Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SUPPORT :
GESTION BUDGETAIRE : PRODUCTION ET
APPROVISIONNEMENT
« J’entends j’oublie
Je vois je me souviens
Je fais je comprends »
Confucius 750 ans avant JC.
1
Animateur: M. SAID YOUSSEF
4- Budget de production
Des questions ?
- Combien faut- il produire pour répondre à la demande en tenant compte des contraintes
techniques de fabrication ? Les méthodes de programmation linéaire permettent d'y répondre.
- Combien faut- il commander et stocker de matières premières pour satisfaire la demande prévue?
Le calcul des besoins en composants donne la réponse.
- Comment et combien faut- il charger les ateliers, les machines, les capacités humaines pour que
la production corresponde aux besoins ? Les méthodes de chargement gèrent les goulots
d'étranglements.
Il doit y avoir ajustement et cohérence entre production et ventes. Le budget de production sera se
faisant un compromis entre les diverses contraintes auxquelles se heurte l’entreprise.
L’un de ses éléments peut constituer un goulot d’étranglement ou un facteurs de non qualité et de
criticité de l’offre de l’entreprise. Un seul goulot peut gripper l’ensemble avec des effets forts sur la
relation de l’entreprise à ses marchés (rupture de stock par exemple)
L’organisation de la production constitue un problème complexe faisant intervenir des techniques
de programmation variées (recherche opérationnelle).
La programmation linéaire est une technique qui permet de répondre à l'interrogation suivante :
Le programme des ventes déterminé en amont par les services commerciaux permet- il de
saturer les contraintes productives et ce, de façon optimale en termes de résultat attendu ?
Sous cette forme, le problème a deux aspects qui seront envisagés successivement:
- assurer, si possible, le plein emploi des capacités productives (c'est- à- dire les équipements et
la majeure partie de la main- d’œuvre) ;
Élaboration d'un programme de production pour assurer le plein emploi des ateliers
L'illustration de cet outil sera envisagée dans le cadre d'un exemple d'entreprise de l'industrie
mécanique.
2
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Application :
Soit une entreprise de construction mécanique qui produit trois types de roulement : Rl, R2 et R3.
Les trois types de roulement passent successivement dans trois ateliers. Leurs temps de passage en
heures et par atelier sont donnés dans le tableau ci- après :
Pour des impératifs commerciaux, la production des roulements R3 est fixée à 200 unités.
Existe-t-il un programme de production qui assure le plein emploi des capacités ? En cas de réponse
négative, quel programme choisir ?
Les contraintes peuvent être mises en équation, en prenant pour acquis la vente et la production de
200 R3. Le choix se situe donc entre les produits Rl et R2.
Ces différentes contraintes peuvent être rapportées sur un graphique.
Démarche générale
Chaque contrainte partage le plan en trois zones:
- la droite elle-même qui représente toutes les combinaisons de produits qui saturent la contrainte ;
- une zone en dessous de la contrainte: les combinaisons de cette partie du plan respectent la
contrainte mais n'assurent pas le plein emploi de ses capacités;
- la partie supérieure du plan : les combinaisons de produits sont inacceptables puisqu'elles
nécessitent plus de facteurs de production que l'on en dispose.
3
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Pour assurer le plein emploi simultané des contraintes productives, il faut rechercher la ou les
combinaison(s) productive(s) qui saturent toutes les contraintes concernées.
Application : Suite.
L'ensemble des contraintes définit un polygone de combinaisons acceptables ABCDE. Aucun point
de ce domaine ne permet de saturer toutes les contraintes de production. Seuls les points B et C
assurent le plein emploi de deux des trois contraintes de production.
Solution B : intersection de l'atelier A2 et de l'atelier A3.
Il suffit de résoudre le système d'équation suivant pour obtenir la combinaison de produits.
Démarche générale
À cette étape du raisonnement, le choix doit se faire entre le coût relatif du chômage de
chaque atelier.
Il intégrera le montant des charges fixes spécifiques mais également les possibilités d'obtenir
des travaux de sous- traitance sur les ateliers en sous- activité afin de réduire cette dernière.
Compte tenu des résultats précédents, l'entreprise peut également chercher des solutions qui
permettent d'augmenter les capacités des ateliers :
- recours aux heures supplémentaires ;
- organisation différente du travail: travail sur trois équipes au lieu de deux ;
- réallocation des matériels (lorsque c'est possible) entre ateliers en sous-activité et
ceux à qui ils manquent des capacités.
Dans les cas envisagés précédemment, c'est l'atelier A2 qui limitait la production et obligeait au
sous-emploi des autres ateliers : on qualifie cette situation de goulot d'étranglement.
Application (suite)
L'entreprise décide d'affecter des capacités supplémentaires pour obtenir le plein emploi de ces trois
ateliers. Dans cette perspective, elle choisit la combinaison productive représentée par le point M du
graphique qui correspond à 450 Rl et 300 R2 (chiffres lus sur le graphique).
4
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Le plan industriel et commercial est « élaboré par familles de produits ». Il représente un calendrier
des ventes et du niveau des stocks sur une période variable suivant la durée du cycle de fabrication
mais qui dépasse souvent le cadre annuel de la gestion budgétaire.
Le calcul des besoins précise pour chaque élément les besoins en quantités de tous les articles
achetés ou réalisés par l'entreprise ainsi que les dates de fabrication ou d'approvisionnement.
Le calcul des charges analyse les postes de travail en capacité et gère les flux entrant et sortant
dans chaque atelier. Il permet aux gestionnaires de repérer les goulots d'étranglement.
5
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Les contrôles d'exécution ordonnancent la charge de travail entre les postes une fois les problèmes
de sous ou sur capacité réglés. Il planifie les priorités en termes d'ordres de fabrication.
4-2-3 Budgétisation
Il s'agit, après avoir défini les variables d'action, de ventiler le programme de production en autant
de budgets que nécessaire. Ce travail de budgétisation est réalisé en collaboration avec les services
techniques productifs et le contrôle de gestion. Il semble nécessaire de rappeler les tâches des uns et
des autres.
Pour présenter un plan de production valorisé, l'entreprise utilise les coûts standards des produits.
Ce chiffrage représente l'objectif des services productifs.
Dans ce chiffrage les charges directes et indirectes de production sont éclatées dans le temps (le
mois très souvent) et dans l'espace en fonction de la répartition géographique de la production et des
responsabilités.
Ces services doivent proposer un plan d'action permettant de respecter, dans les conditions du
budget, leurs obligations en matière de production.
6
Animateur: M. SAID YOUSSEF
7
Animateur: M. SAID YOUSSEF
8
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Application (Suite )
9
Animateur: M. SAID YOUSSEF
5- Budget d’approvisionnement.
Gérer les stocks consiste à concilier des objectifs contradictoires entre :
- le fabrication et la vente dans le cas de produits finis ;
- les impératifs des fournisseurs et ceux de la production pour les matières premières
et les composants ;
5-3 Les modèles : Modèle de gestion des stocks en avenir certain :Modèle de WILSON
Il s’agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin
de permettre l’automatisation des procédures de réapprovisionnement.
- Paramètres : - Inconnues :
C : consommation annuelle en quantité. Q : quantité économique.
F : coût d’obtention d’une commande. N : nombre de commandes.(N= C/ Q)
t : taux de possession du stock/an.
p : coût d’un article stocké.
Le coût de gestion du stock est minimum pour une valeur de Q notée Q* égal à :
Q* = 2 x C x f.
pxt
10
Animateur: M. SAID YOUSSEF
N* = C/ Q*.
Et pour cette valeur Q*, le coût de gestion du stock est minimum et égal à
Cg *= 2x C x p x t x f
Application :
Soit une consommation annuelle C = 18000 articles, un coût d’obtention des commandes
f=240 DH et un taux de possession du stock t = 10%.
Le prix de l’article p =60 DH.
- La quantité économique : Q*= 2 x 18000 x 240 = 1200 articles.
60 x 0,10
- Le nombre de commande optimal : N*= 18000/1200 = 15 commandes.
- Coût d’obtention des commandes : Ct = 240 x (18000/1200) = 240 x 15 = 3600 DH.
- Coût de possession du stock : Cp = (1200/2) x 60 x 0,1 = 600 x 6 = 3600 DH.
- Coût de gestion du stock : Cg = 3600 + 3600 = 7200 DH.
- Coût du stock : Cs = ( 18000 x 60 ) + 7200 = 1087200 DH.
-En quantité : Sous cette forme, le budget offre plus d’intérêt pour les services
d’approvisionnement qui devront contrôler son suivi ;
-En valeur : Les quantités sont valorisées par un coût unitaire standard.
11
Animateur: M. SAID YOUSSEF
Par ailleurs : Le stock initial au 1er janvier est de 800 produits, le coût d’obtention d’une
commande est de 1000 DH, le prix de l’unité est de 40 DH et le taux de possession du stock
sur la période est de 10%. Le délai de livraison est de 15 jours et l’on souhaite un stock de
sécurité égal à 15 jours de consommation à venir.
Q* = √ 2 x8000 x 1000 .
40x 10%
¨N*= 8000/2000 = 4 commandes.
T* = 6 mois/4 = 1 mois et demi.
Da
La recherche des éléments s’effectue à l’aide d’un tableau :
Mois Consom. Stock avec Livraisons Stock final Date de Date de Quantité
rupture Entrées définitif Livraison commande
Déc. 800
Janv. 800 0 2000 2000 15 Janv 1er Janv 2000
Fév. 1200 800
Mars 1800 -1000 2000 1000 1er Mars 15 Fev 2000
Avril 2400 -1400 2000 600 1er Avril 15 Mars 2000
Mai 1000 - 400 2000 1600 1er Mai 15 Avril 2000
Juin 800 800
-Les achats dont le rôle est la recherche des fournisseurs, la passation et le suivi des
commandes et de façon plus générale des taches administratives de la gestion des stocks ;
-Le magasinage qui assure le contrôle et le gardiennages des articles stockés.
12