Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rappel
Les quatre principaux objectifs de la politique économiques qui sont :
· La croissance économique : (évaluée par le taux de croissance du PIB). L’Etat
cherche à promouvoir une croissance économique forte et durable.
· La situation de l’emploi : (mesurée par le taux de chômage en % de la population
active). Le rôle de l’Etat est de favoriser la création d’emploi directement ou
indirectement.
· La stabilité des prix : (mesurée par le taux d’inflation en %) L’Etat cherche à
garantir le pouvoir d’achat des agents économiques en luttant contre l’érosion
monétaire liée à l’inflation.
· L’équilibre des comptes extérieurs et stabilité des taux de change : (mesuré par le
solde de la balance des paiements en % du PIB).
1
Le taux d'intérêt peut être défini comme le coût de l'argent emprunté (i.e., différents produits
financiers qui s’échangent sur les différents marchés) par un agent financier ou non a un autre agent
financier ou non.
1.1. Équilibre sur le marché des biens et services
L'intégration du "marché extérieur" au modèle ISLM a pour conséquence de
traiter les importations comme l'épargne et les exportations comme les dépenses
gouvernementales.
Sur ce marché, le niveau général des prix étant donné, l'offre (Y) correspond au
revenu, qui se partage entre la consommation (C), l'investissement (I) et la balance
commerciale (la différence entre les exportations (X) et importations (N):
Y=C(Y-T)+I(i)+G+X(Ye,e)-N(Y,e)
L'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt, en augmentant le
coût de financement pour les entreprises, le montant des investissements rentables
réduit.
Le taux de change (e) est le prix d'une monnaie en termes d’une autre monnaie. Il
y a deux manières de l'exprimer (voir Figure 4): la quantité de $ que l'on peut acheter
avec 1€ (1€=1.55$) ou, la quantité d'€ nécessaire pour acheter 1$ (1$=0.65€). Les
deux mesures sont équivalentes, mais généralement on choisit la deuxième dans les
modèles:
- Si e diminue, il faut moins d'€ pour acheter 1$, l'euro s'est apprécié (il vaut plus en
termes de $).
- Si e augmente, il faut plus d'€ pour acheter 1$, l'euro s'est déprécié (il vaut moins en
termes de $).
Figure 4. Demande et offre de l’Euro
Source : illustrée par l’auteur.
2.2. Ajustement de la balance des paiements : changes fixes (équilibre par les
quantités)
Le déficit externe décrit par la Figure 6 a pour effet la dépréciation de la monnaie
nationale résultant de l'excédant de la demande de devises vis-à-vis de l'offre de
monnaie nationale. Mais comme en changes fixes, la banque centrale doit maintenir le
cours de sa monnaie : elle doit intervenir sur le marché des changes pour empêcher ce
mouvement naturel, on parlera ici de la politique monétaire. En l'occurrence, en
fonction de la loi de l'offre et de la demande sur le marché des changes, elle demande
sa monnaie contre l’offre de devises. Ce faisant, la masse monétaire intérieure se
réduit.
Rappel
Un taux de change fixe est un taux dont le cours d'échange est fixé par la banque
centrale. Tous les systèmes de changes fixes acceptent des variations réduites du taux
de change autour de sa valeur de référence. Au surplus, même dans un système fixe,
un pays peut décider de modifier la valeur de référence, par une dévaluation ou une
réévaluation de sa monnaie.
2.3. Ajustement de la balance des paiements : changes flottants (équilibre par les
prix)
En régime de changes flottants, le mouvement de dépréciation de la monnaie
nationale continue entraînant le déséquilibre déficitaire de la balance extérieure. Le
taux de change de la monnaie nationale diminue, ce qui a tendance à freiner les
importations. Graphiquement deux conséquences sont observables (voir Figure 8): la
courbe IS se déplace vers la droite (les injections augmentent et les fuites diminuent)
et la courbe BP s'abaisse (les conditions de l'équilibre courant s'améliorent et par
conséquent, pour le même Y, on peut se contenter d'un taux e relativement plus
faible). Ce double mouvement se poursuit jusqu'à l'obtention de l'équilibre complet.
Figure 8. Politique monétaire en changes flottants
En économie ouverte, les interventions de l'État n'ont pas le même impact selon que le
système de changes est celui des changes fixes ou celui des changes flottants.
Cependant, résorber le déséquilibre interne peut détériorer l'équilibre externe, et
réciproquement : d'où des conflits qui posent de délicats problèmes de choix aux
responsables économiques.
Conclusion
Ce chapitre traitant du modèle de Mundell et Fleming montre qu’il convient d’affecter
la politique monétaire à la recherche de l’équilibre externe et la politique budgétaire à
la recherche de l’équilibre interne.