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MACROECONOMIE
Mireille Chiroleu-Assouline
CHAPITRE 3
Exercice 1
1. TVAi = 0,20 ⋅ C i (HT ) = 0,20 1,20 ⋅ Ci ( TTC ) ⇒ TVA1 = 75 , TVA2 = 50 , TVA3 = 150
donc TVA = ∑ TVA = 275 .i
i
⇒ PIB = (450 + 300 + 900) + (25 + 115 + 150 ) + (10 + 25 + 0) ⇒ PIB = 1975
Exercice 2
Attention : comptes conformes au nouveau système de comptabilité nationale : le SEC95.
COMPTE DE PRODUCTION
Emplois Ressources
Production 3800
Consommations intermédiaires 1200
Valeur ajoutée brute 2600
COMPTE D’EXPLOITATION
Emplois Ressources
Attention : la rémunération versée par les ménages employeurs comprend à la fois les salaires nets reçus par leurs
employés et les cotisations sociales employeurs qui en découlent (640+380=1040).
La rémunération reçue par les ménages doit comporter celle versée par les sociétés (fournie nette des cotisations
sociales) mais aussi celle versée par les ménages employeurs (qui est supposée reçue brute, les ménages salariés des
autres ménages reversant les cotisations sociales à l’Etat dans le compte suivant). Donc le montant total de
rémunération reçue par les salariés est de 9500 + 1040 = 10540. Il ne faut pas perdre de vue que le compte des ménages
est un compte agrégé : certains ménages versent des rémunérations que reçoivent d’autres ménages.
COMPTE DE CAPITAL
Emplois Ressources
Articulation entre les comptes : le solde du compte n apparaît en ressource du compte n+1 ou encore : le
compte n+1 décrit l’utilisation du solde du compte n.
Signification économique des soldes :
§ Valeur ajoutée brute : création de richesse par l’activité productive
§ Excédent brut d’exploitation : profit (brut) retiré de l’activité productive
§ Revenu disponible brut : revenu après redistribution
§ Épargne brute : solde du compte de revenu (arbitrage consommation-épargne)
§ Capacité de financement (besoin de financement si négatif) : ressources en excès après tous les achats de
consommation ou d’investissement => sommes pouvant être prêtées.
CHAPITRE 4
Exercice 1
1. C = 0.82 Y + 360
∆C dC
§ Propension marginale à consommer : c = = = 0.82
∆Y dY
C 360 360
§ Propension moyenne à consommer = = c + = 0.82 + diminue lorsque Y augmente
Y Y Y
∆C C ∆C C C
§ Élasticité ε C / Y = = =c
∆Y Y ∆Y Y Y
Y C C/Y ε C /Y
2000 2000 1 0.82
4000 3640 0.91 0.9011
6000 5280 0.88 0.9318
8000 6920 0.865 0.9480
C
ε C /Y augmente lorsque Y augmente ; lim ε C / Y = 1 car lim = c.
Y →∞ Y →∞ Y
signification économique :
§ si Y augmente de 1%, C augmente de ε %
§ plus le revenu est déjà élevé, et plus une augmentation de celui-ci conduit à une augmentation forte de la
consommation
3. En économie fermée, les seuls emplois sont ceux des agents résidents : la dépense nationale.
On suppose le PIB entièrement redistribué aux agents sous forme de revenu (en l’absence d’impôts) : PIB =
Y. Si la consommation est la seule composante de la dépense nationale, l’équilibre ressources-emplois s’écrit
: Y = C ⇔ Y = 0.82Y + 360 ⇔ 0.18Y = 360 ⇔ Y = 2000 .
3 1
5. C1 = 0.92Y1 + 120 = 0.92 ⋅ Y + 120 et C 2 = 0.52Y 2 + 240 = 0.52 ⋅ Y + 240
4 4
3 1
⇒ C = C1 + C2 = 0.92 ⋅ Y + 0.52 ⋅ Y + 360 = 0.82Y + 360
4 4
C1 2880 C 760
§ = = 0.96 tandis que 2 = = 0.76 : le groupe 2 est celui des agents ayant le revenu
Y1 3000 Y 2 1000
individuel le plus élevé car la propension moyenne à consommer décroît lorsque le revenu augmente
(Théorie générale)
§ ∆C 1 = 92 si ∆Y1 = 100 et ∆C 2 = 52 si ∆Y2 = 100 : il est plus efficace pour relancer la consommation
de transférer des revenus aux agents à revenu faible (car ils consomment une plus grande part de tout
supplément de revenu) ⇒ selon ce critère, il vaut mieux augmenter le RMI que diminuer l’ISF.
Exercice 2 : Hypothèse du revenu permanent
t 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Rt 10 000 11 000 13 000 12 000 9 000 10 000 12 000 13 000 10 000 8 000
RtP 11 500 11 250 11 000 10 750 11 000 11 250 10 750
5. Le revenu permanent et la consommation fluctuent beaucoup moins que le revenu courant ( RtP “ lisse les
fluctuations ” de Rt ).
6. La courbe de consommation en fonction du revenu courant n’a rien d’une droite.
1. Les recettes annuelles au cours des 45 ans de vie active s’élèvent à : 36 000 x 45 = 1 620 000.
La durée de vie à partir du début de la vie active est de 60 ans
⇒ consommation annuelle = 1 620 000 / 55 = 27 000 ⇒ PMC = 27 000 / 36 000 = 0.75
⇒ épargne annuelle = Rt − C t = 36 000 – 27 000 = 9 000
⇒ capital accumulé = 45 . S = 405 000 (ce qui permet bien de consommer 15 fois 27 000).
2. Si l’âge de la retraite est repoussé à 70 ans, Mr X. travaille 50 ans au lieu de 45 ⇒ ses recettes cumulées
sont alors de : 36 000 x 50 = 1 800 000.
La durée de vie à partir du début de la vie active est de 60 ans
⇒ consommation annuelle = 30 000 ⇒ PMC = 0.83
Mr X. peut consommer davantage car il a un revenu total plus élevé et une plus faible durée de vie sans
revenu.
Exercice 1
1. v = K Y rapport nécessaire entre stock de capital et production à assurer ; ici v = 40000 10000 = 4 .
v peut varier sous l’effet d’une variation des coûts (du travail, du capital physique, du financement) ou du
progrès technique.
Exercice 2
n
CFN t VR
La VAN est calculée par : VAN = ∑ + − I 0 avec :
t =1 (1 + r ) t
(1 + r ) n
I 0 : montant initial de l’investissement
n : durée de vie de l’investissement
VR : valeur résiduelle de l’investissement
r : taux d’actualisation
CFN t : cash-flow net réalisé pendant l’année t : CFN t = CFBt − τ (CFBt − At ) = (1 − τ )CFBt + τ At où
CFBt est le cash-flow brut, At l’amortissement et τ le taux d’imposition.
Ici, VR=0 et r=7%=0.07.
(b) Selon le critère du TRI, c’est de nouveau le projet OMEGA le meilleur : il faudrait que le taux d’intérêt
atteigne 11.94% pour que ce projet ait une VAN nulle . En revanche, le calcul du TRI permet d’écarter
définitivement le projet ALPHA puisqu’il ne peut jamais être rentable, et ceci quel que soit le taux
d’actualisation positif utilisé.
3. Il est évident ici que le projet OMEGA doit être recommandé de préférence à ALPHA.
Exercice 3
1. L’efficacité marginale est définie par Keynes comme « le taux d’escompte qui, appliqué à la série
d’annuités constituée par les rendements anticipés de ce capital pendant son existence entière, rend la valeur
actuelle des annuités égale au prix d’offre de ce capital ».
C’est donc le TRI d’une unité supplémentaire de capital (c’est le taux d’actualisation qui annule la VAN
marginale, le prix d’offre du capital étant I 0 ).
r
f
a
b e d
I
Les entreprises réalisent les projets d’investissement dont l’efficacité marginale du capital est supérieure au
taux d’intérêt.
Lorsque r=22%, le seul projet rentable est c, donc I=25.
Si r=12%, I=150 (=25+87.5+37.5)
Si r=6%, I=225
Si r=5%, I=237.5
On trouve I = 300 − 1250 r .
2. Les entrepreneurs investiront cette fois lorsque l’efficacité marginale du capital est supérieure à r − α :
cela revient quasiment à remplacer r par r − α dans la fonction d’investissement.
3. (a) En l’absence de subvention, si la durée de vie du projet est d’un an, le TRI du projet (taux
d’actualisation qui annule la VAN) est égal à R I 0 − 1 ; lorsque l’État verse une subvention β , le TRI
devient R (I 0 − β ) − 1 supérieur au précédent. De façon générale, la subvention élève l’efficacité marginale
du capital.
(b) Pour un taux d’intérêt donné, il y a maintenant davantage de projets rentables : la subvention exerce le
même type de stimulation de l’investissement que la bonification de taux d’intérêt.
CHAPITRE 6
Exercice 1
Y =Y
A’
C + I + G + ∆G C + I +G
C = 0,75 Y + 50
B’
∆G = 100
I + G = 450
2000 2400 Y
S = 0.25Y − 50
(c) si I = 200 alors Y = 1000 et T = 200 l’excédent budgétaire est plus faible car les recettes ont diminué.
Exercice 2
Q = C + I + G et C = α (Q − T ) + β
1. Impôts exogènes T = T0 ⇒ Q =
1
[− αT0 + β + I + G ]
1−α
∆G
(a) ∆Q1 = > ∆G
1 −α
− α∆T0 α 1
(b) ∆Q2 = > ∆G mais 1 < < : une diminution de l’impôt a un effet multiplicateur de
1−α 1 −α 1 − α
moindre ampleur.
−α + 1
(c). ∆T = ∆G ⇒ ∆Q3 = ∆G = ∆G
1 −α
C’est l’effet Haavelmo : une relance à budget équilibré n’a aucun effet multiplicateur.
T = tQ ⇒ Q = α (Q − tQ ) + β + I + G ⇔ Q =
1
[β + I + G]
1 − α (1 − t )
∆Q4 1 ∆Q1
d’où = <
∆G 1 − α (1 − t ) ∆G
∆Q4
Plus t augmente et plus est faible car une partie de l’augmentation de revenu est ponctionnée par
∆G
l’impôt donc ne peut être consommée, ce qui freine la relance.
∆Q1 ∆Q2 ∆Q3
Application numérique : =4 = −3 =1
∆G ∆T ∆G
∆Q4
= 2.5 si t = 0.2
∆G
3. On a Q + µQ = α (Q − tQ ) + β + I + G + X ⇔ Q =
1
[β + I + G + X ]
1 + µ − α (1 − t )
∆Q 1 ∆Q
⇔ = A.N. : = 1.33
∆G 1 + µ − α (1 − t ) ∆G
Les recettes publiques limitent l’effet d’un choc : elles stabilisent donc automatiquement les fluctuations
conjoncturelles (augmentent en cas de relance ce qui freine cette relance ; diminuent en cas de récession, ce
qui freine la récession).
∆Q 1 1 4
d. Comme µ = 0.35 et α = 0.75 le multiplicateur est = = =
∆G 1 + µ − α 0.6 3
∆G
si Q doit s’accroître de ∆Q = 500 , il faut que ∆G = 375 donc que = 37.5% .
G
Le déficit extérieur induit est de ∆M = 175 (qui provoquera une dévalorisation de la monnaie, cf. cours de
2ème année) et le déficit public induit de ∆G = 375 qu’il faudra financer un jour ou l’autre par l’impôt.
CHAPITRE 7
Exercice
2
w A −1 2 w A p A2 p
1. (a) F ′( N ) = ⇔ N = ⇔ N12 = ⇔ Nd =
p 2 p 2 w 4 w
w
Lorsque augmente, la demande de travail diminue.
p
2 4 *
w w w
2
A2 p A2
(b) N = Ns
⇔ B =
d
⇔ = ⇔ = 2
p 4 w p 4B p
⇒ N = 400 et Y = 1600
* *
⇒ Y =Yd ⇒ ( )
N d = F −1 Y d ⇔ (N )
d 12 Yd
A
=
⇔ N d = 361
Exercice
1. cf. cours
2. La demande totale de monnaie est M d = M 1 ( r ) + M 2 (Y ) où M 2 (Y ) est la demande de monnaie pour
Y
motif de transaction. D’après l’énoncé : M 2 (Y ) = = 0.25 Y . Si c’était le seul motif de détention de la
4
Y
monnaie, on pourrait écrire MV = Y (où Y est ici nominal) ⇒ V = =4
M
3. La demande de monnaie pour motif de spéculation M 1 ( r ) est selon l’énoncé une fonction affine de r
(théorie keynésienne de la demande de monnaie) :
M1 (r ) = a r + b pour r > 2% .
r = 2% correspond au taux d’intérêt minimum, c’est-à-dire celui de la trappe à liquidité ou seuil en-dessous
duquel les agents économiques n’ont plus aucune incitation à acheter des titres c’est-à-dire à renoncer à la
liquidité de leurs avoirs :
ici, quand r = 10% = 0.1 M 1 = 1000 ⇒ 0.1 a + b = 1000
∆M 1 M 1 ∆M 1 r r 0.1
et = −0.8 or =a ⇔ − 0.8 = a ⇒ a = −8000 et b = 1800
∆r r ∆r M 1 M1 1000
⇒ M 1 ( r ) = 1800 − 8000 r pour r > 2%
Y Y
4. M d = 0.25 Y + 1800 − 8000 r ⇒ V = = n’est pas constante : elle
M d
0.25Y + 1800 − 8000 r
dépend à la fois de Y et de r.
Quand r augmente, la demande de monnaie diminue, ce qui fait augmenter sa vitesse de circulation (pour
financer le même montant de transaction). C’est une fonction keynésienne de demande de monnaie.
6. La pente de la courbe LM dans le plan (Y,r) est d’autant plus forte que la vitesse de circulation de la
monnaie pour motif de transaction devient plus forte, ou que la demande de monnaie pour motif de
spéculation est plus sensible au taux d’intérêt ( a ↑ ).
CHAPITRE 9
Exercice 1
(a) La demande de travail des entreprises résulte de la maximisation de leur profit, donc de l’égalité entre
productivité marginale et salaire réel :
1 w w
F ′( N ) = 27 − N = ⇔ N d = 54 − 2
2 p p
(b) Loi des débouchés : l’offre crée sa propre demande ≡ la quantité de biens vendus à l’équilibre est fixée
par l’offre ⇒ Y * = Y s ( N * ) = 1000 .
(c) Y = C + I + G ⇔ Y −C = I + G ⇔ S = I +G
⇔ S ( r ) = 50 + 5000 r = I ( r ) + G = 175 − 2500 r + 100 car G = 100
⇔ 7500 r = 225 ⇔ r * = 0.03 = 3% I * = 100 S * = 200 C * = Y * − S * = 800 .
4. Le chômage classique
( )
(a) Si w p = 2.25 ⇒ N s = 55 N d = 49.5 ⇒ chômage U = 55 − 49.5 = 5.5
⇒ taux de chômage u = U N s = 10%
(c) Le chômage ne peut être réduit ni par la politique budgétaire, ni par la politique monétaire. La seule
politique efficace dans ce cas est de diminuer (w p ) , par exemple en diminuant le salaire ou les cotisations
sociales à la charge des employeurs.
CHAPITRE 10
Exercice 2
1. L’équilibre macroéconomique correspond à l’équilibre simultané du marché des B&S (sous la contrainte
de la demande effective) et du marché de la monnaie : modèle IS-LM
(a) Courbe IS : équilibre sur le marché des B&S sous la contrainte de la demande effective :
Y = C + I +G ⇔ Y = 125 + 0.75(Y − 100) + 175 − 2500 i + 100 ⇔ Y = 1300 − 10000 i ( IS )
Courbe LM : équilibre sur le marché de la monnaie
Md =M ⇔ 2Y − 40000 i = 800 ⇔ Y = 400 + 20000 i ( LM )
Équilibre IS-LM : Y = 1300 − 10 000 i = 400 + 20 000 i ⇔ i * = 3% et Y * = 1000
C’est l’équilibre global selon les keynésiens : ce n’est pas forcément un équilibre de plein-emploi :
Ici N d = F −1 (Y * ) ⇔ N d solution de l' équation 100 N = 1000 ⇔ N d = 100
Or N s = 121 ⇒ chômage keynésien U = 121 − 100 = 21 millions de personnes
(b) Pour parvenir au plein-emploi, il faudrait augmenter la production de façon à avoir
N d = 121 ⇒ Y PE = 100 121 = 1100
à impôt inchangé : C = 125 + 0.75 (Y PE − 100) = 875 ⇒ I + G = 225 au lieu de 200
Y = 800 − 2T + 8G 3 + M 3 p et i=
1
[1200 − 3T + 4G − M p ]
30000
∆Y ∆G = 8 3 ∆i ∆G = 1 7500
⇒ ∆Y ∆T = −2 ∆i ∆T = −1 10000
( )
(d) ∆ M p = 3 ⋅ 100 = 300 ⇒ ∆i = −0.01 → i = 2%
3. Si p = 2.5 M p = 320
À l’équilibre, Y = 973.33 i = 3.27 % N = 94.74 ⇒ U = 26.26 et u = 21.7% .