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Opérations de haut de bilan

Cas pratique / Accès à tous les document

Haut de bilan : les fonds propres (capital et réserves notamment) + dettes à long terme

Opération de haut de bilan : toutes les opérations qui visent à structurer et à restructurer le haut de
bilan. Il s’agit par exemple des levées de fonds et acquisitions impactant le haut de bilan de
l’entreprise = augmentation de capital, émission de titres, prises de participation, etc.

Chapitre 1 : Rappels, financements et émission d’actions ordinaires

A) Rappels en droit des sociétés

Dès que plusieurs personnes créent une société, il est nécessaire d’établir les règles donnant ainsi à
une convention de société : les statuts. La société est une convention permettant de structurer
juridiquement une activité économique, professionnelle ou la gestion d’un patrimoine, en définissant
dans les rapports entre associés, le mode de gouvernance et la répartition du capital, des gains et des
risques.

Les statuts poseront les règles clé pour la répartition du pouvoir et du capital :

- A qui appartient quoi ?


- Qui décide de quoi ?
- Qui reçoit quoi ? (allocation des bénéfices)
- Qui paye quoi ? (la question des dettes)
- Comment le capital se transmet-il ?

L’article 1832 du code civil donne la définition et présente les différents éléments constitutifs de la
société : « la société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat
d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi,
par l'acte de volonté d'une seule personne. Les associés s'engagent à contribuer aux pertes ».

1) Analyse juridique des éléments constitutifs

1er élément - Des associés :

- personne physique ou morale ;


- mineur ou majeur. Le mineur devra être représenté lors des votes aux AG et ne pourra
percevoir les bénéfices ;
- français ou étranger. Pour être associé, il n’y a aucun restriction. Des restrictions existent
pour diriger des sociétés ;
- nombre variable (1 à l’infini). En droit français, le nombre minimal est de 2 associés (SA, SCI,
etc.). Depuis 1985, la SARL (qui devient alors l’EURL) et la SASU peuvent être constituées avec
seulement un associé.

Deux personnes morales créent une société : un groupe est alors constitué.

Dans une EIRL, l’ensemble du patrimoine personnel et professionnel répond des dettes : le trésor
public et l’URSAF peuvent saisir les biens sauf la résidence principale du débiteur. Le patrimoine
personnel n’est pas protégé. Un créancier peut saisir les biens personnels dans une EURL lorsque :

 le dirigeant se porte garant à titre personnel des dettes de la société ;


 dans le cadre d’une liquidation judiciaire d’une société, le dirigeant pourra être condamné à
payer une partie des dettes de la société s’il a commis une faute de gestion.

Un dirigeant ne peut être salarié lorsqu’il est associé majoritaire : dans le cadre d’une SASU/EURL, il
n’y a aucun lien de subordination et le dirigeant ne peut être salarié puisqu’il est associé unique. Le
dirigeant de ces types de sociétés se rémunère par une rémunération de mandat social sur lesquelles
des charges sociales seront prélevées (45%). Dans le cas où la société réalise un bénéfice, le dirigeant
pourra se les distribuer : si la société est une EURL, les bénéfices sont soumis aux mêmes charges
sociales que celles versées au titre de la rémunération de mandat social (45%). Dans une SASU, les
bénéfices sont soumis seulement à des contributions sociales égales à 17,2%.

Un dirigeant de SASU peut décider de se verser une faible rémunération pour s’assurer le versement
d’un dividende élevé. Plusieurs problèmes sont présents : l’URSAF pourra contrôler la rémunération
et considérer qu’il s’agit d’une rémunération anormale redressant ainsi la société, la retraite sera
faible puisque la rémunération sera faible.

2ème élément - But commun :

- i.e. affectio societatis c’est-à-dire l’intention de collaborer sur un pied d’égalité ;


- se remarque par son absence.

3ème élément - Apports (tableau à voir):

- numéraire / nature / industrie. Les apports en industrie ne sont pas autorisées dans une
sociétés anonymes : il s’agit ici d’apporter un service, un savoir-faire. Des parts / actions sont
attribuées mais ces apports ne sont pas intégrées au capital social et ne sont pas évalués ;
- différents des apports en compte courant. Il s’agit d’un prêt réalisé par l’associé pour la
société ;
- forment le capital social ;
- déterminent la proportion de droits sociaux (parts ou actions). Des droits sociaux sont
données à celui qui apporte : il a alors un droit politique et un droit financier.

4ème élément - Participation aux bénéfices :

- si bénéfice réalisé (1) et si bénéfice distribuable (2) et si bénéfice distribué (3). Les réserves
peuvent également être distribuées si l’AG le décide. Dans le cas où aucun bénéfice n’est
distribuable et que des dividendes sont versés, il s’agit de bénéfice fictif ;
- l’allocation des bénéfices est normalement proportionnelle au nombre d’actions ou parts
détenues. Des disproportions sont possibles si cela est prévu par les statuts ou les décisions
d’associés sous réserve de clause léonine (un associé a droit à 100% des bénéfices).

5ème élément - Contribution aux pertes

- distinction prêteur / associé : seul l’associé à l’obligation de contribuer au pertes et non le


créancier ;
- différent type de responsabilité.

Les sociétés à risque limitée (SAS, SA, SARL) reposent sur l’idée que les associés sont limitée aux
pertes seulement sur le montant de leur apport : leur patrimoine personnel ne peut être saisi.

Les sociétés civile ont une responsabilité illimitée (indéfinie) et conjointe : ils sont responsables sur le
patrimoine personnel en proportion de la part du capital détenue.
Les sociétés en nom collectif ont une responsabilité illimitée (indéfinie) et solidaire : ils sont
responsables sur leur patrimoine personne et pour la totalité du passif.

Un GIE a une responsabilité illimitée et solidaire : les créanciers peuvent demander la totalité de la
dette auprès d’un seul des associés.

2) Les droits sociaux

Il s’agit de :

- parts sociales ou actions ;


- contrepartie des apports ;
- mesure des droits et des devoirs ;
- transmission de gré à gré ou sur un marché organisé.

3) Les dirigeants

SARL/SC/SNC : gérant et co-gérant

SA : modèle CA + P-DG ou CS et Directoire

SAS : Président

Nomination : statuts ou décision des associés / associé ou non

Révocation : justes motifs ou ad nutum

Durée des fonctions : statuts

Rémunération : statuts ou décision associés / CA (question du say on pay)

Cumul avec contrat de travail (subordination vs protection)

Statut fiscal et social

Pouvoirs :

investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société

Sociétés à risque limité / sociétés à risque illimité

OS et dépassements OS (à l’égard des tiers et des associés)

Clauses limitatives de pouvoirs

Responsabilité

Civile pour faute (qui peut agir ? PM / Associés / Tiers)

Pénale

En cas de procédure collective

Fiscale

4) Les assemblées d’associés

Organe démocratique prenant les décisions importantes

AGO / AGE – conditions de majorité et de quorum différentes


Consultations écrites / cyber-assemblées

• dirigeants (gérant, président, administrateurs) : nomination, révocation, rémunération,

• commissaires aux comptes : nomination et révocation,

• comptes sociaux : approbation des comptes, de l’inventaire, affectation des bénéfices


constatés et disponibles,

• approbation du rapport de gestion,

• approbations préalable ou ratification des conventions passées entre la société et ses


dirigeants ou certains de ses associés (conventions réglementées),

• autorisation de certains actes jugés graves dans les conditions fixées par les statuts,

• modifications des statuts,

• émissions de titres de capital,

• augmentation, réduction, amortissement du capital social,

• fusion, scission, apport partiel d’actifs,

• transformation, dissolution.

5) Les contrôles

- Organes de contrôle (légaux et statutaires)

- Commissaire aux Comptes

- Experts

- Contrôles consentis (audits)

B) Classification des sociétés

avec ou sans PM

responsabilité limitée ou indéfinie

commerciale / civile

cotée ou non cotée / ouverte ou fermée

de personnes ou de capitaux

nationale ou internationale

publique ou privée (sens en France et en UK)

Société anonyme –

 activités commerciales ou industrielles de taille importante

 lourdeur de gestion et coût de création

 seule structure autorisant le financement par le marché (offre au public/ émission de titres
complexes)
 responsabilité limitée aux apports

 dichotomie ouverte aux marchés/ fermées aux marchés

Société par Actions Simplifiée – société la plus créée (60% de sociétés créées moyennant par an)

 toutes activités commerciales ou industrielles / taille moyenne – utilisée comme holding

 facilité de création / pas de coût de création

 Pas de normes supplétives ; liberté contractuelle ce qui peut poser problème puisque la loi
ne complètera pas si aucune règle n’est prévue par les statuts (exemple : prévoir un quorum
sans préciser la première convocation et la deuxième convocation).

 souplesse des rapports – part importante aux statuts

 responsabilité limitée aux apports

 financements limités – peut émettre des titres de toute nature mais ne peut pas les placer
dans le public. Seul la société anonyme peut émettre au public : une société offre ses actions
dans le public et devient cotée en bourse : il n’y a aucune restriction pour acheter ces titres.
Une SAS ne peut pas être cotée en bourse.

 société à « ouverture variable »

Révocation du dirigeant possible sans motifs ou justifiée prévue par la loi pour certaines sociétés.
Pour la SAS, il n’y a aucune règles : la liberté statutaire exige de tout prévoir dans les statuts. Si
aucune règle n’a été prévue pour révoquer le dirigeant, il sera potentiellement inamovible.

SARL–

 toutes activités commerciales ou industrielles / taille petite à moyenne

 facilité de création / pas de coût de création

 bon compromis souplesse / norme impérative : nombreuses règles prévues par le code de
commerce

 responsabilité limitée aux apports

 financements limités – ne peut émettre des titres de toute nature et ne peut pas les placer
dans le public

 présente peu d’avantages / SAS depuis 08/2008 (SAS sans K social / seuil pour nommer un
CAC très élevés / apports en industrie possibles)

Société en Nom Collectif –

 toutes activités commerciales ou industrielles / peu utilisée : pharmacie (déduction intérêts


emprunt) / groupes (filiale – seule sté commerciale à l’IR avant 2008)

 facilité de création / pas de coût de création

 souplesse / norme impérative

 responsabilité indéfinie et solidaire


 financements limités – ne peut émettre des titres de toute nature et ne peut pas les placer
dans le public

 associés ont la qualité de commerçants

Société Civile –

 toutes activités non commerciales (requalification sinon)

 facilité de création / pas de coût de création

 souplesse importante

 responsabilité indéfinie et conjointe

 financements limités

 utilisations principales : activités libérales / gestion patrimoine immobilier / gestion


portefeuille VM / holding

Régime fiscal  2 familles

- Une société relève de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS)

- Des options pour passer d’un régime à l’autre

Fonctionnement IR / IS

 IS : bénéfice net x 31 % – dividendes distribués ensuite / l’associé paie l’IR sur les
dividendes distribués – PFU ou flat tax (30 % = 12,8 + 17,2)

 IR : PM ne paie pas l’impôt / associés imposés à l’IR pour la part du bénéfice leur
revenant en théorie (même si non distribué)

IS – nouveaux taux 2020

- IS 2019 –

/ 15 %  de 0 à 38 120 € de BIC

/ 28 % de 38 120 à 500 000 € de BIC

/ 31 % au delà de 500 000 € de BIC

- IS 2020 – 28 % sans plafond / maintien régime 15 % PME

- IS 2021 – 26,5 %

- IS 2022 – 25 %

IR : Barème fiscal pour une part (2020) / 5 tranches


Statuts d’Airbus :

Article 6 : Apports

C) Financements
D) Emission d’actions ordinaires

Chapitre 2 : L’émission d’actions de préférence et le capital risque

Chapitre 3 : Les opérations sur capital social : augmentation, réduction, amortissement

Chapitre 4 : le crowd-funding (en capital)

Chapitre 5 : Les titres donnant accès au capital (OCA, OBSA, etc.)

Chapitre 6 : Les prises de participation et le LBO

Manque Cours

Thème 2 : Actions de préférence / Capital Risque

Le droit de vote est proportionnel dans les actions ordinaires.

I- Genèse et justification des ADP


A) Genèse : iso-actions / iso-droits sociaux

Originairement : simplicité et uniformité


Similarité des droits attachés aux actions ; 2 cat. de prérogatives : proportionnelles et
inconditionnelles

- Prérogatives proportionnelles au K détenu

/ vote

/ bénéfices

/ réserves

/ boni

/ DPS

- Prérogatives inconditionnelles, attachées à la seule qualité d’associé : information / action en


justice / éligibilité (droit de se présenter au suffrage de l’AGE pour devenir gérant, dirigeant,
etc.)

 une seule catégorie de titres

 discriminant entre 2 associés = quantitatif et non qualitatif

Les actions de préférence existent dans le code de commerce depuis 2004.

B) Besoins exprimés par les entreprises

1) nécessité de renforcement des fonds propres sans modifier l’équilibre des pouvoirs (société
contrôlées par l’Etat)

Crise financière 2008/2009

- Etat veut refinancer les banques / SPPE


- par la dette : non car ratios de solvabilité entamés
- par QFP : TSDI / TSS (voir cours)
- par fonds propres : nécessité de trouver des formules non dirigistes et compatible avec le
droit européen de la concurrence (titres sans droit de vote)  ADP
- BNP Paribas : émission de TSS souscrits par SPPE en 2008 puis remboursement et émission
d’ADP souscrites par SPPE en 2009

2) renforcement des Fonds Propres par mise en place de formules attractives pour les
investisseurs (K risque / private equity)

3) Dissociation du K et du pouvoir (transmission d’entreprise) – cas pratique réalisé.

II – dispositif actuel

A) cadre général

- Ordonnance du 24 janvier 2004 : offrir un cadre + libéral / refondre les dispositifs existant en
un cadre unique : les actions de préférence inspirées du droit anglo-saxon

- ADPSDV / Actions de priorité / CI-CDV émis avant l’entrée en vigueur de l’ordonnance


demeurent en circulation sous le vocable titres en voie d’extinction

- Toute nouvelle émission se fait dans le cadre des actions de préférence.


- Ordonnance complétée par un Décret du 10 février 2005 / toilettage par loi LME 4 août 2008
et ordonnance du 6 novembre 2008 / ordonnance du 31 juillet 2014 – dispositions dans la loi
PACTE 22 mai 2019

Texte fondateur – L. 228-11 cco :

• Lors de la constitution de la société ou au cours de son existence, il peut être créé des actions
de préférence, avec ou sans droit de vote, assorties de droits particuliers de toute nature, à
titre temporaire ou permanent. Ces droits sont définis par les statuts et, pour les sociétés
dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système
multilatéral de négociation, dans le respect des articles L. 225-122 à L. 225-125.

• Le droit de vote peut être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable. Il peut être
suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé.

• Les actions de préférence sans droit de vote ne peuvent représenter plus de la moitié du
capital social, et dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un
marché réglementé, plus du quart du capital social.

• Toute émission ayant pour effet de porter la proportion au-delà de cette limite peut être
annulée.

• (…)

Ainsi, les actions de préférence peuvent être seulement être prises par des SA, SAS et des SCA.

Suspendu : impossibilité d’exercer le droit de vote durée une durée limitée

Aménager : par exemple, il s’agit d’expliquer que l’une des catégories d’actions votera aux AGE et
une autre aux AGO

B) Eléments de régime juridique

- Caractère de titre financiers

- Sociétés éligibles

- Quantum d’ADP

- Procédure de création

1 - Caractère de titres financiers – ADP sont des actions à part entière comme les actions ordinaires /
entièrement négociables (sens ?) / pouvant être émises par des sociétés cotées ou non / pouvant
être négociées sur un marché ouvert ou de gré à gré  question de la déclaration de bénéficiaires
effectifs

2 - Sociétés éligibles – celles pouvant émettre des actions i.e. SA/SAS/SCA – Question : le modèle ADP
est-il transposable aux sociétés de personnes : SARL / SC ?

3- Quantum d’ADP

- uniquement s’agissant des ADP sans droit de vote (1/2 ou 1/4 si cotation sur un marché
réglementé)
- possibilité d’un K composé exclusivement d’ADP
- poss. d’ADP de catégories différentes
4 - Création :

prévision statutaire obligatoire (droits définis dans les statuts à l’origine ou suite à modification des
statuts)

4 modes de création :

- à la constitution (avec poss. d’un montant nominal < ou > de celui des AO / intérêt pour
l’évaluation ultérieure) – nécessité de respecter la procédure des avantages particuliers si
bénéficiaires dénommés (loi PACTE étend à toute personne nommément désignée au lieu de
tout actionnaire nommément désigné).

- augmentation du K et émission d’actions nouvelles (proc avantages particuliers)

- création par conversion (AO en ADP ou titres en voie d’extinction en ADP ou Obligations
converties / remboursées en ADP)

- distribution de dividendes en titres ADP

Procédure de création :

- AGE (délégation possible comme augm. de K)

- rapport spécial CAC (si émetteur éligible au CAC)

- rapport du CA ou du Directoire (si SA)

- commissariat aux avantages particuliers (loi PACTE élargit)

II- possibilités offertes

Principe : modularité des droits des porteurs – liberté quasi-totale sauf droit de vote

Déclinaison : types de modulation

- matérialité du droit (le droit est-il reconnu ou non ?) droit de vote / sans droit de
vote

- intensité du droit (le droit est-il réduit ou accentué ?) vote AGO / vote AGE vote
simple / vote double

- temporalité du droit (le droit – ou son absence - est-il permanent ou temporaire ?)


vote suspendu pendant 2 ans ou supprimé après 3 ans

Droit aux dividendes

- dividende majoré

- dividende prioritaire

- dividende préciputaire

- dividende cumulatif

- dividende progressif / dégressif

- dividende « accroché » à un résultat

- dividende temporaire / à éclipses / retardé…


Droit aux réserves

Droit augmenté

Droit réduit

Droit supprimé

Droit à distribution prioritaire

Droit de reprise des apports

- Remboursement >

- Remboursement <

- Remboursement anticipé (amortissement du K)

- Suppression ??

Droit sur l’actif social

Droit de prélèvement d’un élément d’actif social ou droit au produit de la vente ou à une partie du
produit de la vente d’un actif social.

Droit préférentiel de souscription

Augmentation

Réduction

Suppression

Droit de vote

Texte - Le droit de vote peut être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable. Il peut être
suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé. 

2 Limites –

* quantum général d’ADP sans droit de vote (SA et SAS) – moitié et quart (sociétés cotées)

* dans SA uniquement (L. 225-122 à L. 225-125) : droit de vote double (et non multiple) /(loi
PACTE supprime cette restriction ds SA non cotées) plafonnement des droits de vote possibles si
imposé à toutes les actions.

Droit de vote (suite…)

 Augmentation : double ou multiple (SAS sauf SA côtées)

 Suppression : temporaire ou définitive – quantum imposé

 Réduction : temporaire ou définitive (cas particulier des SA)

 Aménagement : vote de certaines résolutions et pas d’autres

 Conditionnel : assujetti à résultats, survenance d’un évènement

 Suspension : liée à un évènement


 Clause de stage – équi. Suspension

Droit d’information

Réduction ou suppression ? (1844 : liaison avec dt de participation / quel intérêt pratique réel ?)

Augmentation possible : fréquence renforcée / modalités d’accès différentes

Droit de véto

Certains ADP peuvent prévoir un droit de véto et ce indépendamment du pourcentage qu’elles


représentent.

Envisageable : droit de s’opposer à certaines décisions / golden share

Atteinte à la souveraineté des assemblées et du droit de vote

Véto valable mais doit être circonscrit

Statut Figrita 

Exercices :

1 - Madame Duclos est associée dans une SAS créée en 2010 et exploitant une activité commerciale
d’export. Madame Duclos a souscrit 5 000 actions de préférence lors de la création pour un montant
global de 50 000 € à l’époque. Ces titres sont dénués de droit de vote, confèrent un dividende
préciputaire, mais pas de droits sur les réserves. Le capital de la société est aujourd’hui inchangé à
850 000 €, divisé en 10 000 actions de préférences et 93 750 actions ordinaires. La société est
évaluée à 2 750 000 €.

Quelle est la valeur actuelle unitaire des actions de préférence ?


Action Ordinaire Action de Préférence
Valeur Nominale 8 10
Valeur Actuelle 25,8 32,3

Les actions de préférence et ordinaire ne valent pas le même prix.

Valeur nominale des ADP : 5000 actions = 50 000 € = 10 € par action à l’époque

Valeur nominale des actions ordinaire : 850 000 – 100 000 (totalité des actions de préférence 50 000
+ 50 000) = 750 000 actions ordinaires dans le capital social ; 750 000 / 93750 = 8

Valeur actuelle des actions:

Calculer le coefficient d’augmentation : pour passer de 850 000 à 2 750 000 = 3,23 (2 750 000 /


850 000)

- De préférence : 10*3,23
- Ordinaire : 25,8

2 - Soit une entreprise à caractère familial composée d’un fonds de commerce et d’un immeuble
d’exploitation. Le chef d’entreprise vous sollicite pour étudier la possibilité de créer une SAS. En vue
de la transmission future à ses 2 enfants, il souhaite structurer le capital de celle-ci de manière à
donner plus de droits sur l’immeuble à l’un de ses enfants et plus de droits sur le fonds de commerce
à l’autre. Il exprime la volonté de ne pas créer deux entités distinctes et celle que les deux
progénitures soient indépendants mais agissent de manière concertée pour les actes les plus
importants.

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