La gestion budgétaire de la
production
Introduction
Section 1 : Prévision de la production
1. Etablissement d’un programme de production
a. Prise en compte d’une seule contrainte de production
b. Prise en compte de plusieurs contraintes
Méthode graphique
Méthode simplexe
2. Calcul des besoins en composants
3. Gérer les délais de production : Méthode de PERT et de MPM
4. Plannings de production : Diagramme de GANTT
Section 2 : Budgétisation de la production
1. Répartition de la production dans le temps
a. Une production régulière dans le temps
b. Une adaptation du rythme de production au rythme des
ventes
2. Valorisation de la production : Calcul des couts préétablis
a. Détermination du prix des matières premières consommées :
b. Détermination des taux de salaire de la main d’œuvre directe :
c. Détermination des frais indirects de la production :
C’est la synthèse de ces interrogations qui nous permet donc de définir le budget de
production. Dans une première partie nous présentons la première étape de la
démarche budgétaire qui est les prévisions de la production et en deuxième partie
nous traiterons la budgétisation de la production, afin de passer à la dernière étape,
le contrôle de la production.
Section 1 : Prévision de la production
Modèle X Modèle Y
Possibilité de vente (en quantité) 5000 3000
Temps d’assemblage nécessaire par unité fabriqué 1 heure 2 heures
Marge sur coût variable par unité fabriqué et vendue 40 70
Calculons la marge obtenue pour une heure d’assemblage selon que l’on fabrique X ou
Y :
Modèle X Modèle Y
Marge par unité de produit 40 70
Temps d’assemblage nécessaire par unité fabriquée 1 heure 2 heures
Marge par heure d’assemblage 40/1 = 40 70/2 = 35
D’après le tableau ci-dessus, on constate que l’entreprise a intérêt à affecter les heures
d’assemblage à la production du produit X qui procure la plus grande marge horaire ;
On produit donc X au maximum soit : 5000
Les heures restantes disponibles seront affectées à la fabrication de Y soit :
9000 – 5000 = 4000 heures
Cela permet de fabriquer : 4000/2 = 2000 unités de Y.
La méthode graphique :
La résolution graphique est à privilégier pour les programmes linéaires à deux
variables. Elle nécessite de commencer par déterminer le domaine des solutions
acceptables et par tracer la fonction objectif.
Pour définir le domaine des solutions acceptables, il faut tracer les contraintes, puis
remarquer que chaque contrainte partage le plan en deux parties.
Exemple :
Une entreprise fabrique deux produits X et Y dans deux ateliers 1 et 2, les temps en
heures machines par unité de produit et par atelier sont donnés dans le tableau ci-
dessous ainsi que les capacités disponibles :
Atelier 1 Atelier 2
Produit X 3 heures 4 heures
Produit Y 5 heures 3 heures
Capacité journalière 1500 heures 1200 heures
On suppose par ailleurs que pour des raisons commerciales, la production de X ne peut
excéder 200 unités par jour. Les marges sur coût variables unitaires sont de 1000 dh
pour X et 500 dh pour Y.
Le point qui correspond au plein emploi des deux ateliers est celle qui est situé aux
intersections des droites représentatives des contraintes de production, c’est le point P.
La méthode du simplexe :
Exemple :
L’entreprise FATH désire produire deux produits X et Y, cela nécessite
le passage dans deux ateliers A et B dont on dispose les informations
suivantes :
Marge unitaire 75 45
Question :
Corrigé :
Modélisation du problème :
La fonction à maximiser : 75 X + 45 Y
4X + 3Y + b = 720 inutilisées
X Y A b k R
A 2 1 1 0 300 150
B 4 3 0 1 720 180
M 75 45 0 0 0 0
PIVOT = 2
X Y A B k R
X 1 0,5 0,5 0 150 300
B 0 1 -2 1 120 120
M 0 7,5 -37,5 0 -11 250 -1500
PIVOT = 1
1=3–4 ; -2 =
L1 : L1-0,5Lp ; L3:L3-7,5LP
X Y A b K
X 1 0 1,5 0,5 90
Y 0 1 -2 1 120
M 0 0 -22,5 -7,5 -12 150
X = 90 ; Y = 120
Prenons l’exemple d’un produit finis dont la nomenclature se présente comme ci-
dessous :
Produit fini PF
(4) (2) (1)
Composant C1 Composant C2
Pièce P1
(0,8) (2)
(2,4)
Si l’on souhaite fabriquer 200 produits PF, Combien faut-il approvisionner de pièces
P1 et P2 et de matières M1 et M2 ?
Pour déterminer le nombre de pièce P1 nécessaires, on multiple la quantité de PF
(200) par le coefficient techniques (4), ce qui donne : 200*4 = 800 unités de P1
Pour la matière M1, on doit faire le produit des coefficients techniques des niveaux
successifs pour passer du produit fini à la matière, soit :
1. Insérer une étape (début) sur laquelle partent les taches sans
précèdent
2. Insérer une tache (fin) sur laquelle arrivent les taches sans suivants
3. Insérer les autres taches du projet a l’aide du calendrier du suivant
4. Déterminer las dates de début au plus tôt et les dates de début au
plus tard.
5. Déterminer le chemin critique.
B. METHODE MPM:
La Méthode des Potentiels et antécédents Métra (MPM) est, comme le PERT,
une technique d'ordonnancement basée sur la théorie des graphes, visant à
optimiser la planification des tâches d'un projet.
- Avantages
Comme vous pourrez le remarquer, la représentation graphique de la MPM à
l’avantage de ne pas faire appel aux tâches fictives parfois nécessaires lors de la
mise en œuvre d’un PERT.
- Méthodologie de mise en œuvre les règles de mise en œuvre de la méthode
MPM sont proches de celles que nous avons abordées précédemment pour la
méthode du PERT. Nous ne reviendrons donc pas sur ces règles. La seule
différence est que la représentation d’un réseau MPM est inversée par rapport
à celle du PERT.
Les arcs entre les sommets traduisent uniquement les relations d'antériorité
des tâches ;
A chaque arc est associée une valeur numérique qui représente soit une durée
d’opération, soit un délai ;
On contenue ainsi pour chaque niveau suivant jusqu'à ce que toutes les tâches
aient pu être positionnées sur le graphe et reliées entre elles ;
Les tâches n'ayant pas de descendant sont à la fin reliées au sommet "Fin".
Cet outil répond à deux objectifs : planifier de façon optimale ainsi que
communiquer sur le planning établi et les choix qu'il impose. Le diagramme
permet :
4. types de dépendance
Fin à début (FD) : une tâche ne peut débuter que lorsque la précédente
sera terminée. Il s'agit du mode d'enchainement standard.
Début à fin (DF) : une tâche ne peut pas se terminer tant que la
précédente n'a pas démarré.
Début à début (DD) : une tâche ne peut débuter que si la précédente a
démarré
Les barres en rouge représentent le chemin critique. Il s'agit des étapes clés
pour lesquelles un dérapage a pour conséquence de retarder le projet.
En d'autres termes, le PERT est un outil d'analyse alors que le Gantt est un outil
de planification. Une différence essentielle entre les deux outils est aussi le lien
qui existe entre la durée des tâches et l'espace utilisé pour les représenter dans
les diagrammes. Dans un Gantt, l'espace est directement proportionnel à la
durée alors que dans un PERT, la durée n'est pas gérée graphiquement, toutes
les activités ayant la même taille dans le diagramme, quelle que soit leur durée.
Ces différences font que le diagramme PERT est plus complexe à utiliser, car il
est moins proche de la réalité.
Section 2 : Budgétisation de la production
La budgétisation peut être simplement définie comme étant le rapport entre les
objectifs que l’on se fixe et les moyens que l’on déploie pour les atteindre. Ce concept
se rattache fondamentalement à celui du budget qui lui, désigne un document qui
organise une stratégie de transformation des plans en argent.
Un budget donc est un plan a court terme chiffré comportant une affectation de
ressources liée à une assignation de responsabilité pour atteindre les objectifs
souhaités par l’entreprise.
Lorsque le rythme des ventes sur l’année est irrégulier, la répartition dans le temps de
la production pose le problème de la politique de stockage.
Exemple :
Les prévisions de ventes de la société MAC pour un produit P sont établies comme
indiqué dans le tableau ci-après.
Trimestre 1 2 3 4 Total
Quantités 1600 1400 1800 3200 8000
Cette politique aura des conséquences sur les stocks comme illustré dans le tableau
qui suit en admettant l’hypothèse d’un stock initial nul.
Trimestre 1 2 3 4
Stock initial 0 400 1000 1200
Entrées (production) 2000 2000 2000 2000
Sorties (ventes) 1600 1400 1800 3200
Stock final 400 1000 1200 0
Stock moyen 200 700 1100 600
(2∗2000)
l’entreprise : le nombre de postes de travail nécessaire est de =8.
500
(200+700+1100 +600)
l’année serait de = 650 unités.
4
3200
du trimestre 4 soit 2* 500 =13 postes de travail.
Cout préétabli :
1. Définition :
D'après les auteurs du Plan Comptable (PCM) : « est un coût évalué à priori, soit pour
faciliter certains traitements analytique, soit pour permettre le contrôle de gestion par
l'analyse des écarts. »
Fixer des couts prévisionnels considérés comme normaux pour une activité
normale ;
Évaluer les performances des centres de responsabilité en mesurant les
écarts entre les couts constatés et les couts standards ;
Faciliter le contrôle de production entre les réalisations et les prévisions ;
Analyser l’origine des écarts afin de prendre les mesures correctives
nécessaires ;
Recherche des causes des écarts et proposition des actions correctives.
Ce cout sera calculé pour les charges directes et les charges indirectes.
→ Donc, en utilisant les couts standards (couts préétablis) des produits, le budget de
production en valeur se présent comme sur le tableau suivant :
Afin de calculer et d’analyser les écarts pour une bonne maitrise des couts.
L’analyser des écarts sur couts préétablis significatifs pour les charges
directes (matières, composants, main d’œuvre) et indirectes (centres
d’analyse) ;
Communiquer l’analyse des écarts :
- Aux responsables concernés pour que chacun apprécie les
conséquences de ces écarts sur les activités qui lui sont confiées ;
- Aux dirigeants afin qu’ils en tiennent compte au niveau de la stratégie
globale de l’entreprise.
Porter un jugement éclairé sur la performance de chacun des
responsables ;
Entreprendre des actions correctives en fonction de la cause de l’écart.
Calcul et analyse des écarts :
Travail à faire :
Fixes: 3,00 dh
Total 240,00
Total 30 763,50
Solutions :
Le cœur du contrôle budgétaire c'est : de retrouver les causes des écarts sur le
terrain, d’envisager ou de soutenir les actions correctives entreprises par les
responsables opérationnels et d’aider à la mise en œuvre des solutions compte
tenu des moyens disponibles: