Vous êtes sur la page 1sur 12

COURS D’ECONOMIE BANCAIRE III (BF)

Niveau : BTS 1
2020-2021

Proposé par Dr. Takoulac K. M.


Ph.D en Analyse et politique économiques (MBF)
INTERET DU COURS

Le cours d’économie bancaire III a pour principal objet d’offrir d’édifier l’apprenant sur le
rôle des banques dans la gestion des asymétries informationnelles. En outre, au terme de ce cours
l’étudiant devrait être suffisamment outillé pour apporter sa modeste contribution à l’analyse des
risques bancaires lorsqu’il sera confronté au monde professionnel. L’analyse de la situation de
bancarisation d’une économie doit être pour lui un acquis.

PLAN DU COURS

CHAPITRE I : LES ASYMETRIES D’INFORMATION ET LEURS EFFETS SUR LE


MARCHE

CHAPITRE II : RISQUES BANCAIRES GENERAUX (rappels)

CHAPITRE III : ANALYSE DU RISQUE BANCAIRE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allis L.P (2000), “Credit scoring: The future of decisioning in the A/R process”, Business credit,
New York, vol 103, n°3 (mémoire page 24).
Accord de Bâle I, II et III (…, 2013)
Akerloff G (1970) « Market for Lemons: Qualitative uncertainty and the market mecanism »,
Quarterly journal of economics, vol 89, p 458-500 (mémoire page 35).
Bbêmèho Trinnou et Charlemagne Babatoundé, (2015). Risque de crédit bancaire et politique
monétaire dans l’union economique et monetaire ouest africaine (uemoa), Revue
Economique et Monetaire, n° 18
DE Coussergues Sylvie, Bourdeaux Gautier, Gestion de la banque du diagnostic à la stratégie,
Dunod, page 186-187 (mémoire page 20).
Greuning et Bratanovic, (2004). Analyse et la gestion du risque bancaire : Un cadre de référence
pour l'évaluation de la gouvernance d'entreprise et du risque financier. Editions ESKA
2004.
Statnik J-C (1997), Asymétrie d’information et rationnement partiel du crédit, thèse de doctorat,
Université de Lille (mémoire page 36).
STIGLITZ J.E, WEISS A (1981) »Credit rationing in markets with imperfection information »,
The American economic review, vol 71, n°3, p 393-410 (mémoire page 35).
Suggested Citation: Adrian, Tobias; Moench, Emanuel; Shin, Hyun Song (2010) Macro risk
premium and intermediary balance sheet quantities, Staff Report, Federal Reserve Bank
of New York, No. 428.

INTRODUCTION GENERALE

L’activité bancaire s’opère essentiellement dans un environnement économique où les


asymétries informationnelles sont présentes à tous les niveaux. Dans ces conditions, la banque
dans sa fonction d’intermédiation se doit prudence et précision. Toutefois, les opérations
d’emprunt et de prêt ne se déroulent pas sans heurts dans la mesure où les marchés financiers sont
loin d’être parfaits. En raison des imperfections sur les marchés financiers, l’information devient
une variable fondamentale et stratégique lorsque l’on veut éviter tout risque de défaillance de la
part des emprunteurs. Face à ce risque de contrepartie qui est loin d’être négligeable, seuls ceux
qui sont capables de collecter et de traiter les informations relatives aux emprunteurs sont les
mieux armés pour prendre des décisions de financement sans nuire à leur propre solvabilité voire
à leur propre existence. Lé présent cours s’articule autour de trois chapitres. Le premier s’intitule
asymétries d’information et leurs effets sur le marché. Le second est consacré à la présentation
des risques bancaires généraux. Nous sortirons de ce cours par l’analyse de la bancarisation.
CHAPTRE I : LES ASYMETRIES D’INFORMATION ET LEURS EFFETS SUR
LE MARCHE.

La notion d’asymétrie d’information est une réalité fort ancienne même si celle-ci n’est
entrée que tardivement dans la théorie économique. On peut en donner des exemples comme la
recherche d’une bonne image de marque par les entreprises ou encore le refus des propriétaires de
louer leurs logements vides. La notion apparaît dans la théorie économique avec l’article
fondateur d’Akerlof en 1970 sur les «lemons», les voitures d’occasion. On parle d’asymétrie
d’information lorsque les différents protagonistes (parties) d’un échange ne sont pas également
informés de la qualité exacte du produit ou du service sur lequel porte la transaction, l’offreur
disposant généralement d’une meilleure information que l’acheteur. On distingue deux types
(formes) d’asymétries d’information : la sélection adverse et l’aléa moral. On parle encore
d’asymétries ex-anté et ex-post.

I. Illustration de la notion d’asymétries d’information

Les travaux pionnier d’Akerlof sur les voitures d’occasion « lemons »

Akerlof s’étonne que les voitures d’occasion, mais très récentes subissent une forte
dévalorisation par rapport aux neuves, alors que la qualité des véhicules est très peu différente.
Comment expliquer ce fait ? Akerlof explique cela par les asymétries d’information. Si on achète
une voiture neuve, on peut tomber sur un mauvais numéro. Certes l’acheteur peut bénéficier de la
garantie, mais il y a fort à parier que le propriétaire cherchera à se débarrasser de ce véhicule,
pour cela il consentira à un prix plus bas que celui du marché, un prix plus bas que ceux qui
souhaitent vendre leur voiture mais qui savent que celle-ci est de bonne qualité. Le prix du
marché se trouve alors tiré vers le bas, et ceux qui souhaitaient vendre leur voiture ne la vendent
pas car ils y perdraient trop.

La probabilité de trouver une bonne voiture d’occasion baisse. Cela enclenche un cercle
vicieux où chaque baisse des prix est reçue par les acheteurs potentiels comme un signal de la
mauvaise qualité des voitures mises en vente, et au bout du compte il n’y a plus de marché. Les
offreurs refusent de vendre jugeant le prix trop bas par rapport à la qualité de leurs voitures et les
acheteurs se dérobent pour la raison vue plus haut (rapport qualité prix).

Au final, on peut résumer cela comme une manifestation de la loi de Gresham : « la


mauvaise monnaie chasse la bonne », ici « les mauvais produits chassent les bons ».

Deuxième exemple : Le rationnement du crédit.

Dans ce cas, ce sont les offreurs qui ne disposent pas de la bonne information. Le taux
d’intérêt est fixé de manière à couvrir les risques de défaut des emprunteurs. Mais l’offreur ne
connaît pas le degré de risque de l’emprunteur, alors que l’emprunteur connaît son niveau de
risque.

Les emprunteurs peu risqués considèrent que les taux qui leur sont proposés sont trop élevés
et renoncent à emprunter. Il ne reste alors que les emprunteurs les plus risqués ce qui provoque
une hausse des taux d’intérêt qui fait fuir les meilleurs risques, d’où une nouvelle hausse du taux
d’intérêt pour couvrir un risque de faillite croissant. Ce cercle vicieux débouche au final sur un
rationnement du crédit.

Troisième exemple : La sélection du risque par les assurances.

Des clients sont plus risqués que d’autres pour les assureurs, mais ces derniers n’ont guère
de moyens pour avoir une idée claire du risque de chaque client alors que le client lui, le connaît.
On retrouve alors le cercle vicieux décrit plus haut. Les assureurs ont cherché à pallier cela en
mettant en place des tarifs différenciés avec des niveaux de franchise variables. Les asymétries
d’information ont de nombreux effets pervers.

II. Les effets pervers des asymétries d’information


A l’observation des exemples ci-dessus, il ressort que la présence des asymétries
d’informations peut entrainer :

- La baisse générale de la qualité des produits : Il n’y a aucun intérêt pour une entreprise à
proposer de meilleurs produits si elle ne peut en faire la preuve.

- Le rationnement ;

- Elle peut aussi déboucher sur la disparition du marché ;

-Enfin l’asymétrie d’information ne permet pas l’agrégation harmonieuse des


comportements individuels.

La correction de ces effets pervers suppose la production et la diffusion d’informations.


Cela peut passer par des garanties dans le cas des véhicules d’occasion, la réputation et l’image de
marque sont aussi un moyen de compenser les effets négatifs des asymétries d’information. Enfin,
on peut évoquer l’intervention de tiers extérieurs comme les experts ou encore les associations de
consommateurs, caution, la mise en place de normes étatiques ou privées (certification, normes
techniques,…).

Le prolongement de la notion d’asymétrie d’information est l’aléa moral et la sélection


adverse. Un individu en sait davantage sur son propre comportement que les autres et il va en
profiter pour être opportuniste (tricher ou pas). Exemples : dans le cas des assurances plus les
individus sont couverts, moins ils sont incités à éviter le risque. Dans le monde du travail c’est le
cas où les individus ne sont pas incités à faire de leur mieux s’ils n’y sont pas incités par une
rémunération aux résultats (salaire d’efficience). Les professions d’expert où les clients n’ont
aucun moyen de savoir si le chirurgien ou l’avocat fait de son mieux ou non. On retrouve aussi ce
phénomène dans la relation chef d’entreprise / actionnaires. Pour faire disparaître ces situations, il
faut produire de l’information.

III. Asymétrie d’information et intermédiation bancaire

Le bilan de la banque joue un rôle crucial dans les interrelations entre secteur réel et secteur
financier en raison de la friction sur le marché du crédit. Le marché du crédit n’est pas parfait
parce qu’il existe des asymétries d’information entre l’épargnant, l’intermédiaire financier et
l’entrepreneur. Il est admis depuis le paragraphe précédent que, l'asymétrie d'information est une
situation dans laquelle les agents économiques engagés dans une transaction ont différents
niveaux d'information. Sur le marché du crédit, par exemple, l'emprunteur dispose d'informations
plus détaillées sur le projet d'investissement que le prêteur (banque). Selon Stiglitz (1993), les
informations qui sont réparties de façon asymétrique entre les agents économiques peuvent être
classées comme «ex-ante» (sélection adverse), précontractuelles de la transaction, ou «ex-post»
(aléa moral), post-contractuelles de la transaction.

a) Asymétries informationnelles ex-ante

Avant la prise d’une décision de financement, le prêteur tente d’évaluer le rendement et les
risques associés aux projets d’investissement. Cette démarche vise à favoriser un diagnostic
efficace et pertinent de la situation de l’emprunteur avant de prendre une décision de financement.
Plus précisément, il s’agit de voir si les investissements sont suffisamment rentables pour assurer
le remboursement des mensualités. L’évaluation de la capacité des emprunteurs à honorer leurs
engagements est une opération très délicate pour les banques. Dans le cas d’opérations portant sur
des actifs financiers, l’emprunteur dispose, le plus souvent, d’une meilleure connaissance du
risque de l’opération projetée que le prêteur (la banque). Généralement, l’emprunteur n’avoue pas
les lacunes de son dossier; bien au contraire, il s’efforce d’en minimiser les risques et n’hésite pas
à lancer des promesses qu’il n’est pas lui-même certain de pouvoir tenir afin d’obtenir plus
aisément (et à de meilleures conditions) le crédit convoité.

En cas d’incapacité d’éteindre la créance, la solvabilité du prêteur peut se retrouver remise


en question. Avec les nouvelles règles prudentielles, les établissements de crédit ne peuvent plus
se soustraire aux exigences de fonds propres qui les poussent à immobiliser davantage de
ressources en cas de défaillance grevant ainsi leurs résultats. Pour réduire de façon significative
les asymétries informationnelles, les banques françaises se sont dotées en 1982 d’une vaste base
de données sur les sociétés non financières. Il s’agit des informations du Fichier bancaire des
entreprises en France.

Le Fichier Bancaire des Entreprises (FIBANE) offre la possibilité au secteur bancaire de


mieux cerner la qualité du débiteur. Ce fichier recueille une large gamme de données portant sur
les informations relatives aux risques et aux impayés de chaque entreprise. Il constitue un
précieux outil, permettant aux banques de mieux évaluer le risque de crédit.
Les informations contenues dans cette base de données sont ainsi partagées par toutes les
banques ayant souscrit au service d’information sur le risque de crédit. C’est un outil efficace
pour l’analyse des données dans les décisions d’octroi de crédit aux entreprises. Au cours de ces
25 années, il a effectué sa propre mutation en devenant un service d’information sur le risque de
crédit d’entreprise. L’ensemble de ces informations collectées par la Banque de France auprès des
banques commerciales sont retraitées, analysées et combinées avec d’autres sources. Les banques
commerciales, clientes de FIBANE, peuvent ainsi ajuster leur offre de crédit pour chaque
entreprise en fonction des informations collectées auprès du fichier de la Banque de France. Cette
dernière s’appuie sur son réseau de succursales afin de collecter l’ensemble des informations qui
sont par la suite retraitées. Il permet ainsi d’améliorer le système de notation interne des banques.

Ce fichier est aujourd’hui indispensable en matière de diagnostic et de cotation des


entreprises. En étant un vivier d’informations mutualisées, car le fichier est alimenté de façon
permanente par les banques commerciales, le FIBANE réduit les asymétries d’information entre
les banques et les entreprises. Les informations issues de ce fichier permettent aux banques de
réduire le temps nécessaire à la prise de décision.

b) Asymétries informationnelles ex-post

Une fois que les fonds débloqués, les émetteurs de crédits courent un second risque portant
sur l’usage de ces fonds. Il s’agit pour les prêteurs de s’assurer que les emprunteurs vont
effectivement respecter les termes du contrat qui les relient. Il subsiste alors le risque que
l’emprunteur biaise la relation contractuelle en usant des comportements opportunistes pour se
soustraire à ses engagements financiers tels qu’ils ont été définis dans le contrat de prêt. Ce
contrôle demande un effort constant de suivi des prêts et des emprunteurs.

En effet, les prêts octroyés par les banques demeurent dans leurs bilans et exigent un suivi
quotidien tout au long de leur durée de vie. Ce qui demande pour exercer cette surveillance, une
relation bilatérale de suivi avec les clients. Les banques se trouvent ainsi mieux placées pour
contrôler les éventuelles défaillances des prêts. En gérant quotidiennement les comptes de
découverts du public, le secteur bancaire exerce un service de monitoring (surveillance). Elles ont
la possibilité d’atténuer les asymétries informationnelles en observant le mouvement de leur
compte. Dans cette configuration, une relation directe entre emprunteurs et prêteurs est censée
gommer les imperfections sur le marché du crédit.
IV. LE ROLE PARTICULIER DES BANQUES SUR LE MARCHE DU CREDIT

Comme nous l’avons vu, les banques ont un rôle spécifique dans le traitement de
l’information. Elles disposent des outils en termes de collecte et de traitement des informations
relatives à leur activité de prêts. Ce qui permet de réduire les frictions informationnelles
inhérentes sur les marchés financiers. Les banques, du fait des relations privilégiées et durables
qu’elles entretiennent avec leurs clients, accumulent des connaissances là où la mémoire des
marchés est beaucoup plus volatile. Toutefois, les informations publiées par les agences de
notation sur les emprunteurs ont un caractère ponctuel et deviennent très vite obsolètes.

V . LA THEORIE DE L’AGENCE

Elle repose sur le paradigme principal -agent .Ce paradigme met en relation deux
catégories d’acteurs économiques l’une informée et l’autre non informée. Pour ces auteurs, la
relation principal agence existe lorsque l’une des parties est capable d’agir au nom d’une autre
partie. Le principal ici représente le propriétaire du capital et l’agent le gestionnaire. M.
Jensen et W. Meckling définissent une relation d’agence comme « un contrat par lequel une
ou plusieurs personnes(le principal) engage une autre personne (l’agent) pour accomplir
quelques services en leur nom, impliquant la délégation d’une partie de l’autorité de prise
de décision de l’agent. Cette théorie prend appui sur deux hypothèses telles qu’énoncé par
G. Charreaux A. Courr et P. Joffre ALII (1987) :
- les individus cherchent à maximiser leur utilité,

-les individus sont susceptibles de tirer profit de l’incomplétude des contrats.

Toutefois, cette théorie soulève une problématique dans la mesure où les


intérêts divergent. Le gestionnaire cherche à s’accaparer des ressources de l’entreprise
tandis que le principal cherche à maximiser le profit de cette dernière ceci résulte de
l’incomplétude des contrats car l’agent dispose plus d’information que le principal. Cette
situation conduit inéluctablement à un phénomène d’asymétrie d’information qui peut être la
sélection adverse ou l’aléa moral.
La sélection adverse intervient avant la signature du contrat alors que l’aléa
moral intervient après la signature du contrat, l’agent est capable d’utiliser le montant de
crédit à des fins autres que ce pourquoi il a été octroyé. En revanche, un système est mis en
place pour pallier à ce phénomène ; cependant, il doit supporter des coûts c’est ainsi que.
M.jensen et W meckling distinguent trois types de coûts d’agence : les dépenses de
surveillance, les coûts d’engagements et les coûts d’opportunité.
Comme tous les autres travaux, cette théorie connait quelques limites qui sont
les suivantes :
 la théorie de l’agence refuse toute idée selon laquelle la firme reposerait sur un
principe hiérarchique qui représente la base de toute firme capitaliste ceci
conduit à un conflit entre la réalité et la théorie ;
 la firme est réduite à des relations interindividuelles ;

 l’entreprise selon l’agence ne gère plus les conflits des rapports de pouvoir ou
des différences hiérarchiques mais elle se pose comme un système de résolution
de problèmes ;
 la minimisation de coûts d’agence peut être non applicable soit parce que
les contractants ne peuvent pas être informés soit les parties ne cherchent même
pas à s’informer en raison des coûts de l’information.
Cette théorie repris plus tard par Jacques Thepot repose sur un modèle des fonds
propres. La critique apportée à cette théorie a été faite par Breton et Wintrop (1982)
qui pensent
que la théorie de l’agence doit concilier les phénomènes formels aux phénomènes informels
d’où nait la théorie des transactions informelles.

Tableau 1: Eisenhardt (1989) a résumé la théorie de l’agence dans le tableau ci-


dessous
Toutefois, il est important de noter que les risques de crédit dans les BANQUE sont liés à
plusieurs facteurs tels que l’asymétrie d’information et l’absence de garantie. On parle
d’asymétrie d’information lorsqu’une partie à la transaction à une connaissance imparfaite de
l’autre partie pour prendre des décisions exactes. Cette asymétrie entraine le risque de
sélection adverse et d’aléa moral.

Conclusion

Rendu au terme de ce chapitre, il ressort que les asymétries d’information sont à


l’origine de nombreuses défaillances traitées par la littérature soit sous l’angle de la sélection
adverse soit sous l’angle de l’aléa moral. La sélection adverse montre comment des
emprunteurs de moindre qualité parviennent à se financer à des conditions quasi-équivalentes
à ceux considérés comme les plus sûrs, alors que l’aléa moral soulève plutôt un comportement
de prise de risque démesurée après signature du contrat. Pour contourner les asymétries
d’information, les banques font généralement recours au fichier bancaire des entreprises,
consultent les agences de notation, et procèdent à la surveillance de l’activité de l’entreprise.
L’utilisation de ces outils justifie l’existence des banques. Tout au long de ce chapitre, nous
n’avons cessé d’évoquer la notion de risque en rapprochant le phénomène d’asymétrie
d’information à l’intermédiation bancaire. Ce qui nous amène à nous convoquer dans le
prochain chapitre les risques bancaires.

12

Vous aimerez peut-être aussi