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THEME 3 / L’ORGANISATION DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

COMMENT CHOISIR UNE STRUCTURE JURIDIQUE POUR L’ENTREPRISE

CHAPITRE 11
Le Choix d’une Structure Juridique Adaptée au Projet d’Entreprise

Introduction : Un rappel préliminaire


Créer une structure juridique = une obligation pour exercer une activité
économique car la nécessité d’être enregistré fiscalement, socialement mais à l’égard des
parties prenantes de l’entreprise que l’on considère qu’il faut créer une entité.

Entreprise : C’est un ensemble cohérent de moyens humains et matériels regroupés quelque


soit la forme juridique de ce regrouper en vu de l’exercice d’une activité économique
participant à la production ou à la circulation des richesses.

Les Points de référence :

 Ne pas confondre la structure juridique et l’activité exercée (L’exercice de


certaines activité impose obligatoirement de retenir une forme juridique précise
(Ex : l’EURL et la SARL peuvent exercer toutes activités sauf les assurance,
pharmacie, épargne, débit de Tabac, boissons). Structure juridique et activité ne
peuvent pas être confondu soit elle est commerciale (Il s’agit de l’achat de biens
pour la revente dans un but lucratif).
 Ne pas confondre Entreprise et Société
 Savoir distinguer activité lucrative et non lucrative

I / La Maitrise des risques et la protection du Patrimoine


Deux Hypothèses :

A. AGIR SEUL

Il existe deux moyens


- 1 /Il s’agit de L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE ou EI, également connue sous le
nom d’Entreprise en Nom Propre

a) Ses principales caractéristiques


- autonomie, simplicité, pouvoir de décision ;
- agir à ses risques et périls et aucun partage des bénéfices ;
-responsabilité illimitée du chef d’entreprise sur ses biens personnels compte tenu de la
confusion des patrimoines personnel et professionnel ;
- Pas de création de personne morale

Cf. DOC 1 et 2 page 154

b) Les aménagements à la responsabilité illimitée de l’entrepreneur individuel


- la loi du 1 08 2008 permettant de protéger par une déclaration d’insaisissabilité les biens
immeubles de l’entrepreneur.
-la loi du 15 06 2010 permettant la création d’un patrimoine affecté à l’activité
professionnelle et portant création de L’EIRL ou Entreprise individuelle à
Responsabilité Limitée.
- La loi du 22 février 2022 portant réforme de l’entreprise individuelle applicable au 15
mai 2022 créant une séparation de fait entre patrimoine personnel et professionnel et
supprimant l’EIRL.

Pourquoi une nouvelle réforme ?

c) Le cas particulier de la Micro-Entreprise ou de l’autoentrepreneur


Une sous-catégorie de l’entreprise individuelle, un CA Limité en 2023 à 188 700 euros au
titre des ventes et 77 700 euros au titre des prestations de services et des activités libérales
pour une petite activité ponctuelle ou régulière.
Simplicité et absence de formalisme mais RESPONSABILITE ILLIMITEE du
créateur

Exonération de TVA jusqu’à un certain montant de CA.


Cf. DOC 3 page 154
Quel est l’objectif poursuivi ?

- 2 / Il est possible de créer une Société unipersonnelle, c’est-à-dire une Personne


Morale
Deux structures juridiques sont prévues par le Droit des Sociétés mais elles nécessitent un
formalisme plus important lors de leur constitution à savoir la rédaction de Statuts
notamment.
L’EURL ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (1985)
Et
La SASU ou Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (2008)
Article 1832 du code civil Cf. DOC 9 page 156 « La société peut être instituée par la loi,
par l’acte de volonté d’une seule personne »

B. AGIR A PLUSIEURS

 1 / Définition et Affectio Societatis

Article 1832 du Code Civil « la société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui
conviennent par contrat (la société est une création contractuelle, c’est le résultat d’un
échange de consentement et elle est basé sur le droit des contrats) d’affecter à une
entreprise commune des biens ou leur industrie
(Apport que les associés vont affecter au capital de l’entreprise, ils sont de plusieurs
nature (1er l’apport en numéraire, apport numérique, en industrie) en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter…Les associés s’engagent à
contribuer aux pertes ».

Affectio Societatis est un terme juridique latin qui se traduit littéralement par
"l'affection de la société". Il représente l'intention ou la volonté commune de deux parties
de participer à une entreprise ou une activité en partageant les mêmes intérêts, objectifs et
responsabilités. Cela implique également un engagement à respecter les règles et les
accords convenus entre les parties pour assurer le succès de l'entreprise ou de l'activité.
Cette notion est particulièrement importante dans les contrats de société et les accords
commerciaux, où elle exprime la volonté des parties de collaborer efficacement et de
manière loyale pour atteindre un objectif commun.

Cf. DOC 9 page 156

 2 /Les différentes formes de Sociétés

Société : C’est une personne morale.

On distingue trois types de sociétés


Société de capitaux / SA et SAS ou SASU (conseil administration conseil surveillance et
directoire)
- Seul forme de société coté en bourse
- Objectif premier des actionnaires : le profit, les dividendes, la rentabilité)
maitriser leur patrimoine
- Risque patrimonial dd l’actionnaire est limité au montant de son apport
- Liberté de pouvoir céder ses actions lorsque l’on peut mettre en place une
clause de préemption
-
Société hybride/ SARL ou EURL (Possibilité de choix)
Société de personne / SNC

Cf. Fiche 1 Tableau comparatif des différentes structures juridiques


Cf. DOC 10 et 11 page 156 questions 15, 16 et 17

 Pourquoi les sociétés commerciales à priori permettent une protection efficace


du patrimoine du dirigeant ?
 Quel est l’intérêt de créer une EURL ou une SASU plutôt qu’une SARL ou
une SAS ?
 Pourquoi la protection du patrimoine du patrimoine de l’entrepreneur est-elle
relative ?

C. L’IMPACT DU REGIME MATRIMONIAL

S’il est marié, le créateur d’entreprise doit envisager les moyens juridiques de protéger le
patrimoine de la famille.
On distingue 2 types de régime matrimoniaux :
Les régimes communautaires,
Les régimes séparatistes (séparation des biens, l’adoption de ce régime va nécessité avant
la célébration du mariage en mairie de passer devant le notaire afin d’établir un contrat de
mariage qui va permettre de déterminer les modalités de fonctionnement du ménage,
chaque époux conserve la propriété exclusives des biens acquis ou obtenus par succession
ou donation avant mariage (biens propres) mais il concerte également la propriété des
biens qu’il va acquérir à titre onéreux ou gratuit pendant la durée de la vie conjugale.

Régime légale : C’est celui qui ne nécessite aucune démarche et qui s’impose de plein
droit aux époux à partir du moment ou ils sont passé devant mme le maire, le propre de
chacun des époux avant le mariage demeure des biens propres.
En cas de séparation, quelque soit le revenu tout ce qui est intégré dans la communauté
sera partagé 50 50.

Il existe deux types principaux de régime : Cf. DOC 12 page 157

 La communauté légale ou communauté réduite aux acquêts


 La séparation de biens
 Le PACS ou Pacte Civil de solidarité

En adoptant le régime de la séparation de biens, le créateur crée un rempart juridique entre


son patrimoine personnel et son patrimoine familial ; le changement de régime matrimonial
nécessite le recours à un notaire qui rédigera le contrat de mariage et vérifiera la conformité
de la demande avec l’intérêt de la famille et les droits des créanciers.

II / Le Statut social et fiscal du chef d’entreprise


Un autre critère de choix.

A. Le Statut social
Faire le choix entre le statut de salarié et celui de travailleur non salarié (TNS)

Sur la motivation sociale : Un entrepreneur peut souhaiter choisir une forme de société qu’il
lui offre une protection sociale importante ; Le dirigeant dans certaines hypothèses peut être
assimiler à un salarié. Il en sera ainsi pour les présidents et directeurs généraux de SA, de
SAS ou de SASU.
D’autres statuts offrent une protection un peu plus faible, c’est le cas des travailleurs non
salariés. Il s’agit des entrepreneurs individuel, du gérant majoritaire de la SARL et du gérant
associé unique de l’EURL.
Depuis la réforme du 1er janvier 2020, la protection sociale des indépendants est géré comme
pour tous les statuts professionnels par le régime générale de la sécurité sociale. Les
politiques publique ont souhaitées en effet protéger le dirigeant au titre de sa santé, de la
même manière que les salariés et les fonctionnaires.

Motivation fiscale : Tous les statuts juridiques n’offrent pas les mêmes solutions en matière
de fiscalité, certains sont soumis à l’impôt sur le revenu c’est-à-dire a une imposition par
tranche. Certains sont soumis a l’impôt sur les société dont le taux est fixe et n’évolue pas en
fonction du niveau des revenus.

IRPP : C’est l’impôt sur le revenu des personnes physiques qui s’applique aux profits réalisés
par les personnes physiques qui exercent une profession commerciale, industrielle, artisanale,
agricole ou libérale dans le cadre de l’entreprise individuelle.

L’imposition maximal concernant l’import sur les société est d’aujourd’hui de 25% c’est le
taux médiant d’imposition des sociétés. Néanmoins la taxation des pme, bénéficie d’un taux
réduit de 15% sur la tranche des bénéfices inférieur a 38 120€

6. Les revenus faibles sont-ils plus imposés lorsque l’impôt est proportionnel ou progressif ?

Les revenus faibles sont plus imposés lorsque l'impôt est proportionnel1. La progressivité de
l'impôt a pour but la redistribution des ressources entre les plus démunis et les plus
aisés. Ainsi, les tranches les plus faibles sont exonérées pour que les besoins économiques de
base (logement, nourriture, etc.) ne soient pas imposés.
7. Les revenus élevés sont-ils plus imposés lorsque l’impôt est proportionnel ou progressif ?

Au contraire, les tranches les plus élevées sont imposés plus fortement.

Lorsque l'impôt est proportionnel, les revenus faibles sont imposés au même taux que les
revenus élevés. Cela signifie que les personnes à faible revenu paient la même proportion de
leur revenu en impôts que les personnes à revenu élevé. Par conséquent, l'impôt proportionnel
est considéré comme plus lourd pour les personnes à faible revenu car elles ont moins de
marge de manœuvre pour payer leurs impôts.
En revanche, lorsque l'impôt est progressif, les personnes à faible revenu paient moins
d'impôts que les personnes à revenu élevé. Les taux d'imposition augmentent
progressivement à mesure que le revenu augmente, ce qui signifie que les personnes à faible
revenu paient une proportion plus faible de leur revenu en impôts que celles à revenu élevé.
Par conséquent, l'impôt progressif est considéré comme plus juste pour les personnes à faible
revenu car il tient compte de leur capacité à payer.

8. Pourquoi peut-on dire qu’il n’y a pas de régime fiscal toujours plus avantageux que
l’autre ?

On peut dire qu'il n'y a pas de régime fiscal toujours plus avantageux que l'autre car différents
régimes fiscaux peuvent être plus avantageux pour différents types d'entreprises et de
situations fiscales. Par exemple, une entreprise qui réalise des bénéfices importants peut avoir
intérêt à opter pour un régime fiscal qui prévoit des taux d'imposition plus élevés mais qui
offre des déductions fiscales plus avantageuses. D'autres entreprises, en revanche, peuvent
préférer un régime fiscal avec des taux d'imposition plus bas mais qui limite les déductions
fiscales. Il est donc important de prendre en compte les particularités de chaque entreprise et
situation fiscale pour déterminer le régime fiscal le plus avantageux.

Par principe, c’est l’actionnaire c’est a dire celui qui détient le principal

B. Le Statut Fiscal

Faire le choix entre l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS)
Question : Le chef d’entreprise a-t-il le choix de son mode d’imposition ?
Cf. DOC 16 et 17 page 159 et questions 3 à 9

II / Les modalités de fonctionnement et d’évolution de l’entreprise


A. Le Fonctionnement de l’entreprise
Par principe, c’est l’actionnaire c’est a dire celui qui détient le principal capital qui a le
pouvoir de prendre des décisions stratégique, financière, d’externalisation, politique salariale,
rachat d’entreprise, augmentation du capital …
Le dirigeant par principe est nommé par les actionnaires soit dans les statuts s’il s’agit d’une
création soit par assemblée générale des associés.

Sa fonction principale est de représenter la société à l’égard des tiers. Il est investi des
pouvoirs les plus étendues dans ce cadre pour développer, prendre des décisions interne et
externe en cohérence avec les orientations donnés par les actionnaires.

Les actionnaires interviennent dans le cadre de structure dédiés, exemple (assemblée générale
ordinaire ou extraordinaire en fonction des sujets), mais ils peuvent également intervenir dans
le cadre d’un conseil de gérance prévu dans les statuts de la SARL selon une périodicité
déterminé sur des thèmes qu’ils choisiront.

Dans une SAS ils pourront intervenir dans le cadre d’une administration, l’associé à un
pouvoir général de contrôle, d’investigation, d’orientation du dirigeant.

Il conviendra d’établir une assemblé générale extraordinaire afin de transformer une EURL
en SARL.

a. Le pouvoir au sein de l’entreprise

Il diffère en fonction du type de structure juridique choisie


Savoir distinguer pouvoir de décision et pouvoir de direction
Cf. DOC 19 page 160 et réponse aux questions 4, 5 et 61
Cf. DOC 21 page 161 questions 8 et 9
Que penser de la répartition égalitaire du capital et donc du pouvoir ?
b. Le pouvoir du dirigeant de la société à l’égard des tiers
Cf. DOC 20 page 161 et réponse argumentée à la question 7

B. L’exercice du pouvoir et le contrôle dans la SARL et la SAS


Savoir distinguer les points de rapprochement et les différences significatives
Cf. DOC 22 page 161 question 11
Cf. DOC 23 page 161 questions 12 et 13

C. L’évolution de l’entreprise
Stratégie et discernement
Savoir prendre en compte les hypothèses de la croissance et les besoins de capitaux, la
cession ou transmission de l’entreprise ainsi que le décès du chef d’entreprise.
- Comment faire en cas de croissance
* Agir Seul
* Agir à Plusieurs
- La Cession de l’entreprise et le décès du dirigeant

V / Structure Juridique et Economie Sociale et Solidaire


A. Périmètre et définition de l’Economie Solidaire
Cf. DOC 27 page 164 question 1
B. Les Sociétés coopératives ou SCOP
Cf. DOC 28 et 29 page 164
C. Les Mutuelles
Cf. DOC 30 et 31 page 165 questions 5 et 6

CONCLUSION

Lorsque se pose la question de la création de l’entreprise il y a deux questions cruciale a


se poser :

Soit on agit seul et on le souhaite soit on agit à plusieurs,


Comment protéger son patrimoine personnelle et sa famille ?

Mais aussi la question de l’investisseur qui veut devenir dirigeant, on s’interroge ensuite
sur le statut sociale et l’origine fiscale de la société sur les moyens matériels à mettre en
œuvre et les conditions de financement de l’entreprise. Il faut également d’interroger sur
les modalités de partage de pouvoir et sur les conditions futur du développement de
l’entreprise.

Il n’existe pas un statut type, il existera une structure juridique la plus adapté aux
différents objectifs qui seront déterminés par le ou les créateurs.
Un point capital quelque soit la structure, après l’analyse du marché, de la concurrence,
de son évolution c’est savoir évaluer les besoins financier à court et moyen terme de
l’entreprise

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