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Plan

Introduction(Pascal)

I- Efficacité du marché

a- Définition de l'efficacité du marché(Pascal)

b- Condition d'efficacité du marché(Nora)

Il - Défaillance du marché

a- Définition et concept de défaillance du marché(Nora)

b- Les problèmes de Asymétrie de l'information(Nora)

c- La question des externalités(Cécile)

d- L'enjeu des biens collectifs et des biens communs(Cécile)

e- Approche de solutions à la défaillance du marché (Cécile)

Conclusion(Pascal)

INTRODUCTION Aujourd’hui, le marché est au cœur de nombreuses économies et


détermine notre quotidien. Le marché concurrentiel est le lieu, concret ou non, de la rencontre entre
des offreurs et des demandeurs qui échangent des quantités de biens ou de services contre de l’argent,
les prix et les quantités correspondantes étant fixés par la loi de l’offre et de la demande. On peut se
demander quelles sont les conditions d’efficacité et de défaillances du marché ?Dans la réalité, les
marchés peuvent être défaillants dans le domaine de l’allocation des ressources en présence de biens
collectifs ou d’externalités. Les situations d’asymétrie d’information perturbent le fonctionnement des
marchés. Pour répondre à cette question, nous verrons tout d’abord que le marché est efficace sous
certaines conditions, puis nous en montrerons les défaillances du marché.
I- Efficacité du marché

a- Définition et concept de l'efficacité du marché

L’efficacité du marché fait référence à la mesure dans laquelle les prix du marché reflètent toutes les
informations pertinentes disponibles. Si les marchés sont efficaces, alors toutes les informations sont
déjà incorporées dans les prix, et il n’y a donc aucun moyen de « battre » le marché car il n’y a pas de
titres sous-évalués ou surévalués disponibles.

Le terme a été tiré d’un article écrit en 1970 par l’économiste Eugene Fama, mais Fama lui-même
reconnaît que le terme est un peu trompeur car personne n’a une définition claire de la façon de définir
parfaitement ou de mesurer précisément cette chose appelée efficacité du marché. Malgré ces
limitations, le terme est utilisé pour désigner ce pour quoi Fama est le plus connu, l’hypothèse de
marché efficace (EMH).

L’EMH stipule qu’un investisseur ne peut pas surperformer le marché et que les anomalies du marché ne
devraient pas exister car elles seront immédiatement arbitrées. Fama a ensuite remporté le prix Nobel
pour ses efforts. Les investisseurs qui sont d’accord avec cette théorie ont tendance à acheter des fonds
indiciels qui suivent la performance globale du marché et sont partisans de la gestion de portefeuille
passive.

Points clés à retenir

L’efficacité du marché fait référence à la mesure dans laquelle les prix actuels reflètent toutes les
informations pertinentes disponibles sur la valeur réelle des actifs sous-jacents.

Un marché vraiment efficace élimine la possibilité de battre le marché, car toute information disponible
pour tout commerçant est déjà intégrée dans le prix du marché.

À mesure que la qualité et la quantité d’informations augmentent, le marché devient plus efficace,
réduisant les opportunités d’arbitrage et les rendements supérieurs au marché.
À la base, l’efficacité du marché est la capacité des marchés à intégrer des informations qui offrent le
maximum d’opportunités aux acheteurs et aux vendeurs de titres pour effectuer des transactions sans
augmenter les coûts de transaction. Que des marchés tels que le marché boursier américain soient
efficaces ou non, ou dans quelle mesure, est un sujet de débat houleux parmi les universitaires et les
praticiens.

c- Condition d’efficacité d’un marché

Un marché est efficace quand les producteurs et les consommateurs sont nombreux et bien informés et
quand aucun obstacle n’intervient pour empêcher la confrontation de l’offre et de la demande,
notamment par intervention arbitraire sur les quantités ou sur les prix.

L’intervention extérieure est justifiée lorsque le marché n’est pas efficace, notamment en cas de
monopole ou d’effet externe ou lorsque la puissance publique estime que les consommateurs ne sont
pas bien informés. Dans les autres cas, notamment lorsque l’objectif est une redistribution des revenus,
le marché se venge et génère des pertes économiques qui peuvent être considérables.

Il - Défaillance du marché

a-Définition et concept de la défaillance du marché

Les défaillances de marché désignent des situations dans lesquelles le fonctionnement du marché
conduit à une allocation inefficace des ressources. Les défaillances de marché peuvent provenir
d’imperfections de marché, comme l’existence d’un pouvoir de marché ou d’asymétries d’information,
mais peuvent aussi résulter d’une mauvaise définition des droits de propriété. Les défaillances
découlant de l’existence de biens communs, de biens collectifs ou d’externalités sont liées à des
questions de droits de propriété inexistants ou mal définis. Les externalités désignent la conséquence
d’une activité économique qui ne fait pas l’objet d’une contrepartie marchande (paiement d’un prix).
L’existence d’une nuisance sonore liée à la production d’un bien est un exemple d’externalité : le
producteur n’a pas à acheter un droit à faire du bruit à ses voisins pour produire.

b- Le problème des asymétries d’information

Les asymétries d’information désignent une situation dans laquelle tous les agents économiques ne
disposent pas de la même information (un vendeur de voitures d’occasion en sait plus sur la qualité du
produit qu’il vend que les acheteurs potentiels). Quand l’information est imparfaitement distribuée
entre les différents acteurs sur un marché, le marché n’est plus parfaitement concurrentiel au sens du
modèle de concurrence pure et parfaite. Le fonctionnement du marché conduit alors à une situation qui
n’est plus optimale.

- Il y a anti-sélection (ou sélection adverse) lorsque l’asymétrie d’information conduit à éliminer les
produits de meilleure qualité. Un exemple célèbre, proposé par Georges Akerlof, est le cas du marché
des voitures d’occasion (voir document). Le prix de marché reflète la qualité moyenne des voitures, les
consommateurs n’étant pas capables de discerner les différentes qualités de voitures. Les particuliers
qui disposent de voitures de qualité ne pourront donc pas les vendre à un prix qui reflète leur valeur et
sont donc incités à se retirer du marché. La qualité moyenne des voitures vendue sur le marché aura de
ce fait tendance à baisser ce qui va pousser les prix à la baisse et conduire à la sortie progressive du
marché des voitures de bonne qualité. Un cercle vicieux peut se mettre en place conduisant à une crise
de confiance et à la disparition du marché. Le fonctionnement du marché conduit à une situation
inefficace. Le risque d’anti-sélection existe sur de nombreux marchés : sur le marché de l’assurance par
exemple, si les compagnies d’assurance ne connaissent qu’imparfaitement le risque encouru par leurs
clients. Si les prix fixés sont trop élevés, les personnes qui estiment courir un faible risque ne vont plus
vouloir s’assurer. Les compagnies d’assurance ont ainsi intérêt à modérer leur prix pour que la qualité
moyenne de leurs clients reste élevée. Pour un prix modéré, des nombreuses personnes veulent
s’assurer et la demande est rationnée (car l’offre est inférieure à la demande).

Différents moyens peuvent être mis en place pour réduire l’incertitude, comme la production de labels
(exemple du label Agriculture biologique qui donne des informations sur la qualité des produits utilisés)
ou de guides (exemple du guide Michelin pour les restaurants). Cette meilleure diffusion de
l’information peut venir d’une initiative des producteurs afin que le consommateur puisse différencier
facilement des produits de qualités différentes et accepte ainsi de payer un prix plus élevé pour des
biens de meilleure qualité. Elle peut aussi être imposée par l’État (exemple de l’obligation, pour les biens
alimentaires, d’indiquer les ingrédients, la teneur en calories, le lieu de production, etc.).

- Il y a aléa moral quand une des deux parties signataires d’un contrat (par exemple un contrat de
travail) est en mesure de léser l’autre du fait d’une asymétrie d’information. Par exemple, un salarié
peut profiter du fait que son employeur ne soit pas en mesure de le surveiller constamment pour se
distraire au lieu de travailler. L’asymétrie d’information rend ainsi possible les comportements
opportunistes et l’effort réalisé ne sera pas toujours maximal.Les situations d’aléa moral peuvent exister
dans des contextes très variés : une personne peut adopter un comportement plus risqué du fait qu’elle
est assurée et que son assurance ne peut contrôler son comportement et augmenter le tarif en réponse
à cette prise de risque. Il est impossible de contrôler complètement le comportement d’un individu ; une
solution au risque d’aléa moral ne peut donc être uniquement fondée sur un renforcement des
contrôles. Il faut définir des contrats qui permettent de faire en sorte que les deux parties signataires
aient, au moins partiellement, des intérêts convergents afin que les agents, livrés à eux-mêmes,
adoptent un comportement conforme à ce qui est attendu d’eux. Un tel système d’incitations peut par
exemple, pour un employeur, correspondre au fait de baser le salaire de son employé sur les résultats
de l’entreprise. Ainsi, l’employé aura intérêt à travailler de façon intense afin d’accroître les profits de
l’entreprise. Le système de bonus/malus proposhé par les assurances est un autre exemple de gestion
de l’asymétrie d’information.

c- La question des externalités

Lorsqu’une entreprise pollue en produisant un bien, s’il n’y a pas de régulation publique, le prix auquel
va se vendre le bien dépendra seulement des coûts de production du bien et du niveau de la demande,
et il n’intégrera donc pas le coût lié à la dégradation des ressources naturelles. En effet, l’entreprise n’a
pas à payer pour utiliser ces dernières : une entreprise dont la production conduirait au rejet de produits
chimiques dans une rivière ne va pas intégrer dans ses coûts l’impact négatif qu’a sa production sur
l’environnement ou sur d’autres activités économiques, comme la pêche (à moins qu’on ne l’y oblige).
Le coût social de production du bien est supérieur à son coût privé. On parle, dans ce cas, d’une
externalité négative (ou effet externe négatif). La régulation par le marché conduit à une surproduction
des biens générant de telles externalités.

Il peut aussi exister des externalités positives : un exemple développé par l’économiste James Meade est
celui de l’apiculteur et de l’arboriculteur. L’apiculteur profite des arbres plantés par l’arboriculteur et
obtient un miel de meilleure qualité gratuitement, tandis que l’arboriculteur profite des abeilles de
l’apiculteur qui pollinisent ses arbres sans avoir à payer pour cela. Chacun bénéficie de l’activité
économique de l’autre sans que cet impact fasse l’objet d’un paiement : il y a externalité positive dans
les deux sens. En cas d’externalités positives, le bénéfice social est supérieur au bénéfice privé et le
marché conduit à une sous-production des biens.

L’État peut réguler le fonctionnement du marché, par exemple en taxant les activités à l’origine
d’externalités négatives, et en subventionnant celles qui génèrent des externalités positives. Pour faire
en sorte que les agents prennent en compte ces externalités (ou effets externes) dans leurs calculs
économiques, il faut, selon l’économiste Arthur Cecil Pigou (1877-1959), taxer les activités dont le
produit social net est inférieur au produit marginal privé net (et subventionner celles qui se trouvent
dans la situation inverse). Il propose ainsi d’instaurer une taxe sur les cheminées londoniennes afin de
lutter contre le célèbre « smog » (brouillard industriel). Il s’agit d’amener le coût privé des émissions
polluantes, acquitté par ceux qui en sont responsables, au niveau de leur coût social, qui intègre les
dommages causés aux autres agents (connu sous le nom de principe « pollueur-payeur »). L’enjeu
théorique de la distinction entre rendement privés et rendement social est considérable, puisqu’il s’agit
de réconcilier les intérêts privés et l’intérêt général lorsque le marché n’y parvient pas : les « taxes
pigouviennes » s’inscrivent dans une conception de la fiscalité correctrice des défaillances du marché (et
peuvent se substituer à la réglementation) et non comme moyen de financement de l’État.

d- L’enjeu des biens collectifs et des biens communs

Dans la typologie des biens selon les économistes, on peut rappeler qu’un bien ou un service est dit rival
si sa consommation par une personne rend impossible sa consommation par une autre personne. Par
exemple, le fait qu’un individu consomme une pomme entraîne sa destruction et une autre per- sonne
ne peut la consommer. En revanche, un individu peut profiter de l’éclairage d’une rue, la nuit, sans
empêcher un autre individu d’en profiter au même moment : on dit que ce bien est non rival.

Un bien ou un service est dit excluable si le producteur peut exclure un individu de l’usage du bien.
Ainsi, une personne qui ne paye pas le péage n’est pas autorisée à rouler sur l’autoroute et il est facile
de l’en empêcher en installant des barrières. En revanche, une fois qu’une rue publique est éclairée, il
est impossible d’empêcher certaines personnes d’en profiter. Le bien est dit non excluable. La non-
excluabilité est liée au fait que personne ne dispose d’un droit de propriété sur la rue et qu’elle est
considérée comme un lieu public, libre d’accès.

Quand un bien est non rival et non excluable, il s’agit d’un bien collectif (différent d’un bien public, qui
désigne un bien produit par la puissance publique). Le feu d’artifice en est un exemple : si un feu
d’artifice est organisé par une commune, celle-ci ne peut empêcher personne aux alentours de profiter
du spectacle. Ce type de biens est généralement pris en charge par la puissance publique car la
régulation par le marché conduit à leur sous- production. En effet, la plupart des consommateurs
attendent qu’un autre individu paye pour que le bien soit produit afin d’en profiter gratuitement
(comportement de passager clandestin). De ce fait, peu de biens collectifs sont produits alors même
qu’ils peuvent être considérés comme utiles par les consommateurs.

Quand un bien est non excluable et rival, on dit que ce bien est un bien commun. Les ressources
naturelles sont des biens communs car leur consommation entraîne leur destruction et est en accès
libre. Ces ressources sont surexploitées et on parle de l’existence d’une « tragédie » des biens communs
car ils sont menacés de disparition si les pratiques ne sont pas régulées (exemple de l’instauration de
quotas de pêche pour le thon rouge, menacé de disparition).
e- Approche de solutions pour la défaillance du marché

Pour faire face aux défaillances du marché en présence d' externalités, les pouvoirs publics vont faire
en sorte d'intégrer le coût social (ou le bénéfice social) dans le calcul coût avantage des agents
économiques. On dit qu'il s'agit d'internaliser les externalités.

Aléa moral : pour faire face à cette défaillance du marché, les pouvoirs publics peuvent contrôler les
agents économiques et appliquer un système de sanction. Ils peuvent également corriger ces
défaillances en introduisant des incitations

Les pouvoirs publics interviennent en mettant en place des lois visant à encadrer certaines activités, ou
à instaurer des incitations (taxes, subventions, etc.) pour modifier les comportements des agents
économiques

Les pouvoirs publics peuvent pallier cette défaillance du marché en contraignant les agents
économiques à contribuer au financement des biens collectifs non-excluables via les prélèvements
obligatoires. Leur fourniture pourra être assurée par le secteur public ou déléguée à des fournisseurs
privés.

Aussi afin de corriger les défaillances du marché et retrouver une allocation optimale des ressources,
l'État intervient, par la réglementation, la taxation, ou les contrôles. Il peut aussi produire directement
certains biens.

Conclusion Aujourd’hui, les apports de l’économie de l’information sont très largement utilisés
dans tous les champs de l’économie, tels que l’économie industrielle, la finance, l’assurance, l’économie
du travail, l’économie politique, et même la macroéconomie. Il est à présent possible de décrire
précisément la manière dont se déroule chaque type d’échange sur le marché, afin de cerner les sources
éventuelles d’inefficacité et de chercher les moyens d’y remédier.

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