Vous êtes sur la page 1sur 137

1

Université Mohammed V- Agdal ‫جامعة محمد الخامس – اكدال‬


Faculté des Sciences Juridiques,
‫كلية العلوم القانونية واالقتصادية واالجتماعية‬
Economiques et Sociales
Rabat ‫الربـــــــاط‬

ANALYSE MICRO-ÉCONOMIQUE

Session II

Lahboub ZOUIRI
2
CHAPITRE II: LE CALCUL ECONOMIQUE DU
PRODUCTEUR ET LA FONCTION D’OFFRE

SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU


PRODUCTEUR
▪ Les aspects techniques de la production
▪ Les isoquants ou courbes d’iso-produit

SECTION II: LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA


PRODUCTION
▪ le calcul économique du producteur
▪ De la fonction de coût à la fonction d’offre
SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU 3

PRODUCTEUR

1. Les aspects techniques de la production

Objectif ultime du producteur : maximiser ses profits sous sa


contrainte de coûts

Il faut donc comprendre:


◼ Comment le producteur prend ses décisions: quels facteurs
de production employer et en quelles quantités afin de
minimiser les coûts?
◼ Comment les coûts varient en fonction de la production?
4

1.Les aspects techniques de la production (suite)

Qu’est-ce que la production?



Transformation des matières premières et des biens
intermédiaires en biens et services à l’aide de facteurs de
production

Quels sont les facteurs de production?



⚫ le travail, l’ensemble des ressources humaines  L
⚫ le capital, terrains, bâtiments, équipement  K
5
1.Les aspects techniques de la production (suite)
Comment exprimer le lien qui existe entre les facteurs
de production et la quantité produite?

La fonction de production : Q = f (K, L)
● La fonction de production décrit la relation entre la
quantité produite d’un bien et les quantités des différents
facteurs nécessaires à sa fabrication.
● La fonction de production décrit ce qui est
techniquement réalisable si la firme utilise de manière
efficace ses facteurs de production.
● Elle résume sous forme mathématique les choix
techniques auxquels est confronté le producteur.
6
1.Les aspects techniques de la production (suite)
À quoi la fonction de production servira-t-elle?

Elle aide le producteur à choisir la quantité de K et L.


Mais les choix du producteur sont limités par l’horizon
temporel envisagé

Exemple : Ford veut augmenter la production


1) Embaucher davantage de travailleurs (↑L) : réalisable rapidement
2) Construire une nouvelle usine ou installer une nouvelle chaîne de
montage (↑K) : peut nécessiter plusieurs années

Il faut donc distinguer

Court terme et Long terme


7
1.Les aspects techniques de la production (suite)
Les horizons temporels
Long terme
Tous les facteurs de production (K et L) sont variables. Horizon
suffisamment long pour changer les capacités de production.
Ex : modifier les technologies de production dans une usine.

Q = f (K, L)
Court terme
Seul un facteur de production varie (L) tandis que l’autre est maintenu
constant (K) → K est fixe.
Les capacités de production sont constantes. Variation de l’utilisation des
capacités de production.

Q = f (K , L)
8

1.1.La production à court terme

Puisque

Q = f (K , L)
la seule manière d’augmenter la production est d’augmenter L.

• Combien de travailleurs embaucher?
• Quelle quantité produire?

Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut déterminer


comment la production augmente (ou diminue) quand le
nombre de travailleurs augmente (ou diminue).
9
1.1.La production à court terme (suite)
◼ La productivité moyenne (PM) décrit l’évolution de la
contribution moyenne du facteur variable L à la production
f ( K , L) Q
PM L = =
L L
◼ La productivité marginale (Pm) : variation de la production
totale suite à l’ajout d’une unité de facteur variable.
Reflète la contribution du travailleur additionnel à la
production totale.
Pm = f’(L)
Pm = ΔQ / ΔL
Note : La productivité marginale pour un point quelconque correspond à
la pente de la tangente à ce point sur la courbe de production totale.
10
1.1. La production à court terme (suite)
Exemple 1
Remarques:
L K PT PM Pm
(Q) (Q/L) ΔQ/ΔL • La production totale (PT)
augmente avec le nombre de
0 10 0 - - travailleurs.
1 10 10 10 10
• Au début, la production totale
2 10 30 15 20
augmente rapidement
3 10 60 20 30
4 10 80 20 20 • Ensuite la croissance est plus
lente.
5 10 95 19 15
6 10 108 18 13 • Elle atteint un plafond à 112
7 10 112 16 4
unités lorsque la firme emploie
7 ou 8 travailleurs.
8 10 112 14 0
9 10 108 12 -4 • Elle baisse lorsque la firme
augmente encore le nombre de
10 10 100 10 -8
travailleurs
11
Exemple 2: Nombre de Superficie
travailleurs nettoyée
Une municipalité entreprend de transformer (mètres)
un terrain vague en parc de villégiature et doit 2 200
embaucher des travailleurs afin de procéder au
4 500
nettoyage du terrain. Les données suivantes
ont été recueillies : 3 360
5 620
1. La productivité moyenne lorsque 3 travailleurs sont embauchés est de :
a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

2. La productivité marginale du troisième travailleur est de :


a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

Réponses : 1) b; 2) c;
12
1.1. La production à court terme (suite)
◼ La production totale (PT) décrit l’évolution de la
production en fonction de l’utilisation du facteur variable L

Q
PT = f (L)
112
D A → B : La production augmente
plus rapidement que le nombre
de travailleurs. Pourquoi? Grâce
à la division et à la spécialisation
du travail.
60 B B → D : La production augmente
moins rapidement que le nombre
de travailleurs. Pourquoi?
Comment expliquer que les
bénéfices de la spécialisation et
de la division du travail ne soient
pas constants?
A
0 3 8 L
Q Remarques: 13
D
112
PT
1. PM = Pm au point où PM atteint
son maximum
C

2. Pm = 0 quand PT atteint son


60 B Maximum

3. Si Pm > PM, alors PM


augmente
L
0
4. Si Pm < PM, alors PM diminue

5. Si Pm = PM, alors ΔPM =0


30
Pm 6. De 0 au point d’inflexion : Pm
E
20 augmente et PT augmente de plus
PM en plus vite
10
7. Entre B et D : Pm diminue et la
3 4 8
L PT augmente de moins en moins
ZI ZII ZIII vite.
14
1.1. La production à court terme (suite)

Loi des rendements marginaux décroissants

►Pourquoi les courbes ont-elles ces formes?


► Pourquoi la PT n’augmente-t-elle pas toujours au même
rythme que le nombre de travailleurs
► Pourquoi la Pm n’est-elle pas constante?
► Pourquoi la Pm augmente-t-elle pour ensuite diminuer?

Loi des rendements marginaux décroissants


À court terme, si on combine un facteur de production variable (L)
à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà
duquel la production totale va croître à un rythme sans cesse
décroissant (contribution additionnelle suscitée par l’ajout
de facteurs variables est de plus en plus faible
→ la productivité marginale diminue).
15
Loi des rendements marginaux décroissants (suite)
Remarques :
1- La loi des rendements marginaux décroissants n’est pas liée à la
qualité du travailleur. Les rendements sont décroissants parce que
l’utilisation du facteur fixe est limitée, et non pas parce que les travailleurs
sont moins bons.
2- La loi des rendements marginaux décroissants s’applique pour un
niveau donné de technologie. Les améliorations technologiques amènent
un déplacement vers le haut de la fonction de production. Ceci signifie
que l’on peut produire davantage avec le même nombre de travailleurs.
PT

y3

y2

Q
y1

L1 L2 L3 L
16

1.2. La production à long terme


Puisque les deux facteurs de production K et L sont variables:

Q = f (K, L)
Ceci signifie que la production peut être réalisée avec différentes
combinaisons de K et L

L
K 1 2 3 4 5
1 20 40 55 65 75
2 40 55 75 85 90
3 55 75 90 100 105
4 65 85 100 105 115
5 75 90 105 115 120
Les caractéristiques des facteurs de production

➢ L’hypothèses de la parfaite divisibilité des


facteurs qui signifie la possibilité de
fractionner un facteur de production en unités
utilisables.
➢ La parfaite substituabilité des facteurs qui
signifie que l’on peut substituer une quantité
d’un facteur K à un facteur L tout en gardant
le même niveau de production.
➢ Hypothèse d’homogénéité des facteurs de
production.
18
1.2.La production à long terme(suite)

Que désire le producteur?


➢ Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire
une quantité donnée au coût le plus bas
➢ Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire
la plus grande quantité pour un coût donné

La démarche?
➢ Développer un outil pour représenter la production dans un
contexte de long terme (l’isoquante)
➢ Identifier les propriétés de cet outil
➢ Comprendre comment un facteur de production peut être substitué
à un autre tout en maintenant constant le niveau de production
➢ Vérifier comment la production évolue quand tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions
19
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite)
une firme n’est pas limitée à un seul niveau de production. Elle peut
choisir entre un grand nombre de niveaux de production

K
K5 E

carte d’isoquantes

K3
A B C

Q3 = 90
D Q2 = 75
K1
Q1 = 55
L1 L2 L3
L
20
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite)

1. Chaque isoquante est associée à un niveau de production donné.

2. Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquante


correspondante est éloignée de l’origine

3. Les isoquantes ont une pente négative : pour que le niveau de la


production soit constant, quand le capital employé baisse, il faut
utiliser plus de main-d’œuvre.

4. Les isoquantes ne se coupent jamais (parallélisme) :


1. Si A = B et A=C
alors B = C → impossible ! K

PT = 100
A C
PT = 90
B
L
21
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite)

K
5. Les isoquantes sont convexes par A
rapport à l’origine. La convexité B
signifie qu’il n’y a pas parfaite
C
substituabilité entre K et L, car la D
PT = 90
Pm des facteurs est décroissante.
L

6. Les isoquantes reflètent la loi des


rendements marginaux K E
décroissants. Pour K constant,
chaque unité supplémentaire de L A B C
permet d’augmenter PT de plus 3
PT=90
en plus faiblement. Également,
PT=75
pour L constant, chaque unité D
supplémentaire de K permet PT=55

d’augmenter PT de plus en plus 1 2 3 L


faiblement.
22
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite)

Nous savons qu’il faut augmenter K si L diminue


pour maintenir la production constante

Question
Si le nombre de travailleurs diminue de 1, combien d’unités de K
faut-il ajouter pour maintenir le niveau de production constant.
En d’autres termes, à quel taux pouvons-nous substituer un
facteur de production à un autre?

Solution
La pente en un point sur l’isoquante indique le taux auquel un
facteur de production peut être remplacé par un autre sans
changer le niveau de production

Taux marginal de substitution technique (TMST)
23
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST)

Que représente le TMSTLK ? Elle mesure le nombre d’unités d’un facteur


de production que l’on doit ajouter ou retrancher afin de maintenir le
niveau de production constant, après avoir retranché ou ajouté une
unité de l’autre facteur de production.

K
A
5
TMSTLK = - ΔK / ΔL
TMSTLK = 2
-2

3 1 B
C
2 TMSTLK = 2/3
-2/3 D
1 1
Q1 = 75
L
1 2 3 4 5
24
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST)

TMSTLK = - dK/ dL
Est la pente de la tangente en un point sur
l’isoquante en valeur absolue
(Cas continu : cas où l’on connaît la fonction de production Q =
f(K,L))
K

B
PT = 75

TMSTLK TMSTLK
L
25
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST)

TMSTLK = - dK/ dL Preuve


mais aussi
De A vers B il y a perte de Q
TMSTLK = PmL/PmK Perte = -K • PmK
K
De B vers C il y a gain de Q
Gain = L • PmL
Or, Perte = Gain puisque le niveau de
A production reste constant
► -K • PmK = L • PmL
► -K/ L = PmL /PmK
K
Donc TMSTKL= PmL /PmK
C
mais PmL = dQ/dL
B et Pmk = dQ/dK
Q2
Ainsi TMSTKL = - (dQ/dL) / (dQ/dK)

L Q1 TMSTKL = PmL/Pmk = - dK/dL


L
26
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST)

1) L’augmentation d’un facteur de production nécessite la diminution de


l’autre pour maintenir la production constante. Ainsi, on fait précéder le
TMST d’un signe négatif afin que sa valeur soit toujours positive.

2) Le TMST est une notion ponctuelle. Il se calcule pour un point bien


précis de l’isoquante et change à tous les points.

3) Le TMST correspond à la pente de la tangente à l’isoquante en valeur


absolue.

4) Nous savons que les isoquantes sont convexes par rapport à l’origine.
Ainsi, la pente de la tangente en un point de l’isoquante diminue (en
valeur absolue) lorsqu’on se déplace de gauche à droite le long de
l’isoquante. Puisque TMST = pente de la tangente à l’isoquante en
valeur absolue, il s’ensuit qui le TMST diminue lorsqu’on se déplace
de gauche à droite le long de l’isoquante
27
1.La droite d’isocoût
Si une entreprise emploie 2 facteurs de production, K et L

Si PL = Prix de la main-d’œuvre
Si Pk = Prix du capital

La fonction de Coût total (CT) est donc CT = PLL + PKK


La droite d’isocôut est exprimé par : PL CT
K K =− L+
PK PK
CT/PK
Au point A: toute A
la production est
réalisée avec du
capital et (L = O)

Au point B: toute la
production est réalisée
avec du travail et (K = O)

B
0 L
CT/PL
28
1.1.La droite d’isocoût (suite)
Exemple Si PL = 20; PK = 40; et CT = 1000

K
1
K =− L + 25
2
25 B
Cette équation peut admettre plusieurs valeurs de K et L

C
15
Droite d’isocoût
D CT = PLL + PKK
10 lieu des points représentatifs de toutes
les combinaisons de K et L qui
occasionne le même coût total
E
5
PL 1
− = −
PK 2
A
L
0 20 30 40 50
29
a) Les déplacements parallèles de la droite d’isocoût
Lorsque le coût total change et les prix des facteurs ne varient pas , Il est possible
de tracer une multitude d’isocoûts (la droite se déplace parallèlement à elle même
et la pente reste constante).
K

25
Plus la droite d’isocoût s’éloigne de
l’origine, plus le CT est élevé
15

10
Droite d’isocoût
2000 = 20L + 40K

5
Droite d’isocoût
1000 = 20L + 40K

L
0 20 30 40 50
30

b) Les pivotements de la droite d’isocoût

Variation du prix du facteur L (PL) :


K La droite d’isocoût pivote le long de l’abscisse
autour d’un point fixe situé sur l’ordonnée.

25 Si PL diminue : la pente de la fonction d’isocoût


diminue (en valeur absolue)

Si PL augmente : la pente de la fonction d’isocoût


augmente (en valeur absolue)

1000 = 10L + 40K

1000 = 20L + 40K

1000 = 40L + 40K


PL/ PK = -1 PL/ PK = -½ PL/ PK = -¼
L
0 25 50 100
31
C) Les pivotements de la droite d’isocoût

K
50 Variation du prix du facteur K (PK) :
La droite d’isocoût pivote le long de l’ordonnée
autour d’un point fixe situé sur l’abcisse

25 Si PK diminue : la pente de la fonction d’isocoût


augmente (en valeur absolue)

Si PK augmente : la pente de la fonction d’isocoût


20 diminue (en valeur absolue)

1000 = 20L + 20K

1000 = 20L + 40K

-1 1000 = 20L + 50K


-1/2
-2/5
L
0 50
32

1.2. Optimum de producteur

C’est comme le cas de consommateur qui cherche à


maximiser la satisfaction, le producteur pour maximiser son
profit il cherche la combinaison optimale des facteurs de
production. Cet objectif peut être atteint de facon différente
selon le type de contraintes qui s’impose :
a) Analyse graphique
b) La maximisation de la production ou de profit sous la
contrainte des coûts.
c) La minimisation du coût sous la contrainte de la
production;
33
Optimum de producteur: Analyse graphique

Optimum
N

E
Q3

Q2
Q1
M

L
Les combinaisons N, E et M sont possibles puisqu’elles se situent sur la même droite
d’isocoût, mais elles ne sont pas toutes souhaitables, le producteur pour réaliser sont
équilibre doit choisir la combinaison lui permettant d’atteindre un niveau de production,
ainsi E: est le point d’équilibre .
34
Equilibre de producteur : Approche mathématique

La maximisation de production sous la contrainte des coûts.


▪ Le programme de maximisation s’écrit comme suit:
Max Q = F(K,L)
S/C CT= L PL +K PK
▪ La fonction de Lagrangien est :
£(L, K, λ) = F(K,L)+ λ (CT- L PL -K PK ) Condition d’équilibre :
Les productivités
marginales pondérées par
▪ Conditions du 1er ordre: les prix sont égales

d£/δL = F’(K,L)L–λPL = 0
d£/dK = F’(K,L)K – λPK = 0 F’L/F’K= PmL/PmK= PL/PK
d£/dλ = CT- L PL - K PK =0
35
Les modifications de l’équilibre du producteur

K
50

25 Le sentier d’expansion
1
K = L
B* 2
K’*
K*
A*

L* L’*
L
50 100
Si on considère les prix des facteurs de production restent constants
et le coût total varie, on joint les différents point d’équilibre on
obtient le sentier d’expansion
36
2. Les rendements à l’échelle

Nous savons qu’à long terme tous les facteurs


de production sont variables

On pourrait donc changer le niveau de production en changeant l’échelle de
production, c’est-à-dire en faisant varier tous les facteurs de production dans
les mêmes proportions

Question
À quel rythme la production augmente-t-elle si tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions?
La production va-t-elle augmenter proportionnellement, plus que
proportionnellement ou moins que proportionnellement ?

Réponse
Tout dépend des rendements à l’échelle
37

Que représentent les rendements à l’échelle?

La réaction de la production à un accroissement


simultané de tous les facteurs de production (K et L)
dans une même proportion

Les rendements à l’échelle peuvent être :

➢ Constants

➢ Croissants

➢ Décroissants
38
2.1.Les rendements à l’échelle constants

La production s’accroît proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain


facteur t, la quantité produite est multipliée par t.

La taille de la firme n’affecte pas la productivité des facteurs


K

6
30
Comment expliquer les rendements à
4 l’échelle constants?

20 Il est en principe possible pour une
firme de reproduire ce qu’elle fait
2
déjà
10
L
0 5 10 15
39
2.2.Les rendements à l’échelle croissants

La production s’accroît plus que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain


facteur t, la quantité produite est multipliée par plus que t

4 Comment expliquer les rendements à


l’échelle croissants?
35

25 Spécialisation de l’entreprise et
2
division des tâches.
10 Raisons techniques.

0 5 10
L
40
2.3.Les rendements à l’échelle décroissants

La production s’accroît moins que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain


facteurs t, la quantité produite est multipliée par moins que t

K La taille de la firme réduit la productivité des facteurs

4 Comment expliquer les rendements à


l’échelle décroissants?
18 
Complexification de la structure
2 13 organisationnelle et problèmes de
10 gestion liés à la production à grande
échelle
0 5 10
L
41
Coûts de production en courte période

Coûts fixes : coûts indépendants du volume de production.


La firme doit les assumer même si elle cesse de produire.
Ex : loyer, assurances, impôt foncier, permis, intérêt sur le capital emprunté, frais
fixes de téléphone …

Coûts variables : coûts qui varient en fonction du volume de


production.
Ex : salaires, coût des matières premières, énergie …
42
Décomposition de la fonction de coût
Rappel : Le court terme est le laps de temps durant lequel certains facteurs
de production restent fixes (K), tandis que d’autres sont variables (L)

Facteurs fixes → Coûts fixes

Facteurs variables → Coûts variables

À court terme, une entreprise qui souhaite augmenter son volume de


production peut y parvenir uniquement en embauchant davantage de
travailleurs puisque son stock de capital est fixe.

Coût total = Coût fixe total + Coût variable total

CT = CF + CV

CT = PKK + PLL
43
Analyse des courbes des Coûts de production

Coûts
CT

CVT

CFT

Q
44
La typologie des coûts de courte période
… encore des mesures de coûts

Le CTM représente donc le coût total de chaque unité produite.


45
La typologie des coûts de courte période (suite)

… et encore des mesures de coûts


ΔCT
Coût marginal (Cm) = -------- (cas discret)
ΔQ

dCT
Coût marginal (Cm) = -------- (cas continu)
dQ

Cm = exprime la variation de coût total lorsque la production augmente d’une


unité supplémentaire c’est-à-dire le coût de produire une unité supplémentaire.
Puisque dans un contexte de court terme certains coûts sont fixes on
s’intéresse alors au coût marginal de facteur travail qui change.
46
Représentation graphique

Coûts
Cm Cm < CVM CVM diminue

CTM Cm= CVM CVM est minimum

Cm > CVM CVM augmente


CVM

Cm < CTM CTM diminue

Cm = CTM CTM est minimum

Cm > CTM CTM augmente

• La courbe de CM coupe
la le CVM à son minimum
• Le Cm coupe le CTM à
Q son minimum
47

✓ Le Cm est d’abord décroissant,


Coûts
atteint un minimum puis
Cm
augmente;

CTM ✓ Le CVM est d’abord


décroissant, atteint un minium
CVM puis augmente;

✓ Le niveau de production qui


correspond au minimum du
CVM est inférieur à celui qui
correspond au minimum du
CTM.

Q
48
Application

En courte période, le coût variable total d’une entreprise (CVT) varie en


fonction de la quantité produite Q selon la relation: CVT = Q 3
− 10Q 2
+ 50Q
L’entreprise considérée supporte aussi un coût fixe total: CFT = 72.
a) Calculer et représenter sur un graphique le coût total, le coût moyen, le
coût marginal et le coût variable moyen de l’entreprise, pour les valeurs
entières de Q comprise entre 0 et 9.
b) Analyser les différentes courbes
49
Solution
Calcul des coûts

Quantité CT CM Cm CVM
0 72 - - -
1 113 113 33 41
2 140 70 22 34
3 159 53 17 29
4 176 44 18 26
5 197 39.4 25 25
6 228 38 38 26
7 275 39.29 57 29
8 344 43 82 34
9 441 49 113 41
50

Différentes courbes

Coûts
Cm

CTM

CVM

38

25

Q
5 6
51
Les courbes de coûts à long terme

À long terme, l’entreprise peut choisir


la taille de ses immobilisations.

La possibilité de faire varier K


permet à la firme de diminuer son CT.

Problème de l’entreprise
Choisir la taille des immobilisations qui lui permet de
minimiser ses coûts moyens en fonction
du volume de production.
52
Supposons qu’une entreprise puisse choisir entre 3 tailles pour produire
les quantités Q1,Q2, Q3..

dh

CTM1CT
CTM2CT
CTM3CT

Q
Q1 Q2

L’entreprise doit choisir le CTM le plus faible au niveau de production visé

Pour une production inférieure à Q1 : CTM1CT


Pour une production entre Q1 et Q2 : CTM2CT
Pour une production supérieure à Q2 : CTM3CT
53
Imaginons maintenant que la firme dispose d’un nombre
infini d’usines de taille différente
dh

CMLT

Taille efficace

Q
Q1 Q2

La courbe de CMLT est tangente à un nombre infini de courbes de CTMCT.


CMLT = coût unitaire le plus faible d’un niveau de production donné, quand tous
les facteurs de production sont variables.
La courbe du CMLT est la courbe qui relie les minima des coûts moyens de courte
période. On l’appel également courbe enveloppe.
54
Économies d’échelle, déséconomies d’échelle et taille efficace
dh

Économies Déséconomies CMLT


d’échelle d’échelle

Taille efficace
Q

Économies d’échelle:
le CMLT diminue quand la production augmente

Déséconomies d’échelle :
le CMLT augmente quand la production augmente

Taille efficace :
le CMLT reste constant quand la production augmente
Application

Soit la fonction de coût total suivante :


CT = 2500 + 10Q + 4Q2

Calculer :
1) Le CF
2) Le CFM
3) Le CV
4) Le CVM
5) Le CTM
6) Le Cm
7) La quantité qui minimise le CTM
8) La quantité qui minimise le CVM
Réponses :

1) 2500

2) 2500/Q

3) 10Q + 4Q2

4) (10Q + 4Q2)/Q

5) (2500 + 10Q + 4Q2)/Q

6) 10 + 8Q

7) Cm = CTM → Q= 25
8) Cm = CVM → Q= 0
CHAPITRE III: l’offre, la demande
et l’équilibre du marché
58

1.La courbe d’offre


◼ Représentation graphique de la relation qui
existe entre le prix d’un bien et la quantité
offerte
◼ Elle indique les quantités que les offreurs
sont prêts à mettre sur le marché pour
chaque niveau de prix;
◼ Elle indique aussi le prix minimum exigé
pour chaque unité produite.
59

La courbe d’offre (suite)

Déplacement le long de
◼ Loi de l’offre Prix la courbe: O
si P augmente alors
⚫ la quantité offerte Q augmente
d’un bien augmente
lorsque le prix
augmente P2

⚫ l’offre est donc une P1


fonction croissante
du prix

Q1 Q2 Quantité
60

La courbe d’offre (suite)

◼ Déterminants de l’offre ◼ Déplacements de l’offre


⚫ Prix du produit ⚫ Lorsqu’un facteur autre que
le prix du produit varie,
⚫ Prix des facteurs de c’est toute la courbe qui se
production (intrants) déplace
⚫ Technologie ◆ variation du prix des
facteurs
⚫ Autres facteurs
(anticipations, taxes, etc.) ◆ changement
technologique, etc.

Qo = f (Px,Pf ,T,...)
x
61

La courbe d’offre

◼ Implantation d’une P
O O’
nouvelle technologie

◼ Prix des facteurs diminue

⚫ La courbe d’offre P2
augmente
P1
⚫ Pour chaque niveau de
P, les quantités offertes
sont plus grandes

Q1 Q2 Q3 Q
62

La courbe d’offre

P
◼ Le prix des facteurs O’ O
augmente
⚫ La courbe d’offre
diminue
P2
⚫ Pour chaque niveau
de P, les quantités P1
offertes sont plus
petites

Q3 Q1 Q2 Q
63

2.Rappel sur la courbe de demande

◼ Représentation graphique de la relation qui


existe entre le prix d’un bien et la quantité
demandée

◼ Elle indique les quantités que les


demandeurs sont prêts à acheter pour
chaque niveau de prix,

◼ Elle indique aussi le prix maximum que les


consommateurs sont prêts à payer pour
chaque unité
64

La courbe de demande (suite)

◼ Loi de la demande Prix Déplacement le


long de la courbe:
⚫ la quantité si P diminue alors
demandée d’un P1 Q augmente

bien diminue
lorsque le prix
augmente
P2
⚫ la demande est
donc une fonction
décroissante du prix
D

Q1 Q2 Quantité
65

La courbe de demande (suite)

◼ Déterminants de la demande
⚫ prix du produit
⚫ prix des produits substituts et
complémentaires
⚫ revenu des consommateurs
⚫ autres facteurs (goûts, anticipations, etc.)

Qd = f (Px,Ps, Pc,R,...)
x
66

La courbe de demande (suite)

◼ En définissant la courbe de demande,


nous supposions que tous les
déterminants autre que le prix du
produit demeuraient constants:

Qd = f (Px,P s, P c, R,...)
x
67

La courbe de demande (suite)

◼ Déplacements de la demande
⚫ lorsqu’un facteur autre que le prix du
produit varie, c’est toute la courbe qui se
déplace
◆variationdu prix des produits substituts
et complémentaires
◆variation du revenu
◆changement dans les goûts, etc.
La courbe de demande

◼ Augmentation du P D D’

revenu P2
⚫ La courbe de
demande augmente
P1
⚫ Pour chaque niveau
de P, les quantités
demandées sont plus
grandes

Q2 Q1 Q3 Q
La courbe de demande

◼ Diminution du prix P D’ D

d’un substitut P2
⚫ La courbe de
demande diminue
P1
⚫ Pour chaque niveau
de P, les quantités
demandées sont plus
petites

Q3 Q2 Q1 Q
De l’offre individuelle à l’offre globale
70

◼ C’est la somme des offres individuelles


◼ On fait la somme horizontale (sur les
quantités) des offres individuelles

Q marché = Q n
i =1 i
L’offre globale (suite)

Prix Individu A Individu B Individu C Marché


(DH) (Q) (Q) (Q) (Q)

5 8 10 16 34

4 4 8 12 24

3 2 6 11 19

2 1 5 7 13

1 0 3 4 7
72

6. L’offre à CT du marché

L’offre du marché représente la quantité totale qui sera


produite par l’ensemble des firmes à chaque niveau de prix.

Puisque la quantité offerte par chaque firme est déterminée


par la portion du Cm au-dessus du min du CVM, la somme
horizontale des Cm (au-dessus du min du CVM) de toutes
les firmes va donc déterminer la production réalisée par
l’ensemble des firmes

Il s’agit donc de faire la somme des quantités offertes


(somme sur Q) pour toutes les firmes individuelles pour
chaque niveau de prix.
Px Px Px

Firme 1 Firme 2 Firme 3

6
4
2

Qx Qx Qx
4 5 6 4 6 8 1 5 9

Px
Firme 1 + Firme 2 + Firme 3 =
Offre du marché

6
4
2

Qx
9 16 23
Exemple 3
Un marché est composé de trois firmes dont les fonctions d’offre sont
les suivantes :

QO1 = 12 + 4P
QO2 = 17 + 5P
QO3 = 20 + 8p

Quelle est la fonction d’offre du marché?

Réponses :

L’offre de marché est la somme sur


les quantités des offres individuelles.

Qo = QO1 + QO2 + QO3 = 49 + 17P


75

Qu’est-ce qu’un marché?

◼ Un marché est caractérisé par des échanges


volontaires entre des acheteurs (demande) et
des vendeurs (offre)
◼ L’interaction entre acheteurs et vendeurs
détermine un prix et une quantité d’équilibre
76

5. Les structures de marchés


La firme veut maximiser ses profits sous la contrainte de
coûts

La firme doit donc déterminer :
• Quelle quantité produire?
• À quel prix vendre?

Mais toutes les firmes n’évoluent pas dans le même
environnement

Comment les décisions de la firme relativement à la
production et à la détermination des prix subissent-elles
l’influence du marché?
Il y a autant de marchés qu’il y a
de types de biens et de services vendus.

Tous les marchés possèdent


leurs caractéristiques propres

Les économistes regroupent les marchés en 4 grandes


catégories appelées structures

Concurrence Concurrence Oligopole Monopole


pure et Monopolistique
parfaite
78

L’équilibre du marché
À Pe les quantités
◼ Le prix et la quantité Prix demandées sont égales aux
quantités offertes
d’équilibre sont
déterminés par O

l’intersection entre
l’offre et la demande E
Pe
◼ Le mécanisme de
marché fait en sorte
que P et Q tendent
toujours vers leur D
valeur d’équilibre
Qe Quantité
L’équilibre du marché

Prix O
Surplus
Pour un prix de P1
P1 - Qo > Q d
- un surplus apparaît
E - le P diminuera jusqu’à Pe
Pe - retour vers l’équilibre

Qd Qe Qo Quantité
L’équilibre du marché

Prix O

Pour un prix de P2
- Qd > Q o
- une pénurie apparaît
Pe - le P augmentera jusqu’à Pe
- retour vers l’équilibre

P2
Pénurie
D

Qo Qe Qd Quantité
81

Déplacements de l’équilibre

◼ Si une des deux courbes se déplace, on


peut prédire l’effet que ceci aura sur le
prix et la quantité d’équilibre

◼ Mais si les deux courbes se déplacent


simultanément, alors il est impossible
de prédire l’effet que ceci aura soit sur
le prix, soit sur la quantité d’équilibre
82

Déplacement de l’équilibre

◼ Prix des facteurs P


D O O’
diminue
⚫ L’offre augmente

⚫ Un surplus
P1
apparaît: Q3 - Q1
P2
⚫ Retour vers un
nouveau Prix
d’équilibre: P2

Q1 Q2 Q3 Q
83

Déplacements de l’équilibre

P
◼ Nouvelle technologie D D’ O O’
  de l’offre

◼ Prix des substituts


  de la demande P2
P1

◼ L’augmentation du prix
était-elle prévisible?

Q1 Q2 Q
84

Déplacements de l’équilibre (suite)

◼ Lorsque l’offre et la demande se


déplacent ensemble, l’impact sur Pe et
Qe est déterminé par:
⚫ L’ampleur et la direction des déplacements
⚫ La pente des courbes
85

Réglementation des prix


Le contrôle des loyers
◼ Prix plafond Prix - Qd > Q o
- une pénurie apparaît
⚫ prixfixé en-dessous - possibilité d’un marché noir
du prix d’équilibre O

⚫ Conséquences:
◆ pénurie

◆ possibilité d’un
marché noir Plafond
⚫ Ex.: contrôle des Pénurie
loyers D

Qo Qd Quantité
86

Réglementation des prix (suite)

Avec un sal. minimum:


◼ Prix plancher Sal. - Qo > Q d
- création de chômage
⚫ prixfixé au- Surplus O
dessus du prix Sal. min.
d’équilibre
⚫ Conséquences:
surplus
⚫ Ex.: salaire
minimum D

Qd Qo Quantité
87

Exemple
◼ Soit un marché sur lequel se vend un produit Q.
sachant que le P est le prix de vente.
◼ La demande globale est : Qd = -P + 70
◼ L’offre globale est : Qo = 2P + 40
1. Quel est le prix d’équilibre du marché ?
2. Quelle sera la quantité échangée à ce prix ?
Solution
1) Prix d’équilibre égale à 10 dh
2) La quantité d’équilibre égale à 60
La concurrence pure
et parfaite
89

✓ L'Ecole néo-classique apparu à la fin du XIXe siècle (Jevons, Walras,


Pareto), qui estime que le marché «en concurrence pure et parfaite»
est l’organisation la plus efficace pour réguler les échanges
économiques.
✓ Les agents sont des « price takers » c’est-à-dire qu’ils ne peuvent
fixer eux-mêmes le prix qui va être le seul élément qu’ils vont prendre
en compte pour échanger compte tenu de leurs contraintes (le
revenu pour le consommateur et le coût de production pour le
producteur).
✓ Le prix d’équilibre est fixé par un commissaire-priseur qui propose
plusieurs prix (enchère progressives ou dégressives) jusqu’à trouver
le prix d’équilibre qui égalise l’offre et la demande pour un bien
précis.
90

1. Qu’est-ce qu’un marché en CPP?


Un marché en concurrence pure et parfaite respecte les
hypothèses suivantes:
1. Atomicité:
Un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, tous de petite taille
par rapport à la taille du marché. Aucun vendeur ni acheteur ne
peut influencer le prix de vente par une action individuelle.

2. Homogénéité:
Le produit vendu est homogène (non différencié). Les biens offerts
par l’ensemble des firmes en présence sont de parfaits substituts.
L'acheteur est indifférent quant au choix du vendeur.
3. Fluidité:
Mobilité complète de tous les facteurs de production (absence de
barrières à l'entrée ou à la sortie). De nouvelles firmes peuvent
entrer sur le marché si elles identifient la possibilité de réaliser
des profits économiques. Elles peuvent également en sortir si
elles enregistrent des pertes économiques.
4.Transparence:
Information complète et parfaite. Les consommateurs
connaissent les caractéristiques et les prix de tous les produits sur
le marché.

5. Mobilité des facteurs de production


Les facteurs de production se déplace d’une manière libre entre
les producteurs sans contraintes ni délai..

Exemples : Certains marchés agricoles, les marchés boursiers, les


marchés monétaires internationaux
92

2. Implications des hypothèses de CPP

Aucun vendeur ni acheteur ne peut influencer le


prix de vente par une action individuelle.
Le prix de vente est donc déterminé par l’interaction de la
totalité des offreurs et des demandeurs sur le marché.

La firme est «price-taker»

La firme peut vendre n’importe quelle
quantité au prix du marché.
Par contre, elle ne vendra rien si elle exige
un prix supérieur au prix du marché

La demande à la firme est parfaitement élastique
3. La formation des prix au niveau de la firme dans une courte période
P P
Demande à la firme Marché O
représentative

Q Q

La firme ne choisit donc pas son prix de vente.

Toutefois, elle va tenter de maximiser ses profits en choisissant le


niveau optimal de production.
94

4. Maximisation des profits à court terme

En concurrence pure et parfaite

RT = P ×Q

RM = (P×Q)/Q
RM = P

Rm = dRT/dQ

Rm = d(PQ)/dQ avec P constant


Rm = P
95

Choisir le niveau de production (suite)


Nous avions posé que la règle générale pour qu’une
entreprise maximise ses profits est Rm = Cm

Comme dans le cas particulier de la CPP Rm = P

alors la règle de maximisation des profits devient

P = Cm

La firme doit donc choisir le niveau de production qui


respecte P = Cm
96

Si la firme produit tel que Cm > P


P Cm

La firme réalise une perte sur les
unités entre q* et q2 :
les profits diminuent
A
P
RM = Rm
B
Si la firme produit tel que Cm < P

La firme se prive des profits qu’elle
pourrait réaliser sur les unités entre q*
et q1 :
les profits diminuent
q
q1 q* q2

La firme maximise donc ses profits à q* lorsque P = Cm


97

P Cm

Profits Profits = RT – CT
économiques
CTM RT = oabq*
CVM CT = odcq*
a b Profits = abcd
P RM = Rm

c Remarque :
d Les profits diminuent pour toute
quantité supérieure ou
inférieure à q*

o q* q
98

Le seuil de rentabilité
P Cm

CTM
CVM Profits = RT – CT
RT = oabq*
CT = oabq*
a b
Les profits sont nuls
P RM = Rm car RM = CTM

Seuil de rentabilité
Minimum du CTM

o q* q
Ainsi, quand P = min CTM la firme enregistre des profits
économiques nuls.
99

min CTM > P > min CVM

P Cm

Profits = RT – CT
RT = odcq*
CTM
CVM CT = oabq*
La firme réalise des pertes
car RM < CTM

a b
P
Doit-elle cesser ses
d c RM = Rm
opérations?

Pertes économiques
Oui, car RT < CVT

o q* q

La firme se retire du marché puisque le prix de


vente ne couvre pas son Coût moyen
En résumé
Quand le prix du marché (et donc la demande à la firme)
diminue, la firme qui veut maximiser ses profits doit réduire
sa production.

Si P > min CTM → La firme réalise des profits


économiques positifs.

Si P = min CTM → Les profits économiques sont nuls

Si P < min CTM → La firme réalise des pertes , ne doit pas


produire, car elle doit assumer les CF et une partie des CV
Exemple 1
La fonction de coût total d’une firme est donnée par l’équation suivante:
CT = 10 + 2Q2

Si la firme évolue dans un contexte de CPP et que toutes les autres firmes
sur le marché affichent un prix de 20dh

1) Quel prix la firme devrait-elle exiger?

2) Quelle quantité devrait-elle produire afin de maximiser ses profits?

3) Quels seront ses profits?


Réponses :

1) En CPP, la firme ne peut pas choisir son prix. Elle


doit adopter le prix du marché, soit 20 dh.

2) Règle de maximisation des profits : P = Cm


Cm = dCT/dQ = 4Q
Donc les profits sont maximisés si 20 = 4Q, donc
Q=5

3) Profits = RT – CT
Profits = (5×20) – [10 + 2(5)2]
Profits = 100 – 60
Profits = 40
Exemple 2

La fonction de coût total d’une firme est donnée par


l’équation suivante: CT = 250 + Q2

Si la firme évolue dans un contexte de CPP et que


toutes les autres firmes sur le marché affichent un
prix de 10

1) Quelle quantité devrait-elle produire afin de


maximiser ses profits ou de minimiser ses pertes?

2) Quels seront ses profits ou ses pertes si la firme


prend une décision optimale?
Réponses:
1) Règle de maximisation des profits : P = Cm
Cm = dCT/dQ = 2Q. Donc les profits sont maximisés si
10 = 2Q, donc Q* = 5

2) CFT = 250 et CVT= Q2


CVM = CVT/Q = Q2/Q = Q
Si Q = 5, alors CVM = 5
Puisque P > CVM, la firme a intérêt à produire 5 unités

Profits = RT – CT = 50 - [250 + 52] → Pertes = 225


105
5. L’équilibre de l’entreprise en long terme

Une hypothèse importante de la CPP : Fluidité

Si la firme réalise des profits à CT : (1) entrée de nouvelles firmes sur le


marché et (2) les firmes déjà existantes produiront davantage

Hausse de l’offre du marché

Baisse du prix d’équilibre

Baisse de la demande à la firme représentative

Baisse des profits de la firme représentative

Le processus se poursuit jusqu’au moment où plus aucune firme n’est incitée
à entrer sur le marché, lorsque les profits économiques sont nuls
Comportement
de la firme Marché
représentative O1
Cm O2
O3

E1
P1
P2 E2 Équilibre
CTM
P3 E3 de long
CVM terme
D
Profits
économiques
nuls

Qe1 Qe2 Qe3 Q


q1 q2 q3
En résumé

• Il y a entrée de nouvelles firmes tant qu’il y a des


profits économiques

• Il y a sortie de firmes tant qu’il y a des pertes


économiques

• Les firmes cessent d’entrer et de sortir du marché dès


que les profits économiques sont nuls.

À long terme, en CPP :


- les profits économiques sont nuls
- P = min du CM
- Les consommateurs paient le plus bas prix possible
Exemple 4
• La fonction de coût total de la firme dans un marché de CPP est la
suivante : CT = 12 + 8q +4q2

• Les fonctions de demande et d’offre du marché sont les suivantes :


Qd = 480 – 2P
Qo = 160 + 3P

1) Trouver le prix et la quantité d’équilibre du marché.


2) Quelle quantité produira la firme représentative en supposant qu’elle
souhaite maximiser ses profits?
3) Combien de firmes cette industrie compte-t-elle?
4) Trouver les seuils de rentabilité et de fermeture
5) Quels sont les profits réalisés par la firme représentative?
6) Comment le marché s’ajustera-t-il à long terme? Combien y aura-t-il
de firmes?
Réponses :
1) P* = 64 Q* = 352 Seuil de fermeture
Cm = CVM
2) P = Cm 8 + 8q = 8 + 4q
64 = 8 + 8q q=0
q* = 7 P = Cm
P = 8 + 8(0)
3) 352/7 = 50,3 firmes P = 8 dh

4) Seuil de rentabilité 5) Profits = RT – CT


Cm = CTM Profits = (64×7) – [12 + 8(7) + 4(7)2]
8 + 8q = Profits = 184
(12+8q+4q2)/q
q = √3 → q = 1,73
P = Cm
P = 8 + 8(1,73)
P = 21,8 dh
6) Les profits économiques sont positifs. Il y aura donc
entrée de nouvelles firmes sur le marché. À long terme,
le prix du marché se fixera au seuil de rentabilité (21,8) et
les profits économiques seront nuls.
Avec P = 21,8
Qd = 480 – 2(21,8) = 436,4
Puisqu’à LT chaque firme produit 1,73 unité, il y aura
252,2 firmes sur le marché (436,4/1,73).
111
Prolongements de la théorie néoclassique

⚫ Les acteurs sont toujours aussi calculateurs et rationnels que le


modèle traditionnel le suppose depuis Walras. Ils font tout pour
arriver à obtenir le maximum de satisfaction, mais ils mettent cette
volonté en œuvre dans un milieu bien différent que celui décrit par la
tradition.
⚫ Fini le monde des marchés de concurrence parfaite.
Comportements opportunistes, Information incomplète”, coûts de
transaction, anticipations
⚫ Ainsi, ces « nouveaux classiques » ne raisonnent plus « à partir du
seul cadre d’un marché pur et parfait supposé équilibré.
⚫ (Ils ont) construit une infinité de modèles possibles : situations de
monopoles, concurrence imparfaite, coûts de transaction (théorie
des coûts de transaction), d’asymétrie d’information (théorie de
l’information), de l’environnement incertain (théorie des jeux), et de
la dépendance des comportements des agents (économie de la
firme)... ».
112

Le Monopole
▪ Le monopole est une situation de marché caractérisée
par la rencontre d’un offreur (le monopoleur) et d’un
grand nombre d’acheteurs.
▪ Autrement dit, le monopole est caractérisé par la
présence sur le marché d’un seul vendeur qui réalise
la totalité de l’offre d’un produit.
▪ Le terme « monopole » est alors appliqué à une
entreprise qui n'est pas à proprement parler en
situation de monopole mais domine largement un
marché où la concurrence existe encore, mais de
manière marginale.
113

◼ Dans un monopole privé, le vendeur contrôle son prix de vente


et peut le modifier en adaptant sa production;
◼ Dans un monopole public, les prix sont déterminés par
l'Etat selon des critères qui lui sont propres;
◼ Le monopole légal est fixé par la loi ou par un organisme. Il
permet de restreindre la concurrence pour atteindre des objectifs
politiques comme la sécurité, l'aménagement du territoire, la
gestion d'un bien stratégique, la solidarité...
◼ Un monopole naturel C'est le cas notamment lorsque la
production nécessite de lourdes infrastructures. Ex : eau,
électricité, chemins de fer... Les monopoles naturels sont souvent
des services publics
114

Des situations de monopole naturel peuvent néanmoins


disparaître du fait d'évolutions technologiques. C'est le cas des
télécommunications avec l'arrivée de la téléphonie mobile par
rapport aux lignes de cuivre.
◼ Un monopole local correspond au cas d'une entreprise disposant
d'une situation de monopole dans une zone géographique
restreinte. Exemple : stations-service isolées sans concurrent dans
un rayon de 20 ou 30 km.
115

Un monopole respecte les hypothèses suivantes:

Il n’y a qu’un seul producteur (vendeur) sur le marché


1. Il n’y a pas de substituts proches (l’élasticité croisée
entre la demande pour le produit offert par le monopole
et le prix des autres produits est faible)

2. Une importante différenciation du produit

3. Il y a des barrières à l’entrée


116

Implications des hypothèses

Comme le monopole est seul producteur sur le


marché, il doit répondre à la totalité de la
demande.

La fonction de demande du monopole est la
fonction de demande du marché.

La demande du monopole a donc une pente
négative.
Si le monopole augmente sa production,
il doit vendre à un prix inférieur (et vice versa).
117
La fonction de la demande de monopole

La courbe de demande décrit les combinaisons prix/quantité


disponibles pour le monopole

Le monopole peut choisir n’importe quel point sur la courbe de


demande, mais il ne peut pas se situer ailleurs
que sur cette courbe.
P

Demande du marché = Quel point sur la demande le


Demande du monopole monopole doit-il choisir s’il
P1
veut maximiser ses profits?
P2

Q1 Q2 Q
118
La demande à l’entreprise et les courbes de recettes
On suppose la fonction de demande suivante: P = -0,1X + 10.
On peut déduire les fonctions de recette totale (RT), recette moyenne (RM)
et recette marginale (Rm).

RT
RM = P = −0,1X + 10 RT = PX = −0,1 X + 10 X Alors Rm = = -0,2X + 10
2
et
X

Pour tout prix au-dessous de P*,


D = RM les RT diminuent.
La courbe de la Rm décroit plus
P* rapidement que celle de RM

RT

Q* Q

Rm RM = P = Demande
119
La relation entre la Rm et l’élasticité-prix

En situation de monopole, la recette totale est en fonction de la


quantité produite. Cette dernière intervient comme variable
explicative du prix. RT = PX et Rm = dRT = P + dP . X (1)
dX dX

Par ailleurs, l’élasticité de la demande se définit:


dX
 = X =
dX P

dP
=
P
X
. (2)
dP dP X dX
P

En combinant les relations (1) et (2), il ressort:


P P
Rm = P + X  Rm = P + (3)
X 
RT
RM = P =
X RM
On sait par ailleurs que d' où  =
RM Rm - RM
Rm = R +

120
La relation entre la Rm et l’élasticité-prix (suite)
Il ya donc une relation très étroite directe entre la recette
marginale et l’élasticité prix de la demande.
P 1
Rm = P +  Rm = P(1 + )
 
Lorsque ε < -1 Rm > 0
Lorsque ε = -1 Rm = 0
Lorsque ε > -1 Rm < 0
NB: la fonction de demande constitue pour le monopoleur une contrainte
qui lui interdit de fixer librement le prix et la quantité vendue. S’il choisit
la valeur d’une variable, la valeur de l’autre s’impose à lui.
P La relation entre la Rm et l’élasticité-prix (suite)

|Ep| >1 Le monopole va donc


toujours fixer son prix dans
la portion élastique de la
P* |Ep| =1 demande. Pour tout prix au-
dessous de P*, les RT
diminuent.
|Ep| <1
D = RM
RT Q* Q

Rm

|Ep| =1
RT

|Ep| >1 |Ep| <1


RT
Q* Q
122
Exemple

Une entreprise est seule à offrir un bien X sur le marché. La


demande globale de ce bien s’exprime par P = -5X+120.
Calculer l’élasticité de la demande par rapport au prix lorsque
X=10. commenter le résultat obtenu.

Solution: |Ep| = 1,4 > 1 donc la Rm > 0


ce résultat signifie que la demande est élastique, lorsque le
prix augmente ( diminue) de 1%, la demande diminue
(augmente) de 1,4%
123
Les conditions d’équilibre de monopole
Le monopole va choisir une combinaison
prix/quantité qui se situe dans la portion
élastique de la demande
Mais comment choisir cette combinaison?
Il faut :
1) Trouver Q*
2) Trouver ensuite P* en remplaçant Q* dans la
fonction de demande
124
Les conditions d’équilibre de monopole (suite)
- Les profits sont maximisés lorsque l’écart RT- CT est le plus important;
- Les profits sont maximisés lorsque la pente en un point sur la RT est égale à
la pente en un point sur le CT.

Démonstration : si on pose Π = RT - CT
Les deux conditions de maximum sont les suivants:
d d 2
 d 2 RT d 2 CT
=0 
dRT
=
dCT
et  0  
dX dX dX dX 2 dX 2 dX 2

Le profit sera donc maximum lorsque le supplément de recette dû à la vente


d’une unité supplémentaire est égal au supplément de coût occasionné par la
production de cette même unité supplémentaire.

Ainsi, les profits sont maximisés quand :


Rm = Cm
125
Les conditions d’équilibre de monopole (suite)
P Les profits sont maximisés à Q* pour
Rm = Cm car :
Si Q > Q* → les profits diminuent,
car Rm < Cm
Profits Cm
Si Q < Q* → les profits diminuent. Il
est dommage de ne pas produire
P* A CTM
jusqu’à Q*, car toutes les unités entre
0 et Q* affichent Rm > Cm
P B

O Q* Q
Rm
Une fois que le monopole détermine Q*, il doit trouver P* en remplaçant Q* dans la
fonction de demande. Le monopole va donc exiger le prix maximum que les
consommateurs sont prêts à payer.
126

L’équilibre du monopole en long terme


À long terme, le monopole choisit Q tel que
Rm = CmLT

Que se passe-t-il si le monopole réalise des profits


économiques positifs? De nouvelles firmes apparaîtront-
elles sur le marché?

Non, parce qu’il existe des barrières à l’entrée!

Si la CPP se caractérise par la disparition des surprofits
existence de la concurrence), le monopole se caractérise
en revanche par la durabilité du profit (absence de
concurrence)
127
Le pouvoir de monopole
Les véritables monopoles sont rares.

Généralement, il y a un petit nombre de firmes qui


rivalisent entre elles.

Chaque firme répond à une fraction de la demande.


La demande à la firme est donc plus élastique que la
demande du marché. Mais la demande à la firme n’est pas
parfaitement élastique comme en CPP.

La firme peut donc jouir d’un certain pouvoir de monopole


même si elle n’en est pas un.
Le pouvoir de monopole (suite)

Le pouvoir de monopole est la capacité d’une firme à fixer


P > Cm

Comment mesurer le pouvoir de monopole?

Indice de Lerner
(Indice du pouvoir de monopole)

P − Cm
L=
P
Le pouvoir de monopole (suite)
Nous avons vu que :
1
Rm= P (1 − )
Ep
La règle de maximisation des profits étant :
Rm = Cm
Nous pouvons réécrire :
1
Cm= P (1 − )
Ep
et donc :

P − Cm 1
L= =( )
P Ep
Le pouvoir de monopole (suite)

Quelles valeurs peut prendre L?

0 ≤ L≤1

Si la firme est en CPP,


elle applique nécessairement P = Cm
Dans ce cas, L = 0

Si le firme est un monopole,


elle fixe toujours sont prix dans la zone où |Ep| ≥ 1
Dans ce cas, la valeur maximale que L peut prendre est 1.

➢ Plus |Ep| de la demande est grande (élastique), plus le pouvoir de


monopole est faible (indice de Lerner faible) et on se rapproche du
modèle de CPP.
➢ Plus |Ep| de la demande est faible (inélastique), plus le pouvoir de
monopole est grand (indice de Lerner élevé)
Applications
Exemple 1
ADAM. est l’unique producteur de fertilisants agricoles de la
région. Voici la fonction de demande à laquelle la firme doit
répondre: P = 102 – 2Q

Sa fonction de coût total est la suivante : CT = 10 + 2Q

a) Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de


maximiser ses recettes totales?

b) Calculer l’élasticité prix de la demande pour la combinaison


trouvée en a)

c) Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de


maximiser ses profits ?
132

solution
a) P = 102 – 2Q c) Les profits sont maximisés si
RT = 102Q - 2Q2 Rm = Cm
Rm = 102 – 4Q Cm = 2
Les recettes totales sont RT = P * Q = 102Q – 2Q2
maximisées si Rm = 0 Rm = 102 – 4Q
Rm = 102 – 4Q = 0 Rm = Cm
Q = 25,5 et P = 51 102 – 4Q = 2 → Q* = 25
Il faut ensuite remplacer Q par sa
dQ P
b) ε =
dP
.
Q
valeur dans la fonction de
demande :
Q = 51 – 0,5P P = 102 – 2(25) → P* = 52
Ep = -0,5 × 51/25,5
Profits = (52*25) - [10 + 2(25)] →
|Ep| = 1 Profits = 1240dh
133

Discrimination de prix
◼ La discrimination par le prix est une pratique aujourd’hui
généralisée chez les monopoleurs mais aussi par les
producteurs opérant dans d’autres structures de marché.
◼ Cette pratique consiste pour un producteur à vendre un bien
homogène donné à des prix différents selon les types
d’acheteurs.

◼ Cette politique peut être organisée à partir de multiples


critères comme: l’âge, la nationalité des acheteurs, l’heurs
ou la période d’achat…..etc
Discrimination de prix (suite)

Cette pratique exige que :

➢ La firme possède un certain pouvoir de


monopole;

➢ La firme puisse classer ses acheteurs;

➢ Les consommateurs ne peuvent pas se


déplacer d’un marché à l’autre.

NB, maximisation de profit exige la condition suivante: Rm1 = Rm2 = Cm


135

Applications
La clientèle d’un monopole produisant un bien X est répartie sur
deux régions de l’Atlas 1 et 2. Les demandes respectives du bien X
sont:
Région 1 : X1 = 12 – (5/20)P
Région 2 : X2 = 12 – (3/20)P
Les coûts de production du monopole sont données par la fonction
de coût total: CT = X 2 + 4X + 100

1) Déterminer l’équilibre du monopole en l’absence de


discrimination.
2) Déterminer l’équilibre lorsque le monopole pratique la
discrimination par prix
136

Solution

1) En l’absence de discrimination, l’équilibre du monopole se


déduit de l’égalité Rm = Cm
Par ailleurs la demande total adressée au monopole est:
X= X1+ X2 le prix est P= P1= P2
X = 12 – (5/20)P +12 – (3/20)P = 24 – (8/20)P

On déduit de cette relation P= 60-(5/2)X

RT = 60X-(5/2) X2 Rm= 60 – 5X

Rm=Cm c’est à dire 60 – 5X = 2X + 4


D’où on tire les solutions suivantes: X= 8 ; P = 40 et Π = 124
On peut déduire les valeurs de CT, CM, et Cm
137

Solution (suite)
2) Si on considère maintenant le monopoleur pratique la
discrimination par les prix, pour déterminer l’équilibre on
doit vérifier l’égalité suivante: Rm1 = Rm2 = Cm
On a, X1 = 12 – (5/20)P1 donc P1 = 48 - 4X1
X2 = 12 – (3/20)P2 donc P2 = 80 – (20/3)X2

RT1 = 48 X 1 − 4 X 12  Rm1 = 48 − 8 X 1
20 2 40
RT2 = 80 X 2 − X 2  Rm2 = 80 − X2
3 3
Rm1 = Cm  48-8 X 1 = 20  X 1 = 3,5 et P1 = 34
40
Rm2 = Cm  80 - X 2 = 20  X 2 = 4,5 et P2 = 50
3

Le profit total est : Π = (RT1 + RT2) – CT = 148

Vous aimerez peut-être aussi