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Le modèle IS-LM-BP

L’équilibre général en économie ouverte


Section 1:

DKHISSI Atman: Enseignant-chercheur à UIT-FSJESK


Introduction:
— Dans les années 1960, deux économistes R.A.Mundell et M.Fleming
intègrent dans la détermination des grandeurs macroéconomiques les
échanges internationaux de biens, services et capitaux (Modèle IS-LM-BP)
— L’étude de l’équilibre général en économie ouverte est une nécessité
aujourd’hui
— Le décideur public se trouve souvent dans une situation de dilemme
(équilibre interne ou externe)
— L’équilibre externe suppose l’analyse de l’équilibre de la balance de
paiement (courbe BP)
— BP suppose l’étude de l’équilibre de la balance de paiement et du marché
des changes

Pré requis:
- Maitrise des mécanismes relatifs au marché des changes et à la balance des
paiements
- L’équilibre général en économie fermée
La construction du modèle
— IS en économie ouverte:

- La condition d’équilibre du marché des B&S est:


Y=C0+Cy+bi+G+X-M …(1)
- La fonction d’exportation: X= X(er, Y*)= X1er+X2Y*

- La fonction d’importation: M= m(er, Y)= m1er+m2Y


En remplaçant X et M par leur valeur dans (1), on obtient:
Y= C0+Cy+bi+G+ X1er+X2Y* - m1er - m2Y … (2)
D’où: Y-Cy+m2Y= C0+bi+G+X1er+X2Y*- m1er
Et: bi= Y(1-c+ m2) - (C0+G+ X1er+X2Y*- m1er)
Ce qui donne:

i= (s+m2/b) Y – 1/b (C0+G+ X1er+X2Y* - m1er) …(3)


Interprétation de la pente de IS en
économie ouverte:
— La pente est (s+ m2/b) au
lieu de (S/b); elle est toujours
négative, mais plus forte
qu’en économie fermée.
— La propension à importer
réduit l’efficacité du
multiplicateur, car une partie
des variation de la demande
intérieure stimule la
production étrangère et non
le produit intérieur.
Le déplacement de la courbe IS:
— La position de IS est également
modifiée par des variables
extérieures.
— Une augmentation autonome de
l’activité et de la demande
étrangère Y* déplace IS vers la
droite.

- Quelles sont les variables qui


peuvent stimuler la demande
étrangère (améliorer la
compétitivité nationale)?
Le taux de change:

Le taux de change nominal: le prix d’une unité monétaire exprimé dans une autre unité
monétaire:

- Cotation au certain: Au Maroc on peut dire que le Dirham vaut 0,1 dollars (USD).
-Cotation à l’incertain: De façon équivalente, le dollar vaut 10 Dirhams.

Donc: Le taux de change nominal (e) mesure le prix d’une monnaie étrangère (ou
devise) en monnaie nationale.

- Hausse de e= dépréciation de la monnaie nationale (valeur de la devise


étrangère augmente)
- Baisse de e= appréciation de la monnaie nationale (valeur de la devise
étrangère baisse)
- Le prix national (P)= P* (prix étranger). e (taux de change nominal)
Le taux de change réel
— Pour mesurer correctement l’incidence du taux de change sur la
compétitivité, on utilise le concept de « taux de change réel »

— Taux de change réel= er = e . P*/P


— Déf : Le taux de change réel exprime le prix relatif
des produits étrangers par rapport aux produits
nationaux (P*/P) exprimé en monnaie nationale.
— Il s’agit d’un indicateur de compétitivité
Quelles sont les variables qui peuvent stimuler la demande
étrangère (améliorer la compétitivité nationale)?

— Une augmentation du taux de change réel stimule les exportations


(X1er augmente) et freine les importations (m1er diminue); la
demande étrangère nette augmente et IS se déplace vers la
droite.

— L’augmentation de er signifie:
- Hausse de e: dépréciation du taux de change nominal
- Elévation des prix étrangers par rapport aux prix intérieurs (P*/P)
La courbe LM en économie ouverte
— M/P = (CIN + RES) / P
- CIN (Crédit interne): créances sur le trésor et les crédits à l’économie
- RES (réserves de change): créances sur l’étranger (Tt les moyens de
paiement internationaux détenus par le système bancaire, y compris la
banque centrale.

En régime de changes parfaitement fixes l’offre de monnaie n’est plus


déterminée d’une manière exogène. Les variations des réserves de
change ont une influence directe sur la création monétaire.

- M=CIN+RESè les variations de la masse monétaire ont toujours


pour contrepartie une variation de même sens de CIN et /ou de RES:
∆M= ∆ CIN+ ∆ RES
- Excédent de la BP= entrée de devise= création monétaire (convertir à
un taux constant les entrées nettes de devises en monnaie nationale)=
offre monétaire supplémentaire=déplacement de LM à droite.
- ∆ RES= ∆ M- ∆ CIN (Pour ∆ RES>0è ∆M> ∆CIN : création
monétaire supérieure au besoin interne. Le pays accepte créer
de la monnaie pour répondre au besoin des agents étrangers)

- Déficit de la BP= sortie nette de devises= offre de devise contre


monnaie nationale par le système bancaire= réduction de l’offre de
monnaie=déplacement à gauche de LM.

- N.B: En taux de change fixe, la balance des paiements induit des


variations de la masse monétaire à une double condition: le maintien
d’une politique monétaire inchangée et l’absence d’opérations de
stérilisation (Exp: mesures restrictives pour freiner la création
monétaire interne)
— N.B: En régime de changes flexibles, LM est indépendante de
BP. Le taux de change s’ajuste instantanément jusqu’à
l’élimination de toute demande ou offre nette de devise.
Construction de la courbe BP:

— La courbe BP représente l’ensemble des combinaisons de taux


d’intérêt et de revenu qui sont compatibles avec l’équilibre de BP
globale (BTC+BCA). Elle décrit une relation croissante entre i
etY.
— BP= BTC+BCA=0
Rappel:

— BTC: Toutes les opérations liées directement ou indirectement à


l’échange international des B&S (importations et exportations
des B&S, revenus des facteurs de production, transferts
unilatéraux des agents privés ou des administrations.
- BTC=0: Equilibre
- BTC<0: Déficit qui signifie un endettement extérieur
- BTC>0: Excédent qui signifie une augmentation des créances sur
l’étranger, ou un désendettement extérieur
— BCA: placements financiers à LT et ou à CT. On y ajoute les IDE
- BCA=0: Equilibre
- BCA<0: sortie nette des capitaux
- BCA>0: entrée nette de capitaux
Raisonnement économique
— Une augmentation du revenu
national, implique une augmentation des
importations. Pour un niveau inchangé
d’exportations, ceci entraîne un déficit
de la BTCèsortie de deviseè achat de
la monnaie nationale et vente de la
deviseè aug de i (sinon, les
capitaux étrangers n’ont aucune
incitation à répondre à cette
demande supplémentaire)è attrait
de capitauxè l’excédent de la BCA
compense le déficit de la BTCè retour
à l’équilibre.
— La relation entre i et Y est donc
croissante (BP est croissante)
Construction formelle de BP (démonstration mathématique)

Interprétation de la formule i-i*+ê:

-La balance des capitaux est une fonction croissante du différentiel du taux d’intérêt avec
l’étranger: BCA= BCA(i-i*)è Une augmentation du taux d’intérêt national pousse les
investisseurs rationnels à anticiper une appréciation du taux de change (baisse de e). La
baisse de e corrige le différentiel du taux d’intérêt et permet de mesurer l’avantage net des
placements (i-i*+ê)

- Un ê négatif (baisse de ê)=une appréciation anticipée du taux de change qui diminue


la rentabilité des placements dans le pays.
- Un ê positif (augmentation de ê)= dépréciation anticipée du taux de change qui
augmente la rentabilité des placements dans le pays.
— La pente de cette droite est m2/K et l’on vérifie qu’elle est
positive:
- m2> 0 è l’élasticité-revenu des importations est positive
- K> 0 è l’élasticité-intérêt des entrées nettes de capitaux
est positive (élasticité des mouvements de capitaux au
différentiel d’intérêt)
- Le coefficient m2/K est donc toujours positif è BP est
croissante
Interprétation de la pente:

— Une même variation de Y a un effet


important sur i quand la pente de
BP est forte et un effet limité
quand la pente de BP est faible
— Une valeur importante de m2 =
impact très fort sur BTCè Agir
fortement sur BAC.
— L’exigence d’une augmentation de
i sera moins importante avec un K
élevé et inversement.
— La valeur de la pente dépend des
valeurs respectives de m2 et K
Interprétation et déplacement de la
courbe BP

-Des capitaux immobiles: Absence de connexion entre les marchés


financiers nationaux et ceux internationaux, ou réglementation interdisant
les échanges de capitaux avec des non-résidents. K tend vers 0. BP est
déterminée par Y.
-Parfaite mobilité des capitaux: une minuscule variation de i entraîne
une réaction infiniment grande des capitaux (K= ∞), 1/K et m2/K
s’annulent. BP est déterminée par i. L’équation BP devient alors: i=i*-ê
-Cas intermédiaire (plus conforme à la réalité).
Les déterminants de BP:
— La demande étrangère Y*:

Si Y étranger augmente, par exemple les Etats-Unis ont plus de revenu. Mes
exportations vont augmenter, donc ma BTC devient excédentaire, pour garder
l’équilibre il faut que la balance des capitaux devienne déficitaire, grâce à une
baisse des taux d’intérêt.
Donc si Y* augmente, le taux d’intérêt diminue, et donc la droite BP bouge
parallèlement à droite.

— Le taux de change réel er:

S’il augmente, ma monnaie se déprécie (il me faut plus d’euro pour acheter 1
dollar), mes exportations seront stimulées, et mes importations diminuent,
globalement ma BTC devient excédentaire (X grandit et M devient plus petit,
donc X-M > 0). (Déplacement à droite)
Donc sur le marché des capitaux, la balance des capitaux doit devenir déficitaire,
et donc le taux d’intérêt doit baisser.
— Le taux d’intérêt étranger i*:
S’il y a une augmentation des taux d’intérêt à l’étranger, mes
capitaux vont aller à l’étranger, donc ma balance des capitaux
devient déficitaire, pour équilibrer il faut un excédent de BTC, donc
il va falloir queY diminue.
— Le taux de change anticipé ê:
Si j’anticipe une dépréciation de la monnaie, ê augmente, la BCA
devient excédentaire, BTC va devenir déficitaire, il faut diminuerY.
N.B:

— Tout facteur qui "améliore" la balance des paiements (favorise les


entrées de devises) déplace BP vers la droite ;
— Tout facteur qui "détériore" la balance des paiements (favorise les
sorties de devises) déplace BP vers la gauche.
Dilemmes de politique économique:

— La contradiction entre équilibre interne et équilibre externe


(les différents cas de figure dans le modèle IS-LM-BP):
Les différents cas de figure dans le modèle IS-LM-BP
— Excédent ou déficit extérieur ?
— Sous-emploi ou inflation ?
•Si on est à gauche d’YPE= sous-emploi
•Si on est à droite= Inflation
•Si on est à gauche de la BP= excédent
•Si on est à droit= déficit
è Il y a qu’un point qui équilibre
tout, à la fois au plein emploi et à
l’équilibre de BP.
La contradiction entre équilibre interne et équilibre externe: (IS –
LM - BTC)
Dilemme d’un pays structurellement
déficitaire:
(Le développement de l’activité est tiré
par la demande interne et la propension à
importer est forte. On ne peut se
rapprocher du plein emploi sans aggraver
le déficit des paiements courants)

— L’objectif d’équilibre externe est souvent


formulé en termes de BTC: l’équilibre de BP
peut être trompeur, car masque l’endettement
extérieur du pays.
— BTC<0 = Endettement extérieur, nécessitant un
excédent commercial futur
— L’objectif pertinent de la politique économique
est l’équilibre des payements courants.
— Zone 1 (absence de dilemme):
L’expansion du revenu est nécessaire pour
résorber l’excédent des transactions
courantes, mais elle rapproche également
du plein emploi
— Zone 3 (absence de dilemme): la
réduction du revenu est nécessaire pour
résorber le déficit des transactions
courantes et freiner également l’inflation
— Zone 2 (Dilemme): L’équilibre interne
et externe sont contradictoires. Le
gouvernement doit choisir entre une
récession qui réduit le déficit au prix de
l’élévation du chômage, et une relance qui
rapproche du plein emploi mais creuse le
déficit extérieur
Le dilemme d’un pays structurellement excédentaire:

— Le niveau de revenu nécessaire pour avoir


une BTC équilibrée est > au revenu qui
assure le plein emploi.

— Zone 1: la P.E doit être expansive pour


résorber l’excédent et le chômage.
— Zone 3: la P.E doit être restrictive pour
réduire l’inflation et le déficit extérieur.
— Zone 2: une politique restrictive freine
l’inflation mais accentue l’excédent
extérieur; une politique expansionniste
réduit l’excédent mais accélère l’inflation.
— Cas de la France et de l’Allemagne durant les années 1970-
1980:

Les deux pays se trouvaient chacun avec une priorité interne différente (le
plein emploi en France et stabilité des prix en Allemagne), ce qui ne pouvait
qu’alimenter le déséquilibre permanent des échanges entre eux. Une attitude
coopérative aurait pu conduire l’Allemagne et la France à accepter
respectivement un peu plus d’inflation et un peu plus de chômage pour
partager la charge du retour à l’équilibre externe.
- La fixité des changes, responsable des dilemmes :
(Objectifs interne et externe liés au régime de change)

— Taux de change fixe : L’objectif de maintenir un taux de change


fixe, ça veut dire que si j’observe un déficit ou excédent sur ma
BP, mon moyen de pression n’est pas le taux de change, mais la
masse monétaire.
- Déficit = réduction de la masse monétaire.
- Excédent = expansion de la masse monétaire.
èLa solution apparente aux dilemmes : les changes flexibles

- Pas d’intervention de la banque centrale sur le marché des changes


(Résolution automatique des deux dilemmes précédents):

1) Sous emploi-déficit : déficitèdépréciation de la monnaieèbaisse le


prix des exportations et élève le prix des importationsè hausse des
exportations et baisse des importationsèrésorption progressive du déficit
De même:
— Hausse des exportationsèaugmentation du produit intérieur et de
l’emploièon se rapproche du plein-emploi ( IS = C + I + G + X – M ).
2) Inflation-excédent : excédentèappréciation de la monnaie (baisse de
e)èprix des produits nationaux moins compétitifsèexportations
diminuent et importations augmententèexcédent progressivement
résorbé baisse des exportationsèfreine l’activité intérieureèbaisse de
l’inflation.
Section 2: Politiques monétaire et
budgétaire en économie ouverte
I. Les politiques économiques avec une mobilité
parfaite des capitaux:

— Pour simplifier l’exposé, nous négligerons les anticipations


et considérerons que le taux d’intérêt national (i) est
contraint de s’ajuster au taux d’intérêt international (i*)
- Si i>i*è Entrées massives de capitaux
- Si i<i*è Sorties massives de capitaux
— La courbe BP est une droite horizontale fixée au niveau du
taux d’intérêt international
A. Régime de change fixe:
La politique monétaire:
Graphique:
— En changes fixes la politique monétaire
est totalement inefficace pour une
raison simple : elle est l’instrument qui
sert à maintenir le taux de change fixe
ce qui est incompatible avec la
poursuite d’objectifs internes.
— En situation de parfaite mobilité des
capitaux, le taux d’intérêt domestique
ne peut différer du taux d’intérêt
mondial. La création monétaire (+ΔM)
fait baisser le taux d’intérêt (-Δi), la
monnaie tend à se déprécier et la BC
doit détruire de la monnaie (-ΔMs).
— Au final LM revient au point de départ.
La politique budgétaire:
— Une augmentation des dépenses publiques
entraine une augmentation du revenu et
du taux d’intérêt (+ demande de monnaie
de transaction). Comme les capitaux sont
parfaitement mobiles, la hausse des taux
d’intérêt entraine des entrées de capitaux
et une tendance à l’appréciation de la
monnaie.
— Pour éviter cette appréciation la BC doit
intervenir sur le marché des changes, elle
crée de la monnaie ce qui conduit à une
hausse de l’offre de monnaie (+ΔM)
jusqu’à ce que le taux d’intérêt revienne à
son niveau initial qui correspond au
niveau du taux d’intérêt mondial.
Conclusions importantes:

• Le nouveau point B implique un taux d’intérêt plus élevé et donc un


investissement plus faible: effet d’éviction de l’investissement privé au profit des
dépenses publiques
•L’effet d’éviction est évité car la politique monétaire est contrainte à être
accommodante et à augmenter l’offre de monnaie jusqu’à ce que i soit revenu à
son niveau initial
• Pour passer du point A à C, il a fallu attirer massivement des capitaux étrangers:
le pays qui pratique cette politique évince l’investissement chez ses partenaires au
profit de l’investissement national (effet d’éviction internationale)
•La parfaite mobilité des capitaux rend à nouveau possible la recherche simultanée
des équilibres interne et externe. Il convient d’affecter le bon instrument au bon
objectif
B. Régime de change flexible:
— Un taux de change qui s’ajuste instantanément et librement
jusqu’à l’élimination de tout déséquilibre de la balance de
paiements
— La création monétaire interne est indépendante de la balance des
paiements
— Le déficit ou l’excédent extérieur, ne se traduit pas par des achats
ou des ventes de devises contre la monnaie nationale par la
banque centrale, mais par une dépréciation ou appréciation du
taux de change jusqu’à la disparition du déséquilibre des
paiements extérieurs.
La politique monétaire:
— Si on crée de la monnaie
(politique monétaire expansive)
cela fait baisser le taux d’intérêt
et donc on assiste à une sortie
de capitaux du pays. On a un
déficit de la balance des
capitaux et la monnaie se
déprécie, cela favorise les
exportations et donc un
excédent de la balance
commerciale ( déplacement de
IS1 à IS2).
— Politique monétaire est efficace
en régime de change flexible
— Comme en économie fermée les relances budgétaires
P. Budgétaire augmentent la demande autonome ce qui provoque une
hausse du revenu national et une hausse du taux
d’intérêt.
— La hausse de Y va entrainer une hausse des importations
d’autant plus forte que la propension marginale à
importer est forte et provoque un déficit commercial.
— Si les capitaux sont mobiles, la hausse du taux d’intérêt
entraine des entrées de capitaux car les placements
nationaux deviennent relativement mieux rémunérés.
Cela provoque alors un excédent de la balance des
capitaux.
— La hausse du taux d’intérêt suite à la relance budgétaire
provoque un excédent de la balance des capitaux donc de
la BP ce qui fait apprécier le taux de change. Cette
appréciation réduit la compétitivité prix du pays ce qui
pénalise les exportations jusqu’à ce que le déficit
commercial compense les excédents de la balance des
capitaux. La BP revient à l’équilibre mais l’effet de
relance est annulé : IS revient au point de départ puisque
la relance de l’activité par la hausse des dépenses
publiques est annulée par la baisse des exportations.
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change fixe: — La politique monétaire est
— Politique monétaire: inefficace en régime de
change fixe, que la mobilité
des capitaux soit
relativement forte ou
relativement faible.
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change fixe:
avec une forte mobilité des — L’expansion budgétaire
capitaux entraine un déficit de la
BTC
— Politique budgétaire:
— L’aug de i entraine un
excédent de la BCA
è Excédent de la balance
globaleè risque
d’appréciationè offre de
M par la BCè
Déplacement de LM à
droite= on passe de A à B
puis à C.
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change fixe: avec
une faible mobilité des — L’expansion budgétaire
capitaux entraine un déficit important
de la BTC
— Politique budgétaire:
— L’aug de i entraine un petit
excédent de la BCA incapable
de résorber le déficit
commercial
è Déficit de la balance
globaleè risque de
dépréciationè achat de M
par la BCè Déplacement de
LM à gauche= on passe de A
à B puis à C.
La combinaison optimale des
politiques (Polcy mix)

— La politique monétaire ne permet pas d’agir efficacement sur


l’équilibre interne. La recherche du plein emploi doit être
confiée à la politique budgétaire.
- En cas de forte mobilité des capitaux, la politique monétaire
expansive consolide l’équilibre et permet un revenu supérieur
- En cas de faible mobilité des capitaux, la politique monétaire
restrictive permet le retour à l’équilibre externe, en réduisant
toutefois l’efficacité de la relance initiale par la politique
budgétaire.
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change flexible:— La politique monétaire expansionniste
— Politique monétaire: déplace LM en LM1 (on passe de A à B)
— L’expansion de la demande intérieur
engendre un déficit de BTC. La baisse
de i entraine un déficit de la
BCAèDépréciation
— La dépréciation améliore la
compétitivité et déplace BP et IS à
droite (déplacement vers C, avec un
revenu plus important).
— NB: Quelle que soit la pente de
BP, l’expansion monétaire
provoque un déficit et une
dépréciation du taux de change
qui stimule les exportations et
renforce l’effet de relance initial
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change flexible:
avec une forte mobilité des — L’expansion budgétaire pousse IS
capitaux vers IS1 (passer de A à B)
— Politique budgétaire: — L’aug deYè déficit de BTC
— L’aug de i entraine un excédent
important de la BCA
— Excédent de la balance globaleè
l’appréciationè détérioration de
la compétitivitéè Déplacement de
IS et BP vers la gauche= on passe
de B à C.
è la forte mobilité entraine une
appréciation qui réduit l’effet initial
de la P. budgétaire
II. Les politiques avec une mobilité
imparfaite des capitaux
— Régime de change mobile: — La faible mobilité des capitaux
avec une faible mobilité est favorable à la politique
des capitaux budgétaire
— Politique budgétaire: — L’effet initial qui conduit à B
s’accompagne à présent d’un
déficit
— Le déficit de BTC n’est plus
compensé par des entrées de
capitauxè la compétitivité est
améliorée, et BP comme IS se
déplace vers la droite (effet
initial renforcé)
Efficacité et combinaison des politiques
économiques
A. L’efficacité dans la recherche de l’équilibre interne
— En régime de changes fixes, seule la politique budgétaire doit être
utilisée dans la recherche de l’équilibre interne à condition qu’il
existe une certaine mobilité des capitaux.
— La politique monétaire perd toute autonomie car la variation des
réserves de change annule le mouvement initial de la masse
monétaire.
— Ce triangle veut dire qu’un pays ne peut pas à la fois
avoir la fixité des taux de change, la mobilité des
capitaux, et une politique monétaire efficace. Si on
veut que la politique monétaire soit efficace, il faut
enlever un des deux autres points.
— En régime de changes flexibles, la marge de
manœuvre paraît plus grande parce que les variations
du taux de change sont censées rétablir
automatiquement l’équilibre de la BP.

1- En changes fixes, il est possible de conduire une politique


monétaire autonome (baisse ou hausse des taux d’intérêt par rapport à
ceux des partenaires) à condition que le contrôle des changes
empêche les mouvements de capitaux;

2- Si au contraire, dans ce même contexte de changes fixes le


contrôle des changes est levé, il faut renoncer à toute politique
monétaire autonome.

3- Enfin, il est loisible pour un gouvernement de mener la politique


monétaire de son choix en l’absence de contrôle des changes s’il
abandonne tout objectif de change fixe.
B. Les règles de combinaison des politiques
économiques:
— Le nombre d’instruments et la — L’affectation des
règle de Tinbergen instruments et la règle de
Mundell:
— « Une condition nécessaire (mais
non suffisante) pour qu’une — Chaque instrument doit être
politique économique soit efficace, affecté à la poursuite de
est qu’il existe autant l’objectif pour lequel il a
d’instruments indépendants que l’efficacité relative la plus forte.
d’objectifs à atteindre » : si mon seul — Il convient d’affecter la
objectif c’est l’équilibre interne, j’ai politique monétaire à la
besoin que d’une seule politique. Si mon recherche de l’équilibre
objectif c’est externe et interne, j’ai besoin externe et la politique
de 2 politiques. budgétaire à la recherche de
l’équilibre interne.

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