article 1833
- 1836 al 2 : interdiction d’augmenter les engagements
- 1844 al 1 : droit de participer aux décisions collectives.
- 1844 al 2 : clause léonines
- l 411-1 du code monétaire et financier : elles ne peuvent pas émettre des titres négociables.
Néanmoins, dans le cas où les associés ont gardé le silence sur leur fonctionnement, l’article 1871-1
prévoit que les rapports entre associés sont régis en tant que de raison soit par les dispositions applicables
aux sociétés civiles soit par les dispositions applicables aux SNC si la société a un caractère commercial. On
voit que l’on a un principe puis une règle supplétive : les associés décident librement du fonctionnement et
s’ils ne l’ont pas fait le droit prévoit ces règles selon que la SEP a un objet civil ou commercial ce qui permet
de pallier un vide de régime.
Comme la société n’a pas de personnalité morale, lorsque les associés font des apports ils ne
reçoivent pas de parts sociales tels que l’on les entend classiquement. Ils reçoivent des parts sociales
particulières car elles ne donnent pas de droit contre al société : on ne pourra pas exiger qu’elle verse des
dividendes. Elles donnent au contraire des droits contre les co associés : ce sont des droits de créance entre
associés ou à l’égard du gérant en fonction de l’organisation de la société.
Un arrêt de la cour de Cassation montre que l’on peut céder ces parts sociales particulières mais cela
passe par une cession contractuelle : sous forme de contrat, supposant donc le consentement des co-associés.
B) le fonctionnement externe
Dans les rapports avec les tiers et puisque la société n’a pas de personnalité morale, chaque associé
contracte en son nom personnel et est seul engagé à l’égard des tiers, à l’exclusion des autres associés de la
société : 1872-1 du cc. C’est la règle de la responsabilité personnelle de l’associé en participation. C’est la
règle de principe. Mais cette règle est écartée dans 3 hypothèses qui permettent aux tiers de rechercher la
responsabilité des autres (au sens d’engagement et non de responsabilité civile) des autres associés de la SEP
: les tiers peuvent élargir leur palette de débiteur. Il pourrait ainsi élargir au point d’agir contre tous les
associés. Ces 3 hypothèses sont sensiblement similaires :
- Les associés agissent en qualité d’associés au vu et au su des tiers. Si deux associés agissent au vue
et au su des tiers comme associés alors le tiers pourra agir en cas de problème contre l’un et l’autre. C’est ici
une question vraiment factuelle : venir à deux un rendez vous, signer à deux un contrat etc. EN agissant de
cette matière ils relèvent l’existence de la SEP qui devient ostensible à l’égard du tiers qui va donc pouvoir
agir contre les 2. Dans ces cas là, chaque associé est tenu à l’égard des tiers des obligations nées des actes
accomplis par l’un des autres associés. Le texte précise : avec solidarité si la société est commerciale, sans
solidarité si la société a un objet civil. C’est cependant au tiers de prouver que les associés ont agit au vu et
au su des tiers comme associés : pour renverser le principe selon lequel un seul associé est contractuellement
responsable. Par ailleurs ce régime n’est prévu que pour les associés qui ont agit au vu et au su des tiers : càd
s’il y a 4 associés mais qu’il n’y en a que 3 qui agissent au vu et au su des tiers, alors les tiers ne pourront
agir qu’à l’égard de ces 3 là. La Jurisprudence se montre aussi exigeante à l’égard de l’engagement de la
responsabilité d’un associé qui n’a pas directement conclu un acte (un des 3) : pourquoi cela ? Observation
de la jurisprudence qui n’admet pas qu’une société en participation soit révélée contre le gré d’un associé.
C’est à dire que la jurisprudence exige un acte volontaire de révélation venant de l’associé lui-même.
Arrêt Cass, 1988, Régine des forges : la cour de Cass pose au sujet de son roman de manière très
clair une exigence de révélation personnelle. Elle l’a presque ajouté au texte : c’est implicite.
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- Un associé a « laissé croire à un tiers qu’il entendait s’engager à son égard par une
immixtion ». Sauf que l’immixtion passe par le fait d’agir au vu et au sur des tiers : la professeur pense
sincèrement qu’il n’y a pas de différence avec le premier point. Par ailleurs depuis que la J a ajouté qu’il
fallait une révélation personnelle ça se rapproche encore plus du premier point. Dans tous les cas les effets
sont les mêmes : ça engage la responsabilité des associés distingués.
- Elle est là et existe mais il n’y a pas de jurisprudence sur cette 3ème hypothèse. Elle est
incompréhensible selon la professeur. C’est l’hypothèse dans laquelle le tiers est en mesure de prouver que
l’acte qu’il a conclut avec un associé de la SEP a « tourné au profit » d’un autre associé. Si un associé s’est
enrichi grâce à un acte d’un autre qui n’a pas exécuté toutes ses obligations envers un tiers, alors il est tenu
avec l’autre en raison de son enrichissement injustifié et même s’il n’y a pas de révélation aux tiers. Mais il
faut quand même que le tiers prouver l’existence de la société en participation ET l’enrichissement injustifié
d’un associé : ELLE n’est JAMAIS appliquée.
C) la convention de Croupier
Il existe en droit des sociétés une convention invention de la pratique non réglementée par les textes
qui s’appelle Convention de Croupier. Elle est très ancienne : droit romain. C’est concrètement un associé
d’une société qui conclut une convention avec un tiers afin de partager avec lui les bénéfices et les pertes de
la société sans que le tiers ne rentre dans la société. Le principe c’est que cela ne produit aucun effet pour
l’associé. Le tiers est issue sur la croupe du cheval sur lequel est l’associé : lancé à cheval dans l’aventure
sociale. En vertu de la liberté contractuelle, ils décident de ce qu’ils veulent : on partage les profits et les
risques sans faire entrer le tiers dans la société à travers une convention. C’est valable tant que ce n’est pas
motivé par une fraude. Il arrive qu’au moment d’un contentieux, le Croupier évoque l’existence entre eux
d’une société en participation (entre le tiers et l’associé : le cavalier et son croupier).
32
immédiatement la liquider. C’est une sorte de substitue au régime matrimonial qui n’existe pas (il n’y a pas
eu de mariage). Les concubins du pacs ne sont pas non plus protégés dans cette matière : il n’y a que les
mariés, mariés sous le régime de la communauté qui est protecteur.
=> parfois les concubins invoquent la création d’une société créée de fait non pas parce
qu’ils ont exploité une entreprise mais parce qu’ils ont acheté un bien à deux et qu’il ny’ a pas d’indivision
entre les deux : considérer qu’il y a une société créée de fait permet éventuellement de répartir les profits
issus du bien entre eux. La cour de Cassation avance cependant qu’il ne suffit pas de prouver qu’il y a une
participation commune au sein du bien immobilier : il faut vraiment prouver tous les éléments de la création
d’une société avec l’affectio societatis particulièrement. C’est une appréciation un peu stricte.
- la 3ème devient un peu historique (on parle de 2,5) : c’est la société devenue de fait. C’est une
création prétorienne que l’on rencontre dans un contexte très particulier : les associés d’une société qui a la
personnalité morale ont oublié, à l’arrivée du terme de la société, de la proroger. Normalement quand une
société arrive à son terme, elle est dissoute. A une époque la jurisprudence considérait que la société était
dissoute et la traitait comme une société créée de fait en considérant qu’elle était devenue de fait. Mais
depuis une loi de 2019 il y a eu une réforme de l’article 1844-6 du cc qui permet de régulariser le défaut de
prorogation. On a beaucoup moins de risque de voir arriver la 3ème hypothèse.
II) Le régime
Une fois que l’on a apporté la preuve de l’existence de la société créée de fait, il faut s’attarder sur
son régime. Une fois créée elle n’a souvent pas pour objectif de perdurer. On n’a donc pas nécessairement à
se poser la question du fonctionnement institutionnel de la société : elle ne sert que les interêts d’un associé
qui en cherche la liquidation ou d’un tiers qui en demande le paiement : c’est tout !
En revanche il faut appréhender le fonctionnement vis à vis des autres sociétés et des tiers : on
transpose les dispositions de la société en participation.
1- Entre associés l’effet c’est de déclencher le partage : chacun reprend ses apports => comme ce
sont des apports en industrie c’est difficile de les récupérer donc on partage à travers une liquidation (il
partage la valeur des actifs, les bénéfices ou la plus value du fonds etc).
2- A l’égard des tiers : puisque le tiers prouve l’existence de la société créée de fait, les associés sont
considérés comme étant tous les eux engagés envers le tiers. On tombe dans le régime de la société en
participation révélée.
Il peut être difficile de distinguer les 2 types de sociétés : SEP et sociétés créées de fait, car la J
reconnaît des SEP dans des hypothèses que l’on pourrait qualifier de société créée de fait.
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=> 3ème chambre civile, 14 janvier 2003, : est ce qu’il y a une société créée de fait quand j’achète
un ticket de loto avec un ami ? Pour la Cour de Cass il y a une vraie volonté tacite avec une société en
participation : sauf que la nuance avec le fait de ne pas avoir conscience de sa participation est ténue.
C’est sensiblement similaire SAUF en matière de preuve, la facilité de preuve reconnue aux tiers en
matière de sociétés créées de fait, n’a pas été reconnue en matière de société en participation.
On parle ici de Société en formation (SEF dans le cours), en attente d’une société morale. Durant
cette phase, il faut distinguer les rapports internes et externes. C’est toujours le raisonnement en DAF interne
(entre associés, au sein de la société ou entre associés dirigeants) ou externes (entre la société et les tiers). Il
faut donc faire cette distinction pour ne s’intéresser finalement qu’aux relations externes, car c’est là que se
trouve le gros du contentieux et du régime.
Relations internes :
Tout de même quelques mots sur les relations internes : lorsque une société est en formation, à défaut
d’immatriculation, les relations internes sont régies au terme de l’article 1842 du Cc « par le contrat de
société et par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations ». Cet article précise le
régime de la SEF dans ses relations internes. Cette affirmation du Cc n’est pas facile à manier et pose deux
questions. Le fait de dire que dans les rapports internes, la situation st régie par le contrat de société et le
droit des contrats posent plusieurs difficultés :
- On ne sait pas ce que l’article 1842 entend par le « contrat de société ». Est-ce le contrat au sens
juste de l’accord sur les éléments essentiels (l’accord minimal entre associés) ou est-ce qu’il vise plutôt
les statuts ? Dans cette phase, il existe deux séquences ; avant la signature (pourparlers) et après la rédaction
des statuts. Cela pose un premier problème sur ce que l’on entend.
- Si on considère que l’article vise le contrat tel que formalisé par les statuts, alors cela pourrait
engendrer des questions. Ne pas être immatriculé sans avoir rédigé les statuts et un conflit sur la modification
des statuts : comment fait-on dans ce cas-là ? La seule chose sous la main étant l’article 1842. Si on applique
le droit des contrats ; il faudrait l’unanimité pour modifier les statuts. En revanche, avec le contrat de société,
il faudrait alors appliquer le principe majoritaire (qualifiée).
Pour certains, les statuts sont des dispositions qui dérogent au droit des contrats. Ils prévalent sur le
DC. Un contrat spécial qui dérogerait aux règles générales. Pour d’autres, les statuts ne doivent pas
s’appliquer quand certains de leurs dispositions supposent l’acquisition de la personnalité morale. Il peut y
avoir, malgré la théorie, des réels enjeux si une société tarde à se mettre en place.
Néanmoins, ce débat reste théorique mais il y a peu de contentieux. En revanche sur les relations externes, le
régime est plus clair et plus établie, le contentieux est donc florissant.
Relations externes :
Quand la société est en formation, sans personnalité morale, elle n’accède pas à la vie juridique, ne
peut pas prendre d’engagement et donc ne peut pas contracter avec les tiers. Cependant, les associés
fondateurs ont besoin d’accomplir des actes préparatoires à l’exploitation. La société ne peut pas
s’engager mais a besoin de s’engage. Le réflexe est de dire que les fondateurs vont accomplir ces actes mais
on imagine bien qu’ils ne le feront pas à n'importe quelles conditions. Car ils veulent pouvoir faire reprendre
l’acte par la société, ne pas avoir à solliciter de nouveaux co-contractants, ne pas être pénalisés fiscalement
(principes fiscaux rudimentaires – droits de mutation). Le législateur a du régler la question et a crée une
procédure de reprise des actes accomplis au nom d’une société en formation. On trouve cette procédure à
deux endroits : Cc 1843 pour le droit commun des sociétés / L210-6 du Code de commerce pour le droit
commun des sociétés commerciales. Ils sont rédigés dans des termes proches et tous les deux énoncent que
« les personnes qui ont agi au nom d’une SEF avant l’immatriculation sont tenues des obligations nées des
actes accomplis avec solidarité si la société commerciale sans solidarité dans les autres cas ; la société
34
régulièrement immatriculée peut reprendre les engagements souscrits qui sont alors réputés avoir été dès
l’origine contractés par celle-ci. »
On voit dans ces article qu’il y a une modalité de dérogation au principe. Le principe c’est que la ou
les personnes qui accomplissent des actes au nom d’une société en formation sont personnellement tenues
des actes accomplies. Pas très différent de la société en participation. Les fondateurs par principe sont seuls
engagés et responsables du paiement par la suite (payer l’abonnement téléphonique, le bail…). Du point de
vue de leur co-contractant, ils sont les seuls engagés même si eux ont l’impression d’avoir conclu au nom de
la société qu’ils sont en train de formés. Quand ils sont plusieurs, toutes les personnes sont tenues avec
solidarité si la société est commerciale ou, pour les sociétés civiles, on parle d’une solidarité conjointe.
L’exception de ce principe est que, la société peut reprendre, une fois immatriculée, les actes accomplis en
son nom par un ou plusieurs associés. Cette reprise des actes a un effet très fort car ces actes sont réputés
avoir été accomplis dès l’origine par la société. Cela veut dire que l’origine des actes a un caractère
rétroactif. Mais à quelles conditions la société peut reprendre ces actes ?
I) Conditions de la reprise
Le distinguo modalité/condition est important. Les conditions permettent de réunir ce qui doit être
nécessaire pour envisager une reprise.
La procédure de reprise ne peut être mise en œuvre que si 4 conditions sont réunies :
-1) La société doit avoir acquis la personnalité morale, immatriculée.
- 2) Il faut que la société soit bien une société en formation pour qu’on puisse appliquer cette
procédure. Il peut arriver que la phase de formation s’éternise (soit parce que les fondateurs demandent
l’immatriculation tardivement ou bien même jamais). Dans ce cas-là, est-on encore dans une société en
formation ? Si non, on bascule dans un autre régime. Le juge vérifie avant d’appliquer le régime qu’on est
toujours dans une SEF, il peut donc y avoir requalification en société créée de fait. C’est une appréciation
souveraine des juges du fond, le critère principal n’est pas tant la durée que la nature des actes accomplis. Ce
sont soit des actes de constitution, soit des actes d’exploitation. Ce n’est pas toujours simple de savoir. Un
emprunt peut être un acte de constitution mais aussi de développement au sens actif du terme ; 4 emprunts
successifs peuvent ne pas être de même nature. C’est ce que le juge va regarder. Dans un arrêt du 26 mai
2009 (0813891 ?), la Chambre commerciale a requalifié une question d’emprunt, elle a considéré quand
l’absence d’immatriculation, une société créée de fait s’était substituée à une SEF car l’activité développée
avait dépassé l’accomplissement des actes nécessaires à la formation. C’est évidemment une question de
faits.
Deux remarques :
- Ce critère de la nature des actes n’est pas toujours facile à mettre en œuvre. Parfois on ne
sait pas trop si c’est un acte de constitution ou d’exploitation (exemple d’une campagne de communication).
- L’option qu’a pris la Cour de cassation n’est pas toujours évidente, car ne peut-on pas y
voir une société en participation ? Peut-on dire que des associés n’ont pas conscience de le faire et on
qualifie une société créée de fait ? Il existe donc un flou entre ces sociétés sans personnalités morales et les
choix jurisprudentiels ne sont pas toujours évidents.
L’intérêt de tout ceci est le régime : l’intérêt de qualifier en société créée de fait est un intérêt de
régime (révélée au tiers) que les actes vont lier les fondateurs.
- 3) Il faut que les actes que l’on envisage de faire reprendre par la société soient bien des actes ou
engagements au sens des articles cités plus haut. Par acte juridique, on entend les contrats, ou les engagement
unilatéraux de volonté, le fait d’exiger des actes et engagement exclu les faits délictuels. Le principe
d’imputabilité personnelle des délits empêche de faire reprendre ce type de faits. La personnalité sera
recherchée chez le fautif sans le remettre sur la société. Quelques actes procéduraux peuvent être toutefois
accomplis par un associé au nom d’une société en formation, et pour ces quelques cas, il y a quelques arrêts ;
la déclaration de surenchère est un acte procédural, et l’on peut imaginer que cela puisse-t-être pris par la
société. Le principe est que pour les actes de procédure, les acteurs agissent en leur nom hormis pour
quelques actes. L’essentiel du contentieux porte sur des actes procéduraux. Il n’y a pas de reprise des faits
délictueux.
- 4) Condition importante : l’acte doit avoir été souscrit dès l’origine au nom et pour le compte de
la société en formation. Sans cette mention qui doit être écrite sur des actes, si le tiers n’a pas été informé
que le fondateurs agit au nom de la société, cela annule directement la reprise. C’est une condition de fond et
que doit être non-équivoque. La jurisprudence est très stricte à ce sujet. S’il manque le « société en
formation », la sanction est radicale, car l’acte est nul de nullité absolue, car vous dite que vous agissez au
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nom d’une société qui n’existe pas. Elle veut que le co-contractant soit prévenu de la possibilité d’une
substitution de débiteur sans son accord.
• La deuxième modalité ne concerne que les actes accomplis entre la signature des statuts et
l’immatriculation et cette deuxième est aussi un mode de reprise automatique. Elle se fera si au moment de la
signature des statuts, les associés donnent mandat soit directement dans les statuts soit par un acte séparé
(même ultérieur) de conclure un ou des actes pendant la phase de formation. Trois fondateurs, deux donnent
mandant au 3ème. Si ce mandant a été accompli, alors reprise automatique au jour de l’immatriculation. Il y
a néanmoins une règle prévu par le texte et en outre précisée et appliquée par la jurisprudence, ce doit être un
mandat spécial et qui ne saurait être un mandant général. Il faut qu’on connaisse en amont le type d’acte. Il y
a une once de souplesse apportée par la jurisprudence, « constante » ; Chambre commercial du 14 janvier
2003 / Chambre commercial du 1er juillet 2008, dans lesquels la CC a décidé que la reprise des engagements
contractés au nom d’une SEF peut résulter d’un mandat donné par l’ensemble des associés postérieurement à
ses engagements mais antérieurement à l’immatriculation de la société. La jurisprudence a accepté un
mandat postérieur. Faculté surprenante mais qui s’explique par le droit commun du mandat dans lequel une
règle article 1998 du Cc, qui prévoit la ratification postérieure, c’est-à-dire qu’un mendant peut ratifier a
posteri les actes accomplis par un mandataire.
=> Attention sur cette 2ème modalité, tant que la société n’est pas immatriculée, les mendants sont
tenus des actes accomplis en raison des règles du mandat. Tant qu’on n’est pas immatriculé, le mandat
classique est appliqué.
• Pour tous les autres actes (jamais donné de mandat etc…). La reprise automatique n’est pas
possible mais une reprise volontaire est possible. Ils n’ont pas fait l’objet d’une reprise par un état des actes
ni un mandat ou si les conditions n’étaient pas réunies… Si ils n’ont pas été annexé dans l’état des actes ou
fait l’objet d’un mandat régulier, il faut tout de même pouvoir les reprendre. Les associés peuvent se décider
sur la reprise de certains actes (assemblée générale à majorité simple sauf si les statuts stipulent autre chose
-autre majorité moindre, impossible-). On l’appelle « la reprise balais » cette reprise volontaire. Cette reprise
balais reprend donc les actes qui n’ont pas été repris si les associés le veulent.
=> Ces 3 modalités sont limitatives, il n’y a aucun autre moyen de les reprendre. C’est une
application rigide et « presque aveugle du droit ». Le juge refuse de donner effet à une reprise tacite ou
implicite. C’est une rigidité qui peut être excessive, car la jurisprudence refuse, même si tous les associés
sont d’accord, de reprendre un acte qui n’a pas été pris par une des 3 solutions. Ils peuvent faire par mandat
ce qu’ils ne peuvent pas faire ensemble.
Elles sont donc interprétées strictement. Ceci est critiqué car souvent, le tiers profite de cette
jurisprudence stricte. Pour le tiers, c’est une arme contentieuse. Une réforme du droit des sociétés
impliquerait potentiellement une modification de la jurisprudence ?
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reprise et que cela se passe mal, vont demander à se porter caution personnelle. Cela limite l’effet rétroactif.
La personne qui a accompli l’acte reste obligée en tant que garant.
I) Le mode d’acquisition
Il faut obtenir une immatriculation, qui implique d’abord insérer un avis de constitution dans un
journal d’annonce légal (un JAL) dans le département du siège social, lui-même désigné dans les statuts.
Article L-210-4 du Code de commerce qui renvoie à l’article R-210-3. Ce sont des journaux habilités par le
législateur à recevoir ces avis. Le journal, en échange, fourni aux associés un justificatif. Les fondateurs
doivent déposer une demande d’immatriculation. Traditionnellement, il fallait faire une demande au CFE
(Centre de formalité des entreprises) à la Chambre de commerce rattachée au siège social (les statuts,
rapports de commissaires aux comptes, actes de nomination, le justificatif…). Désormais, la procédure,
depuis la loi PACTE, a été simplifiée grâce au guichet unique, qui a été dématérialisé. Les CFE disparaitront
en janvier 2023. C’est un choc de simplification au profit des entrepreneurs (voulu par E. Macron). En
physique ou en ligne, le CFE a un principe de liasse unique, le CFE centralise la liasse et ventile auprès de
tous les organismes concernés (URSAF, impôts, Sécu, INSEE, greffe du tribunal de commerce…). Certains
CFE ont des sites internets et la modernisation était déjà enclenchée, le guichet unique est une solution pour
simplifier à l’échelle nationale. Ensuite, le greffier du tribunal de commerce va opérer un contrôle forme de
la régularité des documents, que les statuts comportent bien les éléments nécessaires etc… Quand le dossier
est complet, il procède à l’immatriculation rapidement. S’il observe une irrégularité, il peut notifier un refus,
qui peut entrainer un recours.
A partir de l’immatriculation, il délivre l’extrait K-BIS, une carte d’IDD de la société qui sera
demandé dans de nombreuses circonstances. Elle comporte un numéro SIREN (Système d’identification du
répertoire des entreprises), délivré par l’INSEE à la société. Le SIRET représente plusieurs établissements
(genre Monop’). Si on veut pouvoir l’opposer aux tiers, il faut encore faire des formalités de publicité, le
greffier du tribunal de commerce insère un avis au BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et
commerciales) qui a une portée nationale. Elle rend la personnalité opposable aux tiers.
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jurisprudence futur a tempéré, en disant qu’une société bis peut être recréée à condition d’y insérer
également son prénom.
=> Affaire Ducas : le chef étoilé Ducas a crée une SARL avec deux autres associés, appelée société
« Alain Ducas diffusion ». Il a prêté son nom à la SARL, mais la SARL a déposé le nom Ducas comme
marque à l’Institut nation de la propriété intellectuelle, et contre son gré. Il a finit par agir en nullité du dépôt
de cette marque. La cour d’appel d’Aix a appliqué la théorie du détachement, et applique la solution de
l’arrêt Bordas. La chambre commercial a rendu une décision différente, du 6 mai 2003 qui refuse d’appliquer
la théorie du détachement en disant qu’Alain Ducas était déjà connu au moment de la création de la SARL (à
l’inverse des Bordas, connus pour leur maison d’édition, Ducas était déjà célèbre). La notoriété antérieure
justifie de déroger à l théorie du détachement.
• Quand on a une personnalité morale, on a un siège. Le siège social est l’équivalent du domicile
d’une personne physique. La société est installée dans un lieu dont elle a la jouissance (propriétaire ou
locataire), mais le Code de commerce à l’article L123-11 alinéa 1 précise qu’une personne morale peut être
autorisée à installer son siège au domicile de son représentant légal, sauf disposition légale contraire
(certaines activités ne peuvent pas être réalisées chez soi).
Lieu privatif, souvent chez le fondateur. Le choix de ce siège est important et a trois effets :
1) Il détermine le lieu où la société doit être assignée en justice. Article 42 et 43 du Code de
procédure civile. Toutefois, il y a deux exceptions :
- Quand, dans un contrat, il y a une clause attributive de compétence/juridiction. On choisit
donc un autre tribunal compétent. Ces clauses ne sont valables qu’entre commerçants, doivent être très
apparentes dans un acte et signées par les deux parties.
- Parfois, une théorie jurisprudentielle « théorie des gares principales » qui permet d’assigner
devant le tribunal devant le ressort du siège social mais devant le tribunal dans le ressort duquel la société a
un établissement et dans lequel l’objet du litige est apparu. Cela s’appelle ainsi car cette jurisprudence est
née de litiges entre gares routières et usagers.
2) Le siège social détermine le lieu où doivent être accomplis les formalités de publicité qui doivent
informer les tiers. C’est toujours le greffe du tribunal de commerce dans lequel se trouve le siège social.
3) Le siège social détermine la loi applicable à la société. On parle de lex societatis (loi applicable à
la société). Quand on a un élément d’extranéité dans un litige de société, il faut savoir quelle droit on
applique. Quelle est donc la lex societatis, on regarde donc le siège social (article 1837 du Cce ainsi que
l’article L210-3 du Code de commerce, énonce que « toute société dont le siège est situé sur le territoire
français est soumis à la loi française »). Il existe bien sûr des conflits négatifs, certains pays n’ont pas la
même vision (impact de la nationalité etc…). En droit français, la loi est applicable seulement si le siège est
en France.
Deux remarques :
=> Il peut y avoir une discordance entre le siège statutaire et le siège réel. Les associés domicilient la
société dans un territoire pour bénéficier d’une fiscalité allégée, et que leur principal établissement et leurs
organes de direction soient ailleurs. Dans cette hypothèse, quand il y a une discordance, il y a une option
pour les tiers, prévue aux articles 1837 et L210-3, qui peuvent se prévaloir de l’un ou de l’autre. Les tiers
peuvent donc faire comme ils veulent.
=> Peut-on déplacer un siège social ? A l’intérieur du territoire français, il n’y a aucun problème, à
condition de modifier les statuts (si les associés sont d’accord à la majorité qualifiée). Mais il y a un
assouplissement, dans les SARL et les SA : le gérant ou le Conseil d’administration, seul, peut le faire, sous
réserve d’accord des associés à la majorité simple. L225-36 pour les SA et L223-18 pour les SARL. En
revanche, si on veut se déplacer de France à l’étranger, cela entraine un changement de loi applicable, et la
démarche est très compliquée. Si on veut déplacer le siège hors UE, le changement de siège social va
entraîner disparition de la personne morale en France et création d’une personne morale nouvelle à l’étranger
(obligation de dissoudre et de recréer). A l’intérieur de l’UE, les choses deviennent de plus en plus simple,
c’est un suivi sujet par l’UE : création des sociétés européennes, qui peuvent transférer leurs sièges dans des
États membres sans perdre sa personnalité morale (L249-2 du Code de commerce). Pour une société qui ne
veut pas de venir une SE, il y a une directive du 18 novembre 2019 qui prévoit désormais une procédure de
« transformation transfrontalière » sans perte de la personnalité morale. La seule condition prévue par la
directive, c’est que l’État de départ et d’arrivée contrôlent avant le transfert.
b. Le patrimoine
C’est un attribut de la personne morale. Une personne morale dispose d’un patrimoine propre : le
patrimoine social qui est distinct du capital social et des patrimoines des associes. Une fois que la société a
son propre patrimoine elle peut etre créancière, débitrice d’obligations, titulaire de droits. Du point de vue
38
des créanciers de la société (les créanciers sociaux) : ceux-ci ont un droit de gage général sur les éléments
actifs du patrimoine de la société. Ils peuvent les saisir pour les faire vendre et se payer de leur créance sur le
prix de vente. En revanche, les créanciers ne peuvent pas en principe se retourner contre les associes sur
leurs patrimoine personnels sauf pour les sociétés à risques illimites dans lesquelles les associes sont
responsables des dettes subsidiairement.
39
complice ». Pourquoi ? Il ne s’agit pas juste de réparer un préjudice, il faut que le fautif soit sanctionne. C’est
bien car la personne physique ne peut pas s’en sortir au profit de la personne morale.
A) Le droit à l’information
Tout associé à un droit d’information dans les sociétés ce qui lui permet d’exercer efficacement son
droit de vote mais aussi cela lui permet d’exercer son contrôle sur la gestion des sociétés opère par les
dirigeants ou les organes de direction. Comment il opère un contrôle ? Il a la possibilité d’annuler la nullité
d’un acte ou demande la responsabilité d’un dirigeant. Mais aussi, il y a un droit de révocation car
globalement, les associes ont la possibilité de révoquer un dirigeant qui ne le satisfait plus. Il n y a pas un
texte général qui dit que tout associe à un droit à l’information mais ce droit est induit par différents texte
spéciaux du cc et du code de commerce qui confère des droits à certaines informations au profit des
associes : c’est un droit qui devient général car on le soustrait de plusieurs règles spéciales de sociétés. Il a
fallu que la législateur trouve un équilibre entre informer les associes le mieux possible tout en évitant un
trop d’informations qui pourrait générer des fuites que serait le secret des affaires. Le législateur prévoit dans
toutes les sociétés un droit permanent a l’information et un droit périodique ou occasionnel a l’information.
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a. Principe de l’attribution
Se résume à « tous les associes rien que les associes ». Le principe c’est que le droit de vote est un
droit fondamental et essentiel de l’associe. C’est un principe prétorien (jurisprudentiel) car il n y a aucun
texte qui dispose clairement que le droit de vote est essentiel a l’associe. Le seul texte qu’on peut utiliser
c’est l’article 1844. Dans l’al.1 « tout associé à le droit de participer aux décisions collectives » il ne dit donc
pas expressément que tout associe a le droit de vote ».
La jurisprudence à interpréter ce texte dans un arrêt fondamental l’arrêt Com. 9 février 1999 Château
d’Yquem : dans cette arrêt il y avait une clause dans les statuts qui dit que l’associe qui hérite les actions, ne
peut pas accéder au droit de vote. La Cas au visa des alinéas 1 et 4 de l’article 1844 du cc, « Attendu que
tout associe a le droit de participer aux décisions collectives et de voter, et les statuts ne peuvent déroger a
ces dispositions ». L’arrêt fait comme si il y a voté dans le texte. Il ne dit pas que participer c’est
nécessairement voter il ajoute ET, il l’ajoute au droit de participer à la prise de décision.
On ajoute, que seul les associes on ce droit de vote et la Cas l’a précisé récemment 3 civ. 8 juillet
2015 : des héritiers d’un associe de SCI avaient participé à l’AG et avaient voté mais n’avaient pas eu
l’agrément des associes en place. Comme ils n’avaient pas été agrées, ils n’avaient pas encore la qualité
d’associe et la Cas considère que la délibération est nulle car l’AG est régulièrement composée en énonçant
« il résulte de l’article 1844 que seul les associes ont le droit de participer aux décisions collectives et de
voter »
Le droit de vote est d’ordre public DONC seul un texte de loi peut priver un associe d’un droit de
vote. On n’en peut pas y déroger par les statuts. Cela résulte d’une interprétation a contrario de l’article 1844
al.4 car cet alinéa prévoit que les statuts peuvent déroger a l’alinéa 2 et a la deuxième phrase du 3e alinéa.
DONC a contrario, les statuts ne peuvent pas déroger à l’alinéa 1.
Il existe des conventions légales qui peuvent déroger au droit de vote :
c. Hypothèses de complications
Ce sont des hypothèses dans lesquelles il n’est pas évident de savoir à qui on attribue le droit de
vote. Dans ses hypothèses, intervient beaucoup le droit des biens. On est soit dans l’indivision (problème
entre héritiers) soit dans le démembrement (problème entre nu-propriétaire et usufruitier).
41
Il y a eu beaucoup d’évolution. Les droit sociaux sont « grevés d’usufruit » CAD qu’elles
appartiennent en nue-propriété a une personne et l’usufruit appartient à une autre. Donc en droit commun, le
nu-propriétaire a l’abusus du bien alors que l’usufruitier a le fructus : le droit d’en user et d’en percevoir les
fruits. Il est très fréquent en matière successorale que des parents restent usufruitiers des parts et d’action set
donnent la nue-propriété a leurs enfants. Ça sert à ce qu’eux gardent un moyen de subsistance et ils payent
moins de droits de donation. En plus, les enfants reçoivent la plein propriété à la mort des parents ce qui fait
que les enfants héritent sans payer de droit de succession car il n y a que reconstitution de droit de propriété.
Ce démembrement compliquer l’attribution du droit de vote simplement parce que se pose la question de
savoir qui est l’associe et qui a le droit de vote entre le nu-propriétaire et l’usufruitier ?
Cette question est traitée par le Cc : article 1844 al.3 et l’article L du code de commerce. L’article du
Cc procède à une répartition « le droit de vote appartient au nu-propriétaire SAUF pour les décisions
concernant l’affectation des bénéfices qui relève de l’usufruitier ». C’est assez logique car la distribution des
bénéfices c’est la distribution des fruits et cela relève du fructus de l’usufruitier.
L’alinéa 4 prévoit que cette règle est supplétive car « les statuts peuvent déroger à l’al.2 et à la deuxième
phrase du 3e alinéa » La deuxième phrase est celle qui attribue la distribution des bénéfices.
Quelle est la marge de manœuvre des associes quand on prévoit une autre disposition ?
Un associe veut indiquer dans les statuts que l’usufruitier seul votera dans les assembles et non pas
les nu-propriétaire (car pour lui ses enfants sont d’un autre domaine). De même pour le cas où l’assoie veut
que seul le nu propriétaire a le droit de vote tout le temps (car il est vieux et ne veut plus voter).
Est-ce qu’on peut faire ça ? Est-ce qu’on peut complètement priver un nu-propriétaire de droit de
vote puisque l’article est supplétif ?
1844 dit que tous les associes peuvent participer (et voter). D’après l’al.4 on peut déroger à l’al.3
mais pas à l’al.1. Donc jusqu’à ou on peut aller pour ne pas porter atteinte à l’al.1. La jurisprudence a eu
cette réflexion dans un arrêt Com. 4 janvier 1994 en disant « si selon l’article 1844 al.4 il peut etre déroge à
l’alinéa 3 qui est relatif au droit de vote et si il est donc possible au statut litigieux de prévoir une dérogation
sur ce point, aucun dérogation n’est prévue concernant le droit du nu-propriétaire de participer aux décisions
collectives ». Cet arrêt à susciter un grande surprise car jusqu’à Château d’Yquem on avait le droit de voter
ET participer aux décisions collectives. Ici, c’est la première fois ou on dit on peut déroger au droit de vote
MAIS PAS au droit de participer aux décisions collectives. L’arrêt du 22 février 2005 dit « les statuts
peuvent déroger a la règle selon laquelle si une part est grevée d’un usufruit le droit de vote appartient au nu-
propriétaire à condition qu’il ne soit pas déroge au droit du nu-propriétaire de participer aux décisions
collectives ». On comprend ici que la Cas distingue le droit de participer aux décisions collectives dont on ne
peut pas priver le nu-propriétaire et le droit de voter dont on peut le priver. C’est quoi participer ? Etre
convoque, partir physiquement… DONC Château distingue les 2 et dit que l’associe a le droit de participer
ET voter. Dickien : on peut priver de voter mais pas de participer. Al.3 modifie par loi SOILIHI du 19 juillet
2019 : « si une part est … »
=> DONC => nu-propriétaire a un droit intangible de participer aux AG mais peut ne pas avoir le
droit à voter si les statuts le prévoient.
Est-ce qu’on peut complétement priver un usufruitier de droit de vote puisque l’article est
supplétif ?
La majorité de la doctrine considérait que l’usufruitier n’est pas un associe donc il ne peut pas voter.
Puisque l’alinéa 4 permettait de déroger à l’alinéa 3 : la doctrine disait qu’on pouvait priver totalement
l’usufruitier de droit de vote.
Toutefois la Cas avait une autre analyse et règle la question autrement. Elle estimait que l’usufruitier
n’est pas associe et dans Com. 21 mars 2004 elle se fonde sur l’article 1678/578 du Cc qui dit que « la
perception des fruits est une prérogative essentielle de l’usufruitier et dit que « la clause confèrent au seul nu-
propriétaire le droit de voter a toutes les assemblées était nulle parce qu’elle ne permettait pas à l’usufruitier
de voter sur l’attribution des bénéfices ».
DONC on peut priver totalement un nu-propriétaire de son droit de vote mais pas pour l’usufruitier si on
applique le droit des biens. (Paradoxe).
Cela pose une question secondaire : d’accord on ne peut pas supprimer le droit de vote de
l’usufruitier pour l’AG annuelle qui parle d’affectation des bénéfices. Mais en dehors de ces AG, l’usufruitier
doit-il être convoqué aux AG qui ne parlent pas d’affectation des bénéfices ?
Un arrêt de la 3e ch. Civile avait dit non car l’usufruitier n’a pas la qualité d’associe et n’a pas à etre
convoque aux décisions collectives qui ne porte pas sur les bénéfices. Dans les faits ça a été très critique car
à la base c’est l’usufruitier qui a fait les apports et qui a constituer les sociétés.
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Le législateur casse cette jurisprudence et admet dans l’alinéa 3 que les deux doivent participer aux
décisions collectives. Ça veut dire que l’usufruitier et un associe ? Ça parait logique. On pensait la question
réglée.
Mais un arrêt du 16 février 2022 remet du flou sur cette question.
1) Le principe de liberté
L’associé a d’une certaine manière mandaté un dirigeant pour agir au nom de la société. Le dirigeant
a tous les pouvoirs pour représenter la société. L’une des limites aux pouvoirs du dirigeant est qu’il ne peut
faire seul les actes que la loi réserve aux associés réunis en AG. C’est au sein de ces AG que les associés
exercent leur droit de vote. Ils exercent leur droit de vote dans 2 cadres :
• Les délibérations ordinaires : qui ne modifient pas les statuts. Les décisions sont prises à la
majorité simple (50% + 1). Dans les SAS et SNC, il est possible de choisir librement dans les statuts le seuil
de majorité. Plusieurs hypothèses de rassemblement de l’AG :
- Hypothèses légales : le rassemblement de l’AG est réclament approbation des comptes
annuels et affectation des bénéfices. La loi prévoit aussi la compétence des AGO pour nommer ou révoquer
les dirigeants.
- Hypothèses conventionnelles : les statuts ont prévu que certaines décisions relèvent des
associés alors que ce n’est pas prévu par les textes. Clauses limitatives des pouvoirs des dirigeants.
- Hypothèses où le dirigeant consulte de sa propre initiative l’AGO : avant de prendre
une décision
=> Précision jurisprudentielle cour de CAss, com19/01/2022 : les associés d’une SAS sont libres de
décider une majorité mais en l’espèce, ils avaient prévu que « Les décisions sont prises à la majorité du tiers
des droits de vote des associés présents ou représentés ». Nonobstant les stipulations contraires, la CDC
exige un seuil minimum de majorité simple. Cette solution est fondée en bon sens mais pas en droit français.
• Les délibérations extraordinaires : elles entraînent la modification des statuts. L’article 1836 du
Cc dispose « Les statuts ne peuvent être modifiés à défaut de clause contraire que par accord unanime des
associés. » Cette règle ne s’applique que dans les sociétés à risque illimité. Dans toutes les autres existent des
dispositions spéciales qui dérogent à cet article 1836 en prévoyant que les décisions majoritaires sont prises à
la majorité qualifiée (2/3 des voix). Jusqu’en 2005, dans la SARL, la majorité qualifiée était de 3/4. Elle est
ensuite passée à 2/3. Le législateur a fait une disposition pour les sociétés immatriculées avant 2005 qui
restent gouvernées par la règle des 3/4.
Par principe, l’associé peut exercer son vote en toute liberté. Cette liberté ne peut pas être contrainte.
Une controverse actuelle porte sur l’engagement de la responsabilité de l’associé du fait de son vote.
Aujourd’hui on considère que l’associé vote dans un organe qui exprime la volonté de la personne morale.
En cas de vote qui causerait un préjudice, seule la responsabilité de la personne morale peut être engagée.
Les opposants à la responsabilité des associés du fait de leur vote invoquent le principe de liberté du
droit de vote.
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• L’abus de majorité :
Dans une démocratie, les décisions se prennent à la majorité et la minorité doit s’incliner. Ce principe est
un gage d’efficacité des décisions sociales. C’est une entorse au droit commun des contrats qui exige un
principe d’unanimité. Les minoritaires bénéficient malgré tout de quelques garanties. A fortiori, les tribunaux
ont ajouté qu’ils pouvaient demander la sanction d’un abus de majorité commis par les majoritaires.
L'abus de majorité est défini dans Cass, chambre de com : 18/04/1961 Schumann : « une décision votée
en AG constitue un abus de majorité quand 1° elle a été prise contrairement à l’intérêt général de la société et
2° dans l’unique dessein de favoriser les membres de la majorité au détriment de ceux de la minorité. » Il
faut toujours vérifier ces deux conditions cumulatives avant de qualifier un abus de majorité.
Conditions :
1) La contrariété à l’intérêt social
La décision est contraire à l’intérêt de la société. Mais la JP retient une appréciation assez particulière de
la contrariété à l’intérêt social. Dans l’arrêt Com. 18/04/1961 Schumann, les associés votaient de manière
systématique une mise en réserve des bénéfices sans distribuer les bénéfices. Les minoritaires ont fini par
agir en soutenant un abus de majorité (concept encore inconnu). La Cour de Cass regarde si la société était
liée avec ces réserves, si ces réserves ont été faites en considération de l’intérêt social. Elle analyse la
contrariété à l’intérêt social au-delà de la seule violation de l’intérêt social. Toutes les mises en réserves
systématiques ne sont pas abusives.
• L’abus de minorité
Par hypothèse, les minoritaires ne peuvent pas entraîner à eux seuls une prise de décision. A priori ils
n’ont donc pas le pouvoir de nuire à l’intérêt social. Cependant, ils peuvent avoir une arme assez redoutable
appelée la « minorité de pouvoir » qui peut bloquer les décisions votées en AG, en votant blanc ou en votant
contre. Cauzian parle de « tyrannie des faibles ».
En Assemblée générale, les décisions sont prises à l’unanimité ou aux deux tiers. Il y a donc une minorité
de blocage dès qu’une personne ou 34% des associés s’opposent à une décision. La minorité de blocage peut
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faire échouer une délibération. Cour de cass, chambre de com : 15/07/1992 Six défini l’abus de minorité et
pose 2 conditions pour le caractériser :
1) Contrariété à l’intérêt social par l’empêchement d’une opération essentielle à la survie de la société.
Les minoritaires ont un droit d’opposition mais pour être sanctionnés, ils doivent avoir fait obstruction à
une décision vitale pour la société. Les juges doivent vérifier au fond si la décision était réellement
nécessaire à la survie de la société.
Dans les faits, les sanctions d’abus de minorité sont rares. Ils sont généralement faits pour des raisons
personnelles. Exemple : Les minoritaires s’opposent à un transfert de siège social nécessaire à la pérennité de
la société. Les minoritaires refusent de voter une prorogation de la société. Le plus fréquemment, les
minoritaires refusent de voter des augmentations de capital qui peuvent être nécessaires à la survie de la
société qui a besoin de fonds.
La sanction de nullité n’existe pas dans l’abus de minorité car il n’y a rien à annuler. LA seule sanction
possible est celle de la responsabilité civile qui ouvre droit à des dommages-intérêts à raison de la faute
découlant de la violation de l’article 1844-10 du Cc. Cette sanction n’est pas très satisfaisante car la décision
essentielle ne sera toujours pas votée.
Dans cour de Cass, com : 14/01/1992 Vitama il est dit qu’hormis l’allocation de dommages-intérêts il
existe d’autres solutions permettant la prise en compte de l’intérêt social. Malgré tout, la CDC ne précise pas
les autres solutions possibles. La théorie du jugement valant acte pourrait-elle s’appliquer /est-ce que le juge
en constatant l’abus de droit peut valider la décision à laquelle s’est opposée la minorité de blocage ? Il a
fallu attendre Cour de Cass com : 15/07/1992 Six pour avoir une réponse. Cet arrêt a refusé que l’abus de
droit par un associé minoritaire soit sanctionné par la validité de la décision irrégulière. Le juge a refusé par
peur de l’immixtion du juge dans les décisions sociales.
Dans cour de Cass, com 09/03/1993 Flandin, la CDC énonce d’abord que le juge ne peut pas se
substituer aux organes sociaux et ensuite que le juge peut malgré tout désigner un mandataire ad hoc chargé
de se substituer aux associés minoritaires et de voter en leur nom dans le sens de l’intérêt social. Cette
solution est un peu hypocrite mais cette sanction d’abus de droit de minorité est toujours positive. /!\ Il est
précisé que le juge ne peut pas donner au mandataire ad hoc, mission de voter en faveur d’une délibération
(indiquer le sens du vote) dans cour de Cass, com 14/02/2014.
• L’abus d’égalité
L'abus d’égalité est une forme d’abus de minorité dans des circonstances où deux groupes de même taille
s’opposent. Chacun peut abuser de son abus d’égalité. Les conditions de sanction de cet abus sont les mêmes
que celles de l’abus de minorité.
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=> La clef de réparation est le principe de proportionnalité, sauf clause d’inégalité de traitement,
valable dans la limite de prohibition des clauses léonines.
=> Les modalités : Les associés sont payés par chèques, dividendes ou virements. Dans les sociétés
par actions, l’associé peut être payé en nouvelles actions (augmentation d’autant du capital avec le capital
distribué).
=> La société doit aussi payer ses associés avant de distribuer les dividendes
A) le principe
• C’est fondé sur les articles 544 et 545 du cc (valeur légale) : c’est l’absolutisme du droit de
propriété et l’interdiction d’être exproprié pour cause d’utilité privé (raisonnement a contrario). La seule
justification à une expropriation c’est l’utilité publique. Exclure un associé n’a rien à voir avec une
quelconque utilité publique donc de manière négative c’est nécessairement en vertu d’une utilité privée.
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Mais ce droit de propriété a aussi valeur constitutionnelle avec les art 2 et 17 de la DDHC qui
protège. Il a aussi une valeur conventionnelle puisqu’il est protégé par l’article 20 du premier protocole de la
CESDH. Tous ces textes servent de fondement à l’absolutisme du droit de propriété, de rester associé.
• Le deuxième c’est la force obligatoire du contrat. Elle n’empêche pas qu’un contrat soit dissolu par
mutius distendu (1193 cc il faut le consentement des parties). Sans ce consentement mutuel des parties on ne
peut pas le dissoudre : la force obligatoire du contrat de société empêche l’associé de l’exclure contre son
grès.
=> Ce sont deux fondement du droit de demeurer associé.
Ils ont des conséquences :
- Les associés ne peuvent pas exclure un associé contre son gré même si la majorité le souhait.
- Le juge ne peut exclure judiciairement un associé. Cela résulte d’un arrêt à connaitre Cass,com,
12/03/1996, Nollet, qui proclame le principe de l’interdiction de l’exclusion par un juge en dehors des
hypothèses prévues par la loi. Il faut rappeler les faits : il s’agissait d’une mésentente grave entre associés,
l’un deux demandait la dissolution (la mésentente est une cause de dissolution). L’autre associé à l’origine de
la mésentente propose pour éviter la dissolution de racheter les parts sociales du demandeur de la dissolution.
L’interêt aurait été évident : celui de sauver la société (raison économique évidente). Mais la our de class
considère qu’aucune disposition légale ne donne pouvoir au tribunal d’obliger l’associé qui demande la
dissolution de céder ses parts à cette dernière ou aux autres associés qui proposent de la racheter. Une cession
forcée est en effet une exclusion.
Le juge n’a pas le droit lui même de prononcer une exécution forcée quand bien même ce serait
économiquement interessant. Cela rejoint la crainte de l’immixtion judiciaire : il faut une autorisation
expresse d’un texte du juge : en cas d’absence, c’est impossible de retenir sa compétence : grande méfiance.
B) les exceptions
Il y en a plusieurs types :
a. L’exclusion légale
Dans certains cas la loi permet à un organe d’exclure un associé.
• art L 228-27 du code de com : il est applicable à toutes les sociétés commerciales et permet au
dirigeant de procéder à la vente forcée des actions d’un associé lorsque celui ci n’a pas libéré son apport
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après une mise en demeure d’un mois restée sans réponse. C’est un cas légal d’exclusion : c’est le dirigeant
qui représente la société qui procède à la vente des actions de l’associé qui refuse de libérer son apport.
• le squeeze out : c’est le nom donné aux mécanismes en pratique. Ce n’est pas dans le code. On
l’appairait plutôt de « retrait obligatoire ». C’est une possibilité ouverte part l’article L 433-4 grand 2 petit 1
du code monétaire et financier qui prévoit que quand des actionnaires ont moins de 10% des actions d’une
société cible d’une OPA ils peuvent être contraints de les céder contre son gré. C’est très spécifique. Quand
on est ultra minoritaire d’une société cible d’une OPA on peut nous contraindre à les céder en cas de refus.
On est passé de 5 à 10% pour être qualifié d’ultra minoritaire.
b. L’exclusion statutaire
On quitte l’exclusion légale pour arriver sur l’exclusion statutaire : au terme d’une clause
d’exclusion. On va quand même parler de la loi car il est des lois où la cas autorise à mettre en oeuvre une
clause d’exclusion statutaire dans un contrat (ce n’est pas la loi qui exclut directement : c’est sur le
fondement d’une clause des statuts mais il peut arriver que le fait d’insérer cette clause d’exclusion soit
prévue par la loi).
Est ce que des statuts peuvent contenir une clause d’exclusion qui permet d’exclure un associé contre
son gré ?
- L’article L 227-16 du code de com qui concerne la SAS. Les statuts peuvent prévoir qu’un associé
pourra être tenu de céder ses actions dans les conditions qu’ils déterminent.
- On a le pendant de ce texte à l’article L 229-12 concernant la société européenne. Ce sont les deux
cas où on a une loi qui autorise à mette dans les statuts une clause d’exclusion.
Ce qui est intéressant c’est le « dans les conditions qu’ils déterminent ». CE sont les statuts qui le
déterminent donc il y a une grande liberté sur la mise en place du régime. Cela signifie qu’il n’y a rien dans
le texte sur l’auteur de l’exclusion. Ce n’est pas limité à l’AG. Donc à partir du moment où c’est bien un
organe social, la clause est valide. On ne nous dit pas si l’exclusion doit être faite à la majorité absolue ou
simple. Donc on a une assez grande liberté.
La seule chose qui existe c’est l’article L 227-18 sur la SAS sur l’indemnisation de l’exclut. Si les
statuts ne précisent pas dans la clause comment calculer le prix de session et que les parties ne parviennent
pas à s’entendre (soit les statuts prévoient, ensuite les parties s’entendent, finalement si jamais elles ne
s’entendent pas : raisonnement en trois temps) : ce prix est fixé dans les conditions prévues à l’article 1843-4
du cc. Il prévoit l’intervention d’un expert (pas un expert judiciaire mais un tiers estimateur : ça change la
donne car l’expert ne lie pas le juge alors que le tiers de l’article 1843-44 s’impose au juge et aux parties :
c’est assez particulier). Il est nommé par le président du tribunal de com pour la SAS (mais ça pourrait être le
président du tribunal judiciaire pour une société civile). La chose qui est légalement prévue c’est le prix.
Le problème c’est que sur la fixation du prix, si les statues prévoient un mode de détermination du
prix alors c’est ce prix qui s’applique. Le risque c’est que les statuts prévoient un prix bas, lésionnaire. On
pourrait se dire que ce ne s’est pas grave car les statuts sont adoptés par tous, tout le monde y a adhéré. Mais
en ce moment il y a une évolution sur la SAS qui montre que ce raisonnement à ses limites. L’éboutions
actuelle est une évolution en deux actes pour l’instant (attente de l’acte 3) :
1- loi du 19/07/2018 qui modifie un article L 227-19 du code de com qui requérait avant cette loi,
une unanimité des associés pour insérer en cours de vie sociale dans les statuts une clause d’exclusion ou
pour modifier une clause d’exclusion. Tout était cohérent avant cette loi de 2019 : la seule chose qui fait
qu’on accepte cette atteinte au droit de propriété c’est qu’on se dit quand ils y ont consenti : au début, en y
adhérant et en cours de vie sociale car il faut l’unanimité : un associé avait toujours accepté cette exclusion.
Mais d’un coup le législateur a décidé qu’il n’y avait plus besoin de modifier ou insérer une clause
d’exclusion en cours de route : les clauses peuvent être modifiées ou insérées dans le conditions prévues par
les statuts. SI les statuts prévoient une majorité simple ou absolue alors c’est possible. La conséquence
directe de cette loi c’est que si je suis minoritaire et j’adhère à la société en 2021 dans laquelle il n’y a pas de
clause. En 2021 on vote une clause d’exclusion à majorité et non pas unanimité or moi je suis contre mais en
tant que minoritaire je ne peux rien faire : la clause est prise et un an après je suis exclut : l’atteinte au droit
de propriété ne suppose même plus le consentement de celui à qui on porte atteinte. Cela porte une atteinte
déraisonnable au droit de propriété conventionnellement et constitutionnellement protégé. Cela évite aussi
des situations de blocage en // (vision libérale ≠ de minoritaire).
48
La seule justification apportée dans les débats préparatoires ce serait de faire pareil pour la classe
d’exclusion que ce que l’on fait pour la cause d’agrément : la professeur considère que l’analogie ne vaut
pas.
2- La cour de Cass a transmis une QPC en 2002. La QPC va plus loin puisqu’elle transmet deux
questions : 1°la constitutionnalité de l’article L 227 16 (ne parle pas d’exclusion mais de cessions forcée) 2°
la constitutionnalité de L 227 19 => elle va au bout du raisonnement car le 227 16 met fin au mécanisme
constitutionnel.
La professeur pense que le CC va considérer qu’il y a une atteinte disproportionnée au droit de
propriété pour l’article 227 19 car il n’y a pas de consentement et le garanti d’indemnisation ne prévoit
même pas à l’associé de bénéficier d’un juste prix de compensation (les statuts peuvent prévoir une
compensation très mineure).
• Deuxième hypothèse :
La loi ne prévoit rien : pour toutes les autres formes sociales. Peut on mettre des clauses statutaires
d’exclusion dans les autres formes sociales ?
CONTRE : Il y a avait des arguments contre,
- le droit de propriété : on n’a pas de base textuelle qui autorise à porter atteinte au droit de propriété
- fort obligatoire du contrat
POUR : On disait que c’était un mode de protéger contre une dissolution, de protéger la société
contre un évènement, interêt économique etc.
La jurisprudence a tranché et elle a progressivement admise la validité dans toutes les formes
sociales des clauses d’exclusion : elle l’a fait en plusieurs étapes :
- Cass, com, 1994, Midi libre : il admettait le principe des clauses d’exclusion de manière implicite
- Cass, com, 2005, qui concerne une SNC et qui admet explicitement cette fois en vertu de la liberté
contractuelle une clause d’exclusion dans les statuts => c’est l’arrêt de principe : il est possible et licite de
prévoir dans les statuts d’une société que le redressement judiciaire de l’un des associés lui fera perdre cette
qualité. Les clauses d’exclusion sont valables même lorsqu’il n’y a pas de texte qui les prévoit. C’est utilisé
depuis par toutes les formes sociales d’exclusion.
SI le CC s’attaque à l’article 227 16 alors toutes les clauses d’exclusion dans toutes les formes
sociales seront remises en question : la pratique elle-même sera entièrement inconstitutionnelle (mais la prof
pense que cela n’arrivera pas).
En revanche, ces clauses d’exclusion dans toutes les formes sociales doivent être adoptées à
l’unanimité : on ne peut prévoir des clauses d’exclusion su’à l’unanimité dans toutes les formes sociales car
la J considère que modifier ou introduire une clause en cours de route est une augmentation des
engagements. C’est d’ailleurs discuté par des professeurs qui considèrent que c’est une diminution des
droits : on pourrait alors prévoir qu’elles soient adoptées en majorité. Aujourd’hui à l’heure actuelle c’est le
principe d’unanimité qui prévaut : c’est le droit positif.
Elles sont donc présentes mêmes sans texte dans toutes les formes sociales. La J a élaboré
progressivement un régime de ces clauses d’exclusion.
Le régime :
• conditions de validité :
1) Concernant les motifs de l’exclusion : quand on regarde l’arrêt du 08/03/2005 on oit que
la cour de Cass admet que le redressement judiciaire est un motif licite d’exclusion des associés. On a donc
induit de cette arrêt qu’il fallait, pour qu’une clause soit valable d’exclusion qu’elle détermine des motifs. Et
que ceux ci soit conforme à l’ordre public et à l’interêt social.
Cela voudrait dire que dans la clause d’exclusion de manière générale les motifs devraient être
décrits dans la clause (associé qui perd sa qualité de dirigeant etc). La professeur ne trouve pas le fondement
précis de cela : elle n’a pas trouvé d’arrêts. La com a rendu un arrêt qui accroît ce doute Cass, com
09/11/2022 : cet arrêt semble accepter une clause statutaire qui prévoit que l’associé puisse être exclut pour
un juste motif sans que celui ci soit déterminé dans la clause. Donc soit c’est un arrêt qui ne s’explique que
parce que c’est une société à capital variable (solution cantonnée à ces sociétés) soit pourrait-on se passer des
motifs dans la clause statutaire d’exclusion ? On ne sait pas encore.
Il faut aussi des motifs conformes à l’ordre public et à l’interêt social : on ne peut pas exclure un
associé dès qu’il vote dans le sens contraire à la majorité (contraire au droit de vote, à la liberté du droit de
vote). Il faut aussi que cela reste conforme à l’interêt social : le motif ne soit pas émis dans l’interêt égoïste
des associés majoritaires.
49
2) Il faut déterminer l’organe compétent pour exclure dans la clause. Cela peut être l’AG, un
organe de direction, un conseil d’administration peu importe : mais il doit être précisé. Parfois les clauses
d’exclusion se passent de cette dénomination car il arrive qu’elles soient automatiques : càd elles ne
nécessitent pas l’intervention d’un organe => ex : le licenciement est suffisamment automatique pour
entrainer l’exclusion, donc on n’aura pas d’organes qui se prononcera. Un arrêt de la Cass, com, 2015 a dit
qu’il s’agissait une clause d’éviction automatique et non pas d’exclusion : donc il n’aurait pas besoin de
respecter le principe du contradictoire.
3) Il faut maintenir le droit de vote de l’exclut sur sa propre exclusion. On ne peut pas
supprimer son droit de vote sur le principe même de son exclusion. On dit cela maintenant car il y a eu une
évolution jurisprudentielle fondamentale sur cette question. Quand l’organe qui exclut est l’AG (seule
hypothèse dans laquelle la question se pose), la question s’est posée de savoir si on pouvait prévoir dans la
clause d’exclusion (pour une raison évidente de risque de conflit d’interêt) que l’associé que l’on envisage
d’exclure ne vote pas sur sa propre exclusion. La chambre com a rendu deux arrêts en duo :
a. Cass, com, 2007, Art et entreprise : il concerne une SAS mais a une portée bien plus large. La
solution s’appliquera dans toutes les formes sociales. Il dit que l’associé ne peut pas être exclut du droit de
vote sur sa propre exclusion quand l’AG est compétente pour voter. Et ce parce que le droit de vote est un
droit fondamental de l’associé dont on ne peut le priver sans un texte qui le prévoit (on l’a déjà vu).
b. Puis Cass, Com, 2013 : deux arrêts du même jour qui règlent la question de la sanction : si une
clause d’exclusion exclut l’associé du droit de vote, quelle est la sanction ? Il y a deux solutions : elle est
nulle, réputée non écrite : mais soit on répute non écrite toute la clause soit la mention qui exclut l’associé de
son droit de vote. Elle a finalement tout fait sauter en considérant que la clause d’exclusion qui prive le droit
de vote de l’associé à exclure est réputée non écrite de sorte que la décision prise en vertu de cette clause est
nulle. Toute la procédure d’exclusion est nulle. La clause entière est privée de tout effet. C’est un arrêt sur la
SAS mais on l’applique à toutes les formes sociales.
Il a fallut donc refaire ces clauses à l’unanimité qui étaient toutes réputées annulées : unanimité pour
toutes les formes sociales comme on était avant 2019.
Tous ces arrêts là sont rendus sur la SAS, or on est très stricte sur le droit de vote. Il suffirait en
réalité de changer l’organe qui vote : puisque l’unanimité ne s’applique que pour les AG. Les sociétés à
l’époque ont tenté de faire voter l’exclut, c’est à dire de ne pas appliquer leur clause. Est ce que le fait de ne
pas avoir appliquer cette restriction rend la procédure valable ? Non, Cass, 2014, le fait que l’associé exclut,
en dépit de la clause qui le privait de son droit de vote, ait voté est sans incidence sur la décision de nullité de
la clause d’exclusion.
2) Le respect du contradictoire : ça a été ajouté par la J qui dit qu’il faut que l’organe qui a le
pouvoir d’exclure respecte le principe du contradictoire et plus généralement celui des droits de la défense.
L’exclut futur doit donc être convoqué en amont pour préparer son discours. Si la clause est automatique
alors il semblerait depuis l’arrêt de 2015 qu’il n’y ait pas besoin du respect de ce principe.
3) L’exclusion ne doit pas être injurieuse ou vexatoire. C’est la même chose que pour les
dirigeants : on a une limite : celle de l’abus de droit. On ne peut pas le révoquer de manière abusive : pas de
jet de tomate, de déchirer la chemise etc.
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Avant la loi de dématérialisation de 1981 on considérait qu’on céder des biens corporels car les parts
ou les actions étaient des titres papiers. Il faut apprécier le régime maintenant :
51
le droit de la SA qui réglemente le cumul des mandats. Cette conception traditionnelle est remise en case
pour deux raisons principales :
- quand on regarde ce qu’est un mandat en droit civil, c’est un contrat qui permet l’accomplissement
d’acte juridiques au nom et pour le compte d’autrui. Or la mission des dirigeants dépasse la qualification
d’actes juridiques : il peut décider de licencier une partie des salariés et ce n’est pas un acte juridique.
- les pouvoirs des dirigeants sont essentiellement déterminés pas la loi et non pas par les associés
eux-mêmes. Cela dépasse également le simple mandat contractuel donné par les associés : il a donc été
délaissé au fur et à mesure.
La cour de Cass a confirmé cette abandon de la thèse contractuelle dans un arrêt Cass, com 2019, par
lequel al cour de cass énonce que le dirigeant social détient un pouvoir de représentation de la société
d’origine légale et ajoute que les dispositions spécifiques du code civil sur le mandat n’ont pas vocation à
s’appliquer dans les rapports entre la société et son dirigeant. La théorie du mandat apparent n’est pas du tout
utilisé en droit des sociétés. On a versé dans une analyse institutionnelle et de la société et de la mission du
dirigeant.
Alors s’ils ne sont pas des mandataires que sont-ils ? La doctrine majoritaire considère que des
dirigeants sont des organes sociaux. Ce changement de perspective emporte une conséquence sur l’analyse
des pouvoirs des dirigeants : or on sait bien aujourd’hui que les dirigeants n’agissent plus dans l’interêt seul
des associés mais représentent l’interêt social. Cela a été confirmé par la loi PACE : la société doit être gérée
dans son interêt social en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux.
52
activité positive directe de direction de manière indépendante (une banque autorisée à faire fonctionner les
comptes par ex). Vise aussi les personnes morales.
C’est un statut complètement négatif : ça ne peut qu’engager notre responsabilité. On ne peut pas
exiger de rémunération : c’est un statut pénalisant, négatif. Pour que l’on puisse engager la responsabilité
pénale ou pour insuffisance d’actif d’un dirigeant il faut que ce soit prévu par un texte.
La conséquence concrète est que le tiers qui envisage de conclure un acte avec une société ARL
ferait mieux de vérifier que l’acte entre dans l’objet social. Pour cela, le moyen simple est que le tiers
demande la communication des statuts. Dans les sociétés à risque illimité, les dirigeants engagent la société
à l’égard des tiers même par les actes accomplis en dépassement de l’objet social, à moins que la société ne
prouve que le tiers savait que l’acte dépassait l’objet social.
JP a apporté une précision : « le seul fait que les statuts soient publiés ne suffit pas à constituer le
tiers de mauvaise foi », Cass. Com., 13 novembre 2007.
La différence de solution avec les sociétés à risque limité s’explique car les associés cette fois ne
méritant pas tant de protection que les sociétés à risque illimité, car on ne les oblige pas aux dettes, donc le
législateur a décidé de protéger les tiers. Conséquences du dépassement de l’objet social varient en fonction
du type de société.
53
Problème : l’article 1833 CC qui définit l’intérêt social a bien prévu que la société doit être gérée
dans son intérêt social, mais cet article n’a pas été immédiatement assorti d’une sanction. Ce texte semble
dire que la violation de l’intérêt social n’est pas sanctionné, il ne prévoit pas de sanction.
Par ailleurs, l’article 1844-10 CC sur les nullités dispose que « la nullité des actes ou des
délibérations des organes de la société ne peut résulter que de la violation d’une dispo impérative du présent
titre à l’exception du dernier alinéa de l’article 1833 ». Cet article est interprété par la majorité de la doctrine
comme ne visant que les actes internes à la société. Donc, il ne s’applique pas aux actes externes, càd, aux
actes passés avec des tiers. En ce qui concerne les actes externes, on en revient au point de départ, puisque
1844-10 n’est pas applicable.
54
l’intérêt social, mais l’acte qu’il a passé avec le tiers va rester valable. Si l’acte engendre un préjudice pour
l’associé, les associés pourront engager sa responsabilité civile.
=> Dans les sociétés à risque illimité : on est hors champ de la directive. Or les textes sont
silencieux sur l’intérêt social violé en externe par le dirigeant. La question s’est posée en pratique dans tout
un contentieux sur les sûretés consenties par les sociétés civiles au profit d’un tiers. Une société civile se
porte caution d’une autre société (= tiers) : si c’est conforme à l’objet social mais contraire à l’intérêt
social ? La Cour de cassation a considéré que même si la sûreté entre dans l’objet social, est nulle dès lors
qu’elle est contraire à l’intérêt social en ce qu’elle compromet l’existence même de la société => chambre
commerciale – 23 septembre 2014. Il semble que dans cette typologie de société, la société peut opposer au
tiers la nullité d’un acte contraire à l’intérêt social si l’existence de la société est menacée, et même si cet
acte entre dans l’objet social. Cette jurisprudence profite du fait de ne pas être dans le champ de la directive
pour étendre les causes de nullité.
1) Sur la première, la Cour de cassation reste ferme : la clause n’est pas opposable au tiers, même
de mauvaise foi. Sur la deuxième question, alors que les clauses concernent l’ordre interne, la Cour de
cassation l’a admis parfois dans certaines hypothèses assez précises :
- Dans le domaine processuel quand un dirigeant avait assigné au nom de la société alors que la
clause limitative ne lui permettait pas de le faire. La Cour a admis ici que le tiers pouvait invoquer la
violation de la clause. Cela était fondé sur un article du CPC.
- Dans des hypothèses de licenciement prononcé par un dirigeant en violation de la clause limitative
de pouvoir.
- Par un arrêt de la 3ème civ du 14 juin 2018, la Cour de cassation l’avait accepté de manière plus
général en disant que les tiers à un groupement foncier agricole pouvaient se prévaloir des statuts pour
invoquer le dépassement du pouvoir commis par le gérant du GFA. => JP critiquée, car cela n’est pas très
conforme au texte, et elle n’est pas très sûre, car dans un arrêt plus récent en matière contractuelle, la Cour de
cassation dit que la nullité d’une convention pour absence de consentement qui vise à protéger l’intérêt de la
partie dont le consentement n’a pas été donné est une nullité relative, de sorte que seule la société, et non le
contractant, peut l’invoquer.
La Cour de cassation a autorisé les associés dans leurs statuts à interdire aux tiers de se prévaloir des
clauses limitatives. Pour éviter le flou de la JP, les praticiens inscrivent dans les statuts que la clause
limitative de pouvoir ne pourra pas être invoquée par les tiers : Cass. Com., 13 novembre 2013.
1) Le fait générateur
C’est le fait qui engage la responsabilité. ce fait générateur, qu’il faut trouver, est défini de manière
assez large par les textes du droit des sociétés, qui listent les différents faits générateurs légaux. Ils sont au
nombre de trois :
- L’infraction aux lois et règlements.
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=> Com., 27 février 1996, Vilegrain : Un actionnaire de SA avait donné mandat au président du
conseil d’administration de lui chercher un acquéreur pour ses titres. Le président du conseil d’administration
en trouve un, et finalement, fait acheter les titres. Mais trois jours plus tard, le président et l’acquéreur qu’il
avait trouvé revendent les titres 4 fois plus cher. La question se pose de la responsabilité de ce président,
mais aucun moyen légalement de l’engager. La Cour de cassation a du trouver quelque chose, et s’est fondée
sur un devoir de loyauté qu’elle a créé à cette occasion. Elle admettait ainsi pour la première fois qu’un
dirigeant est tenu d’un devoir de loyauté envers les associés, et qu’un manquement à ce devoir est un fait
générateur de responsabilité.
=> Cass. Com., 24 février 1998, Kopcio : la Cour de cassation élargit la liste des personnes
susceptibles d’agir sur ce fondement : ce ne sont plus seulement les associés, mais la société elle-même. Un
gérant de SARL s’était arrangé pour délier des salariés de leur obligation de concurrence dans le seul but de
les embaucher dans une autre société qu’il venait de créer. La société a cherché à engager sa responsabilité.
La CA a rejeté l’action de la société, car il n’y avait pas de fait générateur. La cour de cassation a cassé
l’arrêt d’appel au motif que le dirigeant d’une société est tenu d’un devoir de loyauté à l’égard de la société
elle-même.
=> DONC, il y a un devoir de loyauté du dirigeant à l’égard des associés, et à l’égard de la société,
ce qui est une forme de non concurrence envers sa propre société. ATTENTION, ce devoir de loyauté ne
pèse à l’heure actuelle que sur les dirigeants, et non les associés, même majoritaires, même les principaux.
C’est un devoir qui ne leur a jamais été étendu.
JP sur la captation des opportunités d’affaire est une évolution de ce devoir de loyauté des dirigeants.
Elle découle principalement de deux arrêts :
- Cass. Com., 15 novembre 2011.
- Cass. Com., 18 décembre 2012.
L’idée de ces arrêts est que le dirigeant ne doit pas capter à son profit personnel des opportunités
d’affaires qui s’offrent à la société, et ce, en vertu de son devoir de loyauté. Cette JP est un prolongement.
a. L’action sociale
C’est l’action qui vise à réparer un préjudice social lié ici à une faute du dirigeant. A l’intérieur de
cette action sociale, il faut encore faire une distinction selon la personne qui agit :
- Si c’est le dirigeant qui agit en réparation du préjudice social, il s’agit d’une action ut universi.
Mais en matière de responsabilité des dirigeants, ils sont peu enclins à exercer la responsabilité contre eux-
mêmes. En général, c’est qu’il y a un nouveau dirigeant, ou alors qu’il y en avait plusieurs, et c’est les autres
qui le font.
- Si ce sont les associés qui agissent en réparation du préjudicie social, on parle d’action sociale ut
singuli. Action prévue par 1843-5 CC.
=> Problème : ces actions ut singuli aboutissent à une responsabilité du dirigeant, qui va payer des
DI qui vont aller dans les caisses sociales. Mais en revanche, à l’heure actuelle, le poids du prix de l’action
en justice est à la charge des associés qui agissent.
b. L’action individuelle
Il arrive que le dirigeant cause un préjudice à un associé ou un actionnaire, qui veut obtenir
réparation, donc il exerce une action individuelle. Cette action est rendue difficile par la JP, car elle exige
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pour que l’associé puisse agir en réparation que son préjudice soit personnel, càd, distinct du préjudice
social. Il faut que le préjudice de l’associé ne soit pas le simple corollaire ou le simple reflet du préjudice
social.
Finalement, les situations dans lesquelles les juges acceptent l’action individuelle sont résiduelles,
rares, lorsque par exemple un associé est victime de discrimination par le dirigeant, lorsque le dirigeant vide
le compte bancaire d’un associé : Cass. Com., 27 mai 2021.
Quand il n’y a pas de préjudice personnel, l’action est irrecevable.
Question en suspens : une faute pénale du dirigeant est-elle toujours par principe une faute
détachable ? La réponse n’est pas si simple : il y a des fautes pénales qui ont des conséquences très fortes,
mais dont on n’aperçoit pas aussi rapidement les graves conséquences. Le contentieux récurent concerne les
assurances obligatoires.
Cass. Com., 28 septembre 2010 : Le gérant d’une SARL qui commet une faute constitutive d’une
infraction pénale intentionnelle détachable comme telle de ses fonctions sociales engage sa responsabilité
civile à l’égard des tiers. Une faute pénale intentionnelle est toujours un acte détachable. La troisième
chambre civile suit la chambre commerciale et suit la même chose, mais la chambre criminelle diverge sur ce
point des autres chambres. Elle a un rôle à jouer en matière de responsabilité civile des dirigeants puisqu’il
arrive que les parties se constituent parties civiles. Elle est dans une indifférence totale par rapport à la notion
de faute détachable : elle considère par exemple en cas de défaut d’assurance que les juges n’ont pas à
rechercher, pour engager la responsabilité du dirigeant, qu’il y a une faute détachable. Il est responsable
physiquement en cas de faute pénale intentionnelle ou non, car elle n’applique pas le théorie de l’acte
détachable : Cass. Crim., 5 avril 2018.
• Remarques :
- Tout ce qui vient d’être dit n’est vrai que quand la société a la personnalité morale. Si elle ne l’a
pas, il n’y a plus d’écran entre les dirigeants et les tiers. Toute faute commise par le gérant d’une société en
participation constitue une faute personnelle de nature à engager sa responsabilité à l’égard des tiers, peu
important qu’elle soit ou non détachable de l’exercice du mandat qui lui a été donné : Cass. Com., 4 février
2014.
- Les actions des tiers, quand ils agissent sur le fondement de la responsabilité du dirigeant se
concluent sur des DI. Si la demande du tiers n’aboutit pas, il peut agir contre la société. Dans cette
hypothèse, la société subit un préjudice en raison de la faute d’un dirigeant puisqu’elle paye des DI. Donc
elle peut elle-même se retourner en interne contre le dirigeant pour obtenir réparation du préjudice subi. Et
là, on ira plus chercher si la faute est détachable.
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- La révocation judiciaire est possible, mais le juge regardera s’il y a une cause légitime. Sinon, elle
sera faite par la même personne que celle qui nomme le dirigeant.
Il y a quelque chose de commun à tous : la JP a ajouté quelque chose, qu’il ne faut pas que la
révocation soit abusive. Elle sanctionne l’abus du droit de révocation. Ce sont les révocations faites dans des
conditions injurieuses ou vexatoires qui portent une atteinte injustifiée à la réputation ou à l’honneur du
dirigeant. La JP a ajouté qu’est une révocation abusive une révocation qui ne permet pas au dirigeant de
s’exprimer devant l’organe qui le révoque. La JP impose une sorte de principe du contradictoire lors de la
révocation. Cass. Com., 23 octobre 2019 : le dirigeant révocable ad nutum n’a pas à être informé de quand
on va le révoquer, mais il doit être en mesure de s’exprimer devant l’organe délibérant.
=> Cette révocabilité ad nutum est en train de céder du terrain en raison des droits fondamentaux.
Section 1 : Le juge
Le juge s’immisce assez peu dans la vie sociale, car il y a une réticence de principe à cette
immixtion. Toutefois, il arrive qu’il soit saisi de questions sur la régularité d’actes ou délibérations des
organes de la société. Donc il doit étudier la validité de ces actes et délibérations.
Question très compliquée car il y a l’influence de la directive d’abord, et plus on annule les actes et
délibérations, plus il y a des risques que cela crée des nullités en cascade. Il existe un principe : les cas de
nullité sont limitatifs. Puis ensuite, le régime est très restrictif.
- article L 235-1 al 1 et 2 du code de com : Pour le code de com : il dit la même chose sans dire la
même chose. Il distingue les choses selon que les actes dont on envisage la nullité modifient ou non les
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statuts. Al 1 : la nullité d’une société ou d’un acte modifiant les statuts ne peut résulter que d’une disposition
expresse du présent livre (livre 2 sur les sociétés commerciales), ou des lois qui régissent la nullité des
contrats. Al 2 : la nullité d’actes ou délibérations autres que ceux prévus à l’aliéna précédent (ceux qui ne
modifient pas les statuts donc) ne peut résulter que de la violation d’une disposition impérative du présent
livre, à l’exception de la première phrase du premier alinéa de l’article L 225-35 et de la troisième phase du
premier alinéa : article L 223-64, ou des lois qui régissent les contrats. On rajoute encore avec la loi OACTE
l’exclusion de la violation de l’interêt social. Ici : c’est la violation d’une disposition impérative du livre 2
ou des lois qui régissent le contrat.
Donc les causes sont les mêmes qu’en droit commun. Mais il faut aller plus loin pour comprendre.
1) la violation d’une disposition expresse du livre 2 du code de com : art L 235-1 : pour
la société commerciale
Dans le livre 2 il y a donc de dispositions qui prévoient expressément que leur violation entraine la
nullité. La nullité peut donc être prononcée dans ces cas là car disposition expresse prévoyant la nullité; L
225-104 : il prévoit les conditions de convocation des assemblées générales et précise que toute assemblée
irrégulièrement convoquée peut être annulée. Pareil, L 223-43 code de com : si on transforme une SARL en
SNC il faut le voter à l’unanimité à peine de nullité.
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strictement ils ne font jamais mention d’une éventuelle violation des statuts. Donc la violation des statuts
n’est pas par principe une cause de nullité des actes et délibération (une cause de responsabilité oui). Mais la
doctrine ont cherché des moyens de contourner cela : proposition de rattacher la violation des statuts à la
violation des lois qui régissent les contrats, en posant que les statuts étaient l’expression du contrat de société
donc ils ont force obligatoire et les violer c’est violer in fine le contrat : un peu tiré par les cheveux car quand
le code vise les lois qui régissent les contrats il parle vraiment de l’article 1128 qui ne vise pas du tout ne cas
présent. Ça n’a pas été reçu. La chambre commerciale a consacré un principe et une exception Cass, 2010,
Larzul (à connaître). Par cet arrêt il a été énoncé qu’il résulte de l’article L 235-1 al 2 ; que la nullité des acte
sou délibérations ne peut résulter que de la violation d’une disposition impérative du livre 2, ou des lois qui
régissent les contrats, sous réserve des cas dans lesquels il a été fait usage de la faculté ouverte par une
disposition impérative d’aménager conventionnellement la règle posée par celle-ci, le non respect des
stipulations contenues dans les statuts ou le règlement intérieur, n’est pas sanctionné par la nullité.
Le principe c’est que la violation des siptulatins (les statuts) n’est pas sanctionné par la nullité :
il ne faut pas oublier le principe ici rappelé.
En revanche, par exception, la nullité peut être prononcée en cas de violation d’une cause statuaire si
en rédigeant la clause violée des statuts, les associés ont fait usage de la faculté ouverte par une disposition
impérative d’aménager la règle posée par celle-ci. Ces dispositions impératives aménageables qu’est ce que
c’est ? Cela paraît contre-intuitif donc la Cour de cass l’a expliqué : c’est une norme qui pose un principe
obligatoire mais dont les modalités peuvent être aménagés.
Exemple de l’exception : Cass, com, 2015, => très connu car le premier à expliquer l’arrêt Larzum.
Question de l’article L 223-14 qui est une disposition aménageable : les parts sociales ne peuvent céder à des
tiers qu’avec le consentement de la majorité des associés, représentant au moins la moitié des parts sociales à
moins que les statuts prévoient une majorité plus forte. C’est le mécanises d’agrément dans la SARL. On
nous donne les conditions pour que les pats sociales soient céder à moins que les statuts prévoient une
majorité plus forte. Dans l’arrêt ils prévoyaient une majorité plus forte et ils avaient été violé : donc on
respecte la loi MAIS on viole les statuts. Donc normalement pas de nullité. Mais la cour de Cass considère
que si : annulation, car la clause statutaire était impérative => on ne peut pas prévoir moins que la majorité,
mais on ne peut que prévoir plus fort. Donc si on viole les statuts indirectement on viole la loi, donc une
disposition impérative du livre 2 ce qui peut entraîner la nullité.
On doit vérifier que l’acte modifie les statuts, ensuite de se demander si la violation des statuts
entraine une violation des dispositions impérative (1) et si elle est aménageable (2) et si elle est aménageable
alors il pourra y avoir nullité.
Art L 225-17 : nombre d’administrateurs dans une SA prévoit qu'il est composé de 3 membres au
moins et que le statuts fixent un nombre maximal de 18 => c’est une disposition impérative aménageable par
les statuts.
La Cour de Cass refuse de considérer comme dispositions aménageables les dispositions qui
abandonnent totalement une question aux statuts. La disposition n’est pas impérative. Ex : L 227-5 com
du code de com sur la SAS qui dispose que les statuts fixent les conditions dans lesquelles la société est
dirigée. On a toujours un président (L 227-6 com) mais pour le reste on fait ce que l’on veut dans les statuts
=> ce n’est pas une disposition aménageable, pas impérative. Cela fragilise beaucoup les SAS car il y a bcp
de dispositions dans le code de com qui abandonne les conditions entièrement aux statuts : on n’a donc
aucun moyen pour annuler les actes qui violeraient ces statuts.
Le juge peut ajouter parfois des cas de nullité en large des textes sans y être autorisé :
notamment la nullité de la délibération cas d’abus de majorité qui ne repose sur aucun fondement
légal. Soit on dit que le juge créé un droit de nullité en dehors des textes, soit on considère que c’est une
nullité qui représenterait en réalité une forme de responsabilité. Les deux sont possibles.
La prescription de cette nullité des actes et délibérations est de trois ans à côté du jour où la nullité
est encourue. Sauf certaines exceptions minimes.
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Le juge désigne dans ces cas là des mandataires de justice : l’expert de gestion et l’administrateur
provisoire.
I) l’expert de gestions
Cela existe dans un certain nombre de société alors que c’est créé initialement dans la SA sous le
nom d’expert de minorité. Il a été re-qualifié expert de gestion et étendu à d’autres formes sociales par une
loi de 1984.
Dans les SA et assimilés (commandite par action et SAS) c’est l’article L 225-231 qui réglemente la
situation et prévoit que les personnes autorisés à demander au juge al désignation d’un expert de gestion sont
d’abord un ou plusieurs actionnaires qui ont au moins séparément ou ensemble 5% du capital social. Ils
doivent aussi avoir au préalable posé une question écrite aux dirigeants (conseils d’admin° ou directoire) sur
une opération de gestion qu’ils entendent critiquer. Les dirigeants ont un moins pour répondre et s’ils ne sont
pas satisfaisant ils peuvent demander au juge des référés de désigner un expert de gestion qui devra faire un
rapport sur les opérations litigieuses. Donc moyen de gestion aux actionnaires minoritaires mais pas extra
minoritaires ( car 5%). Ce qui est critiqué c’est le délais d’un mois : car souvent la question se pose
concernant des questions pénales, or les actionnaires doivent s’adresser d’abord au dirigeant qui peut prendre
un mois pour répondre et dissimuler la malhonnêteté.
Le ministère public peut demander la désignation également. De la même manière que le CSE et
l’AMF si la société est cotée.
Pour les SARL : article L 223-37 du code de com. Le CSE peut demander et le ministère public. Pas
les actionnaires évidement. Les associés pour demander l’expertise de gestion doivent avoir 10% du capital
seul ou ensemble (1ère différence) et ils n’ont pas à passer par le dirigeant (2ème) : ils peuvent passer
directement par le juge des référés sans s’adresser aux dirigeants.
B) la définition de la mission
Quelle est la mission de l’expert de gestion ? Cela dépend de la décision qui le nomme donc ses
pouvoirs sont définis par le juge qui le nomme.
Cet expert de gestion est un expert judiciaire au sens du cc qui doit respecter le contradictoire. Il va
investiguer sur l’acte de gestion et va donc ensuit présenter un rapport de gestion à tous : demandeur à
l’expertise, AMF si la société est côté, expert des comptes, dirigeant pour le respect du contradictoire. Ce
rapport sera annexé à celui du commissaire au compte soumis à al prochaine AG. Cela peut donner des armes
aux associés pour mettre en oeuvre la responsabilité du dirigeant.
Un problème c’est l’articulation entre l’expertise de gestion et l’expertise in fururom : art 145 du
CPC. Il y a une sorte de rivalité car l’expertise in furutrom est bcp plus large et peut être demandé par tout
intéressé dans détention de capital : donc sorte de rivalité, des associés qui ne rempliraient pas les conditions,
pourraient décider d’agir sur ce fondement plut^to que sur celui du code de com. Mais est ce que c’est
possible ? Certains considéraient que ce n’était pas possible car l’expertise de gestion est un texte plus
spécial : le spécial déroge au général donc on ne peut pas. D’autres considéraient que c’était bon en vertu
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d’un principe de subsidiarité en faveur de l’expertise in futurom. Cass, 2018 nous dit finalement qu’une
mesure d’instruction ordonnée sur le fondement de l’article 145 du CPC ne revêt aucun caractère subsidiaire
par rapport à l’expertise de gestion. Donc le spécial déroge au général mais ce n’est pas très clair.
B) La procédure
La désignation peut être demandée par la société elle-même si un autre dirigeant le demande, par un
associé, par un groupe d’associé MAIS JAMAIS par un créancier NI par des représentants des salariés. Car
c’est une mesure interne qui ne concerne que les acteurs de la société. Cette demande est portée devant le
tribunal de commerce en référé (1872 CPC). ET quand le juge y fait droit c’est mentionné au RCS pour
prévenir les tiers. Le coût des honoraires pèse sur la société car dans 99% ce sont des AJI : administrateur
judiciaire, mais là ils interviennent dans le cas d’une société in bonis.
Dans les autres cas, ils ont la possibilité de nommer une personne physique différente pour remplacer
les dirigeants, mais la plupart du temps ils ne prennent pas ce juge et nomme l’administrateur provisoire.
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Le statue des commissaires au compte est codifié aux articles L 820-1 et suivant. Profession très
libérale avec un concours d’entrée.
Le commissaire au compte est nommé dans les statuts au départ à la constitution puis en cours de vie
sociale il est nommé par l’assemblée générale. Il est évoqué dans les statuts et désigné par l’AG. C’est un
mandat de 6 ans renouvelables sauf dans les sociétés cotées où on exige une cotation. Sa mission est double :
- il contrôle les comptes d’abord (il travaille avec le comptable ou expert comptable mais n’est pas
l’expert comptable ni comptable !!)
- Et il certifie des comptes : c’est un gage de sincérité
Il a un droit d’investigation et il fait tous les ans un rapport annule présenté à l’AG. Soit il certifie
sans réserve, soit il certifie avec réserve et explique pourquoi, soit il refuse de certifier ce qui est
problématique car il y a alors un gros problème (rare). Il a l’obligation déontologique de révéler tout fait
délictueux le cas échéants. Il a aussi un devoir d’alerte en alertant les dirigeants de tout fait de nature à
comprendre la continuité de l’exploitation. Ceux sont des devoirs donc en cas de manquement engage sa
responsabilité civile et professionnelle voire pénale : c’est une resp assez lourde qui peut expliquer le coût
des honoraires.
Chapitre 1 : La transformation
La transformation c’est l’opération par laquelle une société change de forme sociale. On le fait en
général pour s’adapter à son évolution, parce qu’on veut être côté en bourse et qu’il faut donc être une SA.
Parfois c’est imposé par la loi : art 223-3 coM. Cela peut aussi être une transformation du type de société :
une SARL peut par exemple se transformer en SA ou SAS dans le but d’insérer une clause d’exclusion sans
unanimité. La règle principale c’est que la société se poursuit sous sa nouvelle forme.
• pour transforme rune société il faut vérifier qu’elle satisfait tous les caractères de la forme sociale
de destination : SAS en SA doit avoir 37.000 euros de capital.
=> Quand une société qui n’a pas de commissaire aux comptes se transforme en société par action, il
faut un commissaire à la transformation.
Conditions de formes ensuite. Elles sont destinées à faire connaitre la transformation aux tiers :
- publication/ insertion dans un journal d’annonce légal
- déposer au greffe du tribunal de com un PV de délibération d’AG qui décide de la transformation et
des statuts modifiés
- inscription modificative au RCS
- une inscription au BODACC.
EXAMEN :
-
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- complémentaire oral écrit : 13 janvier à Vaugirard ; questions de cours, pas de code. Réponse
structurée.
Sur
PARTIE 3 : LES ÉVOLUTIONS DE LA SOCIÉTÉ
15h-17h
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