Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre III
le modèle IS-LM
LM : M = L1(Y) + L2(i)
avec
M : offre de monnaie
L1(Y) : demande de monnaie
de transaction et de précaution,
avec
L2(i) : demande de monnaie de
spéculation, avec
tY + l0 –li = Mo
LM: Y = (Mo –l0+ li) / t
4.1. Forme de la courbe LM
La pente de la courbe Lm représente la
sensibilité du taux d’intérêt
d’équilibre sur le marché de la
monnaie aux variations du revenu.
Cas A : L'intersection avec la zone horizontale ne permet pas aux effets multiplicateur de
se développer(inefficacité de la politique monétaire.) L'accroissement de la quantité de
monnaie ne peut pas faire varier le taux d'intérêt donc le niveau d'activité reste fixe. (on
parlera pour désigner cette situation limite de « cas keynésien »).
La politique
budgétaire est
totalement inefficace
lorsque la demande
de monnaie est
insensible au taux
d’intérêt.
On suppose l’offre de monnaie invariable. L’efficacité de la politique budgétaire
dépend de la zone dans laquelle se trouve l’économie.
LM
LM
IS 0 IS 1
i1
IS 0 IS 1 i1
IS1
i0
im i0
LM IS 0
YO Y1 Y0 Y1 Y
34
Cas A : on est dans la trappe à liquidité. La politique budgétaire a une grande
efficacité. Il y a accroissement du revenu et maintien du taux d'intérêt constant. Le
multiplicateur joue au maximum.
Cas B : zone intermédiaire. La politique budgétaire est efficace mais non pas
pleinement. La hausse du taux d'intérêt incite certains agents à moins investir et à se
déplacer vers le marché des titres. Plus l'investissement est sensible au taux d'intérêt,
plus l'augmentation du taux d'intérêt déprimera l'investissement. A noter que pour que
le taux d'intérêt ne bouge pas, il faut accompagner la politique budgétaire d'une
augmentation de l'offre de monnaie par une politique monétaire.
Cas C : la politique budgétaire est inefficace car elle n'exerce aucun effet sur le revenu.
Toute augmentation de la dépense publique se traduit par une augmentation des besoins
de monnaie. Comme l'offre de monnaie est stable, elle se traduit par un prélèvement
sur la monnaie existante utilisée pour financer l'investissement antérieur. On dit qu'il y
a éviction de l'investissement privé par l'investissement public sans effet sur le niveau
d'activité (on parlera pour désigner cette situation limite de « cas classique »).
35
3. Le policy mix
3.1. Politique budgétaire expansionniste accompagnée d’une
politique monétaire restrictive.
Un tel policy-mix est incohérent, il n’a aucun impact sur le
revenu mais implique une augmentation inutile des
dépenses et du taux d’intérêt.
3.2. Politique budgétaire expansionniste accompagnée d’une
politique monétaire expansionniste
Lorsque la politique monétaire est expansionniste, elle augmente
l’efficacité de la politique budgétaire. L’augmentation du revenu
est supérieure et celle du taux d’intérêt est inférieure à celle qui
aurait été constatée si la politique monétaire était restée passive.