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Semestre 4
Année Académique 2019/2020
Lieu : Amphi 452
Jour et horaire : JEUDI de 13H à 17H
ENSEIGNANTS :
Pr ONGO Emmanuel, Maître de Conférences Agrégé
Dr KOS À MOUGNOL Alice, Chargé de Cours
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PLAN DU COURS 1
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Les chapitres 1 et 2 ont déjà été dispensés en classe. En fichier numérique c’est la suite du cours.
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CHAPITRE 1 : La politique monétaire
1. Définition et objectifs de la politique monétaire
1.1. Définition
- La croissance économique
La montée en puissance du chô mage peut générer des rébellions, les guerres
civiles, les difficultés financières que subissent les ménages, la hausse de la
criminalité, le terrorisme, les vols, etc….
c) La croissance économique
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croissance. A l’inverse, si le chô mage est élevé et le taux d’utilisation des capacités faible,
les entreprises n’ont pas intérêt à augmenter leur capacité de production et la taille de leur
équipement.
La stabilité des taux d’intérêt est souhaitable parce que leurs fluctuations peuvent
créer une incertitude dans l’économie et rendre plus difficile la prise de décision pour le
futur.
La valeur du taux de change peut être une préoccupation majeure pour une banque
centrale en raison des répercussions de ses variations sur l’économie (une
appréciation de la monnaie nationale détériore la compétitivité des secteurs
exposés à la concurrence internationale, alors que sa dépréciation est un facteur
inflationniste).
La banque centrale peut agir de manière indirecte sur les crédits accordés, en
jouant sur le besoin de refinancement des banques en monnaie centrale grâ ce à
diverses techniques. Elle peut aussi imposer directement aux banques des normes de
distribution des crédits. De manière générale, les banques centrales disposent de 4
catégories d’instruments de politique monétaire :
- Le taux directeur
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1- Le taux directeur
C’est le prix de l’argent au jour le jour fixé par la banque centrale d’un pays ou d’une
zone monétaire et qui permet à celle-ci de réguler l’activité économique. ces taux
directeurs servent de référence pour les taux d’intérêt du marché monétaire et sa gestion
est au cœur de la politique monétaire si bien que dans la plupart des pays, le seul fait de
relever ou d’abaisser le taux directeur entraine soit le resserrement ou l’assouplissement
de la politique monétaire.
Dans certains pays le taux d’intérêt directeur est tout simplement le taux de
réescompte auprès de la banque centrale.
Elles constituent l’une des modalités d’interventions des banques centrales pour
améliorer ou réduire la liquidité bancaire.
La banque centrale échange en effet des titres sur le marché contre sa propre
monnaie. Ces opérations, par l’intermédiaire d’une variation de la quantité de
monnaie centrale disponible sur le marché, font varier le taux du marché dans le sens
souhaité par les autorités monétaires.
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la limitation de la quantité de monnaie centrale augmente le prix taux d’intérêt sur le
marché.
Inversement, si la banque centrale met en œuvre une politique moins restrictive, elle
achète des titres sur le marché et leur paiement se traduit par un apport de monnaie
centrale sur ce marché qui tend à faire baisser le taux d’intérêt.
Il s’agit des concours accordés à des banques centrales ou des banques ordinaires
soit à des taux inférieurs à ceux du marché délimitant ainsi un taux planché, soit à des taux
supérieurs à ceux du marché délimitant alors un taux plafond.
La grande différence avec les opérations d’Open market est qu’elles ne donnent pas lieu à
des opérations de marché, elles sont réalisées dans le cadre de relations bilatérales
entre la banque centrale qui en fixe les modalités et un établissement de crédit qui en a
l’initiative. Il existe 2 types de facilités permanentes :
- la facilité de prêt marginale qui permet aux banques d’obtenir des liquidités en 24
heures
- la facilité de dépô t marginal qui permet aux banques de constituer des dépô ts
en 24 heures.
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mécanisme de transmission de la politique monétaire peut se résumer comme suit :
Expansion monétaire
Restriction monétaire
Dans une perspective de court terme et en supposant une baisse non anticipée des taux
d’intérêt, 3 effets peuvent être mis en évidence sur les comportements de dépenses des
ménages :
- L’effet de richesse : il traduit qu’une baisse des taux d’intérêt entraine une hausse
de la valeur actualisée des revenus futurs des ménages. Cette
augmentation s’applique au capital physique, humain et financier. Ainsi pour
cet effet, les agents peuvent décider de vendre une partie du
portefeuille des titres pour obtenir davantage de biens et services.
- Le canal du bilan
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a) Le canal du crédit bancaire
Il est fondé sur l’idée que les banques jouent un rô le spécifique au sein du système
financier car elles sont particulièrement bien placées pour résoudre les problèmes
d’asymétrie d’information sur le marché du crédit.
directement accès au marché des capitaux sans avoir à solliciter les banques
b) Le canal du bilan
Ce canal trouve aussi son origine dans l’existence des problèmes d’asymétrie
d’information sur le marché du crédit. En effet plus la situation d’une entreprise est
mauvaise, plus les problèmes d’anti sélection (sélection adverse) et le risque moral (aléa
moral) sont accentués lorsqu’il s’agit de lui octroyer des prêts.
Ce canal fait également intervenir les effets du taux d’intérêt car la baisse des taux
d’intérêt réels nationaux réduit l’attrait des dépô ts nationaux en monnaie
nationale par rapport aux dépô ts libellés en monnaie étrangère, ce qui entraine une chute
de la valeur des dépô ts en monnaie nationale par rapport aux dépô ts en devises c’est
dire une dépréciation de la monnaie nationale.
La dépréciation de la monnaie nationale abaisse le prix des biens nationaux par rapport
aux biens étrangers , ce qui se traduit par une augmentation des exportations
nettes. Le schéma du mécanisme de transmission de la politique monétaire par le
canal du taux de change est le suivant :
E= taux de change
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NX= exportations nettes
Il existe 2 canaux importants faisant intervenir les cours des actions pour le
mécanisme de transmission de la politique monétaire : il se réfère à la théorie de
l’investissement de Tobin (coefficient q) et aux effets de richesse sur la
consommation. D’après la théorie du coefficient q de Tobin, la politique monétaire affecte
l’économie par le canal de ses effets sur la valorisation des actions.
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parce qu’elle est utile pour effectuer des transactions (théorie quantitative de la
monnaie, Ecole de Cambridge). L’une des composantes essentielles de la «
révolution keynésienne » aura été de montrer que toute l’épargne n’est pas
nécessairement placée sous une forme rémunérée et de faire émerger l’importance de la
demande de monnaie.
Encaisse réelle : quantité « moyenne » de biens et services que permet d’acquérir une
quantité donnée d’encaisse nominale.
Pour cet auteur, la monnaie est avant tout un intermédiaire des échanges : par nature,
la monnaie doit circuler dans l’économie par le biais des diverses
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transactions qui ont lieu c’est-à -dire, pour effectuer des règlements relatifs à ces
transactions. L’analyse de Fisher est macroéconomique et l’objet de cette analyse est de
déterminer la masse monétaire (quantité de monnaie en circulation) M1 nécessaire
pour assurer un volume donné de transactions marchandes.
On considère une économie quelconque avec N biens et services échangés dans cette
économie, indicés : I = 1, 2,…,n.
Les prix sont exprimés en unité de compte. Le prix monétaire du bien I est désigné par Pi.
On désignera par Xi, la quantité de biens échangés dans cette économie pendant la
période.
. et des transactions au cours de la période = P1X1 + P2 X2+
La valeur globale des𝑖=1échanges
…+PnXn =∑𝑛 𝑃𝑖𝑋𝑖
M : la quantité de monnaie qui a permis d’effectuer ces transactions au cours de la
période
Par définition, le produit du niveau général des prix par T est la recette totale sur les biens
et services, dans l’économie, au cours de la période.
Recette totale = le total des ventes de biens et services vendus au cours de la période
par des agents à d’autres agents = P*T.
Valeur totale des achats de biens et services = la quantité de monnaie existante que
l’on doit adapter au nombre de fois que cette monnaie a changé de main au cours de la
période = M*V.
Comme dans toutes transactions, un acheteur et un vendeur donc la valeur totale des
achats et égale à la valeur totale des ventes d’où : 𝑀𝑉=𝑃𝑇 (équation des échanges.
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A partir de ces équations, on a :
indicateur technique qui décrit la capacité transactionnelle de la monnaie (la
𝑉= (𝑃𝑇)
monnaie est avant tout un intermédiaire des échanges) qui est la première
formulation sous cette forme de la théorie quantitative.
Cette approche vise à expliquer le niveau général des prix par la quantité de
monnaie en circulation P par Q. Cette théorie quantitative découle de l’équation des
échanges de Fisher qui fait intervenir 4 grandeurs :
1. La quantité M, selon Fisher, est une variable indépendante des autres au cours de la
période, c’est une grandeur exogène parce qu’elle est contrô lée directement ou
indirectement par les autorités monétaires.
2. T : le volume des transactions. Fisher s’inscrit dans le cadre de l’école classique qui croit
aux vertus du marché et donc, à la concurrence sur les marchés.
4. Il en résulte, d’après Fisher, que le niveau général des prix P est uniquement
déterminé par la quantité de monnaie en circulation et la relation est
proportionnelle :
𝑃= 𝑉
*M avec P la variable expliquée, T et V donnés d’où , une relation linéaire
𝑇
entre la quantité de monnaie en circulation (M) et le niveau général des prix (P). Si
la M augmente de 10%, P augmente de 10%.
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désirera détenir de la monnaie. La différence essentielle entre Fisher et Marshall- Pigou est
que chez Marshall-Pigou, on met l’accent sur la volonté de détenir de la monnaie plutô t
que sur la nécessité de la détenir comme c’était le cas chez Fisher.
La demande de monnaie des agents (Md) selon l’école l’école de Cambridge est la suivante
:
𝑀𝑑 = 𝑘∗𝑃∗𝑌
2. D’autre part, la neutralité de la monnaie fait que « la monnaie n’est qu’un voile » sur la
sphère réelle qui est la sphère la plus importante. En effet, la monnaie est neutre : elle
sert à faciliter les échanges, à déterminer le niveau des prix (unité de compte) mais elle n’a
aucune influence sur la sphère réelle.
La demande de monnaie est déterminée dans un cadre dans le cadre d’une gestion de
portefeuille d’actifs comprenant en concurrence des actifs réel, des actifs financiers
et des actifs monétaires. Les actifs réels vont jouer un rô le secondaire : la concurrence va
se faire entre actifs monétaires et financiers et la variable d’arbitrage, de
répartition, sera le taux d’intérêt.
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de la monnaie : le motif de transaction, le motif de spéculation et le motif de
précaution.
- Le motif de transaction fait référence aux disponibilités nécessaires aux agents pour
effectuer leurs transactions. Appliqué aux ménages, ce motif est appelé motif de revenu.
Il correspond à la détention de monnaie rendue nécessaire par l’existence d’un
intervalle de temps entre le moment où les manges perçoivent leurs revenus et celui où
ils les dépensent. Appliqué aux entreprises, ce motif est appelé motif professionnel. Les
entreprises doivent en effet posséder de la monnaie afin de combler l’intervalle de temps
qui sépare les dépenses engagées dans le processus productif et les recettes (on parle
également de motif professionnel).
- Le motif de spéculation incite les agents économiques à opérer des arbitrages entre
monnaie et titres, avec l’objectif de réaliser des plus-values en capital sur les marchés
financiers. L’individu peut en effet préférer garder son épargne sous forme monétaire
(la monnaie est un actif non rémunéré mais sans risque) que placer cet argent en
titres avec un risque de perte en capital. L’encaisse de spéculation (Es) correspond
donc à une épargne conservée sous forme monétaire, compte tenu du niveau du taux
d’intérêt.
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préférence pour la liquidité (la monnaie) est donc un baromètre mesurant le degré de
confiance des agents dans l’évolution de l’économie.
𝑀𝑑/𝑃 = L1 (Y) : fonction croissante du revenu + L2 (i) : relation décroissante d’où 𝑀𝑑/𝑃 = L
(Y, i)
Avec L = L1 + L2.
L’hypothèse est que chez Keynes, du fait de l’existence de certaines institutions, les prix
sont rigides à court terme (les prix nominaux comme les salaires nominaux).
P : niveau général des prix est lui-même aussi fixé, rigide à court terme ; il ne varie pas : P
est donné et par simplification : on pose que P = 1 et à court terme, il ne varie pas de cette
valeur. Par contre, Keynes nous dit que le taux d’intérêt : « taux de renonciation à la
liquidité » n’est pas un prix rigide : il est variable et varie en fonction de la quantité de
monnaie demandée et de la quantité offerte. Le taux d’intérêt est déterminé sur le
marché de la monnaie où s’exprime une demande de monnaie globale et une offre de
monnaie (Ms est exogène s’est-à -dire contrô lée par les autorités monétaires).
Pour un niveau de revenu donné, un niveau de PIB donné, le taux d’intérêt est
déterminé sur le marché de la monnaie lorsque la demande de monnaie
correspond à l’offre de monnaie. Pour Y donné, ceteris paribus, « i » est
déterminé lorsque Ms = Md c’est-à -dire lorsque Ms = L (Y, i).
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Section 4 : Demande de monnaie et diversification du patrimoine : l’analyse de
Milton Friedman
- La richesse totale qui peut être détenue sous diverses formes (monétaires,
financières, etc.) : c’est l’équivalent en terme micro, de la contrainte de budget.
- Les préférences des agents et notamment leur attitude vis-à -vis du risque.
- La richesse est définie par Friedman comme l’ensemble des sources de revenus que
possède un individu, y compris la capacité productive de l’individu lui-même,
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donc son capital humain. Dans la richesse, il y a les revenus des actifs monétaires,
financiers, des actifs réels mais également les revenus issus du capital humain : revenu
issu du travail.
De façon plus précise, la richesse totale de l’agent est représentée par la valeur
actualisée de tous les revenus que peut recevoir l’individu dans la futur y
compris, d’un point de vue théorique et pratique, par ses descendants.
Soit W : la richesse totale et Y1, Y2, …, Yn : les revenus que l’individu reçoit dans le futur y
compris par ses descendants.
L’hypothèse de Friedman est que plus le rapport W est grand, plus les agents
économiques ont tendance à détenir de la monnaie. Ceteris paribus, la demande de
monnaie est une fonction croissante de W.
Les actifs monétaires : le rendement pécuniaire est nul en termes d’intérêts mais
Friedman dit qu’il existe un rendement non pécuniaire qui est lié au service que la
monnaie rend du fait de sa détention car elle permet l’échange.
Les services rendus par la monnaie peuvent être représentés par le prix de la
monnaie Pm qui représente la quantité moyenne de biens et services que permet
d’acheter une unité monétaire ; de manière générale, c’est le niveau général des prix.
Plus le prix de la monnaie est élevé, plus les services rendus par la monnaie sont
importants et plus les agents voudront détenir de l’argent dans leur
patrimoine. Donc, le rendement non pécuniaire de la monnaie est inversement
proportionnel au niveau général des prix (plus le niveau général des prix est élevé, plus les
agents auront tendance à détenir moins de monnaie dans leur patrimoine) : 𝑃𝑚= 1/𝑃 avec
P : le niveau général des prix.
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Les actifs financiers et les actifs réels sont en concurrence avec les actifs
monétaires.
L’obligation est l’actif type qui génère un revenu constant de période en période. Le fait
de détenir ce type d’actif génère, selon Friedman, un rendement global qui comprend deux
éléments : le taux d’intérêt associé à cet actif mais aussi les plus values, moins values en
capital liées à la revente éventuelle de cet actif sur les marchés financiers.
Il y a les actions et les obligations indexées sur le niveau général des prix. Le
rendement va dépendre du taux d’inflation. Si le taux d’inflation est positif, le
rendement est affecté positivement. Monnaie, Banque, Finance I Chapitre 2 22
Les actifs réels : par exemple, biens immobiliers. Ce sont des stocks et des actifs
physiques. C’est leur valeur multipliée par leur prix. Pour une quantité donnée d’actif
immobilier, la valeur de ces actifs évolue en fonction de leur prix. Le prix des actifs réels
évolue dans le même sens que le niveau général des prix. Le taux de rendement des
actifs réels est assimilé au taux d’inflation (ceteris paribus) Plus le taux de
rendement des actifs réels augmente, plus les individus désirent détenir cette forme
d’actif au détriment des autres. La demande de monnaie varie en sens inverse du
taux d’inflation et donc en sens inverse du taux de rendement des actifs réels.
Cela dépend des périodes : guerre, crise financière (crise de 1929), etc.
Pour Friedman, le besoin de monnaie des agents économiques dépend de la façon dont ils
apprécient subjectivement le service rendu par la monnaie (intermédiaire des échanges).
Ce service se traduit par l’introduction d’une variable dans la fonction de demande
de monnaie : la variable utilité U. Friedman va opérer par simplifications successives.
L’idée est que la demande d’encaisse monétaire serait fonction du rendement de l’actif
monétaire.
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Les agents économiques sont rationnels, ils ne sont pas soumis à l’illusion
monétaire. Leur demande de monnaie sous forme d’encaisse réelle doit être
indépendante des unités nominales de mesure. L’hypothèse de Friedman est que la
demande de monnaie doit être homogène de degré 1 au niveau général des prix et par
rapport au revenu nominal permanent. Ceteris Paribus, si le revenu nominal permanent
double et que le niveau général des prix double, la demande de monnaie double
aussi.
L’offre de monnaie pour Friedman est une variable exogène. Ms=M barre c’est à dire
qu’elle est contrô lée par les autorités monétaires directement ou
indirectement. On suppose aussi la flexibilité des prix : On aura un équilibre sur le marché
de la monnaie.
Friedman simplifie encore plus l’analyse avec les données d’Anna SCHWARTZ. Il a
observé que la variable prépondérante de la demande de monnaie des agents
économiques sur longue période était le revenu permanent. Les autres variables jouant
un rô le secondaire.
L’une des raisons de la gestion des stocks est qu’elle réduit les coû ts de transaction. Cet
économiste analyse le comportement d’un agent économique (ménage ou entreprise)
et fait l’hypothèse que l’agent économique reçoit du fait de son activité, un revenu par
période. On suppose que cet agent dépense son revenu par période de façon constante de
telle sorte qu’en fin de période, il n’ait plus rien. Jusqu’au dernier jour, l’agent dégage
une épargne positive correspondant à la fraction non consommée de son revenu.
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Hypothèse : il existe des institutions financières qui proposent deux instruments de
placement :
2. Les titres financiers rémunérés, non risqués qui sont par définition «
illiquides » mais sont transformables en monnaie moyennant un coû t de
transformation.
Quand la monnaie est placée en épargne, il n’y pas de consommation mais un coû t
d’opportunité lié à la détention de monnaie représenté par le taux d’intérêt associé à l’actif
financier.
Les frais de transformation, de transaction sont des coûts de courtage. Ce sont des
commissions demandées par les institutions plus les coûts subjectifs (trajets,
communication…)
Supposons que l’agent investisse tout son revenu en titres en début de période, et il
transforme n fois des titres en monnaie et cela se fait à intervalle régulier, et pour une
valeur égale à C (cela pour faire face aux dépenses régulières).
On va désigner :
- par T le montant des dépenses sur la période, qui est aussi égal au montant du
revenu (réel) Y
- par i le taux d’intérêt sur la période (rendement moyen des titres) : c’est la valeur
monétaire de la transformation des titres en monnaie
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Puisque les dépenses sont continues est régulières, l’encaisse moyenne va être la surface
des 4 triangles.
C = +/− √2𝑏𝑇
𝑖
½
C = √2𝑏𝑇 entraîne Md = C/2 = √ 2𝑏𝑇
𝑖 𝑖
Trois implications :
Md= g(Y, i, b), elle dépend du comportement rationnel des agents économiques, tout
comme la demande de tout autre bien ou actif. Cette demande de monnaie dépend
aussi des prix relatifs. On retrouve des éléments de la demande
transactionnelle de la monnaie au niveau macro tel que celle issue de la théorie
quantitative de la monnaie, mais également de l’analyse keynésienne.
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Prolongement de cette analyse par d’autres auteurs (modèle de Baumol et Tobin qui fonde
le motif de transaction) pour analyser la demande de monnaie pour le motif de
précaution.
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L’inflation est un processus de hausse cumulative, durable du niveau général des prix de
tous les biens et services et auto entretenu (une hausse qui entraine d’autres) dans
un espace géographique donné.
- La moyenne des prix des différents biens et services pondérée par leur poids
dans la consommation des ménages
L’hyperinflation est un excès d’inflation qui rend la monnaie quasiment sans valeur
et responsable de nombreux problèmes économiques et sociaux.
On distingue
- L’inflation rampante
La hausse des prix est inférieure à 5% par an, ce qui est considéré comme un
minimum incompressible dans une économie dynamique.
- L’inflation déclarée
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- L’inflation ouverte
- L’inflation galopante
Il s’agit d’une inflation à plusieurs chiffres, 100% et plus par an qui annonce
Elle résulte d’un excès de la demande par rapport à l’offre afin de satisfaire la
demande excédentaire, les producteurs vont investir au délà de leur capacité ce qui
engendre la hausse des prix sur le marché. Parmi les principales causes de
l’augmentation de la demande par rapport à l’offre , on peut citer :
La pression démographique
L’insuffisance d’infrastructures
Les pénuries
Pour les keynésiens, l’inflation est due à l’augmentation des coû ts de production
(coû ts salariaux, coû ts de la matière première, coû ts des produits intermédiaires qui
provoquent automatiquement et par la suite une hausse des pris de vente).
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6. Causes et conséquences de l’inflation
6.1. Causes de l’inflation
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L’inflation modifie également le support d’épargne en faveur des actifs réels et au
détriment des actifs financiers. Ce qui risque d’impacter négativement sur le
financement des entreprises et donc sur la consommation.
6.2.4. Inflation et répartition de richesse
L’impact de l’inflation est très différent selon le type d’agent. L’inflation a des
inconvénients sur les détenteurs de revenus fixes (salariés et retraités) ainsi que sur les
épargnants (qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder) et elle est avantageuse
pour les emprunteurs à taux fixe).
7. Les politiques de lutte contre l’inflation
La réussite de la lutte contre l’inflation dépend des politiques menées et du
contexte international.
7.1. Les instruments de gestion de la conjoncture
Il s’agit de l’utilisation de la politique monétaire et de la politique budgétaire.
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