Budget de Production
Préparé par :
Encadré par :
MSIMAR Imane
RACHIDI ALAOUI EL Mehdi Pr. ABDELBAKI
RACHKI Achraf Noureddine
SAIAGHE Oumaima
PLAN
Introduction
Conclusion
1
Introduction
A partir des prévisions faites sur la demande, une planification du travail, des ressources en
matières et composant et en main d'oeuvreest établie. C'est donc en amont de la production que
se prennent les décisions :
que produire ?
quand produire ?
2
Le problème clé que doit résoudre la gestion de la production est celui de la concordance entre la
production et les ventes. La prévision de la production vise à répondre à la question:
Combien doit-on produire de sorte que puisse être respecté le budget des ventes en
prenant en considération les contraintes techniques de fabrication ?
Certes le budget de production découle logiquement de celui des ventes, cependant il faut tenir
compte de certaines contraintes propres à la production. Ces contraintes sont liées à la limitation
des capacités des machines et de la main-d'œuvre disponibles pour la fabrication et à la limitation
des capacités de stockage.
La détermination d'un programme de production optimal est plus ou moins complexe selon le
nombre de produits concernés et selon le nombre de contraintes prises en considération.
L'objectif est de vérifier si le programme des ventes déterminée amont par le service commercial
permet de saturer les contraintes de production en optimisant le résultat attendu (la marge
commerciale).
Exemple
Une entreprise fabrique, par assemblage de différents composants, deux modèles de produits A
et B pour lesquels on dispose des éléments prévisionnels suivants pourl'année N.
Modèle A Modèle B
Possibilités de ventes (en quantités) 5000 3000
Temps d'assemblage nécessaire par unité fabriquée 1h 2h
Marge sur cout variable par unité fabriquée et vendue 40 70
La capacité de production de l'entreprise est limitée à 9000 heures d'assemblage sur l'année.
3
Corrigé
D'où le problème suivant: quel est pour l'entreprise le meilleur programme de fabrication et
de vente, compatible à la fois avec les contraintes du marché (ventes prévues) et la contrainte de
production (capacité disponible) ?
Le meilleur programme de production est celui qui maximise la marge sur coût variable soit:
Calculons La marge obtenue pour une heure d'assemblage selon que l'on fabrique A ou B:
Modèle A Modèle B
Marge par unité de produit 40 70
Temps assemblage nécessaire par unité fabriquée 1 heure 2 heures
Marge par heure d'assemblage 40/1= 40 70/2= 35
4
Cette méthode peut être utilisée chaque fois que l'on a une seule contrainte de production (ou
facteur rare).
L'allocation de ce facteur rare aux différentes productions doit alors se faire dans l'ordre
décroissant des marges par unité de facteur rare.
Le programme optimal de production peut être obtenu par la méthode graphique quand le
problème économique ne comporte que deux variables. Au-delà de deux variables, la méthode
du simplexe est nécessaire.
La résolution graphique est à privilégier pour les programmes linéaires à deux variables. Elle
nécessite de commencer par déterminer le domaine des solutions acceptables et par tracer la
fonction objectif.
Pour définir le domaine des solutions acceptables, il faut tracer les contraintes, puis remarquer
que chaque contrainte partage le plan en deux parties.
Exemple
Une entreprise fabrique deux produits A et B nécessitant des travaux dans deux ateliers 1 et 2.
Les temps en heures machines par unité de produit et par atelier sont donnés dans le tableau ci-
dessous ainsi que les capacités disponibles:
Atelier 1 Atelier 2
Produit A 3 heures 4 heures
Produit B 5 heures 3 heures
Capacité journalière 1500 heures 1200 heures
On suppose par ailleurs que pour des raisons commerciales, la production de A ne peut excéder
200 unités par jour. Les marges sur coût variable unitaires sont de 1000 dh pour A et 500 dh pour
B.
5
Corrigé
Ecriture du problème
De façon générale, ce type de programme, comportant des contraintes exprimées sous forme
d'inéquations linéaires et une fonction linéaire à optimiser, porte le nom de programme linéaire.
Selon la méthode graphique, chacune des contraintes est représentée par une droite du plan dont
l'équation correspond à l'égalité entre les deux membres de l’inéquation.
A = 200
6
Chacune des trois droites divise le plan en trois zones:
La droite elle-même formée de toutes les combinaisons de produits qui saturent la contrainte;
On détermine ainsi la zone d'acceptabilité du programme. Celle-ci est constitué de l'ensemble des
combinaisons qui respectent les contraintes du programme linéaire à résoudre.
Le point P, situé aux intersections des droites représentatives des contraintes de production,
correspond au plein emploi des deux ateliers.
3A+5B =1500
Ce programme que l'on peut qualifier d'optimum technique (car adapté à la capacité de
production) n'est pas nécessairement un optimum économique (celui qui correspond à la marge
maximale).
Cette droite a donc une direction fixe correspondant à son coefficient directeur (-2) Son
ordonnée à l'origine augmente en fonction de M.
7
Afin de maximiser M, il convient de déplacer la droite A parallèlement à elle-même le plus haut
possible c'est-à-dire tant qu'elle garde un point dans la zone d'acceptabilité
On voit sur le graphique que cet optimum correspond au point P’. En ce point on a :
A = 200
La solution optimale de production est représentée par le point P’. Pour que la MCV soit
maximale, l'entreprise doit produire 200 unités du produit A et 133 unités du produit B. Cette
solution est valable tant que les capacités de production et les marges générées par les produits
restent inchangées.
La méthode graphique, rappelons-le, ne peut être utilisée si le programme comporte plus de deux
variables. Dès que le nombre de variables est élevé, la résolution du programme fera appel à la
méthode de simplexe.
La recherche d'un optimum économique peut se faire également par la méthode du simplexe.
Dans le cas d'un programme de production, il s'agit de déterminer les quantités à fabriquer afin
d'optimiser le résultat en tenant compte des contraintes de production.
Exemple
L'entreprise « LKI » désire faire fabriquer des pièces X et Y. Les prix proposés sont
respectivement 207 dh et 204 dh, la réalisation de ces pièces nécessite un passage dans 2 ateliers
différents pour lesquels on dispose des renseignements suivants:
8
Nombre d'heure Nombre d'heure
nécessaire pour X nécessaire pour Y
Atelier A 2 1
Atelier B 4 3
Coût variable d'une pièce 132 dh 159 dh
Au moment de la commande l'entreprise ne dispose que d'un nombre limité d'heures par mois
dans chaque atelier: 300 heures pour l'atelier A et 720 heures pour l'atelier B.
Calculer les quantités de pièces X et Y que l'entreprise doit fabriquer si elle souhaite maximiser
la marge sur coût variable.
Corrigé
Modélisation du problème
2X + 1Y + e1 = 300
4X + 3Y + e2 = 720
9
X Y e1 e2 K R
e1 2 1 1 0 300 150
e2 4 3 0 1 720 180
M 75 45 0 0 0 0
Ce dernier doit être toujours 1, donc on divise la ligne du pivot par 2 pour qu’il soit 1.
1-4*0= 1 0 - 75*0 = 0
Pour dire que c'est l'optimum, il faut que tous les termes de la ligne M soient négatifs ou nuls.
X Y e1 e2 K R
X 1 0.5 0.5 0 150 300
e2 0 1 -2 1 120 120
M 0 7.5 -37.5 0 -11 250 -1 500
X Y e1 e2 K
X 1 0 1.5 -0.5 90
Y 0 1 -2 1 120
M 0 0 -22.5 -7.5 -12 250
Tous les termes de la dernière ligne sont négatifs ou nuls: l'entreprise ne gagnera rien à produire
davantage ou autrement. La solution optimale se lit dans la dernière colonne. Elle correspond à
10
une production de 90 unités de X et de 120 unités de Y, qui dégagent une marge sur coûts
variables de 12 150 dh (M : 75*90 + 45*120 = 12 150).
Une fois défini le choix du programme de production, il est nécessaire de calculer les
besoins en composants.
Le calcul des besoins en composants (ou planification des besoins en composants) correspond
à la gestion des stocks de matières premières nécessaires à la production. Ce calcul s’inscrit dans
un système de planification des ressources de production MRP (Material Requirements
Planning) qui est un système de pilotage par l’amont de processus de production. La méthode
MRP part d'un produit fini et utilise la nomenclature, les gammes opératoires, les stocks actuels
et les stocks souhaités pour calculer les besoins dépendants.
Un produit fini est composé d'ensemble de sous-ensembles et de pièces, l'ensemble des éléments
constitutifs de produits ainsi que la nature et la durée de l'opération qu'ils supportent forment une
nomenclature. Cette nomenclature permet de définir des besoins dépendant et des besoins
indépendants.
11
2.1. Principe de la méthode
Le principe de calcul peut se décrire comme une succession d'opérations d'éclatement des
nomenclatures, de regroupement des besoins de mêmes pièces générées par des programmes de
montage de produits différents, puis de décalage dans le temps pour tenir compte des délais
d'approvisionnement et de production. Cette procédure peut être décomposée en plusieurs
phases.
Nous allons prendre comme exemple une fabrication à trois niveaux : les produits finis se
composent de sous-ensembles eux-mêmes fabriqués à partir de pièces élémentaires qui sont
usinés dans des matières premières achetés.
12
b. Prise en compte des échéanciers des ordres
La procédure décrite plus haut ne tiens pas compte de temps nécessaire pour élaborer les
produits à chaque niveau. Il peut importer maintenant d’introduire un décalage entre la date à
laquelle on souhaite disposer des produits élaborés et la date à laquelle on lance la fabrication et
donc à laquelle on a besoin des composants. Ce décalage est au moins égal au délai de
fabrication correspondant (ou délais de livraison de la commande de fournisseur).
Illustration
La firme MAROCLAIRE industries fabrique les produits X et Y dont les demandes, stocks de
sécurité et niveau de structure sont présentés dans la figure ci-dessous. Les stocks sont les
suivants : X = 100 ; Y = 30 ; A = 70 ; B = 0 ; C = 200 ; et D = 800. L’unité de commande pour A
est de 250 alors qu’elle est de 1000 pour D. Tous les autres produits sont commandés en
quantités égales aux besoins. Les seules commandes en cours sont de 250 unités de X en période
2.
TAF :
Déterminer les quantités à commander et les dates de réceptions pour tous les éléments.
Périodes
Produits Stocks 1 2 3 4 5 6 7 8
de
sécurité
X 50 300 200 250
Y 30 400
X LT=2 Y LT=3
13
Corrigé :
Commande 400
Programmée
QC : 250 en A, SS = 0, Délai = 3
1 2 3 4 5 6 7 8
Besoins prévus
200 250
Réception
250 250
Stock = 70
70 70 70 120 120 120 120 120
Commande
Programmée 250 250
14
QC : Besoins en B, SS = 0, Délais = 2
1 2 3 4 5 6 7 8
Besoins prévus 400 500
Réception 400 500
Stock = 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Commande 400 500
programmée
QC : Besoins en C, SS = 0, Délais = 2
1 2 3 4 5 6 7 8
Commande 900
programmée
QC : Besoins en D, SS = 0, Délais = 2
1 2 3 4 5 6 7 8
Stock = 800 800 400 400 300 300 300 300 300
Commande 2000
programmée
La valorisation du programme de production nécessite le calcul des coûts standards des produits:
coûts standards directs de consommation de matières, de main d’œuvre directe, et coûts
15
standards indirects regroupant toutes les charges d’atelier ne pouvant être affectées directement à
un produit déterminé (le calcul des coûts standards nécessite une étude poussée des données
techniques de production). Le chiffrage du programme de production représente en effet,
l’objectif des services productifs.
2. Le budget de production
Le budget de production fait apparaître l’ensemble des charges engagées dans le cadre du
programme de production. Elles sont éclatées dans le temps et dans l’espace en fonction de la
répartition géographique de la production et des responsabilités.
Budget en quantité
Rappel :
16
2.2. Budget en valeur
Le budget de référence est établi pour une activité normale correspondant à une production
normale.
Le budget du centre de production peut aussi être adapté à différentes hypothèses d’activité, par
niveau ou palier de production. Il s’agit alors d’un budget dit « flexible » adapté à différents
niveaux d’activité prévisible ou réelle.
Dans les prévisions de production et les analyses ultérieures, il faut bien distinguer :
Le contrôle budgétaire de la production vise à mettre en évidence les écarts entre la production
réelle et la production préétablie.
17
a) Convention de signe
Cette convention de signe est logique car on cherche à détecter la différence entre les prévisions
et les réalisations.
Un résultat positif signifie que l’entreprise supporte plus de charges que prévu pour un certain
niveau réel de production
b) Production et activité
L’étude des coûts préétablis et l’analyse des écarts implique de bien distinguer les actions de
production et d’activité.
L’activité par contre, qui ne concerne pas forcément l’entreprise toute entière est une donnée
interne à l’entreprise, attachée à un ensemble de charges. Les unités mesurant cette activité
peuvent être des unités d’œuvre pour les charges de centre d’analyse, des heures pour la main
d’œuvre directe et en généralisant, des quantités pour les matières premières. Contrairement à la
production, pour l’activité, les unités retenues peuvent résulter d’un choix à condition d’éviter les
unités sans aucune relation avec les charges considérées.
18
c) Production de référence
Les coûts préétablis sont déterminés pour une production considérée comme normale. Les
coûts réels correspondent à la production réelle qui peut être différente. Les écarts entre la
consommation (matières, main d’œuvre, charges indirectes de centres) n’ont de sens que s’ils
résultent de la comparaison de coûts correspondant à des productions de même niveau. Aussi
doit-on ajuster les prévisions à la production réelle afin de permettre une analyse plus pertinente
des écarts.
Les écarts sur coûts seront toujours calculés au niveau de la production réelle.
19
Conclusion
Le budget de production est un budget intermédiaire qui cherche à trouver le programme de
production optimal en respectant les différentes contraintes de nature technique, matériel ,marché
et logique selon la politique de gestion de l’entreprise.
Le chiffrage de budget de production des différents ateliers s’effectue sur la base du nombre
prévisionnel d’unités d’œuvre et en utilisant la notion de budget flexible.
20
BIBLIOGRAPHIE
- Claude ALAZARD, Sabine SÉPARI : DCG 11 – Contrôle de gestion, DUNOD, 2ème édition.
21