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Dans une économie donnée, existent plusieurs agents économiques qui ont des comportements
différents, mais qui interagissent.
Pour analyser les problèmes économiques, nous nous servons à la fois des modèles et des
données.
L’activité de modélisation n’est pas une activité aisée, comme le dit mal grange (1992 ),
construire un modèle macroéconomique représente une opération relativement de grande
envergure supposant que l’on soit à même de rassembler en une même équipe un large spectre de
connaissances d’ordre théorique, économétrique, empirique informatique, pour les faire précipiter
en une représentation quantifiée des mécanismes globaux d’une économie.
Dont la modélisation macroéconomique fait appel aux contributions de plusieurs disciplines très
diverses : théorie économique, économétrie, mathématiques, statistiques, comptabilité nationale,
informatiques, etc.
Elle n’est donc pas une discipline autonome, et a pour caractéristique d’assembler toutes ces
disciplines.
L’objectif du cours n’est pas la construction d’un modèle, mais de vous initier aux techniques de
construction et d’utilisation des modèles.
I-1 Définition : Nous avons définit un modèle comme un ensemble de relations interdépendantes
auxquelles on associe une série d’hypothèses.
Les variables exogènes : Elles sont encore appelées hypothèses. Leur détermination est
extérieure au modèle, et leur valeur est supposée connue à priori.
Exple : La demande étrangère des produits exportés, les prix des biens échangés à l’international
( petit pays ).
Parmi ces variables exogènes, certaines dépendent de la volonté des pouvoirs publics et
constituent donc les instruments de la politique économiques ; on les appelle variables
instrumentales ou variables de commande. Ce sont par exemple des dépenses de l’état, ou le
montant de la monnaie émise par la banque centrale.
Les variables endogènes : Ce sont celles qui sont déduites, calculées à partir du modèle. Ce sont
les résultats du modèle inconnus.
Ainsi la formation brute de capital fixe est exogène à court terme, et endogène à moyen terme.
Remarque : pour que le système f(x,y) = 0, soit soluble, il faut que le nombre de variables
endogènes soit égal au nombre d’équations.
I.2-2. Les paramètres ou (coefficients du modèles)
Les paramètres sont définis comme des constantes dont la valeur est donnée à priori.
Les paramètres n’ont pas de dimension temporelle par opposition aux variables exogènes.
Très généralement, les valeurs de paramètres sont estimées à partir des observations passées.
Mais elles peuvent également être fixées par le modélisateur.
F ( x,y,a ) = 0 (*)
Une solution du modèle est une valeur de y associée à une valeur x des variations exogènes et
vérifiant (*) pour une structure estimée des paramètres (a).
En général, un modèle macro économique s’appuie sur une théorie économique existante.
Les équations de comportement (qui découlent d’une théorie existante ) vont retracer les rapports
relativement stables qui s’établissent entre les variables résultant des comportements des agents,
compte tenu des contraintes qui s’imposent à eux.
Par exemple 1, on pourra supposer dans un modèle que la consommation des ménages sera
déterminée par :
- Le montant des salaires perçus ;
- Des revenus disponibles ( non salariaux ) ;
- Du niveau de l’inflation.
C = a*sal + b*(RDM-Sal ) + C*(∆P)
a,b,c : paramètres
Les équations comptables dérivent des liens logiques entre variables. Elles traduisent la
conservation des flux économiques.
- Exple : Rémunération Des salaires versés = Rémunérations des salaires reçu par des ménages.
PIB + M = CF + FBCF + ∆S + X
C + E = R. ( Conso+Epargne = revenu )
= Relations de définition.
C12 = a12*Y2,
Relations institutionnelles.
Elles traduisent les règles administratives ou barème fiscaux : TVA = 0,1925*CA
i) Aspect temporel
Dans la plupart des modèles économiques, la dimension temps est appréhendée. On distingue
alors les modèles statistiques et les modèles dynamiques.
Modèle Statique :
Dans les modèles statiques, les variables du modèle se réfèrent seulement à une seule période
correspondant à la période de la détermination de l’équilibre.
Forme : ft(xt, yt, a ) = 0
Modèle dynamique :
Dans ce genre de modèle, on utilise des variables d’autres périodes pour déterminer l’équilibre.
Le modèle comporte alors des variables retardées.
Note: Les modèles macro-économiques appliqués sont presque toujours des modèles
dynamiques.
On suppose que pour la période t, que les variables endogènes des périodes précédents sont
exogènes, et le modèle (1) devient alors un modèle statique.
En négligeant le temps, on pourra écrire (1) de la manière suivante : f(x, y, a)= 0 (2)
Dans le cas d’un modèle linéaire (2) pourra simplement s’écrire AY + BX = C. (3), avec
A(p,p ) ,B (p,q )
Une solution de (3) existe si A est de rang P, i.e inversible.
La matière ( -A-1B ) est appelée matrice des multiplicateurs, des variables exogènes.
En effet, la forme réduite permet de calculer l’impact des politiques économiques ( G,T,M ) sur
les variables endogènes ( Prod, Prix, BC, … ).
A partir d’une solution d’équilibre Y° associée à une valeur X° des variables exogènes, on
calculera l’impact d’une variation des variables exogènes sur les variables endogènes :
ΔY = (-A-1B )*ΔX
Remarque : Le choix des formules de fonctions de comportement doit être compatible avec la
structure théorique du modèle et facile à résoudre et à évaluer.
A ce niveau, nous avons listé la liste des influences sans en préciser la forme(*)
P = C+I+G+(X-M ) (1)
M=mP (2)
C=αP (3)
P=βN (4)
U=L-N (5)
→ P(1-α+m ) = I+G+X
→ P = I+G+X
1-α+m
U = L-N = L- P
β
1 = multiplicateur Keynesien.
1-α+m
Dans ce modèle, le chômage apparaît ce résidu qui varie en sens inverse de la productivité.
c. La formulation des hypothèses théoriques d'un modèle macroéconomique
C'est la première opération de construction d'un modèle macroéconomique. Elle consiste à faire un premier
choix dans les relations possibles de causalité en séparant les variables que l'on veut expliquer (endogènes) des
variables explicatives, considérées comme exogènes.
Naturellement il faut que les secondes soient indépendantes des premières. Les variables exogènes peuvent ne
pas être indépendantes entre elles. Il faudra alors veiller à ce que le vecteur des variables exogènes soit
cohérent. Eventuellement, il sera lui-même déterminé par un autre modèle.
Ce sont des relations entre variables (endogènes et exogènes) qui décrivent le comportement d'une catégorie
d'acteurs.
On trouve ainsi, dans tous les modèles macro-économiques des relations décrivant :
− La consommation des ménages, donc en fait le partage consommation/épargne du revenu disponible des
ménages.
− L'investissement des entreprises.
− La demande de monnaie des ménages (et des entreprises).
− Les exportations et les importations, les ventes et achats de titres par "l'extérieur".
3. Formuler des hypothèses de fonctionnement des marchés
Elles décrivent comment fonctionnent les marchés, ou comme cela se dit de manière plus imagée en anglais :
"How markets clear". Ce dont il s'agit en effet c'est de la manière dont les plans a priori divergents des acteurs
sont rendus compatibles en se confrontant sur les marchés, donc comment les marchés réduisent ("clear" est
mieux) les écarts entre offres et demandes.
Dans tous les modèles macro-économiques on doit donc formuler des hypothèses sur la manière dont
fonctionnent les marchés suivants :
− Le problème de « l'agrégation ». Nous avons vu au chapitre 1 qu’il était parfois difficile de passer du comportement
d’acteurs individuels à celui d’acteurs collectifs. Le fonctionnement des marchés résulte d'interactions complexes,
éventuellement stratégiques (un acteur prend en compte la réaction des autres à sa propre action et réciproquement)
entre catégories différentes d'acteurs. De plus, nous avons également vu, au chapitre 4, que les questions d’information
sont cruciales dans l’analyse du fonctionnement des marchés. Il en résulte que :
.
− Il est nettement plus facile de vérifier, à partir de séries de données fournies par les comptabilités
nationales, une relation simple de comportement d'un groupe d'acteurs, par exemple la manière dont les
ménages partagent leur revenu disponible entre consommation et épargne. On a en effet des séries
statistiques sur chaque variable. Il est plus difficile de vérifier de cette manière une hypothèse de
fonctionnement d'un marché.
Nous avons vu au chapitre 4 qu’il existe deux modalités polaires de réduction des déséquilibres ex ante entre
offre et demande sur un marché : la variation des prix, qui modifient les offres et les demandes, et le
rationnement, qui fait qu'une partie des offres (ou demandes) ex ante ne sont pas satisfaites, sans pour autant
que les prix aient bougés. Le chômage dit "involontaire" résulte de ce type de fonctionnement : au prix constaté
du travail, il y a des gens qui voudraient travailler et dont les offres de travail ne rencontrent aucune demande.
Dans la réalité, c'est rarement tout l'un (mais cela existe, comme on l’a vu : les bourses de commerce et les
marchés financiers fonctionnent de façon quasi pure par des variations de prix) ou tout l'autre. On a le plus
souvent affaire à une combinaison des deux, à la fois diachronique (les deux en même temps) et synchronique :
rationnement d'abord, puis au fur et à mesure qu'il y a prise de conscience des déséquilibres, ajustement
des prix. On conçoit la difficulté qu'il y a d'abord à formaliser ces phénomènes, puis ensuite à trancher entre les
hypothèses ainsi formalisées.
En conséquence, c'est sur les hypothèses de fonctionnement des marchés que portent les principales
différences entre modèles macro-économiques. Nous verrons, dans le chapitre suivant, que les modèles
macroéconomiques néoclassiques et keynésiens différent justement par ces hypothèses. Les modèles
néoclassiques posent que les prix sont flexibles, au moins à moyen terme, les modèles keynésiens qu’ils sont
rigides à court terme. Dans la réalité, comme cela vient d’être souligné, certains marchés réagissent d’abord par
les quantités, puis par les prix. Il en résulte que les modèles keynésiens sont plus aptes à analyser des évolutions
de court terme, et les modèles néoclassiques de moyen terme.
1.4. Cadre comptable des modèles macroéconomiques : Le tableau économique d'ensemble
(TEE)
Les variables de flux mesurent des flux entre groupes d'acteurs. Ils sont tous mesurés en unités monétaires,
comme on l'a vu. On peut distinguer plusieurs types de flux entre groupes d'acteurs : les flux de biens et
services, les flux de services productifs tels que le travail, et les flux de titres ont des contreparties qui sont des
flux monétaires en sens inverse, traduisant les paiements des achats de biens, services, titres. Mais il y a aussi
des flux de monnaie sans contreparties apparentes tels que les transferts ou les impôts et taxes (en réalité ceux-
ci sont les contreparties de biens et services publics fournis gratuitement par l'Etat, mais comme ceux-ci sont
gratuits, on ne les mesure pas directement, mais justement par les transferts qui les financent).
Le Tableau Economique d'Ensemble (TEE) est le compte principal de la comptabilité nationale. Il décrit,
dans une période donnée, l'ensemble des flux monétaires entre acteurs.
Ce tableau permet également d'écrire de façon simple les identités comptables évoquées ci-dessus.
Le TEE est un tableau en deux parties : à droite des colonnes "ressources" pour chaque groupe d'acteurs, à
gauche des colonnes "emplois" pour chaque groupe. Les lignes correspondent à une catégorie "d'opérations",
c'est-à-dire à un type de flux tel que défini ci-dessus.
Voici une représentation graphique des acteurs et des flux monétaires dans une économie nationale, pendant
une période donnée. Nous avons trois acteurs : l'Etat (qui inclut la Banque centrale), les entreprises et les
ménages. Les flèches sont les flux monétaires entre acteurs. Un seul stock est représenté, le stock des monnaies.
Pour simplifier, comme cela sera expliqué ci-dessous, on considère que seuls les ménages détiennent de la
monnaie.
Notations :
Nw : salaires(N :emploi, w :taux de salaire), P :profits, Re intérêts, reçus par les ménages et payés par les
entreprises
a. S : épargne des ménages utilisée à l’achat de titres de dette publique : Dp et privée : De
b. C : consommation des ménages dMd : variation du stock de monnaie M des ménages
c. T : impôts payés par les ménages Rp : intérêts de la dette publique dM : création monétaire de la
banque centrale au profit du trésor public
d. G : dépenses de l’Etat
e. I : investissement des entreprises Q =C + G + I : Production finale
La première ligne concerne les opérations sur les biens et services finaux, c'est-à-dire les biens de
consommation finale et les biens d'investissement. Les biens qui sont des consommations intermédiaires des
entreprises, qui circulent entre entreprises, ne sont pas comptés puisqu'on n'a qu'un seul acteur collectif
"entreprises". La "production" agrège l'ensemble des biens finaux. Elle constitue pour les entreprises une
ressource puisqu'elles reçoivent le flux monétaire issu de la vente de ces biens. D'où le terme "offre" entre
parenthèse après ressource : une ressource monétaire résulte de l'offre d'un bien ou service. Ces biens sont
achetés par les entreprises : investissement des entreprises, par les ménages : consommation des ménages (on
suppose que les ménages n'achètent que des biens de consommation finale. En fait ils investissent aussi,
essentiellement en logements), par l'Etat : consommation et investissement de l'Etat. Pour ces trois groupes
d'acteurs, qui achètent, il s'agit d'un emploi de ressources financières qu'ils auront dû se procurer par ailleurs et
ceci correspond à une demande de biens. Ces trois catégories sont à l'origine du flux monétaire qui aboutit aux
entreprises.
La seconde ligne correspond aux opérations de vente de services productifs, et l'on a supposé ici que les
ménages détiennent les actions des entreprises et les titres émis par les entreprises et l'Etat et naturellement
qu'ils sont les offreurs de travail. Ils reçoivent donc (ressource pour eux) les salaires, profits et intérêts payés
par les entreprises (emploi pour elles) et les intérêts payés par l'Etat sur la dette publique.
La troisième ligne concerne les transferts. Ici, on n'a mentionné que les impôts payés (emploi) par les ménages
(on suppose pour simplifier que seuls les ménages payent des impôts, il suffit de considérer que les impôts
payés par les entreprises dans la réalité sont des profits non distribués aux actionnaires, les ménages, et donc
payés pour leur compte), et ressource pour l'Etat.
La quatrième concerne les achats et ventes de titres.
Nous avons ici drastiquement simplifié le processus de création monétaire décrit dans le chapitre 7. En effet,
nous n'avons pas fait figurer les banques parmi les acteurs. Nous supposerons donc que seule la banque
centrale, c'est à dire l'Etat, crée de la monnaie en faisant des crédits au trésor public, pour lui permettre de
payer une partie des dépenses de l’Etat.
La monnaie crée dM est donc une ressource pour l’Etat
.Nous avons également supposé, par souci de simplification graphique, que seuls les ménages détenaient des
stocks de monnaie et demandaient des crédits aux banques. En réalité, les ménages et les entreprises détiennent
de la monnaie et demandent des crédits. C'est une simplification faite dans le modèle Keynésien que nous
étudierons au chapitre suivant. C'est pourquoi nous l'adoptons ici.
Le TEE décrit ainsi, de manière synthétique, la totalité des flux monétaires dans l'économie d'un pays.
− Rien ne se perd dans les flux ou, autrement dit, les offres égalent les demandes à l'équilibre
pour chaque catégorie d'opérations : Somme des emplois = Somme des ressources, par
ligne.
− Chaque groupe ne peut dépenser que ce qu'il a gagné (contrainte monétaire) : Somme de la colonne emploi
= Somme de la colonne ressource, par groupe d'acteurs.
CHAPITRE 2 : APPLICATION DES MODELES
Une fois qu’un modèle est construit, testé et analysé, il est prêt à être utilisé pour réaliser des
prévisions ou des simulations appliquées diverses, des études de politiques économique ou
rétrospectives.
l’une des utilisations des modèles est d’analyser ou d’évaluer les conséquences de certaines
décisions économiques ou de prévoir le futur.
Dans le cas d’une prévision, il s’agit de prévoir l’évolution de certaines grandeurs économiques
compte tenu de certaines hypothèses.
L’horizon de la prévision dépend en fait plus de l’utilisation qu’on veut en faire que de la nature
du modèle lui-même.
Dans le cas des prévisions, on est souvent amener à réaliser plusieurs scénarios.
Dans un scénario, on s’intéresse aux résultats dans l’absolu, c’est à dire que l’on associe à un
ensemble d’hypothèses évaluées dans l’absolu, une évolution future de l’équilibre économique.
Remarques : La capacité pour un modèle à réaliser des prévision longues dépend surtout de sa
cohérence théorique, de la présence des contraintes nécessaires sur les coefficients, de la
possibilité qu’il converge à long terme vers un chemin de croissance équilibrée.
2.1.2 Etudes
L’un des grands champs d’utilisation des modèles est la réalisation d’Etudes. Il ne s’agit plus ici
de prévoir, mais de simuler les effets de variations de l’environnement économique ( politique
économique, environnement internationale ) ou d’aider à l’interprétation de l’évolution historique
( études rétrospectives ). On appelle encore cette technique variante.
Dans le premier cas (simulation), le but sera d’éclairer les décideurs de politique sur l’effet des
diverses réformes. Dans le second cas (analyse rétrospective ou cliométrie), l’objectif sera de
comprendre dans l’évolution passée, ce qui résulte de telle ou telle modification de
l’environnement économique.
Donc dans une variante, on part d’une simulation de base (ou compte de référence ), ou d’une
simulation sur période historique, et on mesurera la sensibilité de l’équilibre économique à une
modification des hypothèses.
Les scénarios et les variantes constituent un élément important du processus de validation des
modèles.
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2.2 Modèles théoriques
Dans ce cas, le travail du modélisateur porte essentiellement sur l’étude des conséquences d’un
ensemble d’hypothèses d’ordre conceptuel ou théorique, le critère majeur étant celui de la
cohérence logique.
La méthode est principalement déductive, puisque les hypothèses introduites ne le sont pas
nécessairement par référence aux données empiriques et leurs conséquences ne sont pas
confrontées aux évolutions réelles.
Remarque : dans le cas des modèles macroéconomiques appliqués, le critère est celui de la
validation empirique. La méthode est inductive et cherche à vérifier l’adéquation de schémas
théoriques existants aux données statistiques disponibles
Un modèle est forcément réducteur, mais le découpage simplificateur doit être choisi en fonction
du problème que l’on souhaite étudier. Borowski, Bouthevillain, Doz, Malgrange et Morin
(1991) notent qu’il convient de distinguer la qualité d’une analyse produite à partir d’un modèle
et celle du modèle lui-même.
Ce dernier sert en effet essentiellement à effectuer des simulations à partir d’un certain nombre
d’hypothèses qu’il importe de préciser. Il assure une cohérence macroéconomique des résultats
grâce aux équilibres comptables imposés et aux équations de comportement des différents
acteurs.
Mais une lourde tâche revient à l’utilisateur du modèle : celle de savoir nuancer ses
interprétations en fonction des mécanismes qui ne sont pas pris en compte et des hypothèses
introduites de façon exogène.
Un modèle n’est donc qu’un outil qu’il convient d’utiliser à bon escient. Une bonne connaissance
du fonctionnement de l’économie du pays considéré est requise pour que le recours à un modèle
puisse donner lieu à un diagnostic pertinent.
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