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Haut de bilan : les fonds propres (capital et réserves notamment) + dettes à long terme
Opération de haut de bilan : toutes les opérations qui visent à structurer et à restructurer le haut de
bilan. Il s’agit par exemple des levées de fonds et acquisitions impactant le haut de bilan de
l’entreprise = augmentation de capital, émission de titres, prises de participation, etc.
Dès que plusieurs personnes créent une société, il est nécessaire d’établir les règles donnant ainsi à
une convention de société : les statuts. La société est une convention permettant de structurer
juridiquement une activité économique, professionnelle ou la gestion d’un patrimoine, en définissant
dans les rapports entre associés, le mode de gouvernance et la répartition du capital, des gains et des
risques.
Les statuts poseront les règles clé pour la répartition du pouvoir et du capital :
L’article 1832 du code civil donne la définition et présente les différents éléments constitutifs de la
société : « la société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat
d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi,
par l'acte de volonté d'une seule personne. Les associés s'engagent à contribuer aux pertes ».
Deux personnes morales créent une société : un groupe est alors constitué.
Dans une EIRL, l’ensemble du patrimoine personnel et professionnel répond des dettes : le trésor
public et l’URSAF peuvent saisir les biens sauf la résidence principale du débiteur. Le patrimoine
personnel n’est pas protégé. Un créancier peut saisir les biens personnels dans une EURL lorsque :
Un dirigeant ne peut être salarié lorsqu’il est associé majoritaire : dans le cadre d’une SASU/EURL, il
n’y a aucun lien de subordination et le dirigeant ne peut être salarié puisqu’il est associé unique. Le
dirigeant de ces types de sociétés se rémunère par une rémunération de mandat social sur lesquelles
des charges sociales seront prélevées (45%). Dans le cas où la société réalise un bénéfice, le dirigeant
pourra se les distribuer : si la société est une EURL, les bénéfices sont soumis aux mêmes charges
sociales que celles versées au titre de la rémunération de mandat social (45%). Dans une SASU, les
bénéfices sont soumis seulement à des contributions sociales égales à 17,2%.
Un dirigeant de SASU peut décider de se verser une faible rémunération pour s’assurer le versement
d’un dividende élevé. Plusieurs problèmes sont présents : l’URSAF pourra contrôler la rémunération
et considérer qu’il s’agit d’une rémunération anormale redressant ainsi la société, la retraite sera
faible puisque la rémunération sera faible.
- numéraire / nature / industrie. Les apports en industrie ne sont pas autorisées dans une
sociétés anonymes : il s’agit ici d’apporter un service, un savoir-faire. Des parts / actions sont
attribuées mais ces apports ne sont pas intégrées au capital social et ne sont pas évalués ;
- différents des apports en compte courant. Il s’agit d’un prêt réalisé par l’associé pour la
société ;
- forment le capital social ;
- déterminent la proportion de droits sociaux (parts ou actions). Des droits sociaux sont
données à celui qui apporte : il a alors un droit politique et un droit financier.
- si bénéfice réalisé (1) et si bénéfice distribuable (2) et si bénéfice distribué (3). Les réserves
peuvent également être distribuées si l’AG le décide. Dans le cas où aucun bénéfice n’est
distribuable et que des dividendes sont versés, il s’agit de bénéfice fictif ;
- l’allocation des bénéfices est normalement proportionnelle au nombre d’actions ou parts
détenues. Des disproportions sont possibles si cela est prévu par les statuts ou les décisions
d’associés sous réserve de clause léonine (un associé a droit à 100% des bénéfices).
Les sociétés à risque limitée (SAS, SA, SARL) reposent sur l’idée que les associés sont limitée aux
pertes seulement sur le montant de leur apport : leur patrimoine personnel ne peut être saisi.
Les sociétés civile ont une responsabilité illimitée (indéfinie) et conjointe : ils sont responsables sur le
patrimoine personnel en proportion de la part du capital détenue.
Les sociétés en nom collectif ont une responsabilité illimitée (indéfinie) et solidaire : ils sont
responsables sur leur patrimoine personne et pour la totalité du passif.
Un GIE a une responsabilité illimitée et solidaire : les créanciers peuvent demander la totalité de la
dette auprès d’un seul des associés.
Il s’agit de :
3) Les dirigeants
SAS : Président
Pouvoirs :
investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société
Responsabilité
Pénale
Fiscale
• autorisation de certains actes jugés graves dans les conditions fixées par les statuts,
• transformation, dissolution.
5) Les contrôles
- Experts
avec ou sans PM
commerciale / civile
de personnes ou de capitaux
nationale ou internationale
Société anonyme –
seule structure autorisant le financement par le marché (offre au public/ émission de titres
complexes)
responsabilité limitée aux apports
Société par Actions Simplifiée – société la plus créée (60% de sociétés créées moyennant par an)
Pas de normes supplétives ; liberté contractuelle ce qui peut poser problème puisque la loi
ne complètera pas si aucune règle n’est prévue par les statuts (exemple : prévoir un quorum
sans préciser la première convocation et la deuxième convocation).
financements limités – peut émettre des titres de toute nature mais ne peut pas les placer
dans le public. Seul la société anonyme peut émettre au public : une société offre ses actions
dans le public et devient cotée en bourse : il n’y a aucune restriction pour acheter ces titres.
Une SAS ne peut pas être cotée en bourse.
Révocation du dirigeant possible sans motifs ou justifiée prévue par la loi pour certaines sociétés.
Pour la SAS, il n’y a aucune règles : la liberté statutaire exige de tout prévoir dans les statuts. Si
aucune règle n’a été prévue pour révoquer le dirigeant, il sera potentiellement inamovible.
SARL–
bon compromis souplesse / norme impérative : nombreuses règles prévues par le code de
commerce
financements limités – ne peut émettre des titres de toute nature et ne peut pas les placer
dans le public
présente peu d’avantages / SAS depuis 08/2008 (SAS sans K social / seuil pour nommer un
CAC très élevés / apports en industrie possibles)
Société Civile –
souplesse importante
financements limités
- Une société relève de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS)
Fonctionnement IR / IS
IS : bénéfice net x 31 % – dividendes distribués ensuite / l’associé paie l’IR sur les
dividendes distribués – PFU ou flat tax (30 % = 12,8 + 17,2)
IR : PM ne paie pas l’impôt / associés imposés à l’IR pour la part du bénéfice leur
revenant en théorie (même si non distribué)
- IS 2019 –
/ 15 % de 0 à 38 120 € de BIC
- IS 2021 – 26,5 %
- IS 2022 – 25 %
C) Financements
D) Emission d’actions ordinaires
Chapitre 3 : Les opérations sur capital social : augmentation, réduction, amortissement
Chapitre 5 : Les titres donnant accès au capital (OCA, OBSA, etc.)
Manque Cours
/ vote
/ bénéfices
/ réserves
/ boni
/ DPS
1) nécessité de renforcement des fonds propres sans modifier l’équilibre des pouvoirs (société
contrôlées par l’Etat)
2) renforcement des Fonds Propres par mise en place de formules attractives pour les
investisseurs (K risque / private equity)
II – dispositif actuel
A) cadre général
- Ordonnance du 24 janvier 2004 : offrir un cadre + libéral / refondre les dispositifs existant en
un cadre unique : les actions de préférence inspirées du droit anglo-saxon
• Lors de la constitution de la société ou au cours de son existence, il peut être créé des actions
de préférence, avec ou sans droit de vote, assorties de droits particuliers de toute nature, à
titre temporaire ou permanent. Ces droits sont définis par les statuts et, pour les sociétés
dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système
multilatéral de négociation, dans le respect des articles L. 225-122 à L. 225-125.
• Le droit de vote peut être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable. Il peut être
suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé.
• Les actions de préférence sans droit de vote ne peuvent représenter plus de la moitié du
capital social, et dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un
marché réglementé, plus du quart du capital social.
• Toute émission ayant pour effet de porter la proportion au-delà de cette limite peut être
annulée.
• (…)
Ainsi, les actions de préférence peuvent être seulement être prises par des SA, SAS et des SCA.
Aménager : par exemple, il s’agit d’expliquer que l’une des catégories d’actions votera aux AGE et
une autre aux AGO
- Sociétés éligibles
- Quantum d’ADP
- Procédure de création
1 - Caractère de titres financiers – ADP sont des actions à part entière comme les actions ordinaires /
entièrement négociables (sens ?) / pouvant être émises par des sociétés cotées ou non / pouvant
être négociées sur un marché ouvert ou de gré à gré question de la déclaration de bénéficiaires
effectifs
2 - Sociétés éligibles – celles pouvant émettre des actions i.e. SA/SAS/SCA – Question : le modèle ADP
est-il transposable aux sociétés de personnes : SARL / SC ?
3- Quantum d’ADP
- uniquement s’agissant des ADP sans droit de vote (1/2 ou 1/4 si cotation sur un marché
réglementé)
- possibilité d’un K composé exclusivement d’ADP
- poss. d’ADP de catégories différentes
4 - Création :
prévision statutaire obligatoire (droits définis dans les statuts à l’origine ou suite à modification des
statuts)
4 modes de création :
- à la constitution (avec poss. d’un montant nominal < ou > de celui des AO / intérêt pour
l’évaluation ultérieure) – nécessité de respecter la procédure des avantages particuliers si
bénéficiaires dénommés (loi PACTE étend à toute personne nommément désignée au lieu de
tout actionnaire nommément désigné).
- création par conversion (AO en ADP ou titres en voie d’extinction en ADP ou Obligations
converties / remboursées en ADP)
Procédure de création :
Principe : modularité des droits des porteurs – liberté quasi-totale sauf droit de vote
- matérialité du droit (le droit est-il reconnu ou non ?) droit de vote / sans droit de
vote
- intensité du droit (le droit est-il réduit ou accentué ?) vote AGO / vote AGE vote
simple / vote double
- dividende majoré
- dividende prioritaire
- dividende préciputaire
- dividende cumulatif
Droit augmenté
Droit réduit
Droit supprimé
- Remboursement >
- Remboursement <
- Suppression ??
Droit de prélèvement d’un élément d’actif social ou droit au produit de la vente ou à une partie du
produit de la vente d’un actif social.
Augmentation
Réduction
Suppression
Droit de vote
Texte - Le droit de vote peut être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable. Il peut être
suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé.
2 Limites –
* quantum général d’ADP sans droit de vote (SA et SAS) – moitié et quart (sociétés cotées)
* dans SA uniquement (L. 225-122 à L. 225-125) : droit de vote double (et non multiple) /(loi
PACTE supprime cette restriction ds SA non cotées) plafonnement des droits de vote possibles si
imposé à toutes les actions.
Droit d’information
Réduction ou suppression ? (1844 : liaison avec dt de participation / quel intérêt pratique réel ?)
Droit de véto
Statut Figrita
Exercices :
1 - Madame Duclos est associée dans une SAS créée en 2010 et exploitant une activité commerciale
d’export. Madame Duclos a souscrit 5 000 actions de préférence lors de la création pour un montant
global de 50 000 € à l’époque. Ces titres sont dénués de droit de vote, confèrent un dividende
préciputaire, mais pas de droits sur les réserves. Le capital de la société est aujourd’hui inchangé à
850 000 €, divisé en 10 000 actions de préférences et 93 750 actions ordinaires. La société est
évaluée à 2 750 000 €.
Valeur nominale des ADP : 5000 actions = 50 000 € = 10 € par action à l’époque
Valeur nominale des actions ordinaire : 850 000 – 100 000 (totalité des actions de préférence 50 000
+ 50 000) = 750 000 actions ordinaires dans le capital social ; 750 000 / 93750 = 8
- De préférence : 10*3,23
- Ordinaire : 25,8
2 - Soit une entreprise à caractère familial composée d’un fonds de commerce et d’un immeuble
d’exploitation. Le chef d’entreprise vous sollicite pour étudier la possibilité de créer une SAS. En vue
de la transmission future à ses 2 enfants, il souhaite structurer le capital de celle-ci de manière à
donner plus de droits sur l’immeuble à l’un de ses enfants et plus de droits sur le fonds de commerce
à l’autre. Il exprime la volonté de ne pas créer deux entités distinctes et celle que les deux
progénitures soient indépendants mais agissent de manière concertée pour les actes les plus
importants.