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LICENCE 1ERE ANNEE – UFR 06 2008-2009

MACROECONOMIE
Mireille Chiroleu-Assouline

CHAPITRE 3

Exercice 1

1. TVAi = 0,20 ⋅ C i (HT ) = 0,20 1,20 ⋅ Ci ( TTC ) ⇒ TVA1 = 75 , TVA2 = 50 , TVA3 = 150
donc TVA = ∑ TVA = 275 .i
i

2. En économie fermée, l’ERE s’écrit, pour chaque produit :


ressources (= production) = emplois ( CI + C + I + ∆S ) ∑
ceci, en quantités physiques. Mais attention ! la convention d’évaluation monétaire des quantités physiques
est celle -ci : ressources (prix de base) et emplois (prix à l’utilisation). Donc, pour que l’ERE soit respecté en
grandeurs monétaires, il faut ajouter les impôts sur les produits, ici la TVA (les droits de douane sont nuls) et
les marges commerciales (ici nulles) à la production pour que les ressources soient aussi évaluées aux prix à
l’utilisation.
3
⇒ ERE : Qi + TVAi = ∑ CI ij + Ci + I i + ∆S i
j =1
Attention : insister sur les CI : ce sont celles en produit i par les branches j qui entrent ici dans l’ERE en
produit i.
3
⇒ I i = (Qi + TVAi ) − ∑ CIij − Ci − ∆S i
j =1
3
• Produit 1 : Q1 = 600 ∑ CI 1j = 50 + 110 + 30 I 1 = (600 + 75) − 190 − 450 − 10 = 25
j =1
3
• Produit 2 : Q2 = 750 ∑ CI 2j = 90 + 150 + 120 I 2 = (750 + 50 ) − 360 − 300 − 25 = 115
j =1
3
• Produit 3 : Q3 = 1200 ∑ CI 1j = 0 + 100 + 200 I 3 = (1200 + 150 ) − 300 − 900 − 0 = 150
j =1
3. Le PIB peut ici se calculer de deux manières :

• Optique du produit : PIB = VAi + TVAi ∑
i i

VA1 = Q1 − ∑ CI j1 = 600 − (50 + 90 + 0) = 460


j

VA2 = Q 2 − ∑ CI j 2 = 750 − (110 + 150 + 100) = 390


j

VA3 = Q3 − ∑ CI j 3 = 1200 − (30 + 120 + 200) = 850


j

⇒ PIB = (460 + 390 + 850 ) + 275 ⇒ PIB = 1975


• Optique de la demande : PIB = ∑ Ci + ∑ I i + ∑ ∆S i
i i i

⇒ PIB = (450 + 300 + 900) + (25 + 115 + 150 ) + (10 + 25 + 0) ⇒ PIB = 1975
Exercice 2
Attention : comptes conformes au nouveau système de comptabilité nationale : le SEC95.
COMPTE DE PRODUCTION
Emplois Ressources

Production 3800
Consommations intermédiaires 1200
Valeur ajoutée brute 2600

COMPTE D’EXPLOITATION
Emplois Ressources

Valeur ajoutée brute 2600


Rémunération des salariés 1040
Impôts liés à la prod. 0 Subventions d’exploitation reçues 0

Excédent brut d’exploitation 1560

Attention : la rémunération versée par les ménages employeurs comprend à la fois les salaires nets reçus par leurs
employés et les cotisations sociales employeurs qui en découlent (640+380=1040).

COMPTE D’AFFECTATION DES REVENUS PRIMAIRES


Emplois Ressources

Excédent brut d’exploitation 1560


Intérêts versés sur emprunts 220 Rémunération reçue par les salariés
(Ménages) 10540
Revenus de la propriété et de l’entreprise
(reçus) 560
Revenu primaire 12440

La rémunération reçue par les ménages doit comporter celle versée par les sociétés (fournie nette des cotisations
sociales) mais aussi celle versée par les ménages employeurs (qui est supposée reçue brute, les ménages salariés des
autres ménages reversant les cotisations sociales à l’Etat dans le compte suivant). Donc le montant total de
rémunération reçue par les salariés est de 9500 + 1040 = 10540. Il ne faut pas perdre de vue que le compte des ménages
est un compte agrégé : certains ménages versent des rémunérations que reçoivent d’autres ménages.

COMPTE DE DISTRIBUTION SECONDAIRE DU REVENU


Emplois Ressources

Revenu primaire 12440


Impôts courants sur le revenu et le
patrimoine (Ménages – Sociétés) 4700
Cotisations sociales (Ménages) 380 Prestations sociales (Ménages) 470
Autres transferts courants versés 0 Autres transferts courants reçus 130

Revenu disponible brut 7960


COMPTE D’UTILISATION DU REVENU
Emplois Ressources

Consommation finale 5000 Revenu disponible brut 7960


Epargne brute 2960

COMPTE DE CAPITAL
Emplois Ressources

Épargne brute 2960


Formation brute de capital fixe 700
Variation des stocks 0 Transferts en capital nets reçus (aides à
l’invest. ..) 0
Acquisitions nettes de terrains et d’actifs
incorporels 340
Capacité de financement (+) ou Besoin de
financement (-) 1920

Articulation entre les comptes : le solde du compte n apparaît en ressource du compte n+1 ou encore : le
compte n+1 décrit l’utilisation du solde du compte n.
Signification économique des soldes :
§ Valeur ajoutée brute : création de richesse par l’activité productive
§ Excédent brut d’exploitation : profit (brut) retiré de l’activité productive
§ Revenu disponible brut : revenu après redistribution
§ Épargne brute : solde du compte de revenu (arbitrage consommation-épargne)
§ Capacité de financement (besoin de financement si négatif) : ressources en excès après tous les achats de
consommation ou d’investissement => sommes pouvant être prêtées.
CHAPITRE 4

Exercice 1

1. C = 0.82 Y + 360
∆C dC
§ Propension marginale à consommer : c = = = 0.82
∆Y dY
C 360 360
§ Propension moyenne à consommer = = c + = 0.82 + diminue lorsque Y augmente
Y Y Y
∆C C ∆C C C
§ Élasticité ε C / Y = = =c
∆Y Y ∆Y Y Y

Y C C/Y ε C /Y
2000 2000 1 0.82
4000 3640 0.91 0.9011
6000 5280 0.88 0.9318
8000 6920 0.865 0.9480

C
ε C /Y augmente lorsque Y augmente ; lim ε C / Y = 1 car lim = c.
Y →∞ Y →∞ Y
signification économique :
§ si Y augmente de 1%, C augmente de ε %
§ plus le revenu est déjà élevé, et plus une augmentation de celui-ci conduit à une augmentation forte de la
consommation

2. Épargne S : S = Y − C = Y − 0.82Y − 360 ⇔ S = 0.18Y − 360


∆S dS
⇒ propension marginale à épargner = = = 0.18 = 1 − c
∆Y dY
S C
et propension moyenne à épargner = = 1 −
Y Y

3. En économie fermée, les seuls emplois sont ceux des agents résidents : la dépense nationale.
On suppose le PIB entièrement redistribué aux agents sous forme de revenu (en l’absence d’impôts) : PIB =
Y. Si la consommation est la seule composante de la dépense nationale, l’équilibre ressources-emplois s’écrit
: Y = C ⇔ Y = 0.82Y + 360 ⇔ 0.18Y = 360 ⇔ Y = 2000 .

4. S’il existe aussi des dépenses d’investissement, l’ERE s’écrit :


Y = C + I ⇔ Y = 0.82Y + 360 + I ⇔ Y − C = I ⇔ S = I ⇔ I = 0.18Y − 360
si Y = 4000 ⇒ I = 360

3 1
5. C1 = 0.92Y1 + 120 = 0.92 ⋅ Y + 120 et C 2 = 0.52Y 2 + 240 = 0.52 ⋅ Y + 240
4 4
 3 1 
⇒ C = C1 + C2 =  0.92 ⋅ Y + 0.52 ⋅ Y  + 360 = 0.82Y + 360
 4 4 
C1 2880 C 760
§ = = 0.96 tandis que 2 = = 0.76 : le groupe 2 est celui des agents ayant le revenu
Y1 3000 Y 2 1000
individuel le plus élevé car la propension moyenne à consommer décroît lorsque le revenu augmente
(Théorie générale)
§ ∆C 1 = 92 si ∆Y1 = 100 et ∆C 2 = 52 si ∆Y2 = 100 : il est plus efficace pour relancer la consommation
de transférer des revenus aux agents à revenu faible (car ils consomment une plus grande part de tout
supplément de revenu) ⇒ selon ce critère, il vaut mieux augmenter le RMI que diminuer l’ISF.
Exercice 2 : Hypothèse du revenu permanent

1. RtP = ( Rt + Rt −1 + Rt − 2 + R t −3 ) 4 pour tout t ≥ 4


2. par définition, Rt = RtP − RtT ⇒ RtT = R t - R tP pour tout t ≥ 4
3. dCt dRtP = 0.90 = C t RtP
4. PMC = C t R t : cette propension moyenne à consommer fluctue au cours du cycle économique : elle est
supérieure à 1 lorsque le revenu transitoire est négatif (et inférieure à 1 lorsqu’il est positif). C’est en
contradiction avec l’hypothèse de Keynes de PMC décroissante avec le revenu courant.

t 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Rt 10 000 11 000 13 000 12 000 9 000 10 000 12 000 13 000 10 000 8 000
RtP 11 500 11 250 11 000 10 750 11 000 11 250 10 750

RtT 500 - 2 250 - 1 000 + 1 250 + 2 000 - 1 250 - 2 750


Ct 10 350 10 125 9 500 9 675 9 900 10 125 9 675
PMC 0.8625 1.125 0.99 0.8063 0.7615 1.0325 1.2094

5. Le revenu permanent et la consommation fluctuent beaucoup moins que le revenu courant ( RtP “ lisse les
fluctuations ” de Rt ).
6. La courbe de consommation en fonction du revenu courant n’a rien d’une droite.

Exercice 3 : Hypothèse du cycle de vie

1. Les recettes annuelles au cours des 45 ans de vie active s’élèvent à : 36 000 x 45 = 1 620 000.
La durée de vie à partir du début de la vie active est de 60 ans
⇒ consommation annuelle = 1 620 000 / 55 = 27 000 ⇒ PMC = 27 000 / 36 000 = 0.75
⇒ épargne annuelle = Rt − C t = 36 000 – 27 000 = 9 000
⇒ capital accumulé = 45 . S = 405 000 (ce qui permet bien de consommer 15 fois 27 000).

2. Si l’âge de la retraite est repoussé à 70 ans, Mr X. travaille 50 ans au lieu de 45 ⇒ ses recettes cumulées
sont alors de : 36 000 x 50 = 1 800 000.
La durée de vie à partir du début de la vie active est de 60 ans
⇒ consommation annuelle = 30 000 ⇒ PMC = 0.83
Mr X. peut consommer davantage car il a un revenu total plus élevé et une plus faible durée de vie sans
revenu.

3. Mme Y. perçoit : 36 000 x 45 = 1 620 000 qu’elle consomme en 65 ans.


⇒ consommation annuelle = 24 923,1 ⇒ PMC = 0.69.
Mme Y. doit épargner davantage pendant sa vie active pour financer sa retraite plus longue.

4. Mr X. peut maintenant consommer 1 620 000 + 300 000 = 1 920 000


⇒ consommation annuelle = 32 000 ⇒ PMC = 0.89 et taux d’épargne =0.11 pendant sa vie active.
Ici, Mr X. a moins besoin d’épargner pour financer sa retraite car son héritage suffit quasiment.
CHAPITRE 5

Exercice 1

1. v = K Y rapport nécessaire entre stock de capital et production à assurer ; ici v = 40000 10000 = 4 .
v peut varier sous l’effet d’une variation des coûts (du travail, du capital physique, du financement) ou du
progrès technique.

2. K t = v Yt ⇒ ∆K t = v ∆Yt or I tnet = Kt + 1 − Kt d’où :


I 1net = 4 ⋅ ( 9500 − 10000) = −2000
I 2net = 4 ⋅ (10500 − 9500) = 4000
I 3net = 4 ⋅ (11500 − 10500) = 4000
I 4net = 4 ⋅ (12000 − 11500) = 2000
I 5net = 4 ⋅ (12000 − 12000) = 0

3. K t +1 = (1 − δ ) K t + I tbrut ⇔ K t +1 − K t = I tnet = I tbrut − I tremp d’où :

t Yt ∆Yt I tnet Kt I tremp I tbrut


0 10 000 40 000
1 9 500 -500 -2000 40 000 4 000 2 000
2 10 500 1000 4000 38 000 3 800 7 800
3 11 500 1000 4000 42 000 4 200 8 200
4 12 000 500 2000 46 000 4 600 6 600
5 12 000 0 0 48 000 4 800 4 800

Exercice 2

n
CFN t VR
La VAN est calculée par : VAN = ∑ + − I 0 avec :
t =1 (1 + r ) t
(1 + r ) n
I 0 : montant initial de l’investissement
n : durée de vie de l’investissement
VR : valeur résiduelle de l’investissement
r : taux d’actualisation
CFN t : cash-flow net réalisé pendant l’année t : CFN t = CFBt − τ (CFBt − At ) = (1 − τ )CFBt + τ At où
CFBt est le cash-flow brut, At l’amortissement et τ le taux d’imposition.
Ici, VR=0 et r=7%=0.07.

1. (a) VAN du projet ALPHA


CFBt = 120000 − 35000 = 85000 ⇒ CFNt = 0.6 ⋅ 85000 + 0.4 ⋅ 90000 = 87000
2 1 
⇒VAN = ∑
87000 87000
t 
⋅ 87000 − 180000 = + − 180000 = −22702.4
 t =1 (1 + r )  1.07 (1.07 )2
(b) VAN du projet OMEGA
60000 60000 40000
VAN = + + − 130000 = 11133
1.07 (1.07 )2 (1.07 )3
(c) Selon le critère de la VAN, le projet OMEGA est le plus rentable tandis que le projet ALPHA ne l’est
pas. Mais la VAN étant sensible au taux d’actualisation choisi, le projet OMEGA demeure-t-il le plus
rentable quel que soit ce taux d’actualisation ? La différence est-elle marquante entre les deux projets ?
2. (a) Le taux de rendement interne (TRI) est le taux d’actualisation qui annule la VAN. Celle -ci étant une
fonction décroissante de r, le TRI du projet OMEGA est forcément supérieur à 7% puisque nous avons
trouvé une VAN positive à ce taux (tandis que celui du projet ALPHA est inférieur à 7%). On procède par
interpolation linéaire.
TRI (ALPHA)< 0 et TRI (OMEGA) = 11.94 %

(b) Selon le critère du TRI, c’est de nouveau le projet OMEGA le meilleur : il faudrait que le taux d’intérêt
atteigne 11.94% pour que ce projet ait une VAN nulle . En revanche, le calcul du TRI permet d’écarter
définitivement le projet ALPHA puisqu’il ne peut jamais être rentable, et ceci quel que soit le taux
d’actualisation positif utilisé.

3. Il est évident ici que le projet OMEGA doit être recommandé de préférence à ALPHA.

Exercice 3

1. L’efficacité marginale est définie par Keynes comme « le taux d’escompte qui, appliqué à la série
d’annuités constituée par les rendements anticipés de ce capital pendant son existence entière, rend la valeur
actuelle des annuités égale au prix d’offre de ce capital ».
C’est donc le TRI d’une unité supplémentaire de capital (c’est le taux d’actualisation qui annule la VAN
marginale, le prix d’offre du capital étant I 0 ).
r

f
a

b e d
I

Les entreprises réalisent les projets d’investissement dont l’efficacité marginale du capital est supérieure au
taux d’intérêt.
Lorsque r=22%, le seul projet rentable est c, donc I=25.
Si r=12%, I=150 (=25+87.5+37.5)
Si r=6%, I=225
Si r=5%, I=237.5
On trouve I = 300 − 1250 r .

2. Les entrepreneurs investiront cette fois lorsque l’efficacité marginale du capital est supérieure à r − α :
cela revient quasiment à remplacer r par r − α dans la fonction d’investissement.

3. (a) En l’absence de subvention, si la durée de vie du projet est d’un an, le TRI du projet (taux
d’actualisation qui annule la VAN) est égal à R I 0 − 1 ; lorsque l’État verse une subvention β , le TRI
devient R (I 0 − β ) − 1 supérieur au précédent. De façon générale, la subvention élève l’efficacité marginale
du capital.
(b) Pour un taux d’intérêt donné, il y a maintenant davantage de projets rentables : la subvention exerce le
même type de stimulation de l’investissement que la bonification de taux d’intérêt.
CHAPITRE 6

Exercice 1

1. (a) Equilibre sur le marché des biens


Y = C + I + G ⇔ Y = 0.75Y + 50 + I + G ⇔ 0.25Y = 50 + 300 + 150 = 500 ⇔ Y = 2000 et C = 1550
(b) Y = 0.75Y + 50 + 300 + G ⇔ 0.25Y = 350 + G
∆Y 1
⇔ = = 4 ⇒ si ∆G = 100 ⇒ ∆Y = 400 ⇒ Y + ∆Y = 2400 et C = 1850
∆G 0.25
(c).

Y =Y

A’

C + I + G + ∆G C + I +G

C = 0,75 Y + 50

B’

∆G = 100

I + G = 450

2000 2400 Y

S = 0.25Y − 50

2. (a) R = Y − T = Y − 0.2Y = 0.8Y ⇒ C = 0.75 × 0.8Y + 50 = 0.6Y + 50


⇒ Y = 0.6Y + 50 + 300 + 150 ⇒ 0.4Y = 500 ⇒ Y = 1250

(b) T = 0.2Y = 250 > G = 150 il y a un excédent budgétaire

(c) si I = 200 alors Y = 1000 et T = 200 l’excédent budgétaire est plus faible car les recettes ont diminué.
Exercice 2

Q = C + I + G et C = α (Q − T ) + β

1. Impôts exogènes T = T0 ⇒ Q =
1
[− αT0 + β + I + G ]
1−α
∆G
(a) ∆Q1 = > ∆G
1 −α
− α∆T0 α 1
(b) ∆Q2 = > ∆G mais 1 < < : une diminution de l’impôt a un effet multiplicateur de
1−α 1 −α 1 − α
moindre ampleur.
−α + 1
(c). ∆T = ∆G ⇒ ∆Q3 = ∆G = ∆G
1 −α
C’est l’effet Haavelmo : une relance à budget équilibré n’a aucun effet multiplicateur.

2. Impôts sensibles à la conjoncture

T = tQ ⇒ Q = α (Q − tQ ) + β + I + G ⇔ Q =
1
[β + I + G]
1 − α (1 − t )
∆Q4 1 ∆Q1
d’où = <
∆G 1 − α (1 − t ) ∆G
∆Q4
Plus t augmente et plus est faible car une partie de l’augmentation de revenu est ponctionnée par
∆G
l’impôt donc ne peut être consommée, ce qui freine la relance.
∆Q1 ∆Q2 ∆Q3
Application numérique : =4 = −3 =1
∆G ∆T ∆G
∆Q4
= 2.5 si t = 0.2
∆G

3. On a Q + µQ = α (Q − tQ ) + β + I + G + X ⇔ Q =
1
[β + I + G + X ]
1 + µ − α (1 − t )
∆Q 1 ∆Q
⇔ = A.N. : = 1.33
∆G 1 + µ − α (1 − t ) ∆G
Les recettes publiques limitent l’effet d’un choc : elles stabilisent donc automatiquement les fluctuations
conjoncturelles (augmentent en cas de relance ce qui freine cette relance ; diminuent en cas de récession, ce
qui freine la récession).

4. (a) Si α = 0.75 , on a C = 0.75(Q − T0 ) + β = 0.75( 9000 − 1000) + β ⇒ β = 500


§ L’ERE s’écrit Q + M = C + I + G + X
Si µ = 0.35 M = 0.35 × 9000 = 3150 ⇒ C + I + G + X = 9000 + 3150 = 12150
§ On en déduit G = 12150 − C − I − X = 1000 : le budget de l’Etat est équilibré
§ Le taux de chômage est
L0 − N N N
u = 10% = 0.1 = =1− ⇒ = 0.9 ⇒ N = 0.9 × 24 = 21.6 millions
L0 L0 L0
⇒ U = 0.1 × L0 = 2.4 millions

(b) On souhaite arriver à


u = 5% = 0.05 ⇒ U = 0.05 × L0 = 1.2 millions ⇒ N doit être égal à 22.8 millions
1.2
⇒ N doit augmenter de = 0.5556 = 5.56%
21.6
c. L’élasticité de l’emploi au PIB Q est le rapport des variations relatives des deux grandeurs, soit
 ∆N   ∆Q  ∆N ∆Q
e=    . Si e = 1 , si on veut que = 5.56% il faut que = 5.56% . Donc ici, il faut
 N   Q  N Q
que ∆Q = 500 .
Une élasticité unitaire de l’emploi au PIB signifie qu’il n’existe pas de gains de productivité qui soient liés
au niveau de la production. Cela suppose qu’on ne se situe pas à très court terme, où pourrait jouer le « cycle
de productivité » résultant d’une adaptation progressive de l’emploi à la production.
L’hypothèse que la création d’emploi réduit le chômage en même quantité indique qu’il n’y a pas de flexion
du taux d’activité en réponse à la situation du marché du travail.

∆Q 1 1 4
d. Comme µ = 0.35 et α = 0.75 le multiplicateur est = = =
∆G 1 + µ − α 0.6 3
∆G
si Q doit s’accroître de ∆Q = 500 , il faut que ∆G = 375 donc que = 37.5% .
G
Le déficit extérieur induit est de ∆M = 175 (qui provoquera une dévalorisation de la monnaie, cf. cours de
2ème année) et le déficit public induit de ∆G = 375 qu’il faudra financer un jour ou l’autre par l’impôt.

CHAPITRE 7

Exercice

2
w A −1 2 w A p A2  p 
1. (a) F ′( N ) = ⇔ N = ⇔ N12 = ⇔ Nd =  
p 2 p 2 w 4 w
w
Lorsque augmente, la demande de travail diminue.
p
2 4 *
 w  w  w
2
A2  p  A2
(b) N = Ns
⇔ B  =
d
  ⇔   = ⇔   = 2
 p 4 w p 4B  p
⇒ N = 400 et Y = 1600
* *

(c) si w = 5 et p = 2 ⇒ w p = 2.5 > (w p )*


⇒ N d = 256 et N s = 625 . Comme N d < N s , N = N d
La production n’est plus que de F ( N ) = F ( 256) = 1280 .
Le chômage vaut U = N s − N = 369 ⇒ u = U N s = 59.04%
C’est du chômage classique, par excès de salaire réel.

2. (a) Y d = 1520 < Y * : insuffisance de la demande de biens.


A court terme le prix reste fixe

⇒ Y =Yd ⇒ ( )
N d = F −1 Y d ⇔ (N )
d 12 Yd
A
=
⇔ N d = 361

(b) pour w p = 2 N s = 400 U = N − N = 39 ⇒ u = U N s = 9.75%


s d

C’est du chômage keynésien.


CHAPITRE 8 : M ONNAIE ET INFLATION

Exercice

1. cf. cours
2. La demande totale de monnaie est M d = M 1 ( r ) + M 2 (Y ) où M 2 (Y ) est la demande de monnaie pour
Y
motif de transaction. D’après l’énoncé : M 2 (Y ) = = 0.25 Y . Si c’était le seul motif de détention de la
4
Y
monnaie, on pourrait écrire MV = Y (où Y est ici nominal) ⇒ V = =4
M

3. La demande de monnaie pour motif de spéculation M 1 ( r ) est selon l’énoncé une fonction affine de r
(théorie keynésienne de la demande de monnaie) :
M1 (r ) = a r + b pour r > 2% .
r = 2% correspond au taux d’intérêt minimum, c’est-à-dire celui de la trappe à liquidité ou seuil en-dessous
duquel les agents économiques n’ont plus aucune incitation à acheter des titres c’est-à-dire à renoncer à la
liquidité de leurs avoirs :
ici, quand r = 10% = 0.1 M 1 = 1000 ⇒ 0.1 a + b = 1000
∆M 1 M 1 ∆M 1 r r 0.1
et = −0.8 or =a ⇔ − 0.8 = a ⇒ a = −8000 et b = 1800
∆r r ∆r M 1 M1 1000
⇒ M 1 ( r ) = 1800 − 8000 r pour r > 2%

Y Y
4. M d = 0.25 Y + 1800 − 8000 r ⇒ V = = n’est pas constante : elle
M d
0.25Y + 1800 − 8000 r
dépend à la fois de Y et de r.
Quand r augmente, la demande de monnaie diminue, ce qui fait augmenter sa vitesse de circulation (pour
financer le même montant de transaction). C’est une fonction keynésienne de demande de monnaie.

5. L’offre de monnaie M s = M = 2500 milliards . L’équilibre sur le marché de la monnaie s’écrit :


M =Md ⇔ 2500 = 0.25 Y + 1800 − 8000 r .
700 + 8000 r Y − 2800
⇔ Y= = 2800 + 32000 r ou r = . Ceci est la courbe LM.
0.25 32000
Si le taux d’intérêt augmente, la demande de monnaie pour motif de spéculation diminue, mais l’offre de
monnaie est exogène donc donnée ⇒ pour rétablir l’équilibre, la demande de monnaie pour motif de
transaction doit être plus élevée, ce qui n’est possible que pour un niveau plus élevé du PIB : quand r
augmente, Y doit augmenter pour conserver l’équilibre.

6. La pente de la courbe LM dans le plan (Y,r) est d’autant plus forte que la vitesse de circulation de la
monnaie pour motif de transaction devient plus forte, ou que la demande de monnaie pour motif de
spéculation est plus sensible au taux d’intérêt ( a ↑ ).
CHAPITRE 9

Exercice 1

1. Commentaire des équations


Y = C + I + G : équilibre ressources-emplois en économie fermée, sans variations de stocks ;
S = 50 + 5000 r : fonction d’épargne à fondement classique : fonction croissante du taux d’intérêt ;
1 1
Y s : fonction de production ; F ′( N ) = 27 − N F ′′( N ) = < 0 : la productivité marginale du travail
2 2
est positive si N < 54 , elle est décroissante ;
I = 175 − 2500 r : fonction d’investissement décroissante du taux d’intérêt ;
N d = 54 − 2 w p : demande de travail des entreprises, fonction décroissante du salaire réel ;
N s = 10 + 2 0 w p : offre de travail, fonction croissante du salaire réel ;
M d = 2 pY 5 : demande de monnaie transactionnelle, conforme à la théorie quantitative de la monnaie ;
M s = M : offre de monnaie exogène.

(a) La demande de travail des entreprises résulte de la maximisation de leur profit, donc de l’égalité entre
productivité marginale et salaire réel :
1 w w
F ′( N ) = 27 − N = ⇔ N d = 54 − 2
2 p p

(b) La demande de monnaie est sous la forme M v = p Y ⇔ v = 5 2.

2. Détermination de l’équilibre macroéconomique


(a) Équation d’équilibre du marché du travail N s = N d
*
w w  w
⇔ 10 + 20 = 54 − 2 ⇔   = 2 et N * = 50 .
p p  p

(b) Loi des débouchés : l’offre crée sa propre demande ≡ la quantité de biens vendus à l’équilibre est fixée
par l’offre ⇒ Y * = Y s ( N * ) = 1000 .

(c) Y = C + I + G ⇔ Y −C = I + G ⇔ S = I +G
⇔ S ( r ) = 50 + 5000 r = I ( r ) + G = 175 − 2500 r + 100 car G = 100
⇔ 7500 r = 225 ⇔ r * = 0.03 = 3% I * = 100 S * = 200 C * = Y * − S * = 800 .

(d) Équilibre sur le marché de la monnaie M s = M d ⇔ M = 2 pY 5


5M
⇔ p* = ⇔ p * = 2 ⇒ w* = 4 .
2Y *

3. Les effets des politiques macroéconomiques


(a) Politique budgétaire G : 100 → 150 ⇔ ∆G = 50
Y * reste inchangé donc :
S ( r ) = I ( r ) + G ⇔ 7500 r = 275 ⇔ r * = 3.67% ⇒ S* = 233.33 C * = 766.67 I * = 83.33
Seule la répartition de la production entre les différentes composantes de la demande est affectée : il faut
davantage d’épargne pour couvrir les besoins de financement de l’investissement public et privé ⇒
l’investissement public ( ∆G = 50 ) évince l’investissement privé (∆I = −16.7 ) et la consommation des
ménages ( ∆C = −33.33 ) ⇔ la politique budgétaire est totalement inefficace pour augmenter la
production, cela résulte de la loi des débouchés.

(b) Politique monétaire : M = 820


Y * reste inchangé ; r * également : la monnaie est un voile (dichotomie réel / monétaire) ; seul le niveau des
5M
prix est modifié : p * = *
= 2.05 ⇒ w* = 4.1 .
2Y
L’augmentation de la masse monétaire de 2.5% conduit à une augmentation des prix de 2.5% (et des salaires
nominaux de 2.5% : le salaire réel reste inchangé et donc le niveau d’emploi également).

4. Le chômage classique
( )
(a) Si w p = 2.25 ⇒ N s = 55 N d = 49.5 ⇒ chômage U = 55 − 49.5 = 5.5
⇒ taux de chômage u = U N s = 10%

(b) Y * = Y s ( N d ) = 998.94 , on a toujours r * = 3% ⇒ S * = 200 mais C * = Y * − S * = 798.94

(c) Le chômage ne peut être réduit ni par la politique budgétaire, ni par la politique monétaire. La seule
politique efficace dans ce cas est de diminuer (w p ) , par exemple en diminuant le salaire ou les cotisations
sociales à la charge des employeurs.

CHAPITRE 10

Exercice 2

Le modèle est un modèle keynésien (fonction de consommation keynésienne + fonction de demande de


monnaie spéculative). L’offre de travail est ici exogène : en réalité, elle dépend du salaire réel en vigueur
dans l’économie mais celui-ci reste fixe à court terme donc le niveau d’offre de travail reste fixe.

1. L’équilibre macroéconomique correspond à l’équilibre simultané du marché des B&S (sous la contrainte
de la demande effective) et du marché de la monnaie : modèle IS-LM

(a) Courbe IS : équilibre sur le marché des B&S sous la contrainte de la demande effective :
Y = C + I +G ⇔ Y = 125 + 0.75(Y − 100) + 175 − 2500 i + 100 ⇔ Y = 1300 − 10000 i ( IS )
Courbe LM : équilibre sur le marché de la monnaie
Md =M ⇔ 2Y − 40000 i = 800 ⇔ Y = 400 + 20000 i ( LM )
Équilibre IS-LM : Y = 1300 − 10 000 i = 400 + 20 000 i ⇔ i * = 3% et Y * = 1000
C’est l’équilibre global selon les keynésiens : ce n’est pas forcément un équilibre de plein-emploi :
Ici N d = F −1 (Y * ) ⇔ N d solution de l' équation 100 N = 1000 ⇔ N d = 100
Or N s = 121 ⇒ chômage keynésien U = 121 − 100 = 21 millions de personnes
(b) Pour parvenir au plein-emploi, il faudrait augmenter la production de façon à avoir
N d = 121 ⇒ Y PE = 100 121 = 1100
à impôt inchangé : C = 125 + 0.75 (Y PE − 100) = 875 ⇒ I + G = 225 au lieu de 200

(c) IS : Y = C + I + G = 125 + 0.75 (Y − T ) + 175 − 2500 i + G ⇔ Y = 1200 − 10000 i − 3T + 4G


LM : M p = Y − 20000 i ⇔ Y = 20000 i + M p
À l’équilibre IS-LM :

Y = 800 − 2T + 8G 3 + M 3 p et i=
1
[1200 − 3T + 4G − M p ]
30000
∆Y ∆G = 8 3 ∆i ∆G = 1 7500

⇒ ∆Y ∆T = −2 ∆i ∆T = −1 10000

∆Y ∆(M p ) = 1 3 ∆i ∆(M p ) = − 1 30000

2. Pour obtenir le plein-emploi, il faut obtenir ∆Y = 100


(a) ∆G = 100 ⋅ 3 8 = 37.5 ⇒ ∆i = 0.005 → i = 3.5%

(b) ∆T = 100 ⋅ (− 1 2 ) = −50 ⇒ ∆i = 0.005 → i = 3.5%

(c) ∆G = ∆T ⇒ ∆Y ∆G = 2 3 ⇒ ∆G = 150 !!! ⇒ ∆i = 0.005 → i = 3.5%

( )
(d) ∆ M p = 3 ⋅ 100 = 300 ⇒ ∆i = −0.01 → i = 2%

3. Si p = 2.5 M p = 320
À l’équilibre, Y = 973.33 i = 3.27 % N = 94.74 ⇒ U = 26.26 et u = 21.7% .

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