Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COURS D’ECONOMIE
ème
10 TE
1
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
2
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
L’homme ayant été chassé du paradis, vit désormais dans un monde où seule la nature assure sa
survie. Malheureusement ce que la nature offre à l’homme ne correspond pas toujours à ce qu’il
désire recevoir. La nature nous offre l’air, le soleil, la terre, les arbres, l’eau et bien d’autres choses.
Mais tous ces biens ne sont pas directement utilisables par l’homme. Certains exigent des
transformations avant d’être utilisés. Les activités humaines nécessaires à ces transformations sont
appelées activités économiques.
Par ailleurs tous les cadeaux que la nature nous offre n’existent pas en quantité illimitée. Si l’air, le
soleil existent en quantité abondante tel n’est pas les cas pour certains biens ; dans la journée on a
que 24 heures, notre vie terrestre est limitée. Les terres, l’eau, les arbres et les biens que l’homme
crée sont en quantité limité. Or l’homme a des besoins multiples et illimités, plus il en a plus il en
veut.
Face aux moyens limités avec des besoins illimités l’homme est obligé de faire des choix entre ses
besoins à satisfaire d’où « les coûts d’opportunité ». La science économique peut l’aider à effectuer
ce choix afin d’obtenir le maximum de satisfaction.
L’économie peut donc être définie comme la science qui s’intéresse à la façon dont les hommes
s’organisent pour produire, consommer et échanger les biens et services en vue de satisfaire leurs
besoins dans un monde de ressources rares.
C’est cette rareté qui est à la base de la naissance de la science économique. Si nous vivions dans
une société d’abondance, il n’y aurait pas d’économie.
Le coté social qui accompagne l’économie est que les hommes ne se limitent pas à rechercher la
satisfaction matérielle de leurs besoins, ils entretiennent aussi des relations et créent des liens
sociaux.
La sociologie étudie toutes les manifestations de la réalité sociale, c’est-à-dire les femmes pour
lesquelles les hommes vivent et s’organisent en société. Elle montre que les formes d’organisation,
les comportements, les relations sociales diffèrent d’une société à l’autre.
2
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
3
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Définition
La démographie est la science qui a pour objet l’étude des populations humaines. Elle s’intéresse à
leurs structures fondamentales (âges, sexes, catégories socioprofessionnelles, etc.) et à leurs
évolutions (naissance, décès, mariage, migration, etc.).
En général cet enregistrement est possible grâce à l’état civil. En effet toutes les naissances, les
décès et les mariages doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de l’officier d’état civil. Mais
malheureusement certains évènements ne sont pas déclarés ce qui diminue la fiabilité de ce mode
d’évaluation.
Celui-ci n’est possible que grâce aux statistiques de la police des frontières. Mais en pratique, il
serait très difficile de contrôler tout leur passage et il serait difficile de distinguer les migrations
temporaires des migrations définitives.
On utilise des taux démographiques pour effectuer ces analyses. Ces taux sont généralement
utilisés sur une durée d’un an.
1-La natalité
Elle désigne le rapport entre le nombre des naissances et celui des habitants d’une région pendant
un temps donné.
C’est le nombre de naissances vivantes pour 1000 habitants. Les enfants morts nés ne sont pas
Nombre de Naissances
comptés. TBN‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
3
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
4
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
C’est le nombre de naissance pour 1000 femmes en âge de procréer c’est-à-dire les femmes de 15
à 49 ans
Nombre de Naissances
TFG‰ = ∗1000
Effectif des Femmes de 15 à 49 ans
Ce taux mesure le nombre de naissances issues des femmes d’un certain âge pour 1000 femmes
ayant le même âge.
TFx‰ =
Nombre d ’ enfants issus des femmes d ’ 1 â≥ ¿ ¿
Effectif des femmes ayant≤mê me â≥¿∗1000 ¿
C’est le nombre de naissances de garçon pour 100 naissances de fille, ce rapport est généralement
de l’ordre de 105.
Naissances de garçons
RMN = ∗100
Naissances de filles
2-La mortalité
a- Le taux de mortalité
Nombre de d é c è s
TBM‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
C’est le nombre de décès de personnes d’un groupe donné pour 1000 habitants de ce groupe.
Nombre de d é c è s de personnes x
TMx‰ = ∗1000
Effectif Moyen des personnes x
C’est le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pour 1000 naissances vivantes (on ne
compte pas les enfants morts nés). Ce taux permet d’évaluer le niveau de santé et le niveau des
conditions de vie d’un pays.
D é c è s d ’ enfants de moins d ’ un an
TMI‰ = ∗1000
Nombre de naissances vivantes
4
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
5
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
La table de mortalité permet de calculer les probabilités de survie entre deux âges dans les
conditions de mortalité observées au cours d’une année donnée. Ce qui permet de déterminer
l’espérance de vie à chaque âge.
L’espérance de vie est le nombre moyen d’année restant à vivre pour un individu d’une
génération.
On calcule plus généralement l’espérance de vie à la naissance qui est le nombre moyen d’années
qu’aurait à vivre les nouveaux nés d’une même génération si la mortalité était la même que celle de
l’année considérée.
Exercice d’application
Au cours de l’année 2005, on a enregistré 210 000 décès ; 200 000 naissances de garçon et
180 000 naissances de fille. 90 000 de ces naissances sont dues par des mères de 30 à 44 ans.
T.A.F
Correction
5
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
6
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
90 000
TF35 à 44 ans = ∗1000 = 50‰
1800 000
Nombre de Naissances
-Le TFG‰ = ∗1000
Effectif des Femmes de 15 à 49 ans
Nombre de Naissances
-TBN‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
380 000
TBN = ∗1000 = 19,26‰
19720 000
Nombre de décès
- TBM‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
210 000
TBM‰ = ∗1000 = 10,64‰
19720 000
Naissances de garçons
- RMN = ∗100
Naissances de filles
200000
RMN = ∗100 = 111,11
180000
Exercice
Au 1er janvier 1998, l’effectif de la population du Nigeria est donné dans le tableau suivant
6
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
7
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
T.A.F
Correction
Nombre de Naissances
1-Le TBN‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
98 640+99146
EMP = = 98 893
2
2 340
TBN‰ = ∗1000 = 23,66‰
98 893
Nombre de décès
-Le TBM‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
1 890
TBM‰ = ∗1000 = 19,11‰
98 893
460
TMI‰ = ∗1000 = 196,58‰
2340
Naissances de garçons
-Le RMN = ∗100
Naissances de filles
1210
RMN = ∗100 = 107
2340
780
TF 15 à 24 ans‰ = ¿∗1000 = 78‰
10 000¿
7
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
8
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Nombre de Naissances
- Le TFG‰ = ∗1000
Effectif des Femmes de 15 à 49 ans
340
Le TFG‰ = ∗1000 = 81,44‰
28730
3-L’accroissement de la population
Il mesure le rapport entre l’excédent annuel des naissances sur les décès (solde naturel) et
l’effectif total moyen de la population.
C’est le nombre de filles destinées à remplacer leurs mamans. Pour que le remplacement soit
assuré, il faut que 100 femmes donnent naissances à 100 filles sachant que la fécondité et la
mortalité féminine restent fixes.
100
TR = ∑ TFx *48,78 ; 48,78 = ∗100
205
Ce taux détermine le nombre de filles mises au monde par des femmes âgées de 15 à 49 ans
8
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
9
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Nombre de mariage
∪‰ ou % = ∗100 ou 1000
EMP
REMARQUE
Sous Ensemble
P= ∗100
Ensembme
Exemple : En 10ème TE il y a 21 élèves dont 12 garçons et 9 filles. Calculons les pourcentages des
filles et des garçons.
Correction
9
Le pourcentage des filles : Pf = ∗100 = 42,85%
21
12
Le pourcentage des garçons : Pg = ∗10 0 = 57,15%
21
Exercice : Soit un pays X dont la population dispose d’un excédent des naissances sur les décès de
46000 à une époque donnée T0. Au cours de la période suivante X a enregistré 8000 étrangers dont
1
les n’ont pas plus de deux mois dans le pays.
5
En outre X a enregistré 3500 de départ définitif pour l’étranger. SI la population est comptabilisée
à l’époque T1 et qu’à T0 elle était de 9000000 d’habitants, calculer :
9
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
10
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
3
2-Rechercher les naissances qui représentent de l’excédent naturel.
2
Correction
1
Solde migratoire = Immigration - Emigration = (8 000 - 8 000¿ ) - 3 500 = 6 400 - 3 500 = 2 900
5
3
2-Les naissances : 46 000¿ = 69 000
2
Nombre de Naissances
-TBN‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
69 000
TBN = ∗100 = 7,64‰
9 024 450
Nombre de décès
-TBM‰ = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
23 000
TBM = ∗1000 = 2,54‰
9 024 450
10
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
11
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
46 000
TAN = ∗1000 = 5,09‰
9 024 450
48 900
TAT = ∗1000 = 5,41‰
9 024 450
A-L’évolution
Pendant de longs siècles, le nombre de la population mondiale évoluait peu. Mais à partir du XVIIe
siècle, elle commence à augmenter fortement et continue à augmenter jusqu’à nos jours.
Parmi les continents, l’Asie est celui qui est le plus peuplé. Sa population représente 60% de la
population mondiale. Mais le poids de la population africaine sera de plus en plus important car son
rythme de croissance est très fort. Quant aux pays développés leur population est de plus en plus
faible et commence même à vieillir.
Les démographes utilisent des taux de population pour apprécier l’évolution d’une population.
1-La natalité
Un taux brut de natalité est considéré comme faible s’il est inférieur à 20‰ et élevé s’il est
supérieur à 30‰. Les pays développés ont des TBN faibles (inférieur à 15‰) alors que ceux des pays
pauvres comme le Mali sont très élevés (supérieur à 40‰).
Ce nombre est de 2 dans les pays développés alors qu’il dépasse 6 en moyenne dans les pays en
voie de développement (PVD).
3-La mortalité
Un taux de mortalité qui dépasse 20‰ est considéré comme élevé. Celui des pays riches est
faibles (inférieur à 15‰) alors que celui des pays sous développés est fort.
11
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
12
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
La plus part des pays développés ont des taux de mortalité infantile faible (TMI<50‰) alors ceux
des pays pauvres sont très élevés (TMI>50‰). Pour le Mali, ce taux est voisin de 70‰.
On vit plus longtemps dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement.
Les habitants meurent en moyenne à l’âge de 75 ans dans les pays riches contre 35 dans les pays
pauvres.
-La mortalité infantile : Plus elle est forte, plus les parents sont obligés de faire beaucoup d’enfants
pour en garder quelques uns ;
-les migrations : Dans un pays l’émigration freine la natalité alors que l’immigration l’augmente.
Dans les pays en voie de développement, les naissances élevées car le rôle de l’enfant est très
important. En effet un grand nombre d’enfants constitue des bras valides pour les travaux
champêtres et ruraux. En plus les parents comptent sur leurs enfants pour assurer leurs vieux jours.
Ainsi avoir beaucoup d’enfants constitue une garantie.
Enfin dans les familles traditionnelles, le coût de l’enfant est très réduit (pas de frais de scolarité,
pas de soins de santé, pas de loisirs, pas de voyages, etc.), ce qui ne décourage pas les parents à avoir
beaucoup d’enfants.
Par ailleurs, il faut noter que le niveau du revenu a un lien étroit avec le nombre d’enfants. Plus le
revenu des parents augmente, plus ils font moins d’enfants. Ainsi les ouvriers, avec de bas salaires,
font plus d’enfants que les cadres ayant des revenus élevés.
Certains politiques menées par les autorités publiques ont pour but d’augmenter les naissances.
Ces politiques sont appelées politiques natalistes.
Ainsi les autorités encouragent les parents en accordant des allocations familiales, des avantages
fiscaux pour les familles nombreuses, des avantages divers, etc.
En revanche d’autres politiques ont pour but de réduire la natalité, on les appelle politiques anti
natalistes. Il s’agit de la diffusion des moyens de contraception (préservatifs, stérilisations, pilules,
etc.), de la légalisation de l’avortement, de la suppression des avantages familiaux, du recul de l’âge
légal du mariage.
12
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
13
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Selon la religion musulmane, avoir beaucoup d’enfants est une bénédiction divine.
-L’âge et le sexe : La mortalité est plus forte chez les petits enfants et les vieilles personnes. Par
ailleurs les hommes sont plus frappés par la mort que les femmes. Cela est dû à leurs professions
(ouvriers, maçons, mineurs, etc.) et leurs comportements (alcoolisme, tabagisme, etc.) ;
-l’état matrimonial : Généralement les adultes mariés vivent plus longtemps que les célibataires.
Pour les personnes âgées, le décès du conjoint précipite celui de l’autre.
A cause des progrès de l’hygiène et de la médecine (lutte contre les épidémies, les fièvres, la
meilleure alimentation), la mortalité infantile et adulte diminue beaucoup.
Le niveau du revenu et la profession ont une influence considérable sur la mort. Ainsi le riche vit
plus longtemps que le pauvre. Et l’espérance de vie du mineur (travailleur de la mine) est moins
longue que celle de l’instituteur (enseignant).
La migration est le déplacement d’une population d’un pays à un autre pour s’établir
durablement. Ce qui pousse les individus à la migration est l’insatisfaction dans leur pays d’origine et
l’espoir d’une vie meilleure dans le pays d’accueil. Il y a des causes politiques et religieuses.
Exercice
En fouillant des données statistiques, un élève de la 10 ème TE tombe sur des données
démographiques de son pays où il pouvait lire :
3
-le nombre de décès enregistré au de l’année vaut 35% des naissances, soit les du nombre de ceux
4
qui sont venus s’installer définitivement dans le pays ;
-dans la même période 480 000 personnes ont aussi quitté définitivement le pays ;
Calculer :
13
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
14
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
2-Le nombre des immigrés dans ce pays et la population moyenne du pays pendant la période
d’étude.
Correction
1-Les naissances
Naissances de garçons
Naissances de garçons : RMN = ∗100
Naissances de filles
35∗2 531250
Le nombre de décès : Décès = 35% des Naissances = = 885 937,5
100
3 Décès∗4
2-Le nombre des immigrés : Décès = Immigrés ⟹ Immigrés =
4 3
885 937,5∗3
Immigrés = = 1 181 250
4
Nombre de Naissances
La population moyenne : TBN‰= ∗1000
Effectif Moyen de la Population
Nombre de naissances∗1000
TBN*EMP = Nombre de naissances*1000 ⟹ EMP =
TBN
2531 250∗1000
EMP = = 18 750 000
135
IV-STRUCTURE DE LA POPULATION
A-L’effectif de la population
14
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
15
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Le chiffre total de la population est obtenu grâce aux recensements et aux sondages de
population. Ce chiffre total est utile pour le calcul d’un certain nombre d’indices.
a- La densité moyenne est égale au rapport entre l’effectif total de la population et la superficie
totale du pays.
b- La densité réelle correspond à l’effectif total de la population sur la surface totale cultivable
du pays.
a- Le revenu moyen par habitant est égal au revenu national sur l’effectif total de la population.
Revenu national
Rmh =
Effectif total de la population
b- Le produit national brut par habitant (PNB par habitant) mesure le rapport entre le PNB et
l’effectif total de la population.
PNB
PNB par habitant ou par tête =
Effectif total de la population
PIB
PNB par habitant ou par tête =
Effectif total de la population
Production globale
Pt =
Effectif population active occup é e
Problème
Dans un pays X le nombre des naissances a été de 750 000 en 2001 pour une population estimée
1
en milieu d’année à 15 500 000 d’habitants. Les décès correspondent au des naissances. Les
3
1
ressortissants de X qui sont allés définitivement à l’étranger sont au nombre de 100 000 soit les de
6
ceux qui se sont définitivement établis dans X. Parmi les naissances 40% sont des filles.
Les femmes représentent 55% de la population en milieu d’année et 30% d’entre elle sont les
1
mères de ces filles. Les décès de moins d’un an constituent le des décès totaux.
4
15
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
16
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Correction
1 750 000
Naissances = 750 000 ; Décès = Naissances = = 250 000
3 3
Le solde naturel = 750 000 – 250 000 = 500 000, les naissances sont > aux décès de 500 000.
1
Emigration = 100 000 ; Emigration = Immigration ⟹ Immigration = 6*Emigration
6
Généralement les démographes divisent la population totale d’un pays en classe d’âge. Ces classes
d’âge correspondent au regroupement de plusieurs générations successives. Une génération
rassemble les personnes qui sont nées dans une même année.
Dans la pyramide des âges (représentation graphique d’une population à une date donnée) on
utilise le plus souvent des classes d’âges de 5 ans (par exemple de 0 à 4 ans ; 5 à 9 ans ; 10 à 14 ans ;
etc.)
16
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
17
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Il est intéressant de connaître par âge la structure de la population pour au moins deux raisons :
-d’une part cette structure permet de prévoir l’évolution future de l’effectif de la population ;
-d’autre part la structure par âge permet de déterminer quel est le nombre de travailleurs.
Dans le cas où un pays ne dispose pas d’une main d’œuvre suffisante, il devra faire appel à la main
d’œuvre immigrée (MOI).
-1ère catégorie : Les pays à tendance jeune dont les moins de 20 ans représentent plus de 50% de la
population totale. Exemple : Le Kenya
-2ème catégorie : Les pays à tendances adulte dont les 20 à 59 ans représentent plus de 50% de la
population totale. Exemple : Les USA
-3ème catégorie : Les pays à tendances âgées dont les 60 ans et plus représentent plus de 20% de la
population totale. Exemple : La France, l’Angleterre et la plus part des pays développés
Les pays en voie de développement sont les pays à tendances jeune en majorité alors que les pays
développés sont les plus souvent des populations vieillissantes.
Il semble que plus les pays se développent rapidement plus la population vieillie. Il y aurait donc
un lien entre le développement économique et la structure par âge de la population.
a- Le principe de construction
Soit une population dont la structure par âge et par sexe est la suivante :
Pour représenter la pyramide des âges, on trace 2 repères juxtaposés. Le 1 er porte l’effectif des
hommes et le 2nd celui des femmes. Les groupes d’âges sont placés en ordonnées.
Représentation de la pyramide
17
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
18
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Représentation de la pyramide
Exercice
La superficie d’un pays X est 1 500 000 km², sa densité démographique au début de l’année est 20
habitants au km². Le nombre des naissances enregistré au cours de l’année est 187 000, les décès
sont 134 500 dont 45% ont moins d’un an. Le nombre des immigrés s’élève à 270 000 et celui des
émigrés à 317 500. Calculer :
1-Le TBN
2-Le TBM
3-Le TMI
4-Le TAT
5-Sachant que les femmes de 25 ans qui représentent 10% de la population en milieu d’année
2
sont mères de la moitié des enfants nés au cours de l’année et que de ces enfants sont des filles.
3
Correction
Nombre de Naissances
1-Le TBN = ∗1000
Effectif Moyen de la Population
18
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
19
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
EMP = 30 002 500
187 000
TBN = ∗1000 = 6,23
30 002500
134 500∗45
Le décès des enfants de moins d’un an : = 60 525
100
60 525
TMI = ∗1000 = 323,66‰
187 000
30 002500∗40
Effectif des femmes de 25 ans = 10%EMP = = 12 001 000
100
93500
TF 25 ans = ∗1000 = 7,79‰
12001 000
19
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
20
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
V-LA STATISTIQUE
La statistique est l’ensemble des méthodes permettant l’étude d’information sur des ensembles
quelconques par la réunion, la représentation et l’analyse d’une documentation chiffrée.
En démographie le terme caractère est employé pour désigner l’âge, le sexe, l’état matrimonial,
etc. d’une population donnée.
Exemple
Mariés
Caractère état matrimonial
Célibataires
Divorcés
Veufs
¿ 4 modalités
{
0 à 4 ans
Caractère âge
{ 5 à 9 ans
10 à14 ans
40 à 45 kg
Caractère poids 45 à 50 kg
50 à 55 kg {
Un individu n’a qu’une modalité au sein d’un caractère.
Les caractères qualitatifs ont des modalités qui ne sont pas mesurables.
Les caractères quantitatifs sont les caractères pour lesquels les modalités sont mesurables.
Quand le caractère est quantitatif, les modalités sont appelées variables. Et on distingue 2 types
de variables : la variable discrète et la variable continue.
a- La variable discrète
On a une variable discrète lorsque les valeurs de la variable sont isolées (en nombre entier).
20
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
21
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Exemple : Le nombre de femmes dans un pays ; le nombre d’élève dans une classe ; le nombre
d’enfants dans une famille.
b- La variable continue
Une variable est continue lorsque les valeurs sont décrites dans des classes de valeurs.
2- La représentation graphique
a- Le caractère qualitatif : On peut représenter les caractères qualitatifs sous formes de
rectangle et de cercle.
21
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
22
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
é
s
D 7 0 1 50,4°
i , 4
v 1 %
o 4
r
c
é
s
V 3 0 6 21,6°
e , %
u 0
f 6
s
T 5 1 1 360°
o 0 0
t 0
a %
l
¿ 25
•Fréquence relative : fi =
n = 50 = 0,5
a0 a0
• Fréquence rectifiée : f’i = ∗fi; Effectif rectifié : n’i = ∗¿
ai ai
-Les pourcentages :
25 15
Célibataires = ∗100 = 50% ; Mariés = ∗100 = 30%
50 50
7 3
Divorcés = ∗100 = 14% ; Veufs = ∗100 = 6%
50 50
22
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
23
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
100%
90%
80%
70%
60%
50% Série 3
Série 2
40%
Série 1
30%
20%
10%
0%
Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4
-La représentation circulaire : On choisit les angles au centre proportionnellement aux effectifs.
Exercice : Soit la répartition des habitants d’une commune de Segou suivant l’ethnie
23
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
24
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-Variables discrètes
Les diagrammes en bâtons : Dans un repère orthogonal on représente chaque valeur du caractère
par un trait vertical dont la hauteur est proportionnelle à l’effectif de la variable.
On appelle polygone des effectifs la ligne brisée qui joint les sommets des bâtons.
-Variables continues :
L’histogramme : Dans un repère orthogonal on fait correspondre à chaque classe un rectangle dont
la surface est proportionnelle à l’effectif de la classe. Pour cela on choisit une classe d’amplitude a0
(lorsque les amplitudes sont différentes) et on calcule pour toutes les autres classes les fréquences
rectifiées ou les effectifs rectifiés.
24
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
25
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
a0 a0
Fréquence rectifiée : f’i = ∗fi; Effectif rectifié : n’i = ∗¿
ai ai
a0
Fréquence rectifiée : f’i = ∗f
ai
a0
Effectif rectifié : n’i = ∗¿
ai
Représentation ?
Le polygone des fréquences est la ligne brisée qui joint les sommets des milieux des rectangles.
Ici les amplitudes ne sont pas différentes donc on n’avait pas à calculer les fréquences rectifiées.
Autre exemple : Représenter graphiquement la distribution des filles selon leur taille.
Sous ensemble ¿ 30
Fréquence = = : fi = n = = 0,09
Ensembme 301
25
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
26
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
a0 0,09∗10
Fréquence rectifiée : f’i = ∗fi = = 0,34 ; avec a0 = 10
ai 20
a0
Effectif rectifié : n’i = ∗¿
ai
Représentation ?
-Le coefficient multiplicateur est le rapport entre la valeur d’arrivée (VA) et la valeur de départ (VD)
VA
permettant de retracer l’évolution d’une grande grandeur dans le temps. m =
VD
Exemple : Soit l’évolution du prix d’un article entre 2005 et 2009. On a enregistré un prix de
22 000frs en 2005 et 29 000frs en 2009.
VA 29 000
Alors m = = = 1,31. Alors de 2005 à 2009 le prix a été multiplié par 1,31.
VD 22 000
NB
-Si m < 1, cela veut dire que la grandeur a diminué pendant la période ;
-Si m = 1, cela veut dire que la grandeur n’a pas varié sur la période.
-le de variation globale est la variation relative d’une grandeur dans le temps.
VA−VD
T= ∗10
VD
29 000−22 000
On considère l’exemple précédent T = ∗100 = 31,81%
22 000
-Les indices simples ou élémentaires représentent le rapport entre les valeurs d’une même et
permettent d’interpréter son évolution sue une période.
¿1
It1/t2 = ∗100
¿2
L’indice est multiplié par 100 mais il n’est pas exprimé en pourcentage.
Exemple
Soit l’évolution des tailleurs d’une commune de Bamako entre 2005 et 2009.
26
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
27
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1188
•en 2006 : I06/05 = ∗100 = 107,9
1101
1250
•en 2007 : I07/05 = ∗100 = 112,81
1101
1 400
•en 2008 : I08/05 = ∗100 = 127,15
1 101
1 467
•en 2009 :I09/05 = ∗100 = 133,24
1 101
1188
•I06/05 = ∗100 = 107,9
1101
1250
•I07/06 = ∗100 = 105,21
1188
1 400
•I08/07 = ∗100 = 112
1250
1 467
•I09/08 = ∗100 = 104,78
1 400
1101
•I05/06 = ∗100 = 92,67
1188
1188
•I06/07 = ∗100 = 95,04
1250
1250
•I07/08 = ∗100 = 89,28
1 400
1 400
•I08/09 = ∗100 = 95,43
1 467
-La moyenne arithmétique représente la valeur qui tient le milieu entre les extrêmes. La moyenne
arithmétique est le quotient de la somme des valeurs par leur nombre. On la note :
27
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
28
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Lors d’un concours des élèves ont obtenu les notes suivantes : éco 16 ; maths 15 coeff. : 5 et 4
Exercice
Le tableau ci-dessous donne la répartition de 50 élèves d’un lycée de la place suivant leur taille en
cm.
T E x° i ni x ° i
a f
i f
l e
l c
e t
i
e f
n s
c
m
1 1 152,5 152,5
5
0
-
1
5
5
1 2 157,5 315
5
5
-
1
6
0
1 7 162,5 1137,5
6
0
-
1
28
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
29
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
6
5
1 1 167,5 2512,5
6 5
5
-
1
7
0
1 1 172,5 2070
7 2
0
-
1
7
5
1 5 177,5 887,5
7
5
-
1
8
0
1 6 185,5 1110
8
0
-
1
9
0
1 2 197,5 395
9
0
-
2
0
5
T 5 X 8580
o 0
t
a
l
29
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
30
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
4-On veut constituer une équipe de basketball dans ce lycée. Pour cela on choisit dans cet
échantillon les élèves qui ont une taille supérieure ou égale à 1,70m.
Correction
1-L’ensemble statistique est 50 élèves d’un lycée et l’unité statistique est chaque élève de cet
échantillon.
2-Le caractère étudié est la taille, sa nature est quantitative continue (variable continue).
ai+ ai+ 1
La classe centre =
2
8580
x́ = =171,6 cm
50
Sous ensemble
4-La part des élèves choisit dans l’équipe est : Part =
Ensemble
Ensemble = 50
25
Part = ∗100 = 50% ; Représentation ?
50
L’évolution de l’espèce humaine semble toujours poser des problèmes. Cependant ces problèmes
sont encore plus importants de nos jours pour les raisons suivantes :
Auparavant il fallait deux siècles pour que la population double mais de nos jours 35 ans suffisent
pour qu’elle connaisse à nouveau un doublement.
30
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
31
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Le problème qui résulte de cette augmentation rapide est celui de la nourriture et du chômage. En
2004 selon les nations unies, une personne meurt toutes les 4 secondes, 15 meurent toutes les
minutes, 24 000 meurent chaque jour et 30 000 000 meurent chaque année à cause de la faim.
C’est la raison pour laquelle la banque mondiale souligne qu’il est urgent de mettre un frein à
l’explosion démographique en Afrique. Pour elle on ne peut jamais se développer avec un pareil
accroissement naturel. Le planning familial apparaît comme la solution idéale pour contrôler, espacer
et limiter les naissances. Cependant les barrières financières et religieuses viennent souvent entraver
ces politiques antis natalistes ;
-la vision de Malthus : Thomas Robert Malthus (1766-1834) fut un grand pasteur et économiste
Anglais. Selon lui, il y a un déséquilibre entre la nature de la croissance de la population et celle des
ressources. En effet la population varie selon une progression géométrique alors que les ressources
alimentaires varient en progression arithmétique.
Pour lui si la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle doublerait tous les 25 ans. Cette
augmentation de la population engendrera des millions et des milliards de pauvres, de malheureux,
de miséreux.
Pour remédier ce problème il propose à l’Etat de ne plus aider les pauvres c’est-à-dire supprimer
les allocations familiales, les avantages fiscaux, etc.
En plus Malthus suggère la contrainte morale qui consiste à retarder l’âge du mariage et pousser
les pauvres à s’abstenir des rapports sexuels jusqu’au mariage car on ne doit pas avoir d’enfants que
quand on peut subvenir à ses besoins.
31
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
32
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
I-DEFINITIONS
1-Définition de l’INSEE
Selon l’INSEE la population active comprend les personnes qui ont un emploi ou qui sont en
chômage. Elle inclut également, conventionnellement, les militaires du contingent.
Sont exclus les étudiants, les élèves, les retraités, les personnes ne pouvant plus travailler, les
personnes retirées des affaires de même que les ménagères si elles ne contribuent pas à l’exercice de
la profession d’un membre de la famille.
Sont exclus depuis peu les bénéficiaires de stages en entreprises et des contrats emploi-formation
2-Définition du BIT
Pour le BIT, sont considérés comme actives les personnes ayant travaillé dans un emploi rémunéré
ou à leur propre compte ne fusse qu’une heure au cours de la semaine de référence. Il y a également
les personnes qui n’ont pas travaillé pour des raisons temporaires. En plus il y a les domestiques
ayant travaillé 15 heures ou plus pendant la semaine de référence.
II-TAUX D’ACTIVITE
1-Définition
Le taux d’activité est la proportion d’actifs dans la population totale. Il peut être calculé pour un
âge donné en distinguant ou non les hommes et les femmes pour un même groupe d’âges.
Population active
-Taux d’activité = ∗100
Population totale
-Le rapport actifs-inactifs mesure la charge des inactifs qui pèse sur les personnes actives.
32
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
33
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
III-LES CHÔMEURS
-Un chômeur est un actif inoccupé c’est-à-dire une personne qui n’a pas d’emploi mais qui est à la
recherche d’un emploi rémunéré.
Nombre de chômeurs
Taux de chômage = ∗100
Population active
Suivant les époques et les pays, le chômage peut prendre diverses formes :
-le chômage déguisé est un emploi dont la productivité ou le salaire est faible voire nul ;
-le chômage frictionnel est lié au délai d’ajustement de la main d’œuvre d’un emploi à un autre ;
-le chômage saisonnier est lorsque l’activité du salarié fluctue selon les époques de l’année
(agriculture, tourisme, etc.) ;
-le chômage structurel est lié au changement de longue période intervenu dans les structures
démographiques, économiques, sociales et institutionnelles (variation du taux d’activité de la
population, des qualifications requises, de la localisation des emplois, des branches ou régions en
déclin, effet de la législation) ;
-le chômage technologique intervient à la suite d’innovation qui économise le travail notamment la
substitution du capital au travail (robotisation, informatisation).
Depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, le chômage est devenu un problème récurrent
dans la société capitaliste. Mais ce sont les jeunes, les femmes, les ouvriers, les manœuvres, les non
diplômés et les immigrés qui sont le plus frappé par le chômage. Pour remédier au problème de
chômage plusieurs solutions sont possibles :
33
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
34
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
La quantité, la qualité et la structure de la population active sont affectées par l’importance des
entrées et des sorties.
-Les entrées dans la population active sont tout d’abord fonction du nombre de naissances.
Cependant il faudra accorder 15 ans ou plus à ces nouveaux nés pour qu’ils soient prêts à intégrer la
population active ;
-les sorties seront occasionnées par le décès mais la mortalité aura des effets différents suivant l’âge
auquel elle se produit : s’il s’agit de la mortalité infantile, l’effet ne serait ressenti que dans le futur ;
par contre s’il s’agit d’un adulte, l’effet est direct et immédiat sur la population active mais quand il
s’agit de personnes âgées, l’effet est nul.
Les entrées sont causées par l’immigration et les sorties favorisées par l’émigration.
3-La scolarisation
4-La retraite
La cessation de travail diminue la population active surtout si l’âge d’aller à la retraite s’abaisse.
En dehors de son rôle de ménagère, la femme peut être également commerçante, fonctionnaire
ou femme d’affaire. Par conséquent elle va augmenter la population active.
Cependant l’état matrimonial a une influence sur l’activité des femmes. Généralement les femmes
mariées travaillent moins que les autres catégories. En plus si les femmes font beaucoup d’enfants,
leur taux d’activité baisse.
34
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
35
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Il regroupe les activités liées à la transformation directe du milieu naturel : agriculture, élevage,
pêche, chasse, forêt, etc. Ce secteur regroupe de moins en moins d’actifs aussi bien dans les pays
développés que dans les pays en voie de développement.
Il comprend les mines, les constructions, l’industrie, la production d’énergie électrique. Ce secteur
regroupait dans les années 1950 un grand nombre d’actifs mais à partir des années 1970 -1980 ce
chiffre tend à diminuer.
Après avoir classés les actifs par secteur, on peut aussi les regrouper en fonction des
caractéristiques sociologiques et économiques afin de constituer des groupes sociaux relativement
homogènes appelés catégories socioprofessionnelles (CSP).
Les catégories socioprofessionnelles (CSP) ont pour but de décrire la structure sociale en
regroupant dans une même catégorie les personnes qui se ressemblent le plus dans leurs
comportements sociaux et professionnels (fécondité, mode de vie, épargne, métier, salaire, etc.)
a-L’ancienne nomenclature
0-Agriculteurs exploitants
1-Salariés agricoles
4-Cadres moyens
5-Employés
6-Ouvriers
7-Personnels de service
8-Autres catégories
35
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
36
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Dans cette ancienne nomenclature 3 groupes avaient une taille très réduite (salariés agricoles,
patrons de l’industrie et du commerce et cadres moyens). En plus le terme « cadre » était rarement
employé dans la vie pratique.
Pour remédier à ces problèmes, l’INSEE a mis au point une nouvelle nomenclature appelée PCS
(Professions et Catégories Socioprofessionnelles). Cette nouvelle nomenclature va être utilisée pour
l’exploitation du recensement de 1982 en France.
1-Agriculteurs exploitants
4-Professions intermédiaires
36
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
37
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1-Calculer l’effectif des hommes dans ces différentes CSP ainsi que leurs pourcentages.
2-Calculer le pourcentage relatif à chaque CSP par rapport au total des actifs et expliquer leur
évolution.
3-Calculer le pourcentage relatif aux femmes de chaque CSP par rapport au total des actifs.
Correction
1340 741∗70
1-L’effectif des hommes : = 938 518,7
100
1340 741∗30
2-L’effectif des femmes agriculteurs exploitants : = 402 222,3
100
1 340741
1-agriculteurs exploitants : ∗100 = 5,03%
26653397
1847 340
2-Artisans : ∗100 = 6,93%
26 653397
5-Employés : 25,44%
6-Ouvriers : 30,47%
402 222,3
1-Agriculteur exploitants : ∗100 = 1,5%
26 653397
5- Employés : 18,82
37
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
38
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
6- Ouvriers : 7,61%
Les relations entre les membres d’une famille diffèrent d’une société à l’autre.
La notion de parenté établit par les liens mère-enfant ; frère-sœur sont biologiques et par
l’association homme-femme.
La parenté désigne à la fois les personnes qui sont parentes c’est-à-dire père-mère mais aussi
frère-sœur ; oncle-tante ; cousin-cousine qu’il s’agisse de parents par le sang ou par l’alliance.
A-Le mariage
Généralement la famille trouve son origine dans le mariage. Le mariage constitue l’union de deux
personnes de sexes différents et de deux familles. Le mariage doit permettre la perpétuation
(continuité) de l’espèce humaine. Mais de nos jours le mariage lie deux personnes de même sexe
(mariage homosexuel) dans certaines sociétés telle que l’Europe.
Dans les traditions, le choix du conjoint peut s’effectuer de différentes manières : au Mali ce choix
incombait généralement aux familles sans l’accord des intéressés qui n’est pas nécessaire.
Chez les Bozos, les Kassonkés, souvent chez les Bambara, les Malinkés, les Peulhs, le mariage peut
être réglé par le versement de la dot ou par la technique de l’échange.
Dans d’autres traditions c’est le jeune homme qui choisit sa future épouse généralement avec
l’accord des parents (tel est le cas chez les Maures, les Sarakolés). Mais il existe aussi la possibilité de
choisir librement son conjoint pour les jeunes gens chez les Touaregs et parfois chez les Bobos, les
Dogons et les Peulhs.
Le choix des conjoints peut se faire ou non dans le même milieu scolaire ou dans le même clan :
38
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
39
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-le mariage endogamique : C’est lorsque les conjoints vivent dans le même milieu social ou dans le
même clan ;
-le mariage exogamique : C’est lorsque le mari et la femme proviennent de milieux différents.
Un certain nombre d’interdiction peut empêcher certains mariages comme les mariages suivants :
entre proche parents, entre personnes de groupes sociaux différents, entre certaines familles ou
ethnies.
-la monogamie : Elle consiste en l’union entre un homme et une seule femme. Ce système est le plus
répandu dans le monde ;
-la polygamie : Elle peut se présenter sous la forme de la polyandrie (union d’une femme avec
plusieurs hommes) et surtout de la polygynie (union d’un homme avec plusieurs femmes). Ce dernier
système est le plus répandu dans la société Malienne.
De nos jours les nouveaux époux doivent opter soit pour la polygamie (dans ce cas le mari peut
épouser jusqu’à 4 épouses, la 1ère incluse) soit pour la monogamie (dans ce cas le mari ne peut
épouser qu’une seule épouse).
Le code Malien du mariage exige le consentement des 2 époux lors de la cérémonie du mariage
alors que celui des parents ne sera requis que si le jeune garçon a entre 18 et 21 ans et la jeune fille
entre 15 et 18 ans (sous réserves qu’il ne s’agisse pas d’un remariage).
En pratique les dispositions (lois) légales sur le mariage ne sont pas toujours toutes respectées
notamment en ce qui concerne la dot dont le montant dépasse toujours ce qui prévu par la loi.
Le mariage est dissout soit par le décès de l’un des époux soit par le divorce légalement prononcé.
Cette évolution s’est effectuée dans le sens du passage de la famille traditionnelle (nombreuse) à
la famille moderne (nucléaire). Les principaux changements concernent les traits (points) suivant :
-la réduction de la taille de la famille : La famille se présentait sous la forme d’une famille élargie ou
étendue ou encore indivise ou communauté familiale regroupant des ménages monogames ou
polygames de plusieurs générations issues des mêmes ancêtres ou appartenant à un même clan et
même des personnes non parentes (domestiques, apprentis, griots, etc.)Cependant la famille
moderne est le plus souvent une famille nucléaire ou conjugale et ne regroupe que le couple
conjugal et leurs enfants mineurs ;
-une structure plus égalitaire : Alors que la famille traditionnelle était fortement hiérarchisée, la
famille est plus ‘’démocratique’’ : l’exercice du pouvoir sera partagé entre le mari et sa femme
(relation de coopération), la division du travail sera plus égalitaire, l’autorité des parents sur les
enfants sera beaucoup plus limitée ;
-par ailleurs il faut aussi noter le caractère plus instable de la famille moderne. Cela se traduit tout
d’abord par une désaffection pour l’institution du mariage : de plus en plus de jeunes préfèrent vivre
39
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
40
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
en situation de concubinage. Mais aussi on constate une augmentation du nombre de divorces plus
faciles (par consentement mutuel). On constate également la multiplication des familles
monoparentales.
Généralement le mariage entraine la cohabitation des conjoints. Trois situations sont possibles :
-le système patrilocal où la femme vient vivre dans la famille de son mari ;
Dans la famille les relations des enfants avec leur père ne sont pas les mêmes que celles qu’ils ont
avec leur mère, leur oncle, leur grand-mère. Il y a tantôt le respect, tantôt la crainte, tantôt l’autorité,
tantôt l’affection, tantôt la protection, tantôt la relation de plaisanterie, etc.
Il s’agit des règles de transmission du nom et des biens. Il existe 3 situations possibles :
-le système patrilinéaire : C’est le père qui transmet le nom (patronyme) et ses biens (patrimoines) à
ses enfants ;
-le système matrilinéaire : Dans ce cas la transmission se fera par la mère et l’homme ne pourra
transmettre qu’aux enfants de ses sœurs ;
-le système bilatéral ou multilatéral : Ici la transmission des biens et même du nom pourra
s’effectuer par les deux parents.
a-La reproduction
40
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
41
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
C’est une nécessité pour la famille d’avoir des enfants pour assurer sa continuité. La famille
traditionnelle va donc avoir beaucoup d’enfants car l’enfant est un prestige pour les parents ; par
contre dans la famille moderne les naissances sont faibles car l’enfant constitue un problème.
b-L’alimentation
C’est dans le cadre familial que sont pris les repas mais dans famille ancienne, l’alimentation sera
très peu variée alors que dans la famille moderne on offre parfois une nourriture très riche. De plus
les repas sont pris le plus souvent à l’extérieur de la famille.
Pour cela la famille traditionnelle a recours à l’automédication alors que la famille moderne fait
très souvent appel à l’extérieur.
La famille va assurer la sécurité affective de ses membres. Elle va également assurer la formation
de la personnalité de ses membres. La fonction socioculturelle concerne la transmission de l’héritage
culturel : la langue, la tradition, les mœurs, les comportements.
En ce qui concerne les loisirs, la famille ancienne est assez nombreuse pour occuper ses membres
alors que dans la famille moderne les distractions sont souvent procurer en dehors de la famille.
La famille ancienne va assurer presque totalement la formation et l’éducation de ses enfants. Cela
consiste en la transmission des techniques de production et du système moral et religieux. Ces
fonctions sont beaucoup plus limitées pour la famille moderne car elles seront largement
concurrencées par l’école et les médias.
Une des fonctions de la famille est la gestion et la transmission du patrimoine. Celui-ci constitue
pour la famille une protection économique.
b-La production
41
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
42
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
c-La consommation
La famille a été et reste le lieu privilégié pour la consommation. Si c’est l’autoconsommation dans
la famille ancienne, ce sera une consommation basée sur l’achat des biens aux entreprises dans la
famille moderne.
Exercice
TAF : Calculer
4-Le TFG
42
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
43
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
3-Dans quelle mesure un gouvernement peut-il agir sur la natalité d’un pays ?
5-Pourquoi dit-on que c’est la croissance économique qui doit entrainer la croissance
démographique ?
9-Quelle est la forme de mariage pratiquée au Mali et quelle forme de famille domine dans ce
pays ?
43
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
44
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1-Définition
Pour effectuer les activités économiques telles que produire, consommer, épargner, investir…, il
faut l’intervention des acteurs économiques. Un acteur économique est toute personne ou un
groupe de personnes qui intervient dans l’activité économique. Ces acteurs économiques sont aussi
appelés agents économiques.
-les ménages ;
-l’extérieur.
1-Les ménages : La fonction principale des ménages est de consommer et d’épargner. Pour
effectuer cette fonction, ils ont besoin de ressources qui proviennent de leurs salaires.
44
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
45
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
2- Les entreprises sociétaires : Ici la fonction principale est de produire les biens et services
marchands. Leurs ressources proviennent de leurs bénéfices procurés par la vente des biens et
services.
3-Les entreprises financières : Leur fonction principale est de collecter l’épargne et de faire des
crédits. Les ressources proviennent des bénéfices appelés intérêts.
4-Les entreprises d’assurance : Leur fonction principale est d’assurer les risques. Les ressources
proviennent des primes d’assurances versées par les clients.
5-Les administrations publiques : Leur fonction principale est de produire les biens et services non
marchands. Leurs ressources proviennent des impôts et taxes ainsi que les versements volontaires
faits par d’autres acteurs.
Définition
Le revenu est l’ensemble des ressources dont on bénéficie régulièrement pendant une période.
Ces ressources peuvent être en monnaie (argent) ou en nature (biens).
On distingue traditionnellement deux grandes catégories de revenus : les revenus primaires et les
revenus secondaires.
Ce sont des revenus perçus par les agents économiques en raison de leur participation à l’activité
économique. Il existe plusieurs sortes de revenus primaires.
Les individus fournissent un travail intellectuel ou manuel dans l’économie, en échange ils
reçoivent des rémunérations qui portent des noms variés :
-les honoraires pour les professions libérales (avocats, médecin, architecte, experts comptables) ;
45
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
46
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-les loyers pour les maisons, les terres, les véhicules et d’autres biens ;
Ce sont des revenus perçus par des individus indépendamment de toute participation à l’activité
économique. Ils sont encore appelés revenus sociaux ou revenus de transferts. Il s’agit :
Quelques formules
Exercice 1
La famille KONE est une famille traditionnelle composée de 6 couples. La répartition de leur
revenu annuel est la suivante :
-le 1er couple est fonctionnaire et ouvrier. Il perçoit un traitement de 1 200 000Frs et un salaire de
400 000Frs ;
-le 2ème couple est actionnaire et avocat. Il perçoit un dividende de 450 000Frs et des honoraires de
1 500 000Frs ;
-le 3ème couple est paysan et entrepreneur individuel. Il perçoit un revenu de 375 000Frs ;
46
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
47
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-le 4ème couple possède une villa en location et de l’argent liquide qu’il prête aux emprunteurs. Ce
couple gagne 520 000Frs de loyer et 240 000Frs d’intérêts ;
-le 5ème couple est chômeur. Il perçoit 150 000Frs d’allocation familiale et 210 000Frs d’allocation de
chômage ;
-le 6ème couple est gens de maison. Il perçoit un gage de 180 000Frs et 98 000Frs d’allocation maladie.
T.A.F :
5-Sachant que 11% du revenu brut est versé à l’Etat sous forme d’impôts, calculer le revenu
disponible de la famille KONE.
Exercice2
47
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
48
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
17-Un chômeur
Dans une entreprise, le personnel fournit un travail manuel ou intellectuel, en contre partie
(échange) on lui verse une rémunération qui porte des noms variés selon la fonction exercée. Ainsi
les ouvriers perçoivent le salaire, les fonctionnaires ont des traitements, les gens de maison reçoivent
le gage et ceux des professions libérales (médecins, architectes, avocats, experts comptables)
perçoivent des honoraires.
Ce sont des revenus qui sont versés aux propriétaires des facteurs de production autre que le
travail. On peut citer entre autre :
a-Les loyers : Le loyer est le prix que le propriétaire d’un terrain ou d’un bâtiment reçoit lorsqu’il
autorise autrui à utiliser son bien.
Ainsi l’agriculteur qui loue la terre qu’il exploite paie au propriétaire un loyer appelé fermage ou
métayage. Le loyer est donc versé à un propriétaire qui cède l’usage de son bien (tout en conservant
la propriété) à d’autres personnes qui s’en servent.
b-Les intérêts
Les personnes ou les entreprises qui empruntent de l’argent doivent le rembourser et en plus
payer un intérêt.
Exemple : Lorsqu’on prend un crédit de 1 000 000Frs à la banque pour une échéance d’un an à un
taux de 10% ; cela signifie qu’on doit payer 1 000 000Frs plus 100 000Frs d’intérêt (donc
1 100 000Frs) à la banque.
b- Les dividendes
Certains revenus rémunèrent à la fois le travail et la propriété. C’est pourquoi on parle de revenus
mixtes.
Exemple : Un chauffeur de taxi qui conduit son propre taxi ; un enseignant qui enseigne dans sa
propre école ; un agriculteur qui exploite son champ.
48
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
49
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Les revenus sociaux ne sont pas versés aux ménages en échange de leur participation directe à
l’effort de production. Ils sont attribués à leur bénéficiaire afin de couvrir des besoins à la satisfaction
desquelles la collectivité estime nécessaire d’apporter une aide.
Ces revenus sont versés à des personnes qui se trouvent dans des situations définies par les lois.
Parmi ces revenus, on distingue les prestations sociales (les allocations familiales, les allocations
maladies, les allocations chômage, les pensions de retraite).
Par la fourniture des services gratuits, l’Etat procure aux ménages un équivalent de gain
monétaire, un revenu en nature supplémentaire. C’est ce que l’INSEE appelle les consommations
individualisables des services non marchands.
Celles-ci concernent les services de sécurités sociales, de santé… En associant la valeur de ces
consommations au revenu disponible du ménage, on obtient le revenu élargi.
Le pouvoir d’achat d’un revenu est la quantité de biens et de services que ce revenu peut
procurer. Il est calculé en fonction du prix des biens et des services sur le marché.
Indice du revenunominal
Pouvoir d’achat (indice du salaire réel) = ∗100
Indice des prix
Exemple
Un salarié percevait un salaire net de 5 400Frs en janvier 198 et 13 500Frs en janvier 1992. L’indice
des prix à la consommation calculé par l’INSEE est passé de 100 en 1980 à 192,6 en 1992.
Correction
5 400
en 1980 : PA = ∗100 = 5 400
100
13500
en 1992 : PA = ∗100 = 7 009,3
195,6
2-Il ne garde pas le même pouvoir d’achat car son pouvoir d’achat est passé de 5 400 à 7 009,3.
Exercice 1
49
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
50
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Un ménage perçoit un revenu brut mensuel de 200 000Frs. Ses revenus secondaires et ses
prélèvements sont respectivement égaux à 30% et 25% du revenu brut.
T.A.F
1-Déterminer le RDB.
3-Calculer la valeur de la consommation individualisable des services non marchands sachant que
le revenu élargi est égal à 195 000Frs.
Correction
200 000∗25
*Prélèvements = = 50 000Frs
100
200 000∗30
*Revenu secondaire = = 60 000Frs
100
140 000
% Revenus primaires = ∗100 = 93,33%
150 000
Exercice 2
Soit un ménage dont le chef est salarié. Au cours d’une année ce ménage a enregistré les éléments
ci-après :
50
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
51
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
T.A.F
Correction
Rém. Facteur = Salaire brut + Cotisation à la charge de l’employeur = 4 300 + 18 000 = 22 300Frs
Salaire net encaissé = Salaire brut – Impôts – Cotisation sécurité = 18 000 - 1 000 - 800 = 16 200Frs
Quand un ménage perçoit des ressources diverses, la somme de ces ressources donne le revenu
brut de ce ménage qui sera utilisé de la façon suivante :
-le ménage déduit de ce revenu brut les prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales,
primes d’assurance…) ce qui lui reste constitue son revenu net (RDB) ;
-mais la plupart des ménages ne consacre pas la totalité de leur RDB à la consommation. Ils en
réservent une partie appelée épargne.
51
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
52
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Cotisations sociales
Prestations sociales
Impôts et taxes
Indemnités d’assurance
52
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
53
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Primes d’assurance
Le tableau montre que les différentes CSP ne perçoivent pas le même montant de revenu. En effet
les ouvriers perçoivent moins de revenu que les cadres supérieurs. Pour corriger ces inégalités, l’Etat
intervient en distribuant plus de revenus sociaux et en prélevant moins d’impôts aux individus ayant
des revenus bas. Par ailleurs il accorde moins de prestations sociales et plus d’impôts aux individus
ayant des revenus élevés.
En France pour corriger les revenus les plus bas, l’Etat a instauré un certain nombre de politiques
et de mesures :
-le S.M.I.C (salaire minimum interprofessionnel de croissance) : Il a pour vocation (but) d’accroitre
le revenu des salariés à plus bas salaire ;
-le S.M.IG (salaire minimum interprofessionnel de garantie) : Il a pour but de garantir le minimum
vital aux salariés ;
53
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
54
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-le R.M.I (revenu minimum d’insertion) : Il permet aussi un suivi par les services sociaux des
populations en difficulté. Ces populations en difficulté sont généralement les pauvres et les
handicapés qui habitent les banlieues.
Les causes des inégalités des salaires sont multiples. Elles proviennent des caractéristiques des
salariés (métier, qualification, sexe, âge, nationalité) mais dépendent également du lieu de travail
(taille de l’entreprise, secteur, région).
Des emplois différents expliquent des salaires inégaux (notamment entre hommes et femmes).
Les salaires féminins, en moyenne, sont encore de 25% inférieurs aux salaires masculins parce que
les femmes, dans leur grande majorité, occupent encore des emplois moins qualifiés.
Ces inégalités de revenus ont une influence sur le niveau de vie des ménages ; généralement les
ménages ayant des revenus élevés vivent très longtemps dans des meilleures conditions alors que
ceux ayant des revenus faibles vivent moins longtemps.
Définition
La consommation est la destruction des biens et services par l’usage destiné à satisfaire des
besoins humains.
La destruction matérielle d’un bien par la consommation peut être immédiate (la consommation
alimentaire) ou lente (la consommation d’une moto).
Ces deux notions de la durée nous permettent de distinguer les biens de consommation durable
(la voiture, les meubles) et les biens de consommation non durable (la nourriture, les boissons).
Un besoin est une sensation de manque qui porte à désirer (envier). La satisfaction de ces besoins
implique l’existence des biens et services susceptibles de répondre aux désirs.
Ces besoins sont classés en 2 grandes catégories : les besoins naturels et les besoins secondaires.
-Les besoins naturels : Ce sont ceux dont l’assouvissement permet la survie de l’homme (aliments,
logements, habillements). Leur satisfaction correspond au minimum vital ;
-les besoins secondaires : Ce sont ceux qui permettent à l’homme de vivre sans correspondre à une
nécessité vitale. Ces besoins diffèrent d’une société à une autre, d’une époque à une autre. Mais on
peut retenir la cigarette, le thé, les loisirs, etc.
La consommation individuelle ou privée est celle que les ménages effectuent en payant le prix
grâce à leur revenu (aliments, logements, habillements).
54
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
55
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Le progrès technique multiplie les biens et services destinés à satisfaire les besoins. Grâce à lui la
structure de la consommation change perpétuellement dans le temps. Ainsi la consommation de nos
ancêtres diffère de celle de nos jours. Au cours des siècles passés, nos ancêtres se nourrissaient
essentiellement de céréales. Mais de nos jours on constate que la consommation de lait, de viande,
de légumes, de produits industriels s’est généralisée dans toutes les couches de la population.
Pour de nombreuses raisons, les besoins et les consommations ne sont pas uniformes à une
époque donnée dans toutes les régions du globe. Ceci s’explique par les différences de goût et
d’habitude.
C’est ainsi que les Togolais, les Camerounais et les Béninois consomment beaucoup de maïs que
les Burkinabés et le Maliens qui préfèrent le mil.
Ces habitudes proviennent souvent d’aptitudes naturelles différentes : le blé est une céréale qui
pousse bien en France alors que le riz est adapté au climat asiatique. Il y a aussi les différences
climatiques entre certaines régions du globe d’où certaines populations aiment les vêtements chauds
et d’autres non.
Mais ces différences de consommation s’expliquent aussi par l’inégal degré de développement
économique des pays. C’est ainsi qu’on consomme plus aux USA qu’en France.
Les besoins de l’homme et de la femme seront différents selon l’âge de ceux-ci. Les besoins de
nourriture et de santé d’un vieillard seront différents de ceux d’un jeune. La demande va varier
suivant l’importance relative des enfants, des adultes et des vieillards.
Que ce soit en matière d’alimentation, d’habillement, les besoins seront influencés par les climats
géographiques. Ainsi un Nigérien aura besoin de moins de vetements chauds un Sibérien.
Les individus ont des goûts différents selon leur nationalité, leur milieu social et familial et selon
leur propre personnalité. Le goût peut provenir également de l’imitation c’est-à-dire influencé par la
société, la famille, l’école et les médias. Il peut être aussi influencé par le monde.
Il existe finalement une consommation ostentatoire qui consiste pour certains privilégiés à faire
des dépenses de prestige (voiture de luxe, mariage somptueux, etc.). Le snobisme fait un peu partie
de cette catégorie.
a-Le revenu
55
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
56
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Les statisticiens ont l’habitude d’évaluer les tendances de la consommation des ménages à moyen
et long terme. Ces tendances permettent de prévoir les évolutions de la demande des biens de
consommation. On les appelle les propensions.
C
-la propension moyenne à consommer : PMC = ;
R
E
-la propension moyenne à épargner : PME =
R
-La somme des deux propensions est égale à 1 : PMC + PME = 1
C E C+ E R
+ = = =1
R R R R
Exemple
Soit un revenu disponible brut de 240 000Frs enregistré au cours de l’année 2007 par un ménage.
On constate que la consommation totale réalisée par ce ménage s’élève à 195 000Frs. Calculer PMC
et PME.
Correction
C 195 000
-PMC = = = 0,81
R 240 000
E 45 000
-PME = = = 0,19
R 240 000
56
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
57
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
ΔC
-la propension marginale à consommer : PmC = ;
ΔR
ΔE
-la propension marginale à épargner : PmE =
ΔR
Δ C Δ E ΔC+ Δ E Δ R
-PmC + PmE = 1 ⟺ + = = =1
ΔR ΔR ΔR ΔR
Exemple
0 0
0 0
0 0
Con 1 2 20 000
so 9 1
mm 5 5
atio
ns 0 0
0 0
0
Epa 4 1 60 000
rgn 5 0
es 5
0
0 0
0 0
0
Correction
57
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
58
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
ΔC 20 000
PmC = = = 0,25
Δ R 80 000
Δ E 60 000
PmE = = = 0,75
Δ R 80 000
0,25 veut dire que 25% de l’augmentation du revenu est affecté à la consommation et le reste 75%
est alloué à l’épargne.
ΔC
C C Variation relative de la consommation
e = =
R ΔR Variation relative du revenu
R
ΔE
E E
e =
R ΔR
R
Conclusion
ΔC
C C ΔC R R ΔC R
e = = * = * = * PmC
R ΔR C ΔR C ΔR C
R
C R
e = * PmC
R C
E R
e = * PmE
R E
Exemple
58
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
59
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
ΔC 20 000
C C 195 000 0,10
e = = = = 0,30
R ΔR 80 000 0,33
R 240 000
C R 240 000
e = * PmC = * 0,25 = 0,30
R C 195 000
0,30 signifie que la consommation diminue de 30% par rapport à la variation du revenu
autrement dit la variation de la consommation est 30% inférieure à celle du revenu.
C’est la part du revenu consacrée à chaque type de consommation. Autrement dit c’est le
pourcentage d’un poste budgétaire dans la consommation.
Elément de la consommation
CB = ∗100
Budget de consommation
Exemple
Une famille gagnant 75 000Frs par mois effectue les consommations suivantes : alimentation
30 000 ; habillement 5 000 ; logement 15 000 ; transport 10 000 ; loisirs 15 000. Calculer les CB.
Correction
Elément de la consommation
Consommation totale = 75 000 ; CB = ∗100
Budget de consommation
30 000
CB alimentation = ∗100 = 40%
75 000
5 000
CB habillement = ∗100 = 6,6%
75 000
15 000
CB logement = ∗100 = 20%
75 000
10 000
CB transport = ∗100 = 13,33%
75 000
59
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
60
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
15 000
CB = ∗100 = 20%
75 000
Il existe une relation en sens inverse entre le prix et la consommation des biens et services.
Généralement quand le prix d’un bien augmente, sa demande aura tendance à baisser et
inversement.
On peut mesurer la sensibilité de la demande par rapport aux variations des prix en calculant le
coefficient d’élasticité de la demande par rapport au prix.
ΔQ
Q Q Q ΔQ P
e = ou e = *
P ΔP P Q ΔP
P
Exemple
Un étudiant consommait 40 litres d’essence par trimestre en raison de 500Frs le litre en 2004. En
2008, le prix du litre d’essence ayant atteint les 600Frs, l’étudiant a diminué sa consommation
d’essence en ne consommant que 30 litres.
Correction
En 2004 En 2008
1L = 500Frs 1L = 600Frs
ΔQ
Q Q
e = ⟹ ΔQ = 30-40 = -10 ; Δ P = 600-500 = 100
P ΔP
P
−10
Q 40 −0,25
e = = = -1,25
P 100 0,2
500
Q
e = -1,25
P
60
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
61
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Exemple 1
Reprenons l’exemple précédent en supposant que la quantité d’essence consommée ne varie pas
malgré la variation du prix.
ΔQ 40−40
Q Q 40
L’élasticité correspondante est : e = = =0
P Δ P 600−500
P 500
Une élasticité nulle correspond à une inélasticité parfaite dont la représentation graphique est la
suivante :
A insérer
Exemple 2
Avec la variation du prix si l’étudiant passe de 40L à 50L ou de 40L à 24L alors on a les élasticités
suivantes :
ΔQ 56−40 ΔQ 24−40
Q Q 40 Q Q 40
e = = = 2 ou e = = = -2 (probable)
P Δ P 600−500 P Δ P 600−500
P 500 P 500
Graphique à insérer
Q
e = -2 est une forte élasticité
P
Exemple
Lorsque la quantité d’essence consommée passe de 40L à 32L avec la variation du prix, on a :
ΔQ 32−40
Q Q 40
e = = = -1
P Δ P 600−500
P 500
Graphique à insérer
Q
Une e = -1 est une élasticité unitaire.
P
Exemple
Lorsque la consommation passe de 40L à 36L avec la même variation des prix, on a :
61
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
62
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
ΔQ 36−40
Q Q 40
e = = = -0,5
P Δ P 600−500
P 500
Graphique à insérer
Q
e = -0,5 est une faible élasticité.
P
Conclusion
Q
*Si -1 ¿ e ¿ 0 : On dit que la demande est faiblement élastique (ou inélastique) c’est-à-dire que la
P
demande est insensible aux variations des prix. Il s’agit des biens de premières nécessités (aliments,
santé…)
Q
*Si -∞ ¿ e ¿ -1 : Alors la demande est élastique. Il s’agit des biens non essentiels ou facilement
P
remplaçables.
-le paradoxe de Giffen (au 19ème siècle en Irlande) où une hausse (augmentation) du prix du pain a
entrainé une augmentation de la demande de pain ;
-l’effet de snobisme ;
D-Les indices
Définition
Un indice permet de mesurer l’évolution d’une grandeur. On distingue plusieurs types d’indices. Il
y a les indices simples ou élémentaires, les indices synthétiques simples et les indices synthétiques
pondérés.
Un indice est dit simple s’il ne porte que sur une seule grandeur.
62
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
63
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Soit P0 le prix d’un produit déterminé à l’époque de base ou l’époque initiale (base, départ, 0) et
P1 le prix de ce même produit à l’époque actuelle ou époque 1 ou époque d’arrivée, l’indice du prix
de ce produit à l’époque 1 par rapport à l’époque 0 s’exprime par le rapport
1 P1
I = ∗100
0 P0
0 1 3 4 5
Calculer les indices simples suivants : I ; I ; I ; I et I .
0 0 0 0 0
Correction
4 240 5 250
I = ∗100 = 160 ; I = ∗100 = 166,66
0 150 0 150
REMARQUE
On constate qu’en 2000 l’indice est égal à 100 car 2000 est la période de base ou de référence.
Ainsi l’indice de base est toujours égal à 100. En plus on voit que de 2000 à 2005 l’indice passe de 100
à 166,66 : il y a donc une augmentation du prix mais l’indice ne permet pas de savoir que la valeur du
prix est égal à 250 en 2005.
Un indice synthétique mesure l’évolution des prix d’un ensemble de biens. Il est obtenu en faisant
la moyenne arithmétique des indices simples des prix des produits.
Par conséquent on attribue la même importance ou le même poids à chacun des produits retenus.
Soit I1, I2, I3……Ik la valeur de chacun des indices simples. L’indice synthétique simple
correspondant est :
k
1 I 1+ I 2+ I 3+ … …+ Ik ∑ Ii
I = = i=1
0 k
k
k
Exemple
Soit l’évolution des prix des biens de consommation de 2006 à 2008 d’un ménage.
63
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
64
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
El 2 2 1
I
é 0 0 0
m 0 0
e 6 8
nt
s
A
n
n
é
es
T 3 4 114,28
h 5 0
é 0 0
S 4 4 106,25
u 0 2
cr 0 5
e
La 1 1 89,6
it
2 1
5 2
0 0
Vi 1 1 109,34
a
n 6 7
d 0 5
e 0 0
H 1 1 86,11
ui
le 8 5
0 5
0 0
1-Calculer les différents indices de 2008 par rapport à 2006 pour tous les biens.
Correction
64
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
65
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1
I = 101,116
0
Il est obtenu à partir de la moyenne arithmétique pondéré des indices simples. Ainsi chaque indice
simple est affecté par un poids ou coefficient de pondération dont la valeur est fonction de
l’importance relative du bien (produit acheté).
k
1 I 1∗n 1+ I 2∗n 2+ I 3∗n 3+… …+ Iknk ∑ Ii∗¿
I = = i=1
0 k
k
k
1 ∑ Ii∗¿
I =
0 i=1
k
Exemple
Soit l’évolution des indices simples des prix des biens de consommation d’un ménage de 2004 à
2005.
65
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
66
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1
= 119,92
0
La plupart des indices synthétiques des prix sont pondérés en fonction de la structure économique
de l’ensemble étudié à l’époque de base. La pondération utilisée demeure donc fixe, on dit qu’il est
de type Laspeyeres. L’indice Laspeyeres prix est donné par la formule :
n
∑ Pti Q0i
i=1
L (P) = n
∑ Pi∗¿ Q ∗100 ¿ 0 0
i
i
∑ Pti Qti
i=1
P (P) = n
∑ Pi∗¿ Q ∗100 ¿ 0 t
i
i
Exemple 1
Soit 4 biens de consommation dont on dispose des quantités et des prix de 2007 à 2008 dans le
tableau suivant :
66
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
67
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Correction
411
= 116,76
352
L (P) = 116,76
527
∗100 = 107,55
490
P (P) = 107,55
Exemple 2
Soit le tableau suivant donnant les prix et les quantités de 5 biens de consommation sur la période
2000-2001 :
2-Calculer P (P).
Correction
67
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
68
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
∑ Pti Q0i
i=1
1-x sachant que L (P) = 117,42 : L (P) = n =
∑ Pi∗¿ Q ∗100 ¿0 0
i
i
100 x ²+ 187 400 = 1 409,04 x +189 750,72 ⟹ 100 x ²−1 404,04 x +187 400−189750,72
Δ= 2 925 681,72 ¿ 0
x 1 = -1,5
x 2 = 15,59
n
P (P) = 118,36
Au lieu de s’intéresser à l’évolution des prix, on peut s’intéresser à l’évolution des quantités et
calculer les indices de volume.
Si l’on choisit de pondérer les quantités par les prix de l’année de base, on calcule alors un indice
Laspeyeres volume dont la formule est :
68
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
69
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
∑ P0i Qti
i=1
L (V) = n
∑ Pi∗¿ Q ∗100 ¿ 0 0
i
i
En pondérant les quantités par les prix de l’année actuelle, on a un indice Paasches volume dont
la formule est :
n
∑ Pti Qti
i=1
P (V) = n
∑ Pi∗¿ Q ∗100 ¿ t 0
i
i
Pour généraliser l’évolution globale des prix et des quantités, on calcule l’indice de volume global
(IVG) :
L ( P )∗P (V ) P ( P )∗L(V )
IVG = =
100 100
Le PIB désigne l’ensemble des richesses créées dans un pays au cours d’une année.
L’indice de valeur du PIB s’obtient en multipliant l’indice Paasches prix du PIB par l’indice
Laspeyeres quantité du PIB.
P ( P ) du PIB∗L ( V ) du PIB
IVPIB =
100
Exemple
Soit un salaire de 60 000 au temps t0, 96 000 au temps t1 et 122 000 au temps t2.
Correction
122000−60 000
TV au temps t2 : TV = ∗100 = 103,33%
60 000
69
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
70
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Une mesure est en francs courants lorsqu’elle est faite sur la base des prix de la période
d’observation avec les francs de cette période c’est-à-dire l’unité monétaire dont on considère la
valeur nominale, la valeur inscrite sur les billets et les pièces de la période actuelle.
La mesure est en francs constants lorsque l’évaluation est faite sur la base des prix d’une période
de référence ou avec des francs de cette période.
Ainsi il est difficile d’établir une comparaison entre les francs de deux époques différentes. Par
exemple 100Frs de 1998 ne donne pas le même pouvoir d’achat que 100Frs en 2006.
Tout comme les francs courants, les mesures en nominal ou en valeur sont gonflées par la hausse
des prix. Elles ne peuvent être utilisées directement pour effectuer des comparaisons. Seules les
mesures en francs constants réels ou en volume permettent ces comparaisons.
Pour en arriver là, on effectue un calcul qui permet d’éliminer l’effet de la hausse des prix : c’est ce
qu’on appelle déflater.
Pour passer des francs courants en francs constants, on utilise la formule suivante :
Exemple
Correction
190 000
Le salaire en francs constants de 2004 = ∗100 = 109 195,407
174
On aura alors
70
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
71
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Cela signifie qu’il faut 190 000Frs en 2004 pour acheter un bien qui coûtait 109 195,407Frs en
1995.
On procède de la même manière pour les mesures de nominal en réel puis de valeur en volume.
La consommation collective désigne la consommation que les ménages effectuent sans payer ou
ne payant qu’une partie du prix.
On peut citer un cours d’économie au lycée, la construction de routes, les transports en commun,
la justice, la police, les terrains de sport, les hôpitaux, etc.
Les biens et services collectifs sont financés par l’Etat à travers son budget. Le budget de l’Etat
concerne l’ensemble de ses dépenses et de ses recettes qui proviennent essentiellement des impôts
et taxes.
I-L’EPARGNE
A-Définition
Les ménages ne dépensent pas la totalité de leur revenu. Lorsqu’ils renoncent pendant un certain
temps à en consommer une partie (fraction), on dit qu’ils ont épargné. Ainsi l’épargne désigne la
partie des revenus qui n’est pas utilisée pour des dépenses de consommation.
Entre deux dates, l’épargne correspond à la différence entre les ressources et les dépenses de
consommation.
Mais pour la plupart des épargnants, l’épargne ne constitue pas un simple reste. On désire
épargner aussi bien que l’on désire consommer. L’épargne résulte de choix volontaires et ne
71
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
72
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
constitue nullement un ‘’résidu’’ involontaire ; ce qui resterait une fois satisfaits les besoins de
consommation.
Le taux d’épargne des ménages est obtenu en rapportant l’épargne constitué à leur revenu
disponible brut.
Epargne
TE% = ∗100
Revenu disponible brut
Elle est la différence entre l’épargne et l’investissement. Si cette différence est négative, on
parlera de besoin de financement.
Exemple
Dans une économie nationale, dans les comptes des ménages salariés, on connaît les éléments
suivants :
-consommation 2 000 000 ;
T.A.F : Déterminer
3-L’épargne financière.
Correction
72
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
73
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
700 000
TE = ∗100 = 25,92%
2700 000
3-L’épargne financière
-la consommation différée : L’épargne est constituée pour satisfaire ultérieurement les dépenses de
consommation relativement importantes par rapport au revenu ;
-la précaution : L’épargne permet de faire face à des dépenses imprévues (maladies, accidents) ;
-l’épargne longue : Elle répond en général à un objectif primordial. Elle s’oriente soit vers les emplois
financiers (actions, obligations, assurances-vie), soit vers les investissements (maisons).
Les liquidités désignent l’ensemble des moyens de paiement disponibles (numéraires, billets, etc.).
Quant aux placements, ils sont réservés à l’achat de logements, d’actions, d’obligation.
II-LE PATRIMOINE
A-Définition
En général le patrimoine peut être défini comme l’ensemble des biens transmis par un individu au
moment de son décès. Ce patrimoine est appelé patrimoine brut. Pour obtenir le patrimoine net ; il
faut tenir compte des dettes de l’individu, de son passif.
Ainsi en retranchant la part des dettes dans le patrimoine brut, on obtient le patrimoine net.
73
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
74
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
On peut repartir les divers éléments du patrimoine, selon l’usage qu’en fait le ménage
propriétaire, en 3 catégories principales : les biens à usage domestique, les biens de rapport et les
biens à usage professionnel des entrepreneurs individuels.
Il représente 38% du patrimoine des ménages Français. Ces biens comprennent la résidence
principale, la résidence secondaire et les liquidités personnelles du ménage. Mais sont exclus les
équipements du foyer.
Il représente 51%. Il rassemble les biens divers de placements des ménages : épargnes bancaires,
placements d’assurances, valeurs mobilières (actions, obligations), terres louées.
Il occupe 11%.l s’agit du patrimoine possédé (et non pris en location) par les professions
indépendantes qui l’utilisent pour exercer leur activité. Il représente plus de la moitié du patrimoine
des agriculteurs et environ 20 à 30% du patrimoine des autres travailleurs indépendants.
III-L’ENDETTEMENT
1-Vivre à crédit
Au début du XXe siècle, l’épargne ne concernait que les classes aisées. En ce temps là, pour
devenir propriétaire d’un bien, il fallait accumuler assez d’épargne pour le payer au comptant. Ainsi
s’endetter était mal vu.
Cependant, certains ménages sont victimes du crédit. En effet, à travers le crédit, certains
dépensent plus qu’ils ne gagnent. Ils trouvent que le crédit est indispensable pour consommer ce
qu’on n’a pas. Ils continuent ainsi à s’endetter jusqu’à ce que leurs dettes deviennent importantes et
jusqu’à ce qu’on refuse de leur accorder du crédit. Ils ne savent plus comment financer leurs
dépenses.
2-Le surendettement
En s’endettant davantage, certains ménages à revenus faibles, qui vivent à crédit se sont retrouvés
fortement surendettés.
74
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
75
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Le niveau de vie ne dépend pas seulement du revenu. Il dépend aussi du patrimoine que l’on
possède. Or celui-ci est inégalement réparti selon l’âge, le niveau du revenu, la catégorie
socioprofessionnelle. En effet, le patrimoine des jeunes est inférieur à celui des vieux.
Si le patrimoine est en parti constitué des avoirs accumulés pendant toute une vie, il se transmet
de génération en génération. L’héritage devient aussi un facteur d’inégalité. Le niveau de vie ne
dépend seulement du revenu. Il dépend aussi du patrimoine que l’on possède.
Problème
-666 667 familles modernes regroupant chacune 6 personnes dont 2 hommes et 2 personnes actives.
1-
c-Calculer la population totale au 31-12-1986 et préciser le pourcentage total des femmes dans
cette population.
2-Calculer le taux d’activité de cette population et le taux de chômage s’il y avait 1 250 000 actifs
inoccupés.
3-Au 31-12-1987, la composition des revenus (estimés par mois) de chacune des deux types de
famille est la suivante :
Famille Sal. Divide. Locat. Intér. Alloc. Alloc. Cotis. Impôts RDB
brut reçus reçues reçus Famil. Mal. Soc. sur R.
Indivise 85 000 5 000 0 0 24 000 21 000 25 300 3 585
Modern 22 500 13 500 5 600 4 000 4 500 77 000 24 552 188548
e
75
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
76
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
La consommation mensuelle d’une famille moderne est décrite par le tableau suivant :
5-En 1998, au sommet de Toronto (Canada), le FMI et la banque mondiale ont imposé la politique
de l’ajustement structurel à ce pays en vue de réduire son endettement extérieur et de lutter contre
l’inflation.
Q
Comparer votre résultat obtenu à e = -1,09.
P
Exercice
Le revenu d’un ménage a augmenté de 112 000Frs à 145 000Frs de 1998 à 2000. Sur la même
période la consommation a augmenté de 80 000Frs à 110 000Frs.
Correction
Exercice
76
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
77
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Calculer la propension marginale à consommer d’un ménage sachant que sa propension moyenne
à consommer est de 0,62 et son coefficient d’élasticité de la consommation par rapport au revenu est
de 0,68.
Correction
Q R Q C
e = *PmC ⟹ PmC = e *
P C P R
Q
PmC = e *PMC = 0,68*0,62 = 0,42
P
Définition
L’entreprise est une unité économique (un regroupement d’hommes et de femmes) qui combine
des facteurs de production pour fabriquer des biens et services destinés à être vendu sur un marché.
77
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
78
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
1-L’entreprise familiale
Sa dimension est petite et elle évolue principalement dans un secteur agricole et artisanal.
Elle remplace de plus en plus l’entreprise familiale. Les effectifs sont inférieurs à 500.
Ici, les effectifs dépassent 500 travailleurs. Exemple : HUICOMA, SOTELMA, CMDT
a-La fusion
Elle désigne le regroupement de deux sociétés différentes pour n’en former juridiquement qu’une
seule avec une direction générale unique.
b-L’absorption
Une société avale une autre qui disparaît juridiquement. Exemple : BDM et BMCD = BDM
-la concentration verticale : Ici c’est la recherche de la complémentarité des entreprises entre elles.
-la concentration par conglomérat : C’est un groupe d’entreprises constitué par des opérations
d’achat ou de fusion d’entreprises ayant des activités diversifiées sans rapport les uns avec les autres.
Elles désignent des entreprises diversifiées géographiquement c’est-à-dire une grande entreprise
qui crée un branche dans un autre pays. L’objectif est de produire au moindre coût, se rapprocher du
consommateur, de contourner les barrières douanières.
78
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
79
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Elles évoluent dans la transformation directe du milieu naturel. Exemple : L’office du Niger
Elles regroupent des usines qui font appel aux machines. Exemple : HUICOMA, SYATEL, SONATAM
Exemple : SNC : Société à Nom Commun ; SA : Société Anonyme ; SARL : Société A Responsabilité
Limitée
I-DEFINITION
Pour fabriquer des automobiles, il faut de la tôle, des moteurs, des textiles, des bâtiments, des
usines et chaines de montage, de l’énergie et de la main d’œuvre…
79
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
80
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Quelque soit le secteur d’activité, il faut utiliser des facteurs de production pour produire. Les
facteurs de production désignent l’ensemble des éléments dont la combinaison permet de réaliser la
production.
Les principaux facteurs utilisés par les entreprises sont le capital fixe, le capital circulant, les
facteurs naturels et le travail.
C’est l’ensemble des bâtiments, des locaux, des machines et les outillages qui sont utilisés
durablement pour la production. Le capital fixe est encore appelé investissement.
Contrairement au capital fixe, le capital circulant a une durée de vie relativement courte et
disparaît dans le processus de production.
4-Le travail
Il désigne l’effort physique et intellectuel qu’on emploie dans la production des biens et services.
Pour faciliter les calculs, les facteurs retenus par l’économie sont le capital et le travail.
1-Définition
La productivité est le rapport entre la production et les facteurs utilisés pour la réaliser. On peut la
calculer au niveau d’un salarié, d’une entreprise, d’une nation... Elle permet de mesurer l’efficacité
des combinaisons productives. On peut calculer différentes productivité.
Quantité produite
-Productivité en volume =
Quantité de travail
Valeur produite
-Productivité en valeur =
Quantité de travail
Exemple
80
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
81
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
L’entreprise BREX a réalisé courant 2002 la production de 8 tonnes de coton. BREX emploie 263
travailleurs. Sachant qu’une tonne coûte 830 000Frs sur le marché, calculer la productivité de BREX
en volume et en valeur.
Correction
La valeur des ventes est encore appelée chiffre d’affaires (CA). Elle est obtenue en multipliant la
quantité produite par le prix de vente. La valeur ajoutée entre dans le calcul du PIB d’un pays.
La somme de toutes les valeurs ajoutées dans une économie prend le nom de produit intérieur
brut (PIB). Pour être précis, on ajoute même la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits de
douanes (DDD).
PIB = ∑ VA +TVA+DDD
L’obtention du volume de travail nécessaire à la production des biens et services cause un certain
nombre de problème. Ces problèmes résident au niveau de l’organisation du travail et des conditions
de travail.
La thèse la plus célèbre de l’ouvrage d’Adam Smith ‘’la richesse des nations’’ est que l’opulence
naît de la division du travail.
Par son célèbre de la manufacture d’épingles, Adam Smith montre que si un homme devait
fabriquer une épingle entièrement seul, il faudrait bien une journée pour fabriquer une seule
épingle. Mais si le processus de production est divisé en 18 opérations distinctes, le produit est au
minimum de 4 800 épingles par travailleurs et par jour. Cette augmentation considérable du produit
a 3 causes selon Adam Smith :
-le gain de temps résultant de la suppression du passage d’une tache à une autre (flânerie naturelle) ;
81
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
82
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-l’utilisation de machines.
La division des taches en un petit nombre d’opérations simples décourage les travailleurs et
diminue leur créativité.
Débutant dans la vie active en 1878 comme simple ouvrier, Frederick Winslow TAYLOR est frappé
par le gaspillage de temps et d’énergie qui règne dans les ateliers. Devenu ingénieur, il va observer la
manière dont travaillent les ouvriers les efficaces et codifier leurs gestes afin de définir la meilleure
façon de procéder ‘’the one best way’’ et de l’enseigner aux autres.
Finis les temps morts et les gestes inutiles et les flâneries des ouvriers : une économie de
mouvements calculée au plus serré.
-une division du travail vertical : C’est le principe de la séparation entre conception et exécution ;
« c’est au bureau de penser et aux ateliers de fabriquer. » ;
-une division horizontale : Elle consiste à la parcellisation des taches : un ouvrier, un poste.
Chaque ouvrier se verra confier une tache et une seule opération élémentaire.
Le taylorisme va être rejeté par les ouvriers car ce principe transforme l’ouvrier en machine en le
privant de toute initiative. Les ouvriers ne vont pas tarder à opposer au taylorisme une résistance de
plus en plus vive : luttes revendicatives organisées, absentéisme, turn over, défaut de fabrication,
sabotage délibéré.
Cette résistance va se traduire par la perte d’efficacité du rendement des travailleurs d’où le
déclin du taylorisme.
Pour redonner du gout aux ouvriers, Henri Ford va inventer le travail à la chaîne tout en restant
continuateur de Taylor : une fois parcellé le travail peut être mécanisé. C’est désormais la machine
elle-même qui, à travers le déroulement du convoyeur, dicte à l’homme son rythme de travail.
82
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
83
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Avec l’instauration du travail à la chaîne, en une année la production double sans que les effectifs
changent. La productivité des ouvriers va accroître sans cesse avec al disparition des mouvements
gaspillés et de l’énergie inutile.
5-Le toyotisme
-la production juste à temps : Elle consiste à produire les pièces en fonction de la quantité
demandée par le marché. Cela évite le stockage des pièces inutilisées, les productions excessives, les
transports et les manutentions inutiles ;
-l’auto activation de la production : Elle consiste à doter d’une certaine autonomie les machines
automatiques et les salariés des ateliers afin d’avoir des mécanismes d’arrêt de la production lorsque
des anomalies sont constatées. Dès qu’un problème se manifeste, la production est stoppée pour
éviter que les outils ne soient endommagés.
IV-LE CAPITAL
Le capital est l’un des facteurs indispensables dans le processus de production. Il existe plusieurs
types de capital.
Le capital financier désigne l’argent placé auprès d’une banque ou d’une caisse d’épargne qui le
prête à une entreprise, à une collectivité ou à un particulier en vue d’acquérir un intérêt. Il désigne
également l’argent placé directement auprès d’une entreprise en acquérant des actions.
Il correspond aux apports financiers des propriétaires de l’entreprise. Dans le cas d’une société
anonyme, ces apports sont matérialisés par des actions.
Il est l’ensemble des moyens de production durables : logements ou équipements collectifs utilisés
pour produire des biens et des services.
83
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
84
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
La formation brute de capital fixe (FBCF) encore appelée investissement représente la valeur des
biens durables acquis par les unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans le
processus de production.
3-L’amortissement du capital
1-Le progrès technique est l’ensemble des équipements et des procédés de fabrication qui
permettent de réduire le travail de l’être humain. Le progrès technique se mesure par les traits
suivants :
Si le progrès technique réduit le travail de l’homme, il ne reste pas sans conséquence sur l’emploi.
En effet au moment de l’introduction du progrès technique dans le processus de production, le
nombre de travailleurs diminue dans l’entreprise car les machines prennent la place des travailleurs.
Mais plus tard, c’est-à-dire à long terme, grâce à l’augmentation de la productivité de l’entreprise,
il y a possibilité de création de nouveaux emplois. Ainsi à long terme, le progrès technique peut créer
des emplois.
84
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
85
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
L’activité économique se manifeste par un certain nombre d’opérations que l’on peut classer en 3
grandes catégories :
Cette catégorie regroupe l’ensemble des opérations concernant la création et l’utilisation des
biens et services : il s’agit des opérations de production, de consommation, de formation de capital
et des opérations avec l’extérieur (importation et exportation).
La production est l’activité socialement organisée par des unités résidentes et consiste à partir des
facteurs de production (capital et travail) et des ressources naturelles, à créer des biens et services
s’échangeant sur le marché et destiné à satisfaire des besoins.
2-La consommation
Elle désigne la valeur des biens utilisés pour produire d’autres biens et services. Les biens utilisés
disparaissent complètement soit par incorporation (matières premières) soit par destruction
(carburant, électricité).
Elle se définit comme la valeur des biens et services utilisés pour satisfaire directement les besoins
des agents économiques (aliments, chaussures, etc.).
Elle correspond à l’investissement. C’est l’acquisition des outils de production (machines, biens
immobiliers). Chaque année ces biens perdent une partie de leur valeur soit par l’usure, soit par le
temps, soit par le dépassement technologique. Cette perte de valeur s’appelle amortissement.
Ces opérations regroupent les importations et les exportations des biens et services. Il y a
importation lorsque le pays achète à l’étranger et quand il vend à l’étranger, on parle d’exportation.
85
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
86
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
-les autres transferts courants sans contre partie (cotisations sociales, prestations sociales...)
Ils désignent l’ensemble des moyens de paiement utilisés sur tout le territoire (pièces, billet et
tout dépôt à vue susceptible d’être transféré par chèque ou par virement).
Ils sont représentés par les dépôts monétaires (dépôt à terme ou compte bloqué), les valeurs
mobilières (actions et obligations), les bons de trésor et les bons négociables.
Ce sont des droits financiers traduisant une relation entre un prêteur et un emprunteur.
Ce sont les engagements qui résultent, pour les organisations qui gèrent les contrats d’assurance,
du fait même de leur activité.
86
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
87
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Définition
I-LE CIRCUIT ECONOMIQUE SIMPLIFIE A DEUX AGENTS : LES MENAGES ET LES ENTREPRISES
Une économie comprend des millions d’acteurs (ménages, entreprises, administrations, banques).
Ces différents agents effectuent entre eux des échanges qui peuvent être représentés sous forme
de circuit simplifié.
a-Les échanges entres ménages et entreprises s’opèrent autour des activités de production.
Les ménages apportent aux entreprises leurs forces de travail et les capitaux déjà accumulés
(épargne). Les entreprises utilisent cette force de travail et ces capitaux pour produire.
b-Lors de la répartition des revenus, les entreprises rémunèrent la force de travail (salaire) et
l’apport de capital des ménages (intérêts, dividendes).
Les ménages consomment la plus grande partie de leur revenu en achetant des biens et services
fabriqués par les entreprises. Et ils épargnent le reste.
Les ménages utilisent une partie de cette épargne pour le financement de leurs investissements
en logement, une autre va aux entreprises sous forme d’achat d’actions ou de prêts (obligations).
Les entreprises utilisent l’épargne des ménages pour compléter leurs investissements.
Afin de faciliter la représentation du circuit nous allons représenter les flux monétaires en traits
pleins et les flux réels en pointillés.
Un flux monétaire désigne la circulation des signes (argent) et les flux réels correspondent à la
circulation des biens et services.
Exercice d’application
Dans une économie, il existe seulement 2 agents : les ménages et les entreprises. Les échanges
entre ces deux agents sont les suivants (chiffres en millions) :
-les ménages travaillent pour les entreprises et reçoivent 260 000Frs sous forme de salaire. Ils
prêtent leurs immeubles aux entreprises qui leur versent 140 000Frs d loyer.
87
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
88
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Les ménages effectuent des dépenses de biens et de services de consommation de 210 000Frs aux
2
entreprises. Ils consacrent leurs épargnes à l’achat d’actions représentant le des épargnes
3
(rémunérées à 50 000Frs) et de logement.
Les entreprises versent des salaires, des loyers et des dividendes aux ménages. Elles vendent des
biens et services aux ménages et elles achètent des biens et services de production à d’autres
5
entreprises correspondant au de la valeur des actions.
6
Correction
Calcul de l’épargne :
2 2∗190 000
Actions = E= = 126 666Frs
3 3
88
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
89
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
5 5∗126 666
Logements = Actions = = 105 555Frs
6 6
II-L’INTRODUCTION DE L’ETAT
L’Etat intervient aussi dans la vie économique, il met à la disposition des ménages et des
entreprises des services publics. Il redistribue des revenus aux ménages, il fait des aides aux
entreprises.
En cotre partie, l’Etat reçoit des ménages et des entreprises les impôts et les cotisations sociales.
Exemple
Considérons 3 agents (les ménages, les entreprises et l’Etat) dont les relations sont les suivantes :
-les ménages travaillent pour les entreprises et l’Etat et reçoivent en contre partie 860 000Frs sous
3
forme de salaire dont les en provenance des entreprises.
4
Les ménages louent leurs immeubles aux entreprises qui leur versent 410 000Frs de loyer. Ils
2
effectuent des dépenses de consommation de 580 000Frs dont les proviennent de l’Etat. En outre
3
ils versent des impôts pour 90 000Frs et des cotisations sociales pour 130 000Frs ;
-les entreprises rémunèrent les ménages et paient des impôts à l’Etat pour 180 000Frs. Elles
bénéficient des subventions de 200 000Frs de la part de l’Etat et vendent des biens aux ménages et à
l’Etat ;
-l’Etat rémunère les ménages, reçoit des impôts, accorde des subventions et achète des biens de
240 000Frs aux entreprises.
89
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
90
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
Le reste du monde intervient dans le circuit pour ses achats et ventes des biens et services dans le
pays.
Exemple
Dans un pays, il y a 4 agents. Les échanges entre les 4 agents sont les suivants :
-les ménages prêtent leurs épargnes aux entreprises et reçoivent des intérêts pour 160 000Frs.
Ils achètent des biens d’équipements pour 200 000Frs au reste du monde. En outre ils paient des
impôts pour 75 000Frs et reçoivent des prestations sociales pour 45 000Frs ;
-Les entreprises versent des intérêts aux ménages, vendent leurs productions au reste du monde
pour 270 000Frs, paient des impôts pour 90 000Frs et reçoivent des subventions pour 80 000Frs ;
-l’Etat reçoit des impôts, versent des prestations sociales et des subventions ;
Correction
90
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE
91
COURS D’ECONOMIE 10ème TE
91
ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème ème
10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE - 10 TE - 10 TE – 10 TE