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CORRECTION TD 1
Alex Bao
Younes Takki
I. Application Numérique
Pays i USA
Pays TCAM pop (1950-200) TCAM P IBtête (1950-200) P IBtête / P IBtête
1950 2000
Introduction explicative
Le PIB (Produit Intérieur Brut) est considéré comme le principal indicateur de per-
formance économique d’un pays. Pour le rappeler, celui-ci peut se calculer de trois
manières différentes : la somme des valeurs ajoutés générées par l’économie; la valeur
nominale des biens et services produit; la somme des revenus provenant des activités et
distribué à l’économie (Guillaumin,2020).
C’est l’une variable majeure pour étudier l’évolution macroéconomique (cycle de crois-
sance et de crises). Cependant, une analyse statique de cette variable n’informe pas
beaucoup les économistes concernant l’état économique du pays, i.e, que si ceux-ci ob-
servent seulement la valeur du PIB en un instant t, cela ne peut pas leur indiquer si les
activités de ce pays sont en hausse ou en baisse rapport au passé économique de celui-
ci. C’est donc pour cela qu’il est plus intéressant d’analyser en dynamique la santé
économique d’un pays. Pour ce faire, il faut considérer le taux de croissance du PIB
1
que l’on peut calculer en prenant une valeur de départ et une valeur d’arrivée et se calcul
de la manière suivante :
501
PIB 2000
TCAM = x = −1
PIB 1950
Par ailleurs, il a été dit plus haut que l’analyse du PIB en valeur en un instant t n’est pas
réellement intéressant pour l’économiste si ce dernier veut étudier seulement le pays.
2
Cependant, si celui-ci souhaite étudier la performance économique d’un pays par
rapport à un autre pays en un instant t, l’analyse est certes différente mais tout
autant intéressante (voir colonne 4 et 5 du tableau). On peut également combiner les
résultats de l’évolution temporelle du PIB de chaque pays (colonne 3) avec les résultats
comparatifs de chacun d’entre eux (colonne 4 et 5) pour donner une analyse plus globale
de la santé économique du pays (de manière générale en économie, les analyses sont
relatives, i.e. soit d’une période à une autre soit d’un pays à un autre ou soit les deux
approches en même temps).
Question 1:
Dans cette question, il est implicitement demandé de remplir les cases vides du tableau
(complétés en rouge dans la correction). Pour ce faire, il faut trouver la formule qui
permet de retrouver ces résultats.
Comme il a été mentionné plus haut, le TCAM du PIB du pays i permet d’obtenir des
interprétations tendancielles de l’économie sur de long intervalles :
Ainsi, à partir de cette formule, il est possible de retrouver les valeurs manquantes dans
le tableau.
Question 2 et 3:
• En comparant les TCAM de la population pour chaque pays (colonne 2) avec ceux
de leur PIB par tête (colonne 3), on remarque qu’il existe une relation négative
entre taux de croissance démographique et niveau de richesse par habitant. En
effet, si la population croit plus vite que le niveau d’activité économique, alors le
TCAM du PIB par tête sera plus faible.
3
• On remarque également que les pays qui ont un TCAM du PIB par tête plus
grands que celui des USA arrivent à réduire leurs écarts de croissance avec ce
dernier (voir évolution de l’Irlande, Corée du sud et Japon entre colonne 4 et 5 du
tableau).
• A l’inverse, les pays qui ont un TCAM du PIB par tête inférieur à celui des USA
voient leurs écarts de croissance se creuser (pays faiblement développé comme
Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad dans le tableau).
Yt
yt =
Lt
– Ou bien comme des auteurs tels que Montagu et al (2011) l’expliquent, cer-
tains pays pauvres ont un taux de fertilité plus grand car étant donné la situ-
ation de faible richesse (faible PIB) cela permet aux familles d’avoir davan-
tage de personne pouvant apporter un revenu au foyer.
4
II. Croissance Équilibrée
Question 1
• Concernant la première fonction de production YA :
5
Vérification :
λYt = (λKt )α (λLt )1−α
λYt = λα+1−α (Kt )α (Lt )1−α
λYt = λ (Kt )α (Lt )1−α
Yt = (Kt )α (Lt )1−α
– On remarque aussi que cette fonction possède les propriétés dérivatives suiv-
antes :
6
On remarque que les rendements du capital r et du travail w diminuent
au fur et à mesure que la quantité des facteurs augmente. Cela signifie
qu’il est de moins en moins rentable d’investir dans les facteurs lorsque
le niveau d’élasticité α est fixe et inférieur ou égale à un 1.
7
– La fonction de Léontief permet de reproduire la situation de ”pure coı̈ncidence”
de l’égalité v = s/n du modèle d’Harrod et Domar puisqu’ici v, s et n sont
exogènes.
– Concernant les propriétés dérivatives de la fonction :
a) Dérivées premières
Kt Lt
Si <
v v
∂YB 1
= ≥0
∂Kt v
∂YB
=0
∂Lt
Kt Lt
Si =
v v
∂YB 1
= ≥0
∂Kt v
∂YB 1
= ≥0
∂Lt β
Kt Lt
Si >
v v
∂YB
=0
∂Kt
∂YB 1
= ≥0
∂Lt β
Comme pour la fonction de Cobb-Douglas, le fonction de Léontief permet
d’avoir un prix du capital, i.e., son rendement r ainsi que le salaire unitaire
w positif ou nul.
b) Dérivées secondes
Kt Lt
Si <
v v
∂ 2 YB
=0
(∂Kt )2
∂ 2 YB
=0
(∂Lt )2
8
Kt Lt
Si =
v v
∂ 2 YB
=0
(∂Kt )2
∂ 2 YB
=0
(∂Lt )2
Kt Lt
Si >
v v
∂ 2 YB
=0
(∂Kt )2
∂ 2 YB
=0
(∂Lt )2
Contrairement à la fonction Cobb-Douglas, dans une fonction de Léontief,
les rendements du capital r et du travail w sont constants par rapport à
la quantité de production Yt .
Question 2
Pour exprimer la fonction de production YB par tête, il faut diviser chaque argument de
la fonction par le niveau de la population Lt :
Kt L t
YB = M in ;
v β
YB Kt Lt
= M in ;
Lt Lt v Lt β
kt 1
yb = M in ;
v β
Attention ! Ici on utilise les lettres en minuscule pour parler de variable par tête. Les
lettres en majuscule, ce sont pour les variables en niveau.
9
kt 1
• Soit v
< β
:
kt
yB = = 2kt
v
kt 1
• Soit v
= β
:
kt 1
yB = f ; = f (2kt ; 2)
v β
kt 1
• Soit v
> β
:
1
yB = =2
β
3
Sous-utilisation Sous-utilisation
du travail (chômage) du capital
2
ktB ktB
ytB
1 1
v
< β v
> β
1
Bonne utilisation
travail-capital
k
0
0 0.5 1 1.5 2
ktB
On constate qu’en t0 , si kt = 1 alors l’économie sollicite à la fois du capital et du travail
et donc il y a une bonne utilisation des facteurs de production.
Preuve mathématique :
kt 1
Si = <=> 2kt = 2 <=> kt = 1
v β
10
Question 3
•
a) Pour déduire l’équation de l’évolution du capital par tête, soit kt , il existe 2 méthodes:
On sait que :
Kt
kt =
Lt
Remarquons également que :
• ∂kt • ∂Kt • ∂Lt
kt = Kt = Lt =
∂t ∂t ∂t
Or, si on prend le logarithme népérien de kt et qu’on dérive par rapport au temps,
•
on peut trouver kt :
Or, étant donné qu’ici, l’investissement égal l’épargne (règle IS) et que l’épargne
peut s’exprimer comme une proportion s de la production en niveau Yt , on a donc:
•
Kt = It = St = sYt
11
Ainsi, l’équation de l’évolution du capital par tête peut se réécrire de la manière
suivante :
•
• sYt Lt
kt = − kt
Lt Lt
•
• Lt
kt = syt − kt
Lt
•
Lt
En définissant le taux de croissance de la population Lt
= n, on a alors :
•
kt = syt − kt n
On sait que:
Kt
kt =
Lt
∂Kt
∂kt ∂t
Lt − ∂L
∂t
t
Kt
= 2
∂t Lt
• •
• K t L t − L t Kt
kt =
L2t
• •
• Kt L t
kt = − kt
Lt Lt
b) On sait qu’à l’état stationnaire, la dynamique des variables est nulle, i.e., le niveau
•
de capital par tête n’évolue plus. Par conséquent, kt = 0. Cela revient à dire que l’état
d’équilibre stationnaire doit vérifier la condition :
12
•
kt = 0 <=> sy ∗ = k ∗ n
Avec y ∗ et k ∗ respectivement le niveau de production par tête et le niveau de capital par
tête à l’état stationnaire.
Étant donné que la fonction de production dans l’économie B est dite de Léontief, il
existe 2 types d’équilibre stationnaire possibles :
• 1er équilibre : si kt < 1, alors yt = kvt = 2kt . Dans ce cas, le niveau stationnaire
de capital par tête k ∗ se détermine de la manière suivante :
2s 2 ∗ 0.2
2s = k ∗ n <=> k ∗ = = =4
n 0.1
c) Représentation graphique de l’économie B :
0.8
travail-capital
sytB ; nktB
sytB
0.4
0.2
k1∗
k k2∗
0
0 1 2 3 4 5 6
ktB
Étude de la stabilité des points stationnaires :
• Le 1er équilibre stationnaire, i.e., k1∗ = 0 n’est pas un équilibre stable puisqu’il
suppose l’absence total de capitaux dans l’économie. Par ailleurs, lorsqu’il y a un
13
choc économique au niveau du point k1∗ = 0, le processus d’accumulation du cap-
ital par tête engendré par ce choc va conduire l’économie à s’éloigner davantage
de ce point.
• Le 2ème équilibre, i.e., k2∗ = 4 est un équilibre stable puisqu’il implique un niveau
de capital par tête non-nul (plus réaliste que le 1er équilibre). De plus, lorsque
un choc économique frappe en ce point, le processus d’accumulation du capi-
tal évolue également jusqu’à qu’il s’arrête faisant ainsi revenir le niveau kt de
l’économie à son niveau de stationnarité initiale à savoir k2∗ = 4.
On remarque également que le point de bonne utilisation des facteurs de production k est
différent des points d’équilibre k1∗ et k2∗ . Pour dire que le comportement de l’investisseur
à long terme est rationnel, il faudrait que k = k2∗ , i.e., un niveau de bonne utilisation des
facteurs de production conforme à un niveau stationnaire de long terme stable.
Question 4 et 5
14
• La 2ème solution consiste à résoudre l’équation à l’état stationnaire :
•
kt =0
∗ α
s (k ) − nk ∗ =0
s (k ∗ )α = nk ∗
0.2 (k ∗ )α = 0.1k ∗
(k ∗ )1−α = 2
1
k ∗ = 2 1−α
k ∗ = 22 = 4
0.6
nktA
sytA
0.4
sytA ; nktA
0.2
k1∗
k2∗
0
0 1 2 3 4 5 6
ktA
La stabilité des deux points stationnaires k1∗ = 0 et k2∗ = 4 a la même interprétation que
pour l’économie B (k1∗ = 0 équilibre instable et k2∗ = 4 équilibre stable). Ce qui est
différent par rapport à l’économie B, c’est qu’il y a toujours une bonne utilisation des
facteurs de production quelque soit le niveau de kt car ces derniers sont substituables
(voir plus haut pour définition d’une fonction Cobb-Douglas). Par conséquent, au point
d’équilibre stationnaire stable k2∗ = 4, le comportement des investisseur à long terme
est rationnel.
15
Question 6
Comme expliqué dans le paragraphe définissant les propriétés d’une fonction Cobb-
Douglas (voir plus haut), la rémunération (ou rendement) du capital r et du travail
(salaire) w est définit comme le niveau marginal relative de production supplémentaire
généré par une unité supplémentaire de capital Kt et de travail Lt respectivement.
∂YA
= α (Kt )α−1 (Lt )1−α = r
∂Kt
∂YA
= (1 − α) (Kt )α (Lt )−α = w
∂Lt
Ainsi, la somme des parts de revenu du capital et du travail ”épuise” tous le produit
puisque cette somme est égale à 1.
rKt wLt
+ =1
Yt Yt
rKt + wLt = Yt
16
Question 7
Selon Harrod-Domar, les paramètres v, s et n sont exogènes ce qui implique que l’égalité
v = s/n peut résulter d’une ”pure coı̈ncidence”. Comme mentionné dans le texte, cette
condition est peu probable de se produire et l’inégalité (et donc le déséquilibre) est la
norme.
A partir des données de l’exercice pour l’économie B, on peut vérifier si l’équilibre
existe. On sait que s = 0.2, n = 0.1 et v = 0.5. Donc v 6= s/n car 0.5 6= 2.
Question 8
Question 9
17
La condition de bonne utilisation des facteurs de production ne changent pas puisque v
et β ne varient pas. Par conséquent :
k̄ = 1
0.8
travail-capital
sytB ; nktB
sB ytB
0.4
0.2
k1∗ ∗
sB 0ytB
k = k2 0 k2∗
0
0 1 2 3 4 5 6
ktB
Néanmoins, dans la fonction de Léontief, on remarque que le niveau de production de
l’économie B Y B sera le même puisque les paramètres v et β n’ont pas changé. Ainsi, à
long terme, malgré le fait que l’on épargne moins (s = 0.05), qui par la règle IS implique
une baisse du niveau stationnaire des investissements dans le capital par tête (on passe
de k ∗ = 4 à k ∗ 0 = 1), le niveau de production de long terme sera identique (y ∗ = 2) car
ce dernier ne dépend pas du paramètre s. Il est donc souhaitable de mettre en place ce
type de politique car à long terme cela évitera de faire un ”gaspillage d’investissement”
du capital en économisant 3 unités tout en gardant le même niveau de production de
long terme.
18
III. Progrès Technique neutre au sens de Hicks dans le
modèle de Solow
Introduction explicative
Le modèle canonique (standard) de Solow a été vue comme un réel pas en avant dans
la modélisation macroéconomique car il combine à la fois des concepts keynésiens et
néo-classiques (voir texte). Cependant, malgré l’élégance théorique du modèle, la perti-
nence de celui-ci aux données empiriques est plus que remise en cause. En effet, comme
mentionné dans le texte, les tests statistiques du modèle ont démontré que le rôle du cap-
ital et du travail n’était pas la principale explication de la production (par extension la
croissance). Pour pallier à ce problème, R. Solow a donc proposé un modèle augmenté
en incorporant le progrès technique dans sa fonction de production. Des travaux pio-
nniers avant Solow avaient déjà démontré le rôle prépondérant du progrès technique
dans le cycle de croissance (on pensera notamment aux travaux de Schumpeter sur
la ”destruction-créatrice” en 1942). Des confirmations statistiques plus récentes ont
également mis en avant le rôle important de l’innovation dans les secteurs primaires,
secondaires et tertiaires.
Cependant, la question de la rémunération du progrès technique dans les modèles macro-
économiques fait également office de débat entre économistes. En effet, malgré que le
progrès technique contribue grandement à la croissance, faut-il le concevoir comme un
élément de la production qui doit être payé ou bien est-ce une ”manne tombée du ciel”
? Dans les faits empiriques, il est beaucoup plus probable que ce progrès technique
soit rémunéré car une partie du chiffre d’affaires des entreprises est utilisée dans le
Recherche & Développement pour concevoir de nouvelles innovations. En revanche,
des auteurs comme Solow, Harrod et Hicks mettent en avant le fait que les modèles
macroéconomiques ont une meilleure représentation de l’économie réelle lorsque
le progrès technique est incorporé de manière exogène dans la fonction de pro-
duction (”manne tombée du ciel”) ce qui implique que ce progrès technique n’est
pas rémunéré. On dit alors que le progrès technique est neutre sur la répartition
du revenu entre capital et travail. Néanmoins, ces 3 auteurs diffèrent sur la manière
d’incorporer cet effet d’innovation dans la fonction de production :
• Selon Solow, il est plus raisonnable d’incorporer un progrès technique sur le
niveau de capital car pour lui l’innovation s’applique essentiellement sur les outils
industriels (secteur tertiaire faiblement influent à son époque). On dit alors que le
progrès technique est neutre au sens de Solow.
α
Yt = eµt Kt (Lt )1−α
19
Ici, le progrès technique est représenté par eµt avec µ la facteur d’impact de
l’innovation sur la production et t le temps. Étant donné que les modèles macro-
économiques travaillent davantage en temps continu, les paramètres évoluant dans
le temps peuvent être mathématiquement représentés par un exponentiel (c’est
une approximation de Taylor en temps continu).
1−α
Yt = (Kt )α eµt Lt
• Enfin selon Hicks, le progrès technique est applicable à l’ensemble des facteurs de
production puisqu’il touche à la fois l’innovation matérielle (les machines par ex-
emple) et immatérielle (amélioration des compétences humaines des travailleurs).
On dira dans ce cas-là que le progrès technique est neutre au sens de Hicks.
Comme mentionné par Darreau (2003), les faits stylisés de Kaldor (1957) sur la crois-
sance économique implique que le progrès technique neutre au sens de Harrod dans la
fonction de production est la plus pertinente des trois approches.
Question 1
• Les rendements d’échelle sons constants (vérification à faire avec le test d’homogénéité.
Pour en savoir plus, voir pages précédentes).
20
• Les rendements du capital et du travail (dérivées premières) sont positifs ou nul.
Cela signifie que le prix du capital et le salaire représentent un coût pour les
firmes.
• L’évolution des rendements est concave (dérivées secondes) ce qui implique que
plus la production augmente et moins il devient rentable d’investir dans ces fac-
teurs de production.
• Lorsque s et n sont données (i.e. exogènes), il est possible de définir le coefficient
du capital v de manière endogène comme v = s/n. Cela implique que le niveau
d’équilibre est toujours atteint à long terme.
Question 2
Comme pour l’exercice précédent, il faut mettre la fonction de production par tête
pour exprimer le PIB par tête yt comme fonction du capital par tête kt . Ensuite il
•
faut déterminer l’équation d’accumulation du capital par tête kt puis trouver les valeurs
d’équilibre stationnaires k1∗ et k2∗ .
s (k ∗ )α = nk ∗
21
Il y a donc 2 solutions possibles
k1∗ = 0
Et
1
s 1−α
k2∗ =
n
k2∗ = 42 = 16
0.6
nkt
0.4 syt
(syt ; nkt )
0.2
k1∗
k2∗
0
0 5 10 15 20
kt
Question 3:
y ∗ = (k ∗ )α = 160.5 = 4
22
Par identité comptable, on sait que le PIB correspond à la somme de la consom-
mation et de l’investissement (absence d’exportation et d’importation car on est
en économie fermée)
Yt = It + Ct
Ct = Yt − It
•
Or par la règle IS et la définition de Kt , cela équivaut à :
•
C t = Yt − Kt
Ct = Yt − sYt
Ct = (1 − s)Yt
ct = (1 − s)yt
Question 4:
r = α (k ∗ )α−1
r = 0.5 ∗ 160.5−1
r = 0.5 ∗ 16−0.5 = 0.5 ∗ 0.25 = 0.125
23
Pour la rémunération du travail w :
∂Yt
= (1 − α) (Kt )α (Lt )−α = w
∂Lt
α
Kt
w = (1 − α)
Lt
w = (1 − α)ktα
w = (1 − α) (k ∗ )α
w = (1 − 0.5) ∗ 160.5 = 0.5 ∗ 4 = 2
Kt Lt
r +w
Lt Lt
rkt + w
À l’état stationnaire :
rk ∗ + w = 0.125 ∗ 16 + 2 = 2 + 2 = 4 = y ∗
La rémunération du capital est la même que celle du travail et nécessite toute la richesse
de la production. Il n’y a donc pas de profits générés par la firme. Cette constatation
aurait pu être également identifié grâce au paramètre α qui détermine l’intensité de
capital/travail utilisée dans la production. Étant donné que α = 0.5, on sait alors que la
part de la prodution pour le revenu du capital est la même que celle du travail.
Question 5
24
Si on met la production par tête
yt = eµt ktα
•
Pour déterminer l’équation d’évolution du capital par tête kt , il faut maintenant prendre
en compte l’évolution dans le temps de l’effet du progrès technique.
•
Comme dans l’exercice précédent, il existe 2 méthodes pour déterminer kt .
Kt
kt =
Lt
ln(kt ) = ln(Kt ) − ln(Lt )
On dérive par rapport au temps pour avoir les taux de croissance de chaque variable
Or, l’équilibre IS implique que l’épargne St est égale à l’investissement It . On sait que
l’épargne est fonction de la production St = sYt . De plus on sait que la dynamique du
capital en niveau peut se réécrire comme :
•
Kt = It
Or It = St = sYt , ainsi :
•
Kt = It = St = sYt
•
Par la règle IS et par la définition Lt /Lt = n, on aura donc :
•
kt = syt − nkt
•
kt = seµt ktα − nkt
25
2ème méthode : la dérivée u / v
Kt
kt =
Lt
Question 6
On sait que le taux de croissance du stock de capital par tête gkt peut s’exprimer comme:
•
kt
gkt =
kt
•
Or, on sait que kt s’écrie également comme :
•
kt = seµt ktα − nkt
•
kt
= seµt ktα−1 − n
kt
gkt = seµt ktα−1 − n
Une situation de croissance régulière du stock de capital par tête est une situation où
le taux de croissance n’augmente plus. Attention ! Cela ne veut pas dire que gkt est
nul mais seulement que sa variation dans le temps est nulle (si gkt = 0, alors c’est une
situation de croissance stationnaire). D’un point de vue mathématique, cela revient à
écrire la condition suivante :
26
Croissance régulière si et seulement si :
∂gkt
=0
∂t
•
s µeµt ktα−1 + (α − 1)ktα−2 kt eµt =0
•
µeµt ktα−1 + (α − 1)ktα−2 kt eµt = 0
•
µt α−2
e kt µkt + (α − 1) kt = 0
•
kt µ
=
kt 1−α
µ 0.025
gktcroissance régulière = = = 0.05 = 5%
1−α 1 − 0.5
D’un point de vue économique, ce niveau de croissance régulier du capital par tête
gkcrt = 0.05 serait donc le niveau à atteindre pour que l’économie ai un croissance stable à
long terme. Cela signifie également une progression constante de l’écart de l’économie
à son niveau de stationnarité. On remarque aussi que plus l’intensité d’utilisation du
travail augmente (correspondant à 1 − α) et moins le niveau de croissance régulière
de kt est élevé. En revanche, on constate que la régularité de ce taux de croissance ne
peut exister que si l’innovation joue un rôle dans la production µ 6= 0. Cela signifie
également que le progrès technique a un effet de croissance permanent sur le stock de
capital par tête.
Question 7
yt = eµt ktα
ln(yt ) = µt + αln(kt )
27
Pour rappel, la dérivée du logarithme d’une variable permet d’obtenir directement son
taux de croissance
∂ln(yt ) ∂ln(kt )
=µ+α
∂t ∂t
• •
yt kt
=µ+α
yt kt
gyt = µ + αgkt
Or, on sait qu’en situation de croissance régulière, gkcrt = 0.05 car µ = 0.025 et α = 0.5.
Par conséquent, gyt en croissance régulière est égal à :
gycrt = µ + αgkcrt
gycrt = 0.025 + 0.5 ∗ 0.05 = 0.05 = 5%
Yt = yt Lt
g Yt = gyt + gLt
En croissance régulière
Question 8
28
Contribution du progrès technique
µ 0.025
cr
= = 33%
gYt 0.075
Contribution du travail
Question 9
∂Yt
r= = αeµt (Kt )α−1 (Lt )1−α
∂Kt
∂Yt
w= = (1 − α)eµt (Kt )α (Lt )−α
∂Lt
gr = µ + (α − 1)gKt + (1 − α)n
gw = µ + αgKt − αn
29
À long terme en situation de croissance régulière, on aura donc :
rKt
=α
Yt
wLt
=1−α
Yt
Question 1
30
modélisation et de calcul permettant d’éviter une trop grande complexité mathématique
(néanmoins, des modèles avec consommateurs et firmes hétérogènes existent même s’ils
sont différenciés par catégorie d’individu/firme).
Ainsi, dans cette exercice, on considère que les N firmes sont identiques ce qui signifie
que le niveau de capital et de travail pour chacune d’entre elles correspond à une part
1/N du niveau agrégé de ces facteurs de production.
Pour chaque firme i en temps t, le niveau de chaque facteurs de production ainsi que le
production elle-même sont égales à :
Kt
Kit =
N
Lt
Lit =
N
Yt
Yit =
N
En remplaçant ces identités dans la fonction de production des firmes, on peut retrouver
la fonction de production agrégée, i.e. celle qui représente l’activité de l’économie.
α 1−α
Yt γt Kt Lt
= e
N N N
Yt α
= N α−α−1 eγt Kt (Lt )1−α
N α
Yt = eγt Kt (Lt )1−α
Par ailleurs, comme dans l’exercice précédent, le progrès technique est un paramètre
γ exogène ce qui sifgnifie qu’il n’évolue pas au cours du temps et qu’il ne fait pas
partie des arguments dans la fonction de production. Autrement dit, la fonction de Yt
s’exprime comme d’habitude en fonction de Kt et Lt .
Yt = f (Kt ; Lt )
Pour le niveau d’échelle des rendements, il faut faire le test d’homogénéité pour prou-
ver que cette fonction est homogène de dégré 1, ce qui revient à dire d’un point de
vue mathématique qu’avec un coefficient d’homogénéité λ, la condition de degré 1 est
respectée si et seulement si :
31
Vérification :
α
λYt = eγt λKt (λLt )1−α
α
λYt = λα+1−α eγt Kt (Lt )1−α
α
Yt = eγt Kt (Lt )1−α
La fonction de production est donc bien homogène de degré 1 ce qui signifie que les
rendements d’échelle sont constants.
∂Yt
r= = αeαγt (Kt )α−1 (Lt )1−α
∂Kt
Étant donné que α ∈ [0, 1], à long terme, plus la firme investie en capital Kt et moins
cela sera rentable de le faire. En effet :
1−α
α−1 1
(Kt ) =
Kt
1−α
1
lim =0
Kt →+∞ Kt
Question 2
Soit le niveau des unités efficaces de capital par tête k̂t qui peut s’exprimer comme :
eγt Kt
k̂t =
Lt
•
Pour déterminer l’équation d’accumulation de k̂t , i.e., k̂t , on va utiliser les 2 méthodes
déjà utilisées dans les exercices précédents à savoir : la méthode du logarithme népérien
et la méthode de la dérivée u/v.
32
1ère méthode : logarithme népérien
eγt Kt
k̂t =
Lt
ln(k̂t ) = γt + ln(Kt ) − ln(Lt )
33
2ème méthode : la dérivée u/v
eγt Kt
k̂t =
Lt
• •
γe Kt + e Kt Lt − eγt Kt Lt
γt γt
∂ k̂t
=
∂t L2t
•
γt γt •
• γe Kt + e Kt
eγt Kt Lt
k̂t = −
Lt Lt Lt
Question 3
•
k̂t
gkˆt =
k̂t
α−1 γt
gkˆt = sk̂t e + (γ − δ − n)
Question 4
Pour trouver le taux de croissance du capital par tête en situation de croissance régulière
gkcrt , il faut d’abord déterminer le taux de croissance des unités efficaces du capital tête
34
gkcr
ˆt dans cette même situation. Pour rappel, le sentier de croissance régulière existe si et
seulement si :
•
gkˆt = 0
∂gkˆt
=0
∂t
•
α−2 α−1
s (α − 1)k̂t k̂t eγt + γeγt k̂t =0
•
α−2 γt
sk̂t e (α − 1) k̂t +γ k̂t = 0
•
(α − 1) k̂t +γ k̂t = 0
•
k̂t γ
=
k̂t 1−α
γ
gkcr
ˆt =
1−α
Une fois que l’on a déterminé gkcr
ˆt , il suffit d’utiliser la définition kt et k̂t ainsi que la
méthode du logarithme népérien pour retrouver gkcrt .
Pour rappel
eγt Kt
k̂t =
Lt
k̂t = eγt kt
La méthode du logarithme népérien permet d’obtenir directement le taux de croissance
de chaque variable
gkˆt = γ + gkt
gkcr cr
ˆt = γ + gkt
gkcrt = gkcr
ˆt − γ
γ
gkcrt = −γ
1−α
γα
gkcrt =
1−α
35
Concernant le PIB/tête yt , en réutilisant la méthode du logarithme népérien, on est capa-
ble de prouver qu’en situation de croissance régulière, le taux de croissance du PIB/tête
gycrt = gkcrt .
Pour rappel
α
Yt = eγt Kt (Lt )1−α
Yt α
= eγt Kt (Lt )−α
Lt
α
yt = eγt kt
gyt = αγ + αgkt
gycrt = αγ + αgkcrt
αγ
gycrt = αγ + α
1−α
cr αγ
gyt = = gkcrt
1−α
36