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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT
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FILIERE : STATISTIQUES
UNITE D’ENSEIGNEMENT : MICRO ECONOMIE APPLIQUEE

THEME DE L’EXPOSE :
La théorie de la production

GROUPE : 2A
MEMBRES DU GROUPE :
AKPAKI Abdallah
BIAOU Gafar PROFESSEUR :
OUEDJANGNON Lazarillo Just AKPO

ANNEE ACADEMIQUE :
2022-2023
Table des matières
INTRODUCTION ..................................................................................................... 1
I. LES PRINCIPES DE BASES ............................................................................. 1
1. Les facteurs de production ............................................................................... 1
2. La fonction de production ................................................................................ 2
3. Les isoquants .................................................................................................... 2
a) Définition ...................................................................................................... 2
b) Représentation graphique .............................................................................. 2
4. Approche duale ................................................................................................ 4
a) Fonction de profits ........................................................................................ 5
b) Fonction des coûts ......................................................................................... 5
5. Maximisation de profits et minimisation des coûts .......................................... 5
a) Maximisation de profits ................................................................................ 5
b) Minimisation des coûts ................................................................................. 6
6. Le court terme et le long terme ........................................................................ 6
II. LA PRODUCTION DANS LA COURTE PÉRIODE ........................................ 6
1. Les types de productivité.................................................................................. 6
2. Relation entre les trois types de productivité : PT, PM et Pm ......................... 7
3. Loi des rendements marginaux décroissant : ................................................... 8
4. Les trois zones de production : ......................................................................... 9
5. Justification de l’efficacité des facteurs dans la zone 2 : élasticité partielle de
la production ......................................................................................................... 10
III. LA PRODUCTION DANS LA LONGUE PERIODE .................................. 11
1. Le taux marginal de substitution technique.................................................... 11
a) Définition .................................................................................................... 12
b) Liaison entre le taux marginal de substitution technique et la productivité
marginal ............................................................................................................. 12
2. Les rendements d’échelle ............................................................................... 14
a) Les rendements croissants à l’échelle : ....................................................... 14
b) Les rendements constants à l’échelle : ........................................................ 14
c) Les rendements décroissants à l’échelle : ................................................... 15
3. Quelques fonctions de production .................................................................. 16
a) La fonction de Cobb-Douglas ..................................................................... 16
b) La fonction de production CES (Constante d’Elasticité de Substitution) ... 17
c) La fonction de transformation ..................................................................... 17
CONCLUSION........................................................................................................ 18
INTRODUCTION
La théorie de la production se concentre sur la manière dont les entreprises peuvent
produire des biens et des services de manière efficace et rentable. Cette théorie est
cruciale pour les entreprises, car elle leur permet de maximiser leur production en
minimisant les coûts. En microéconomie, la production désigne la transformation de
ressources en biens et services destinés à la consommation. Les entreprises sont les
principaux acteurs de la production et elles utilisent des facteurs de production tels
que le travail, le capital et les matières premières pour produire des biens et des
services. Pour continuer, la production est étudiée à travers le concept de fonction de
production qui décrit la relation mathématique entre les inputs (les facteurs de
production) et les outputs (les biens et les services produits). La fonction de
production peut être utilisée pour déterminer la quantité optimale de biens et de
services qui peuvent être produits en utilisant une quantité donnée de facteurs de
production. Les entreprises peuvent également utiliser la fonction de production pour
choisir les facteurs de production les plus appropriés pour produire une quantité
donnée de biens et de services.
I. LES PRINCIPES DE BASES
1. Les facteurs de production
Les facteurs de production sont les inputs ou les ressources utilisées pour produire
des biens et des services. Les inputs peuvent inclure du travail, du capital, de la terre
et de l’entrepreneuriat.
• Le travail est mesuré en termes d’heures de travail et représente le temps et les
efforts investis par les travailleurs pour produire des biens et des services.
• La terre est définie comme l’espace utilisé pour la production, y compris les
ressources naturelles telles que les minéraux, les réserves d’eau et les terrains
agricoles.
• Le capital est défini comme l’investissement en équipements, en machines et en
infrastructures utilisés pour produire des biens et des services.
• L’entrepreneurship est défini comme la capacité d’un individu ou d’une entreprise
à prendre des risques et à innover pour développer de nouveaux produits ou de
nouveaux processus de production.

Les facteurs de production peuvent être classés en deux types : fixes et variables.

1
Un facteur de production fixe est défini comme un facteur dont la quantité ne peut
être modifiée à court terme lorsque les conditions du souhaitable. Un facteur de
production variable est, à l’inverse, un facteur dont la quantité peut être modifiée
presque instantanément pour répondre à des variations souhaitables de la production.
Autrement dit, les facteurs de production variables sont les facteurs de production
dont les quantités sont variables à court terme et les facteurs de production fixes sont
ceux dont les quantités ne peuvent varier à court terme.

2. La fonction de production
La fonction de production décrit la quantité de production (output) qui peut être
produite à partir d’une combinaison donnée de facteurs de production (inputs).
Elle peut être exprimée mathématiquement comme suit :
Q = f (K,L)
Où K est le facteur capital qui désigne l’outillage, les ateliers, les usines … ; L le
facteur travail englobe l’ensemble de la main d’œuvre.

La fonction de production peut être de différents types, tels que la fonction de Cobb-
Gouglas, la fonction de CES, etc… Chacune de ces sont fonctions de production
donne une représentation différente de la relation entres les inputs et les outputs

3. Les isoquants
a) Définition
Un isoquant (appelé aussi courbe d’isoproduit) est le lieu des points représentatifs
des combinaisons de facteurs capital (K) et travail (L) aboutissant au même niveau
de production.
b) Représentation graphique
Pour la représentation graphique de l’isoquant, donnons-nous un système d’axes. Sur
l’axe vertical, on mesure les quantités de facteur K. sur l’axe horizontal, on mesure
les quantités de facteur L.

2
Donnons-nous une combinaison de facteur K et L. soit K1 la quantité de facteur K,
et
L1 la quantité de facteur L, de telle sorte qu’à l’aide de ces deux facteurs, on puisse
produire une quantité Q1 de bien.
Q1= f (K=K1, L=L1)
L’isoquant
K

K1

K2

Q=Q 1

L1 L2
Le point A est l’image de couple K=K1, L=L1
On peut trouver une autre combinaison des facteurs K et L, qui nous donne la même
quantité produite, soit K2 et L2, ces valeurs, et B leur image dans le graphique
précédent
Q1 = f (K=K2, L=L2)
Un même niveau de production Q1 peut être obtenu avec deux techniques différentes
: une technique très capitalistique A (K1, L1) et une technique peu capitalistique B
(K2, L2) utilisant beaucoup de main d’œuvre.
De la même façon que Q1, il est possible de représenter différents niveaux d’output
correspondant à des combinaisons de K et L. on obtiendrait ainsi une série
d’isoquants ou une carte d’isoquants.

3
Ainsi, considérons une fonction de production de la forme Q=f (K,L)=K.L, cette
fonction peut être représentée par une carte d’isoquants.
Carte d’isoquants
K

K1

B Q 3= 200

K2 Q 2= 100

Q = Q 1= 50

L1 L2
Remarque :
La courbe d’isoquant se caractérise par :
• Une pente négative qui exprime l’idée de substitution possible entre les facteurs
de production (la diminution d’un facteur doit être nécessairement compensée par
l’augmentation de l’autre facteur pour garder le même niveau de production);
• La convexité de cette courbe à l’origine exprime le phénomène du taux marginal
de substitution technique décroissant, car en renonçant à un facteur sa productivité
marginale augmente, ce qui nécessite des quantités de plus en plus croissantes de
l’autre facteur pour garder la même production.

4. Approche duale
L’approche duale est basée sur le principe que les producteurs cherchent à maximiser
leur profit en fonction de la production et les consommateurs cherchent à maximiser
leur utilité en fonction de la consommation. Elle est également utilisée pour
déterminer la fonction de production optimale d’une entreprise, en prenant en compte
les coûts de production, les prix des produits et les quantités produites. Cela aide les
entreprises à comprendre comment les coûts de production sont influencés par les

4
choix de production et à déterminer le niveau optimal de production pour maximiser
leur profit.
a) Fonction de profits
La fonction de profits est le complément de la fonction de coûts, et peut être décrite
comme suit :
Π = P Q – TC
Où P représente le prix de vente d’un produit et Q représente la quantité produite. La
fonction de profits mesure la différence entre les recettes totales (PQ) et les coûts
totaux TC.
b) Fonction des coûts
La fonction de coûts est utilisée pour mesurer les coûts totaux de la production d’un
bien ou d’un service. Cela inclut tous les coûts directs liés à la production, tels que
les coûts des matières premières et du travail, ainsi que les coûts indirects tels que
les coûts généraux d’entreprise. La fonction de coûts peut être décrite
mathématiquement comme suit :
C = C (Q, L, K)
Où Q représente la quantité produite, T représente la quantité de travail utilisée, et K
représente la quantité de capital utilisée. La fonction C décrit la manière dont les
coûts totaux varient en fonction de la production et des inputs.

5. Maximisation de profits et minimisation des coûts


a) Maximisation de profits
L’expression mathématique pour la maximisation des profits est généralement
donnée par la fonction de profits (Π), qui est définie comme la différence entre le
prix de vente (P) et les coûts totaux (TC) associés à la production d’une quantité
donnée de produits (Q) :
Π = P x Q – TC
La maximisation des profits se produit lorsque la dérivée de la fonction de profit par
rapport à la quantité de produits (Q) est égale à zéro et que la dérivée seconde est
négative. Cela peut être déterminé en utilisant la méthode de la dérivée partiale.

5
b) Minimisation des coûts
L’expression mathématique pour la minimisation des coûts est généralement donnée
par la fonction de coûts totaux (TC), qui dépend de la quantité de produits produite
(Q) et de la quantité d’inputs utilisée (X) :
TC = f (Q, X)
La minimisation des coûts se produit lorsque la dérivée partielle de la fonction de
coûts totaux par rapport à la quantité de produits (Q) est égale à zéro et que la dérivée
seconde par rapport à Q est positive. De même, la dérivée partielle de la fonction de
coûts totaux par rapport à la quantité d’inputs (X) doit être égale à zéro et que la
dérivée seconde par rapport à X doit être positive. Cela peut être déterminé en
utilisant la méthode de la dérivée partiale.
6. Le court terme et le long terme
Le court terme est le laps de temps durant lequel certains facteurs de production
restent fixes tandis que d’autres sont variable. Le long terme est une période
suffisamment longue pour que les quantités de tous les facteurs de production
puissent être modifiées. Les notions de court terme et de long terme correspondent à
deux horizons dans les décisions de l’entreprise :
• L’horizon à court terme qui convient pour les décisions de productions au jour et
où certains facteurs sont fixes ;
• L’horizon à long terme qui convient aux décisions de planification et où l’on peut
considérer que tous les facteurs sont variables.
Il faut noter qu’il est impossible de déterminer dans l’absolu à quelles durées
correspondent le court et le long terme ; ces durées varient selon les situations.
II. LA PRODUCTION DANS LA COURTE PÉRIODE

1. Les types de productivité


La production totale (PT) décrit, en fonction de la quantité de facteur variable
L « Sachant que le facteur capital est constant K=K0 = Constante », l’évolution de la
production.
PT = Q = f (K0, L)

6
La productivité moyenne (PM) décrit, en fonction de la quantité de facteur variable
(L), l’évolution de la contribution moyenne de ce facteur à la production.
Elle est égale au rapport de la PT sur la quantité de facteur variable (L)
PMT = f (T) = PT/L
La productivité marginale (PmT) décrit l’évolution du rapport de la variation de la
production sur la variation de la quantité de facteur variable (L)
PmT = f (L) = ∆PT/∆L
PmT= PTn –PT(n-1) / Ln – Ln-1
2. Relation entre les trois types de productivité : PT, PM et Pm
Les relations entre la production totale, la productivité moyenne et la productivité
marginale peuvent se présentées comme suit :
Lorsque la production totale atteint son maximum, la productivité marginale devient
nulle :
PT’ = Pm= 0 Démonstration :
PT= f (L) est maximale si PT’= f’(L) = 0
PT’ = d PT/ d L = Pm
PT’=Pm=0
La productivité moyenne est maximale quand elle est égale à la productivité
marginale :
PMmax = Pm
Démonstration :
PM= PT/L est maximale si PM’=0
PM’= (PT/L)’= (PT’ x L – L’x PT) / L2 =0
PM’= (Pm x L – PT) / T2 = 0
PM’= (Pm x L – PM x L) / L2 = 0 avec PM= PT/L PT= PM x L
PM’ = (Pm – PM) / L => PMmax = Pm

7
La productivité marginale atteint son maximum lorsque la courbe de production
totale passe par un point d’inflexion indiquant un changement de croissance d’un
taux croissant à un taux décroissant.
PT’’ = Pm’
Trois cas sont possibles :
1. Pm’ > 0 ou la productivité marginale croissante : la production totale croissante à
taux croissant ;
2. Pm’= 0 ou la productivité marginale maximale : la production totale croissante à
taux constant ;
3. Pm’ < 0 ou productivité marginale décroissante : la production totale croissante à
taux décroissant.

3. Loi des rendements marginaux décroissant :


La loi des rendements non proportionnels se lit facilement sur le graphique. La
courbe de production totale croit au début de plus en plus vite (productivité marginale
croissante) jusqu’au point d’inflexion qui coïncide avec le maximum de la
productivité marginale ( Pmmax ) : c’est la phase des rendements croissants.
Au-delà de ce point d’inflexion qui correspond au maximum de la productivité
marginale, la production totale croit toujours mais avec un taux décroissant
(productivité marginale décroissante) : c’est la phase des rendements décroissant.
La croissance croissante puis décroissante (productivité marginale croissante puis
décroissante) de la production totale illustre la loi des rendements non
proportionnels.
La loi des rendements non proportionnels formulée pour la première fois par Turgot
pour la production agricole, établie ensuite par Ricardo dans sa théorie de la rente
foncière, mais qui a une portée générale qui se formule dans les termes suivants.
Enoncé de la loi des rendements marginaux décroissants :
Si l’on accroit la quantité d’un facteur de production en combinaison avec d’autres
facteurs maintenus constants, il existe un point au-delà duquel la PT va croitre à un
rythme sans cesse décroissant
Remarque :

8
On parle souvent de la loi des rendements marginaux décroissants plutôt que de loi
des rendements non proportionnels, car l’optimum du producteur ne peut être atteint
que si la productivité marginale est décroissante.

4. Les trois zones de production :


L’évolution des trois productivités totale, moyenne et marginale met en évidence
l’existence de trois zones de production. La première représente des rendements
croissants et décroissants, la deuxième représente des rendements décroissants et la
troisième des rendements négatifs.
Zone 1 : phase de rendements croissants et décroissants
Elle est située entre l’origine des axes et le maximum de la productivité moyenne.
Dans cette phase l’augmentation du facteur variable (L) se traduit par une
augmentation de la production totale. Cependant, le facteur fixe (K) est surabondant
par rapport au facteur variable (L), donc le producteur rationnel doit éviter cette
zone d’inefficience productive.
Zone 2 : phase des rendements décroissants
Délimitée par le maximum de la productivité moyenne et le maximum de la
production totale ou productivité marginale nulle, cette zone se caractérise par la
croissance décroissante de la production totale et la décroissance des productivités
moyenne et marginale. C’est la zone où les facteurs de production sont combinés de
façon efficiente. Le producteur peut maximiser son profit. La zone 2 est donc la
région économique du producteur ou la zone d’efficacité des facteurs.
Zone 3 : phase des rendements négatifs
Cette zone se situe au-delà de Pm=0. Elle se caractérise par la décroissance de la
production totale et de la productivité moyenne et par une productivité marginale
du travail négative. En effet, le facteur travail est surabondant par rapport au facteur
capital ce qui rend le travail de moins en moins efficace.
Remarque :
Les zones 1 et 3 correspondent à une utilisation inefficace des facteurs de
production.

9
Le producteur rationnel cherchant à maximiser son profit doit les éviter.

PT, PM, Pm M

PT
Zone 1 Zone 2 Zone 3

PM

Pm Quantité de L

5. Justification de l’efficacité des facteurs dans la zone 2 : élasticité partielle


de la production
L’élasticité partielle de la production est l’un des éléments qui peuvent justifier que
les facteurs de production sont combinés de manière rationnelle dans la zone 2. Cette
élasticité mesure la sensibilité de la production totale à une variation du facteur. Elle
mesure l’accroissement en pourcentage de la production totale à la suite d’une
variation d’un seul facteur de 1%.

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e Q/L = (dQ/Q)/(dL/L)
e Q/L = (dQ/dL)(L/Q) ou
e Q/L = PmL/PML
L’élasticité partielle de la production est donc égale au rapport entre la productivité
marginale et la productivité moyenne du facteur travail (appelée aussi la productivité
marginale technique et la productivité moyenne technique).
❖ Dans la zone 1 : Pm > PM =>e Q/L > 1 car e Q/L = PmL/PML
Toute augmentation de travail correspondra à une augmentation plus que
proportionnelle de la production totale. Le facteur variable (travail) est sousutilisé.
L’entreprise a intérêt à utiliser davantage de travail.
❖ Dans la zone 2 : Pm < PM => e Q/L < 1 car e Q/L = PmL/PML
• Dans le point où Pm = PM => e Q/L = 1
L’utilisation du travail est optimale mais en ce point l’utilisation du travail n’est pas
maximale et la production totale peut être augmenter.
• Dans le point où Pm = 0 => e Q/L = 0
L’utilisation de travail est maximale, il n’est pas possible d’augmenter la production
totale.
• Les facteurs de production sont combinés de manière optimale entre e Q/L = 0 et e
Q/L = 1 i.e. entre PMmax = Pm et Pm=0

❖ Dans la zone 3 : Pm < 0 =>e Q/L < 0 car e Q/L = PmL/PML


La production totale varie dans le sens inverse du facteur travail. L’augmentation de
travail entraînera la diminution de la production totale car le facteur fixe (capital) est
surutilisé.
III. LA PRODUCTION DANS LA LONGUE PERIODE
-
1. Le taux marginal de substitution technique

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a) Définition
Le taux marginal de substitution technique (TMST) mesure le nombre d’unités d’un
facteur de production que l’on doit ajouter, ou retrancher, afin de maintenir le
niveau de production constant, après avoir retranché, ou ajouté, une unité de l’autre
facteur de production.
En d’autres termes, le TMST de L à K (TMSTTK) désigne le montant de K qu’une
entreprise est prête à céder pour obtenir une unité supplémentaire de L tout en gardant
le même niveau de production (tout en restant sur la même courbe d’isoquante).
TMSTL à K = ∆K/∆L
Graphiquement le TMST est représenté par la pente de la tangente en un point sur
l’isoquante.
K

TMST A TMSTL à K = ∆K / ∆L

K 1

∆K B

K 2

Q=Q 1

L1 ∆L L2

b) Liaison entre le taux marginal de substitution technique et la productivité


marginal
La relation entre le TMST et la Pm des facteurs de production peut être dégagée à
partir du graphique suivant :

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K

KA

∆K B C

K B=K C Q2

Q1

L
LA=LB ∆T Lc

• En passant de A à C sur l’isoquante Q2 , le niveau de production reste constant,


mais K diminue et L augmente, c’est le phénomène de substitution des facteurs
de production
TMSTL à K = ∆K/∆L
• En passant de A à B, L est resté constant, la diminution de K a engendré une
diminution de la production qui est passée de Q2 vers Q1
∆Q = PmK . ∆K
• En passant de B à C, K est resté constant, l’augmentation de L a engendré une
augmentation du niveau de production qui est passée de Q1 vers Q2
∆Q = PmT . ∆L
• En passant de A à C la production reste constante, par conséquent, on peut écrire
:
PmK . ∆K + PmL . ∆L = 0 car ∆Q = 0 Donc
∆K / ∆L = - PmL / PmK
TMSTL à K= - PmL / PmK
En effet le TMST est le rapport négatif des productivités marginales des facteurs K
et L.

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2. Les rendements d’échelle
Propriétés
Les rendements d’échelle constituent la réaction de la production à un accroissement
simultané de tous les facteurs de production dans un même rapport. On distingue
trois cas possibles :
a) Les rendements croissants à l’échelle :
Dans ce cas, la production s’accroît plus que proportionnelle à l’augmentation des
facteurs de production dans un même rapport
K

30

20 100

60

10

20

10 20 30 L

b) Les rendements constants à l’échelle :


Dans ce cas, la production s’accroît d’une manière proportionnelle à l’augmentation
des facteurs de production dans un même rapport

14
K

50

100

30

20 60

10 40

20

10 20 30 50 L

c) Les rendements décroissants à l’échelle :


Dans ce cas, la production s’accroît moins que proportionnelle à l’augmentation des
facteurs de production dans un même rapport

50

40

30

20 35

10 30

20

10 20 30 50 L

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3. Quelques fonctions de production
Trois types de fonction de production à deux facteurs sont couramment utilisées : la
fonction de Cobb-Douglas, la fonction C.E.S., la fonction de transformation.

a) La fonction de Cobb-Douglas
La fonction de Cobb-Douglas est une fonction mathématique qui représente la
relation entre les inputs (les facteurs de production) et les outputs (les biens et les
services produits) dans une production. Elle est utilisée pour déterminer comment les
différents facteurs de production affectent la quantité de biens et de services produits.
La forme générale de la fonction de Cobb-Douglas est décrite par la relation
suivante :
Q = f(K,L)= aLα Kβ
Où Q représente la quantité de biens et de services produits, L représente le travail,
K représente le capital, a représente les ressources technologiques, α représente la
part de travail dans la production et β= (1- α)
α,β sont des paramètres positifs inférieurs à 1 .
F(λK,λL) = a(λK)α (λL)β = λα+βf(K,L)
Ceci montre que la fonction de Cobb-Douglas est une fonction homogène de degré
α+β.
• Lorsque α+β<1 : rendements d’échelle décroissants
• Lorsque α+β=1 : rendements d’échelle constants
• Lorsque α+β>1 : rendements d’échelle croissants
L’étude de la fonction de Cobb-Douglas est importante car elle fournit une
description simple et intuitive de la relation entre les inputs et les outputs dans la
production. Elle montre comment l’augmentation de l’un des facteurs de production
peut entraîner une augmentation de la production totale, mais aussi comment cette
augmentation dépend de la quantité relative des autres facteurs de production.
En outre, la fonction de Cobb-Douglas est souvent utilisée pour mesurer l’efficacité
relative des différents facteurs de production dans la production. Elle peut également
être utilisée pour déterminer les effets économiques de politiques publiques telles
que les subventions, les taxes et les réglementations sur la production.

16
b) La fonction de production CES (Constante d’Elasticité de Substitution)
La fonction de production CES (Constante d’Elasticité de Substitution) est une
fonction mathématique qui décrit la relation entre les inputs (les facteurs de
production) et les outputs (les biens et les services produits) dans la production. Elle
est utilisée pour mesurer la flexibilité de substitution entre les différents facteurs de
production.
La forme générale de la fonction de production CES est décrite par la relation
suivante :
Q = (aLρ + bKρ)(1/ρ)
Où Q représente la quantité de biens et de services produits, L représente le travail,
K représente le capital, p représente la constante d’élasticité de substitution qui
mesure la facilité avec laquelle les facteurs de production peuvent être substitués les
uns aux autres.
a, b et p sont paramètres avec a et b supérieurs à 0.
p est inférieur à 1 et peut être positif ou négatif.
La fonction de production C.E.S correspond donc à des rendements d’échelle
constants.
L’étude de la fonction de production CES est importante car elle permet de
comprendre comment les différents facteurs de production peuvent être substitués
les uns aux autres pour produire une quantité donnée de biens et de services. Elle
montre comment l’augmentation du coût d’un facteur de production peut entraîner
une substitution vers un autre facteur de production, ce qui peut avoir un impact sur
les coûts totaux de production et sur les choix stratégiques des entreprises.
En outre, la fonction de production CES peut être utilisée pour évaluer les effets
économiques de politiques publiques telles que les taxes sur les facteurs de
production et les subventions. Elle peut également aider les entreprises à comprendre
les effets de la technologie sur la production et les coûts totaux.

c) La fonction de transformation
L’étude de la fonction de transformation est un concept clé en économie qui décrit la
relation entre les intrants (les facteurs de production) et les extrants (les biens et les

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services produits) dans la production. Elle permet de mesurer la production de biens
et de services à partir de différents niveaux d’utilisation des facteurs de production.
La forme générale de la fonction de transformation est décrite par la relation
suivante :
Q = f(L, K)
Où Q représente la quantité de biens et de services produits, L représente le travail,
et K représente le capital. La fonction f(L, K) décrit la manière dont les entrées sont
transformées en sorties.
L’étude de la fonction de transformation est importante pour comprendre comment
la production de biens et de services est affectée par des changements dans les
niveaux d’utilisation des facteurs de production. Elle peut être utilisée pour mesurer
les gains d’efficacité en production et les coûts totaux associés à ces gains.
L’étude de la fonction de transformation peut être utilisée pour évaluer les effets de
politiques publiques telles que les taxes et les subventions sur les facteurs de
production. Elle peut également aider les entreprises à comprendre les effets de la
technologie sur la production et les coûts totaux.

CONCLUSION
En conclusion, la théorie de la production est un domaine crucial pour les entreprises,
car elle leur permet de produire de manière efficace et rentable. En comprenant les
différents facteurs de production, les coûts de production et les différents types de
production, les entreprises peuvent analyser et optimiser leur production pour
atteindre leurs objectifs. La théorie de la production continue d’évoluer, offrant de
nouvelles perspectives et opportunités pour les entreprises.

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