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Université de Lille

3ième année de Licence Economie et Gestion

Croissance économique
Dossier de Travaux Dirigés

Responsable du cours : Xavier Chojnicki


Equipe pédagogique : Nur Bilge, Antoine Olczak, Yoan Wallois

Année universitaire 2023-2024


TD 1 : La croissance économique dans le temps et dans l’espace

Document 1 La croissance économique, D. de la Croix et T. Baudin


1. Quelles sont les limites à la comparaison internationale des niveaux de revenu par
habitant?
2. Comment explique-t-on la longue période de stagnation allant des débuts de l’humanité
jusqu’à la révolution industrielle ?
3. Quels sont les moteurs de la croissance à moyen terme et à long terme dans le modèle de
Solow ?
4. Quelles sont les principales implications empiriques du modèle de Solow ?
5. Qu’est-ce qu’un modèle de croissance endogène et quelles sont les sources principales de
cette croissance ?
6. Quelle est l’ambition des modèles de croissance unifiée ?
7. Pourquoi certaines zones géographiques se sont-elles développées plus précocement que
d’autres ?

Document 2 L’indicateur de développement humain (IDH), Rapport mondial sur le


développement humain 2007-2008

Quels sont les principes qui sous-tendent cet indicateur et sa composition ?

2
Exercice 1 : PIB par tête et IDH
Pour la France, la Chine et l’Afrique du sud, à partir des données du tableau suivant et du
document 2 :
1. Calculez l’indice d’espérance de vie
2. Calculez l’indice du niveau d’éducation
3. Calculez l’indice de PIB réel corrigé
4. Retrouvez la valeur de l’indicateur de développement humain
5. A l’aide de quelques recherches personnelles, expliquez la nouvelle formule de calcul de
l’IDH depuis 2011.
6. Calculez pour ces 3 mêmes pays l’IDH nouvelle formule (en modifiant la manière de
calculer la moyenne uniquement). Comparez.

3
Exercice 2 : La sensibilité des écarts de revenu aux différences de taux de croissance

Soit le tableau suivant, issu de la base de données de A. Maddison, portant sur les niveaux de
PIB par habitant dans différentes régions du monde entre 1500 et 2000. Tous les calculs
devront être détaillés.

1. Calculez les taux de croissance annuels moyens pour chacune des périodes considérées
(1500 à 1820, 1820 à 1870 et 1870 à 2000).
2. Sur la base des taux de croissance annuels moyens observés entre 1870 et 2000, combien
de temps faut-il à chacun des pays considérés pour doubler leur production par tête ?
3. Le continent africain aurait-il un niveau de vie comparable en 2000 à celui des autres pays
si son taux de croissance annuel moyen avait été supérieur de un point par rapport à celui
observé sur la période 1870 à 2000 ?
4. Même question pour un taux supérieur de 2 points.
5. Partant du niveau de PIB/habitant atteint en 1870, quel taux de croissance annuel moyen
aurait permis à l’Afrique d’avoir le même niveau de vie que les USA en 2000 ?
6. En supposant que dans le futur le continent africain connaisse le même taux de croissance
annuel moyen que celui observé aux USA sur la période 1870-2000, et qu’inversement les
USA connaissent le même taux de croissance annuel moyen que celui de l’Afrique sur
cette même période, combien de temps faudra-t-il à l’Afrique pour rattraper le niveau de
vie des USA ?

Tableau 2 : PIB par habitant, en dollars de 1990

1500 1820 1870 2000


USA 400 1202 2445 28129
France 727 1135 1876 20808
Allemagne 688 1077 1839 18596
Royaume-Uni 714 1706 3190 19817
Japon 500 669 737 20683
Afrique 414 420 500 1464
Source: Maddison

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TEXTE 1 : extrait de « Voies de la recherche macroéconomique »
de Edmond Malinvaud, Editions Odile Jacob, 1991.

Faits stylisés

La pratique se répand aussi de parler en macroéconomie de "faits stylisés" pour désigner une
sélection de traits que l’on retient de la réalité observée. Afin de présenter le motif d’une telle
sélection et comment elle est conçue, une traduction du texte de N. Kaldor qui introduisit le
terme convient parfaitement 1 .
" ... Le théoricien, en choisissant une approche particulière, devrait commencer
par un résumé des faits qu’il considère comme pertinents pour son problème. Puisque
les faits, tels qu’ils sont enregistrés par les statisticiens sont toujours sujets à de
nombreuses réserves et qualifications, le théoricien devrait à mon avis, se sentir libre
de commencer par une vision "stylisée" des faits - c’est à dire se concentrer sur
les grandes tendances, ignorant les détails individuels, et continuer avec la méthode
"comme si", donc construire une hypothèse qui puisse rendre compte de ces faits
"stylisés", sans qu’il se compromette nécessairement quant à l’exactitude historique...
des faits et tendances ainsi résumés."
Ainsi les faits stylisés sont un résumé des parties de la réalité observée qui paraissent per-
tinentes dans l’étude théorique d’une certaine question. Le concept a été introduit par Kaldor
écrivant sur la théorie de la croissance et retenant que la productivité du travail y augmentait à
un rythme constant, que le taux de profit était lui aussi constant, etc. Aujourd’hui on parle beau-
coup de faits stylisés dans la théorie des fluctuations conjoncturelles pour désigner par exemple
les variabilités comparées de la production, de l’emploi et des salaires réels, ou les ordres de
grandeur des autocorrélations de ces variables.

Sélectionner ainsi, dans la réalité observée, ce qui paraît pertinent pour une théorie se justifie
bien, puisque toute théorie s’attache à certains phénomènes et en néglige d’autres. On ne peut
pas critiquer une théorie parce qu’elle n’explique pas des faits relevant de phénomènes qu’elle
a délibérément et explicitement laissés de côté. En revanche, on peut juger de la valeur d’une
théorie en étudiant jusqu’à quel point elle rend compte des faits pertinents pour elle. Les faits
stylisés se prêtent ainsi à une comparaison des mérites respectifs de deux théories différentes
ayant le même objet.

De même est-il sain de commencer par le repérage de ces faits stylisés. C’est une bien meilleure
pratique que celle consistant à n’opérer a priori aucune sélection des faits, mais à trouver après
coup des arguments pour prétendre que telles caractéristiques observées sortent du champ de la
théorie. On comprend que cette pratique alternative puisse pousser les chercheurs à se satisfaire
de "stratagèmes", selon l’expression de K. Popper.

Toutefois, la reconnaissance des faits stylisés pose question. Il est toujours quelque peu artifi-
ciel d’isoler une partie de la réalité observée. A fortiori si la sélection est laissée au libre jugement
d’un théoricien, le risque existe qu’il retienne ce qui va bien cadrer avec sa théorie et qu’il né-
glige tout le reste, y compris ce qui serait pertinent pour cette théorie. Ainsi voit-on l’avantage
qu’aurait une détermination économétrique des faits stylisés.

Effectivement la recherche théorique moderne sur les fluctuations cycliques fait appel à une
telle détermination. Elle porte l’attention sur les caractéristiques statistiques des séries tempo-
1. N. Kaldor, "Capital accumulation and economic growth", p178, in F.A. Lutz and D.C. Hague, The Theory
of Capital, Macmillan, London, 1961.

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5
relles constituées par les composantes cycliques des évolutions des grandeurs macroéconomiques
principales dans un pays, ou mieux dans un ensemble de pays...

L’intervention de l’économètre n’élimine pas toute difficulté. Ainsi que nous l’avons vu dans
la section relative aux séries temporelles, les formules de décomposition des séries peuvent va-
rier à l’infini. Pour l’estimation des termes d’une même formule, on a le choix entre diverses
méthodes. Une fois les composantes cycliques déterminées, on peut insister sur telles caractéris-
tiques statistiques de leurs évolutions simultanées ou sur telles autres. cependant, l’arbitraire a
une moindre place qu’autrement. Les choix faits apparaissent plus clairement. Ils deviennent plus
conventionnels que subjectifs. Dans ce domaine comme dans les autres, l’économètre contribue
à rendre la recherche plus rigoureuse.

UNIVERSITE DE LILLE
Questions :
Année universitaire 2019-2020

Document de travaux dirigés : macroéconomie 3


1. Qu’est ce qu’un fait stylisé ?
2. Quels arguments avance E. Malinvaud pour justifier l’usage de ces faits stylisés dans la
théorie économique ?
3. Quel risque voit-il dans la reconnaissance de ces faits stylisés ? Qui est K. Popper ? Quel a
TD 1 : Introduction
été son apport principal à la philosophie des sciences ?

Exercice 3 : Gapminder
EXERCICE 1 : GAPMINDER
Visitez le site Gapminder.org. Créez les graphiques suivants :

Espérance de vie et revenu par tête, 1800 et dernière année possible

Mortalité infantile et revenu par tête

Alphabétisation et revenu par tête

Taux de meurtres et revenu par tête

1. Commentez l’évolution du revenu par tête et de l’espérance de vie.


2. Définissez corrélation, causalité. Observez-vous des corrélations dans les différents
graphiques créés ? Peut-on les expliquer par des causalités, si oui, lesquelles ?
3. Quel lien observe-t-on entre PIB par habitant et les diverses variables de ces tableaux ?
Comment peut-on expliquer ce lien ? Est-il systématique ?
4. Pour aller plus loin : Sur le site Gapminder, cherchez le lien entre PIB par habitant et
d’autres variables. Commentez.

EXERCICE 2 : UTILISATION DES TAUX DE CROISSANCE


A partir du tableau suivant :

6
6
TD 2 : Fonction de production et progrès technique

Exercice 1 : Les fonctions de production usuelles

On considère les fonctions de production usuelles suivantes :

(a) Y = AK α Lβ (fonction de production Cobb Douglas)


1
(b) Y = ⎡⎣aLρ + bK ρ ⎤⎦ρ (fonction de production CES – Constant Elasticity of Substitution)

(c) Y = min [ aK, bL ]

(d) Y = aK + bL

Tous vos résultats doivent être justifiés.

1. Indiquer la nature des rendements d’échelle en fonction de la valeur des paramètres de


chaque fonction.

2. Calculez les productivités marginales du travail et du capital puis en déduire la valeur du


TMST et interprétez.

3. Calculez l’élasticité de substitution des deux facteurs. Qu’en conclure ?

4. Tracer les différentes isoquantes pour chacune de ces fonctions.

Exercice 2 : La comptabilité de la croissance

On suppose que la production agrégée d’une économie peut être décrite par la fonction de
production : Yt = At F(K t , Lt )

avec At la productivité globale des facteurs, Lt le facteur travail, K t le capital et la fonction

F une fonction Cobb-Douglas à rendements d’échelle constants. Par ailleurs, on suppose (i)
que tous les marchés de l’économie sont en situation de concurrence pure et parfaite et (ii)
que la part en valeur de la rémunération du travail dans le revenu national est égale à 0.7.

1. Déterminez alors, en justifiant chacune de vos réponses, les valeurs manquantes dans le
tableau suivant

7
dans votre réponse, c’est la rigueur et les commentaires de la méthode que vous
employez et non le calcul en tant que tel).

Table 1 – Taux de croissance annuels moyens (en %, France)


1913-1950 1950-1973 1973-1987
Travail (L) ? 0.26 -0.35
Capital (K) 2.73 7.33 5.90
PNB 1.15 ? 2.16
PGF 0.5 2.65 ?
Part inexpliquée(a)
? ? ?
PGF = productivité globale des facteurs
(a)
: part de la croissance du PIB attribuable au RS
Source : Maddison (1991).

2. 2.Commentez
Commentez les
les chi
chiffres du tableau
res du tableau en
eninsistant
insistantsursur
ce ce
quiqui
caractérise les trois
caractérise périodes
les trois périodes
distinguées.
distinguées.

Document 1 : Evaluer la productivité globale des facteurs : l’apport d’une mesure de la


qualité du capital et du travail, Pierre-Yves Cabannes, Alexis Montaut, Pierre-Alain
Pionnier, INSEE, L’économie française, édition 2013.

1. Pourquoi est-il intéressant de distinguer les services du capital du stock de capital, et les
services du travail du nombre d’heures travaillées ? Comment les services du travail sont-ils
estimés ? Commentez le graphique 4 et le tableau 5.

2. Expliquez les trois concepts de PGF introduits dans ce texte et leurs intérêts respectifs.

3. Commentez le tableau 9 et le graphique 10.


4. Qu’est-ce que la croissance potentielle ?

8
TD2 : fonctions de production, décomposition de la croissance

Exercice 3 : comptabilité de la croissance


Exercice 1 : comptabilité de la croissance

On considère la fonction de production suivante :

Y(t) = A(t)K(t)aL(t)(1-a)

Le progrès technique est exogène et la concurrence est parfaite sur les marchés des biens et
des facteurs de production. Gx est le taux de croissance de la variable x, x pouvant être A, K or
L.

1- qK est la part des revenus du capital dans la valeur ajoutée, qL la part des revenus du
travail dans la valeur ajoutée. Montrez qu’en concurrence parfaite, a = qK and (1- a) =
qL
2- En déduire la relation suivante:

GY = GA + qKGK + qLGL

Parmi les termes de cette équation, quels sont ceux qu’on peut mesurer empiriquement?

3- On appelle résidu de Solow la partie de la croissance qui n’est pas expliquée par
l’accumulation des facteurs (capital et travail). Ce résidu constitue la contrepartie
empirique de GA dans l’équation précédente. A l’aide des taux de croissance suivants
pour l’économie américaine sur la période 1950-2000, déterminez la part du résidu de
Solow dans la croissance de l’économie. Dans quelle mesure ce résidu conduit-il à sous-
estimer la part du progrès technique dans la croissance ?
- Croissance économique : 3,5%
- Croissance du facteur travail: 1,5%
- Croissance du stock de capital : 3%
- Part du capital dans le revenu total : 1/3

4- Le tableau 1 présente le calcul de décomposition de la croissance pour un certain


nombre de pays. Quelles réflexions ce tableau vous inspire-t-il?

9
4
10
TD 3 : Le modèle de Solow

Exercice 1 : L’accumulation du capital


Considérons la fonction de production suivante : 𝑌 = 𝐾!/# 𝐿!/# , où K désigne le stock de capital
disponible et L la quantité de travail. Soit s est le taux d’épargne fixé à 0.2 et 𝛿 = 0.05 la fraction du
capital qui se déprécie chaque année.

1. En expliquant vos calculs, complétez le tableau suivant, où k désigne le stock de capital par tête, y la
production par tête, c la consommation par tête, i l’investissement par tête et 𝑘̇ la variation du stock de
capital par tête.

k y c i 𝛿𝑘 𝑘̇
0
4
12
16
20
36

2. Représentez sur un même graphique l’évolution de k, i et 𝛿𝑘.

3. Que vaut 𝑘̇ à l’état stationnaire ? Représentez ce point sur le graphique précédent.

4. Supposons maintenant que le nombre de travailleurs croît au taux n = 0.02. Si K reste constant, quel
sera le taux de croissance de k ?

5. Compléter le tableau suivant et indiquez que vaut k* à l’état stationnaire.

k y i (𝛿 + 𝑛)𝑘 𝑘̇
0
4
8
16
36

6. Un objectif de politique économique peut être de choisir le stock de capital à l’état stationnaire qui

conduit au plus haut niveau de consommation par travailleur. On appellera 𝑘$% le stock de capital par
travailleur correspondant à cet objectif. Le gouvernement peut influencer le taux d’épargne s pour
modifier le stock de capital à l’état stationnaire k*. Compléter le tableau suivant.

k* y* 𝛿𝑘 ∗ c*
0
4
16
36
64
100
121
144

∗ ∗ ∗ ∗
7. Que valent 𝑐$% , 𝑘$% , 𝛿𝑘$% et 𝑦$% ? Expliquez.

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8. Que vaut le taux d’épargne à l’état stationnaire de la règle d’or ? Quelle est la condition qui
caractérise la règle d’or ?

Exercice 2 : La dynamique du modèle de Solow en temps discret

α 1−α
Considérons la fonction de production suivante : Yt = K t Lt où K t désigne le stock de capital
disponible en t et Lt la quantité de travail. Les hypothèses du modèle sont identiques à celles posées
en cours dans le cadre du modèle de Solow sans progrès technique.

Nous supposons maintenant que le temps s’écoule de manière discrète : t = 0,1, 2,...

L’équation d’évolution de la quantité de travail devient : Lt+1 = (1+ n)Lt

La dynamique d’évolution du stock de capital est maintenant donnée par l’équation suivante :
K t+1 = I t + (1− δ )K t

1. Ecrivez K t+1 en fonction de K t , Lt et des paramètres du modèle.


2. Soit la valeur suivante des différents paramètres : α = 1 / 2 , n = 2% , δ = 5% et s = 20%
En supposant qu’à la date t=0, K 0 = 2 et L0 = 1 , décrivez l’évolution de l’économie lors des 10
premières périodes à l’aide du tableau suivant.

périodes Kt Lt kt = K t / Lt gK gk
t t

0
1
2

10

3. Même question en supposant que K 0 = 15 . Comparez les 2 situations. Qu’en concluez-vous ?


4. Ecrivez l’équation donnant la dynamique du stock de capital par tête kt+1 = G(kt )
5. En utilisant l’équation trouvée à la question 4, déterminez le stock de capital par tête à l’état
*
stationnaire k = kt+1 = kt . Quelle est la valeur de k * en utilisant la valeur des paramètres de la
question 2 ?
6. Proposez une interprétation graphique permettant de représenter l’évolution de kt+1 en fonction de
kt . Expliquer votre raisonnement.
7. Calculez la valeur de la consommation par tête à l’état stationnaire, c* , en retenant les hypothèses
de la question 2.
8. Même chose pour un taux d’épargne s' = 40% et s'' = 60% . Que constatez-vous ?
9. En expliquant votre raisonnement, déterminez le taux d’épargne sgold permettant de maximiser la
consommation par tête à l’état stationnaire.

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Exercice 3 : le modèle de Solow avec population endogène
Soit une économie sans progrès technique dans laquelle le taux de croissance démographique est
donné par :
L!t µ
= n+
Lt kt
où Lt représente la taille de la population, kt = K t / Lt est le capital par tête, et n et µ sont des
paramètres positifs. Le taux d’épargne de l’économie, s > 0 , est exogène et constant. Il n’y a pas de
dépréciation du capital. La fonction de production est Yt = F ( K t , Lt ) où F est une fonction à
rendements d’échelle constants possédant les propriétés néoclassiques habituelles.
1. Représenter graphiquement le taux de croissance démographique ( L!t / Lt ) en fonction du capital
par tête ( kt ) et commenter la spécification adoptée.
2. Quel phénomène démographique cherche-t-on ici à reproduire ?
3. Ecrire l’équation d’accumulation du capital par tête ( k!t ).
4. Effectuer la représentation graphique de cette équation en adaptant la représentation habituelle du
modèle de Solow.
5. Etudier graphiquement la stabilité du ou des états stationnaires.
6. Que se passe-t-il si n = 0 .
n
7. On considère maintenant le cas d’une fonction de production de type Yt = AK t avec A > . Ecrire
s
l’équation d’accumulation du capital par tête. Proposez une représentation graphique et commenter la
stabilité de l’état stationnaire.

Exercice 4 : la convergence des niveaux de vie

Après avoir défini l’hypothèse de convergence, commentez les deux graphiques suivants, qui mettent
en relation pour différents pays ou groupes de pays le PIB par habitant en 1955 et le taux de croissance
du PIB par habitant pendant la période 1955-2008.

Exercice 3

On s’intéresse au rattrapage de l’économie américaine par l’économie chinoise. En 2000 les


deux économies présentaient les caractéristiques suivantes :

Pays PIB total Y (milliards Stock de capital K Emploi L (millions de


de dollars 2000) (milliards de dollars personnes)
2000)
Chine 4 717 7 020 764 13
USA 9 169 19 600 142,1
Exercice
Exercice53: croissance en Chine et aux USA

On s’intéresse au rattrapage de l’économie américaine par l’économie chinoise. En 2000 les


deux économies présentaient les caractéristiques suivantes :

Pays PIB total Y (milliards Stock de capital K Emploi L (millions de


de dollars 2000) (milliards de dollars personnes)
2000)
Chine 4 717 7 020 764
USA 9 169 19 600 142,1

Vous disposez par ailleurs d’estimations des paramètres économiques suivants :

Pays Taux Taux de Croissance Croissance annuelle de la


d’épargne dépréciation annuelle de la productivité totale des
population facteurs
Chine 22% 6% 1% 4%
USA 20% 6% 0,5% 2%

1- Calculez la productivité totale des facteurs (A) en 2000 dans chaque pays, en utilisant
la fonction de production : Y = AK1/3L2/3
2- Calculez en 2020 la productivité totale des facteurs et la population dans chaque
pays.
3- Indiquez comment on calcule Kt+1 en fonction de Kt avec les paramètres et fonctions
du modèle de Solow. Déduisez-en le stock de capital en Chine et aux USA en 2001.
4- Calculez le PIB en Chine et aux USA en 2001.
5- Expliquez comment, à l’aide d’un tableur (Excel ou autre) vous calculeriez le PIB de
chaque pays en 2020. Vous pouvez présenter un tableau mais aucun calcul n’est
demandé.
6- Quelles sont les limites du raisonnement adopté dans cet exercice ?

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TD TD4
4 : La croissance
: la croissance endogène
endogène

Exercice 1

Soit une économie dans laquelle le taux d’épargne est constant, s.

La fonction de production de la firme i s’écrit :

"E = 0E∝ +56∝


E 0 F +6F

il y a m firmes identiques dans l’économie. Les Ki et Li représentent les quantités de capital et de travail utilisés
par l’entreprise i. L et K sont les quantités de travail globales dans l’économie. Le taux de croissance de la
population est nul. Le rapport Ki/Li est le même dans chaque entreprise. On pose k = K/L

1- Expliquez ces équations


2- Déterminez r en fonction de k
3- déterminez la dynamique de k sur le sentier de croissance équilibrée.

Exercice 2

On considère une économie dans laquelle les travailleurs peuvent produire des biens ou des idées.

La fonction de production de biens est : Yt = (1 – R) L At

La fonction de production d’idées est : At+1 = (1 + R)At

Avec L nombre total de travailleurs dans cette économie, dont un pourcentage (1-R) produit des biens, le reste
R recherche de nouvelles idées.

1- Expliquez l’arbitrage entre production de biens et d’idées. Si tout le monde produit des idées (R=1) le
pays sera-t-il prospère?
2- Si dans cette société la population est patiente, prête à attendre longtemps pour avoir un revenu plus
élevé, est-il préférable de choisir un R faible ou élevé ?
3- Complétez le tableau suivant pour R = 10% et R = 20%. On considère que A = 100 et L = 100 pendant
l’année 1. Commentez le résultat.

Année A Y Y/L

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Exercice 3
On considère une économie dans laquelle le stock de capital K t et le stock de connaissances technologiques
At évoluent de la manière suivante :

K!t = Y t − C t

A!t = mY t

où Y t et C t représentent respectivement la production et la consommation agrégées, et m est une constante


positive.

La fonction de production est Y t = bK tα ( At L )1−α avec b > 0 et 0 < α < 1 . Le nombre de travailleurs L et
le taux d’épargne s sont constants.

1. Commentez chacune des 3 équations du modèles et les hypothèses qu’elles incorporent

2. En justifiant votre réponse, indiquez s’il s’agit d’un modèle à la Solow ou d’un modèle de croissance
endogène.

3. Après avoir défini la variable z t = K t At , montrez que le taux de croissance du stock de capital, g K , et le
taux de croissance du stock de connaissance, g A , s’expriment de la manière suivante :

g K = sbL1−α z tα −1

g A = mbL1−α z tα

4. Représentez sur un même schéma les taux de croissance g K et g A en fonction de z t . Pour ce faire, étudiez

si chacune de ces deux fonctions est croissante ou décroissante, puis convexe ou concave en fonction de zt .
5. En effectuant une décomposition comptable de la croissance, montrez que l’économie admet un sentier de

croissance équilibré tel que gY = g K = g A .

6. Montrez qu’à l’état stationnaire, on obtient z * = s m et g * = s α m 1−α bL1−α . Commentez.


6. En utilisant le même graphique que précédemment, montrez si cet état stationnaire et stable ou instable.

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